[0001] La présente invention concerne un système de gestion d'un panneau d'objets tels que
des clés.
[0002] Dans de nombreux secteurs d'activité, un nombre élevé de clés doit être géré. C'est
le cas notamment pour le relevage des caissettes amovibles interchangeables d'un parc
d'appareils distributeurs de services tels que communications téléphoniques (postes
publics), durées d'autorisation de stationnement (parcmètres), jeux (flippers), ou
d'appareils distributeurs de produits tels que photocopies, tickets de transport,
articles de confiseries.
[0003] Le relevage des caissettes est réparti en tournées attribuées chacune à un préposé.
Les tournées de relevage sont établies en fonction de divers paramètres qui sont notamment
les suivants :
- nombre et répartition géographique des appareils distributeurs ;
-.vitesse de remplissage des caissettes ;
- durée nécessaire au retrait de chaque caissette remplie de la recette et à son remplacement
par une caissette vide dans le logement d'accès fermé à clé prévu à cet effet dans
l'appareil distributeur ;
- sécurité des recettes collectées notamment pendant le transport des caissettes entre.les
appareils distributeurs et le centre de gestion des caissettes (voir à ce sujet par
exemple la EP-A-0.041.457).
[0004] Ces divers paramètres agissent indépendamment les uns des autres et conduisent au
fait que les tournées de relevage sont différentes d'un jour à l'autre et ne doivent
pas être effectuées par un même préposé deux jours de suite au moins.
[0005] De ces considérations découle le problème de gestion des clés des logements d'accès
aux caissettes dans les appareils distributeurs. Chaque jour, les clés doivent étre
soigneusement rangées pour être prélevées le jour suivant selon un ordre précis pour
la constitution des trousseaux de clés remis chacun à un préposé chargé d'une tournée
de relevage. L'affectation des clés aux tournées et donc aux préposés ne doit engendrer
aucune erreur afin de déterminer le préposé "fraudant" dans le cas où la recette recueillie
dans une caissette s'avère anormalement faible par exemple.
[0006] Actuellement, il n'est fait appel qu'à un simple panneau de clés mural muni de clous
ou crochets à chacun desquels une clé est à suspendre. Des étiquettes portant les
numéros des clés correspondant à ceux des appareils distributeurs sont apposées sur
le panneau au-dessus des clous. Selon d'autres panneaux connus, les clous sont remplacés
par des cases dans chacune desquelles une clé est à déposer. Lors de la constitution
des trousseaux de clés, un opérateur du centre de gestion lit les numéros de clés
de chaque trousseau afin que le préposé enlève successivement les clés.Afin de repérer
aisément chacune des clés, l'espacement entre les clous ou cases du panneau doit être
grand et par suite les dimensions du panneau sont très grandes ce qui rend difficile
pour l'opérateur la vérification rapide et précise des clés enlevées et donc de clés
volontairement enlevées par le préposé et n'appartenant pas à sa tournée.
[0007] Selon une autre réalisation connue de panneau de clés décrite dans le brevet US-A-4
205 328, chaque clou est remplacé par une ouverture à travers laquelle est enfilé
le support auquel est suspendu une clé respective.Le coincement par gravité du support
dans l'ouverture actionne un contact à lame à travers une tige d'aimant permanent
fixée au support, et par suite excite une lampe indiquant le rangement de la clé dans
le panneau.
[0008] Par ailleurs on connaît des systèmes assistant la gestion d'articles, par exemple
pharmaceutiques, à distribuer.
[0009] Le brevet US-A-3 908 800 décrit un système de sélection d'articles qui sont à répartir
dans des cases d'un chariot de stockage.Un calculateur et une mémoire sont prévus
pour lire des séquences de données, telles que la localisation de cases, afin d'exciter
Ses indicateurs lumineux pour inviter l'opérateur à prendre des quantités d'articles
déterminées dans les cases.Cependant,après le retrait d'articles d'une case déterminée,l'opérateur
doit appuyer sur un bouton d'index qui permet d'indiquer l'emplacement de la prochaine
case.
[0010] L'article de H.C. NOMMANN intitulé "Automatic computer input of inventory counts"
paru dans IBM TECHNICAL DISCLOSURE BULLETIN, volume 21, no. 1, page 299, Juin 1978,NEW-YORK(US),
décrit un ensemble de capteurs tels que des pèse-article qui sont chacun logés dans
des cases et qui sont reliés à un système de contrôle d'inventaire permettant d'enregistrer
le poids des articles mis dans chaque case.Le système de contrôle permet uniquement
de connaître la présence ou l'absence d'articles dans les cases.
[0011] La présente invention a pour but de fournir un système de gestion d'objets et un
panneau correspondant qui permettent notamment de vérifier la présence ou l'absence
anormale-d'objets dans le panneau au fur et à mesure de la constitution de chaque
combinaison prédéterminée d'objets,telle qu'un trousseau de clés d'une tournée.En
outre, la constitution d'une combinaison d'objets est réalisée en continu par des
repérages automatiques successifs invitant le préposé à retirer ou à remettre les
objets à leurs emplacements respectifs sans la moindre erreur.
[0012] A cette fin, l'invention a pour objet un système de gestion d'un panneau d'objets
tel que défini dans la revendication 1.
[0013] Les excitations successives de moyens de signalisation, tels que des diodes électroluminescentes
sur la face avant du panneau aux emplacements des objets, facilitent le répé- rage
visuel des objets à retirer ou à introduire successivement et donc évitent toutes
erreurs dans la constitution des combinaisons d'objets.
[0014] Le système de gestion est organisé autour d'un microprocesseur avec des unités périphériques
classiques tels qu'un clavier, ce qui permet de dissocier les opérations d'organisation
des tournées, par exemple effectuées la veille des tournées, et la constitution des
combinaisons d'objets tels que des trousseaux de clés.
[0015] Afin de s'affranchir de toute erreur dans l'apposition des clés sur le panneau, comme
cela est fréquent sur un panneau à clous ou cases, le panneau comporte à chaque emplacement
un réceptacle dont l'ouverture a un profil analogue à une partie prédéterminée de
l'objet; pour une clé, le réceptacle est analogue à une serrure factice.
[0016] Avantageusement, les moyens de détection de la présence ou de. l'absence des objets
ont leurs états. vérifiés automatiquement après chaque retrait normal d'un objet lors
de la constitution d'une combinaison d'objets, ou après chaque introduction normale
d'un objet lors de la restitution des objets faisant suite aux tournées afin de détecter
notamment si un ou plusieurs objets ont été anormalement retirés du panneau par le
préposé. Dans ce cas, des moyens d'alarme signalent à l'opérateur responsable les
emplacements des objets anormalement retirés.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description suivante de plusieurs modes de réalisation
selon l'invention en référence aux dessins annexés correspondants, dans lesquels :
- la Fig. 1 est une vue de face d'un panneau pour mille clés selon l'invention ;
- la Fig. 2 est une vue en coupe suivant une colonne du panneau montrant en détail
des réceptacles ou modules amovibles de clé ayant des moyens de détection de présence
ou d'absence de clé selon trois modes de réalisation selon l'invention ; et
- la Fig. 3 est un bloc-diagramme schématique du système électronique propre à la
gestion assistée du panneau.
[0018] Comme montré aux Figs. 1 et 2, le panneau 1 est propre à supporter MxN objets tels
que des clés différentes 2
1,1 à 2
M,N. L'entier MxN est supposé égal à 1000 dans la suite.
[0019] Le panneau 1 est essentiellement constitué d'une embase parallèlépipédique creuse
10 dont la face avant 11 est ouverte et dont le fond 12 est fixé contre un mur ou
de préférence dans un coffre fermé à clé. L'embase 10 présente MxN emplacements 3
1,1 à 3
M,N qui sont assignés chacun à une clé respective 2
1,1 à 2
M,N. Les emplacements sont répartis suivant une matrice qui comprend selon l'exemple
illustré M=20 rangées horizontales ou lignes ayant chacune N=50 emplacements alignés
et inclus chacun dans une rangée verticale ou colonne.
[0020] Chaque emplacement 3
m,n, où m varie entre 1 et M et n varie entre 1 et N, assigné à la clé respective 2 est
sous m,n la forme d'un alvéole parallélépipédique dans lequel est logé un module amovible.
Comme montré à la Fig. 2, le fond d'un module 3 possède deux petites languettes saillantes
vers l'arrière 30, en forme de crochets flexibles à l'opposé, qui pénètrent dans un
trou 13 du fond 12 du panneau afin d'y fixer par simple poussée horizontale le module
3 sur le fond 12. Les modules peuvent être des éléments individuels séparés, notamment
dans le cas où les clés sont toutes différentes mais peuvent constituer des ensembles
monoblocs amovibles venus de moulage comprenant chacun par exemple une ou plusieurs
lignes ou colonnes adjacentes de modules, notamment dans le cas où les clés pour chaque
ensemble monobloc sont identiques.
[0021] A titre d'exemple, pour un panneau de mille clés, la largeur t, la hauteur h et la
profondeur p d'un alvéole ou module 3 sont égales à 12mm, 27 mm et 46mm et la largeur
L, la hauteur H et la profondeur P de l'embase 10 sont égales à 80cm,.60cm et 10 cm
respectivement.
[0022] La face avant de chaque module ou réceptacle de clé 3 est sensiblement coplanaire
à celle 11 de l'embase 10 et présente une ouverture centrale 31 dont le profil est
identique à la section générale d'une partie prédéterminée telle que le panneton 20
de la clé respective 2. Lorsque le panneton 20 de la clé 2 est introduit dans son
module 3, la tête 21 de la clé 2 bute contre la face avant du module ou bien l'extrémité
du panneton 20 de la clé 2 bute contre le fond du module. Le module est ainsi analogue
à une serrure factice comme montré à la Fig. 2. Dans la Fig. 1, on a représenté quelques
profils d'ouvertures 31 et de pannetons 20 de clé , tels qu'en forme de rectangle,
de I, de Y, de croix, etc ....
[0023] La face avant de chaque module 3 d'une clé 2 comporte également un trou 32 dans lequel
est logée l'extrémité d'un moyen de signalisation sous la forme d'une diode électroluminescente
4 qui s'éclaire pour inviter le prépose à retirer ou à introduire, la clé 2.
[0024] Comme montré' à 1a Fig. 2, chaque module 3 renferme des moyens 5 pour détecter la
clé en vue de signaler la présence ou l'absence de 1a clé respective 2 du module 3.
Trois modes de réalisation des moyens de détection de clé sont montrés dans la Fig.
2.
[0025] Le premier - en haut dans 1a Fig. 2 - est constitué par un contact d'ouverture 50
polarisé par une diode. 51 en série. L'extrémité de l'une , 52, des lames du contact
50 est coudée suivant un grand rayon de courbure contre laquelle glisse le panneton
20 de la clé 2 lors de son introduction par l'ouverture 31 ce qui pousse la lame coudée
52 contre l'autre lame 53 afin de fermer le contact. 50. Eventuellement, un ressort
tel qu'une autre lame coudée 54 est disposé symétriquement à la lame 52 et s'applique
contre l'autre côté du panneton 20 de la clé afin d'assurer un guidage du panneton
et par suite une pression suffisante de la lame 52 contre la lame 53 du contact 50.
[0026] Le second mode de réalisation de moyens de détection de clé - dans le second module
à partir du haut dans la Fig. 2- est constitué par un photocoupleur dont la source
rayonnante 55 et le récepteur photosensible 56 sont disposés de part et d'autre du
panneton 20 de la clé 2. La source rayonnante 55 peut être une petite lampe, une diode
électroluminescente ou photoémissive. Le récepteur photosensible 56 peut être une
photodiode ou un phototransistor. De préférence, la source rayonnante 55 émet dans
l'infrarouge afin d'éviter toute détection parasite de la lumière visible pouvant
provenir notamment de l'ouverture 31 ; dans ce cas, le récepteur photosensible peut
être un élément à circuits à couplage de charge (CCD).
[0027] La source rayonnante 55 est toujours alimentée. Le récepteur photosensible 56 est
occulté lorsque la clé est introduite, ou est activé et donc produit un courant qui
signale l'absence de la clé dans le module. Selon une autre variante, les sources.
rayonnantes individuelles 55 peuvent être remplacées par une unique source rayonnante
qui est commune à tous les alvéoles et placée par exemple sur le fond 12 de l'embase
10. La luminance de la source rayonnante commune est relativement élevée afin que
son rayonnement puisse traverser des trous adéquats dans les alvéoles et les modules
et exciter les récepteurs photosensibles à l'opposé des trous.
[0028] Le troisième mode de réalisation de moyens de détection de clé - en bas dans la Fig.
2 - est un coupleur électromagnétique. Ce coupleur comprend une bobine dite.émettrice
57 et une bobine dite réceptrice 58 qui sont disposées de part et d'autre du panneton
20 de la clé. Les axes des bobines sont alignés perpendiculairement au panneton 20
de la clé. La bobine émettrice 57 est alimentée en permanence. Dans la bobine réceptrice
58, aucun courant ne circule lorsque la clé 2 est présente dans le module 3, et un
courant est induit par le flux magnétique émis par l'autre bobine 57 lorsque la clé
2 est absente du module 3.
[0029] Selon un quatrième mode de réalisation, les moyens de détection de clé peuvent comprendre
un condensateur polarisé dont les armatures sont disposées de part et d'autre du panneton
20 de la clé, par exemple aux emplacements des bobines précitées 57 et 58. La variation
de la capacité du condensateur indique la présence ou l'absence de la clé dans le
module.
[0030] La diode électroluminescente 4 ainsi que les éléments des moyens de détection de
clé 5 de chaque module 3 sont fixés convenablement dans ce dernier et ont leurs bornes
- au nombre de quatre ou six selon le mode de réalisation des moyens 5 - sous forme
de broches 33 émergeant du fond du module et traversant le fond commun 12 des alvéoles
du panneau 1 en vue d'y effectuer le câblage et le raccordement au système de gestion
électronique du panneau.
[0031] Le système de gestion est représenté schématiquement à la Fig. 3 et est de préférence
intégré dans un pupitre devant le panneau. La gestion des clés du panneau est organisée
autour d'un microprocesseur 60 qui est relié selon un schéma classique à une mémoire
vive de données 61 du type (P)RAM et à une mémoire morte d'instructions 62 du type
(P)ROM à travers un bus bidirectionnel de données et d'instructions 63 et un bus bidirectionnel
d'adresses 64. Les bus 63 et 64 sont également reliés à une interface parallèle 65
qui comprend un convertisseur numérique parallèle-parallèle, à une interface série
66 qui comprend un convertisseur numérique parallèle-série, et à une pluralité de
paires d'interfaces parallèles 7L et 7C dont une est illustrée à la Fig.3.
[0032] L'interface 65 dessert un clavier 67 à 16 touches ainsi que plusieurs moyens de signalisation
80, 81 et 82 qui sont disposés sur le pupitre susdit. L'interface 66 est éventuellement
prévue pour relier le microprocesseur 60 à d'autres mémoires analogues aux mémoires
61 et 62 afin d'adapter la capacité de l'ensemble des mémoires au nombre de clés à
gérer, et/ou à un calculateur en vue par exemple d'établir des données statistiques
sur la gestion des clés ou de faire programmer chaque tournée par ledit calculateur.
[0033] Chaque interface parallèle 7L, 7C comprend huit bornes élémentaires numérotées de
0 à 7 de haut en bas ou de gauche à droite dans la Fig. 3. Les interfaces 7I, et 7C
d'une paire adressent les lignes et les colonnes d'une sous-matrice de 8x8 = 64 points
de croisement 7
0,0 à 7
I,J qui sont respectivement associés à 64 modules quelconques. Chaque point de croisement
7
i,j, où i varie entre 0 et 1 = 7 et j varie entre 0 et J = 7, est desservi par la borne
i de l'interface 7L ou ligne de rang i de la sous-matrice 8x8 et par la borne j de
l'interface 7C ou colonne de rang j de la sous-matrice 8x8. Au niveau de chaque point
de croisement 7
i,j, la diode électroluminescente 4 et l'élément 50-51, 56 ou 58 des moyens de détection
de clé 5 du module respectif sont montés tête-bêche entre les bornes respectives i
et j.
[0034] Par exemple, comme illustré en détail à la Fig.3 au point de croisement 7
I,J, la diode 4 est polarisée directement de la borne J vers la borne I tandis que le
contact 50-51 - ou le phototransistor 56 ou la bobine réceptrice 58 - est polarisé
directement de la borne I vers la borne J. Ainsi, la diode électroluminescente 4 dans
le module associé au point de croisement 7
I,J est seule excitée pour signaler que la clé respective doit être retirée ou introduite
lorsque la borne J est au niveau haut "1" et les autres bornes de l'interface des
colonnes 7C sont au niveau bas "0" et lorsque la borne I est au niveau bas "0" et
les autres bornes de l'interface des lignes 7L sont au niveau "1" ; aucun des contacts
polarisés 50 n'est excité que la clé respective soit absente ou présente dans le module.
Réciproquement, lorsque l'interface des lignes 7L applique le niveau haut "1" à la
borne I et le niveau bas "0" à ses autres bornes, le contact 50 au point de croisement
7
I,J est passant lorsque la clé est présente dans le module et connecte les lames 52 et
53 ce qui met à l'état "0" la borne J, lequel état sera lu pour vérifier que la clé
est présente dans le module ; dans ce dernier cas, toutes les diodes électroluminescentes
4 sont au repos et les contacts 50 aux autres points de connexion n'induisent aucun
courant même en présence de leurs clés respectives. De ce qui précède, il apparaît
que les diodes électroluminescentes 4 de la matrice 8x8 peuvent être excitées individuellement
et que les états des contacts 50 ou plus généralement des moyens de détection de clé
5 de la matrice peuvent être lus individuellement. Les excitations et lectures individuelles
sont adressées par le microprocesseur 60 via le bus 64 et l'état lu d'un contact 50
est retransmis au microprocesseur 60 via le bus 63.
[0035] -Pour l'exemple de réalisation du panneau 1 de la Fig.1, le système comprend 16 paires
d'interfaces 7L, 7C pour gérer 16x64 = 1024 points de croisement répartis en 16 sous-matrices
de 8x8 ; vingt-quatre points de croisement demeurent inutilisés pour le panneau à
mille modules. Chaque fois qu'un point de croisement est sélectionné, le microprocesseur
60 délivre l'adresse de ce point ainsi que les adresses des deux interfaces respectives
7L et 7C et un bit particulier indiquant que la diode 4 ou le moyen 5 au point de
croisement doit être excité afin d'appliquer la polarisation convenable.
[0036] La répartition des points de croisement par des sous-matrices 8x8 permet de limiter
le nombre de fils de sortie vers le panneau à 16x16=256 au lieu de 2x1024 dans le
cas d'une réalisation où l'adressage des points de croisement est effectué individuellement
et directement.
[0037] On décrit maintenant l'utilisation du système de gestion d'un panneau selon l'invention
pour prélever des combinaisons prédéterminées de clés qui sont destinées à des préposés
chargés d'ouvrir les logements d'accès de caissette fermée à clé dans des appareils
distributeurs de produits ou de services. Chaque préposé constitue à partir des clés
dans le panneau un trousseau de clés selon un ordre prédéterminé, les ouvertures successives
des logements de caissette étant effectuées au cours de sa tournée selon cet ordre
ou selon l'ordre inverse.
[0038] Le jour précédant celui des tournées de relevage des caissettes, l'opérateur liste
au moyen d'une imprimante classique les numéros des appareils distributeurs devant
être relevés dans une même tournée et l'ordre selon lequel ils sont relevés selon
le tableau 1 suivant :

[0039] Le numéro de l'appareil distributeur et de la clé respective de son logement de caissette
est porté sur la face avant du module respectif 3 du panneau 1, comme montré à la
Fig. 1. Ce numéro peut. être gravé dans une plaque opaque placée devant la diode électroluminescente
respective 4, ce qui permet de faciliter la lecteure du numéro par le préposé de la
tournée et l'opérateur affecté au pupitré.
[0040] Puis l'opérateur compose au clavier 67 selon un code approprié les données du tableau
précédent I, afin que celles-ci soient mémorisées dans la mémoire 61. Pour une tournée,
lorsque le microprocesseur lira successivement les numéros de clé selon l'ordre prédéterminé,
il délivrera les adressesdes interfaces 7L et 7C et le numéro du point de croisement
respectif de la sous-matrice correspondant à chaque numéro de clé.
[0041] Au jour des tournées, l'opérateur vérifie la présence des clés dans le panneau au
moyen d'un programme préalablement mémorisé dans la mémoire 62 et appelé à partir
du clavier 67.
[0042] Ce programme dit de test de présence des clés a une durée d'environ 500ms. Il est
composé d'un sous-programme pour tester la présence des clés dans les modules correspondant
à une sous-matrice 8x8 et une paire d'interface 7L, 7C, le sous-programme étant réitéré
autant de fois qu'il y a de sous-matrices 8x8. Le sous-programme comprend les étapes
suivantes pour chaque ensemble d'une sous-matrice 8x8 et d'une paire d'interfaces
7L, 7C :
- adressage par le microprocesseur de la paire 7L, 7C via le bus 64 ;
- mise aux états 10000000 des bornes 0 à I de l'interface 7L ;
- lecture des états des bornes 0 à J de l'interface 7C qui doivent être tous égaux
à "0" si les clés correspondant à la première ligne de points de croisement 70,0 à 70,7 sont dans leurs modules respectifs ;
- mise aux états 01000000 des bornes 0 à I de l'interface 7L ;
- lecture des états des bornes 0 à J de l'interface 7C; et
- réitération des deux dernières étapes pour chacune des lignes suivantes de la sous-matrice
.
[0043] Lorsque l'interface 7C détecte une borne à un état "1" anormal, ce qui indique que
la clé est absente, l'interface 7C délivre un mot codé au microprocesseur 60. Celui-
ci vérifie que cette clé devait être absente, ce qui est le cas pour les 24 points
de croisement non utilisés pour un panneau à mille clés ou pour un point de croisement
dont la clé a été retirée normalement au cours de la formation d'un trousseau de clés
d'une tournée comme on le verra dans la suite. Au cas où la clé devait être présente,
le microprocesseur 60 délivre un signal d'alarme à l'interface 65 qui est converti
par exemple en une alarme sonore par un haut- parleur 80 disposé sur le pupitre, et/ou
en un signal d'inversion de polarité aux deux interfaces 7L et 7C afin que la diode
électroluminescente 4 du module de la clé manquante soit activée.
[0044] Au jour des tournées, l'opérateur compose sur le clavier 67 le numéro 1 de la première
tournée et un code d'opération approprié. Le microprocesseur 60 lit les numéros des
clés de la première tournée dans la mémoire 61 et délivre successivement les adresses
des interfaces 7C et 7L et des points de croisement respectifs. Pour chaque clé à
retirer, le programme se déroule de la manière suivante :
- adressage par le microprocesseur des deux interfaces respectives 7L et 7C ;
- mise à l'état "1" de la borne de l'interface 7C desservant le point de croisement
respectif et mise à l'état "0" des autres bornes de l'interface 7C ;
- mise à 1' état "p" de la borne de l'interface 7L desservant le point de croisement respectif et mise
à l'état "1" des autres bornes de l'interface 7L;
- la diode électroluminescente respective 4 est excitée;
- le préposé à la tournée doit retirer la clé respective pendant une durée prédéterminée
de l'ordre de 500 ms par exemple;
- puis la diode précédente 4 s'éteint par inversion de polarité suite au retrait de
la clé respective et le programme de test de présence des clés susmentionné est déclenché
afin de vérifier que le préposé n'a pas retiré d'autres clés que celles déjà retirées
pour sa tournée;
ceci est effectué par le microprocesseur 60 qui compare un bit d'état - présence ou
absence de clé - dans la mémoire 61 avec le bit lu dans l'interface de colonnes respectif
7C pour chaque emplacement;
- après le déroulement du programme de test, la diode électroluminescente 4 correspondant
à la clé respective suivante à retirer est automatiquement adressée et excitée suivant
la même procédure;
- lorsque toutes les clés de la première tournée sont retirées, le microprocesseur
60 le signale à l'opérateur par l'illumination d'un voyant 81 sur le pupitre, via
l'interface 65. Puis les clés des autres tournées pour d'autres préposés sont retirées
comme précédemment.
[0045] Au retour des préposés ayant relevé les caissettes des appareils distributeurs, chaque
préposé range dans le panneau les clés de sa tournée - selon le même ordre ou l'ordre
inverse choisi par l'opérateur - en suivant un programme analogue à celui de retrait
précédemment décrit.
[0046] Dans le cas où plusieurs panneaux de clés sont nécessaires, le microprocesseur 60
attribue une adresse à chaque panneau et chaque fois qu'un panneau est utilisé pour
le retrait ou l'introduction de l'une de ses clés, un voyant respectif 82 est allumé
sur le pupitre afin d'orienter l'opérateur vers le panneau en question.
[0047] Enfin, on notera que chacun des moyens constitutifs essentiels du système de gestion
ou du panneau pris séparément entre dans le cadre de l'invention; ceci est particulièrement
le cas pour le panneau proprement dit 1, le module ou réceptacle d'objet 3, ou l'un
des moyens 5 pour détecter la présence ou l'absence d'un objet.
1 - Système de gestion d'un panneau d'objets (1) sur lequel chaque objet (2) a un
emplacementrespectif (3) désigné par une adresse et associé à un moyen de signalisation
(4), le système comprenant des moyens (61) pour mémoriser des combinaisons prédéterminées
(tournées) d'adresses d'emplacements, des moyens (60, 67) pour lire successivement
les combinaisons mémorisées, des moyens (60, 7L, 7C) pour exciter successivement les
moyens de signalisation (4) aux emplacements désignés par les adresses lues d'une
même combinaison afin de retirer ou d'introduire les objets (2) auxdits emplacements
(3), caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de détection des objets (5, 7C, 60)
pour vérifier le retrait ou l'introduction des objets (2) retirés ou introduits, et
en ce que le moyen de signalisation (4) à un emplacement désigné par une adresse lue
d'une combinaison est excité et le moyen de signalisation (4) à l'emplacement désigné
par l'adresse précédente lue de ladite combinaison est désexcité en réponse à la détection
du retrait ou de l'introduction de l'objet (2) audit emplacement (3) désigné par ladite
adresse précédente.
2 - Système conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens
(60,61) pour vérifier la présence ou l'absence normale de tous les objets dans le
panneau (1) après le retrait ou l'introduction d'un objet (2) pour lequel son moyen
de signalisation (4) a été excité.
3 - Système conforme à la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens
d'alarme (60, 80, 4) pour signaler le retrait ou l'introduction anormal d'un objet
(2) autre que ceux normalement retirés ou introduits aux emplacements dont les adresses
ont été lues.
4 - Système conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens (60, 67, 81) pour déclencher individuellement la lecture de chaque combinaison
d'adresses mémorisées en vue des retraits ou introductions successifs des objets (2)
aux emplacements (3) désignés par les adresses de la combinaison.
5 - Système conforme à l'une des revendications 1.à 4, caractérisé en ce que chaque moyen de signalisation (4) illumine l'adresse (numéro)
désignant l'emplacement (3) de l'objet respectif (2).
6 - Système conforme à l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'emplacement
(3) d'un objet (2) dans le panneau (1) est constitué par up réceptacle de préférence
amovible dont l'ouverture (31) a un profil sensiblement identique à une partie prédéterminée
(20) de l'objet (2).
7 - Système conforme à la revendication 6, caractérisé en ce que le réceptacle (3)
d'un objet (2) contient le moyen de signalisation (4) etle moyen de détection (5)
dudit objet.
8 - Système conforme à la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le moyen de
détection d'un objet comprend un contact polarisé (50, 51) contre une lame (52) duquel
glisse la partie prédéterminée (20) dudit objet (2) lors de son introduction par l'ouverture
(31) du réceptacle (3) afin de fermer le contaet (5).
9 - Système conforme à la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le moyen de
détection d'un objet comprend une source rayonnante (55) et un récepteur photosensible
(56) de part et d'autre de la partie prédéterminée (20) de l'objet (2) dans le réceptacle
(3).
10 - Système conforme à la revendication 9, caractérisé en ce que la source rayonnante
(55) émet dans l'infrarouge.
11 - Système conforme à la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que les sources
rayonnantes (55) des moyens de détection des objets sont remplacés par une unique
source rayonnante.
12 - Système conforme à la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le moyen de
détection d'un objet comprend une bobine émettrice (57) et une bobine réceptrice (58)
de part et d'autre de la partie prédéterminée (20) de l'objet (2) dans le réceptacle
(3).
13 - Système conforme à la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le moyen de
détection (5) d'un objet (2) comprend un condensateur polarisé dont les armatures
sont de part et d'autre de la partie prédéterminée (20) de l'objet (2) dans le réceptacle
(3).
14 - Système conforme à l'une des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que le
moyen de signalisation (4) et l'élément du moyen de détection (5) tel que le contact
polarisé (50, 51), ou le récepteur photosensible (56), ou la bobine réceptrice (58),
ou le condensateur polarisé, sont en parallèle tête-béche.
15 - Système conforme à la revendication 14, caractérisé en ce que les ensembles composés
chacun d'un moyen de signalisation et d'un moyen de détection (5) tête-bêche constituent
les points de croisement (7i,j) de plusieurs sous- matrices adressables individuellement selon une polarité déterminée
par les moyens d'excitation (60, 7C, 7L) des moyens de signalisation (4) et selon
une polarité inverse par des moyens de vérification de retrait ou d'introduction des
objets (7C, 60).