[0001] L'invention se rapporte à un détecteur de niveau d'ionisation contrôlé par arc électrique.
[0002] L'utilisation de détecteurs ioniques d'incendie est déjà très répandue en raison
de la très grande rapidité de réponse de ces appareils et de leur faible sensibilité
à l'action nocive des gaz.
[0003] Cependant les détecteurs ioniques déjà connus étant constitués essentiellement par
deux chambres, l'une ouverte afin d'être en contact avec le milieu que l'on surveille
l'autre pratiquement close, comportant une très légère fuite, et recevant toutes deux
le rayonnement d'un échantillon radioactif il est clair que leur emploi est dans certains
cas peu recommandable.
[0004] L'échantillon ionisant l'air ou le milieu contenu dans les deux chambres, on constate
normalement que les conductivités entre les électrodes de mesure sont identiques dans
les deux chambres. Cependant, dès que le milieu ambiant dans lequel se trouve le détecteur
pénétrant dans la chambre ouverte subit des variations d'ionisation ou de conductivité
comme par exemple lors de l'apparition d'un.feu, des collisions se produisent entre
particules et ions présents dans cette chambre entraînant ainsi une forte diminution
de la conductivité alors que la conductivité dans la chambre fermée reste pratiquement
inchangée pendant une assez longue période. La détection extrêmement rapide de cette
différence de conductivité permet de détecter l'apparition d'autres sources de pollution.
[0005] L'inconvénient de tels appareils dans certaines industries comme l'industrie agricole,
est évident puisque leur utilisation permettrait à des particules radioactives de
contaminer des produits alimentaires, ce qui entraînerait de graves dangers pour les
consommateurs. En outre, quels que soient les domaines d'utilisation de ces appareils,
il est indispensable de pouvoir les récupérer après un incendie, ce qui n'est pas
toujours possible de sorte que la matière radioactive ri.sque de contaminer le système
de distribution de l'eau d'alimentation par les eaux de ruissellement ayant été en
contact avec les appareils non récupérés.
[0006] L'objet de l'invention est un détecteur de niveau d'ionisation caractérisé en ce
que l'ionisation du milieu que l'on surveille est provoquée par un arc électrique
entre une première paire d'électrodes, la conductivité du milieu entre deux électrodes
de mesure contrôlant au moins un circuit de réaction indicateur du taux de décroissance
des ions, fonction des variations du nombre de particules du milieu ambiant et de
leur mobilité.
[0007] On évite de la sorte l'utilisation de matières radioactives, les deux chambres distinctes
destinées à comparer les conductivités de deux milieux momentanément:distincts étant
remplacés par une simple chambre.
[0008] Une autre caractéristique de l'invention est de compenser la disparition rapide des
ions résultant de leur impact sur les particules du milieu pénétrant dans la chambre
de mesure de la conductivité au moyen d'un circuit de réaction contrôlant le déclenchement
d'un arc électrique de très courte durée.
[0009] L'avantage de cette méthode est non seulement la répétition des mesures par formation
d'ions, mais encore la comparaison des résultats entre deux réamorçages de l'arc en
vue de discriminer éventuellement les types d'ions formés en fonction de leur mobilité.
On peut ainsi suivre l'évolution d'un certain phénomène, par exemple phase d'émission
de particules.lourdes ou légères au cours d'un incendie. En outre, la création discontinue
d'arc provoquant l'ionisation a pour conséquence de réduire de façon considérable
la consommation d'énergie nécessaire au fonctionnement de l'appareil.
[0010] Une autre caractéristique du détecteur est l'inclusion d'un circuit de comparaison
des résultats de deux mesures successives de la conductivité. Ce circuit pouvant comporter
de simples éléments analogiques et le dispositif de commande de l'atc pouvant fournir
des tensions de l'ordre de 6 à 12.000 V très courte durée de l'ordre de 100 à 500
nanosec., le courant étant de l'ordre de 1 microampère, on parvient ainsi à utiliser
des puissances extrêmement faibles de l'ordre de 16 picowatt pour assurer l'ionisation
de la chambre de mesure, la consommation totale des composants des autres circuits
étant limitée à 20 microwatt par exemple.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description suivante faite en référence aux dessins et qui représentent à titre d'exemples
non limitatifs, un mode de réalisation de la présente invention et des variantes de
la commande de signalisation des mesures.
La figure 1 est une représentation schématique de l'appareil et doses circuits.
La figure 2 le diagramme représentant les tensions de contrôle du transistor commandant
le déclenchement de l'arc électrique.
La figure 3 un exemple de succession des tensions de commande de l'arc et de la variation
de la conductivité entre électrodes de mesure.
La figure 4 le schéma d'un circuit de signalisation de la détection d'une chute de
conductivité.
La figure 5 une variante du dispositif de la figure 4,
La figure 6 le schéma des tensions du dispositif de commande de déclenchement de l'arc
électrique,
La figure 7 une variante du dispositif de la figure 5, et
La figure 8 un exemple des tensions des commandes du dispositif de signalisation représenté
à la figure 7.
[0012] Le détecteur schématisé figure 1 comprend essentiellement une chambre unique 4 dont
l'ouverture est recouverte par une fine grille de protection 5 mise à la masse. La
grille permet notamment la suppression d'émissions radioélectriques parasites. Les
électrodes E
l et E
2 servant à la production d'arcs intermittents ainsi que les électrodes E
3 et E4 de mesure de la conductivité du milieu sont alimentés en tension par les enroulements
7 d'un transformateur dont l'enroulement primaire 8 est contrôlé par la porte 9 du
transistor Z
1. Cette porte est connectée par le circuit 10 au circuit de mesure de conductivité
de l'espace compris entre les électrodes E
3 et E4.
[0013] L'alimentation de l'enroulement primaire 8 s'effectue au moyen de terminaux 1 et
2 connectés aux bornes de tout dispositif d'alimentation fournissant respectivement
une tension positive au terminal 1 par exemple de + 6V et une tension négative au
terminal 2 de -6V. La tension de référence au terminal 3 peut être de + 6V. En absence
de conduction de Z
1, le condensateur C
1 connecté à la masse et au terminal 1 par la résistance R
1 se charge. Lorsque la tension de l'anode 11 croît et dépasse celle de la porte 9,
le condensateur C
l se décharge par Z
1 à travers l'enroulement primaire 8 du transformateur. La décharge se produisant en
un temps extrêmement court,une différence importante de potentiel se produit aux bornes
de l'enroulement secondaire 7 connectées aux électrodes E
1 et E
2 provoquant ainsi un arc électrique entre ces électrodes. L'accroissement de l'ionisation
du milieu contenu dans la chambre 4 accroît la conductivité entre les électrodes E
3 et E4 entraînant l'accroissement de la tension de la porte 9. Le condensateur C
1 venant de se décharger, on voit que le dépassement de la tension de l'anode 11 par
la tension de la porte 9 se produit en un temps très court, la décharge du condensateur
entraînant la coupure immédiate par Z
1 de l'alimentation de l'enroulement 8.
[0014] On voit que dès que la chambre 4 est ionisée, le condensateur C
2 se charge à une certaine valeur et que le moment où la tension de la porte 9 dépasse
celle de l'anode est fonction de la conductivité de l'espace situé entre les électrodes
E
3 et E4 ainsi que des valeurs des résistances R
2 et R
3. II en résulte que, si au cours du temps, la conductivité varie entre E
3 et E4 en raison d'une disparition rapide des ions due à la venue dans la chambre
4 de particules émises par exemple au cours d'un incendie, la fréquence d'amorçage
de l'arc entre E
1 et E
2 croît. On obtient ainsi un moyen commode de détecter la pollution du milieu environnant
la chambre 4.
[0015] La figure 2 montre en V
9 la courbe de décroissance de la tension de la porte 9 entraînant la conduction brusque
de Z
1, lorsque la tension d'anode représentée en V
11 dépasse la valeur V
L de la tension V
9 de la porte 9. La tension V
12 de la cathode 12, croît alors brusquement à l'instant t, puis décroît jusqu'à l'instant
t
2. Le condensateur C
1 se charge à nouveau et le cycle recommence.
[0016] On a représenté à la figure 3 une succession d'impulsions de commande de l'arc électrique
provoquant l'ionisation de la chambre 4 ainsi que la courbe de conductivité 13 en
fonction du temps au cours de la détection d'une certaine pollution que l'on détecte
encore par la fréquence des impulsions V
12 de commande de l'arc entre les électrodes E
l et E
2. Un signal d'alarme de tout type peut être déclenché par le dispositif 30 représenté
figure 4. Celui-ci peut comporter par exemple un circuit de détection d'impulsion
manquante de type connu commercialisé par exemple sous la référence "Philips 555"
et qu'il suffit de raccorder aux éléments représentés au schéma de la figure 1 en
connectant l'entrée 25 du circuit de détection au terminal 3 du circuit de la figure
1. La sortie 24 du dispositif de détection 30 est connectée à tout dispositif d'alarme
désiré 31, de sorte que, lorsque les impulsions sont espacées comme sur la figure
3,avant accroissement de la conductivité, le circuit 30 donne une réponse normale
entre A et B. Par contre, entre les points B et C l'accroissement de la fréquence
des impulsions V
12 entraîne un signal de sortie en 24 du dispositif de détection 30. La connexion 32
au dispositif d'alarme 31 déclenche ainsi tout dispositif. Le signal de déclenchement
en 24 ne disparaît qu'au retour de la fréquence primitive en C.
[0017] Une variante du circuit de commande de la signalisation a été représentée figure
5. Dans cette variante, le point de jonction 14 des résistances R
2 et R
3 est relié d'une part directement à l'entrée négative d'un amplificateur opérationnel
15, d'autre part à l'entrée positive de l'amplificateur 15 par l'intermédiaire du
circuit constitué de la diode D
2 et de la ligne de retard composée de la résistance R
4 et du condensateur C
3. On a représenté à la figure 6 la courbe 16 de décroissance de la conductivité dans
le milieu normal que le détecteur ionique surveille et en 17 la courbe de la chute
de tension à l'entrée du circuit R
4, C
3 en fonction du temps ce circuit étant préalablement réglé pour qu'à tout instant
la valeur de la tension représentée par la courbe 17 soit inférieure à celle représentée
par la courbe 16. La tension représentée par la courbe 17 sert de seuil de référence
et permet que dès que des particules pénètrent dans la chambre 4 et entraînent la
diminution du nombre des ions dans l'espace E
3, E4 de commander l'amplificateur opérationnel 15, la courbe de la tension V
10 du point de jonction 14 décroissant plus vite que celle du circuit R
4-C
3. La tension de sortie V de l'amplificateur 15 peut être utilisée pour commander tout
circuit d'alarme, tel que 31 par exemple.
[0018] Ce circuit de commande de signalisation très simple a l'avantage d'être très sensible
et convient particulièrement à la surveillance de milieux où l'humidité et la température
sont relativement constantes.
[0019] Lorsque le milieu à surveiller est susceptible de présenter des variations d'humidité
et de température affectant la mobilité des ions ainsi que la rapidité de leur disparition,
le dispositif de commande de signalisation peut être remplacé par le dispositif représenté
figure 7 permettant de comparer la tension V
10 prise au point de jonction 14 après une période prédéterminée T
1 suivant la commande de l'arc entraînant l'ionisation, avec la valeur précédente de
cette tension V
10 préalablement enregistrée.
[0020] A cet effet, la tension V
10, représentative de la conduction entre les électrodes E
3 et E4, est injectée dans l'amplificateur opérationnel 18 servant de transformateur
d'impédance, de sorte que la même source de tension V
10 est appliquée à la borne 27 du transistor 26 du type MOS dont le drain est connecté
en 28 à l'entrée négative de l'amplificateur 20 et à la résistance R
5.
[0021] La porte 29 commandant la conduction du transistor MOS 26 servant d'interrupteur
est reliée par 32 du circuit de temporisation 23. Ce circuit entraîne un retard de
transmission T
2, figure 8, du signal transmis par le circuit différentiel C
7, R
7. Ce signal provient de l'amplificateur 19 par l'intermédiaire du circuit C
6, R
6 et du circuit de temporisation 22 qui introduit le retard T
1, représenté figure 8.
[0022] Dès que la tension V
10 est supérieure à une valeur de référence appliquée a l'entrée 21 de l'amplificateur
19, celui-ci transmet une impulsion négative au circuit 22 par le circuit différentiel
C
6R
6. Cette impulsion est retardée à son tour du temps T
2.
[0023] Il en résulte que, lorsque la tension V
10 est appliquée par l'interrupteur MOS 26 à la borne 28 et au circuit R
5,C
5, que si la tension du condensateur C
5, représentant l'ancienne valeur de V
10, cas des valeurs B et C, figure 8, est inférieure à la nouvelle valeur de V
10, la sortie 33 de l'amplificateur 20 reste à la valeur 0.
[0024] Par contre, lorsque l'ancienne valeur de V
10 représentée par celle de C
5 est supérieure à la nouvelle, cas de valeurs B et A, figure 8, la nouvelle valeur
est enregistrée par C
5 et la sortie 33 de l'amplificateur 20 fournit un signal transmis à tout dispositif
d'alarme tel que 31.
[0025] Il est ainsi possible d'analyser avec précision aussi bien les variations globales
de diminution de la conductivité du milieu que les variations entraînées par les mobilités
différentes des ions.
1.- Détecteur de niveau d'ionisation d'un milieu gazeux, caractérisé en ce que l'ionisation
du milieu gazeux (4) que l'on surveille est provoquée par un arc électrique entre
deux électrodes (E1 et E2), la valeur de la conductivité du milieu entre une seconde paire d'électrodes (E3, E4), contrôlant au moins un circuit de réaction (10) indicateur du taux de décroissance
des ions fonction des variations du nombre 4e particules du milieu ambiant et de leur
mobilité.
2. - Détecteur tel que revendiqué en 1 comportant un circuit de commande de l'arc
électrique (C1, 10, 7, 8) fournissant des tensions de l'ordre de 6 à 12.000 V de très courte durée
de l'ordre de 100 à 500 nanosecondes.
3. - Détecteur tel que revendiqué en 1 ou 2, dont ledit circuit de réaction (10) est
placé sous le contrôle des électrodes de mesure (E3, E4) de la conductivité du milieu, lesdites électrodes étant alimentées en tension
par un enroulement secondaire (7) d'un transformateur dont l'excitation du primaire
(8) est placée sous le contrôle de la tension de charge d'un condensateur (C1) et de la tension fournie par le circuit de réaction (10).
4. - Détecteur tel que revendiqué en 3 dont les électrodes (E1 et E2) de commande de l'arc électrique sont raccordées audit enroulement secondaire (7)
du transformateur dont le primaire (8) est excité par la d-charge du condensateur
(C1) placé sous le contrôle des électrodes de mesures (E3' E4).
5. - Détecteur tel que revendiqué en 3 comprenant en outre un dispositif de signalisation
(31) de la chute de conductivité, contrôlé par un détecteur (30) de la variation de
fréquence de charge dudit condensateur (C1).
6. - Détecteur tel que revendiqué en 5 dont le circuit de contrôle (Z1) de la commande de l'arc électrique est relié à l'entrée (25) d'un dispositif de
détection d'impulsion
7. - Détecteur tel que revendiqué en 1 dont la tension fournie par les électrodes
de mesure de conductivité (E3, E4) sont reliées à un circuit (R4, C3) engendrant une tension variable décroissante (17) inférieure à la tension variable
décroissante théorique (16) de la conductivité correspondant à la décroissance normale
de l'ionisation entre lesdites électrodes, le circuit de détection de la décroissance
de l'ionisation due aux particules pénétrant dans la chambre d'ionisation comprenant
un amplificateur opérationnel (15) dont les entrées sont reliées d'une part audit
circuit (R4, C3) de génération d'une tension décroissante d'autre part, au circuit de réaction (Z1) de contrôle de l'arc électrique.
8. - Détecteur tel que revendiqué en 1 dont le circuit de réaction commandé par les
électrodes de mesure (E3, E4) est aussi connecté d'une part à un dispositif mémoire (CS) de la valeur (V10) représentative de la conductivité entre électrodes de mesure, d'autre part à un
dispositif de commande (19) dont la sortie est pourvue de deux dispositifs de temporisation
(22 et 23) commandant l'accès de ladite valeur (V10) à la fois à ladite mémoire (C5) et à un amplificateur opérationnel (20) contrôlant tout dispositif de signalisation
(31).
9. - Détecteur tel que revendiqué en 7 dont ledit accès de la valeur (V10) représentative de la conductivité entre électrodes de mesure (E3, E4) comprend un transistor MOS (26) utilisé en interrupteur et commandé par un amplificateur
opérationnel (19) recevant d'une part une tension de référence (21) d'autre part ladite
tension (V10) du circuit de réaction connecté à la commande (Zl) de l'arc électrique.