[0001] L'invention concerne une centrifugeuse à récupération d'énergie, plus particulièrement
destinée à la séparation de liquides non miscibles de densités différentes et dans
lesquels sont dispersées des particules solides, la centrifugeuse comportant deux
tambours coaxiaux rotatifs, un dispositif d'évacuation des matières solides et un
dispositif de récupération de l'énergie.
[0002] Les centrifugeuses industrielles destinées à la séparation d'émulsions de liquides
ou de suspensions de matières solides dans des liquides sont des machines destinées
à traiter en continu des débits importants. Outre leur prix élevé, la consommation
importante d'énergie nécessaire à leur fonctionnement a beaucoup gêné leur développement
et leur utilisation a été limitée aux industries chimiques et pétrolières dans lesauel-
les elles servent à la séparation de produits ayant une certaine valeur commerciale.
[0003] Lorsqu'il s'agit de produits de valeur négligeable tels que ceux contenus dans les
effluents industriels, on se contente en général d'une séparation par décantation
effectuée pendant des temps plus ou moins longs dans des cuves ou bassins. Les problèmes
de pollution devenant de plus en plus aigus, la teneur en polluants des rejets, par
exemple boues, emulsions ou suspensions d'huile ou de graisse, est progressivement
abaissée et le respect de ces normes nécessitera l'utilisation de centrifugeuses à
gros débit et dont les coûts de fonctionnement ne soient pas prohibitifs.
[0004] C'est ainsi que le brevet français 2.361.942 décrit une centrifugeuse à tambours
coaxiaux et axe horizontal utilisée dans l'industrie du papier pour séparer les solides
des liquides. Ee liquide chargé arrive dans l'espace séparant deux tambours cylindro-coniques.
tournant à grande vitesse, une vitesse différentielle fixe étant réalisée entre le
tambour extérieur et le tambour intérieur. Le tambour intérieur est muni d'une ailette
constituant une vis d'Archimède qui enlève en permanence les dépôts de matières solides
et les évacue vers l'extrémité conique des tambours. Le liquide est évacué à l'extrémité
cylindrique.
[0005] La séparation n'est pas très poussée et les particules les plus fines restent en
suspension.
[0006] Afin d'accroître l'efficacité d'une centrifugeuse, le brevet français 2.326.981 propose
d'équiper un bol de centrifugation à axe vertical d'un jeu d'assiettes coniques calé
sur l'axe central. Les assiettes sont séparées entre elles par un espace faible dans
lequel le liquide chargé pénètre et où il se sépare de ses particules solides. Le
liquide est évacué vers l'intérieur du bol tandis que les particules se rassemblent
dans une chambre biconique, formée par la paroi du bol, avant d'être expulsées radialement
vers l'extérieur par manoeuvre d'un dispositif d'évacuation.
[0007] La centrifugeuse industrielle à fort débit et rendement énergétique amélioré, qui
fait l'objet de l'invention, est adaptée en particulier pour épurer un liquide incluant
en suspension des particules solides plus denses et/ou en émulsion des gouttelettes
d'un fluide moins dense.
[0008] Elle comprend un rotor essentiellement constitué par un empilage d'assiettes de centrifugation
tournant à grande vitesse entre deux tambours cylindriques coaxiaux, des moyens pour
introduire et évacuer le liquide en continu, ledit liquide remplissant totalement
l'espace interne du rotor, et des moyens pour l'extraction sélective des impuretés
séparées.
[0009] Une première caractéristique de la machine est que dans l'intervalle entre le tambour
cylindrique extérieur et le tambour intérieur, entraînés en rotation coaxiale de façon
indépendante et respectivement munis de moyens d'évacuation des phases séparées, est
disposé l'empilage d'assiettes qui tourne avec le tambour intérieur et qui est alimenté
en liquide à épurer par une admission axiale et un rouet centrifuge.
[0010] Une autre caractéristique de l'invention est un dispositif de récupération de l'énergie
du liquide évacué,
[0011] Ce dispositif comporte à la sortie du liquide épuré un rouet de sortie qui comprend
des aubes solidaires du tambour intérieur et formant une turbine centripète, cette
turbine étant suivie d'éjecteurs tangentiels solidaires du tambour extérieur et constituant
un tourniquet à réaction, agencé de manière que la vitesse absolue de sortie du liquide
épuré soit sensiblement nulle.
[0012] De la sorte, la turbine et le tourniquet restituent sous forme de couple-moteur la
majeure partie du moment cinétique communiqué au liquide, ce qui permet de réduire
à la compensation des pertes de frottement, la puissance requise en régime continu
pour le fonctionnement de la machine.
[0013] Les explications et figures données ci-après à titre d'exemple permettront de comprendre
comment l'invention peut être réalisée.
La figure 1 représente en coupe longitudinale une centrifugeuse selon l'invention.
La figure 2 est une vue à plus grande échelle d'une partie de la figure 1.
La figure 3 est une vue partielle en coupe radiale selon III-III de la figure 2.
La figure 4 est une vue partielle en coupe radiale selon IV-IV de la figure 2.
La figure 5 est un schéma de la composition des vitesses du fluide sortant d'un éjecteur
du dispositif de récupération de l'énergie.
La figure 6 est une vue à plus grande échelle d'une partie de la figure 1 d'un autre
exemple de réalisation.
[0014] La centrifugeuse à axe horizontal, montrée sur les figures 1 à 4, comprend schématiquement
un tambour intérieur A, un tambour extérieur B, un dispositif d'évacuation des matières
solides C et un dispositif de récupération d'énergie D.
[0015] Le liquide à épurer pénètre côté amont par le raccord 1, équipé d'un assemblage tournant
d'étancheité 2, et prolongé par un manchon intérieur fixe 3, dans l'arbre creux 6
dont l'extrémité opposée se raccorde au tambour intérieur A.
[0016] L'arbre 4 est soutenu par un double palier à billes 5 entre les brides duquel est
prévue une poulie 6 clavetée sur l'arbre et entraînée par une courroie (non représentée).
L'arbre creux 4 est raccordé par un accouplement élastique étanche 7 à l'extrémité
tubulaire 8 du tambour intérieur A
o L'extrémité correspondante 9 du tambour extérieur B est supportée par un palier à
billes extérieur 10 et comporte une poulie 11 qui permet son entraînement à une vitesse
différente de celle du tambour intérieur. Un roulement à billes étanche 12 est disposé
entre les tambours extérieur et intérieur. L'autre extrémité du tambour extérieur
B est supportée par un palier à billes 13. L'extrémité correspondante du tambour intérieur
A est maintenue par un roulement à billes étanche 14 disposé entre les tambours.
[0017] Le bol de centrifugation, formant la plus grande part du tambour extérieur B, est
constitué d'un corps creux cylindrique prolongé côté amont par un flasque cylindro-
conique solidaire de son extrémité 9 supportée par le palier 10, et côté aval par
une collerette évasée 15 portant une bride circulaire 16. Sur cette bride vient se
fixer une tête 17 dont l'extrémité cylindrique 18 est supportée par le palier 13.
La tcte 17 porte intérieurement un fond conique mobile 19, qui coulisse de manière
étanche d'une part, sur deux portées étagées 20, 21 prévues dans la partie de la tête
voisine de la bride 16 et d'autre part, dans une fourrure tubulaire 22 rapportée dans
la tête 17 (voir la vue à plus grande échelle de la figure 2).
[0018] La fond mobile 19 délimite d'une part avec la collerette évasée 15 une chambre à
boue 23 et d'autre part avec la partie de la tête 17 intérieure à sa portée interne
21, une chambre de pression 24 alimentée par l'intermédiaire du canal 25 à partir
d'un déversoir 26 qui sera décrit ultérieurement.
[0019] Comme montré sur la figure 3, la bride 16 du bol, plaquée sur la périphérie de la
tête 17, n'est pas continue mais présente des bossages 27 régulièrement répartis tout
autour de la bride, séparés par des passages 28 et traversés par des boulons de fixation
29.
[0020] Lorsque le fond mobile 19 est dans la position représentée sur les figures 1 et 2
sa périphérie axialement plaquée contre une portée radiale interne de la bride 16
obture toute communication entre l'intérieur du bol et l'extérieur. Lorsque le fond
19 est déplacé vers la droite du dessin, sa périphérie découvre les passages 28, qui
permettent par simple effet centrifuge la vidange de la chambre à boue 23.
[0021] Le tambour intérieur A est raccordé par son extrémité tubulaire 8 en bout de l'arbre
creux 4 par lequel se fait l'introduction de l'effluent ou du mélange à traiter, qui
parvient dans l'espace annulaire compris entre la surface extérieure 30 du tambour
intérieur A et la paroi intérieure du tambour extérieur B par des canaux inclinés
31 formant rouet d'entrée. Comme représenté sur la figure 3, la surface extérieure
30 porte des nervures longitudinales 32 formant clavettes par lequelles est entraîné
en rotation un empilage d'assiettes coniques 33 (représenté partiellement). Ces assiettes
de forme tronconique sont espacées les unes des autres par des entretoises radiales
embouties ou rapportées 33a, leur espacement étant fonction de la taille des particules
à séparer et du débit prévu. Les petites bases des assiettes sont dirigées vers l'aval
dans le sens axial de circulation du liquide à traiter. LI empilage d'assiettes est
maintenu côté amont par une platine 34 et côté aval par un presse-assiettes- 35.
[0022] A la périphérie des assiettes est fixée,par l'intermédiaire de la platine 34, une
vis de raclage 36. Cette vis est constituée par exemple par un profilé rectangulaire
enroulé en hélice sur une cage 37 formée par l'assemblage d'anneaux périphériques
37a et de barrettes longitudinales 37b. Le diamètre extérieur de la vis 36 est légèrement
inférieur au diamètre intérieur du bol B de manière qu'elle puisse racler les particules
solides accumulées sur la paroi et les refouler axialement vers la chambre à boue
23, la progression résultant de la différence des vitesses de rotation entre le tambour
intérieur A et le tambour extérieur B.
[0023] A l'extrémité aval du jeu d'assiettes 33 est prévu un rouet centripète radial 38
se présentant sous forme d'une enveloppe tronconique solidaire du presse-assiettes
35 à la surface de laquelle sont fixées des aubes 3
9 faisant saillie dans l'espace compris entre le presse-assiettes 35 et le fond mobile
19 du tambour extérieur B.
[0024] Le rouet 38 forme le premier étage du dispositif de récupération d'énergie D, dont
le second étage est constitué par. une série d'éjecteurs 40 formant tourniquet fixés
sur la surface cylindrique 41 du tambour.extérieur B prolongeant sa tête 17. Les éjecteurs
40 formés de blocs rapportés 42 reçoivent le fluide épuré par des canaux radiaux 43
(fig 4) faisant communiquer avec l'intérieur du bol leurs buses d'éjection 44, dont
l'axe est dirigé sensiblement tangentiellement par rapport à la surface cylindrique
41 de la tête 17 du tambour extérieur B. Les jets tangentiels issus des éjecteurs
40 atteignent une couronne d'aubes fixes 45, disposée entre deux flasques radiaux
46 rapportés dans la volute cylindrique 47 de sortie du liquide épuré. Cette volute
est fixée au palier B de support de la centrifugeuse. Les aubes 45 sont avantageusement
réglables en orientation pour conserver le moment cinétique résiduel et disposées
selon une spirale pour faciliter l'évacuation de fluide.
[0025] La récupération d'énergie cinétique s'explique comme suit :
L'alimentation de la centrifugeuse se faisant dans l'axe, la mise en rotation du liquide
crée en tout point une surpression

où p est la masse volumique du fluide, ω la vitesse angulaire de rotation et R le
rayon de giration au point considéréo
[0026] La pression est convertie en vitesse dans la buse 44 d'un éjecteur selon l'équation

où W est la vitesse relative du fluide par rapport à la buse. Si l'orientation et
la section des buses sont convenablement choisies, la vitesse W ainsi créée est égale
en module à la vitesse périphérique de rotation. La vitesse absolue du fluide Va par
rapport à un référentiel extérieur à la machine, est la somme géométrique de a vitesse
relative W et de la vitesse d'entraînement V =ωR au point considéré : Va = W+V. Donc
si W et V sont colinéaires, de sens opposés et de même module, Va est nulle et l'énergie
cinétique résiduelle est entièrement récupérée. Pour des raisons pratiques, l'angle
de sortie de l'éjecteur est choisi de sorte que la vitesse absolue soit faible, mais
non nulle , pour faciliter l'évacuation (figure 5).
[0027] la partie centrale du tambour intérieur A présente une cavité cylindrique axiale
48 mise en communication avec l'extérieur du tambour par des orifices 49. Ces orifices
permettent le passage du fluide le plus léger qui s'écoule le long de la paroi 30
extérieure et vient se rassembler sur la périphérie de la cavité 48 qui constitue
un réservoir d'où un tube d'extraction 50 écope en permanence le fluide, maintenu
par centrifugation contre la paroi, pour l'évacuer vers l'extérieur de la centrifugeuse.
[0028] Le dispositif d'évacuation des matières solides se compose comme précédemment décrit
de la vis de raclage 36 et du dispositif hydraulique d'évacuation C dont une partie
est constituée par le fond mobile 19.
[0029] Le déversoir 26 est formé d'une bague cylindrique 51 fixée sur la tête 17 et portant
en saillie intérieure deux anneaux 52, 53 axialement espacés et de hauteurs inégales,
l'anneau 52 ayant un diamètre intérieur inférieur à celui de l'anneau 53. L'anneau
52 délimite avec la face externe 54 de la tête 17 une première rigole 55 et avec l'anneau
53 une deuxième rigole 56. Une crosse d'alimentation en eau 57 passe dans les ouvertures
centrales des anneaux et débouche dans la première rigole 55, dont le fond communique
par un canal 58 avec une chambre annulaire 59 située à la périphérie du fond mobile
19 entre les portées étagées 20, 21 de la tête 17 du tambour extérieur B. Cette chambre,
munie d'un orifice de fuite calibré 60 débouchant dans un passage 28, reçoit en continu
par la crosse fixe 57, la rigole 55 et le canal 58 un débit d'eau supérieur à celui
s'écoulant par la.fuite 60. L'eau excédentaire déborde de la première rigole en remplissant
la seconde rigole 56. Un canal radial percé dans le fond de la chambre 56 communique
par l'intermédiaire du canal 25 avec la chambre de pression 24 délimitée par le fond
mobile 19 et la face interne 61 de la tête 17. Du fait de la rotation l'eau centrifugée
exerce une pression suffisante contre le fond mobile 19 pour maintenir sa périphérie
en butée axiale sur la portée radiale 62 de la bride 16, position dans laquelle il
obture les passages 28 faisant communiquer la chambre à boue 23 avec l'extérieur.
[0030] Lorsque l'on veut évacuer les boues accumulées dans la chambre à boue 23, on interrompt
l'arrivée d'eau par la crosse 57. Les orifices de fuite 60 assurent la vidange de
la chambre d'eau 59 et des orifices 63 judicieusement placés permettent la vidange
de la chambre de pression 24. La pression interne au bol B agissant sur l'autre face
du fond mobile 19, il se déplace vers la droite sur le dessin en découvrant les passages
28. Le fond 19 se referme lorsque le déversoir 26 est de nouveau alimenté.
[0031] Le fonctionnement de la centrifugeuse selon l'invention est ci-après décrit.
[0032] Le fluide à traiter entre en continu dans la centrifugeuse qu'il remplit totalement,
par l'arbre creux axial 8 dans lequel il commence à acquérir une vitesse de rotation
relativement faible. Une première mise en vitesse est effectuée lors du passage du
fluide dans les canaux inclinés 31 du rouet d'entrée, reliant l'arbre creux à l'espace
annulaire compris entre les tambours dans lequel tourne à grande vitesse l'empilage
d'assiettes 33, solidaire du tambour intérieur A. Le fluide à épurer traverse ensuite
le jeu d'assiettes (flèches en trait fort) où s'effectue la séparation centrifuge
et qui constitue un deuxième étage de mise en vitesse : de manière connue, le fluide
à épurer est accéléré par viscosité dans les espaces séparant les assiettes 33 de
sorte que les particules solides sont centrifugées contre la paroi du tambour externe
B, tandis que le fluide le plus lourd ainsi épuré, (flèches en trait interrompu) s'écoule
axialement dans l'espace situé à la périphérie de l'empilement d'assiettes et est
ramené vers l'axe en traversant le rouet centripète 38, qui récupère une partie de
son énergie de rotation. Le fluide le plus léger, sous l'effet du champ centrifuge,
migre (flèches en trait fin) vers la périphérie intérieure de chaque assiette et coalesce
sous forme d'un film qui s'écoule vers l'axe de la centrifugeuse. Arrivé au bord intérieur
de l'assiette, le film se divise en grosses gouttelettes qui sont captées très rapidement
à la surface 30 du tambour intérieur A et s'écoulent par les orifices 49 dans le réservoir
48 où il est récupéré par le tube d'éoopage 50.
[0033] Le fluide le plus lourd, ainsi débarrassé des particules solides et du fluide plus
léger, parvient, après passage dans le rouet 38, dans l'extrémité tubulaire du fond
mobile 19 et dans les canaux radiaux 43, aux éjecteurs 42 rapportés sur la tête 17
du tambour B qui assurent une très faible vitesse absolue de sortie du fluide et récupèrent
ainsi son énergie cinétique résiduelle.
[0034] Les aubages fixes 45 et la volute 47 exploitent le reliquat d'énergie cinétique du
fluide pour créer la légère pression nécessaire à son évacuation.
[0035] Selon un exemple de réalisation une centrifugeuse, selon l'invention, destinée au
traitement des eaux de production pétrolière et en particulier à la séparation de
l'émulsion huile/eau et particules solides, présente les caractéristiques suivantes
:
Le débit est de 100m3/h pour une concentration d'huile à l'entrée variant de 100 PPM à plus de 2000 PPM
et en sortie inférieure ou égale à 20 PPM. Le pouvoir séparateur pour les gouttelettes
en suspension d'un diamètre supérieur à 2 µm est total pour une différence de densité
eau/huile de 0,15.
[0036] La vitesse de rotation de l'ensemble : tambour intérieur, porte-assiettes et vis
est de 5000 t/mn et celle du bol extérieur de ± 200 t/mn par rapport au tambour extérieur.
[0037] Le nombre d'assiettes est de 560 et l'espace inter- assiettes de l'ordre de 0,5 mm.
[0038] La centrifugeuse a une longueur de 2,5 mètres pour un diamètre de l'ordre de 0,70m.
[0039] Le rendement de récupération est de l'ordre de 95% . rapporté à la puissance cinétique
transmise au fluide.
[0040] Le dispositif d'évacuation des matières solides, à fond mobile, précédemment décrit
peut présenter des inconvénients lorsqu'il est utilisé avec des chambres à boue: de
volume modéré. En effet, les temps d'ouverture ne peuvent être suffisamment courts,
et une grande quantité de liquide est évacué avec les matières solides à chaque ouverture,
ce qui provoque un déséquilibre dans l'écoulement des phases liquides.
[0041] La figure 6 montre un dispositif d'évacuation à clapets qui peut remplacer avantageusement
le dispositif à fond mobile. Il présente également l'avantage d'une fabrication plus
simple et de moindre coût.
[0042] Les éléments du dispositif identiques à ceux du dispositif précédemment décrit portent
les mêmes références,
[0043] Ledit dispositif d'évacuation se compose comme précédemment décrit de la vis de raclage
36 et du dispositif hydraulique d'évacuation. La chambre à boue 23 est définie entre
la paroi intérieure de la collerette évasée 15 et le fond fixe conique 64 formant
la paroi intérieure de la tête 17. La bride 16 du bol, plaquée sur la périphérie de
la tête 17, porte régulièrement répartis tout autour de la bride, des orifices radiaux
65 qui communiquent par des passages longitudinaux 66 avec des rainures radiales 67
formées dans la face de la bride 16. Les passages longitudinaux 66 reçoivent des douilles
68 dont une des extrémités forme le siège de clapets 69 prévus dans la périphérie
de la tête 170
[0044] Les canaux 58, prévus dans la tête 17, débouchent d'un côté dans la rigole 55, recevant
de l'eau de la crosse d'alimentation 57, et de l'autre dans les chambres de clapet
70. Les parties mobiles des clapets 71 coulissent dans avec jeu/dea alésages 72 percés
parallèlement à l'axe à la périphérie de la tête. Des passages étanches 73, montés
sur les ouvertures libres des alésages, portent un filetage 74 recevant des butées
à vis 75. Ces butées permettent de régler l'ouverture entre les corps mobiles des
clapets et leurs sièges.
[0045] Le mode de fonctionnement du dispositif d'évacuation des boues à clapet est le suivant
: l'eau arrivant par la crosse d'alimentation 57 se déverse dans la rigole 55 du déversoir
26 et est envoyée sous l'action de la force centrifuge, par le canal 58 dans la chambre
de clapet 70
o L'eau exerce une pression contre la face arrière du corps mobile du clapet et le
maintient contre le siège 68 en fermant la communication entre la chambre à boue 23
et la rainure 67 débouchant à l'extérieur. Une partie de l'eau de la chambre 70 s'écoule
autour du corps de clapet 71 vers l'extérieur par suite du jeu prévu entre alésage
et corps mobile. Le surplus d'eau (par rapport à l'écoulement continu dû au jeu) arrivant
dans la rigole 55 s'échappe par l'ouverture centrale de l'anneau 53 du déversoir 26.
[0046] Comme dans l'exemple précédent, lorsque l'on coupe l'alimentation en eau de la crosse
57, la pression exercée par les boues et le liquide contre le corps mobile du clapet
n'est plus équilibrée par la pression dans la chambre de clapet 70 et il se produit
une vidange qui est arrêtée par le rétablissement de-l'ali- mentatian en eau par la
crosse 57.
[0047] L'explication ci-dessus a été donnée par rapport à un clapet. Les différents clapets
répartis autour de la tête 17 fonctionnent simultanément de la même manière
o La fuite continue d'eau qui se produit par suite du jeu a pour but d'éviter le dépôt
de solides qui pourrait provoquer le blocage du corps mobile dans son alésagee.
[0048] Les sections d'évacuation des solides (5 à 10mm
2) sont choisies en fonction du volume de la chambre à boue et des vitesses d'écoulement
pour obtenir des temps d'ouverture facilement contrôlables (10 à 30s) sans risque
de perturber les écoulements de liquide.
[0049] La construction ci-dessus décrite est relativement plus simple que celle avec fond
mobile
o En effet le déversoir
26 ne comporte plus qu'une rigole 55, et n'est plus en communication avec la chambre
24. Les parties mobiles (clapets) sont protégées contre les accumulations de solides,
par une circulation continue d'eau
o'
[0050] Les boues s'accumulent dans la chambre 23 et lors de l'évacuation la compacité de
la boue peut empêcher qu'une partie de cette boue située entre deux orifices ne soit
convenablement chassée. Elles forment alors des petits monticules qui risquent de
perturber l'équilibrage de la centrifuge. Pour éviter cet inconvénient on a prévu
à l'extrémité de la vis racleuse 36 et des aubes 39 des palettes racleuses 76 qui
balayent la chambre 23 afin d'éviter les accumulations dissymétriques de solides pendant
les phases de vidange.
10 Centrifugeuse industrielle à fort débit et rendement énergétique amélioré, pour l'épuration
d'un liquide incluant en suspension des particules solides plus denses et/ou en émulsion
des gouttelettes d'un fluide moins dense, du type comprenant un rotor essentiellement
formé d'un empilage d'assiettes de centrifugation tournant à grande vitesse entre
deux tambours cylindriques coaxiaux, des moyens pour l'introduction et l'évacuation
du liquide en continu et des moyens pour l'extraction sélective des impuretés séparées,
caractérisée en ce aue dans l'intervalle entre un tambour cylindrique extérieur (B)
et un tambour intérieur (A), entraînés en rotation coaxiale de façon indépendante
et respectivement munis de moyens d'évacuation des phases séparées, est disposé un
empilage d'assiettes (33) tournant avec le tambour intérieur et alimenté en liquide
à épurer à travers une admission axiale suivie d'un rouet centrifuge, et en ce que
le liquide épuré sort dudit espace à travers un rouet de sortie constitué d'aubes
(39) solidaires du tambour intérieur (A) et formant une turbine centripète, puis à
travers des éjecteurs tangentiels (40) solidaires du tambour extérieur (B) et formant
un tourniquet à réaction, agencé de manière que la vitesse absolue de sortie du liquide
épuré soit sensiblement nulle, de sorte que ladite turbine et ledit tourniquet restituent
sous forme de couple moteur la majeure partie du moment cinétique communiqué au liquide,
et qu'en conséquence, la puissance motrice requise en régime continu est limitée à
la compensation des pertes par frottement.
2. Centrifugeuse selon la revendication 1, caractérisée en ce que les jets de liquide
épuré issus des éjecteurs (40) frappent des aubages fixes (45) disposés et agissant
pour faciliter son évacuation.
3. Centrifugeuse selon la revendication 2, caractérisée en ce que les aubages fixes
(45) sont montés orientables et/ou disposés en spirale dans une volute (47) de révolution.
4. Centrifugeuse selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en
ce que les moyens d'extraction des particules solidescomprennent une vis de raclage
(36) qui entoure l'empilage d'assiettes (3) solidaire du tambour intérieur (A) et
refoule axialement les particules accumulées sur la paroi cylindrique du tambour extérieur
(B) tournant à vitesse légèrement différente pour les amener dans une chambre périphérique
(23) ménagée en bout dudit tambour extérieur.
5. Centrifugeuse selon la revendication 4, caractérisée en ce que la chambre périphérique
(23) débouche à l'extérieur par des passages radiaux (28) normalement obturés par
la périphérie d'un fond axialement mobile (19) agencé en bout du tambour extérieur
(B).
6. Centrifugeuse selon la revendication 5, caractérisée en ce que le fond mobile (19)
et le tambour extérieur (B) délimitent une chambre annulaire (59) débouchant à l'extérieur
par un orifice calibré (60) de fuite et dans laquelle un débit supérieur d'eau ou
autre liquide est introduit sous une pression suffisante pour maintenir ledit fond
en position d'obturation.
7. Centrifugeuse selon la revendication 6, caractérisée en ce que la chambre annulaire
(59) communique par un canal (58) avec le fond de rayon inférieur d'une rigole annulaire
(55), agencée sur la paroi extérieure du tambour extérieur (B) et ouverte vers son
axe, dans laquelle l'eau est déversée par une crosse fixe (57).
8. Centrifugeuse selon la revendication 7, caractérisée en ce que le fond mobile (19)
et le tambour extérieur (B) délimitent une seconde chambre annulaire (24) intérieure
à la première et débouchant à l'intérieur du tambour par des canaux (63) judicieusement
disposés, dans laquelle est injectée sous pression par un canal (25) une fraction
de l'eau ou autre liquide se déversant de la rigole (55) dans une rigole adjacente
(56).
9. Centrifugeuse selon la revendication 4, caractérisée en ce que la chambre périphérique
(23) débouche à l'extérieur par des passages normalement obturés par des dispositifs
à clapet (66,69) agencé dans la périphérie en bout du tambour extérieur (B).
10.Centrifugeuse selon la revendication 9, caractérisée en ce que les dispositifs
à clapet (69) communiquent par un canal (58) avec une rigole annulaire (55), agencée
sur la paroi extérieure du tambour (B) et ouverte vers son axe,dans laquelle l'eau
est déversée par une crosse fixe (57).
11. Centrifugeuse selon la revendication 10, caractérisée en ce qu'entre uncorps mobile
de clapet (71) et l'alésage (72), dans lequel il coulisse ,est prévu un jeu permettant
une fuite continue d'eau provenant de la rigole annulaire (55).
12. C.entrifugeuse selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que les moyens d'extraction de fluide moins dense comprennent des passages radiaux
(49) traversant la paroi du tambour extérieur (A) et une crosse axiale fixe (50) écopant
ledit fluide accumulé dans ledit tambour.
13. Centrifugeuse selon la revendication 4, caractérisée en ce que la vis de raclage
(36) porte à son extrémité des palettes racleuses (76) qui balayent la chambre périphérique
(23).
140 Centrifugeuse selon l'une quelconque des revendioa- tions précédentes, caractérisée
en ce qu'elle est utilisée pour l'épuration d'effluents ou eaux résiduaires, notamment
dans l'industrie pétrolière.