[0001] L'invention concerne une bande auto-agrippante de protection du lien de fixation-des
filets de tennis et son mode d'exécution.
[0002] Dans les courts de tennis, les filets sont suspendus à leur partie supérieure par
un lien tel un câble mis en tension entre deux poteaux. Ce lien est en outre, recouvert
par une bande textile pliée, disposée en chevauchement et fixée de par ses bordures,
par couture, au-travers des interstices dudit filet.
[0003] L'on conçoit qu'en cas de réparation du filet ou de changement de cette bande dû
en particulier à son usure fréquente, il est nécessaire de la découdre et ensuite
de replacer et coudre une nouvelle bande. Cette opération est peu pratique et fastidieuse,
compte tenu de la longueur du filet qui excède une dizaine de mètres.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à
créer une bande textile ou non textile, avec en bordure ou en demi-partie transversale,
des parties opposées mâles et femelles obtenues directement lors du tissage, tricotage
ou autrement, pour pouvoir s'auto-agripper au travers des interstices du filet après
pliage longitudinal en U et chevauchement du lien de fixation dudit filet.
[0005] Suivant une autre caractéristique, et dans le cas d'exécution d'une bande textile,
les parties agrippantes opposées mâles et fèmelles, disposées en bordure suivant un
côté, sont obtenues directement lors du tissage, au moyen d'un dispositif monté sur
métier et autorisant directement et simultanément la formation de boucles et de champignons
sur la même face.
[0006] L'invention est exposée ci-après plus en détail, à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 représente une vue partielle de face, d'une bande textile connue, disposée
en chevauchement sur le lien de fixation d'un filet de tennis. Ladite bande étant
fixée par couture au travers des interstices du filet.
La figure 2 représente une vue de profil, en coupe transversale, suivant la ligne
2-2 de la figure 1.
La figure 3 représente une vue de face d'une bande auto-agrippante réalisée conformément
à l'invention et par le procédé de tissage.
La figure 4 représente une vue en plan correspondant à la figure 3.
La figure 5 représente une vue semblàble à la figure 4 mais après pliage longitudinal
et fixation des parties opposées auto-agrippantes.
La figure 6 représente une vue de profil, en coupe transversale, illustrant le montage
et la fixation de la bande selon l'invention, sur un filet de tennis.
La figure 7 représente une vue purement schématique, illustrant le mode de réalisation
de la bande auto-agrippante adapté sur un métier à tisser ou à tricoter.
La figure 8 représente une vue de profil, en coupe transversale, suivant la ligne
8-8 de la figure 7.
[0007] Conformément à la présente invention et dans le cas d'une bande textile auto-agrippante
obtenue par le procédé de tissage ou de tricotage, ladite bande 1 se présente d'un
côté avec en bordure deux rangées opposées mâles et femelles, telles une rangée de
boucles la et une rangée de champignons ou crochets 1b, constituant les composants
auto-agrippants. Ces composants 1a et 1b pouvant s'assembler par interpénétration
après pliage longitudinal et rabattement de la bande 1 en forme de U, comme illustré
figure 5.
[0008] Lors du tissage de cette bande 1, les boucles 1a et champignons 1b sont obtenus simultanément
en incorporant localement à la chaîne normale, disposée suivant toute la largeur et
à la façon connue, des chaînes entremêlées C et Ca. Les chaînes C à plusieurs brins
correspondant à la zone de formation des boucles la, tandis que les chaines Ca mono-
brin, avec µn point de fusion très faible, correspondent à la zone opposée de formation
des champignons 1b.
[0009] Il faut considérer que dans un premier temps, les chaînes C et Ca sont tissées simultanément
avec la chaîne normale en formant, à la façon connue, suivant le passage des fils
de trames et par l'intermédiaire de lancettes, les boucles la correspondant aux fils
C, et à l'opposé, d'autres boucles 1ba destinées à être transformées dans un deuxième
temps, en vue de la formation des champignons 1b ou crochets.
[0010] A cet effet, il est également prévu selon l'invention, d'équiper le métier à tisser
d'un dispositif placé transversalement suivant toute la largeur et au-dessus de la
bande 1.
[0011] Ce dispositif monté réglable sur des supports latéraux 2 et 3 solidaires de l'ossature
du métier, chevauche la bande 1 du côté des boucles la et 1ba, après leur formation
mais avant son enroulement sur le rouleau de tirage.
[0012] Ce dispositif est établi avec un fil chauffant 4 disposé perpendiculairement suivant
la largeur des boucles lba, en vue d'éliminer par fusion, les têtes de boucles, tout
en laissant subsister par rétraction, les branches verticales qui constituent les
champignons 1b. Ce fil chauffant 4 agissant suivant les rangées transversales des
boucles 1ba, est fixé d'un côté sur un plot P solidaire du support 3, relié à une
phase d'un circuit électrique. Suivant son extrémité opposée, le fil chauffant 4 est
raccordé avec la patte extrême Sa d'un support massif 5 en forme de pontelet dont
la branche horizontale 5b est décalée pour être disposée nettement au-dessus de la
largeur des boucles 1a, de manière à éliminer tout rayonnement calorifique. Ce support
5 est fixé du côté opposé, à un plot Pa solidaire du support. 2 et relié électriquement.
[0013] Il est bien évident que ce dispositif permet d'agir efficacement, uniquement sur
le fil chauffant 4 pour la formation des champignons 1b, tandis que le support 5 permet
de par sa propre masse, d'éliminer tout échauffement.
[0014] Il est prévu que le support 5 peut être, soit directement en matière isolante avec
intérieurement un fil conducteur reliant le plot Pa au fil chauffant 4,soit encore
recouvert d'une gaine isolante et réfractaire.
[0015] Ce dispositif ainsi décrit est applicable de la même façon aux bandes textiles obtenues
par tout autre procédé tel le procédé de tricotage, et il est bien évident que lesdites
bandes 1 avec rangées de boucles 1a et crochets 1b, peuvent avoir un fond de toute
armure appropriée.
[0016] De la même façon, une seule bande 1 peut avoir plusieurs rangées de boucles 1a et
champignons 1b, disposées symétriquement ou non, en opposition, mais pas forcément
en bordure.
[0017] Il est bien évident qu'entrent dans le cadre de l'invention les bandes auto-agrippantes
tissées ou tricotées avec au lieu des champignons 1b des crochets réalisés à la façon
connue, mais ayant toujours en contre-partie des boucles 1a disposées en opposition
sur une autre rangée pour s'agripper après pliage transversal.
[0018] On note également que la bande auto-agrippante peut être textile, en matière plastique
moulée ou extrudée par exemple avec sur l'une des faces, des moyens d'accrochage opposés,
complémentaires, pour s'agripper après pliage transversal de cette même bande.
[0019] Les avantages ressortent bien de la description. On souligne en particulier la mise
en place et le dégagement rapide de cette bande qui chevauche le câble de fixation
du filet de tennis et se fixe par ses moyens auto
-agrippants, au travers des interstices du filet.
1. Bande auto-agrippante de protection du lien de fixation des filets de tennis, et
son mode d'exécution, caractérisée en ce qu'elle comporte sur une même face, des parties
transversales opposées mâles et femelles, disposées par rangées suivant la longueur
de la bande, de manière à pouvoir s'auto- agripper au-travers des interstices du filet
de tennis, après pliage longitudinal de ladite bande et chevauchement du lien ou câble
de fixation supérieure dudit filet.
2. Bande auto-agrippante selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est
exécutée par tissage en continu ou tricotage, sur métier, avec des parties agrippantes
disposées de part et d'autre d'une bande centrale ; lesdites parties agrippantes comprenant
au moins une rangée de boucles (1a) et au moins une rangée de champignons ou crochets
(1b) pouvant s'assembler par interpénétration après pliage.
3. Bande auto-agrippante textile selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle
comprend une chaîne normale disposée suivant toute la largeur de la bande pour constituer
le fond,et au droit des parties agrippantes, des chaînes entremêlées (C et C1) autorisant
la formation transversale simultanée et en continu, lors du passage de la trame, d'une
rangée de boucles (1a) et en regard, d'une autre rangée de boucles (1ba) destinées
à être transformées dans un deuxième temps, en champignons (1b) ou crochets.
4. Moyen de mise en oeuvre pour la transformation en continu des boucles (1ba) en
champignons (1b) selon les revendications 2 et 3, lors du tissage de la bande sur
le métier, caractérisé en ce qu'il comprend un fil chauffant (4) disposé transversalement
et perpendiculairement au-dessus des boucles (lba),en vue d'éliminer par fusion leur
tête, et relié à un support massif déporté (5) en forme de pontelet dont la branche
horizontale déportée (5b) se présente nettement au-dessus de la largeur des boucles
(1a) de manière à éviter tout rayonnement calorifique pouvant les détériorer.
5. Moyen de mise en oeuvre selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'ensemble
fil chauffant (4) et support (5) est fixé transversalement à chaque extrémité sur
des plots (P et Pa) alimentés électriquement et fixés sur des supports latéraux (2
et 3) solidaires de l'ossature du métier et disposés en dehors de la bande (1).
6. Moyen de mise en oeuvre selon la revendication 5, caractérisé en ce que le support
(5) est réalisé en matière isolante et reçoit intérieurement le fil conducteur reliant
le plot correspondant (Pa) au fil chauffant (4).
7. Moyen de mise en oeuvre selon les revendications 4, 5 et 6, caractérisé en ce que
le support (5) est recouvert d'une gaine isolante et réfractaire.
8. Bande auto-agrippante selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte
plusieurs rangées de parties agrippantes complémentaires, disposées transversalement
en continu et symétriquement ou non, en opposition.
9. Bande auto-agrippante selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est
réalisée par tissage, tricotage ou encore en matière moulée ou extrudée, avec sur
l'une de ses faces, des moyens d'accrochage complémentaires pour s'agripper après
un ou plusieurs pliages transversaux.