(19)
(11) EP 0 108 026 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.05.1984  Bulletin  1984/19

(21) Numéro de dépôt: 83420168.3

(22) Date de dépôt:  19.10.1983
(51) Int. Cl.3D03C 1/14
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE FR IT LI

(30) Priorité: 20.10.1982 FR 8217843

(71) Demandeur: S.A. DES ETABLISSEMENTS STAUBLI (France)
F-74210 Faverges (FR)

(72) Inventeur:
  • Froment, Jean-Paul
    F-74210 Doussard (FR)

(74) Mandataire: Monnier, Guy et al
Cabinet Lavoix Lyon 62, rue de Bonnel
69448 Lyon Cédex 03
69448 Lyon Cédex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de nivellement pour mécaniques d'armure à cames du type négatif


    (57) A chaque levier oscillant (4) est associé un cliquet basculant (11) propre, sous l'effet d'un organe de manoeuvre (15) commun à tous les cliquets, à venir élastiquement porter contre le bord du levier (4) considéré et à coopérer avec une butée de retenue (4a) ménagée sur celui-ci. Dans ces conditions c'est la mécanique d'armure elle-même qui fournit l'effort de nivellement.




    Description


    [0001] Dispositif de nivellement pour mécaniques d'armure à cames du type négatif -

    [0002] La présente invention a trait aux mécaniques d'armure pour la formation de la foule sur les métiers à tisser et elle concerne plus particulièrement les mécaniques à cames du type négatif, c'est-à-dire celles dans lesquelles les cadres de lisses sont déplacés positivement, à l'encontre de moyens élastiques de rappel qui assurent leur retour à une position de repos, par des leviers oscillants commandés à l'aide de cames tournantes convenablement profilées.

    [0003] On sait que pour certaines interventions sur le métier, notamment lors du montage initial de la nappe de fils de chaîne, il est nécessaire d'amener tous les cadres de lisses au même niveau. On a proposé différents dispositifs pour cette opération de nivellement, ces dispositifs agissant soit directement sur les leviers oscillants qui se trouvent en position de repos de façon à les amener à la position de travail à l'encontre des moyens élastiques de rappel, soit sur l'axe qui assure l'articulation de l'ensemble des leviers oscillants en vue de le déplacer tranversalement pour permettre à tous lesdits leviers de basculer en position de repos en dépit de leur appui contre les cames. On conçoit que dans l'un et l'autre cas il s'agit de systèmes relativement complexes qui au surplus mettent en oeuvre une puissance importante par suite de l'action des moyens élastiques de rappel auxquels vient s'ajouter la tension des fils de chaîne.

    [0004] C'est à ces inconvénients que l'invention entend principalement remédier, en faisant en sorte que ce soit la mécanique elle-même qui prenne en charge l'effort de nivellement.

    [0005] L'invention consiste essentiellement à associer à chacun des leviers oscillants de la mécanique un cliquet chargé susceptible, moyennant basculement sous l'effet d'un organe de manoeuvre commun à l'ensemble des cliquets, de venir porter contre le bord du levier correspondant et de coopérer avec une butée de retenue ménagée sur le bord précité lorsque ce levier atteint une position angulaire de fin de course au cours du fonctionnement de la mécanique.

    [0006] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

    Fig. 1 est une coupe verticale illustrant l'agencement général d'un dispositif de nivellement établi conformément à l'invention.

    Fig. 2 et 3 reproduisent fig. 1 à deux autres positions.

    Fig. 4 est une coupe de détail à grande échelle illustrant la possibilité de faire disparaître le jeu de dégagement nécessaire au fonctionnement normal du dispositif de nivellement.

    Fig. 5 et 6 montrent schématiquement deux formes de réalisation d'un mécanisme propre à l'obtention de l'action visée en fig. 4.



    [0007] La mécanique d'armure partiellement représentée en fig. 1 comprend un carter 1 à l'intérieur duquel tourne un arbre 2 sur lequel est calée une série de cames ou excentriques 3 pour l'actionnement d'un nombre égal de leviers oscillants 4. Ces leviers 4 sont montés côte à côte sur un axe 5 orienté parallèlement à l'arbre 2 et chacun d'eux porte à son extrémité inférieure un galet 6 ; sur l'extrémité opposée de chaque levier oscillant 4 est attaché un câble 7 en bout duquel est fixé l'un des cadres de lisses 8 que des moyens élastiques, figurés sous la forme de ressorts 9, tendent à abaisser en direction du sol.

    [0008] Il s'agit de l'agencement classique d'une mécanique d'armure à cames du type négatif, de telle sorte qu'aucune explication plus détaillée n'est nécessaire. On conçoit sans peine que l'action de rappel exercée par les ressorts 9 assure l'application élastique des galets 6 contre les cames 3 de l'arbre 2, de telle sorte que lorsque ce dernier est animé d'un mouvement de rotation lesdites cames opèrent le basculement des différents leviers 4 suivant un programme qui dépend évidemment du calage mutuel des cames précitées sur l'arbre 2. Ce basculement engendre bien entendu le déplacement vertical des cadres 8 qui s'élèvent sous l'action des cames et qui s'abaissent sous l'effet des ressorts 9.

    [0009] Le dispositif niveleur suivant l'invention comprend un axe 10 orienté parallèlement à l'arbre 2 de manière à former pivot pour une série de cliquets 11, en nombre égal à celui des leviers oscillants 4. Chaque cliquet 11 est relié par un ressort 12 à un petit bras 13 rendu angulairement solidaire d'un arbre inférieur 14 commun à tous lesdits bras 13. Cet arbre 14 est manoeuvré angulairement à l'aide d'un organe de commande 15 accessible depuis l'extérieur du carter 1, lequel organe coopère sélectivement avec l'un ou l'autre de deux crans de positionnement 16 et 17. On observera par ailleurs que le bord de chaque levier oscillant qui est tourné en direction des cliquets 11 est profilé ou découpé pour présenter une butée 4a.

    [0010] Lors du fonctionnement normal de la mécanique d'armure, l'organe de commande 15 se trouve à l'orientation illustrée en fig. 1 pour laquelle il est retenu par le cran 16. Les cliquets 11 sont disposés de manière telle qu'ils ne peuvent interférer avec les leviers oscillants 4.

    [0011] Par contre, lorsqu'on désire procéder au nivellement des cadres 8, il suffit de déplacer angulairement l'organe 15 en vue de l'amener à l'orientation de fig. 2 et 3 pour laquelle ledit organe est retenu par le cran 17. Par suite de la liaison assurée par les ressorts 12, les cliquets 11 viennent tout à coup s'appliquer élastiquement contre le bord des leviers oscillants 4, à la manière représentée en fig. 2. On conçoit dans ces conditions que dès qu'au cours de la rotation de l'arbre 2 les cames 3 actionnent les leviers 4 et les cadres 8 à la levée, la portée terminale du cliquet 11 correspondant à la came 3 qui est manoeuvrée vient s'enclencher au-dessous de la butée 4a du bras 4 envisagé (fig. 3), de telle sorte que ledit levier est retenu à la position haute avec son cadre 8.

    [0012] Tous les cadres sont ainsi successivement amenés en position haute par la mécanique d'armure elle-même, sans nécessiter de la part de l'opérateur d'autre effort que celui résultant de la simple déformation momentanée des ressorts de liaison 12 pour faire passer les cliquets 11 d'une position à l'autre. La manoeuvre de l'organe 15 peut au surplus intervenir à un moment quelconque au cours du fonctionnement normal de la mécanique.

    [0013] Il convient d'observer que les butées 4a sont positionnées sur les leviers 4 de façon telle que l'enclenchement des cliquets 11 tel que ci-dessus exposé survient très légèrement avant que lesdits leviers atteignent leur course de levée totale. Dans ces conditions la rotation de l'arbre 2 et des cames 3 impartit encore une très faible oscillation aux leviers 4, en créant de la sorte un jeu de dégagement entre les cliquets 11 et les butées 4a, jeu qui permet le retrait desdits cliquets sous l'action des cames précitées dès que l'opérateur a ramené l'organe 15 à la position initiale de fig. 1. Les leviers 4 sont alors libérés et la mécanique d'armure peut reprendre son fonctionnement normal.

    [0014] Lorsque la mécanique est arrêtée à la position de nivellement suivant fig. 3, les leviers oscillants 4 dont le galet 6 est au contact de la partie à plus grand rayon de la came correspondante 3 se trouvent, par suite du jeu de dégagement sus-mentionné, à une orientation très légèrement différente de celle des leviers qui sont retenus par les cliquets 11. Dans la très grande majorité des cas cette différence très légère ne présente aucune importance pratique, mais lorsqu'il n'en va pas ainsi et qu'on désire procéder à des réglages très précis impliquant un nivellement absolument parfait des cadres de lisses, on peut avoir recours au système illustré en fig. 4.

    [0015] Suivant ce système on associe à l'axe 10 qui constitue le pivot commun de l'ensemble des cliquets 11 un mécanisme propre à assurer son déplacement transversal sur une très courte distance d. De ce fait les cliquets 11 agissent à la manière de poussoirs vis-à-vis des leviers oscillants 11, si bien que ces derniers basculent tous autour de l'axe 5 et que la périphérie de leur galet 6 s'écarte de la périphérie des cames 3 d'une distance d'. On conçoit que si cette distance d'est supérieure au jeu de dégagement précité, l'ensemble des leviers 4 se trouve à une position angulaire absolument identique, de telle sorte que les cadres de lisses affectent tous la même hauteur.

    [0016] Bien évidemmant cette action sur les cliquets 11 n'est pas assurée par la mécanique elle-même et nécessite donc un effort manuel. Toutefois elle n'intervient que dans des cas exceptionnels ; par ailleurs la distance de poussée d est très réduite, de l'ordre de quelques dixièmes de millimètres seulement. De plus et surtout le mécanisme destiné à opérer le déplacement transversal de l'axe 10 est susceptible d'incorporer un système démultiplicateur, comme on l'a supposé en fig. 5 et 6 qui illustrent deux modes de réalisation d'un tel mécanisme. En fig. 5 l'axe 10 est pourvu de deux extrémités 10a très légèrement désaxées par rapport à la partie centrale qui porte les cliquets 11, de façon à ce que le déplacement angulaire imparti audit axe à l'aide d'un organe de manoeuvre tel que 18 provoque le déplacement transversal d désiré. En fig. 6 chacune des extrémités, ici référencées 10b, de l'axe 10 est profilée pour coulisser dans des guides transversaux fixes 19 lorsque l'opérateur manoeuvre en rotation des vis ou organes similaires 20.

    [0017] On pourrait imaginer d'autres formes de réalisation. De la même manière la commande angulaire des cliquets 11 est susceptible d'être assurée de toute manière appropriée, le disposition incorporant les ressorts de liaison 12 n'ayant été prise en considération qu'à titre d'illustration.


    Revendications

    1. Dispositif de nivellement pour mécaniques d'armure du type négatif dans lesquelles les leviers oscillants (4) attelés aux cadres de lisses (8) sont commandés, à l'encontre de moyens élastiques de rappel (4) associés auxdits cadres, à l'aide de cames tournantes (3) convenablement profilées, caractérisé en ce qu'il comprend une série, en nombre égal à celui des leviers oscillants, de cliquets chargés indépendants (11) susceptibles, moyennant basculement sous l'effet d'un organe de manoeuvre commun (15), de venir porter contre le bord du levier correspondant (4) et de coopérer avec une butée de retenue (4a) ménagée sur le bord précité lorsque ce levier atteint la position angulaire de fin de course au cours du fonctionnement de la mécanique.
     
    2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'axe commun (10) qui supporte l'ensemble des cliquets (11) est susceptible d'être déplacé transversalement afin que ces derniers repoussent positivement les leviers oscillants (4) jusqu'à une position extrême pour laquelle ces leviers ne sont plus au contacts de la partie à plus grand rayon des cames tournantes (3).
     




    Dessins
















    Rapport de recherche