[0001] La présente invention concerne des poches à usage médical, et se rapporte plus précisément
à des poches destinées à l'alimentation parentérale.
[0002] L'alimentation parentérale est un mode de nutrition artificiel qui consiste à apporter
par voie intraveineuse à un malade, qui ne peut plus s'alimenter totalement ou partiellement
en utilisant la voie digestive physiologique, tous les éléments nécessaires à sa nutrition.
Lorsque l'alimentation parentérale doit être totale, il est souhaitable d'associer
de façon rationnelle les trois types de nutriments : glucides, sous forme de glucose
le plus souvent, protides, sous forme de mélanges équilibrés d'acides aminés, lipides,
ainsi que des additifs tels que des électrolytes, des oligoéléments, et des vitamines,
qui se présentent sous la forme d'émulsions, de solutés, et de suspensions dans l'eau,
qui sont injectables.
[0003] Malheureusement, l'association au plan industriel de glucose et d'acides aminés au
sein d'un même milieu aqueux est difficile du fait de la réaction de Maillard. Selon
cette réaction, la combinaison de sucres-réducteurs avec des acides aminés conduit
à la formation de nouveaux composés organiques dont la coloration va du jaune au brun
foncé, et cette réaction a d'autres inconvénients, notamment l'apparition de composés
actifs ou non métabolisables, voire toxiques, et surtout une modification de la valeur
nutritive du mélange. Pour ces raisons, le mélange nutritif est généralement préparé
extemporanément, ou dans les 24 heures qui précèdent l'administration au malade.
[0004] Pour effectuer cette préparation, on utilise depuis longtemps un ensemble comprenant
un petit flacon en verre rempli d'acides aminés et bouché sous vide, un flacon de
volume plus important partiellement rempli de glucose et bouché sous vide, ainsi qu'une
tubulure pourvue à une extrémité d'un perforateur et d'une prise d'air incorporée,
et à l'autre extrémité d'une aiguille de perforation. A l'aide de cette tubulure et
de ses perforateurs, l'opérateur effectue le transfert des acides aminés du petit
flacon dans le glucose contenu dans le grand flacon, grâce au vide qui règne dans
ce dernier. Mais l'expérience a montré que les erreurs de manipulation sont relativement
fréquentes, que les manipulations des flacons ne s'effectuent pas dans de bonnes conditions
d'asepsie, et qu'une partie non négligeable des acides aminés ne se transférait pas
dans le glucose de sorte qu'il est nécessaire d'adjoindre une prise d'air au flacon
à vider. De plus, ces flacons en verre présentent les inconvénients d'être malcommodes
à stocker et délicats à transporter.
[0005] Pour ces raisons, on a récemment cherché à remplacer les flacons en verre par des
poches en une matière souple.
[0006] Les poches réutilisables, fabriquées en élastomère de silicone, et qui ont été, dans
un premier temps, substituées aux flacons en verre, ont été récemment remplacées par
des poches à usage unique en matière plastique, le plus souvent en polychlorure de
vinyle, ou en polyéthylène polyvinylacétate, en s'inspirant de la réalisation des
poches de liquides habituellement utilisés en perfusion.
[0007] Une telle poche est le plus souvent constituée de deux feuilles rectangulaires de
matière plastique soudées à plat l'une sur l'autre sur quatre côtés, de manière à
délimiter entre les deux feuilles et les quatre côtés soudés, un réservoir dont le
volume est nul tant qu'-il n'est pas rempli sous pression. Sur l'un des côtés des
deux feuilles rectangulaires, un élément de renfort également en matière plastique,
est inséré entre les deux faces en regard des deux feuilles et soudées à ces dernières,
et cet élément de renfort présente des perforations grâce auxquelles il est possible
de suspendre ou d'accrocher la poche. Sur le côté opposé des feuilles rectangulaires,
une ou plusieurs tubulures sont introduites entre les deux feuilles et soudées à ces
dernières de façon étanche afin de permettre le remplissage ou la vidange de la poche,
ainsi que l'addition extemporanée d'une médication supplémentaire au mélange nutritif
éventuellement contenu dans cette poche.Une poche de ce type est décrite dans les
brevets U.S 3 788 369 et FR. 2 431 289, et des poches de structure voisine sont décrites
dans les brevets U.S. 3 740 770 et 3 342 326.
[0008] Compte tenu de la réalisation d'une telle poche, lorsqu'on souhaite la remplir d'un
liquide quelconque, il est nécessaire d'exercer une pression non négligeable, qui
peut atteindre 100 kPa, afin de déformer la poche rectangulaire et d'étirer les feuilles
de matière plastique qui en constituent les deux faces. Lorsque la poche est remplie,
elle prend la forme d'un coussinet et, en raison des tensions qui s'exercent dans
les feuilles de matière plastique, qui sont constamment maintenues en traction, les
soudures solidarisant les feuilles entre elles ou solidarisant les feuilles aux tubulures
sont sollicitées par des contraintes non négligeables, et il en découle un risque
de fuite. De plus, la poche peut conserver des déformations permanentes, et le fait
de devoir conserver, entre l'instant de son remplissage et l'instant de son utilisation,
une poche sous pression, qui est fragile et peut être facilement endommagée, en raison
des tensions qui s'exercent dans les feuilles, constitue un inconvénient majeur.
[0009] Par ailleurs, comme les matériaux habituellement utilisés dans la réalisation de
telles poches tels que le polychlorure de vinyle ou le polyéthylène polyvinylacétate,
ne sont pas étanches aux gaz atmosphériques et à la vapeur d'eau, et comme il est
indispensable d'obtenir une poche qui présente de bonnes caractéristiques de résistance
mécanique, les feuilles de matière plastique utilisées ont une épaisseur relativement
importante, qui est généralement comprise entre 300 et 400 microns. La réalisation
de ces poches entraîne donc une consommation importante de matériaux plastiques, et,
dans leur application à l'alimentation parentérale, les mélanges nutritifs doivent
être préparés dans ces poches, extemporanément ou peu de temps avant l'administration
au malade, car, comme cela a déjà été précisé, et à la différence des liquides habituellement
utilisés en perfusion, les mélanges d'alimentation parentérale sont fragiles et les
acides aminés qu'ils comprennent sont facilement oxydables par l'oxygène de l'air.
[0010] Il est également à noter que certaines matières plastiques utilisées dans la réalisation
de ces poches, qui sont employées avec satisfaction comme poches à sérum physiologique,
à liquides de perfusions ou de transfusions, ou comme poches à liquides d'irrigation
vésicale, sont impropres à la réalisation de poches de stockage de produits injectables
destinés à l'alimentation parentérale, car certains de leurs éléments constitutifs,
notamment les éléments plastifiants, sont extraits de la couche de matière plastique
au contact de ces produits injectables, et migrent dans ces derniers qu'ils polluent.
[0011] Pour ces différentes raisons, ces poches, dans leur application à l'alimentation
parentérale, sont utilisées comme moyen d'administration d'un mélange nutritif préparé
extemporanément, et non comme moyen de stockage d'un mélange nutritif prêt à l'emploi,
préparé industriellement et également transporté dans sa poche.
[0012] Par la présente invention, on se propose de remédier à ces différents inconvénients,
et l'invention a pour but une poche ayant à vide un volume pratiquement nul, donc
facile à stocker, qui peut être remplie sans qu'il soit nécessaire d'exercer une pression
notable sur ses faces, et donc sur les soudures, de sorte que la poche soit moins
fragile à transporter à l'état rempli.
[0013] L'invention a également pour but une poche qui présente une résistance mécanique
suffisante bien que les. feuilles de matière plastique utilisées pour la réalisation
de ces faces soient bien moins épaisses que dans l'état de la technique.
[0014] Un'autre but de l'invention est de réaliser une poche ne présentant aucun problème
d'étanchéité au niveau des passages des tubulures.
[0015] Enfin, l'invention a pour but de réaliser des poches prêtes à l'emploi, préparées
et remplies à l'échelle industrielle de mélanges nutritifs destinés à l'alimentation
parentérale, et dans lesquelles il est possible de stocker et de transporter ces mélanges,
ces poches pouvant enfin être également utilisées comme moyen d'administration.
[0016] A cet effet, une poche selon l'invention, destinée à contenir des produits injectables,
et qui présente deux faces constituées chacune d'une feuille souple comprenant au
moins une couche de matière plastique, se caractérise en ce qu'elle comprend un cadre
d'armature semi-rigide en matière plastique et à faces planes, et en ce que les deux
feuilles, dont chacune est conformée et bombée, par exemple par thermoformage, et
présente sensiblement la forme d'au moins une cuvette à fond plat, sont solidarisées
de manière étanche, par exemple par soudage sous presse, par des parties de feuilles
qui entourent la partie concave de chaque cuvette, de part et d'autre du cadre, chacune
sur l'une des deux faces planes de ce dernier, de telle sorte que les feuilles sont
emboîtées l'une dans l'autre au repos, d'un même côté du plan de symétrie passant
dans l'épaisseur du cadre, afin de délimiter, entre les deux feuilles et dans au moins
une ouverture du cadre, une chambre à volume variable, et dont le volume est pratiquement
nul lorsque la poche est au repos.
[0017] On réalise ainsi une poche présentant une bonne résistance mécanique ainsi qu'un
volume important qu'il est possible de remplir avant que les faces de la poche ne
soient sollicitées en traction.
[0018] Par le brevet U.S. n° 1 4-94 950, on connaît un récipient comprenant deux faces constituées
par des feuilles souples, en papier en toile ou en tissu, solidarisées chacune à l'une
des deux faces planes d'un cadre semi-rigide, en carton, mais un tel récipient est
impropre aux applications visées par la demande.
[0019] Avantageusement, afin d'éviter tout problème d'étanchéité au niveau des passages
de tubulures, ces dernières qui débouchent d'une part à l'extérieur de la poche et,
d'autre part, à l'intérieur de la poche entre les deux feuilles de cette dernière,
passent dans l'épaisseur d'un côté du cadre et de préférence se prolongent vers l'extérieur
du cadre par des embouts.
[0020] Afin de présenter des faces rigoureusement planes, et d'être solidaires des embouts
de ces tubulures, le cadre d'une poche selon l'invention est avantageusement réalisé
d'une seule pièce par injection sous presse.
[0021] De préférence, les-deux feuilles d'une poche présentent chacune au moins une partie
qui s'étend au-delà d'au moins un côté du cadre traversé par au moins une tubulure,
et qui délimite avec la partie correspondante de l'autre feuille, et à laquelle elle
est de préférence solidarisée, une poche annexe de protection des tubulures, et éventuellement
des embouts de ces dernières. Il est ainsi indispensable d'ouvrir la poche annexe
de protection, soit en la déchirant , éventuellement au niveau d'une partie de moindre
résistance prévue à cet effet,soit en la découpant, afin d'accéder aux tubulures.
[0022] Dans une forme de réalisation destinée à constituer une poche de stockage, de transport
et d'administration d'un mélange injectable, la poche selon l'invention comprend au
moins deux tubulures dont l'une est définitivement fermée après le remplissage de
la poche.
[0023] De préférence également, l'un des côtés du cadre qui n'est pas traversé de tubulures
présente au moins une ouverture d'accrochage et/ou de suspension de la poche et/ou
d'au moins un organe d'accrochage et/ou de suspension de la poche.
[0024] Dans une forme particulière de réalisation, destinée à l'alimentation parentérale,
chaque feuille de la poche est constituée d'un film complexe de matériaux en couches
minces, comprenant au moins une couche qui constitua une barrière. étanche aux gaz
atmosphériques et à la vapeur d'eau, par exemple en polychlorure de vinylidène, prise
en sandwich entre au moins deux couches dont l'une au moins, située vers l'intérieur
de
'la poche, est en une matière compatible avec le contenu de la poche, et ne contient
pas d'éléments nocifs, toxiques ou plastifiants qui sont extractibles par ce contenu,
par exemple en polyéthylène polyvinylacétate.
[0025] L'ensemble constitué par ces trois couches peut lui-même être pris en sandwich entre
deux couches d'une matière plastique, par exemple de polyéthylène.
[0026] Il est également possible que chaque film complexe constituant l'une des feuilles
de la poche comprenne au moins une couche mince métallique, par exemple en aluminium.
[0027] Afin de diminuer les risques de fuite au niveau des soudures des faces de la poche
contre le cadre d'armature, ce dernier est de préférence réalisé dans la même matière
plastique que la couche du film complexe avec laquelle il vient en contact par ses
faces planes.
[0028] Enfin, il est possible de réaliser une poche multiple en utilisant un cadre qui présente
plusieurs ouvertures avec lesquelles les feuilles délimitent plusieurs chambres à
volume variable.
[0029] La présente invention sera mieux comprise à l'aide d'un exemple particulier de réalisation,
qui sera décrit ci-après à titre non limitatif, en référence aux figures annexées
dans lesquelles :
- La Figure 1 est une vue de face partiellement en coupe au niveau des tubulures,
d'une poche vide selon l'invention, et
- La Figure 2 est une vue de côté également en coupe au niveau des tubulures, de la
poche représentée sur la figure 1.
[0030] La poche représentée sur les figures 1 et 2 comprend deux feuilles transparentes
1, constituées chacune d'un film complexe de couches minces de matières plastiques.
Ce film complexe, qui comporte toujours au moins une couche constituant une barrière
étanche aux gaz atmosphériques et à la vapeur d'eau, comporte dans un premier exemple
de réalisation, une couche centrale de polychlorure de vinylidène prise en sandwich
entre deux couches de polyéthylène polyvinylacétate. Cet ensemble de trois couches,
dans lequel la couche centrale de polychlorure de vinylidène constitue la barrière
étanche peut lui-même être pris en sandwich entre deux couches d'une autre matière
plastique, par exemple de polyéthylène, ou de toute autre matière plastique compatible
avec le contenu de la poche, et ne contenant ni éléments plastifiants comme le polychlorure
de vinyle, ni ingrédients nocifs ou toxiques qui puissent être extraits par le contenu
de la poche. Les films complexes dans lesquels les feuilles 1 sont taillées ne présentent
pas nécessairement une structure symétrique, et cette structure peut non seulement
comporter un nombre plus ou moins grand de matières plastiques en couches minces mais
également une couche mince métallique, par exemple une couche d'aluminium, qui ne
sera pas disposée sur l'une des faces du film.
[0031] Les deux feuilles souples 1 qui constituent les faces de la poche ont chacune une
forme initiale plane et rectangulaire. Sur la plus grande partie de leurs surfaces,
chacune de ces deux feuilles 1 est conformée et bombée par thermoformage, de telle
sorte qu'elle présente sensiblement la forme d'une cuvette à fond plat 1', entourée
d'un rebord plat, et adjacente le long d'une partie de ce rebord à la partie plane
non déformée 1" de la feuille 1. La profondeur de la cuvette à fond plat l' est limitée
à quelques centimètres et choisie en fonction du volume final de la poche que l'on
souhaite obtenir.
[0032] La poche comprend également un cadre d'armature 2, semi-rigide, dont les deux faces
latérales sont planes, et qui présente une seule ouverture centrale, dont la forme
en plan correspond sensiblement à celle de la partie bombée en cuvette à fond plat
l' de chaque feuille 1. Vue en plan, la largeur des bords plans du cadre 2 qui entourent
son ouverture centrale est sensiblement égale à celle du rebord plat de chaque feuille
1 qui entoure la partie de cette dernière conformée en cuvette à fond plat 1', sauf
au niveau d'un côté élargi 3 du cadre 2. Ce côté élargi 3 présente deux perforations
latérales circulaires 4, destinées à permettre la suspension et l'accrochage du cadre
2 à une potence ou le passage d'organes de suspension et d'accrochage du cadre 2 à
une potence, ainsi qu'une perforation centrale allongée 5 qui délimite une poignée
de préhension et de transport pour l'utilisateur et qui présente une encoche centrale
6 du côté opposé à l'ouverture du cadre, afin de permettre également l'accrochage
et la suspension du.cadre 2 soit directement soit à l'aide d'un organe d'accrochage.
Le cadre 2 présente sur son côté 7 opposé au côté élargi 3 deux tubulures constituées
d'embouts tubulaires 8 en saillie par rapport au côté 7 vers l'extérieur du cadre
2, dans la direction opposée à l'ouverture centrale de ce dernier, et les conduits
de passage axiaux des embouts 8 se prolongent dans l'épaisseur du côté 7 et débouchent
dans l'ouverture :entrale du cadre 2.
[0033] Afin de garantir une bonne planéité des deux faces du cadre 2 et afin de réaliser
d'une seule pièce ce cadre 2, dont le côté élargi 3 présente les perforations 4 et
5, et les embouts 8, le cadre 2 est réalisé par injection sous presse d'une matière
plastique qui est celle des couches de surface des films complexes des feuilles 1
contre lesquelles le cadre 2 vient en contact, lors de l'assemblage de la poche.
[0034] Cet assemblage est réalisé par soudage sous presse du rebord plan de chacune des
feuilles 1, qui entoure la partie en forme de cuvette à fond plat l' contre l'une
des faces planes du cadre 2, autour de l'ouverture centrale de ce dernier, de sorte
que les deux feuilles 1 sont solidarisées de manière étanche au cadre 2 de part et
d'autre de ce dernier. De plus, les feuilles 1 sont soudées sur le cadre 2 de façon
asymétrique, en étant disposées de sorte que les deux parties concaves sensiblement
en forme de cuvette à fond plat l' sont emboitées l'une dans l'autre, comme cela est
clairement représenté sur la figure 2. En regard de'l'ouverture du cadre 2, les feuilles
1 ne sont donc pas disposées symétriquement l'une vis-à-vis de l'autre par rapport
au plan de symétrie qui passe dans l'épaisseur du cadre 2, mais d'un même côté de
ce plan de symétrie, et la poche au repos présente donc un volume pratiquement nul.
[0035] Ainsi, lors du remplissage, la partie 1' en forme de cuvette qui, au repos, est reçue
dans l'autre partie de même forme, vient prendre de l'autre côté du cadre 2 une position
symétrique de celle qu'elle occupait par rapport au plan de symétrie du cadre 2.
[0036] Grâce à cette déformation, et à la présence du cadre 2 entre les deux feuilles 1,
la poche présente un volume important, de l'ordre de 40 % de son volume maximal, qui
peut être rempli sans exercer de pression et sans qu'aucune contrainte notable ne
soit appliquée sur les feuilles 1 et donc sur les soudures. Ceci diminue notablement
les risques de rupture des feuilles 1 et des soudures de ces feuilles sur le cadre
2. Le remplissage de la poche peut ensuite être complété à son volume maximal par
étirage des feuilles, mais à volume maximal égal, une poche ainsi réalisée est considérablement
moins sollicitée au niveau des soudures et des films des faces qu'une poche de l'état
de la technique, de sorte que les risques de déformation permanente et de rupture
sont diminués.
[0037] Comme les tubulures 8 passent dans l'épaisseur du cadre 2 et débouchent dans la poche
entre les deux feuilles 1, tout risque de fuite entre les films des feuilles 1 et
des tubulures 8 est éliminé.
[0038] De plus, comme les dispositifs de suspension ou d'accrochage de la poche sont uniquement
reliés au cadre 2 par son côté élargi 3, la résistance mécanique de la poche est améliorée,
car toutes les contraintes de pression sont transmises par le cadre 2 aux organes
d'accrochage.
[0039] Pour toutes ces raisons, l'épaisseur des films utilisés pour réaliser les feuilles-1
peut être limitée à 100 microns, alors qu'elle atteint souvent 400 microns dans les
poches de l'état de la technique.
[0040] En outre, pour une surface donnée, qui est celle du cadre 2, une poche selon les
figures 1 et 2 offre un volume très supérieur à celui des poches de l'état de la technique
de même surface en plan. A volume maximal égal, la surface du cadre peut donc être
réduite, et ceci constitue également un avantage dans la mesure où la consommation
de films de matières plastiques s'en trouve diminuée.
[0041] Par ailleurs, les parties planes 1" des feuilles 1, qui se prolongent au-delà du
côté 7 du cadre 2 traversé par les tubulures 8, sont soudées l'une à l'autre le long
de leur bord et enveloppent les tubulures 8 dans une poche annexe de protection, dont
la fermeture garantit l'inviolabilit Un volet 9, délimité dans l'une des parties 1"
par une ligne de moindre résistance, permet, par arrachement, d'ouvrir cette poche
annexe et d'accéder à l'une au moins des tubulures 8, par exemple celle qui n'est
pas définitivement bouchée après le remplissage de la poche, si cette dernière est
commercialisée prête à l'emploi.
[0042] En raison de la réalisation du film complexe des feuilles 1, qui garantit une étanchéité
aux gaz atmosphériques et à la vapeur d'eau, et l'absence de pollution due à l'extraction
par le contenu de la poche de particules nocives des matériaux, les poches selon l'invention
peuvent être avantageusement utilisées comme poches d'alimentation parentérale, remplies
à l'échelle industrielle, puis stockées et transportées et enfin distribuées prêtes
à l'emploi pour l'administration à un malade.
[0043] Bien entendu, si le cadre d'armature présente plusieurs ouvertures, il est possible
de réaliser des poches multiples si les feuilles de film complexe sont soudées au
cadre de telle sorte qu'elles délimitent avec le cadre plusieurs chambres à volume
variable.
[0044] Mais, en raison de leur structure et des bonnes propriétés mécaniques qu'elles présentent,
ces poches peuvent également être utilisées comme poches à sang, à liquides d'irrigation
vésicale, de perfusion, de transfusion, etc.
1. Poche destinée à contenir des produits injectables, et qui présente deux faces
constituées chacune d'une feuille souple (1), comprenant au moins une couche de matière
plastique, caractérisée en ce qu'elle comprend un cadre d'armature semi-rigide (2),
en matière plastique et à faces planes, et en ce que les feuilles (1), dont chacune
est conformée et bombée, par exemple par thermoformage, et présente sensiblement la
forme d'au moins une cuvette à fond plat (1'), sont solidarisées de manière étanche,
par exemple par soudage sous presse, par des parties de feuilles (1) qui entourent
la partie concave de chaque cuvette (1'), de part et d'autre du cadre (2), chacune
sur l'une des deux faces planes de ce dernier, de telle sorte que les feuilles (1)
sont emboîtées l'une dans l'autre au repos, d'un même côté du plan de symétrie passant
dans l'épaisseur du cadre (2), afin de délimiter, entre les deux feuilles (1) et dans
au moins une ouverture du cadre (2), une chambre à volume variable, et dont le volume
est pratiquement nul lorsque la poche est au repos.
2. Poche selon la revendication 1 caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un
tubulure (8), qui débouche d'une part à l'extérieur de la poche et d'autre part à
l'intérieur de celle-ci entre les deux feuilles (1), et qui passe dans l'épaisseur
d'un côté (7) du cadre (2) et de préférence se prolonge vers l'extérieur du cadre
par un embout.
3. Poche selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le cadre (2)
à faces planes présentant d'éventuelles tubulures (8) et les embouts correspondants,
-est réalisée d'une seule pièce par injection sous presse.
4. Poche selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisée en ce que les deux feuilles
(1) présentent chacune au moins une partie (1") qui s'étend au-delà d'au moins un
côté (7) du cadre (2) traversé par au moins une tubulure (8), et qui délimite avec
la partie (1") correspondante de l'autre,feuille (1), et à laquelle elle est de préférence
solidarisée, une poche annexe de protection des tubulures (8) et éventuellement des
embouts de ces dernières.
5. Poche selon l'une des revendications 2 à 4, destinée à constituer une poche de stockage, de transport et d'administration d'un
mélange injectable, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux tubulures (8)
dont l'une est définitivement fermée après le remplissage de la poche.
6. Poche selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'un des côtés
du cadre (2) qui de préférence n'est pas traversé par une tubulure (8), présente au
moins une ouverture d'accrochage (4,5) et/ou de suspension de la poche et/ou au moins
un organe d'accrochage et/ou de suspension de la poche.
7. Poche selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que chaque feuille
(1) est constituée d'un film complexe de matériaux en couchesminces, comprenant au
moins une couche qui constitue une barrière étanche aux gaz atmosphériques et à la
vapeur d'eau, par exemple en polychlorure de vinylidène, prise en sandwich entre au
moins deux couches dont l'une au moins, située vers l'intérieur de la poche, est en
une matière compatible avec le contenu de la poche et ne contient pas d'éléments nocifs,
toxiques ou plastifiants qui sont extractibles par ce contenu, par exemple en polyéthylène
polyvinylacétate.
8. Poche selon la revendication 7., caractérisée en ce que l'ensemble constitué par
la couche formant la barrière étanche et prise en sandwich entre deux couches est
lui-même pris en sandwich entre deux autres couches de matièresplastiques, par exemple
de polyéthylène.
9 . Poche selon l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que chaque film complexe comprend au moins une couche mince
métallique, par exemple en aluminium.
10. Poche selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en ce que le cadre rigide
(2) est réalisé dans la même matière plastique que la couche du film complexe avec
laquelle il vient en contact par ses faces planes.
11. Poche selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée en'ce que le cadre (2)
présente plusieurs ouvertures avec lesquelles les feuilles (1) délimitent plusieurs
chambres à volume variable, de manière à former une poche multiple.