[0001] La présente invention concerne un système de fixation de câbles conducteurs sur une
plage conductrice d'appareillage.
[0002] Le mode de fixation habituel utilise un système à étrier, constitué par une plaque
rectangulaire à bords latéraux rabattus selon une direction d'introduction des câbles,
et pourvue en son centre d'un trou de passage de la vis. Ce système à étrier est prévu
pour permettre la fixation de deux conducteurs dont la section est comprise entre
deux limites déterminées par les dimensions de l'étrier, pour autant que l'on veuille
être sûr d'une bonne qualité de fixation. En effet, si l'on augmente la section au-delà
de certaines limites, le conducteur ne se trouvera pas totalement emprisonné sous
les ailes de l'étrier et en serrant ce dernier, le conducteur sera déplacé vers la
vis et viendra frotter contre les filets ou débordera de la plage de l'appareil. D'autre
part, si l'on exerce une pression trop forte, l'étrier ne résistera pas et va fléchir
ce qui nuit à la qualité du serrage. La section maximum (S) des conducteurs sera donc
déterminée par l'espace disponible entre le bord rabattu externe de l'étrier et le
contour externe de la vis de serrage (figure 1). Dans le cas d'un étrier oscillant,
la section maximum sera limitée également par l'angle que fait
l'étrier avec la plage de contact lorsque le conducteur de section maximum S est fixé
et que le bord de l'aile non utilisé pour serrer un câble repose sur la plage de fixation
(figure 2).
Il existe un angle limite au-delà duquel le conducteur va déraper sur la plage de
fixation. Un moyen de diminuer l'angle est d'augmenter la hauteur h des bords rabattus
des ailes et, par conséquent, d'augmenter la valeur de la section minimum s (figure
1).
Il y a donc, comme on le comprend, un compromis à trouver pour les dimensions de l'étrier
compte tenu des sections à serrer, de la dimension de la plage et de l'épaisseur de
la tête formant l'étrier. Ce compromis, l'homme de l'art sait le trouver facilement,
mais il détermine les sections maximum S et minimum s.
Un premier but de l'invention est de permettre, pour un étrier donné, la fixation
de conducteurs dont les sections varient dans des limites plus grandes que celles
s et S uniquement déterminées par la dimension de l'étrier.
Un deuxième but est la réalisation d'un système de fixation économique obtenu à partir
de pièces découpées et embouties. Selon l'invention, le système de serrage de câble
sur une plage de fixation d'appareillage comprenant, monté sur la plage un étrier
à bords rabattus selon une direction parallèle aux câbles pour former un entrejambe
de hauteur h, une vis de serrage de l'étrier sur la plage, coopérant avec un filetage
de fixation de cette vis sur la plage et passant à travers le trou de fixation de
l'étrier, est caractérisé en ce qu'un compensateur de section enserre un câble conducteur
de section correspondant à un entrejambe inférieur à h, de façon à ce que le câble
serré dans le compensateur ne dépasse pas l'inclinaison maximale a admissible pour
les dimensions de l'étrier.
[0003] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description faite en référence aux figures annexées dans lesquelles
:
la figure 1 représente les limites de capacité d'un étrier de dimension donnée, faisant
partie du système de fixation ;
la figure 2 représente un étrier en position sur un seul conducteur ;
la figure 3 représente une vue d'ensemble du système de fixation ;
la figure 4 représente une vue en perspective de l'élément compensateur de section
faisant partie du système ;
la figure 5 représente une vue en perspective d'un deuxième mode de réalisation du
compensateur ;
la figure 6 représente une vue en perspective d'un troisième mode de réalisation.
[0004] La figure 3 représente un mode de réalisation de l'invention dans lequel on monte
les éléments sur une plage d'appareillage 2 conductrice de l'électricité, cette plage
étant reliée électriquement par tout moyen aux organes de l'appareillage nécessitant
une alimentation électrique. Cette plage 2 est pourvue d'un trou 20 qui peut être
fileté ou non. Dans le mode d'exécution représenté, le trou n'est pas fileté et permet
le passage d'une vis de serrage 1 qui coopère avec un écrou 10. Sur une face au moins
de la plage, se monte un étrier de serrage 3, oscillant, ou non, sur lequel appuie
la tête de la vis 1 par l'intermédiaire (facultativement) d'une rondelle d'appui 11.
Dans une variante, il est possible de prévoir un trou fileté qui permettra de ne pas
faire appel à l'écrou. L'utilisation de l'écrou permet de monter sur l'autre face
un deuxième étrier et de doubler le nombre de conducteurs que l'on peut fixer. Entre
l'étrier de serrage 3 et la plage, on monte suivant les besoins un compensateur de
section 4. en matériau cuivreux qui permet la fixation de conducteurs 6 de section
bien inférieure à la section minimum s admissible sans compensateur. Dans le cas où
le conducteur 5 à fixer sur la plage a une section comprise entre la section maximum
S et la section minimum s, on se dispense du compensateur. Dans le cas où les conducteurs
5, 6, sont souples et constitués de conducteurs multibrins, un embout 7, 8 est monté
sur ces derniers.
[0005] La figure 4 représente le compensateur de section 4 dont le rôle est d'accroître
l'encombrement en hauteur des conducteurs trop petits pour les rendre compatibles
avec la capacité de l'étrier, sous lequel il doivent être serrés. En effet, comme
on le constate figure 1, lorsque l'on utilise un étrier à bord rabattu formant un
entrejambe de hauteur h, on ne peut pas fixer convenablement de conducteur de section
s correspondant à un diamètre h, car il n'y a pas écrasement du conducteur. Par l'adjonction
de la pièce 4, on arrive à diminuer la limite inférieure de la section admissible.
La pièce 4 constituée par une feuille découpée de matériau bon conducteur, par exemple
cuivreux et pliée de façon à former une gorge ou berceau 40 en U reliée, par une bande
41 prolongeant la partie transversale du U, à une cale en forme de prisme creux de
section triangulaire 42 de hauteur d inférieure à h, telle qu'avec l'épaisseur de
la partie transversale du U et le diamètre du câble le plus petit à serrer, la-hauteur
totale de l'ensemble compensateur/câble soit supérieur à h, ce prisme étant obtenu
en rabattant et pliant les bords d'une portion rectangulaire prolongeant la bande
41. D'autre part, la hauteur d est limitée par le fait que lorsque l'on doit serrer
un câble de section S, la hauteur totale de l'ensemble compensateur/câble ne doit
pas faire dépasser à l'étrier l'angle d'inclinaison maximal a . Cet angle maximum
a est de l'ordre de 30°. Les jambes du U ont elles-mêmes une dimension 1 inférieure
à d. Dans une autre variante d'exécution, on pliera la portion 42 de façon à ce que
les bords rabattus ne soient pas repliés sur eux- mêmes comme figuré en trait plein,
mais soient pliés de façon à former la hauteur du triangle, comme représenté en pointillé.
Le berceau en U 40 comporte des ouvertures 43 prévues à l'emplacement de passage de
la vis pour permettre de gagner de la place et augmenter la capacité d'accueil du
berceau.
[0006] La figure 5 représente un deuxième mode d'exécution du compensateur pour lequel on
a donné les mêmes références aux pièces identiques. On retrouve une cale 42 en forme
de prisme à section pentagonale, dont les faces latérales sont pourvues de chaque
côté de deux ouvertures 49, dont le rôle sera précisé ultérieurement. La cale pourra
être obtenue soit par matriçage, soit par moulage : cette cale coopère avec un berceau
40 en métal conducteur en forme de U, qui peut être pourvu de deux ouvertures 43 de
façon à former quatre jambes 44, 45, 46, 47. Les deux ouvertures permettent, comme
précédemment, de laisser le passage à la vis de fixation, et d'amener le câble pratiquement
en contact avec la vis pour gagner l'épaisseur des jambes 44 et 47 et augmenter la
capacité du berceau. Les jambes 44, 45, 46, 47 sont prolongées à leurs extrémités
par des languettes 48 qui sont rabattues suivant une direction parallèle à la portion
transverse du U. Lors du montage du compensateur, on vient placer la cale 42 entre
les jambes 45, 46, 47, 48 du berceau, de façon que les languettes 48 s'introduisent
dans les ouvertures 49 pour guider et limiter les déplacements de la cale 42. Un troisième
mode de réalisation peut être celui de la figure 6, dans laquelle les languettes 48
sont solidaires de la cale, et obtenues par découpe avant le pliage en prisme de la
cale, tandis que les ouvertures 42 sont découpées dans le berceau 40 avant pliage
en U.
[0007] Les figures 1 et 2 représentent une réalisation particulière d'un étrier oscillant
à bords rabattus 30, ou à jambes latérales parallèles au conducteur à fixer. Cet étrier
est obtenu par découpe et emboutissage d'une pièce cruciforme découpée dans une tôle,
dans laquelle on pratique une ouverture 31 oblongue ou en forme d'ellipse. Ensuite,
les bords longitudinaux de cette ouverture sont emboutis de façon à former des lèvres
32 jouant le rôle de came ou de rotule d'articulation permettant à la tête de la vis
de toujours exercer une force parallèle à l'axe de la vis sur l'étrier lorsque celui-ci
oscille autour de l'axe de symétrie et augmentant ainsi la rigidité de l'étrier. Une
opération ultérieure de poinçonnage permet de constituer les nervures 33 qui s'éloignent
de l'ouverture 31 en s'amoindrissant, ces nervures ayant pour rôle de rigidifier l'étrier,
pour éviter son fléchissement. Enfin, une dernière opération de pliage permet de réaliser
les jambes transversales 34 qui augmentent la rigidité centrale de l'étrier, et maintiennent
les conducteurs lors de leur écrasement en évitant qu'ils viennent appuyer contre
la vis serrage. Il est bien évident que le système de fixation pourrait se satisfaire
d'un étrier de forme plus simple sans sortir de l'esprit de l'invention. Enfin, toute
modification à la portée de l'homme de l'art fait également partie de l'invention.
1. Système de serrage de câble sur une plage de fixation d'appareillage comprenant,
monté sur la plage 2 un étrier 3 à bords rabattus 30, selon une direction d'introduction
des câbles pour former un entrejambe de hauteur (h), une vis de serrage (1) de l'étrier
sur la plage, coopérant avec un filetage de fixation de cette vis sur la plage et
passant à travers le trou (31) de fixation de l'étrier (3), ledit étrier ayant une
capacité maximale limitée par une inclinaison maximale a
caractérisé en ce qu'un compensateur de section (4) enserrant un câble conducteur
(6) de section (s), correspondant à un entrejambe inférieur à (h), ne fasse pas dépasser
à l'étrier l'inclinaison maximale a admissible pour les dimensions de celui-ci, et
qu'un compensateur de section (4) en serrant un câble conducteur de section la plus
petite utilisée dépasse la hauteur (h) de l'entrejambe.
2. Système de serrage de câble selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le compensateur de section est constitué d'une tôle pliée en
forme de berceau (40) en U, et des moyens de liaison entre le berceau et une cale
(42).
3. Système de serrage de câble selon la revendication 2,
caractérisé en ce que les moyens de liaison sont constitués par une languette (41)
prolongeant la partie transversale du U en formant une boucle reliée par son autre
extrémité à la cale (42).
4. Système de serrage de câble selon la revendication 3,
caractérisé en ce que les moyens de liaison sont constitués par des languettes solidaires
de la cale (42) et coulissant dans des ouvertures (49) du berceau (40).
5. Système de serrage de câble selon la revendication 3,
caractérisé en ce que les moyens de liaison sont constitués par des languettes (48)
disposées à l'extrémité des jambes en U du berceau, lesdites languettes coulissant
dans des ouvertures (49) pratiquées dans les faces latérales d'une cale (42) en forme
de prisme à section pentagonale.
6. Système de serrage de câble selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que la cale (42) est un prisme de section triangulaire, obtenu par
pliage.
7. Système de serrage selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le berceau (40) en U, comporte des ouvertures (43) pour le passage
de la vis.
8. Système de serrage selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que l'angle a est compris entre 5 et 30°
9. Système de serrage selon l'une des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que l'étrier (3) comporte :
- des lèvres (32) arrondies, constituant un bossage permettant l'oscillation de l'étrier
en appui sur la tête de la vis,
- des jambes transversales (34) ainsi que deux nervures transversales (33) perpendiculaires
à l'axe de symétrie du câble conducteur.
10. Système de serrage selon l'une des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que le compensateur et l'étrier sont obtenus par découpe, pliage
et emboutissage.