[0001] L'invention est relative à un dispositif de chronométrage pour courses sportives
comportant une unité centrale de gestion des données relatives à la course et un capteur
de passage des coureurs disposé à chacun des points de contrôle situés le long du
parcours pour émettre un signal de passage.
[0002] Un dispositif de ce genre est connu et il est illustré schématiquement par la figure
1. La piste sur laquelle se déroule la course et le sens de ce déroulement est symbolisé
par la flèche 1. On trouve à différents endroits du parcours des points de contrôle
représentés par les rectangles 2 (départ), 3 et 4 (postes intermédiaires) et 5 (arrivée)
qui comportent essentiellement un capteur de passage qui peut se présenter sous la
forme d'un portillon, d'une cellule photo- électrique ou encore d'un interrupteur
enclenché manuellement. Le signal recueilli par le capteur est acheminé à l'unité
centrale 6. Cette unité 6 va tout d'abord attribuer un temps à l'heure du jour pour
chaque impulsion reçue puis va calculer le temps net en tenant compte de la provenance
de l'impulsion et de son identification par rapport à un coureur. Le résultat du calcul
est alors affiché ou imprimé sur le dispositif montré en 7.
[0003] Selon ce dispositif connu, à chaque point de contrôle se trouve un opérateur extérieur,
généralement muni d'écouteurs et d'un microphone, référencés sur la figure 1 par les
chiffres 8, 9, 10 et 11. De même en poste à l'unité centrale 6, on trouve un opérateur
central 12 qui se trouve en communication permanente avec chacun des opérateurs extérieurs.
Dans le cas où il n'y a qu'un coureur à la fois sur la piste, ce système peut donner
satisfaction car le problème-d'identification ne se pose pas étant donné que le numéro
du concurrent identifié au départ 2 se retrouve à tous les postes de contrôle suivants
et que les temps attribués par les capteurs de passage le sont tous pour le même concurrent.
[0004] Il est cependant des compétitions où plusieurs coureurs se trouvent ensemble sur
la piste. S'ils sont partis dans un ordre précis et sont donc parfaitement identifiables,
ils peuvent ensuite se rattraper, se dépasser ou abandonner en cours de route. Dans
ce cas, les opérateurs situés aux points de contrôle suivant le point de départ devront
communiquer de vive voix les numéros d'identification des coureurs passant devant
le capteur de passage, à la suite de quoi l'opérateur central 12 pourra mener à bien
son travail de gestion. On imagine alors l'inconvénient d'un tel système : c'est sur
l'opérateur central que repose l'entière responsabilité de la gestion des informations
reçues, ce qui rend obligatoire, dans la plupart des cas, au moins de prévoir un deuxième
opérateur central 13, tant les informations reçues des points de contrôle extérieurs
sont nombreuses. D'autre part, il peut paraître illogique de confier l'entier du travail
de gestion:à un, voire deux opérateurs centraux travaillant à l'aveugle, alors que
plusieurs opérateurs extérieurs placés au coeur de la compétition restent absolument
passifs quant à ce même travail de gestion.
[0005] On a cité dans le rapport de recherche le brevet US-A-2,958,567 qui décrit un appareillage
pour courses automobiles où chaque poste de contrôle est équipé d'un système autonome
pourvu d'un clavier et d'un compteur de temps. A chaque passage d'une automobile devant
le poste de contrôle, le desservant de la machine introduit l'identification du coureur
au moyen du clavier, laquelle identification se traduit par une perforation d'une
bande de papier dont le déroulement est fonction du temps. Outre que ce système est
lourd et encombrant, il ne donne aucune assurance quant à la synchronisation des divers
points de contrôle puisque les machines ne sont pas reliées, comme dans la présente
demande, à une unité centrale de gestion qui permet, elle seulement, d'assurer la
synchronisation en temps et d'obtenir un tableau récapitulatif de toute la course.
[0006] Le rapport de recherche cite également le brevet US-A-4,142,680 qui est un système
développé particulièrement pour des courses de chevaux et qui donne, non pas des valeurs
précises de temps, mais des valeurs indicatives sur le déroulement de la course et
sur le comportement du cheval tout au long de cette course. Ce système doit être généralement
complété par une mesure finale au photofinish, une des seules qui soit capable de
donner des résultats exploitables pour départager les concurrents. Le système décrit
dans le brevet cité propose d'identifier les concurrents par transmission radio, ce
qui ne peut être mis en oeuvre que dans des installations fixes vu la complexité de
l'installation de tels systèmes. La transmission du temps par radio ne donne de plus
aucune garantie de sécurité car, d'une part, l'émetteur peut être perdu par le porteur
et, d'autre part, cette transmission peut être entachée de parasites. Dans ces cas,
on comprendra qu'il n'est plus possible de retrouver les informations manquantes et
qu'aucune fédération sportive ne pourrait l'admettre pour l'homologation définitive
des résultats. Tout au contraire de ce qui vient d'être dit, la présente demande permet,
grâce aux contrôleurs se trouvant au départ, aux divers postes intermédiaires et à
l'arrivée de la course, d'obtenir une sécurité absolue quant aux résultats temporels
obtenus et au classement final et les moyens décrits pour y parvenir n'apparaissent
pas et ne sont pas non plus suggérés dans le brevet cité.
[0007] L'un et l'autre des brevets cités s'appliquent à des courses très particulières où
il s'agit de résoudre les problèmes également particuliers posés par ces courses.
La présente demande au contraire peut s'appliquer à toutes sortes de courses sportives
et présente l'avantage de pouvoir être mise en oeuvre rapidement dans des installations
mobiles et surtout d'assurer une crédibilité de résultats jamais atteinte à ce jour.
[0008] C'est le but de la présente invention de décharger l'opérateur central d'une partie
de ses tâches pour les confier à des opérateurs extérieurs réalisant ainsi une décentralisation
du travail de gestion en même temps qu'une économie de personnel et une sécurité accrue
quant aux résultats obtenus. Ce but est atteint grâce aux moyens qui apparaissent
dans les revendications.
[0009] L'invention sera comprise maintenant à la lumière de la descrip- :ion qui suit et
du schéma qui l'illustre à titre d'exemple où :
La figure 1 est un schéma de dispositif de chronométrage de courses sportives selon
un arrangement connu et comme cela a été dé-crit plus haut.
La figure 2 est un schéma de dispositif de chronométrage de courses sportives selon
l'invention.
[0010] Dans la figure 2, on reconnaît les divers éléments qui ont déjà été décrits à propos
de la figure 1, ainsi les capteurs de départ 2, intermédiaires 3 et 4 et d'arrivée
5. Le schéma montre à nouveau L'unité centrale de gestion 6 et son affichage 7. L'opérateur
central
3st représenté par le dispositif écouteurs-microphone 12 et les opérateurs extérieurs
par des dispositifs semblables référencés 8, 9, 10
3t 11. La piste et le sens de la course sont montrés par la flèche 1. )ans ce schéma,
à chacun des points de contrôle de départ, intermédiaires et d'arrivée est attachée
une unité périphérique correspondante respective 14, 15, 16 et 17. Selon l'invention,
cette unité périphérique comporte un dispositif manuel d'introduction de données desservi
par l'opérateur extérieur 8, 9, 10 ou 11, ce dispositif pouvant être par exemple un
clavier à touches. Sur ce clavier, l'opérateur peut introduire des informations relatives
à l'identité du coureur, son numéro de dossard par exemple.
[0011] L'unité périphérique peut aussi permettre l'introduction manuelle d'informations
relatives au lieu où se trouve situé ladite unité : au poste intermédiaire 4 par exemple.
Cette introduction peut se faire au moyen du clavier évoqué plus haut ou encore au
moyen d'un codeur rotatif à chiffres par exemple. Pour une course donnée, l'opérateur
introduit cette information une fois pour toutes pour la durée de la course.
[0012] L'opérateur extérieur 9 peut se tenir à proximité du capteur de passage 3 où à plusieurs
mètres en amont de celui-ci. Dans ce dernier cas, on comprendra qu'il peut en quelque
sorte anticiper l'évènement et introduire sur son unité 15 l'identité du coureur avant
que celui-ci ne passe devant le capteur assigné à ce poste. Quand l'impulsion de passage
aura été détectée, ladite impulsion avec l'identité du coureur qui lui correspond
seront pris en compte par l'unité centrale 6 et traités sans que l'opérateur central
12 n'ait à intervenir. Dans certaines circonstances, il est possible que l'opérateur
9 se trouve situé en aval du capteur 3 et qu'il introduise sur son unité 15 l'identité
du coureur après le passage de celui-ci devant le capteur 3. Ainsi l'unité périphérique
est agencée pour que l'unité centrale 6 prenne en compte l'identité du coureur, que
le passage ait lieu avant ou après l'introduction de ladite identité.
[0013] Ainsi dans le dispositif selon l'invention, l'opérateur extérieur ne se contente
plus de communiquer des commentaires oraux à l'opérateur central avec tous les risques
que cela comporte : mauvaise compréhension ou perturbation dans la transmission. Cet
opérateur joue un rôle actif puisqu'il participe directement à la gestion de certains
événements qui composent la course, cette gestion étant dans le cas considéré d'introduire
dans l'unité centrale l'information d'identité du coureur qui va ou qui vient de passer
au poste dont ledit opérateur assume la surveillance. C'est lui qui va attribuer à
chaque impulsion émise par le capteur, l'identité du coureur passant devant ce capteur,
l'ordre de passage devant ledit capteur n'étant pas nécessairement le même que celui
qui existait au point de contrôle précédent.
[0014] L'ordre de départ des coureurs peut soit avoir été déterminé à l'avance soit se présenter
de façon aléatoire. Dans le premier cas, l'identité des coureurs selon l'ordre établi
peut être introduite avant le départ de la course dans l'unité centrale 6. Lors du
déroulement de la course, les opérateurs situés aux points 3, 4 et 5 suivant le point
de départ 2 surveilleront si l'ordre préétabli est conservé auquel cas ils n'auront
pas à intervenir à moins que pour des raisons de sécurité ils ne désirent confirmer
de temps à autre certaines identités au moyen de leurs unités périphériques 15, 16
et 17. Dans le second cas où l'ordre de départ se fait au hasard, tous les opérateurs
auront à introduire systématiquement toutes les identités des coureurs passant aux
points de contrôle puisque l'ordre de départ ne leur est pas connu.
[0015] L'unité périphérique en plus du ou des systèmes d'introduction de données peut comporter,
pour améliorer sa performance, des moyens de signalisation directement utiles à l'opérateur
qui le dessert. Un affichage permet de contrôler les données introduites manuellement.
Un témoin lumineux ou acoustique peut également signaler à l'opérateur que l'information
a bien été transmise à l'unité centrale de même qu'un autre témoin peut rendre compte
de l'état, activé ou non, du capteur de passage.
[0016] On a vu plus haut que dès que l'impulsion de commande est présente conjointement
avec une identité correspondante, ces données sont transmises et prises en compte
par l'unité centrale. L'impulsion est représentative du temps de passage du coureur
et est transformée en heure du jour par l'unité centrale. Cela suppose que l'impulsion
de passage soit transmise immédiatement à l'unité centrale. Si l'on craint cependant
des perturbations ou même des coupures momentanées de lignes, on peut souhaiter que
l'unité périphérique transforme elle-même l'impulsion de passage en heure du jour
et la retienne en mémoire jusqu'à ce qu'elle puisse être transmise à l'unité centrale.
Dans ce cas, on équipera l'unité périphérique d'une base de temps, à quartz par exemple.
Pour que toutes les unités périphériques situées le long du tracé de la course soient
parfaitement synchronisées, il sera alors nécessaire que l'unité centrale émette régulièrement
des tops de mise à l'heure pour les bases de temps incorporées auxdites unités périphériques.
[0017] Dans une variante, l'unité périphérique peut comprendre une mémoire pour emmagasiner
plusieurs informations relatives à l'identité. En effet, l'opérateur extérieur peut
avoir une vision de la course suffisamment vaste pour être en mesure de prévoir à
l'avance l'ordre de passage de plusieurs coureurs. L'opérateur peut ainsi introduire
plusieurs numéros de dossard qui seront pris en compte par l'unité centrale au fur
et à mesure du passage des coureurs correspondants devant le capteur.
[0018] Dans le schéma de la figure 2, il est également prévu l'utilisation d'écouteurs-microphone
8, 9, 10 et 11 pour le dialogue avec l'opérateur central 12. Bien que l'introduction
de données ne se fasse plus par ce moyen, comme on vient de le voir, cette utilisation
doit être considérée comme une précaution supplémentaire qui permet, cas échéant,
des corrections orales aux données introduites manuellement.
[0019] Dans la même figure 2, la liaison entre unités périphériques et unité centrale a
lieu par autant de câbles qu'il y a d'unités périphériques, ce qui permet, si l'unité
centrale est pourvue d'un nombre équivalent d'entrées, de se passer de l'information
quant au lieu où se trouvent les unités périphériques. On peut imaginer cependant
que cette liaison se fasse au moyen d'une ligne unique formant bus dans le but évident
de simplifier le câblage. Dans ce cas, le codage de l'identité du lieu par l'opérateur
extérieur est nécessaire et l'unité périphérique doit être pourvu de tels moyens.
[0020] On comprend ainsi que par le dispositif qui vient d'être décrit, on augmente la sécurité
de fonctionnement et la rapidité de la diffusion de l'information. De même, on évite
des opérateurs centraux supplémentaires et on allège la tâche de celui qui reste en
service.
[0021] Il faut encore signaler que le dispositif décrit permet l'utilisation d'une unité
centrale simple pourvue d'un seul processeur, ce qui n'est pas le cas pour les appareillages
courants où tout doit être prévu - et donc relativement complexe et cher - pour satisfaire
aux cas les plus compliqués qui peuvent se présenter. Ici, au contraire, la complexité
de l'appareillage dépend de la complexité imposée par la course puisqu'on ne fait
que d'ajouter des unités périphériques en fonction des postes de contrôle qui sont
exigés le long du parcours.
[0022] L'invention trouve son application dans de nombreux types de compétition et l'on
peut citer, par exemple, le cyclisme, le ski, l'équitation, les rallyes automobiles,
l'athlétisme, etc.
1. Dispositif de chronométrage pour courses sportives comportant une unité centrale
de gestion (6) des données relatives à la course et un capteur (2, 3, 4, 5) de passage
des coureurs disposé à chacun des points de contrôle situés le long du parcours pour
émettre un signal de passage, caractérisé par le fait qu'il comprend une unité périphérique
(14, 15, 16, 17) attachée à chacun des points de contrôle et reliée à l'unité centrale
(6), ladite unité périphérique (14, 15, 16, 17) comportant un dispositif manuel d'introduction
de données desservi par un opérateur (8, 9, 1U, 11) pour y introduire, confirmer ou
corriger des informations relatives à l'identité des coureurs passant au point de
contrôle, lesdites informations et ledit signal de passage étant alors pris en compte
par l'unité centrale de gestion (6).
2. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le dispositif manuel d'introduction de données est agencé pour y introduire en outre
des informations relatives au lieu où se trouve situé le point de contrôle.
3. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le capteur (2, 3, 4, 5) délivre une impulsion électrique qui est transmise à l'unité
centrale (6) conjointement avec lesdites informations relatives à l'identité.
4. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le capteur (2, 3, 4, 5) délivre une impulsion électrique qui est transformée en heure
du jour correspondante par une base de temps incorporée à l'unité périphérique (14,
15, 16, 17), ladite heure du jour étant transmise à l'unité centrale (6) conjointement
avec lesdites informations relatives à l'identité.
5. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
l'unité périphérique (14, 15, 16, 17) comporte une mémoire pour stocker des informations
relatives à l'identité d'au moins deux coureurs.
6. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
les unités périphériques (14, 15, 16, 17) sont reliées à l'unité centrale (6) par
autant de lignes qu'il y a d'unités périphériques.
7. Dispositif de chronométrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
les unités périphériques (14, 15, 16, 17) sont reliées à l'unité centrale (6) par
une seule ligne formant bus.
8. Procédé de chronométrage pour courses sportives utilisant le dispositif selon la
revendication 2, caractérisé par le fait qu'il comporte la suite des opérations suivantes
:
- on assigne à chaque point de contrôle considéré (départ, postes intermédiaires,
arrivée) un opérateur pour desservir une unité périphérique,
- l'opérateur introduit dans l'unité périphérique l'information relative au lieu où
se trouve ladite unité périphérique,
- avant ou après le passage du coureur devant le capteur de passage, l'opérateur introduit
dans l'unité périphérique l'information relative à l'identité du coureur passant devant
ledit capteur, et
- l'unité centrale prend en compte le temps de passage du coureur et les informations
relatives au lieu et à l'identité lorsque ces données sont disponibles conjointement.