[0001] La présente invention concerne le brassage électromagnétique des brames métalliques,
notamment d'acier, coulées en continu. Elle se rapporte plus précisément aux opérations
de brassage électromagnétique du mé-
tal en fusion dans la zone du refroidissement secondaire d'une machine de coulée continue
de brames.
[0002] Les opérations de brassage électromagnétique, dont il est question ici, consistent,
comme il est connu, à soumettre le produit coulé à un ou plusieurs champs magnétiques
mobiles, glissant dans une direction déterminée, et dont l'action sur le métal liquide
se manifeste alors par un entrainement de ce dernier identique, en sens et direction,
au déplacement du champ magnétique.
[0003] Dans le cas de produits de section allongée, telle que les brames, coulés en continu,
il est connu d'entrainer le métal liquide de la façon indiquée ci-dessus dans un mouvement
de translation horizontale, parallèle aux grandes faces du produit.
[0004] Le champ magnétique mobile est généralement créé par un inducteur statique polyphasé
disposé de préférence au voisinage immédiat du produit coulé et pouvant présenter
différentes conceptions : par exemple un inducteur monobloc, similaire à un stator
de moteur linéaire à induction, placé soit derrière les rouleaux de maintien et de
guidage de la brame en cours de coulée, soit en substitution d'un ou plusieurs de
ces rouleaux (brevet français n° 2.068.308, brevet allemand n° 2.401.145), soit encore
dans des espaces rendus disponibles entre deux rouleaux consécutifs (brevet français
n° 2.187.468). Il a été également proposé un inducteur de structure cylindrique introduit
à l'intérieur même d'un ou plusieurs rouleaux, rendus tubulaires à cette fin (brevet
anglais n° 1.405.312).
[0005] L'intérêt du brassage contrôlé du métal liquide en cours de coulée, intérêt que l'on
connaît maintenant de longue date, réside dans l'amélioration systématique de la qualité
interne du produit brassé par rapport au produit non brassé. Cette qualité améliorée,
qui se caractérise en particulier par une réduction de la porosité centrale, ainsi
que par une diminution sensible des macro-ségrégations axiales, résulte de l'influence
favorable du brassage sur la structure de solification. Cette dernière en effet reflète,
dans le cas de produits brassés, une interruption précoce de la croissance cristalline
périphérique de type "basaltique" (croissance dendritique) au profit de la formation
et du développement d'une zone centrale à structure de solidification non-orientée,
dite de type "équiaxe", corrélativement plus étendue.
[0006] Cependant, bien que la relation de cause à effet entre une large zone équiaxe et
une faible ségrégation axiale soit désormais indiscutable, les nombreuses observations
métallographiques effectuées par les inventeurs montrent que la ségrégation axiale
peut quand même demeurer relativement importante malgré une zone équiaxe bien développée.
[0007] La question qui se pose alors, et à laquelle la présente invention a pour but de
répondre, consiste à savoir s'il existe un type de brassage optimal permettant d'obtenir
à coup sur, conjointement avec une zone équiaxe centrale très large, un niveau de
macro-ségrégation axiale le plus faible possible, et en tout cas sensiblement plus
réduit que celui obtenu par la technique habituelle de brassage électromagnétique.
[0008] Un autre but est de parvenir au résultat précité avec un minimum d'inducteurs de
brassage.
[0009] Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un procédé de brassage électromagnétique
des brames métalliques, notamment d'acier, coulées en continu, selon lequel, dans
la partie du puits liquide située en aval de la lingotière dans le sens d'extraction
de la brame, on soumet cette dernière à au moins un champ magnétique mobile, glissant
selon la largeur de la brame et créant un mouvement d'entrainement du métal liquide,
procédé caractérisé en ce qu'on fait agir une pluralité de champs magnétiques glissant
de façon à brasser le métal liquide sur la portion de la hauteur métallurgique comprise
entre 3 et 4 mètres environ sous la surface libre du métal en lingotière et 3 mètres
environ du fond du puits de solidification, en ce que lesdits champs magnétiques sont
produits par des inducteurs électromagnétiques qui sont décalés entre-eux le long
de la hauteur métallurgique d'une distance de séparation de 1 à 2 mètres environ et
en ce que le champ magnétique créé par un inducteur quelconque glisse dans un sens
opposé de celui des champs magnétiques créés par les inducteurs décalés les plus proches
voisins de part et d'autre.
[0010] On rappelle que le puits de solidification, dont la profondeur détermine la "hauteur
métallurgique", se définit comme la distance comprise entre le niveau de la surface
libre du métal en lingotière et le niveau en aval de celle-ci dans le sens d'extraction
du produit, où toute la section du produit coulé est solidifiée (fermeture du puits
de solidification).
[0011] Conformément à une mise en oeuvre particulière, utilisant un minimum d'inducteurs
électromagnétiques, on dispose ces derniers selon une configuration en quinconce de
part et d'autre des deux grandes faces de la brame.
[0012] Conformément à une variante préférée, on place l'inducteur électromagnétique le plus
proche de la lingotière sur l'extrados de la brame c'est-à-dire en regard de la grande
face placée à l'opposé du centre de courbure de la machine de coulée continue.
[0013] Comme on l'aura sans doute déjà compris, l'invention consiste, dans ses traits fondamentaux,
à répartir l'énergie électromagnétique de brassage transmise au métal coulé sur la
majeure partie de la hauteur métallurgique de manière à créer des mouvements de convection
qui s'établissent dans la quasi-intégralité du puits de solidification.
[0014] Ceci étant, il n'est pas nécessaire de brasser sur toute la hauteur du puits liquide
pour les raisons suivantes :
- d'une part, il est inutile de faire agir le champ magnétique au voisinage de l'extrémité
de fermeture du puits de solidification, car en cet endroit le métal est déjà suffisamment
pris en masse pour que l'on ne puisse y créer des mouvements de convection et ceci
même avec des puissances électromagnétiques très importantes.
- d'un autre côté, il n'est pas souhaitable de brasser trop haut sur la hauteur métallurgique,
c'est-à-dire au voisinage immédiat de la lingotière, car le jet d'alimentation du
métal liquide en lingotière crée naturellement des mouvements de convection favorables
qui s'étendent dans le puits liquide jusqu'à une distance égale à 2 ou 3 fois environ
la hauteur de la lingotière et qu'il n'est pas opportun de perturber.
[0015] Dans ces conditions, on comprend que la portion de la hauteur métallurgique devant
être soumise à un brassage électromagnétique conformément à l'invention, se situe
entre une limite supérieure, à environ 3 à 4 mètres sous la surface libre du métal
en lingotière, et une limite inférieure que l'on peut situer environ à 2 ou 3 mètres
du point de fermeture du puits de solidification.
[0016] Pour déterminer maintenant la localisation des inducteurs assurant un tel brassage,
il faut tenir compte, en outre, du fait que l'action directe d'entrainement du champ
magnétique à un niveau quelconque de la hauteur métallurgique induit des mouvements
de recirculation du métal liquide (entrainement indirect) assurant le bouclage des
lignes de courant, et qui s'épanouissent de part et d'autre de la zone d'entrainement
direct jusqu'à une distance d'environ 2 à 3 mètres de cette dernière.
[0017] Compte tenu de ces précisions, on localise l'action du champ magnétique le plus voisin
de la lingotière à environ 5 à 7 mètres sous la surface libre du métal liquide, et
on localise l'action du dernier champ magnétique au voisinage ou fond ou puits oe
solidification, à une distance d'environ 4 à 5 mètres au-dessus dudit fond.
[0018] Bien entendu, la distance moyenne séparant une zone d'entrainement direct d'une zone
de recirculation dépend au premier chef de la force électromagnétique à laquelle est
soumise le métal liquide, c'est-à-dire essentiellement de l'intensité du champ magnétique
agissant sur le métal, puisque la vitesse de glissement du champ (i.e. fréquence du
courant électrique dans l'inducteur) est nécessairement faible, autour de 1 à 5 Hz
environ, pour limiter l'affaiblissement du champ entre la surface active de l'inducteur
et le métal liquide.
[0019] On peut dire toutefois que, compte-tenu de la technologie dont on dispose actuellement,
les inducteurs électromagnétiques compatibles avec une installation de coulée continue
de brames dans des conditions d'exploitation normale permettent de délivrer des champs
magnétiques suffisamment puissants pour que l'écart entre la zone d'entrainement direct
du métal liquide et la zone de recirculation se situe autour de 2 mètres environ,
voire au delà.
[0020] Il peut être utile de préciser que l'on parvient aisément à détecter les niveaux
sur la hauteur métallurgique où se situent les zones de recirculation. Celles-ci apparaissent
en effet à l'observation métallographique, sur coupe en section droite de la barre
solidifiée, sous forme de couronnes plus claires que le reste de la matrice métallique
(appelée également zones de ségrégation négative ou "zone blanche"), et dont la clarté
est sensiblement plus estompée que celle des couronnes de ségrégation négative principale,
qui se forment, elles, au niveau de l'entrainement direct du champ magnétique glissant.
La profondeur à laquelle sont localisées ces différentes zones de ségrégation négative
dans le produit par rapport à sa surface dépend des conditions locales d'exploitation
de la machine de coulée et notamment de la surchauffe initiale du métal alimentant
la lingotière, de la vitesse d'extraction de la brame et de la vitesse de solidification
du produit c'est-à-dire du réglage du système de refroidissement. La connaissance
de ces différents paramètres permet donc de relier facilement la profondeur de localisation
des zones de ségrégation négative aux niveaux sur la hauteur métallurgique où interviennent
les mouvements de circulation directs et de recirculation du métal liquide sous l'action
des champs magnétiques.
[0021] Il doit être souligné que ces mêmes paramètres permettent d'approcher assez finement,
dans chaque cas, les niveaux limites supérieur et inférieur définissant la portion
de la hauteur métallurgique soumise au brassage conformément à l'invention. A titre
indicatif, on pourra noter qu'en ce qui concerne par exemple la vitesse d'extraction
des brames, celle-ci peut aller d'environ 0,7 mètre/minute à plus de 3 mètres/minute,
c'est-à-dire varier dans une rapport de 1 à 5 entre des installations différentes,
ou coulant des nuances d'acier différentes.
[0022] On va maintenant décrire, à titre illustratif, une configuration caractéristique
du procédé selon l'invention utilisant un nombre minimum d'inducteurs de brassage
et adaptée à la coulée continue de brames à faible vitesse d'extraction (0,7 mètre/minute)
et dont le puits liquide présente une hauteur métallurgique réduite à environ 12 mètres.
[0023] La description de cet exemple sera faite en référence aux planches de figures annexées
sur lesquelles :
- la figure 1 montre une brame coulée en continu selon une vue en coupe longitudinale
médiane parallèle aux grandes faces de la brame,
- la figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1 mais selon une coupe parallèle
aux petites faces latérales de la brame,
- la figure 3 est une empreinte Baumann de la partie centrale d'une section droite
de la brame solidifiée.
[0024] On a schématisé sur les figures 1 et 2, une lingotière 1, une busette 2 alimentant
la lingotière en métal liquide, la brame 3 en cours de coulée et présentant une couche
extérieure solidifiée 4 et un coeur à l'état liquide 5. La ligne tracée en 6 définit
la fermeture du puits de solidification par jonction des fronts de solidification
croissants sur les grandes faces du produit. La hauteur métallurgique "H", c'est-à-dire
la distance séparant la surface du métal liquide 7 en lingotière de la fermeture 6
du puits de solidification, peut être lue directement en mètres sur la figure 1 grâce
aux repères placés sur la petite face de gauche de la brame. Sur les figures, les
régions d'action directe des champs magnétiques glissants ont été représentées par
les deux zones hachurées 9 et 10. Ces zones, comme on l'a déjà dit, définissent les
régions d'entraînement direct du métal liquide dont les lignes de courant ont été
réprésentées par les boucles 13 en traits épais sur la figure 1. Les sens de glissement
des champs magnétiques agissant selon la largeur de la brame sont indiqués par des
flèches sur la gauche des zones d'entraînement direct 9 et 10 de la figure 1 et par
les symboles conventionnels sur la fig. 2.
[0025] La mise en oeuvre de l'invention ne pose aucun problème particulier et on pourra
avantageusement utiliser, ainsi que le montre très schématiquement la figure 2, des
inducteurs électromagnétiques à champ glissant de structure cylindrique, placés à
l'intérieur des rouleaux de soutien et de guidage de la brame coulée rendus tubulaires
à cette fin. L'ensemble ainsi constitué par le rouleau et l'inducteur interne est
un ensemble fonctionnel, livré prêt à l'emploi, et habituellement désigné dans le
domaine technique considéré par l'expression "rouleau-brasseur". Ces rouleaux-brasseurs,
ne faisant pas partie de l'objet propre de l'invention, ne seront pas ici décrits
en détail. Si on le souhaite, on pourra trouver une description détaillée de leur
conception et de leur technologie en se reportant à la demande de brevet anglais n°
1.405.312-IRSID.
[0026] Pour ne pas surcharger inutilement les figures, ces rouleaux-brasseurs n'ont pas
été représentés sur la figure 1. Sur la figure 2, seul les rouleaux- brasseurs 11,
11' et 12, 12' ont été illustrés à l'exclusion de tous les autres rouleaux ordinaires
qui jalonnent normalement en range serrés les grandes faces de la brame.
[0027] La configuration minimale représentative de la répartition de l'action du champ magnétique
sur la hauteur métallurgique, conformément à l'invention, se caractérise ici, comme
on le voit, par la mise en place d'une première paire de rouleaux-brasseurs 11, 11'
sur l'extrados de la brame, en aval de la lingotière, à une distance moyenne de 6
mètres de la surface libre 7 du métal coulé, et une seconde paire de rouleaux 12,
12' décalée vers le bas par rapport à la paire 11, 11' d'une distance moyenne de 1,50
mètre . Par ailleurs, le sens de glissement du champ magnétique créé par la paire
11, 11' est à l'opposé de celui créé par la paire 12, 12'.
[0028] Dans ces conditions, le brassage électromagnétique provoqué par les champs glissants
agissant sur les deux niveaux 9 et 10 décalés en hauteur crée au sein du métal liquide
un mouvement de convection forcée sous forme de triple "0" ou, si l'on préfère, "d'ailes
de papillon", qui se développe sur la majeure portion de la hauteur métallurgique,
c'est-à-dire sur la portion comprise entre le niveau limite supérieur à la cote 3,5
mètres environ et le niveau limite inférieur voisin de la cote 10 mètres. Plus précisément
ce mouvement en "ailes de papillon" comprend, comme on le voit, un corps central 13
à circulation relativement intense car elle est générée par l'effet conjugué des deux
zones d'entraînement direct 9 et 10 et, de part et d'autre de ce corps central 13,
des régions de recirculation 14, 15, qui s'épanouissent respectivement vers le haut
et vers le bas jusqu'aux niveaux, sur la hauteur métallurgique, de 3,5 mètres et 10
mètres environ.
[0029] Les analyses métallographiques effectuées montrent que les brames coulées et brassées
en continu de la manière qui vient d'être décrite, présentent une très large zone
de solidification équiaxe qui s'initie déjà à une profondeur de peau correspondant
au niveau, sur la hauteur métallurgique, de 3,5 mètres environ. Par ailleurs, ces
analyses montrent également que le coeur des brames est pratiquement exempt de phénomènes
de macroségrégation. Ces résultats peuvent être vus directement sur la figure 3 où
l'on a représenté en 16 l'axe de la brame, (lequel se confond d'ailleurs avec l'axe
de coulée) et où l'on a désigné en 17 la large zone de solidification équiaxe bordée
de part et d'autre par une frange 18 de solidification basaltique orientée, assez
difficilement discernable sur cette reproduction d'un tirage photographique. On voit
cependant clairement sur cette dernière, au sein de la phase équiaxe 17 les deux cernes
clairs concentriques 19 et 20 à distance rapprochée l'un de l'autre et caractérisant
les zones de ségrégation négative formées par l'action de brassage dans les régions
d'entraînement direct 9 et 10. On distingue également, autour et à distance de ces
cernes, une autre couronne (21) de ségrégation négative, de contraste beaucoup plus
atténué, et traduisant à cet endroit la présence de la région de recirculation supérieure
référencée 14 sur la figure 1. Il est à noter que la couronne de ségrégation négative
correspondant à la région de recirculation basse 15 n'est pas observable sur la coupe
métallographique, car on se situe à ce niveau dans une région où la proportion de
solide dans le liquide est très importante et forme donc un squelette rigide et où,
par conséquent, le balayage du front de solidification par les mouvements de convection
forcée du métal liquide, responsable de la formation de zone de ségrégation négative,
n'opère plus à cet égard de façon significative.
[0030] Il va de soi que l'invention ne s'aurait se limiter à l'exemple décrit et s'étend
à de nombreuses variantes et équivalents dans la mesure où sont respecté les caractéristiques
énoncées dans les revendications jointes.
[0031] Il en est ainsi notamment du nombre de champs magnétiques glissants, c'est-à-dire
du nombre de zones d'entraînement direct qui s'étagent sur la hauteur métallurgique,
à condition toutefois que le sens de glissement des champs s'inverse entre deux zones
d'entraînement directs consécutives.
[0032] De même la disposition en quinconce des inducteurs de brassage définissant les zones
d'entraînement direct se justifie dans le cas où le nombre d'inducteurs disponibles
est limité. Si non, il est tout à fait possible de coupler les inducteurs les uns
en regard des autres au niveau des zones d'entrainement direct, l'important dans ce
cas étant bien entendu que les champs magnétiques créés par les inducteurs appariés
au niveau d'une zone d'entrainement direct déterminée glissent dans le même sens.
[0033] De même, le fait que les zones d'entraînement direct 9 et 10 sont créées chacunes
par un jumellage de deux inducteurs électromagnétiques 11, 11' et 12, 12', ne saurait
en aucun cas constituer une limite de la présente invention. Ces dispositions ne s'expliquent
en effet que par la volonté de travailler au cours des essais avec des puissances
électromagnétiques de l'ordre de 250 KVA pour chaque zone d'entraînement direct, alors
que la puissance nominale des inducteurs disponibles s'élevait à 125 KVA.
[0034] Dans ces conditions, on considéra, pour l'intelligence de l'invention, que les unités
inductrices jumelées sur une même face de la brame telles que 11, 11' au 12, 12' et/ou
appariées au même niveau sur les deux faces opposées, constituent un seul et même
inducteur, car elles sont destinées à produire une seule et même zone d'entraînement
direct du métal liquide. En particulier le sens de glissement du champ magnétique
est uniforme pour ces unités inductrices.
10) Procédé de brassage électromagnétique de brames métalliques,' notamment d'acier,
coulées en continu, selon lequel, dans la partie du puits de solidification située
en aval de la lingotière dans le sens d'extraction de la brame, ou soumet cette dernière
à au moins un champ magnétique mobile, glissant selon la largeur de la brame et créant
un mouvement d'entrainement du métal liquide, procédé caractérisé en ce qu'on fait
agir une pluralité de champs magnétiques glissants de façon à brasser le métal liquide
sur la portion de la hauteur métallurgique (H) comprise entre 3 à 4m environ sous
la surface libre (7) du métal en lingotière et 2 à 3m environ du fond (6) du puits
de solidification ; en ce que lesdits champs sont produits par des inducteurs électromagnétiques
(11), (12), que l'on dispose de façon étagée sur la hauteur métallurgique en les espaçant
l'un de l'autre d'une distance de 1 à 2m environ, et en ce que l'on règle les inducteurs
de façon que le champ magnétique créé par un inducteur quelconque glisse dans un sens
opposé de celui des champs magnétiques créés par les inducteurs décalés les plus proches
voisins de part et d'autre.
2°) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que on localise l'action de
l'inducteur le plus voisin de la lingotière à environ 5 à 7m sous la surface libre
(7) du métal liquide, et en ce que on localise l'action de l'inducteur le plus voisin
du fond (6) du puits de solidification à environ 4 à 6m dudit fond.
3°) Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'on dispose les inducteurs
étagés sur la hauteur métallurgique selon une configuration en quinconce de part et
d'autre des deux grandes faces de la brame.
4°) Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'on dispose l'inducteur
le plus proche de la lingotière sur l'extrados de la brame.
5°) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que l'on utilise, de façon connue pour le brassage du métal liquide, des inducteurs
électromagnétiques polyphasés de forme cylindrique placé longitudinalement à l'intérieur
des rouleaux de soutien et de guidage de la brame, rendus tubulaires à cette fin.