[0001] L'invention concerne la préparation des acides arylacétiques et arylpropioniques
à partir des halogénures de type benzylique, de formule Ar CH
2X et Ar CH(CH
3)x ou Ar désigne un groupe aromatique substitué ou non et X un halogène.
[0002] La fabrication des acides arylacétiques et arylpropioniques revêt une grande importance,
car ils constituent une classe essentielle d'anti-inflamatoires, d'anesthésiques et
sont également des précurseurs dans la préparation de pénicillines.
[0003] Il est connu de les fabriquer à partir des halogénures de type benzylique par cyanuration,
carbonatation ou carbonylation. Toutefois ces réactions sont le plus souvent délicates,
de faible sélectivité et de mauvais rendement.
[0004] On sait par ailleurs qu'il est possible de procéder à l'électro synthèse des acides
carboxyliques aromatiques Ar C0
2 H à partir d'halogénures aromatiques et de C0
2 sous pression atmosphérique en utilisant des catalyseurs formés par des complexes
organiques de nickel.
[0005] Un tel procédé a été par exemple décrit dans l'article paru dans le Nouveau Journal
de Chimie, vol. 5, n° 12 - 1981 pages 621 et suivantes, relatif aux travaux menés
par Messieurs TROUPEL, PERICHON et FAUVARQUE et Madame ROLLIN.
[0006] Plus précisément, on a utilisé dans ce procédé, pour former les complexes organiques
de nickel, la triphényle phosphine P(C
6H
5)
3.
[0007] Toutefois, on s'est aperçu que le procédé décrit ci-dessus n'était pas directement
applicable au cas des halogénures benzyliques car dans ce cas n'était observé que
la formation d'un composé bibenzylique. Ainsi dans le cas où le procédé est appliqué
au chlorure de benzyle C
6H
5CH
2C1, on obtient seulement du dibenzyle C
6H
5-CH
2-CH
2-C
6H
5.
[0008] La présente invention permet de remédier à cet inconvénient et d'obtenir facilement
par électrosynthèse des acides arylacétiques et arylpropioniques.
[0009] Elle a pour objet un procédé de préparation des acides arylacétiques et arylpropioniques,
comportant une réduction électrochimique, sous atmosphère de dioxyde de carbone, d'halogénures
de type benzylique de formule Ar CH
2 X ou Ar CH(CH
3)X, caractérisé par le fait que ladite réduction est effectuée en présence d'un catalyseur
comprenant au moins un complexe organo métallique dérivé d'un métal de transition
associé à un coordinat bidenté ou tétradenté.
[0010] Par coordinat bidenté on désigne un ligand qui a deux sites de coordination sur le
métal utilisé. Par coordinat tétradenté, on désigne un ligand qui a quatre sites de
coordination sur le métal utilisé.
[0011] Le métal de transition est choisi de telle sorte qu'il forme avec les coordinats
précédents un complexe organométallique électroréductible capable sous sa forme réduite
de réagir avec l'halogénure de type benzylique. Le métal est avantageusement choisi
dans le groupe comprenant le nickel et le cobalt.
[0012] Selon l'invention, le complexe organométallique est choisi dans le groupe formé d'une
part par le nickel bis cyclooctadiène et d'autre part par les halogénures ligandés
métalliques, de formule Ni Y
2 L, Y étant un halogène, L le bipyridyle ou un coordinat de type diphosphine de formule
PR2 - (
CH2)
n - PR
2, dans laquelle P désigne le phosphore qui est un site de coordination, R étant un
radical choisi dans le groupe formé par le radical phényle et les radicaux aliphatiques,
n étant un nombre entier inférieur ou égal à 4.
[0013] Lorsque R est le radical phényle, n peut être égal à 2, 3 ou 4. Lorsque R désigne
le radical méthyle, avantageusement n = 2.
[0014] Selon un mode de réalisation de l'invention, on utilise comme coordinat L le diphényle
phosphino éthane (DPPE) de formule : P(C
6H
5)
2- (
CH2)
2 - P(C
6H
5)
2.
[0015] On peut également utiliser le diphényle phosphino propane (DPPP) de formule P(C
6H
5)
2- (CH2)3 - P(C6HS)3 ou le diméthyle phosphino éthane (DMPE) de formule P(CH
3)
2 - (CH
2)
2-P(CH
3)
2·
[0016] Selon un autre mode de réalisation de l'invention le catalyseur est constitué par
un complexe M' salen où M' représente le nickel ou le cobalt et "salen" représente
le coordinat tétradenté bis salicylidène éthylène diamine, le catalyseur ayant la
formule.

[0017] Avantageusement, on utilisera le cobalt qui forme avec le coordinat "salen" un complexe
plus facilement électroréductible que le complexe correspondant du nickel.
[0018] Les catalyseurs organométalliques conformes à l'invention peuvent être utilisés seuls
ou en mélange.
[0019] On peut également leur ajouter un cocatalyseur constitué par un halogénure ligandé
métallique de formule M Yp L'
2, L' étant un ooordinat de formule PR'
3,-R' étant choisi dans le groupe formé par les radicaux alkyle et aryle, M étant un
métal de transition, avantageusement le nickel.
[0020] Ainsi, on peut utiliser comme second coordinat L' la triphényle phosphine (TPP) de
formule P(C
6H
5)
3, la tributyle phosphine P(C
4H
9)
3, la tricyclohexyle phosphine P(C
6H
11)
3.
[0021] Avantageusement, le catalyseur utilisé comporte environ quatre équivalents molaires
correspondant au premier complexe M Y
2 L pour un équivalent molaire correspondant au second complexe M
1Y
2 L'
2.
[0022] Selon une autre caractéristique de l'invention, le catalyseur comprend au moins un
complexe organométallique du type précité auquel on ajoute un coordinat monodenté
ou bidenté du type précité, par exemple le cyclooctadiène (COD) ou le bipyridyle.
[0023] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui va suivre
relative à différents exemples de mise en oeuvre de l'invention.
[0024] La figure unique représente très schématiquement une cellule d'électrolyse utilisable
pour la mise en oeuvre de l'invention.
[0025] La cellule est désignée par la référence 1. Elle comprend deux compartiments séparés,
un compartiment cathodique 2 et un compartiment anodique 3. La cathode 4 peut être
constituée par un feutre, un tissu ou une tresse de fibres de carbone ou par une nappe
de mercure, de surface environ 20 cm
2. Le conducteur cathodique constitué par un fil de cuivre, est désigné par la référence
5.
[0026] L'anode 6 peut être du type métal altérable, lithium, cuivre, etc... ou du type inaltérable,
carbone ou métal, associé à un électrolyte oxydable (oxalate par exemple). Le conducteur
anodique, constitué par un fil de cuivre, est désigné par la référence 7.
[0027] En vue de la réduction électrochimique les conducteurs 5 et 7 sont reliés à un générateur
approprié.
[0028] La référence 8 désigne un verre fritté séparant les 2 compartiments.
[0029] La référence 9 désigne une barre aimantée servant à l'agitation du milieu.
[0030] Le solvant de l'électrolyte est formé par un mélange comprenant en volume 2/3 d'un
solvant aprotique, tel que le tétrahydrofuranne (THF), 1/3 de solvant aprotique dipolaire
tel que l'hexaméthylphosphorotriamide (HMPT) ou la N-méthyl pyrrolidone, ou la tétraméthylurée.
[0031] L'électrolyte peut être choisi identique ou différent dans les compartiments anodique
3 et cathodique 2 ; il est utilisé à la concentration d'environ 0,1 à 0,3 mole par
litre. Ainsi dans le compartiment anodique 3 l'électrolyte 10 peut être du type oxydable,
avantageusement un oxalate de sodium ou de lithium, ou non oxydable, associé à une
anode soluble, par exemple du perchlorate de lithium (Li Cl 0
4), du tétrafluoborate de tétrabutyle ammonium «C
4 Hg)
4N B
F4).
[0032] Dans le compartiment cathodique 2, on utilise un électrolyte 11 non réductible (Li
C10
4, tétrabutylammonium tétrafluoborate) dans lequel on introduit l'halogénure de type
benzylique et le catalyseur conforme à l'invention.
[0033] Une électrode de référence 15, constituée d'un fil d'argent immergé dans une solution
de solvant aprotique contenant du perchlorate d'argent à la concentration 0,1 mole/litre,
permet de repérer le potentiel de la cathode.
[0034] Les flèches 12 et 13 symbolisent l'introduction, si nécessaire, d'un gaz inerte dans
les compartiments anodique 3 et cathodique 2. Par ailleurs, on peut introduire, dans
la solution électrolytique cathodique, du gaz carbonique, par le tube 1U à la pression
atmosphérique ou légèrement supérieure.
[0035] De manière à éviter des réactions secondaires, on élimine soigneusement l'eau résiduelle
contenue dans le milieu électrolytique.
[0036] Cette élimination peut se faire par exemple par addition d'un magnésien, tel que
C
2H
5MgX', X' étant un halogène, par exemple Br, en solution dans l'éther ou le tétrahydrofuranne.
[0037] Pour la préparation de l'acide phénylacétique C
6H
S CH
2 CO
2H, on introduit 5 milli-moles de chlorure de benz
yle C
6H
5 CH
2Cl dans le compartiment cathodique 2. On ajoute également le catalyseur conforme à
l'invention en quantité telle qu'à une mole de chlorure de benzyle corresponde 0,1
atome-gramme de métal de transition.
[0038] On fait ensuite barboter du dioxyde de carbone dans le compartiment cathodique de
la cellule, à la pression athmosphérique ou légèrement supérieure.
[0039] Le milieu réactionnel est maintenu à température ambiante ou refroidi par une circulation
extérieure d'eau froide.
[0040] La réduction électrochimique est ensuite effectuée à potentiel contrôlé.
[0041] Ainsi, le potentiel de la nappe de mercure agitée, par rapport au système Ag/AgClO
4, est maintenue à environ - 2,6 V.
[0042] La réduction électrochimique est effectuée jusqu'à ce que la quantité de courant
passée corresponde à une valeur déterminée préalablement, ou jusqu'à ce que le courant
soit nul.
[0043] La densité de courant au début de la réduction est d'environ 35 mA/cm
2.
[0044] La solution est ensuite hydrolysée en milieu acide et extraite à l'éther.
[0045] La phase éthérée est agitée avec de la soude aqueuse puis séparée.
[0046] L'analyse par chromatographie en phase vapeur de la phase éthérée permet de calculer
la quantité de C
6H
5CH
2Cl restante, ainsi que la quantité de C
6H
5 - CH
2 -CH2 - C
6H
5 formée.
[0047] La phase aqueuse basique est acidifiée, saturée en NaCl, puis extraite à l'éther.
La phase éthérée est séchée sur MgSO
4, puis évaporée.
[0048] On récupère ainsi l'acide phénylacétique formé, qui est caractérisé par ses spectres
I.R. et R.M.N.
1H et son point de fusion.
[0049] Le principe de la méthode, exposé pour la fabrication de l'acide phénylacétique à
partir de chlorure de benzyle, en présence d'un halogénure ligandé de nickel NiY
2L est le suivant :
Dans un premier temps, on forme électrochimiquement un complexe intermédiaire par
insertion du métal de transition, par exemple le nickel, au sein de la liaison C-Cl
du chlorure de benzyle.
[0050] On a dans un premier temps la réaction :

[0051] Cette étape n'est pas nécessaire si l'on utilise un complexe de nickel zérovalent
tel que Ni (COD)
2, mais de tels complexes, très oxydables à l'air, sont de manipulation moins commode.
[0052] Le complexe Ni°L est en général très réactif et peu stable. Sa stabilité est augmentée
par la présence d'un autre coordinat bidenté dans le milieu choisi de façon à complexer
faiblement Ni°L, par exemple COD ou bipyridyle, qui sont des coordinats relativement
faibles du nickel zérovalent et gênent peu sa réaction ultérieure avec le chlorure
de benzyle.
[0053] Dans un deuxième temps on a :

[0054] Le bilan global étant

[0055] Ce complexe peut être réduit électrochimiquement selon :

[0056] Cet intermédiaire peut évoluer en donnant du dibenzyle
C6H5 -
CH2 -
CH2-
C6H5, mais en présence de C0
2 on obtient l'acide phénylacétique avec régénération du complexe de nickel zéro valent
:

[0057] Le cycle catalytique peut alors se poursuivre. Globalement on a la réaction :

[0058] Les réactions sont analogues à partir d'autres complexes organométalliques conformes
à l'invention.
[0059] Plusieurs exemples de préparation ont été effectués à partir de C
6H
5CH
2Cl en modifiant la nature de l'espèce catalytique, ainsi que la température du milieu.
[0060] Pour ces exemples, on a mesuré le pourcentage T1 de C
6H
SCH
2Cl consommé par rapport à la quantité initiale, le pourcentage RC (rendement chimique)
de C
6H
5CH
2COOH formé par rapport à la quantité de C
6H
5CH
2Cl consommé, le pourcentage T3 de C
6H
5-CH
2-CH
2-C
6H
5 formé par rapport à la quantité de C
6H
5CH
2Cl initiale, le rendement faradique RF, représentant la quantité d'acide formée rapportée
à la quantité d'électricité consommée en supposant l'équation stoéchiométrique.
[0061] Pour tous ces exemples, le milieu réactionnel comportait 0,1 atome-gramme de nickel
pour 1 mole de C
6H
5CH
2Cl, la pression de C0
2 était de 1 atmosphère, le potentiel était maintenu à - 2,6 V, sauf mention contraire
; le solvant de l'électrolyte était constitué par THF/HMPT (rapport 2/3, 1/3) pour
les exemples 1 à 12, (rapport 1/2, 1/2) pour les exemples 13 et 14 ; pour les exemple
1 à 9 l'électrolyte était Li C104 0,1 M ; pour les exemples 10 à 12, l'électrolyte
cathodique était le tétrabutylamonium tétrafluoborate 0,3 M, l'électrolyte anodique
étant l'oxalate de lithium 0,1 M, avec une anode en carbone ; pour les exemples 13
et 14 l'électrolyte était Li Cl0
4 0,2 M.
1er EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0062] NiCl
2, DPPE et NiCl
2 , (TPP)2 dans un rapport molaire de 4/1
Température 20°C
[0063] Arrêt de l'électrolyse à courant nul.
2ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0064] NiCl
2 DPPE et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 4/1
Température 0°C
[0065] Arrêt de l'électrolyse après 8 heures.
[0066] On constate qu'à 0° l'électrolyse est beaucoup plus lente qu'à 20°C.
3ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0067] NiCl
2 DPPE et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 19/1
Température 20°C
[0068] Arrêt de l'électrolyse après 8 heures.
4ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0069] NiCl
2 DPPE et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 19/1
Température 0°C
[0070] Arrêt de l'électrolyse après 15 heures.
5ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0071] NiCl
2, DMPE et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 4/1
Température 20°C
[0072] Arrêt de l'électrolyse lorsque le courant devient trop faible.
6ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0073] NiCl
2, DMPE et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 19/1
[0074] Mêmes conditions que l'exemple 5
7ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0075] NiCl
2, DPPP et NiCl
2 (TPP)
2 dans un rapport molaire de 4/1
[0076] Mêmes conditions que l'exemple 5.
8ème EXEMPLE :
[0077]

Mêmes conditions que l'exemple 5.
9ème EXEMPLE :
Espèce catalytique
[0079] Mêmes conditions que l'exemple 5.
10ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0080] NiCl
2, DPPP + COD en proportion molaire 1/1
Température 20°C
[0081] Electrolyse terminée en 5 heures.
11ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0082] Nickel bis cyclooctadiène
Température 20°C
[0083] Electrolyse arrêtée au bout de 20 heures.
12ème EXEMPLE
Espèce catalytique
Température 20°C
[0085] Electrolyse pendant 25 heures
13ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0087] C0
2 sous pression atmosphérique
[0088] Electrolyse à - 2,3 V sur cathode de mercure au potentiel de réduction de Co salen
; conversion totale en 20 heures.
14ème exemple
[0089] Mêmes conditions que pour l'exemple 13 mais sous deux atmosphères de C0
2. Les résultats des mesures sont explicités sur le tableau suivant :
[0090]

[0091] On a pu constater qu'il était souhaitable de réaliser la réduction électrochimique
en une seule étape.
[0092] En effet, si l'on procède en deux temps, le premier temps correspondant à la formation
du complexe intermédiaire C
6H
5CH
2Ni Cl L, opération réalisée sous gaz neutre, le deuxième à la réduction de ce complexe
en présence de CO
2, il se forme préférentiellement le dérivé biarylique.
[0093] Ainsi si l'on reprend les conditions du 1er exemple en effectuant une première réduction
électrochimique sous argon à un potentiel de -2,1 V, suivie d'une seconde réduction
en présence de C0
2 à un potentiel de -2,6 V, la valeur obtenue pour T3 passe de 18 à 48.
[0094] On a également réalisé des exemples correspondant à la préparation d'acides arylpropioniques.
[0095] On a ainsi procédé à la synthèse de l'acide phényle propionique C
6H
5 CH(CH
3)COOH à partir de C
6H
5 CH (CH
3) Cl.
[0096] En raison de la structure de ce composé, il existe une réaction parasite supplémentaire,
conduisant par élimination de H Cl à la formation de styrène. Pour éviter cette réaction
il est avantageux d'une part de conduire l'opération à une température inférieure
à la température ambiante, par exemple à 0°C, d'autre part d'ajouter lorsque le catalyseur
est Ni Y
2 L un bidenté supplémentaire, COD ou bipyridyle par exemple, qui se coordonne faiblement
au nickel zérovalent.
[0097] L'utilisation de Co salen comme catalyseur ne nécessite pas de coordinat supplémentaire.
[0098] Plusieurs exemples de préparation ont été effectués à partir de
C6H5 - CH (CH
3) Cl.
[0099] Pour tous ces exemples, on a mesuré le pourcentage T'1 de C
6H
5 CH(CH
3) Cl consommé par rapport à la quantité initiale, le rendement chimique RC' et le
rendement faradique RF'. Le produit secondaire est le styrène. On a la réaction globale
:

[0100] Pour les exemples 15 à 20, le milieu réactionnel comportait 0,1 atome-gramme de nickel
pour 1 mole de C
6H
5 CH(CH
3) Cl, la pression de C0
2 était de 1 atmosphère, la température de 0°, le potentiel était maintenu à environ
-2,4, -2,6 V par rapport à l'électrode de référence Ag
+/Ag. Pour l'exemple 21, l'espèce catalytique était constitué par Co salen.
[0101] Pour les exemples 15 à 20 et l'électrolyte cathodique est le tétrabutylammonium tétrafluoborate
0,3 M, pour l'exemple 21, Li Cl0
4 0,2 M. Le solvant de l'électrolyte était THF - HMPT (rapport 2/3, 1/3).
15ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0104] electrolyse jusqu'à courant nul
[0105] T1' : 40, RC' : 57, RF' : 73.
16ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0106] Ni Cl
2, DPPE + COD DPPE et COD dans un rapport molaire de 1/1, anode en cuivre
electrolyse en 20 heures
[0107] T1' : 72, RC' : 82, RF' : 74.
17ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0108] Ni C1
2, DPPP + COD DPPP et COD dans un rapport molaire de 1/1,
[0110] arrêt de l'électrolyse à 55% de la quantité d'électricité théorique
18ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0112] Ni C1
2, DPPP + bipyridyle, DPPP et bipyridyle dans un rapport molaire de 1/1,
anode de cuivre
[0113] T1' : 82, RC' : 51, RF' : 44
19ème EXEMPLE
[0114] Espèce catalytique
[0115] Ni C1
2, DPPP + COD , DPPP et COD dans un rapport molaire de 1/1,
anode de platine,
[0116] électrolyte anodique oxalate de sodium 0,1 M
[0117] T1' : 100 RC' : 75 RF' : 75
20ème exemple
Espèce catalytique
[0118] Ni Cl
2, DPPP + COD DPPP et COD dans un rapport molaire de 1/1. cathode fibres de carbone
tressées et non plus mercure
[0119] anode en platine, électrolyte anodique : oxalate de lithium électrolyse complète
en 12 heures
[0120] T1' : 96 RC' : 89 RF': 93
21ème EXEMPLE
Espèce catalytique
[0122] C0
2 sous 1 atmosphère
[0123] électrolyse à - 2 volts à 20°C Tl' : 100 RC' : 60
[0124] Le procédé décrit ci-dessus peut ainsi être directement appliqué à la synthèse d'un
anti inflammatoire commercial, le naproxène, selon la réaction

espèce catalytique : Ni Cl
2, DPPP + COD DPPP et COD dans un rapport molaire de 1/1 à 0°C
[0125] T1' : 100 RC' : 66 RF' : 66
[0126] Bien entendu l'invention n'est nullement limitée aux modes d'exécution qui n'ont
été donnés qu'à titre d'exemple.
1/ Procédé de préparation des acides arylacétiques et arylpropioniques, comportant
une réduction électrochimique, sous atmosphère de dioxyde de carbone, d'halogénures
de type benzylique, de formule Ar CH2X ou Ar CH(CH)3X, caractérisé par le fait que ladite réduction est effectuée en présence d'un catalyseur
comprenant au moins un complexe organométallique dérivé d'un métal de transition associé
à un coordinat bidenté ou tétradenté.
2/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le métal de transition
est choisi dans le groupe comprenant le nickel et le cobalt.
3/Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le complexe organométallique
est choisi dans le groupe formé d'une part par le nickel bis cyclooctadiène et d'autre
part par les halogénures ligandés métalliques, de formule Ni Y L, Y étant un halogène,
L le bipyridyle ou un coordinat de type diphosphine de formule PR2 - (CH2)n - PR2 dans laquelle P désigne le phosphore, R étant un radical choisi dans le groupe formé
par le radical phényle et les radicaux aliphatiques, n étant un nombre entier inférieur
ou égal à 4.
4/ Procédé selon la revendication 3, caractérisé par le fait que R est le radical
phényle et n = 2, 3 ou 4.
5/ Procédé selon la revendication 3, caractérisé par le fait que R est le radical
méthyle et n = 2.
6/ Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le catalyseur est
un complexe M' salen ou M' représente le nickel ou le cobalt et salen le coordinat
tétradenté bis salicylidène éthylène diamine.
7/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le catalyseur
comprend en outre un cocatalyseur constitué par un halogénure ligandé métallique de
formule M1Y2 L'2, L' étant un coordinat de formule PR'3, R' étant choisi dans le groupe formé par les radicaux alkyle et aryle, M1 étant un métal de transition.
8/ Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que le catalyseur comprend
environ quatre équivalents molaires de M Y2 L pour un équivalent molaire de MiY2 L'2.
9/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le catalyseur
comprend en sus du complexe organométallique un coordinat monodenté ou bidenté.
10/ Procédé selon la revendication 9, caractérisé par le fait que ledit coordinat
est choisi dans le groupe formé par le cyclooctadiène et le bipyridyle.
11/ Procédé selon l'une des revendications 9 et 10, caractérisé par le fait que le
complexe organométallique et ledit coordinat sont dans un rapport molaire de 1/1.
12/ Procédé selon l'une des revendications 2 à 11, caractérisé par le fait que le
mélange réactionnel comporte pour une molécule d'halogénure benzylique 0,1 atome-gramme
de nickel ou de cobalt.
13/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait que le
milieu réactionnel est maintenu à température ambiante ou inférieure durant le processus
de préparation.
14/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé par le fait que les
produits utilisés sont anhydres.
15/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé par le fait que le
dioxyde de carbone est utilisé sous pression atmosphérique ou voisine.
16/ Procédé selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé par le fait que la
réduction électrochimique est effectuée dans une cellule d'électrolyse comportant
un compartiment cathodique et un compartiment anodique, la cathode étant constituée
par un feutre, un tissu ou une tresse de carbone, ou une nappe de mercure, l'anode
étant constituée par un métal altérable, tel que le lithium ou le cuivre ou par un
matériau inaltérable, l'électrolyte comportant un solvant comprenant un mélange d'un
solvant aprotique, tel que le tétrahydrofuranne et d'un solvant aprotique dipolaire,
tel que l'hexaméthylphosphorotriamide, la N-méthylpyrrolidone ou la tétraméthylurée.
17/ Procédé selon la revendication 16, caractérisé par le fait que l'anode étant constitué
par un métal inaltérable, l'électrolyte présent dans le compartiment anodique, est
constitué par un oxalate, tel qu'un oxalate de sodium ou de lithium.
18/ Procédé selon la revendication 14, caractérisé par le fait que l'anode étant constitué
par un métal altérable l'électrolyte présent dans le compartiment anodique comprend
du perchlorate de lithium ou du tétrabutylammonium tétrafluoborate.
19/ Procédé selon la revendication 16, caractérisé par le fait que l'électrolyte présent
dans le compartiment cathodique comprend du perchlorate de lithium ou du tétrabutylammonium
tétrafluoborate.