(19)
(11) EP 0 102 901 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
14.03.1984  Bulletin  1984/11

(21) Numéro de dépôt: 83401719.6

(22) Date de dépôt:  29.08.1983
(51) Int. Cl.3E04D 7/00, E04D 13/16
(84) Etats contractants désignés:
BE DE GB IT

(30) Priorité: 07.09.1982 FR 8215184

(71) Demandeur: SMAC ACIEROID Société dite:
F-75240 PARIS CEDEX 05 (FR)

(72) Inventeurs:
  • Marchais, Jean
    F-35100 Rennes (FR)
  • Netter, Michel
    F-75009 Paris (FR)

(74) Mandataire: Moncheny, Michel et al
c/o Cabinet Lavoix 2 Place d'Estienne d'Orves
75441 Paris Cedex 09
75441 Paris Cedex 09 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Revêtement de couverture, isolant et étanche


    (57) Ce revêtement est réalisé in situ et adhère sur un support ondulé (1) ou sur des saillies espacées (2). Il est formé par une armature métallique ou en toile de verre (4,6) à mailles suffisamment fines pour retenir un produit moussant, encore à l'état liquide, mais suffisamment rigide (par exemple nervurée) pour être plane et présenter une résistance mécanique importante. L'armature est noyée dans le matériau moussant lors de la solidification de celui-ci et lui donne une surface extérieure plane. Des poches d'air sont ménagées entre les creux d'onde (10) et le produit moussant, solidifié et armé. Cette armature peut comporter deux nappes successives, l'une (4) à mailles fines et l'autre (6) à mailles larges, cette dernière assurant la résistance mécanique.




    Description


    [0001] L'étanchéité et l'isolation sont des propriétés de plus en plus recherchées dans les réalisations de toiture et notamment de toiture de bâtiments industriels. Malheureusement ces bâtiments sont très souvent recou- verts au moyen de plaques ondulées et notamment de plaques en amiante-ciment, de sorte que l'entretien de la couverture, et même sa pose ou celle d'un revêtement isolant, soulèvent des problèmes de sécurité en raison, soit de la fragilité des plaques, soit de la difficulté pour le personnel à se déplacer sur une surface ondulée.

    [0002] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en réalisant un revêtement de couverture qui présente une résistance suffisante pour supporter le personnel d'exécution ou d'entretien, ainsi qu'une surface plane quelque soit le support sur lequel il est placé.

    [0003] Cette invention a en effet pour objet un revêtement de couverture qui comporte une plaque de matériau mousse, plate et d'épaisseur sensiblement constante, dans laquelle est noyée une armature de renforcement et de rigidification ayant des mailles de faibles dimensions, et qui adhère à un support le long de lignes espacées.

    [0004] Selon le bâtiment auquel le revêtement est destiné, le support peut être constitué par des plaques ondulées déjà mises en place sur la toiture, la plaque de matériau mousse adhérant aux crêtes des ondulations de ces plaques, ou être fixé directement sur les pannes, ou autres éléments, de la toiture.

    [0005] Dans tous les cas, le revêtement permet une circulation sans danger par le personnel d'entretien ou d'exécution, l'armature assurant à la fois une surface extérieure plane et une résistance mécanique suffisante.

    [0006] Selon un mode de réalisation, l'armature comporte deux nappes : une nappe inférieure à mailles fines de retenue du matériau mousse et de rigidification de la plaque, et une nappe supérieure à mailles larges assurant la résistance mécanique de l'ensemble.

    [0007] L'invention s'étend également au procédé de revêtement qui consiste à placer une armature plate et tendue, ayant des mailles relativement fines, sur un support comportant des saillies espacées et parallèles entre elles, à déposer sur cette armature un produit moussant, liquide, qui se solidifie presque instantanément en adhérant au support après avoir"mouillé"la face inférieure de l'armature, et gonfle autour de cette armature pour former une plaque plane. Une ou plusieurs couches supplémentaires peuvent éventuellement être déposées sur la première.

    [0008] On obtient ainsi un revêtement étanche et isolant, qui peut être exécuté et entretenu en toute sécurité, et qui peut aussi bien être formé sur un bâtiment en construction qu'être adapté sur un bâtiment existant, notamment pour transformer une toiture ondulée en toiture à surface plane.

    [0009] La description ci-dessous d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif, et représenté sur les dessins annexés, fera d'ailleurs ressortir les avantages et caractéristiques de l'invention.

    [0010] Sur ces dessins :

    - la fig. 1 est une vue en perspective, arrachée, d'une portion de revêtement de couverture selon l'invention;

    - la fig. 2 est une vue en coupe verticale, suivant la ligne 2-2 de la figure 1;

    - la fig. 3 est une vue analogue à la figure 2, d'une variante de réalisation;

    - la fig. 4 est une vue analogue à la figure 2, d'un revêtement de couverture posé directement sur les pannes de la toiture.



    [0011] Comme le montre la figure 1, le revêtement de couverture objet de l'invention comporte des plaques ondulées 1, qui sont fixées de la manière habituelle sur des pannes, mais dont la fixation n'a pas été représentée pour ne pas compliquer le dessin. Sur les crêtes 2 de ces plaques ondulées est posée une nappe d'armature 4 qui est formée, par exemple, par un treillis, une grille, du métal déployé, ou même un tissu de verre. Cette nappe a des mailles de dimensions relativement faibles, par exemple des mailles carrées de 6 mm de côté, et elle est tendue de façon à être rigoureusement plane.

    [0012] Au-dessus de la nappe 4 est placée une seconde nappe 6 ayant des mailles de grandes dimensions, par exemple des mailles carrées de 10 cm de côté. Cette seconde nappe est constituée, par exemple, par des plaques de treillis soudé, du métal déployé, une tôle perforée, une grille, un caillebotis,nervurés ou non, un filet plastique ou autres, présentant une grande résistance mécanique.

    [0013] Les deux nappes 4 et 6 sont noyées dans un matériau mousse 8,qui adhère aux crêtes 2 de la plaque ondulée 1, et constituent une armature de renforcement de ce matériau. Le produit moussant est, par exemple, un polyu- réthane, un polycarbonate,un polyurée,présentant de bonnes qualités d'adhérence au support 1 et capable de se solidifier très rapidement autour des nappes 4 et 6 en présentant une surface extérieure 9 réellement plane.

    [0014] Ce revêtement selon l'invention est d'ailleurs formé sur place. Après la fixation des plaques ondulées 1 sur les pannes 20, la nappe à mailles fines 4 est d'abord posée sur les crêtes 2 de la plaque 1 et tendue de manière à former une surface rigoureusement plane, puis la seconde nappe 6 est posée sur la première et le produit moussant, à l'état liquide, est déposé sur les deux nappes. Ce produit se solidifie presque instantanément, en fait en deux ou trois secondes, de sorte qu'il est solidifié avant d'avoir eu le temps d'atteindre les creux 10 des ondes de la plaque ondulée 1, et forme seulement en-dessous de la nappe 4 une mince couche 12 (fig. 2) qui adhère étroitement aux sommets 2 des crêtes de la plaque 1.

    [0015] Bien entendu, les mailles fines de la nappe 4 sont suffisamment grandes pour permettre à une partie du liquide de les traverser avant que la solidification ne se produise, mais cependant suffisamment petites pour limiter cette pénétration du liquide à la couche mince 12 et empêcher le liquide de s'écouler librement en direction des creux d'onde 10. Ces mailles doivent avoir entre 5 et 20 mm. Un espace ou poche d'air 21 est alors laissé libre dans chaque creux d'onde, entre la plaque 1 et la mousse armée 8 du revêtement, ce qui améliore le coefficient d'isolation.

    [0016] Les dimensions des mailles de la seconde nappe 6, de même que le matériau qui constitue cette nappe, sont choisis de manière à donner à cette dernière une résistance mécanique importante, de sorte qu'elle est susceptible de supporter des charges relativement élevées et notamment un personnel d'exécution ou d'entretien.

    [0017] Le revêtement obtenu assure ainsi non seulement la couverture étanche et isolante de la toiture, mais également la sécurité du personnel qui le pose ou l'entretient.

    [0018] Selon une variante de réalisation, représentée sur la figure 3, les deux nappes 4 et 6 sont confondues et réunies en une seule, 16, qui repose sur l'ensemble des crêtes d'ondulation de la plaque 1 et est, comme les nappes 4 et 6, noyée dans un produit mousse 18 dont elle constitue l'armature. La nappe 16 assure à la fois la rigidification du revêtement et la retenue du produit liquide, tout en donnant à l'ensemble une résistance mécanique importante qui lui permet de supporter des charges lourdes tout en restant plane. Cette armature 16 peut, par exemple, être en un métal déployé nervuré ou en toile de verre, ce qui permet de réaliser le revêtement à un moindre coût.

    [0019] Dans un mode de mise en oeuvre particulièrement avantageux, on utilise un treillis en toile de verre plastifié à haute résistance ayant les caractéristiques suivantes :



    [0020] Ce treillis est à mailles assez larges pour que le liquide moussant passe au travers et puisse ainsi mouiller les dessus des supports sur lesquels la mousse va s'accrocher par collage. Cependant, les mailles sont assez fines pour qu'à la projection, il ne passe que très peu de liquide moussant qui serait perdu pour la réalisation du revêtement.

    [0021] Ainsi :

    1. On limite la perte de produit moussant qui passe au travers du treillis, à une quantité minime qui, dans le cas de la couverture fibre-ciment, vient se déposer en creux d'onde.

    2. Le produit moussant passe quand même en quantité suffisante au travers du treillis pour que l'ensemble du revêtement ainsi formé soit adhérent sur les crêtes du support sans aucune adjonction de colle préalable.

    3. Le treillis ainsi enrobé par le produit moussant peut lors de l'expansion monter dans la première couche de musse pour se situer à coeur de celle-ci et ainsi participer à la résistance mécanique de l'ensemble.



    [0022] Dans ce mode de réalisation, comme dans le précédent, l'ensemble de la plaque 8 munie de l'armature de renforcement constituée par les nappes 4 et 6 ou par la seule nappe 16, est suffisamment rigide pour ne reposer sur le support formé par la plaque ondulée 1 que le long des crêtes 2, c'est-à-dire le long de lignes espacées entre elles. Il est clair, par suite, qu'une telle plaque de mousse armée peut également être portée par d'autres types de support. Par exemple, canne le montre la figure 4, elle peut être fixée directement sur les pannes successives 20, 22 d'une toiture et constituer la couverture à elle seule. Une armature 24, comportant une ou plusieurs nappes de renforcement, est alors tendue directement sur les pannes 20, 22 et noyée dans le produit mousse 28 qui se solidifie autour d'elle en adhérant au sommet de chacune des pannes 20, 22. Grâce à l'armature 24 la face extérieure de la couverture est plane et l'ensemble présente une rigidité suffisante et assure une isolation et une étanchéité efficaces.

    [0023] Bien entendu, une ou plusieurs couches supplémentaires de produit moussant peuvent être projetées sur la plaque mousse armée 8, 18, 28, si nécessaire, pour donner au revêtement l'épaisseur appropriée.

    [0024] Dans tous les cas le revêtement est facile à mettre en oeuvre. La plaque de produit moussant 8, 18 ou 28 est en effet formée à partir d'éléments plans, qui n'ont besoin d'être fixés que localement sur leur support. Ce revêtement est particulièrement avantageux pour la protection des toitures ondulées et notamment pour transformer une couverture ondulée en couverture à surface plane. Il permet ainsi de profiter non seulement des qualités du revêtement lui-même, mais également d'une réduction de surface développée et donc de flux thermique pour une même épaisseur d'isolant, tout en améliorant l'aspect extérieur.

    [0025] En outre, avec un volume de matériau réduit par rapport à celui habituellement nécessaire sur les couvertures ondulées, on obtient une régularité d'épaisseur très nettement améliorée, c'est-à-dire une meilleure qualité d'isolation avec un coût diminué.

    [0026] Enfin, dès la mise en place de l'armature, et à tout moment par la suite, la sécurité de la circulation est assurée.


    Revendications

    1 - Revêtement de couverture isolant et étanche réalisé in situ, caractérisé en ce qu'il comporte une plaque de matériau mousse (8, 18, 28), plate et d'épaisseur sensiblement constante, dans laquelle est noyée une armature (4, 6, 16, 24) de renforcement et de rigidification ayant des mailles de faibles dimensions, et qui adhère à un support (1, 20) le long de lignes espacées (2, 20).
     
    2 - Revêtement suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'armature (4, 16, 24) comporte des mailles suffisamment fines pour retenir la majeure partie du produit moussant, encore à l'état liquide, jusqu'à sa solidification.
     
    3 - Revêtement suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'armature (4, 16, 24) comporte une nappe inférieure (4) à mailles fines de retenue du produit moussant, liquide, et une nappe supérieure (6) à mailles larges, présentant une résistance mécanique suffisante pour assurer la sécurité de circulation.
     
    4 - Revêtement suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'armature est formée par une nappe unique (16) formant fond de forme et assurant la résistance mécanique, et réalisée en un matériau tel qu'un métal déployé nervuré ou une toile de verre.
     
    5 - Revêtement suivant la revendication 3, caractérisé en ce que la première nappe est constituée par un filet de métal, un tissu de verre, ou analogue, tandis que la deuxième nappe est constituée par des plaques de treillis soudé, métal déployé, une tôle perforée, une grille, un caillebotis, un filet plastique, ou analogue.
     
    6 - Revêtement suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le support est constitué par des plaques ondulées (1) de couverture, le matériau mousse adhérant sur les crêtes d'onde (2).
     
    7 - Revêtement suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le support est formé par une succession de pannes (20, 22) de toiture.
     
    8 - Procédé de revêtement de toiture, caractérisé en ce qu'il consiste à placer une armature plate et tendue, ayant des mailles relativement fines,sur un support fixe comportant des saillies espacées et parallèles entre elles, et à déposer sur cette armature un produit moussant, liquide, qui se solidifie presque instantanément en adhérant au support après avoir mouillé la face inférieure de l'armature, et gonfle autour de cette dernière pour constituer une plaque plane.
     
    9 - Procédé suivant la revendication 8, caractérisé en ce qu'on projette sur la plaque plane de mousse armée une ou plusieurs autres couches de produit moussant.
     




    Dessins