[0001] La présente invention concerne une installation de coffrage auto-élévateur à géométrie
variable pour l'exécution de voiles en béton, en particulier de voiles de grande hauteur,
ces voiles étant élaborés par levées successives de hauteur constante, exécutées pratiquement
de façon simultanée, successivement ou par tranches sur toute la longueur de l'ouvrage
jusqu'à l'obtention de la hauteur voulue, cette installation comportant essentiellement
des moyens de fixation momentanée de passerelles de travail sur une partie sous-jacente
déjà coulée et durcie du voile, des moyens de coffrage de la levée suivante sur ladite
partie sous-jacente, et des moyens élévateurs propres à produire une auto-élévation
de l'ensemble des, passerelles.
[0002] Le but de la présente invention est de réaliser une telle installation qui permette
mieux et plus rapidement que les installations connues jusqu'à présent d'ériger des
voiles minces en béton armé auto-stable, et en particulier des voiles de grande hauteur
à section transversale généralement circulaire et à géométrie évolutive, comme c'est
le cas en particulier des grandes tours de régrigération en forme d'hyperboloides
de révolution.
[0003] Une telle installation devra donc permettre la réalisation du coffrage formant le
moule apte à donner au voile la forme voulue, et elle devra par ailleurs permettre
l'obtention des moyens de support et d'auto-élévation des différents échafaudages
permettant l'accès à toutes les parties de l'ouvrage en cours d'élaboration, ainsi
que l'exécution de toutes les opérations nécessaires, à savoir le ferraillage., le
coffrage, le bétonnage, ainsi que la commande de toute la mécanique de mouvement.
[0004] En particulier, une installation conforme à l'invention aura également pour but de
permettre le réglage extrêmement précis des différentes pentes du voile à élaborer,
ceci par l'actionnement de moyens de réglage des inclinaisons successives et relatives
des différents éléments du coffrage.
[0005] Les ensembles des passerelles devront, quant à eux, s'adapter également et très simplement
aux variations du rayon de courbure de l'ouvrage en cours d'élaboration, ce rayon
de courbure subissant de la base au sommet de la tour en construction des variations
extrêmement importantes.
[0006] Tous ces buts, ainsi que d'autres qui apparai- tront à la lecture de la description
suivante, sont atteints grâce à une installation du type général défini au début,
et qui, conformément à la présente invention, sera essentiellement caractérisée en
ce que lesdits moyens de fixation comprennent des séries de montants principaux s'étendant
substantiellement dans des plans verticaux, ces séries étant régulièrement espacées
selon la longueur du voile, lesdits montants principaux servant essentiellement, d'une
part d'éléments de maintien des banches de coffrage, et d'autre part de moyens de
guidage et d'accrochage de consoles mobiles auto-élévatrices, supportant lesdites
passerelles.
[0007] Là encore, la lecture de la description qui suivra permettra de mieux se rendre compte
de la façon dont les moyens ci-dessus définis dans leurs grandes lignes permettront
d'atteindre les buts visés.
[0008] De toute façon, une disposition essentielle de la présente invention telle que ci-dessus
définie, et qui contribue grandement à l'obtention de ces buts, réside dans le rôle
multiple de ce qui a été désigné ci-dessus par l'appellation "montants principaux",
ces montants permettant d'une part de servir d'appuis évolutifs aux éléments du coffrage,
et d'autre part de moyens de guidage et d'accrochage des consoles mobiles auto-élévatrices,
lesquelles supportent les passerelles de travail.
[0009] Selon une disposition complémentaire essentielle de la présente invention, il est
prévu que, dans chaque série de montants principaux, tous les montants, à l'exception
du montant supérieur, sont ancrés dans le béton coulé et durci d'un certain nombre
des levées précédentes.
[0010] Cette disposition garantira un excellent assujettissement des séries de montants
principaux sur le béton déjà durci, ce qui est essentiel pour garantir la sécurité
du personnel, de même que la précision dans le positionnement des coffrages.
[0011] Le caractère évolutif des montants, à savoir leur faculté de s'orienter de façon
appropriée en direction radiale se traduira par la disposition complémentaire selon
laquelle chaque série de montants principaux comporte un certain nombre de montants
situés dans le même plan vertical, directement superposés, articulés l'un à l'autre,
et dont chacun est incliné selon un angle déterminé par rapport au montant voisin.
[0012] Les montants principaux permettront ainsi, outre la fixation du coffrage, la réalisation
d'un réglage radial précis de celui-ci.
[0013] Comme on le verra par la suite également, la structure de ces montants principaux
pourra de plus être telle qu'ils puissent compenser très facilement le rétrécissement
tangentiel des panneaux de coffrage, outre qu'ils serviront de rails de guidage et
d'accrochage des consoles mobiles.
[0014] En tout état de cause, il s'agit là d'éléments de raidissement essentiels aptes à
reprendre les efforts radiaux et tangentiels du béton et transmettant à la levée précédente
tous les efforts qu'ils reçoivent.
[0015] Une installation conforme à la présente invention pourra encore se caractériser en
ce qu'elle comporte en outre des moyens de transfert aptes à être commandés après
l'exécution d'une coulée, et à transférer le montant principal inférieur de chacune
desdites séries de montants en une position située au-dessus et dans l'alignement
du montant principal supérieur de la série considérée, position dans laquelle ledit
montant transféré peut alors être fixé, selon l'inclinaison voulue par rapport au
montant principal immédiatement sous-jacent, grâce à des moyens de réglage appropriés.
[0016] Chaque montant principal, et ceci dans chacune des séries de montants principaux,
pourra ainsi être utilisé un grand nombre de fois en passant d'une position inférieure
dans la série à une position supérieure dans la même série lorsqu'il ne sera plus
utile en bas de la série.
[0017] Là encore, ce transfert séquentiel des montants inférieurs vers la partie supérieure
des séries de montants sera mieux vu par la suite.
[0018] On peut prévoir un nombre plus ou moins grand de montants principaux dans chacune
des séries précitées, mais il sera particulièrement approprié, là encore selon une
disposition complémentaire intéressante de la présente invention, de prévoir que,
dans chacune des séries de montants principaux, le nombre des montants est de quatre,
chaque série de montants étant alors ancrée dans le béton coulé et durci de trois
levées précédentes, ce qui suffit à assurer une excellente sécurité de fixation.
[0019] Quant aux moyens de réglage de l'inclinaison d'un montant principal par rapport au
montant principal adjacent, ils pourront être réalisés de différentes manières, mais,
selon un mode de mise en oeuvre particulièrement sûr et permettant un réglage aisé,
ces moyens de réglage pourront comprendre d'une part, aux deux extrémités desdits
montants principaux, un premier dispositif de réglage d'écartement à vis ou analogue,
opposé à un moyen d'articulation transversale, et d'autre part un système de clavetage
ou analogue, propre à bloquer en inclinaison relative deux montants principaux adjacents,
une fois qu'ils ont été réglés.
[0020] Selon encore une disposition particulièrement avantageuse de l'invention, l'installation
pourra être caractérisée en outre en ce que lesdits moyens de coffrage comprennent,
en coopération avec les montants supérieurs desdites séries de montants principaux,
des montants secondaires intercalés, de chaque côté du voile, entre deux séries de
montants principaux voisines.
[0021] Ces montants secondaires pourront coopérer efficacement à la fixation des éléments
de coffrage, ceci concurremment avec les montants principaux supérieurs de chaque
série, outre qu'ils permettront, comme ces derniers, d'effectuer des compensations
du rétrécissement tangentiel des panneaux de coffrage.
[0022] En outre, il apparait bien que l'utilisation de tels montants secondaires intercalés
entre les séries de montants principaux permettra de diviser par deux la portée entre
deux séries voisines des montants principaux, et ceci bien entendu sans pour autant
devoir doubler le nombre de ces séries.
[0023] De plus, il sera avantageux et commode de prévoir que chaque montant secondaire est
fixé au montant principal supérieur qui lui fait face par un ensemble de tiges de
fixation traversant l'espace prévu pour la prochaine coulée.
[0024] En outre, lesdits montants secondaires étant récupérables à chaque levée, il sera
avantageux de prévoir que chacun d'eux est prolongé à son extrémité inférieure par
une rallonge articulée, dont l'inclinaison par rapport au montant secondaire proprement
dit est réglable.
[0025] Une telle rallonge permettra la fixation du montant secondaire sur la levée inférieure
après la prise du béton ; elle permettra en outre de régler l'inclinaison du montant
secondaire intéressé par rapport à cette levée précédente ; et elle permettra enfin,
le cas échéant, notamment vers l'extérieur du voile (côté convexe) d'effectuer une
compensation tangentielle,de sorte que le coffrage sera toujours complété verticalement.
[0026] Pour ce qui est maintenant des consoles mobiles auto-élévatrices qui, comme indiqué
plus haut, sont destinées à supporter les passerelles et qui peuvent être guidées
et accrochées sur lesdits montants principaux, elles seront, conformément à une autre
disposition annexe de la présente invention, avantageusement élaborées sous la forme
de structures à parallélogrammes articulés, ces structures étant associées à des moyens
de réglage de leur déformation, actionnables en fonction de la pente de la partie
de voile à coffrer, ces moyens étant adaptés à maintenir lesdites passerelles constamment
horizontales.
[0027] En principe, chaque console pourra comporter des longerons principaux antérieurs
reliés de façon articulée, par des traverses d'appui, à des longerons secondaires
postérieurs, lesdits moyens de réglage de déformation étant constitués par des étais
de réglage, à vis ou analogues, s'étendant en diagonale entre longerons principaux
et secondaires.
[0028] Lesdites traverses d'appui pourront comprendre d'une part des premières traverses,
au niveau de paliers en principe indéformables, ces paliers permettant le passage
d'une passerelle à la passerelle voisine de même niveau, et des secondes traverses
supportant les passerelles respectivement aux mêmes niveaux que lesdits paliers,.
mais disposées au-dessous des précédentes.
[0029] Compte tenu des explications qui précèdent et du nombre des montants principaux dans
chaque série, on pourra prévoir que chaque console comporte trois paliers, deux consoles
voisines supportant par suite trois niveaux de passerelles.
[0030] Il sera en outre avantageux de prévoir que dans chacun desdits paliers est prévue
une trappe de communication, permettant le passage d'un niveau au niveau voisin, notamment
pour le passage d'un niveau à un autre des montants principaux et autres matériels.
[0031] Les consoles d'une installation conforme à l'invention pourront encore se caractériser
par le fait qu'elles comportent chacune d'une part une potence fixe, disposée entre
les longerons principaux et apte à prendre appui sur le montant principal correspondant,
et d'autre part une potence mobile motorisée, apte à être guidée d'une part entre
les longerons principaux de la console, et d'autre part sur ledit montant principal
correspondant et également à prendre appui, en un emplacement déterminé', sur ledit
montant principal.
[0032] Comme cela apparaîtra à la lecture de ce qui suit, les potences fixe et mobile de
chaque console coopéreront pour soumettre celle-ci à une auto-élévation, lorsqu'il
s'agira de passer d'une levée à la levée suivante.
[0033] Il pourra être avantageux en outre de prévoir que chaque console comporte un dispositif
d'appui supplémentaire --à galet ou analogue--, lequel est disposé à sa partie inférieure,
de sorte à pouvoir prendre appui directement sur le voile.
[0034] En tout état de cause, les consoles constituent, elles également, des éléments essentiels
d'une installation conforme à l'invention, en permettant de supporter les différentes
passerelles de circulation et de travail en les maintenant constamment horizontales,
nonobstant les différentes inclinaisons du voile en cours d'élaboration, outre que,
tout en servant de cages de travail, notamment pour la récupération du montant principal
inférieur et sa remise en place trois levées plus haut, elles permettront de constituer
un système de grimpage automatique à chaque nouvelle levée.
[0035] Ces consoles supporteront en principe trois plans de travail, à savoir, du haut vers
le bas, un plan de ferraillage et de bétonnage, un plan de coffrage et de décoffrage,
et enfin un plan de grimpage.
[0036] Enfin, les ensembles de passerelles devront, quant à eux, pour l'essentiel remplir
leur rôle de plancher de travail et de circulation, tout en s'adaptant exactement
et automatiquement, quant à leur longueur. aux écartements essentiellement variables
qui se présenteront entre deux consoles voisines, ceci du fait du rayon de courbure
variable du voile de béton, lorsqu'il s'agira d'une tour de refroidissement en forme
d'hyper- boloide.
[0037] A cet effet, il sera avantageux de prévoir, conformément à encore une autre disposition
de l'invention, que chaque passerelle comporte un châssis inférieur de passerelle
et un châssis supérieur de passerelle, s'étendant et en appui entre deux consoles
voisines, ces deux châssis étant libres de coulisser l'un par rapport à l'autre.
[0038] Pour réaliser cette disposition, on pourra prévoir de plus que ledit châssis inférieur
de passerelle est constitué d'un cadre en appui sur une console et d'un timon en appui
sur la console voisine, ledit timon étant relié à coulissement audit cadre, et en
ce que ledit châssis supérieur de passerelle est monté en appui d'une part sur la
même console que ledit timon, et d'autre part de façon également coulissante sur la
passerelle inférieure.
[0039] Un mode d'exécution de l'invention va maintenant être décrit, à titre d'exemple nullement
limitatif, avec référence aux figures du dessin annexé dans lequel
- la figure 1 est une vue en plan d'un voile en béton en cours d'élaboration, avec
de chaque côté de ce voile un ensemble de deux consoles et de leurs passerelles, lesquelles
sont dans leur position d'extension maximale ;
- la figure 2 est une vue semblable à celle de la figure 1, mais dans laquelle lesdites
passerelles sont dans leur position d'extension minimale ;
- la figure 3 est une vue en perspective simplifiée d'une partie du voile de béton
en cours d'élaboration, montrant l'implantation des séries de montants principaux
d'une part, des montants secondaires d'autre part, ainsi que celle du coffrage ;
- la figure 4 est une vue de profil du voile de la figure 3, équipé de ses montants
et de son coffrage ;
- la figure 5 est une vue en élévation de face d'un montant principal ;
- la figure 6 est une vue de profil du montant principal de la figure 5 ;
- la figure 7 est une vue partielle de détail, en coupe perpendiculaire à l'axe d'articulation,
des moyens de réglage de l'inclinaison relative de deux montants principaux adjacents
;
- la figure 8 est une vue partielle en coupe selon la ligne VIII-VIII de la figure
7 ;
- la figure 9 est une vue en plan de la clavette;
- la figure 10 est une vue schématique en élévation, avec, dans un but de clarté,
une exagération des inclinaisons des montants principaux et de leur largeur, montrant
la participation desdits montants au coffrage du voile ;
- les figures 11a à 11c sont, de même avec une exagération volontaire des inclinaisons,
des vues de profil partielles et schématiques montrant différentes inclinaisons relatives
possibles entre deux montants principaux adjacents d'une même série, selon la géométrie
de la partie du voile à élaborer (partie à pente positive ; partie verticale ; partie
à pente négative) ;
- les figures 12A à 12 ç sont, encore avec une exagération volontaire des inclinaisons,
des vues de profil schématiques montrant la forme prise par les consoles mobiles,
en fonction de la pente de la partie considérée du voile (pente positive ; partie
verticale ; pente négative) ;
- la figure 13 est une vue en élévation, de face, d'un montant secondaire ;
- la figure 14 est une vue de profil du montant secondaire de la figure 13 ;
- la figure 15 est une vue de détail partielle en coupe, montrant l'articulation de
la rallonge d'un montant secondaire, et le moyen de réglage de l'inclinaison de celle-ci
par rapport au montant proprement dit;
- la figure 16 est une vue en élévation de face du montant secondaire de la figure
15 ;
- la figure 17 est une vue simplifiée en coupe axiale d'une console mobile auto-élévatrice,
en position verticale ;
- la figure 18 est une vue en coupe selon la ligne XVIII-XVIII de la figure 2, mais
montrant deux consoles déformées, situées de part et d'autre d'une partie inclinée
du voile de béton, ces consoles s'étendant globalement selon deux plans verticaux,
mais qui sont décalés latéralement l'un par rapport à l'autre ;
- la figure 19 est une vue en plan d'un châssis de passerelle inférieure ;
- la figure 20 est une vue en coupe selon la ligne XX-XX de la figure 19 ;
- la figure 21 est une vue en coupe de détail selon la ligne XXI-XXI de la figure
20 ;
- la figure 22 est une vue en plan d'un châssis de passerelle supérieure ;
- la figure 23 est une vue de profil du châssis de la figure 22 ;
- la figure 24 est une vue de détail en coupe selon la ligne XXIV-XXIV de la figure
22 ; et
- les figures 25a à 25e sont des vues schématiques de profil d'une console (supposée
sur une partie verticale du voile), montrant les différentes étapes du passage d'une
levée à la levée suivante.
[0040] On supposera dans tout ce qui suit que l'installation, conforme à l'invention, qui
va être décrite, est utilisée pour ériger une tour de réfrigération ou aéro- réfrigérant,
du type de celles qui sont couramment utilisées pour refroidir de l'eau dans les centrales
thermiques ou nucléaires. Il s'agit de tours de béton de très grande hauteur (jusqu'à
plus de 100 m pour certaines), constituées d'un voile auto-porteur extrêmement mince,
en forme générale d'hyperboloide de révolution, et donc à géométrie évolutive, tant
en ce qui concerne les pentes, qui peuvent être positives ou négatives, qu'en ce qui
concerne les rayons de courbure de l'ouvrage, qui sont essentiellement variables de
la base au sommet.
[0041] Une installation conforme à la présente invention sera particulièrement bien adaptée
à l'érection de telles tours, et ceci soit par levées simultanées ou immédiatement
successives sur toute la périphérie de l'ouvrage, soit par levées effectuées par tranches.
[0042] Dans les différentes figures, le voile en béton en cours d'érection est désigné par
la référence 1.
[0043] .On a référencé globalement en 2 (figures 1 et 2) les séries de montants principaux,
ceux-ci étant désignés respectivement, dans chaque série, et du haut vers le bas,
2
1, 2
2, 2
3 et 2
4, compte tenu de ce que, dans l'exemple présentement décrit, le nombre de montants
principaux dans chaque série 2 est de quatre (voir notamment figures 3,4 et 25). Les
séries 2 s'étendent dans des plans verticaux et sont régulièrement espacées, en principe
selon toute la périphérie du voile 1, et de chaque côté de celui-ci, leur écartement,
constant à un niveau donné, mais essentiellement variable en fonction de la hauteur
du niveau considéré, étant de l'ordre de plusieurs mètres.
[0044] Comme ceci est bien visible sur les figures 3 et 4, seuls les trois montants inférieurs
2 , 2
3 et 2 de chaque série 2 sont ancrés dans le béton sous-jacent durci du voile 1, et
ceci par des tiges de fixation et d'ancrage traversantes référencées en 3, à savoir
deux tiges 3 par montant principal. Les trous de passage de ces tiges de fixation
et d'ancrage ont été référencés en 4 sur la figure 5 ; ils sont réalisés au niveau
de cornières de renforcement 5 en U.
[0045] Dans chaque série 2, le montant principal supérieur 2
1, devant servir au coffrage de la prochaine levée, est quant à lui relié et assujetti
au montant principal immédiatement sous-jacent 2
2, ainsi, par l'intermédiaire de deux tiges de fixation 7, qu'à un montant secondaire
6 qui lui fait vis-à-vis, de l'autre côté du voile 1. Chaque montant secondaire 6
est prolongé vers le bas par une rallonge articulée de même largeur 6', grâce à laquelle
il peut être fixé sur la partie sous-jacente de béton durci
.1, par une autre tige de fixation et d'ancrage 3', laquelle sert en même temps à la
fixation supérieure du montant principal 2
2 correspondant (figure 4).
[0046] Les tiges de fixation 7 et 3', qui peuvent être des barres filetées, ont également
été représentées sur la figure 14, et leurs trous (allongés) de passage respectifs
dans le montant secondaire 6 et sa rallonge 6' ont été référencés 8 et 8' dans la
figure 13 (cf. également figure 15).
[0047] Comme on le voit bien sur les figures 1 à 4 et conformément à une disposition importante
de la présente invention, sur une face donnée du voile, chaque montant secondaire
6 est intercalé à mi-chemin entre deux séries de montants principaux 2 voisines. En
d'autres termes, et compte tenu de ce qui précède, cette disposition se caractérise
encore par le fait que lesdites séries 2 de montants principaux d'une face du voile
1 sont décalées, par rapport aux séries 2 de montants principaux de l'autre face,
de la moitié de la distance qui, sur une même face, sépare deux séries voisines, de
telle sorte que chaque montant secondaire 6 d'un côté du voile se situe vis-à-vis
du montant supérieur 2
1 de la série 2 de montants principaux correspondante située de l'autre côté du voile
1. Cela permet de diminuer l'écart entre deux appuis consécutifs des banches de coffrage,
sans pour autant multiplier le nombre des séries 2 de montants principaux. En outre
et quoique avec un nombre de séries de montants principaux relativement limité, on
pourra de la sorte multiplier par deux le nombre des côtés des polygones superposés
qui constitueront le voile 1, et donc se rapprocher considérablement d'une section
circulaire, ceci à moindres frais.
[0048] Les banches de coffrage sont bien visibles sur les figures 3 et 4, et ont été référencées
en 9 (voir aussi figure 25). Chaque banche est montée et fixée entre un montant principal
supérieur 2
1 et un montant secondaire 6.
[0049] Au niveau des montants supérieurs 2
1, les banches 9 sont fixées par des cales coincées entre des verrous à barre schématisés
en 10 et des traverses 11 des banches. Ces verrous à barre 10 passent dans des tubes
carrés 12 soudés extérieurement sur les montants principaux 2 et visibles sur les
figures 5 et 6.
[0050] Au niveau des montants secondaires 6, les banches 9 sont fixées par des verrous à
vis schématisés en 13 et assurant de même la fixation voulue entre les traverses 11
des banches 9 et les montants secondaires 6. Les écrous de fixation de ces verrous
à vis sont schématisés sur les figures 13 et 14, respectivement en 14 pour le montant
secondaire 6 et en 14' pour sa rallonge 6'.
[0051] Comme le montrent par ailleurs les figures 5 et 6, chaque montant principal 2
1... 2
4, quant à sa structure, comporte deux ailes 15 de guidage en tôle pliée en forme de
"L", reliées transversalement par une tôle large 16, développée sur toute la hauteur
et formant en même temps surface de compensation pour le coffrage et caisson de résistance.
En haut et en bas, l'ensemble est fermé par deux tôles retournées 17 dans le plan
des rails de guidage 15 (voir aussi figures 7 et 8).
[0052] Chaque montant principal est par ailleurs équipé, à son extrémité supérieure et à
son extrémité inférieure, de moyens d'accouplement permettant sa liaison à un montant
principal voisin, comme déjà indiqué plus haut, de même que de moyens de réglage appropriés,
permettant le réglage précis de l'inclinaison du montant principal supérieur par rapport
à celle du montant principal immédiatement sous-jacent. On comprendra que les moyens
d'accouplement prévus aux deux extrémités d'un montant principal sont complémentaires
; ils apparaissent donc dans leur totalité sur un seul montant, notamment sur les
figures 5 à 8.
[0053] Ces moyens comprennent, à la partie inférieure de chaque montant, une quille 18 propre
à s'engager dans une ouverture supérieure 19 du montant principal coopérant et à y
être bloquée, grâce à une clavette 20, dont la forme en section est visible sur la
figure 9. Cette clavette peut se bloquer entre le fond de l'oeilleton de la quille
18 et la tôle retournée 17 supérieure, lorsque le réglage d'écartement relatif entre
les deux montants a été réalisé. Ces montants peuvent en effet pivoter l'un par rapport
à l'autre autour d'une barre ronde 21 à office d'axe d'articulation tranversal, ce
qui permet d'effectuer le réglage de l'inclinaison radiale du montant principal supérieur,
et ceci bien entendu au moment voulu, dans chacune des séries 2 de montants.
[0054] Le premier dispositif de réglage d'écartement comporte à cet effet, à un extrémité
du montant, deux paires de goussets 22, chaque paire recevant les deux extrémités
d'une vis 23 à écrou de réglage d'écartement 24. Les deux goussets 22 associés à un
montant lui sont reliés de façon articulée par des axes amovibles 25, chacun monté
sur une chape fixe 26.
[0055] Ce dispositif permet d'une part une désolidari- sation et une resolidarisation rapides
des extrémités de deux montants principaux, lorsqu'il s'agit de faire passer un montant
principal inférieur au-dessus des trois autres, de même qu'il permet en outre, commodément
et rapidement, de régler radialement le montant principal supérieur qui vient d'être
mis en place.
[0056] Enfin, on a encore représenté en 27, sur les figures 5 à 7, des trous (trois par
montant principal) de passage de broches de support des consoles, et en 28 des plats
de renforcement de la structure en caissons des montants.
[0057] Quant aux montants secondaires 6, récupérables à chaque levée, qui ont essentiellement
pour rôle de contribuer au coffrage, sans fonction de résistance essentielle, et qui
sont réglables seulement dans le plan ra
- dial, ils sont constitués d'un profilé en U référencé en 29, soudé à plat sur une
tôle de fond large 30, laquelle permet d'obtenir une certaine compensation tangentielle
des panneaux de coffrage, lesquels ont une hauteur qui, pour fixer les idées, peut
être de l'ordre de 1,50 m.
[0058] Cette contribution de la tôle 30 de ces montants secondaires 6 au coffrage, concurremment
avec les banches 9, permet, comme celle des tôles de fond 16 des montants principaux,
d'avoir un coffrage toujours suffisant, même lors de fortes variations de la géométrie
du voile, et ceci sans avoir besoin d'ajuster constamment les dimensions des banches,
ce qui évite des pertes de matériaux et les opérations de sciage qui autrement, comme
c'est le cas dans les techniques connues, seraient indispensables.
[0059] Comme cela a déjà été indiqué plus haut, chaque montant secondaire 6 est pourvu à
son extrémité inférieure d'une rallonge 6' lui permettant d'être assujetti au béton
solide de la coulée sous-jacente, de compenser éventuellement le coffrage, et enfin
de permettre de régler facilement l'inclinaison du montant 6 concerné par rapport
à ladite coulée.
[0060] Cette rallonge 6' a une forme semblable à celle du montant 6 et lui est reliée de
façon pivotante par une simple tôle mince 31 soudée à l'intérieur de la tôle de fond
30. A sa partie supérieure, chaque montant secondaire 6 est pourvu d'un anneau de
levage 32, et, à sa partie inférieure, d'un second dispositif de réglage d'écartement,
comportant une vis 33. Cette vis est maintenue par un anneau de tête 34 et un axe
traversant 35 dans une chape 36 du montant secondaire 6, et s'engage dans un trou
d'une tôle transversale 37 de la rallonge 6'. Deux écrous 38 engagés sur la vis 33
enserrent la tôle 37, et permettent ainsi très facilement de régler l'écartement relatif
entre le montant 6 et sa rallonge 6' .
[0061] A titre indicatif, on peut noter que, pour une hauteur de montant secondaire 6 de
1,50 m, la rallonge 6' pourra avoir une hauteur de l'ordre de 0,45 m.
[0062] Sur les figures 1
. et 2, les consoles ont été référencées globalement en 39 ; elles sont également décrites
en détail sur les figures 17 et 18. Elles sont chacune élaborées sous la forme de
structures à parallélogrammes articulés, lesquelles sont constituées de deux longerons
principaux antérieurs 40, reliés de façon articulée, par des traverses d'appui, à
des longerons secondaires postérieurs 41. Les longerons principaux 40 sont reliés
par des traverses rigides 40' et les longerons secondaires 41 par des contreventements
41', de sorte à constituer une cage de travail rigide ne pouvant se déformer que dans
le plan radial, ceci en fonction de l'inclinaison du voile 1, et de façon réglable.
[0063] Quant aux traverses d'appui précitées, elles comprennent trois paires de premières
traverses 42
1, 42 et 42
3 situées sur les deux côtés opposés de chaque console 39 et respectivement au niveau
de trois paliers indéformables 43 en tôle soudée sur chevêtres, équipés de garde-corps
44, ces paliers permettant de traverser chaque console 39 à trois niveaux différents,
pour passer d'une passerelle à la suivante (voir également figures 1 et 2). Ces paliers
43 sont par ailleurs équipés chacun d'une trappe de passage 45, permettant le passage
de matériel, et notamment des montants principaux 2
1... 2
4 du niveau inférieur (niveau 3) au niveau supérieur (niveau 1).
[0064] Lesdites traverses d'appui comprennent en outre trois secondes traverses 46
1, 46 et 46
3, disposées sur un côté de chaque console, également articulées aux longerons 40 et
41 et situées à un niveau inférieur à celui des précédentes. Ces traverses servent
d'appuis aux ti- mons de passerelles qui seront décrits ci-dessous, les passerelles
étant d'un côté en appui sur ces secondes traverses et sur trois des premières traverses,
et de l'autre côté en appui sur les trois autres premières traverses.
[0065] Entre chaque longeron principal 40 et le longeron secondaire 41 qui lui fait face,
dans chaque console 39, s'étend en outre un étai de réglage ou jambe de force à vis
47 permettant, comme cela est bien visible en comparant les figures 17 et 18, de déformer
de façon appropriée les parallélogrammes articulés constituant la structure des consoles,
pour qu'elles soient toujours parallèles au voile de béton 1 tout en conservant l'horizontalité
des passerelles à chacun de leurs trois niveaux. Ces étais à vis 47 sont articulés
dans des goussets 47' des longerons principaux et secondaires.
[0066] En 48, on a désigné en outre un dispositif d'appui supplémentaire à galet ou analogue
48, lequel est disposé à l'extrémité inférieure de chaque console 39 et prend appui
sur le voile 1, en lui transmettant directement les efforts normaux de compression.
[0067] Chaque console 39 comporte enfin deux organes essentiels à son fonctionnement, et
notamment à sa fonction auto-élévatrice, à savoir une potence fixe 49 montée entre
les longerons principaux 40, et une potence mobile 50, également visible sur les figures
1 et 2 et susceptible de se déplacer le long de ces longerons, au-dessus de la potence
fixe 49. C'est par l'intermédiaire de cette potence mobile 50 que chaque console 39
est guidée le long de la série 2 de montants principaux correspondante, la potence
mobile étant à cet effet pourvue de deux galets 51 prenant appui derrière les ailes
des montants principaux, lesquelles ailes reçoivent par conséquent les efforts normaux
de la potence mobile, d'autres galets assurant son guidage entre les longerons principaux
40 de la console.
[0068] La potence mobile 50 est mue par un moteur 52 boulonné sur une traverse 40' reliant
les deux longerons principaux 40 et entraînant en rotation une vis 53 calée axialement
sur la potence mobile. Le moteur 52 peut tourner dans les deux sens, de sorte que
le déplacement relatif entre la potence mobile 50 et la console 39 puisse s'effectuer
dans un sens ou dans l'autre, ceci dans un but qui sera vu par la suite.
[0069] Il est à noter que, dans le même but, la potence fixe 49 peut prendre appui sur un
montant principal par l'intermédiaire d'une broche 54 (voir encore figures 17 et 18),
engagée dans deux trous de passage 27 du montant considéré, une broche supplémentaire
54' engagée dans les deux trous de passage immédiatement inférieurs assurant la sécurité.
Ladite broche 54 reçoit de la potence fixe 49 les efforts tangentiels.
[0070] De même, la potence mobile 50 peut prendre appui sur un montant principal par l'intermédiaire
d'une broche 55 engagée dans deux autres trous de passage 27 (au-dessus des précédents)
du montant considéré.
[0071] La structure des passerelles est, quant à elle, illustrée sur les figures 19 à 24,
mais est également visible sur les figures 1 et 2. Chaque passerelle comporte un châssis
inférieur de passerelle 56 (figures 19 à 21) et un châssis supérieur de passerelle
57 (figures 22 à 24).
[0072] Le châssis inférieur 56 est constitué d'un cadre 58 en appui sur une traverse 42
1 (ou 42
2 ou 42
3) de console, et d'un timon 59 dont une extrémité est en appui sur une traverse 46
1 (ou 46
2 ou 46
3) de la console voisine, cette dernière traverse étant à un niveau légèrement inférieur
à celui de la première. Ce timon 59 est monté coulissant, par son autre extrémité,
dans un berceau 60 fixé sous l'extrémité du cadre 58 qui est opposée à l'extrémité
en appui sur la traverse 42
1. Toute variation de l'écartement entre les appuis 42
1 et 46
1, c'est-à-dire toute variation du rayon de courbure du voile 1, se traduira donc par
un coulissement du timon 59 par rapport au cadre 58 de la structure de châssis inférieur
56.
[0073] Le châssis supérieur de passerelle 57 est constitué d'un cadre en appui d'une part
sur une traverse de console 42
1 (celle située au-dessus de la traverse 46 précitée), et d'autre part, et de façon
également coulissante, sur le châssis inférieur 56.
[0074] On obtient ainsi très commodément un ajustement tangentiel automatique de la longueur
des passerelles à l'écartement entre deux consoles 39 voisines, sans aucune perte
de matière et sans mécanisme compliqué, comme le montre facilement une comparaison
entre les figures 1 et 2 (écartement maximal à la figure 1, et minimal à la figure
2).
[0075] La réalisation des châssis supérieur et inférieur de passerelle peut être la suivante.
[0076] Le châssis supérieur 57 est formé de deux limons 61 reliés par des traverses métalliques
62.
[0077] La traverse d'appui 42
1 est pourvue d'un gousset à trou de fixation 63 sur l'axe d'ancrage sur la console
39, permettant la rotation en plan horizontal. Les abouts des limons 61 prenant appui
sur la console 39 sont munis de deux ronds 67 disposés transversalement, permettant
la rotation en plan vertical et un léger glissement en plan horizontal.
[0078] Le long de ces limons 61 sont fixées des fer-. rures 64-66 permettant la fixation
du platelage 65 et d'un garde-corps amovible (non représenté).
[0079] Le cadre 58 du châssis inférieur 56 est conçu d'une manière identique au châssis
supérieur.
[0080] Le berceau 60 est constitué par deux traverses 68 reliées aux limons 69. Une traverse
70 constitue l'appui en compression (à l'extrémité). L'autre est doublée par un berceau
71 prenant le timon 59 en appui de traction. L'ensemble réalise un encastrement glissant
71-46
1.
[0081] Les points de contact "timon 59 - traverse 46
1" sont munis d'appuis glissants en téflon. Le timon 59 est constitué de deux éléments
longitudinaux 72, reliés par des raidisseurs transversaux 73.
[0082] A l'extrémité des appuis du timon 59 sur la console 39 est prévue une clé d'ancrage
fixant le timon sur cette console en rotation verticale libre.
[0083] La figure 10 montre schématiquement la possibilité d'une certaine compensation tangentielle
du coffrage par les ailes des montants principaux 2, ce qui a déjà été indiqué plus
haut.
[0084] Les figures 11a à 11c montrent, également schématiquement, trois positions relatives
différentes d'inclinaisons entre deux montants principaux successifs, et les figures
12a à 12c, également de façon schématique, trois positions d'inclinaisons différentes
des consoles mobiles 39, lesquelles peuvent ainsi être toujours parallèles au voile
1 avec des passerelles restant horizontales.
[0085] Les opérations d'auto-élévation des consoles 39 s'effectuent de la façon suivante,
à partir d'une position de départ telle que celle qui est représentée schématiquement
à la figure 25a: le moteur 52 est mis en marche, dans un sens tel que, par l'intermédiaire
de sa vis 53, il fasse monter la potence mobile 50 jusqu'à la position représentée
à la figure 25b. La broche 55 est retirée de sa première position sur le montant 2
4, pour être engagée dans les trous de passage 27 du montant 2
3, sous la console 50 ; la levée supérieure étant durcie, les banches 9 sont retirées
(de chaque côté du voile 1).
[0086] Le moteur 52 est alors mis en marche en sens inverse, ce qui provoque l'ascension
de la console 39, qui prend appui sur le montant principal 2 par l'intermédiaire de
la potence mobile 50. On stoppe cette ascension lorsqu'elle atteint 0,75 m, la potence
fixe 49 se situant alors à un niveau tel que, par l'intermédiaire d'une broche 54,
elle peut être maintenue en appui sur les trous de passage 27 inférieurs du montant
2
3 (figure 25c). Le montant principal inférieur 2 peut alors être désolidarisé du voile
1 et remonté à l'aide de moyens de transfert (palans ou analogues), par les trappes
de passage 45 des paliers 43, jusqu'au niveau supérieur de la console, où il peut
alors être mis en place pour l'exécution d'une nouvelle levée.
[0087] On remet alors le moteur 52 en marche dans le même sens que précédemment pour provoquer
une nouvelle ascension de la console 39 sur 0,75 m et l'amener dans une position (figure
2d) pour laquelle la potence fixe 49 peut être calée sur les trous de passage 27 du
montant 2
3, situés immédiatement au-dessous de ceux qui assurent le blocage de la potence mobile
50.
[0088] Cette ascension de la console mobile 39 sur 1,50 m, mais en deux étapes, permet d'éviter
de trop grandes déclivités des passerelles si les ascensions de deux consoles mobiles
voisines ne sont pas simultanées.
[0089] La banche 9 peut alors être remise en place et fixée, comme cela a été décrit plus
haut, sur les montants supérieurs, ainsi que sur les montants secondaires 6. On arrive
alors à la position de la figure 25e identique à celle de la figure 25a, mais 1,50
m plus haut.
[0090] Comme il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui-précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont
été plus particulièrement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
1. Installation de coffrage auto-élévateur à géométrie variable pour l'exécution de
voiles (1) en béton, en particulier de voiles de grande hauteur, ces voiles étant
élaborés par levées successives de hauteur constante sur toute la longueur de l'ouvrage
jusqu'à l'obtention de la hauteur voulue, cette installation comportant essentiellement
des moyens de fixation momentanée de passerelles de travail sur une partie sous-jacente
déjà coulée et durcie du voile, des moyens de coffrage de la levée suivante sur ladite
partie sous-jacente, et des moyens élévateurs propres à produire une auto-élévation
de l'ensemble des passerelles, installation caractérisée en ce que lesdits moyens
de fixation comprennent des séries (2) de montants principaux s'étendant substantiellement
dans des plans verticaux,-ces séries étant régulièrement espacées selon la longueur
du voile, lesdits montants principaux (2 ... 24) servant essentiellement, d'une part d'éléments de maintien des banches (9) de coffrage,
et d'autre part de moyens de guidage et d'accrochage de consoles mobiles (39) auto-élévatrices,
supportant lesdites passerelles (56,57).
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que, dans chaque série
de montants principaux, tous les montants, à l'exception du montant supérieur (21)' sont ancrés dans le béton coulé et durci d'un certain nombre des levées précédentes.
3. Installation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que chaque série
(2) de montants principaux comporte un certain nombre de montants (21... 24) situés dans le même plan substantiellement vertical. directement superposés, articulés
l'un à l'autre, et dont chacun est incliné selon un angle déterminé par rapport au
montant voisin.
4. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce
qu'elle comporte en outre des moyens de transfert aptes à être commandés après l'exécution
d'une coulée, et à transférer le montant principal inférieur (2 ) de chacune desdites
séries de montants.en une position située au-dessus du montant principal supérieur (21) de la série considérée, position dans laquelle ledit montant transféré (24) peut alors être fixé, selon l'inclinaison voulue par rapport au montant principal
immédiatement sous-jacent (21), grâce à des moyens de réglage appropriés.
5. Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce
que, dans chacune desdites séries (2) de montants principaux, le nombre des montants
est de quatre, chaque série de montants étant alors ancrée dans le béton coulé et
durci des trois levées précédentes.
6. Installation selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que lesdits moyens
de réglage appropriés comprennent d'une part, aux deux extrémités desdits montants
principaux, un premier dispositif de réglage d'écartement à vis (23) ou analogue,
opposé à un moyen d'articulation (21) transversale, et d'autre part un système de
clavetage ou analogue (18,20), propre à bloquer en inclinaison relative deux montants
principaux adjacents.
7. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que lesdits moyens de coffrage comprennent, en coopération avec les montants
supérieurs (21) desdites séries de montants principaux, des montants secondaires (6) intercalés,
de chaque coté du voile (1), entre deux séries de montants principaux voisines,
8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que, sur une face donnée
du voile, chaque montant secondaire (6) est intercalé à mi-chemin entre deux séries
(2) de montants principaux voisines.
9. Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce que lesdites séries de
montants principaux (2) d'une face du voile sont décalées, par rapport aux séries
de montants principaux (2) de l'autre face, de la moitié de la distance qui, sur une
même face, sépare deux séries (2) voisines, de telle sorte que chaque montant secondaire
(6) d'un côté du voile (1) se situe vis- à-vis du montant supérieur (21) de la série de montants principaux correspondante située de l'autre côté du voile.
10. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que chaque montant secondaire
(6) est fixé au montant principal supérieur (21) qui lui fait face par un ensemble de tiges de fixation (7) traversant l'espace prévu
pour la prochaine coulée.
11. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée en
ce que, lesdits montants secondaires (6) étant récupérables à chaque levée, chacun
d'eux est prolongé à son extrémité inférieure par une rallonge articulée (6'), dont
l'inclinaison par rapport au montant secondaire proprement dit est réglable.
12. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que l'articulation
du montant secondaire (6) à sa rallonge (6') est assurée par une simple tôle pliable
(31), et en ce que le réglage de leur inclinaison relative peut être effectué au moyen
d'un second dispositif de réglage d'écartement à vis (33) ou analogue, opposé à ladite
articulation.
13. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que lesdites consoles mobiles auto-élévatrices (39) supportant lesdites passerelles
(56,57). et qui peuvent être guidées et accrochées sur lesdits montants principaux,
sont élaborées sous la forme de structures à parallélogrammes articulés, ces structures
étant associées à des moyens de réglage (47) de leur déformation, actionnables en
fonction de la pente de la partie de voile (1) à coffrer, ces moyens étant adaptés
à maintenir lesdites passerelles constamment horizontales.
14. Installation selon la revendication 13, caractérisée en ce que chaque console
(39) comporte des longerons principaux antérieurs (40) reliés de façon articulée,
par des traverses d'appui (42,46), à des longerons secondaires postérieurs (41), lesdits
moyens de réglage de déformation étant constitués par des étais de réglage (47), à
vis ou analogues, s'étendant en diagonale entre longerons principaux (40) et secondaires
(41).
15. Installation selon la revendication 14, caractérisée en ce que lesdites traverses
d'appui (42,46) comprennent d'une part des premières traverses (42). au niveau de
paliers (43) en principe indéformables, ces paliers permettant le passage d'une passerelle
à la passerelle voisine de même niveau, et des secondes traverses (46) supportant
les passerelles (56,57) respectivement aux mêmes niveaux que lesdits paliers, mais
disposées au-dessous des précédentes.
16. Installation selon la revendication 15, caractérisée en ce que chaque console
(39) comporte trois paliers (43), deux consoles voisines supportant par suite trois
niveaux de passerelles.
17. Installation selon la revendication 15 ou 16, caractérisée en ce que dans chacun
desdits paliers (43) est prévue une trappe de communication (45), permettant le passage
d'un niveau au niveau voisin.
18. Installation selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisée en
ce que chaque console (39) comporte d'une part une potence fixe (49), disposée entre
les longerons principaux (40) et apte à prendre appui sur le montant principal (2)
correspondant, et d'autre part une potence mobile motorisée (50), apte à être guidée
d'une part entre les longerons principaux (40) de la console, et d'autre part sur
ledit montant principal (2) correspondant et également à prendre appui, en un emplacement
déterminé, sur ledit montant principal.
19. Installation selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisée en
ce que chaque console (39) comporte un dispositif d'appui supplémentaire --à galet
(48) ou analogue--, lequel est disposé à sa partie inférieure, de sorte à pouvoir
prendre appui directement sur le voile (1).
20. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que chaque passerelle (56,57) comporte un châssis inférieur de passerelle (56)
et un châssis supérieur de passerelle (57), s'étendant et en appui entre deux consoles
(39) voisines, ces deux châssis étant libres de coulisser l'un par rapport à l'autre.
21. Installation selon la revendication 20, caractérisée en ce que ledit châssis inférieur
de passerelle est constitué d'un cadre (58) en appui sur une console et d'un timon
(59) en appui sur la console voisine, ledit timon étant relié à coulissement audit
cadre, et en ce que ledit châssis supérieur (57) de passerelle est monté en appui
d'une part sur la même console (39) que ledit timon (59), et d'autre part de façon
également coulissante sur la passerelle inférieure (56).