(19)
(11) EP 0 099 292 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.01.1984  Bulletin  1984/04

(21) Numéro de dépôt: 83401398.9

(22) Date de dépôt:  07.07.1983
(51) Int. Cl.3E05C 9/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 07.07.1982 IL 66249

(71) Demandeur: Rochman, Henri
IL-42318 Netanya (IL)

(72) Inventeur:
  • Rochman, Henri
    IL-42318 Netanya (IL)

(74) Mandataire: CABINET BONNET-THIRION 
95 Boulevard Beaumarchais
75003 Paris
75003 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de serrure de sécurité pour portes, à verrouillage automatique


    (57) Le dispositif de serrure de sécurité comporte au moins un pêne géant (1a,1b) s'étendant sur une hauteur substantielle de la porte. Ces pênes sont commandés par une serrure (4) à verrouillage et condamnation automatique, par l'intermédiaire d'au moins une tringle de liaison (3a,3b) à translation verticale, maintenue verrouillée par un ressort (13) ou par gravité. La serrure (4) comporte un élément (5) à course verticale, attelé aux tringles (1a,1b), maintenu bloqué en fin de course en verrouillage par un verrou (16), et en fin de course en déverrouillage par une plaquette (17). Le verrou (16) est commandé par le panneton (22) d'un cylindre de sûreté, tandis que la plaquette (18) s'éclipse lorsque son extrémité en biseau saillant (30) butte contre le montant d'huisserie.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un dispositif de serrure de sécurité pour portes, dont le verrouillage est obtenu automatiquement par le simple geste de pousser ou de tirer la porte au fond de son huisserie. Il existe des serrures de sécurité dont le verrouillage est assuré par des pênes géants régnant sur la majeure partie de la hauteur de la porte. Leur mouvement de translation horizontale est assuré par des rotations de poignée rebutantes pour l'usager, suivies par la nécessaire intervention d'une clé assurant la condamnation du verrouillage. La multiplicité de ces mouvements décourage certains usagers de verrouiller leur porte qui reste maintenue par le seul petit pêne en biseau, appelé : demi-tour.

    [0002] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. Telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, elle résout d'une part le problème d'une serrure de sécurité maintenue en permanence en position verrouillée, sans intervention de l'utilisateur et d'autre part la présente invention résout le problème de l'agrément ainsi que de la facilité d'utilisation : tirer la porte simplement en sortant la verrouille et la condamne automatiquement. Une simple pression sur une béquille ou sur une pédale, précédée d'une fraction de tour de clé, la déverrouille.

    [0003] L'invention est exposée ci-après en détail à l'aide de dessins représentant seulement un mode d'exécution à titre d'exemple.

    [0004] La figure 1 représente une vue partielle d'un bord de porte sur laquelle est monté le dispositif de serrure comportant une serrure de commande centrale, un pêne géant occupant la majeure partie de la hauteur de la porte, entre le bas et la serrure centrale, un autre pêne identique mais monté, celui-ci, au-dessus de la serrure centrale et figuré ici en partie seulement, la tringle de liaison à translation verticale et enfin les équerres, transformant l'impulsion verticale reçue de cette dernière, en mouvement horizontal communiqué aux pênes géants, montrés ici en position verrouillée.

    [0005] La figure 2 représente dans leur détail les mêmes éléments que dans la figure 1.

    [0006] La figure 3 représente la serrure centrale en position déverrouillée.

    [0007] La figure 4 représente une vue partielle du bas de la porte avec le détail du dispositif de déverrouillage par pédale.

    [0008] La figure 1 met bien en évidence le principe de fonctionnement des pênes géants objet de la présente invention.

    [0009] Le mouvement de translation horizontale de chaque pêne géant la et lb, situé au-dessus et en dessous de la serrure centrale 4 lui est fourni de façon à obtenir un mouvement parfaitement horizontal et rectiligne, sans risque de coinçage par effet de "tiroir".

    [0010] A cet effet, chaque pêne géant est relié à la serrure centrale par une ou plusieurs tringles à mouvement de translation verticale 3a et 3b, la transformation du mouvement de translation verticale en translation horizontale étant assurée par au moins deux équerres 2 fixées entre chaque pêne géant et la tringle de transmission 3.

    [0011] La figure 2 précise le détail du mécanisme contenu dans la serrure 4 ainsi que la liaison avec les pênes géants.

    [0012] La serrure centrale 4 délivre un mouvement de translation verticale par l'entremise d'un élément du mécanisme 5. Pour assurer la liaison avec les tringles de transmission 3a et 3b, celles-ci sont munies à leur extrémité d'un goujon 6a et 6b emprisonnées dans des crans 7a et 7b pratiqués à chaque extrémité de l'élément 5 sortant du boîtier de la serrure centrale 4.

    [0013] La présente description fait état de deux tringles de transmission 3a et 3b. On pourrait tout pareillement n'utiliser qu'une seule tringle 3 couvrant toute la hauteur de la porte. Dans ce cas l'élément 5 ne posséderait qu'une seule extrémité sortant de la serrure, et la tringle 3 ne serait munie que d'un seul goujon 6 correspondant.

    [0014] On remarque sur cette figure 2, l'extrémité centrale de chacun des deux pênes géants la et lb, comportant chacune des pattes de fixation horizontales 8a et 8b, soudées ou comme ici tenues par des rivets 9 à l'une de leur extrémité, l'autre extrémité 10a et 10b étant munie d'un trou oblong destiné à coopérer avec un goujon lla et llb solidaire de l'une des ailes de l'équerre 2, l'autre de ces ailes étant elle, munie également d'un goujon 12a et 12b destiné à coopérer avec un trou oblong pratiqué dans la tringle de transmission 3a et 3b.

    [0015] Dans l'exemple représenté ici, la position verrouillée des pênes est donnée par la position basse de latringle de transmission 3. Cette tringle est maintenue dans cette position basse, soit par un ressort 13 dont l'extrémité 14 appuie en permanence sur un goujon 15 solidaire de l'élément 5 à course verticale, soit par un tarage de la tringle 3 dont le poids la maintiendrait constamment en position basse.

    [0016] Le blocage de la serrure dans cette position verrouillée est assuré automatiquement par un verrou 16 intérieur à la serrure.

    [0017] Ce verrou est doté d'une course horizontale et comporte un goujon 17 inséré dans un cran 18 pratiqué dans l'élément 5, le maintenant ainsi dans sa position basse-verrouillée à l'aide d'un ressort 19 dont l'extrémité 20 appuie en permanence contre un repli à 90° 21 pratiqué dans le verrou 16. La décondamnation de ce blocage en position verrouillée s'obtient par une fraction de tour de la clé d'un cylindre de sûreté, dont le panneton 22 vient ainsi en pression contre un autre repli à 90° 23 du verrou 16, ce qui a pour effet de dégagera goujon 17 du cran 18 de l'élément 5 dans lequel il était engagé.

    [0018] Rien ne s'oppose plus à la manoeuvre de déverrouillage de l'élément 5 désormais libéré. A cet effet, le fouillot 24 est muni d'une languette 25 située sous un goujon 26 solidaire de l'élément 5.

    [0019] Unepression sur la béquille dont la tige est engagée dans le trou carré du fouillot 24 va le faire pivoter et ainsi va lever l'élément 5 vers le point haut de sa course verticale et avec lui la ou les tringles 3 dont il est solidaire, plaçant ainsi les pênes en position déverrouillée (figure 3).

    [0020] Afin de permettre à la main de relâcher sa pression sans que les pênes ne se remettent en position verrouillée sous l'effet du ressort 13, un élément de blocage 27 à course horizontale est muni d'un repli à 90° 28 qui va s'insérer dans un cran 29 pratiqué dans l'élément à course verticale 5, le maintenant ainsi dans sa position haute-déverrouillée, dès l'instant où la porte ayant été ouverte, la tête en biseau 30 fixée sur l'extrémité de l'élément 27 et engagée dans un orifice pratiqué dans la têtière 31, peut jaillir hors de la serrure, sous la pression de l'extrémité 32 d'un ressort 33 (figure 3), le tout comme le ferait un pêne en biseau appelé "demi-tour" sauf qu'ici, l'absence voulue d'unegâche correspondante pratiquée dans l'huisserie, maintient cet élément de blocage 27 à l'intérieur de la serrure, sauf quand la porte est ouverte et que le montant de l'huisserie ne l'empêche plus de sortir de la serrure.

    [0021] Le fait de refermer la porte, va mettre la tête en biseau 30 en contact avec le montant de l'huisserie, ce qui va provoquer sa rentrée dans la serrure ainsi que l'extraction du repli 28 qui lui est solidaire du cran 29 pratiqué dans l'élément 5. Celui-ci libéré, va redescendre sous la pression du ressort 13 et se retrouver en position verrouillée, entraînant avec lui les pênes en position verrouillée.

    [0022] A noter que le ressort 33 n'est mis en pression uniquement que lorsque la porte est en position déverrouillée, son extrémité inférieure posant sur le goujon 26 solidaire de l'élément 5, celui-ci ne mettant ainsi le ressort 33 sous tension que lorsque le goujon 26 est en position haute-déverrouillée.

    [0023] La clé ayant été retirée, le panneton 22 du cylindre de sûreté se retrouve à la position de la figure 2, ce qui met le goujon 17 du verrou 16 en contact avec le bord 34 de l'élément 5.

    [0024] Celui-ci étant redescendu en position de verrouillage, le goujon 17 se retrouve en face de son logement habituel qui est le cran 18 pratiqué dans l'élément 5, et s'y réengageant sous la pression du ressort 19, assure à nouveau sa fonction de condamnation du verrouillage.

    [0025] A noter qu'en laissant la clé tournée à fond, comme montré à la figure 3, on obtient une neutralisation de la condamnation automatique, ce qui permet d'entrer et de sortir sans avoir à utiliser de clé. Pour cela, le repli 23 du verrou 16 est muni lui aussi d'un repli 35 qui empêche le panneton 22 de continuer sa rotation, le bloquant ainsi dans sa position de décondamnation, dans une position inférieure à l'axe du cylindre.

    [0026] La figure 4 montre le bas de la porte ainsi que le dispositif en position verrouillée.

    [0027] Le bas de la tringle de transmission 3b est muni d'un trou oblong. Une plaquette 36 pivote sur un axe et se trouve munie de deux goujons à ses extrémités 37 et 38.

    [0028] Une autre tringle 39 est également munie d'un trou oblong 40 à l'une de ses extrémités, l'autre étant elle, munie d'une équerre 41 dont l'aile 42 est rivée sur la tringle 39. et dont l'aile 43 sert de pédale.

    [0029] Les deux goujons fixés sur les extrémités 37 et 38 de la plaquette 36 ayant été engagés dans les trous oblongs correspondants des tringles 3b et 39, cette dernière, ainsi que la pédale dont elle est solidaire se trouveront en position haute quand la porte sera verrouillée.

    [0030] Ainsi, dès que la serrure a été décondamnée à l'aide de la clé, la porte peut être ouverte, soit par pression de la main sur une béquille extérieure, soit par une pression du pied sur la pédale ad-hoc.


    Revendications

    1. Dispositif de serrure de sécurité pour portes, à verrouillage automatique, caractérisé en ce qu'un ou plusieurs pênes géants (la,lb) régnant sur la majeure partie de la hauteur de la porte sont commandés par une serrure (4) à verrouillage et à condamnation automatiques, par l'intermédiaire d'une ou plusieurs tringles (3a,3b) de liaison à sens de translation vertical maintenues en position verrouillée par un ressort (13) ou par simple gravité.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mécanisme de la serrure (4) à verrouillage et à condamnation automatiques délivre un mouvement de translation verticale à l'aide d'un élément (5) à course verticale qui lui est incorporé, lequel se trouve bloqué à chaque extrémité de sa course, tant en position de verrouillage que dans sa position déverrouillée.
     
    3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de bloquer l'élément (5) de la serrure à course verticale dans sa position de verrouillage, consiste en un verrou intérieur (16) à course horizontale et muni d'un bossage (17), lequel vient, sous la pression constante d'un ressort (19), s'encastrer dans une encoche (18) pratiquée dans l'élément (5) à course verticale.
     
    4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la décondamnation de l'élément vertical (5) de la serrure dans sa position de verrouillage consiste en un repli du verrou intérieur (16) à course horizontale coopérant avec le panneton (22) d'un cylindre de sûreté, une butée (35) située sur un plan inférieur à l'axe du cylindre de sûreté, limitant l'amplitude de la rotation du panneton (22).
     
    5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de bloquer l'élément (5) de la serrure à course verticale dans sa position de déverrouillage, consiste en une plaquette (27) mobile à course horizontale comportant d'une part, un bossage (28) lequel vient sous la pression d'un ressort (32), s'encastrer dans une encoche (29) pratiquée dans l'élément à course verticale (5), et d'autre part une extrémité (30) saillant en dehors de la serrure, pour l'en extraire, sous l'effet du recul provoqué par son contact avec le montant de l'huisserie lors de la fermeture de la porte.
     
    6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le ressort (32) destiné à propulser hors de la serrure l'élément de blocage (27) à course horizontale n'est mis en pression que lorsque la serrure est en position déverrouillée.
     
    7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité inférieure de la tringle de transmission (3b) à course verticale reliée aux pênes est solidaire d'une pédale de déverrouillage (43).
     




    Dessins