[0001] La présente invention concerne les balises routières et notamment les balises directionnenes
délimitant des ilots ou des voies de circulation. De telles ba- lisessont constituées
habituellement par des plaques en matériau semi-rigide munies sur au moins une de
ses faces d'un matériau réfléchissant.
[0002] Des balises en béton ou en plastique rigide, connues par exemple du brevet français
2190979 ou du brevet américain 2121961, directem-nt ancrées au sol au moyen d'un organe
rigide d'ancrage, sont destinées à être brisées en cas de choc violent. Elles présentent
l'inconvénient soit d'être trop rigides et de constituer de ce fait un danger pour
les motocyclistes, soit d'être trop facilement brisées par un choc même faible avec
un véhicule. En cas de rupture, la balise doit être entièrement remplacée et le scellement
au sol doit -etre refait.
[0003] Pour les balises fléchissantes sous l'effet du choc, on connait, par exemple celle
faisant objet du brevet français 1283975 constituée d'une plaque portée par une hampe
retenue directement dans un scellement bétonné au moyen d'un fer rond traversant une
ouverture ménagée au pied de la hampe. La plaque et la hampe étant en caoutchouc,
la balise s'efface sous l'effet du choc, mais en cas d'une rupture il faut remplacer
la balise et le scellement.
[0004] Par ailleurs, on connait des balises ou des poteaux fléchissants comportant une plaque
de signalisation retenue au moyen d'un organe d'ancrage par l'intermédiaire d'une
pièce résiliente, soit un ressort selon le brevet allemand 1459817, soit un cylindre
en caoutchouc selon le brevet français 1482473. De tels dispositifs ne peuvent tolérer
des chocs très violents et le remplacement d'un système à ressort est, en cas de réutilisation
d'une balise endommagée du fait d'un choc une opération délicate.
[0005] La présente invention a pour objet une balise permettant d'éviter les inconvénients
cités et notam-ent en ce qui concerne la rapidité et la fragilité aux chocs et dont
la pose rapide ne nécessite aucun scellement au sol, tandis que la partie endommagée
peut être remplacée au moindre coût.
[0006] La balise selon l'invention est caractérisée en ce que sa plaque en matériau semi-rigide,
tel que les caoutchoucs SBR et EPDM et autres produits élastomères, est traversée
par au moins un évidement longitudinal et en ce que les moyens de fixation au sol
sont constitués par une broche, tube ou goujon en matériau rigide et une embase métallique
destinée à être enfoncée entièrement dans le sol et munie de moyens de retenue de
la broche et dun perçage ou évidement longitudinal, la broche étant entièrement engagée
d'une part dans le perçage de l'embase et d'autre part dans l'évidement de la plaque.
[0007] Il était connu du brevet français 2423586 de munir un panneau de signalisation des
deux tubes ou tiges de raidissement noyés dans les bordures du panneau, lesdits tubes
dépassant la plaque et formant les support du panneau, au moyen desquels celui-ci
est fixé à un pied. Les points de cassure se produisant en cas de choc entre le panneau
et le pied sur les parties libres et dégagées des tubes dépassant le panneau, les
sections de rupture tranchantes sont susceptibles d'occasionner de graves blessures
aux accidentés. Dans le dispositif selon l'invention, en cas de choc violent, les
broches en plastique rigide se rompent, mais les sections de cassure sont entièrement
protégées par le corps de la balise. En outre, la cassure de la broche se produit
le plus souvent à l'endroit de la jonction de l'embase et de la plaque, au ras de
l'embase, ce qui réduit le risque de blessures.
[0008] Les broches sont réalisées en un matériau plastique rigide, tel que le polypropylène,
ou en métal malléable, tel que l'aluminium.
[0009] Elles peuvent présenter la forme d'un tube, d'un jonc ou d'un goujon, dont au moins
une extrémité est munie d'un filetage mâle.
[0010] L'embase métallique peut prendre la forme d'une plaque d'appui munie de pointes d'ancrage
verticales, un perçage muni d'un filetage femelle étant pratiqué dans la plaque d'appui.
Elle peut aussi se présenter sous forme d'un tube métallique pourvu de moyens de retenue
de la broche. Ces moyens de retenue peuvent consister soit en une tige d'arrêt traversant
la partie inférieure du tube, soit d'un filetage femelle à la partie supérieure du
tube. Le mode de fixation de la broche à l'embase est soit par vissage dans le perçage
taraudé de la plaque d'appui ou du tube métallique, soit il peut consister à faire
reposer la broche par sa base sur la tige d'arrêt traversant le tube métallique.
[0011] De préférence, la balise dont le corps est en forme de plaque renforcée par des nervures
ou des bordures est munie d'au moins une nervure dorsale comportant un évidement axial,
laquelle nervure peut être prolongée par des fines nervures.
[0012] Ledit évidement ou perçage peut former un logement borgne, auquel cas la broche est
encastrée de force dans l'évidement.
[0013] Selon une variante, les nervures dorsales comportant un perçage axial ne s'étendent
que sur la partie inférieure de la plaque et dans ce cas, le perçage débouche à l'extrémité
supérieure de la nervure, la partie émergeante de la broche engagée dans ledit évidement
étant filetée pour être bloquée au moyen d'un écrou.
[0014] De préférence, chaque balise comporte deux fixations réparties le long de son bord
inférieur, afin d'éviter notamment que la balise puisse tourner autour de son axe.
[0015] L'embase peut comporter soit une plaque d'appui munie de pointes d'ancrage et pourvue
de deux perçages espacés pour la fixation de deux broches, soit deux tubes métalliques
parallèles dont l'espacement est maintenu par fixation d'une plaquette métallique.
[0016] Le procédé d'ancrage de la balise selon l'invention consiste à, dans un ordre quelconque,
mettre en place la ou les embases par enfoncement de leurs pointes dans le sol, solidariser
avec chaque embase la ou les broches verticales pour lesquelles des moyens de fixation
ou de retenue sont prévus dans ladite embase, engager les broches dans les évidements
de la plaque. Selon les appareils dont on dispose pour la mise en place des balises,
on peut enfoncer les embases en utilisant éventuellement un calibre, mettre en place
les broches par exemple en les vissant dans un taraudage de l'embase, puis mettre
en place la balise. Il est également possible de fixer au préalable sur les embases
soit en usine, soit sur le chantier, et enfin il est possible, notamment en utilisant
une pièce de transmission d'effort emboîtant la balise munie de ses broches et de
leurs embases, d'enfoncer en une seule opération, l'ensemble assemblé et mis en forme
au préalable.
[0017] En cas de choc, la balise en caoutchouc se déforme élastiquement et ce n'est qu'en
cas de choc violent que les broches en plastique rigide sont susceptibles de se rompre,
les sections de rupture éventuellement tranchantes restent protégées par le corps
de la balise. Les broches brisées peuvent être extraites et remplacées, ou elles peuvent
être réassemblées par collage éventuellement avec renfort axial dans le cas de broches
engagées à force.
[0018] La surface en un matériau réfléchissant peut être réalisée de toute manière connue.
[0019] D'autres caractéristiques de l'invention apparaitront à la lumière de la description
de divers modes de réalisation faite ci-après avec référence aux dessins annexes dans
lesquels
la figure 1 est une vue en élévation et coupe partielle d'une balise selon l'invention,
la figure 2 une vue en coupe selon II-II de la figure 1,
la figure 3 une vue en élévation avant mise en place d'une balise selon un autre mode
de réalisation
la figure 4 une vue en plan après mise en place de la balise selon la figure 3,
La figure 5 une vue en élévation par l'arrière d'une variante de réalisation de la
balise de la figure 1
les figures 6 et 7 des vues en coupe selon VI-VI et VII-VII de la figure 5 et
la figure 8 une vue en élévation et coupe partielle selon une autre variante de réalisation.
[0020] D'une manière générale la balise routière comporte un panneau 1 constitué par une
plaque en caoutchouc rigide pouvant avoir toute forme voulue selon la forme définitive
de la balise. Sur cette plaque est ou sont fixées de toute manière connue, par exemple
par rivetage, collage ou encastrement des bords, une ou des surfaces réfléchissantes
2.
[0021] La rigidité de la plaque peut être accrue par des nervures dorsales. Dans divers
modes de réalisation représentés, ces nervures dorsales 3 servent également à la fixation
en place des balises. Poùrce faire(et dans les modes de réalisation des figures 1
à 4 et 8), chaque nervure comporte un évidement axial 4 formant un logement borgne.
Les embases 5, par exemple en acier et tôle galvanisé , comportent un perçage axial
6 fileté et un certain nombre de dents verticales 7 (quatre dans le mode représenté)
solidaires de la plaque d'appui 8. L'embase peut être mise en place dans le sol du
bas côté par enfoncement à la masse ou à l'aide d'un vérin porté par le camion de
pose, les dents pouvant, malgré leur rigidité, se déformer, ce qui améliore l'ancrage.
[0022] Une broche en matière plastique rigide 9 ou en métal malléable est vissée dans le
perçage taraudé 6 de l'embase. Cette broche présente sur sa longueur en saillie des
collets tronconiques 10 de manière qu'après mise en place dans l'évidement axial de
la nervure en caoutchouc dur, l'arrachage en soit pratiquement impossible ou à tout
le moins difficile.
[0023] Du fait de la présence d'au moins deux broches 9 sur une même balise, le plan de
la balise est fixé et ne peut être modifié à la suite d'un accident ou autre.
[0024] Dans le cas des figures 3 et 4 qui correspondent à une balise de tête d'ilot, la
plaque 1 comporte trois nervures 3 et la position des embases définit également la
forme après pose de la balise.
[0025] Lors de la pose, les embases 6 à 8 peuvent tout d'abord être enfoncées en place,
après quoi on visse les broches 9 et met en place la plaque 1 formant la balise proprement
dite. Il est toutefois possible que les embases soient mal placées ou décalées pendant
leur enfoncement. En conséquence et selon un autre procédé, on assemble la balise,
ses broches et ses embases et la balise est engagée dans une tête de vérin comportant
une chambre à sa forme définitive et les embases sont enfoncées simultanément au vérin.
Il serait également possible, notamment lorsque le sol dans lequel doit être effectué
l'ancrage est trop dur, d'ancrer les embases de la manière classique, les broches
pouvant être réalisées en une seule pièce avec embase. Dans le mode de réalisation
des figures 5 à 7, les nervures dorsales 3' comportant un évidement axial 4
1 sont limitées à la partie inférieure de la plaque et elles se prolongent au-délà
de la section 11 jusqu'au bord supérieur de la plaque par deux. nervures fines en
forme des ailes latérales parallèles 12 de hauteur décroissante. Une nervure de renfort
13, est prévue à la partie supérieure et le long du bord de la plaque. Les broches
9' en plastique rigide, pleines ou tubulaires, sont vissées dans les taraudages de
l'embase 5' commune pour les deux broches d'une .même balise. Les extrémités supérieures
des broches 9' font saillie au-délà de la section 11 entre les deux ailes 12 et sur
l'extrémité filetée en saillie est vissé un écrou 14 ou engagé à force un dispositif
de blocage analogue.
[0026] La variante selon la figure 8 représente une balise 1 munie de nervures dorsales
3 comportant des évidements formant de logements borgnes. Deux formes de réalisation
de la fixation de la plaque sur l'embase sont représentées à la figure 8.
[0027] Dans sa première forme figurant du côté gauche du dessin, l'embase est con- stituéepar
un tube 15 en acier galvanisé se terminant en pointe d'ancrage et muni à sa partie
supérieure d'une rondelle d'appui 16 et traversé à sa partie inférieure d'une tige
d'arrêt 17. Une broche 18 est un tube lisse en polypropylène reposant par sa base
sur la tige 17 et logé dans l'évidement de la nervure.
[0028] Dans sa deuxième forme de réalisation figurant du côté droit du dessin, l'embase
est constituée également par un tube en acier galvanisé dont l'extrémité inférieure
présente une pointe et dont l'extrémité supérieure possède un filetage femelle19,
par exemple sous forme d'une bague taraudée. La broche 20 se présente sous forme d'un
goujon dont les deux extrémités possèdent une partie filetée 21 munie d'un trou borgne
central non représenté.
[0029] Les procédés de montage et de fixation des balises présentant soit un mode de fixation
soit l'autre sont similaires à ceux déjà décrits.
[0030] Ces deux formes de réalisation présentent l'avantage de salifier l'opé- ratio d'extraction
de la partie de la broche restée après cassure dans les tubes d'ancrage. Dans le cas
du goujon 20 vissé, le trou borgne dont il est muni permet aisément une telle extraction.
Un même goujon , lorsqu'il est muni de filetages à ses deux extrémités, peut être
réutilisé après cassure, le secondfiletage prenant la place du premier.
[0031] Les modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemple sont susceptibles de
recevoir de nombreuses modifications sans sortir du cadre de la présente invention.
1: Balise routière de sécurité constituée par une plaque en matériau semi-rigide en
caoutchouc SBR, EPDM ou autre matériau élastomère, munie sur au moins une de ses faces
d'un matériau réfléchissant et traversée par au moins un évidement longitudinal, caractérisée
en ce que les moyens de fixation au sol sont constitués par une broche, tube ou goujon
(9,9',18,20) en matériau rigide et par une embase métallique (5,15 et 22) destinée
à être entièrement enfoncée dans le sol et munie d'un perçage (6) et de moyens de
retenue de la broche, la broche étant entièrement engagée dans le perçage de l'embase
et dans l'évidement (4) de la plaque.
2. Balise selon la revendication 1, caractérisée en ce que le goujon (20) possède
au moins une extrémité munie d'un filetage (21), et la partie filetée est munie d'un
trou central borgne.
3. Balise selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la plaque (1) présente
au moins une nervure dorsale (3) comportant un évidement axial formant un logement
borgne pour la broche (9) qui est du type à enclenchement.
4. Balise selon l'une des revendications 1 à 3 , caractérisée en ce que la plaque
(1) présente au moins une nervure dorsale limitée à la partie inférieure de la plaque,
l'évidement axial de la nervure débouche à l'extrémité supérieure de celle-ci et la
partie émergeante de la broche (9') engagée dans ledit évidement est munie d'un filetage
(21) pour être bloquée au moyen d'un écrou.
5. Balise selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'embase est
une plaque d'appui (8) munie de pointes d'ancrage (7) verticales et d'un perçage taraudé
(6).
6. Balise selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'embase est
un tube métallique (15) muni d'une pointe d'ancrage et dont l'extrémité supérieure
est munie d'un orifice taraudé (19).
7. Balise selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'embase est
un tube métallique dont la partie inférieure est traversée par une tige d'arrêt (17).
8. Balise selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisée en ce que l'embase est
constituée par deux tubes métalliques (15) parallèles dont l'espacement est maintenu
par fixation d'une plaquette.