[0001] Des boites de montre-bracelet conformes au préambule de la revendication 1 ont été
proposées par exemple dans la demande de brevet 2859/81. Dans ces boites-là, les douilles
permettant de fixer le verre à la carrure par vissage sont solidarisées au verre par
l'intermédiaire d'un cadre collé sous le verre.
[0002] La présente invention vise, entre autres, à simplifier cette construction sans sacrifier
les possibilités de décoration de la boite, au contraire, et cela en augmentant même
la solidité du verre.
[0003] Les particularités définies par la caractéristique de la revendication 1 permettent
d'obtenir ce résultat. Du fait que la tête des douilles est emprisonnée dans le verre
lui-même, il n'est plus nécessaire de fixer un cadre sous celui-ci. De plus, en raison
des deux plaques de saphir collées l'une sur l'autre, le verre est plus solide que
s'il était fait d'un seul tenant. Par ailleurs, on retrouve entre les deux plaques
de saphir collées l'une sur l'autre pratiquement les mêmes possibilités de décorer
la boîte que celles offertes par un cadre collé sous le verre.
[0004] Les cônes formés dans la plaque de base du verre et les têtes coniques des douilles
de fixation du verre, prévus dans les formes sépciales d'exécution définies par la
revendication 2, permettent, par placage de ces têtes dans leur siège, de centrer
parfaitement les dites douilles, c'est-à-dire de les fixer à l'endroit exact voulu.
La pression qu'elles exercent sur la plaque de base du verre n'est pas dangereuse.
Même si, d'aventure, elle en venait à produire une rupture de cette plaque de base,
un morceau de celle-ci ne pourrait pas se détacher; il resterait collé, en effet,
à la plaque de saphir collée sur la plaque de base.
[0005] Les formes d'exécution définies par la revendication 3 sont aussi simples qu'avantageuses.
Les deux plaques qui composent le verre ont la même forme et ce dernier est doublé
dans toute son étendue. De plus, comme ces deux plaques sont collées directement l'une
à l'autre dans toute la partie transparente du verre, il n'est pas nécessaire de se
préoccuper spécialement de l'adhérence de la couche de métallisation formée au revers
de la plaque collée du verre. Ainsi emprisonnée tout entière entre deux plaques de
saphir, cette couche est tout à fait inaccessible; elle est parfaitement abritée de
tout contact avec des corps étrangers. Sauf destruction du verre, rien ne peut donc
l'altérer.
[0006] Des éléments décoratifs peuvent aussi être prévus dans la face externe du verre,
pour autant que leur dureté les mette à l'abri des déprédations, ainsi que le définit
la revendication 4.
[0007] Les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 5 ont plusieurs avantages.
Bien qu'une plaque de saphir à face simplement meulée ne soit pas transparente, mais
seulement translucide, la colle a pour effet de combler les fines stries de meulage,
de sorte que l'ensemble des deux plaques de saphir collées l'une sur l'autre devient
parfaitement transparent. On évite ainsi les coûteuses opérations de polissage de
l'une des faces des deux plaques de saphir. De plus, un tel verre est anti-reflets.
Il n'est donc plus nécessaire de soumettre la face du cadran au traitement spécial
destiné à la rendre mate. Enfin, ce verre permet de produire, au choix, des couches
métallisées mates ou brillantes, au revers de la plaque collée, selon que la face
simplement meulée en question est la face inférieure de la plaque de saphir collée
ou la face supérieure de la plaque de base du verre.
[0008] Un cadre indépendant, par exemple en pierre précieuse ou semi-précieuse, peut aussi
être intercalé entre les deux plaques de saphir collées l'une sur l'autre, pour autant
que son épaisseur n'excède pas de préférence deux dixièmes de millimètre, ainsi que
cela découle de la revendication 6.
[0009] Dans le cas des verres quadrangulaires (rectangulaires ou carrés), il n'est pas indispensable
de coller une seule plaque sur la plaque de base du verre. Comme le définit la revendication
7, on peut confectionner séparément une plaque s'étendant au moins dans l'aire transparente
du verre et des plaques opaques pour masquer les douilles de fixation du verre tout
en constituant le décor de la face visible de la boîte, ces différentes plaques étant
parfaitement juxtaposées, de façon à recouvrir toute la face de la plaque de base
du verre, et collées à cette dernière.
[0010] Comme l'ensemble formant le verre est relativement épais (ce qui n'augmente pas l'épaisseur
apparente de la montre, en raison de la transparence du verre), il est possible, comme
le définit la revendication 8, d'y creuser des alvéoles assez profonds pour y loger
la culasse de diamants taillés et dans lesquels celle-ci peut être collée en évitant
tout risque de perdre ces pierres.
[0011] Quatre formes d'exécution de la boite de montre-bracelet selon l'invention sont représentées
schématiquement et à simple titre d'exemple au dessin dans lequel:
la Fig. 1 est une coupe partielle de la première forme d'exécution;
la Fig. 2 en est une vue en plan à plus petite échelle, une partie étant arrachée;
la Fig. 3 en représente le verre en perspective, une partie étant coupée et une autre
illustrant en perspective éclatée le mode de fabrication de ce verre;
la Fig. 4 est une vue semblable à celle de la Fig. 3, représentant la deuxième forme
d'exécution;
la Fig. 5 est une coupe partielle d'un détail de la troisième forme d'exécution, et
la Fig. 6 est une vue en perspective de la quatrième forme d'exécution.
[0012] La boite selon la première forme d'exécution (Fig. 1 à 3) a la forme générale d'un
rectangle. Son verre 1, tout en saphir, est plat. Il comprend une plaque de base 2
qui, vue de face, masque la carrure 3 de la boite en la recouvrant entièrement. Une
seconde plaque 4 est fixée à demeure à la plaque 2 par une couche de colle 5.
[0013] Le verre 1 repose sur la face supérieure plane 6 de la carrure 3, laissée en l'état
dans lequel la bande utilisée pour l'usinage des carrures 3 sort du laminage. Il est
fixé sur cette face de la carrure 3 par quatre vis (non représentées) engagées depuis
le côté fond de la carrure dans les taraudages de quatre douilles 7 se trouvant au
voisinage des angles de la boite, l'une de celes-ci étant représentée à la Fig. 1.
Les dites vis et les douilles 7 passent dans des forures axiales 8 qui traversent
la carrure de part en part. Accessoirement, ces vis peuvent servir en même temps à
fixer le fond de la boite à la carrure 3, comme cela est décrit dans les demandes
de brevet 2858/81-8 et 2859/81-0. Afin de tenir le verre 1 dans une position précise
sur la carrure 3, les diamètres des douilles 7 et des forures 8 sont ajustés l'un
à l'autre à frottement doux. De cette façon, les douilles 7 sont exactement positionnées
sur la carrure 3. Elles le sont également par rapport au verre 1, grâce à une assise
conique 9, qu est formée au niveau du fond des douilles 7 et qui repose sur un siège
10 de même conicité de la plaque de base 2.
[0014] S'il n'est pas possible de percer dans une plaque de saphir des séries de trous cylindriques
de diamètre rigoureusement constant, en raison de l'usure très rapide de l'outil de
perçage, on peut, en revanche, positionner l'axe de sièges coniques tels que 10 avec
très grande précision. Afin que l'axe des douilles 7 coïncide avec celui des sièges
10 correspondants, il faut naturellement que les asises 9 soient bien plaquées au
fond de leurs sièges 10. A cet effet, on peut engager un manchon cylindrique sur la
partie de chaque douille 7 s'étendant sous la plaque 1, puis engager dans chacune
de ces douilles une vis dont la tête prenne appui sur le manchon correspondant. De
cette façon, le dit manchon est pressé contre la face inférieure de la plaque 2. Cela
lui fait prendre une position parfaitement perpendiculaire à cette plaque 2, qu'il
communique naturellement à la douille 7 sur laquelle il est engagé. De plus, la dite
vis tire l'assise 9 au fond du siège 10 et la maintient fermement dans cette position,
dans laquelle son axe coïncide avec celui de ce siège.
[0015] Pour que la plaque 4 du verre puisse ensuite reposer convenablement sur la plaque
2, il importe que les assises 9 des douilles 7 ne fassent pas saillie au-dessus de
la plaque 2. Pour satisfaire cette condition, les sièges 10 sont creusés à une profondeur
légèrement supérieure à la hauteur de ces assises 9, comme le montre la Fig. 1. Cette
dernière montre aussi de fines stries 11 au revers de la plaque 4. Cette face de la
plaque 4 n'a, en effet, pas été polie, mais simplement meulée, de sorte que cette
plaque a, à l'état sec, l'apparence d'un verre dépoli. En cet état, une fine couche
de métallisation 12 est déposée par vaporisation sous vide au revers de la périphérie
de la plaque 4. Cette métallisation peut être compacte comme le montre la Fig. 2.
Elle pourrait aussi comprendre une premier dépôt par exemple d'or, qui pourrait être
découpé chimiquement de façon à créer un motif décoratif (filets, arabesques ou autre),
puis recouvert d'un second dépôt protecteur, constituant en même temps un fond dans
les découpures du premier dépôt.
[0016] Comme la métallisation 12 est déposée sur une surface de la plaque 4 qui n'a été
soumise qu'à un simple meulage, elle apparaît mate à travers cette plaque 4.
[0017] Lorsque les douilles 7 et les manchons susmentionnés ont été fixés de la façon décrite
à la plaque 2, ces manchons peuvent servir à tenir cette plaque dans une position
bien précise, en les engageant dans des trous correspondants d'un posage approprié.
Parvenu à ce stade, la face supérieure de la plaque 2 et la face inférieure de la
plaque 4 sont enduites d'une couche de colle telle par exemple que l'une de celles
vendues sous la marque "LOCTITE", références 357 ou 358, qui polymérisent en dix secondes
sous l'action de rayons ultra-violets, ou, références 317 ou 318 qui, additionnées
d'un activateurs, polymérisent en une heure à 80°C. Comme ces colles sont très fluides
et bien mouillantes, elles comblent les stries 11 en rendant la plaque 4 parfaitement
transparente. Il est, en outre, aisé déappliquer ces colles en évitant toute bulle
d'air, qui aurait pour effet de perturber l'effet esthétique du vere 1.
[0018] La plaque 4 est ensuite posée sur la plaque 2 et maintenue dans la position voulue
sur cette plaque, puis l'ensemble est soumis, selon la nature de la colle, à un rayonnement
ultra-violet ou à la chaleur. Cette opértion provoque la polymérisation de la colle
au point d'engendrer une adhérence de plusieurs kgp/mm
2. Toutefois, seule la colle prise entre les plaques 2 et 4, à l'exclusion du "trop-plein"
suintant autour de ces plaques, subit la polymérisation décrite. Les bourrelets de
colle autour de ces plaques restent mous et peuvent être éliminés sans peine.
[0019] On remarque dans la Fig. 1 que la métallisation 12 s'étend depuis le bord de la plaque
4 vers l'intérieur, jusqu'un peu au-delà de l'ouverture 13 de la carrure 3, dans laquelle
le cadran (non représenté) de la montre est destiné à apparaître. Comme les stries
11 ont été remplies de colle, l'aire du verre comprise à l'intérieur de la couche
de métallisation 12 est parfaitement transparente. De plus, cette zone de verre a
un effet anti-reflets. Cela a l'avantage que le cadran n'a plus besoin d'être soumis
aux laborieuses opérations destinées à en rendre la surface mate. La Fig. 1 montre
aussi que la couche de colle 5 s'étend non seulement dans tout l'espace compris entre
les faces planes adjacentes des plaques 2 et 4, mais qu'elle remplit également les
espaces des creusures coniques 10 de la plaque 2 que les assises 9 des douilles 7
laissent libres.
[0020] Pour empêcher à coup sûr les douilles 7 de tourner par rapoprt au verre 1, quand
ce dernier sera vissé sur la carrure 3, au moins un méplat 14, mais de préférence
deux (Fig. 2 et 3) sont formés sur l'assise 9 de chaque douille 7, afin que la colle
forme des ergots de blocage 15 entre ces méplats et les sièges 10.
[0021] Les Fig. 1 et 2 montrent que la plaque 4 porte, le long de chacun de ses côtés, au-dessus
de la couche métallisée 12, trois baguettes semi-cylindriques 16, qui sont collées
dans des rainures de même forme de la plaque 4. Ces baguettes sont faites en corindon
ou saphir coloré, c'est-à-dire en la même matière de base que les plaques 2 et 4.
Une couche de métallisation réfléchissante est déposée sur leur face cylindrique,
de sorte que la lumière incidente est renvoyée dans une zone médiane étroite de ces
baguettes, où elle forme une ligne d'intense luminosité 17 (Fig. 2).
[0022] Enfin, l'étanchéité du joint entre le verre 1 et la carrure 3 est assurée par une
garniture 18, logée dans une rainure pratiquée dans la face 6 de la carrure 3.
[0023] La Fig. 3, dans laquelle seule une baguette 16 par côté du verre a été représentée
pour plus de simplicité, montre comment le verre 1 peut être obtenu. Dans la partie
droite de cette figure, on voit qu'au départ, les plaques de saphir 2 et 4 sont parfaitement
rectangulaires. Leurs angles sont vifs et leurs bords perpendiculaires aux faces.
Des rainures semi-cylindriques 19, en nombre égal à celui des baguettes 16 qu'on veut
incorporer au verre, sont creusées d'un bord à l'autre de la plaque 4. Au départ,
ces baguettes en saphir coloré sont cylindriques, comme on le voit en 16a dans la
Fig. 3. Leur fabrication est aisée et peu coûteuse. La face cylindrique des baguettes
16a est polie puis revêtue d'une couche de métallisation réfléchissante. Ces baguettes
16a sont alors collées dans les rainures 19 de la plaque 4, puis leur partie en saillie
de cette plaque est éliminée par meulage, de façon à amener la face meulée de ces
baguettes à fleur de la face supérieure de la plaque 4, qui peut alors être polie
en même temps que la face découverte des baguettes 16. Il peut arriver que ces opérations
entraînent une réduction de l'épaisseur de cette plaque, donc de l'ampleur des rainures
19 et des baguettes 16, au point que leur section n'aura plus que la forme d'un segment
circulaire. Si cette réduction n'influence pas l'effet esthétique des baguettes 16
de façon sensible, il convient cependant de ne pas la pousser au point de compromettre
l'adhésion de ces baguettes au fond des rainures 19. Après avoir soumis le revers
de la plaque 4 à la métallisation décrite, cette plaque peut être collée sur la plaque
2.
[0024] Il est toutefois possible de creuser les rainures 19, d'y coller les baguettes 16a,
de les meuler puis de polir la face supérieure de la plaque 4 après son collage à
la plaque 2.
[0025] Le verre ainsi obtenu est alors anglé, comme on le voit en 20 dans la Fig. 2, puis
des biseaux 21 sont formés tout autour du bord supérieur du verre, dont les flancs
22 peuvent être polis à ce moment-là. La longueur des baguettes 16a est choisie de
façon que leurs extrémités soient biseautées en même temps que la plaque 4.
[0026] On remarque encore dans la Fig. 2 que les baguettes 16a, s'étendant le long des petits
côtés du verre, ont été collées en place avant de creuser les rainures 19 le long
des longs côtés de la plaque 4. Ainsi, les baguettes 16a, collées en dernier lieu,
s'em- boitent sans solution de continuité dans les parties creusées des baguettes
déjà collées le long des petits côtés de la plaque 4.
[0027] Bien que les assises 9 des douilles 7 se trouvent à l'intérieur du verre 1 lui-même,
les ornements 12, 16 ne camouflent pas seulement ces douilles; ils confèrent à la
face visible de la boite un aspect hautement original.
[0028] Au lieu de laisser subsister les stries 11 sur la face inférieure de la plaque 4,
on pourrait aussi les laisser sur la face supérieure de la plaque de base 2. La colle
se comporterait de la même façon avec elles. La partie centrale du verre serait aussi
parfaitement transparente et on obtiendraitle même effet anti-reflets. Comme la couche
de métallisation 12 serait déposée sur une surface polie, elle apparaîtrait toutefois
brillante.
[0029] Vu que les deux plaques de saphir 2, 4 sont très solidement unies l'une à l'autre
dans l'aire transparente du verre 1, il n'est pas nécessaire que la couche de métallisation
12 adhère particulièrement bien à la plaque 4. Puisque la couche 12 est emprisonnée
entre ces deux plaques, qui la protègent, on peut fort bien déposer à cet endroit
par exemple une couche d'argent ou d'aluminium, dont l'adhérence relativement réduite
en a prohibé l'usage dans tous les cas où cette couche est exposée, bien que son apparence
soit aussi attrayante qu'originale.
[0030] Si à la suite d'une découpure chimique d'un premier dépôt au revers de la plaque
4, la métallisation 12 confère au verre 1 et par conséquent à la boite une apparence
déjà suffisamment décorée, on renoncera bien sûr à toute autre adjonction d'ornement
sur la plaque 4.
[0031] La deuxième forme d'exécution ne diffère de la première que par son verre 23, seul
représenté à la Fig. 4. Ce verre comprend une plaque de base 2, identique à celle
de la première forme d'exécution. Les douilles 7 lui sont fixées provisoirement de
la même façon. Dans ce cas, cette plaque de base n'est pas recouverte par une seule,
mais par trois plaques de saphir 24, 25, la plaque 24 recouvrant la partie médiane
de la plaque 2 et les plaques 25 s'étendant le long des longs côtés de la plque 2.
La plaque 24 et les deux plaques 25, qui ont la même épaisseur, sont parfaitement
juxtaposées et recouvrent entièrement la plaque 2. Les deux zones extrêmes de la plaque
24, destinées à s'étendre au-dessus de la carrure de la boite, sont opacifiées de
façon décorative, comme dans la première forme d'exécution. Quant aux plaques 25,
elles sont entièrement opaques et masquent les embases 9 des douilles 7. Elles peuvent
être en saphir coloré ou porter une couche de métallisation à leur revers. De plus,
des gorges en "V" 26 sont creusées à travers les plaques 25. Comme ce creusage produit
des gorges à bords évasés, on les forme dans des plaques plus épaisses, puis on élimine
la surépaisseur par meulage, après le collage des plaques 25 sur la plaque de base
2, afin d'obtenir des gorges 26 à bords francs, dont les flancs constituent des facettes
réfléchissantes, produisant un effet décoratif
[0032] En lieu et place ou en plus des plaquettes 25, des plaquettes semblables pourraient
aussi être collées le long des petits côtés de la plaque 24, celle-ci étant faite
plus courte et éventuellement plus large, de façon que le jeu de plaquettes collées
sur la plaque de base 2 recouvrent toujours entièrement cette dernière sans débordement,
en masquant bien entendu les asises 9 des douilles 7.
[0033] Dans la troisième forme d'exécution (Fig. 5), la couche de métallisation, prévue
dans la première forme d'exécution pour masquer la face supérieure de la carrure de
la boite et les assises des douilles de fixation du verre, est remplacée par un cadre
métallique ou en pierre précieuse ou semi-précieuse 12a, en une ou en plusieurs pièces,
qui est collé sous la plaque 4. Pour que la colle prenne convenablement dans l'aire
transparente du verre, il importe toutefois que ce cadre soit assez mince. De préférence,
son épaisseur ne dépassera pas deux dixièmes de millimètre. Cette manière d'opacifier
la périphérie du verre est évidemment aussi applicable dans les deux premières formes
d'exécution. Il va de soi qu'un tel cadre est protégé de la même façon que la métallisation
décrite. Même fait en métal très tendre, il confère donc à la boite un aspect inaltérable.
[0034] Au lieu des baguettes 16 de la première forme d'exécution, c'est un ou plusieurs
diamants taillés qui, dans cette troisième forme d'exécution, sont montés dans le
verre. Pour chaque diamant, un alvéole conique 32 est creusé à cet effet à travers
la plaque 4, jusque dans une partie de la plaque de base 2. Comme ces alvéoles 32
ne traversent pas le verre 1, ils n'en compromettent pas l'étanchéité. De plus, l'affaiblissement
du verre qui en résulte est tout à fait négligeable. La culasse 33 d'un diamant taillé
34 est ensuite collée dans chacun des alvéoles 32. L'adhérence de la colle 35 élimine
tout risque de perdre les brillants 34. Par ailleurs, un brillant monté de cette façon
fait plus d'effet que s'il était serti dans une monture métallique, car il reçoit
de la lumière de toute part à travers le saphir du verre et la couche de colle 35,
qui est parfaitement transparente.
[0035] La quatrième forme d'exécution (Fig. 6) se distingue des précédentes tout d'abord
par la forme de la boite, qui est carrée. Le verre 27 de cette forme d'exécution comprend
aussi une plaque de base 28, qui est carrée et qui recouvre entièrement la face supérieure
de la carrure 29. Une plaque centrale carrée 30, entièrement transparente, et quatre
plaques 31, opaques ou opacifiées de la même façon que dans les formes d'exécution
précédentes et de forme générale triangulaire, sont collées sur la plaque de base
28, de manière à la recouvrir entièrement, sans débordement, en masquant la face supérieure
de la carrure 29 et les asises des douilles de fixation (non représentées) du verre
27 à la carrure 29.
[0036] En outre, quatre diamants 34 sont montés dans le verre 27 au voisinage des angles
de la plaque 30, de la façon décrite dans la troisième forme d'exécution. Au lieu
de figurer des signes horaires, comme c'est le cas dans cette forme d'exécution, les
brillants pourraient évidemment être montés en d'autres endroits du verre de la montre,
par exemple aux angles de la boite.
1. Boite de montre-bracelet, dont le verre-saphir, plat, vu de face, masque la carrure
de la boite en la recouvrant entièrement et est fixé à cette dernière par des vis
engagées depuis le côté fond de celle-ci dans des douilles solidarisées au verre par
une asise de plus grand diamètre qu'elles présentent au niveau de leur fond, caractérisée
en ce que l'assise (9) de chaque douille (7) est emprisonnée rigidement à l'intérieur
du verre (1, 23, 27) lui-même, entre deux plaques de saphir (2, 4; 2, 25; 28 31) collées
l'une sur l'autre et en ce que ces assises (9)sont masquées par des ornements (12,
12a) incorporés au verre (1, 23, 27).
2. Boite selon la revendication 1, caractérisée en ce que son verre (1, 23, 27) comprend
une plaque de base (2, 28) qui en occupe toute la surface, en ce que des ouvertures
sont percées à travers cette plaque (2, 28) pour chacune des dites douilles (7), la
partie (10) de ces ouvertures débouchant dans la face de cette plaque (2, 28) destinée
à être collée étant conique, et en ce que les assises (9) des dites douilles (7) présentent
la même conicité et une hauteur égale au plus à celle de la partie conique des dites
ouvertures, de façon que ces assises soient entièrement noyées dans la plque de base
(2, 28) du verre (1, 13, 27).
3. Boite selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'une seule plaque de saphir
(4) est collée sur la plaque de base (2) du verre (1), qu'elle recouvre entièrement
sans en déborder, et en ce que les dits ornements comprennent une couche de métallisation
(12) formée par vaporisation sous vide au revers de la zone périphérique de la dite
plaque collée.
4. Boite selon la revendication 3, caractérisée en ce que lesdits ornements comprennent,
en outre, des baguettes de saphir coloré (16), qui ont une section en forme de segment
circulaire, mais, au plus, en forme de demi-cercle et sont collées avec interposition
d'une couche de métallisation, formée par vaporisation sous vide, dans des rainures
(19) qui ont une section de forme correspondante et sont formées dans la face externe
de la plaque (4) du verre (1) collée sur sa plaque de base (2), les dites baguettes
(16) étant à fleur de ctte face externe.
5. Boite selon la revendication 3 ou la revendication 4, caractérisée en ce que l'une
des faces des dites plaques du verre, qui sont destinées à être collées l'une contre
l'autre, est simplement meulée et présente de fines stries (11).
6. Boite selon la revendiction 2, caractérisée en ce qu'une seule plaque (2) de saphir
est collée sur la plaque de base (2) du verre (1), qu'elle recouvre entièrement, et
en ce que les dits ornements comprennent un cadre mince (12a) en une ou plusieurs
pièces décoratives, juxtaposées, ce cadre étant intercalé entre les dites plaques
du verre et solidarisé à celles-ci par collage.
7. Boite selon la revendication 2, dont le verre a une forme quadrangulaire, caractérisée
en ce qu'un ensemble de plaques juxtaposées (24, 25; 30, 31), de mêmes hauteurs, comprenant
une plaque centrale de saphir (24, 30), qui s'étend au moins dans toute l'aire transparente
du verre, et des plaques de saphir (25, 31), qui sont opacifiées par des ornements
et longent au moins deux côtés du verre ou s'étendent dans ses angles, est collé sur
la dite plaque de base (2, 28) et la recouvre entièrement sans en déborder.
8. Boite selon l'une ou l'autre des revendications précédentes, caractérisée en ce
que les dits ornements comprennent au moins un brillant (34), qui est collé dans un
alvéole conique (32), creusé à travers une plaque de saphir collée (4,30), jusque
dans une partie de la dite plaque de base (2, 28).