[0001] L'invention concerne une prise de courant comportant un socle relié à la ligne d'alimentation
et une fiche conjuguée desservant l'appareil d'utilisation et répondant aux normes
de sécurité aux termes desquelles les contacts de socle doivent rester hors tension
lorsque la fiche est retirée du socle.
[0002] Plus spécialement, l'invention se prête particulièrement bien à la réalisation de
prises de courant dites ADF destinées à être utilisées en milieu déflagrant.
[0003] Pour que les contacts du socle restent hors tension lorsque la fiche et le socle
sont séparés, les dispositifs connus associent généralement à la prise de courant,
un interrupteur disposé entre la ligne d'alimentation et le socle et manoeuvré, au
moins pour l' enclenchement,par la rotation dudit socle après emboîtement de la fiche.
Une telle disposition présente l'inconvénient de nécessiter une connexion souple entre
chaque contact du socle et la borne d'arrivée correspondante, un risque de détérioration
existant à chacune des extrémités de chaque connexion souple par suite des manoeuvres
successives. En outre, s'il est alors possible de prévoir une rupture brusque grâce,
par exemple , à un moyen élastique libéré par un mécanisme indépendant, l'enclenchement
reste classique et n'est donc pas entièrement satisfaisant pour une utilisation en
milieu déflagrant.
[0004] L'utilisation d'une prise à contacts élastiques permet de remédier à ces inconvénients.
[0005] A cet effet, l'invention concerne une prise de courant constituée, d'une part, par
une fiche comportant un corps dans lequel est monté rigidement un support isolant
portant les broches de fiche destinées à être connectées respectivement avec les conducteurs
élémentaires du câble multiconducteur d'utilisation et, d'autre part, un socle comprenant
un corps incluant les bornes d'arrivée de la ligne d'alimentation et, monté rotatif
dans ledit corps, un bloc isolant creusé de puits dans chacun desquels est disposée,
dans une pièce tubulaire, une broche de socle montée coulissante sous l'action d'un
moyen élastique la sollicitant vers l'extérieur jusqu'à une position de butée et destinée
à coopérer élastiquement avec une broche conjuguée de la fiche, lorsqu'on emboîte
la fiche et le socle, dont les corps portent des moyens conjugués de guidage et de
verrouillage, sous l'effet d'un mouvement associant un déplacement axial et une rotation
de l'un par rapport à l'autre réalisés successivement ou simultanément , les broches
de fiche entraînant le bloc isolant dans cette rotation. Chacune des broches coulissantes
de socle peut-être soit une broche pleine coopérant avec la broche de fiche qui lui
est conjuguée par contact en bout, soit une broche comportant à son extrémité un alvéole
destiné à venir coiffer l'extrémité de la broche de fiche correspondante. La prise
selon l'invention est remarquable en ce que la liaison électrique entre chaque borne
d'arrivée et la broche de socle correspondante comporte l'accouplement de deux grains
de contact dont l'un est reliè à la borne d' arrivée et l'autre est portée par l'extrémité
d'un bras conducteur solidaire de la broche considérée et pouvant pivoter autour de
la partie inférieure du tube et que lorsque la fiche et le socle ne sont pas emboîtés,
les grains à réunir sont disposés par rapport à l'axe du socle dans les positions
angulaires relatives différentes , la rotation du mouvement d'emboîtement les amenant
en coïncidence angulaire , que des moyens sont prévus pour tout d'abord maintenir
le bras immobile par rapport au bloc isolant et le libérer sensiblement à la fin de
la rotation relative de la fiche par rapport au socle,lui permettant alors de pivoter
autour du tube correspondant pour réaliser l'accouplement brusque des deux grains
de contact sous l'effet de la libération partielle de l'énergie accumulée par un moyen
élastique lors de ladite rotation relative, tandis que lors de la rotation inverse
permettant la séparation de la fiche et du socle, le grain porté par le bras échappe
au grain antagoniste, le reste de l'énergie accumulée par le moyen élastique assurant
la brusquerie de la rupture et qu'enfin une butée provoque vers la fin de cette rotation
inverse, le retour du bras à sa position initiale d'immobilisation par rapport au
bloc isolant,
[0006] D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description
qui va suivre d'un mode de réalisation, faite en référence aux dessins annexés tous
simplifiés ou schématiques dans lesquels:
- La figure 1 est une coupe axiale simplifiée d'une prise de courant conforme à l'invention
selon la ligne brisée 1-1 de la figure 2.
- La figure 2 est une coupe par II-II de la figure 1.
- Les figures 3A à 3P semblables à la figure 2 avec une crien- tation différente,
montrent les différentes phases du fonctionnement lors de l'enclenchement (figures
3A, 3B, 3C' et de la rupture (figures 3D, 3E, 3F et 3A).
[0007] Sur les dessins, la référence 11 désigne une fiche de conception classique pour prise
industrielle dont le corps lia porte un disque isolant 13 sur lequel sont montées,
de façon solidaire les broches de fiche telles que 17, les autres broches de fiche
n'ayant pas été représentées pour simplifier le dessin. Les départs des fils conducteurs
19 s'effectuent par des serre fils 15 solidaires des broches et le câble multi-conducteur,
non représenté, dont les conducteurs élémentaires aboutissent respectivement à chaque
broche, traverse le presse étoupe, en lui-même connu, désigné dans sa généralité par
21, Le corps de fiche ll
a présente encore, extérieurement, un ergot de verrouillage 23, un ergot de baïonnette
25 et éventuellement, une collerette munie d'un joint annulaire non représentés, destinés
à coopérer avec des éléments correspondant du socle lorsqu'il s'agit d'une prise ADF.
[0008] Le socle, auquel aboutissent les fils d'alimention tels que 48, dont un seul a été
représenté à la figure l,est désigné par la référence générale 10 et comporte un boitier
12 en matière isolante, solidaire d'un corps annulaire supérieur 14 présentant un
épaulement de portée 14b pour sa fixation selon les normes de sécurité antidéflagrante,
dites normes ADF, sur une paroi porteuse à l'aide de moyens classiques qui n'ont pas
été représentés,
[0009] Selon des dispositions en elles-mêmes connues,le corps 14 porte un axe 18 sur lequel
est articulé un crochet 20 sollicité par un ressort 22 vers l'axe du dispositif.
[0010] Le corps annulaire 14 présente un large ajour axial portant un filetage 14a qui coopère
avec le filetage correspondant 28a par lequel un bloc en matière isolante 28 peut
être engagé dans le corps 14 puis présenter, en position de fonctionnement de l'ensemble,
une possibilité de rotation coaxialement audit corps, c'est-à-dire en fait, par rapport
au socle 10 dont celui-ci fait partie intégrante.
[0011] Dans le bloc 28 sont ménagés les puits tels que 30 dans lesquels sont serties des
gaines tubulaires 29. Dans ces gaines sont logées des broches de socle 31 destinées
à coopérer par contact en bout, avec les broches de fiche 17; sur les figures il n'a
été représenté qu'une seule broche de fiche et une seule broche de socle, en vue de
simplifier le dessin; il s'agit toutefois d'un socle à quatre contacts sans compter
le contact de terre non représenté.
[0012] Entre la partie supérieure du bloc 28 et le corps 14, est ménagée une gorge annulaire
32 destinée à recevoir l'extrémité tubulaire llb du corps de fiche lla. En outre,
la face interne du corps 14 présente une rampe pour liaison à baïonnette destinée
à coopérer avec l'ergot 25 porté par la fiche, ladite rampe comprenant de façon connue
un couloir d'accès de direction axiale par rapport au socle et un couloir de verrouillage
situé dans un plan transversal de celui-ci.
[0013] Le bloc 28 présente un prolongement axial cylindrique 35 sur la face inférieure duquel
vient se fixer par une vis 38 un disque 37, amovible pour le montage du dispositif
.
[0014] Les broches de socle 31 sont montées coulissantes dans leurs gaines tubulaires 29
contre la tension de ressorts 42 travaillant à la compression entre l'extrémité inférieure
de ladite broche et le disque 37. Par ailleurs chaque broche, qui peut tourner dans
sa gaine, porte à cette même extrémité inférieure un bras 51 transversal à son axe,
constitué en matière électriquement conductrice, dont l'extrémité porte un grain de
contact 45 et qui est monté pivotant autour de l'extrémité inférieure de la gaine
tubulaire 29.
[0015] Les contacts de ligne tels que 55 sont respectivement disposés au niveau des extrémités
des bras 51 et ils sont reliés, par les lames conductrices 46 et les bornes d'arrivée
47, aux fils de ligne tels que 48
[0016] Autour du prolongement 35 du',bloc 28 et coaxialement à celui-ci est disposée une
pièce d'accrochage 49 en forme générale d'étoile moulée en matière isolante, Cette
pièce en étoile comporte un nombre de bras égal au nombre des broches de socle et
peut tourner autour du prolongement 35, Un ressort d'écartement 58 (figures 3A-3F)
disposé entre une portée solidaire du disque 37 et une portée solidaire de la pièce
d'accrochage 49 assure l'entraînement en rotation de cette dernière lorsque le bloc
28 est mû vers la position d'enclenchement, l'entraînement en rotation inverse de
la pièce 49 étant assuré par un ergot 59 (figure 3B) porté par le disque 37 et pouvant
constituer la portée du ressort 58 sur ce disque, La rotation de la pièce 49 vers
la position d'enclenchement est limitée par une butée 56 disposée sur le fond du boitier
12 du socle 10, alors que le bloc 28 n'a pas encore terminé totalement sa course,
cette différence d'amplitude de rotation étant rendue possible par la compression
du ressort 58,
[0017] Chaque bras 51 est soumis à l'action d'un ressort hélicoïdal 50 enfilé sur la partie
inférieure de la gaine tubulaire 29 correspondante. L'une des branches d'extrémité
50a du ressort 50 s'étend vers la périphérie du boitier 12 pour s'engager et rester
prisonnière dans une rainure 44 parallèle à l'axe du dispositif et limitée par deux
nervures de butée 44a et 44b faisant saillie vers l'intérieur sur la paroi dudit boitier.
L'autre branche d'extrémité 50b s'étend d'abord parallèlement au bras 51 puis est
coudée à angle droit vers le bas pour devenir parallèle à l'axe du dispositif et s'
engager dans des perforations conjuguées ménagées à l'extrémité du bras 51, le bout
52 de ladite branche 50b tr
ansversant totalement cette extrémité pour venir au niveau de la pièce d'accrochage
49.
[0018] Chaque branche de la pièce d'accrochage 49 en étoile comporte à son extrémité, sur
la face tournée vers la position d'enclenchement, une rampe de guidage 43 arrondie,
aboutissant à un cran 53, pour l'extrémité 52 du ressort 50.
[0019] De préférence, au moins un loqueteau 41 disposé dans un logement 41a au fond du boitier
12 et soumis à l'action d'un ressort 41b le sollicitant hors dudit logement coopére
avec une perforation 39 du disque 37 pour verrouiller le bloc isolant 28 en position
de repos lorsque la fiche 11 et le socle 10 sont séparés. La perforation 39,dans cette
position, est à l'aplomb d'un puits 30 et la broche 31 correspondante comporte un
prolongement 34 qui s'engage dans ladite perforation jusqu'à affleurer la face inférieure
du disque 37 à la fin du mouvement axial d'enfoncement de la fiche dans le socle,demanière
à effacer le loqueteau 41, Cette disposition, assurant le verrouillage du bloc isolant
28 lorsque la fiche 11 est retirée, interdit toute rotation vers la position d'enclenchement
ce qui garantit la mise hors tension des broches de socle.
[0020] Un verrouillage est également prévu en position d'enclenchement. Il est obtenu automatiquement
en fin de rotation de la fiche 11 par l'engagement du crochet 20 dans un ergot en
fourche 23. Le déverrouillage est réalisé en faisant basculer le crochet 20 à l'encontre
de l'action du ressort 22. Il faut noter que le crochet 20 peut en position de repos
(fiqhe et socle séparés), être utilisé pour l' accrochage d'un couvercle (non représenté)
articulé sur la partie supérieure annulaire 14 du socle 10 à l'opposé dudit crochet.
[0021] Enfin au moins un bossage 57 faisant saillie vers l'intérieur sur la paroi du boitier
12, au niveau des extrémités des bras 51, interdit après la rupture, la rotation du
bloc isolant 28 vers la position d'enclenchement tant que le bras 51 n'a pas été ramené
à sa position d'accrochage, c'est-à-dire tant que la rotation vers la position de
séparation de la fiche et du socle n'a pas été poursuivie jusqu'au bout.
[0022] En se reportant aux figures 3A à 3F l'on peut suivre les différentes phases du fonctionnement.
En partant de la position dans laquelle la fiche 11 et le socle 10 sont séparés, on
emboîte la fiche sur le socle et, grâce à leurs éléments conjugués de guidage chaque
broche 17 de fiche vient en face d'un puits 30. Il est alors possible d'effectuer
la .translation axiale qui constitue le premier mouvement de l'engagement à baïonnette.
Les broches 31 de socle sont alors repoussées à l'encontre des ressorts 42 et notamment
celle (ou celles) portant un prolongement 34 qui vient effacer le loqueteau 41 correspondant
en rendant ainsi le bloc 28 libre en rotation (figure 3A). Dans cette position l'extrémité
52 de chaque ressort 50 est accrochée dans le cran 53 correspondant de la pièce d'accrochage
49 et les bras 51 sont immobilisés,
[0023] On imprime alors à la fiche 11 la rotation constituant le deuxième mouvement de l'engagement
à baionnette, Ici cette rotation, vue axialement de dessus, s'effectue dans le sens
indirect (sens des aiguilles d'une montre) selon la flèche Fl (figure 3B). Les broches
de fiche entraînent le bloc 28 et son disque 37. La branche 50a de chaque ressort
50 maintenue prisonnière dans la rainure 44 prend appui sur la nervure 44a de butée
et le ressort 50 se tend. Grâce au ressort 58 la pièce d'accrochage 49 en étoile suit
la rotation du bloc 28 jusqu'à ce que l'une de ses branches vienne en contact avec
une butée 56 solidaire du boîtier 12 du socle 10. Le bloc 28 peut poursuivre sa rotation
sur une faible amplitude en comprimant le ressort 58 et comme le blcc 28 entraîne
les bras 51 avec leurs ressorts 50, les extrêmités 52 des ressorts se trouvent dégagés
des crans 53 et les bras 51 pivotent brusquement vers la paroi du boîtier 12 sous
l'action de l'énergie élastique accumulée par les ressorts pendant la rotation.
[0024] La butée 56 est située de façon telle que le grain de contact 45 de chaque bras vient
s'appliquer contre le grain de contact 55 antagoniste relié à une borne 47 de ligne.
Le dispositif est alors dans sa position d'enclenchement (figure 3C) et comme il a
été dit ci-avant s'y trouve verrouillé par la coopération du crochet 20 et de l'ergot
23. De préférence la butée 56 est disposée de manière à ce que les bras 51 pivotent
légèrement avant que les grains de contact 45 soient exactement dans l'axe des grains
de contact 55. Ainsi la rotation se poursuit pendant un court instant alors que les
contacts antagonistes sont déjà en prise, ce qui détermine un auto nettoyage des contacts
par frottement. De même, les grains de contact en bout des broches 17 et 31
/respectivement de fiche et de socle,sont soumis à un auto nettoyage par frottement
lors du pivotement des bras 51, solidaires des broches 31.
[0025] Dans la position d'enclenchement (figure 3C) les ressorts 50 ne sont pas complètement
détendus, le pivotement des bras 51 a été arrêté par les contacts 55 avant que lesdits
ressorts aient libéré toute l'énergie accumulée,
[0026] Pour obtenir la rupture de la connexion, il faut d'abord déverrouiller la fiche en
agissant sur le crochet 20 puis on actionne la fiche en rotation dans le sens direct
(flèches F2). Le bloc 28 est entraîné par les broches 17 avec son disque 37 et l'ergot
59 solidaire du disque 37 entraîne à son tour la pièce d'accrochage 49. Au début de
cette manoeuvre chaque grain de contact 45 glisse sur le grain antagoniste 55 jusqu'à
lui échapper (figure 3D) et pivote brusquement vers la paroi du boîtier 12 sous l'effet
du reste de l'énergie élastique accumulée par le ressort 50 (figure 3E). On réalise
ainsi une rupture brusque par chute. Les ressorts 50 sont alors complètement détendus
et n'exercent plus aucune contraintes sur les bras 51. Il y a lieu de remarquer que
dans cette position, tout retour vers la position d'enclenchement est rendu impossible
par le bossage 57 qui s'oppose au passage de la tête du bras 51 correspondant.
[0027] Vers la fin du mouvement de rotation amenant l'ergot 25 de la fiche en face le canal
axial du verrouillage à baïonnette, rotation limitée par une butée agissant sur le
disque 37 (ici c'est la butée 56 déjà utilisée pour la pièce 49 dans la rotation d'enclenchement
, qui joue ce rôle), la branche 50b de chaque ressort 50 s' appuie sur la nervure
de butée 44b (figure 3F) ce qui provoque le pivotement continu du bras 51 correspondant
vers l'axe du dispositif, l'extrémité 52 du ressort vient alors en contact avec la
rampe de guidage 43, glisse sur cette rampe et vient se loger dans le cran 53(figure
3A). Les bras 51 sont à nouveau immobilisés et une nouvelle manoeuvre d'enclenchement
peut être entreprise.
[0028] Dans tout ce qui précède les broches conjuguées de fiche et de socle (respectivement
17 et 31) coopèrent élastiquement, la broche de socle 31 étant soumise à l'action
d'un ressort 42 la sollicitant vers la broche de fiche 17. Pour qu'il y ait contact
élastique il est donc clair , comme il a été dit, que la broche 17 repousse la broche
31 lors du mouvement axial d'énfoncement de la fiche 11 dans le socle 10. Le bras
51 qui est solidaire, avec son grain de contact 45, de la broche 31 suit ce mouvement
et il existe donc, par rapport à l'axe du dispositif supposé vertical, une différence
de niveau du grain de contact 45 entre la position de repos (fiche et socle séparés)
et la position d'enclenchement et il faut en tenir compte pour la position du grain
de contact antagoniste 55. Cette différence peut être très petite mais il est avantageux
qu'elle soit supérieure au diamètre d'un grain de contact car alors, en position de
repos, les grains à accoupler 45 et 55 sont situés non seulement dans des positions
angulaires relatives différentes mais aussi entièrement à des niveaux différents ce
qui accroit la sécurité, une rotation du bloc 28 sans introduction de la fiche, par
exemple en cas de défaillance des moyens de verrouillage (41, 41b), ne pouvant alors
entraîner l'enclenchement.
[0029] Si l'on se dispense de cette sécurité supplémentaire, il est alors possible de simplifier
le dispositif en montant la broche 31 non coulissante dans sa gaine tubulaire 29 et
en la réalisant sous la forme d'une broche à alvéole, mais il s'agit là d'une équivalence
technique incluse dans le cadre de l'invention, comme d'ailleurs d'autres modifications
de détails.
[0030] De même, une prise selon l'invention peut utiliser tous les aménagements connus sur
d'autres dispositifs de connexion électrique (décalage angulaire d'au moins un contact,
support et bloc isolants à position angulaire variable, disque de sécurité simple
ou double, etc..).
1) Prise de courant constituée, d'une part, par une fiche (11) comportant un corps
(lla) dans lequel est monté rigidement un support (13) isolant portant les broches
(17) de fiche destinées à être connectées respectivement avec les conducteurs élémentaires
du cable multiconducteur d'utilisation et, d'autre part, un socle (10) comprenant
un corps incluant les bornes (47) d'arrivée de la ligne d' alimentation et, monté
rotatif dans ledit corps, un bloc isolant (28) creusé de puits (30) dans chacun desquels
est disposé un tube (29) à l'intérieur duquel une broche de socle(3l)est montée coulissante sous l'action d'un moyen élastique (42) la sollicitant vers
l'extérieur jusqu'à une position de butée et destinée à coopérer élastiquement avec
une broche conjuguée(17) de la fiche, lorsqu'on emboîte la fiche (11) et le socle
(10) dont les corps portent des moyens conjugués de guidage et de verrouillage sous
l'effet d'un mouvement associant un déplacement axial et une rotation de l'un par
rapport à l'autre réalisés successivement ou simultanément, les broches (17) de fiche
entraînant le bloc isolant (28) dans cette rotation, caractérisée en ce que la liaison
électrique entre chaque borne d'arrivée (47), et la broche de socle (31) correspondante
comporte l'accouplement de deux grains de contact (45 et 55) dont l'un (55) est relié
à la borne d'arrivée (47) et l'autre (45) est porté par l'extrémité d'un bras conducteur
(51) solidaire de la broche (31) considérée et pouvant pivoter autour de la partie
inférieure du tube (29), et que lorsque la fiche (11) et le socle (10) ne sont pas
emboîtés, les grains à réunir (45 et 55) sont disposés par rapport à l'axe du socle
dans des positions angulaires relatives différentes, la rotation du mouvement d'emboîtement
les amenant en coïncidence angulaire, que des moyens (52, 53) sont prévus pour tout
d'abord maintenir le bras (51) immobile par rapport au bloc isolant (28) et le libérer
sensiblement à la fin de la rotation relative de la fiche (11) par rapport au socle
(10), lui permettant alors de pivoter autour du tube (29) correspondant pour réaliser
l'accouplement brusque des deux grains de contact (45 et 55) sous l'effet de la libération
partielle de l'énergie accumulée par un moyen élastique (50) lors de ladite rotation
relative, tandis que lors de la rotation inverse permettent la séparation de la fiche
(Il) et du socle (10), le grain (45) porté par le bras (51) échappe au grain antagoniste
(55), le reste de l'énergie accumulée par le moyen élastique (50) assurant la brusquerie
de la rupture et qu'enfin une butée (44b) provoque vers la fin de cette rotation inverse,
le retour du bras (51) à sa position initiale d'immobilisation par rapport au bloc
isolant (28).
2) Prise de courant selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen élastique
agissant sur le bras (51) est un ressort hélicoïdal (50) entourant la basedu tube
(29) de la broche (31) de socle correspondante et dont l'une des branches d'extrémité
(50a) s'étend vers la périphérie du corps du socle (10) pour s'engager de manière
permanente dans une rainure (44) parallèle à l'axe du dispositif et formée par deux
nervures de butée (44a, 44b) faisant saillie vers l'intérieur sur la paroi dudit corps
du socle (10), tandis que l'autre branche d'extrémité (50b) s'étend d'abord parallèlement
au bras (51) puis est coudée à angle droit pour devenir parallèle à l' axe du dispositif
et s'engager dans des perforations conjuguées ménagées à l'extrémité du bras (51).
3) Prise de courant selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens destinés
à coopérer pour maintenir le bras (51) immobile par rapport au bloc isolant (28) pendant
la rotation dudit bloc entraîné par les broches (17) de la fiche (11), lors de la
manoeuvre d'enclenchement, sont constitués par l'extrémité (52) de la branche coudée
(50b) du ressort (50) et par un cran (53) ménagé sur une pièce d'accrochage (49) coaxiale
au bloc isolant (28), libre en rotation et qui suit la rotation dudit bloc isolant
(28) grâce à un ressort d'écartement (58) disposé entre une portée sur le bloc (28)
et une portée sur la pièce d'accrochage (49), tandis qu'une butée (56), solidaire
du corps du socle (10), est destinée à retenir la pièce d'accrochage (49) vers la
fin de la rotation, alors que le bloc isolant (28) peut poursuivre son mouvement en
comprimant le ressort d' écartement (48) ce qui entraîne la libération de l'extrémité
(52) de la branche coudée (50b)' du cran (53),
4) Prise de courant selon la revendication 3 caractérisée en ce que la butée destinée
à ramener le bras (51) à sa position d'immobilisation en fin de la rotation précédant
la séparation de la fiche (11) et du socle (10) forme l'une (44b) des nervures délimitant
la rainure (44) qui retient prisonnière l'extrémité de la branche droite du ressort
(50) du bras (51), tandis qu'une rampe de glissement (43) ménagée sur la pièce d'accrochage
(49) assure le guidage de l'extrémité (52) de la branche coudée du ressort (50) jusqu'au
cran (53).
5) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée
en ce que, pour l'un des pôles au moins, un bossage (57) faisant saillie vers l'intérieur
sur la paroi du corps du socle (10) au niveau de l'extrémité du bras (51) interdit,
après la rupture, la rotation du bloc isolant (28) vers la position d' enclenchement
tant que le bras (51) n'a pas été ramené à sa position d'accrochage.
6) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée
en ce qu'en position de séparation de la fiche (11) et du socle (10) un loqueteau
(41) disposé dans un logement (41a) au fond du corps du socle s'engage, sous l'action
d'un ressort (41b) le sollicitant vers le haut, dans une perforation (39) d'une plaque(38)
fixée sur la face inférieure du bloc isolant (28), ladite perforation (39) étant située
à l'aplomb de l'un des puits dudit bloc et que la broche (31) du socle correspondante
comporte un prolongement (34) venant effacer le loqueteau (41) quand ladite broche
(31) est elle-même repoussée par la broche (17) de fiche conjuguée.
7) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractériséeen
ce que selon des dispositions en elles-mêmes connues,la fiche (11) et le socle (10)
sont munis de moyersconju- gués (20 et 23)d'immobilisation en rotation relative lesdits
moyens coopérant de façon automatique en position d'enclenchement et nécessitant une
manoeuvre pour leur déverrouillage.
8) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée
en ce que la disposition des divers organes et butées est telle que l'accouplement
brusque des deux grains de contact (45 et 55) s'efféctue un temps très court avant
la fin de la rotation d'enclenchement, c'est-à-dire avant d'être parfaitement coaxiaux,
de manière à obtenir un auto-nettoyage desdits grains par frottement réciproque.
9) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée
en ce que le bloc isolant (28) rotatif vient en prise avec le socle (10) par des filetages
conjugués (28a, 14a) portés par l'un et l'autre élément et qui forment palier de rotation
pour le bloc dans le socle.
10) Prise de courant selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisée
en ce que lorsque la fiche (11) et le socle (10) ne sont pas emboîtés, la différence
de niveau entre les grains à réunir (45 et 55), par rapport à l'axe du dispositif
supposé vertical, est supérieur au diamètre de ces grains.