(19)
(11) EP 0 101 410 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
22.02.1984  Bulletin  1984/08

(21) Numéro de dépôt: 83810327.3

(22) Date de dépôt:  19.07.1983
(51) Int. Cl.3G04B 43/00, G04C 3/00
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB

(30) Priorité: 16.08.1982 CH 4890/82

(71) Demandeur: Eta SA Fabriques d'Ebauches
2540 Grenchen (CH)

(72) Inventeurs:
  • Schaffner, Jean-Claude
    CH-2800 Delemont (CH)
  • Mueller, Jacques
    CH-2732 Reconvilier (CH)

(74) Mandataire: Barbeaux, Bernard et al
ICB Ingénieurs Conseils en Brevets SA Rue des Sors 7
2074 Marin
2074 Marin (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Montre électro-mécanique munie d'un écran magnétique


    (57) Montre électro-mécanique comportant une structure qui comprend une platine (10) et une carrure (12), un moteur pas à pas (18) monté sur la platine et constitué d'un rotor (24), d'un stator (20), d'une bobine (22) et d'un noyau (23) dont l'axe est sensiblement dans le plan de la platine, et un écran magnétique (32).
    Cet écran est constitué par une bande incurvée, de matériau magnétique doux, qui est disposée à la hauteur du moteur, dans la partie périphérique de la structure la plus proche du moteur. Les deux portions terminales de l'écran s'étendent au moins jusqu'au niveau des extrémités respectives de la bobine.




    Description


    [0001] La présente invention se rapporte aux montres électro-mécaniques. Elle concerne, plus particulièrement, une montre électro-mécanique comportant un écran magnétique pour la protection de son moteur.

    [0002] Il est connu, notamment par la demande de brevet japonais no 15 353/82, de protéger le moteur pas-à-pas d'une montre contre l'influence des champs magnétiques extérieurs par une bague en matériau magnétique doux disposée à la périphérie du mouvement. La fabrication d'une telle bague nécessite soit une opération de décolletage d'un tube, soit une opération de découpage-emboutissage d'une plaque. Ceci implique nécessairement un enlèvement de matière et n'est donc pas très avantageux du point de vue économique, car il s'agit d'un matériau coûteux en raison de sa grande pureté chimique. En outre, les outils de coupe nécessaires pour travailler ce type de matériau s'usent rapidement. Il est bien évident, enfin, que la bague doit, en plus, être percée pour permettre le passage de l'organe de commande de la montre.

    [0003] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. Ce but est atteint grâce à l'utilisation, comme écran, d'une bande incurvée de matériau magnétique doux, avantageusement en arc de cercle, qui s'étend seulement sur la partie périphérique du mouvement la plus proche du moteur et dont les deux portions terminales s'étendent au moins jusqu'au niveau des extrémités de la bobine du moteur.

    [0004] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, faite en regard des dessins annexés et donnant, à titre explicatif mais nullement limitatif, une forme de réalisation avantageuse d'une telle montre. Sur ces dessins:

    - la figure 1 est une vue schématique en plan d'une montre selon l'invention ; et

    - la figure 2 est une vue partielle en coupe de la montre représentée sur la figure 1.



    [0005] Ainsi qu'il ressort des deux figures, la montre selon l'invention comporte une structure-support qui comprend un fond 10 formant platine et une paroi latérale 12 formant carrure. Avantageusement, cette structure, est réalisée en plastique par injection, en une pièce unique, et forme en même temps la boîte de la montre. Celle-ci est complétée par une glace 14 et un cadran 16.

    [0006] Un moteur pas-à-pas 18 est monté sur le fond platine 10. Il est essentiellement constitué d'un stator 20, d'une bobine 22 entourant un noyau 23 et d'un rotor 24. Ce dernier entraîne un train d'engrenages représenté très schématiquement en 26, qui entraîne lui-même des aiguilles 28. L'organe de commande de la montre est constitué par une tige représentée schématiquement en 30. La platine porte également, de manière tout à fait classique, une pile, un résonateur à quartz et un circuit intégré qui n'ont pas été représentés sur les figures.

    [0007] La carrure 12, de forme généralement circulaire, comporte, à la hauteur du moteur 18 et uniquement dans sa portion la plus proche de celui-ci, une rainure 32 en arc de cercle et perpendiculaire au plan de la platine. Cette rainure, qui est avantageusement ménagée lors de l'opération d'injection, sert de logement pour un écran magnétique 34 destiné à la protection du moteur contre l'influence des champs magnétiques extérieurs. L'écran 34 est constitué d'une bande incurvée de matériau magnétique doux, avantageusement un fer doux de très grande pureté, par exemple celui connu sous le nom de Sulem H4, commercialisé par la maison Matthey SA, La Neuveville. Son épaisseur est, typiquement, de 0,5 mm. Le cadran 16 assure le maintien en place de cet écran.

    [0008] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, l'écran 34 embrasse la totalité du volume occupé par le moteur 18. Il serait suffisant, toutefois, que les deux portions terminales de l'écran se trouvent en regard des extrémités respectives de la bobine 22. On a en effet constaté que c'est cette partie du moteur qui est, de loin, la plus sensible aux champs magnétiques parasites et, plus spécialement, aux composantes parallèles à l'axe de la bobine.

    [0009] L'écran magnétique proposé, étant donné qu'il est constitué non pas d'un anneau mais simplement d'une portion d'anneau, peut être obtenu par tronçonnage et formage d'une bande, ce qui évite la perte de matière et permet l'utilisation d'outils simples et faciles à affûter. Cette solution permet, en outre, naturellement d'éviter le problème du passage de l'organe de commande de la montre.

    [0010] Il va de soi que la présente invention ne se limite pas au seul mode de réalisation qui vient d'être décrit et que la portée du présent brevet s'étend également aux variantes de réalisation de tout ou partie des dispositions décrites, restant dans le cadre des équivalences. En particulier, l'invention a été décrite en se référant à une montre dont la boîte en plastique injecté constitue, en même temps, la platine et la carrure. Il est bien évident, toutefois, que l'invention s'applique aussi dans le cas de structures plus conventionnelles, lorsque platine et carrure sont distinctes ou que la platine ne constitue pas le fond de la montre. L'écran magnétique peut alors être monté soit dans la carrure, soit dans la platine elle-même.


    Revendications

    1. Montre électo-mécanique comportant une structure support qui comprend une platine et une carrure, un moteur pas-à-pas monté dans ladite structure et constitué d'un rotor, d'un stator, d'une bobine et d'un noyau de bobine dont l'axe est sensiblement dans le plan de la platine, et un écran magnétique de protection dudit moteur, caractérisée en ce que ledit écran est constitué par une bande incurvée de matériau magnétique doux qui est disposée sensiblement perpendiculairement au plan de la platine, à la hauteur dudit moteur, dans la partie périphérique de ladite structure la plus proche du moteur et dont les deux portions terminales s'étendent au moins jusqu'au niveau des extrémités respectives de la bobine.
     
    2. Montre électro-mécanique selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux portions terminales de l'écran s'étendent au-delà des extrémités de la bobine de manière à embrasser la quasi totalité du moteur.
     
    3. Montre électro-mécanique selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que l'écran est en arc de cercle.
     
    4. Montre électro-mécanique selon l'une des revendications 1, 2 et 3, caractérisée en ce que l'écran est disposé au moins partiellement dans un logement ménagé dans la platine ou la carrure.
     




    Dessins