[0001] L'invention concerne un procédé et une installation pour la formation d'une couche
imperméable sur une nappe souple et/ou déformable, par exemple une nappe de fibres
tissées ou non tissées.
[0002] On connaît déjà des procédés et installations pour la formation d'une couche imperméable
sur une nappe textile.
[0003] Certains de ces procédés consistent à enduire d'une couche de résine à solvants volatils;
au moyen d'un râcle, une nappe de fibres tissées que l'on déroule à grande vitesse
par traction et à soumettre la couche de résine à un séchage à température supérieure
à 100°C pour évaporer les solvants. De tels procédés ne peuvent être utilisés pour
déposer une couche de résine sans imprégnation sur des fibres non tissées ou sur une
nappe à structure déformable du type jersey. La traction de déplacement de la nappe
fait subir à celle-ci des déformations inacceptables et le râcle fait pénétrer la
résine à l'intérieur de la nappe et imprègne celle-ci. De plus, les produits à base
de résine à solvants volatils sont chers et sensibles aux rayons ultra-violets, de
sorte qu'ils vieillissent mal.
[0004] D'autres procédés connus consistent α déposer par extrusion un produit thermoplastique
sur une nappe de fibres non tissées ou de jersey qui est déplacée à très faible vitesse.
Ces procédés ont notamment pour inconvénients que l'extrusion du produit thermoplastique
se fait sous température et pression élevées (de l'ordre de 160 à 250°C et de 150
à 250 bars respectivement), de sorte que l'installation d'extrusion est nécessairement
coûteuse. De plus, le produit thermoplastique extrudé, qui ne contient pas de solvant,
se fige ou se solidifie en une feuille dès la sortie de l'extrudeuse et n'adhère pas
à la nappe de fibres. La feuille thermoplastique extrudée doit donc être enduite de
colle sur sa face à appliquer sur la nappe de fibres, ou bien doit subir une fusion
superficielle pour assurer son adhérence à ladite nappe, ce qui augmente encore le
coût du produit fini.
[0005] L'invention a pour-objet un procédé et une installation permettant la formation d'une
couche imperméable sur une nappe souple et/ou déformable, par exemple une nappe de
fibres non tissées, qui ne présentent pas les inconvénients précités.
[0006] Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce qu'on fait avancer la nappe de
façon continue, on extrude, à température ambiante et sous faible pression, au moins
une couche uniforme d'une émulsion aqueuse de résine sur la face supérieure de cette
nappe, et on soumet cette couche déposée à un séchage, par exemple d'abord par-rayonnement
infrarouge puis par soufflage d'air chaud.
[0007] L'invention propose également une installation pour l'exécution de ce procédé, qui
est caractérisée en ce qu'elle comprend, à la suite les uns des autres :
- des moyens d'alimentation et d'avance continue d'une nappe souple;
- au moins un poste d'extrusion, sensiblement à température ambiante et à pression
faible, d'une couche uniforme d'une émulsion aqueuse de résine sur la face supérieure
de la nappe;
- et un poste de séchage de ladite couche déposée sur ladite nappe.
[0008] Les deux avantages essentiels du procédé et de l'installation selon l'invention résultent,
d'une part, de l'extrusion à température ambiante et sous faible pression du produit
à déposer sur la nappe, ce qui permet d'utiliser un poste d'extrusion particulièrement
simple et bon marché, et, d'autre part, de l'utilisation d'une émulsion aqueuse de
résine comme matière d'imperméabilisation, cette émulsion aqueuse de résine étant
très bon marché et donnant un produit fini d'excellente qualité.
[0009] L'invention concerne également une nappe souple et/ou déformable, par exemple de
fibres non tissées, imperméabilisée sur une de ses faces, qui est caractérisée en
ce qu'elle est obtenue par exécution de ce procédé ou mise en oeuvre de cette installation.
[0010] Etant donné qu'une nappe de fibres non tissées est l'un des supports les plus économiques
que l'on puisse trouver, qu'une résine acrylique en émulsion aqueuse est une des matières
d'imperméabilisation les plus économiques, et que l'imperméabilisation de la nappe
se fait par extrusion de cette émulsion aqueuse de résine acrylique au moyen d'une
installation simple et bon marché, la nappe souple enduite de résine sur l'une de
ses faces (et qui est ainsi imperméabilisée) est produite à un prix de revient très
inférieur à celui de toute autre nappe imperméable.
[0011] Dans la description qui suit, faite à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés,
dans lesquels :
les figures 1A et 1B représentent schématiquement, en coupe verticale partielle, deux
parties successives de l'installation selon l'invention;
- la figure 2 est une vue schématique de la rampe d'extrusion utilisée dans cette
installation;
- la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 1B.
[0012] Dans ce qui suit, on va décrire une application de l'invention à l'enduction d'une
nappe de fibres non tissées, qui sont liées par exemple par collage ou aiguilletage,
par une couche d'une émulsion aqueuse de résine formée de polymères acryliques.
[0013] L'invention est toutefois applicable à des supports souples et/ou déformables autres
qu'une nappe de fibres non tissées, et permet leur enduction par des résines autres
que des résines acryliques. Elle est également applicable à des supports qui ne sont
pas déformables par traction.
[0014] L'installation selon l'invention comprend tout d'abord (figure 1A) un poste 10 d'alimentation
de la nappe. Ce poste comprend un bâti 11 supportant des bobines12 de nappe qui sont
montées libres à rotation autour d'axes horizontaux transversaux 13, de façon à pouvoir
tourner autour de ces axes avec un frottement aussi réduit que possible. Les axes
13 sont portés par une boîte à roulements, déplaçable en
-translation horizontale, ce qui permet de faire passer une bobine de la position d'attente
dans la position de déroulement.
[0015] La nappe 14 de fibres non tissées, qui peuvent être des fibres de polyamide, de polyester
ou analogue, est déroulée d'une bobine 12 et conduite, en passant sur des rouleaux
horizontaux 15 et 16, jusqu'à un cylindre 17 de repassage ou de lissage, d'axe horizontal,
et dont la surface périphérique est en contact, sensiblement sans pression, avec la
face supérieure de la nappe 14 qui s'enroule partiellement autour de ce cylindre.
La surface périphérique du cylindre 17 est chauffée, par exemple au moyen de résistances
électriques disposées longitudinalement dans le cylindre, et elle est entraînée (par
rotation du cylindre 17) dans le même sens que la nappe 14, à une vitesse périphérique
qui est très supérieure à la vitesse d'avance de la nappe. Le cylindre 17 assure ainsi
le lissage ou repassage de la face supérieure de la nappe 14, en couchant les parties
de fibres en saillie sur cette face supérieure.
[0016] L'installation comprend ensuite un tapis horizontal 18 constitué de bandes continues
20 parallèles qui sont tendues et entraînées par deux rouleaux 22 dont la surface
périphérique présente des cannelures transversales ou cylindriques entre lesquelles
sont guidées les bandes 20. On évite ainsi tout déplacement latéral de ces bandes.
La nappe 14 est portée par les bandes 20 qui avancent à la même vitesse que la nappe.
[0017] Au-dessus du tapis mobile 18 est disposée au moins une'rampe d'extrusion 24 destinée
à déposer, sur la face supérieure de la nappe 14, une couche uniforme d'une émulsion
aqueuse de résine acrylique contenant éventuellement des charges inertes. Cette rampe
d'extrusion (représentée plus en détail en figure 2) peut être du type de celles qui
sont utilisées habituellement pour l'extrusion d'une feuille d'un produit thermoplastique.Toutefois.,
à la différence de la technique antérieure où une telle rampe est alimentée en produit
thermoplastique à extruder à une température d'environ 160 - 250°C et sous une pression
de 150-250 bars environ, cette rampe est, selon l'nvention, alimentée en émulsion
aqueuse de résine acrylique sensiblement à la température ambiante et sous une pression
faible, de 1 à 5 bars environ. L'émulsion aqueuse de résine acrylique, qui est d'un
type disponible dans le commerce, est débullée et filtrée immédiatement avant d'être
amenée à la rampe d'extrusion 24. Ce débullage et cette filtration, ainsi que l'amenée
à la rampe d'extrusion et l'extrusion proprement dite, se font sans que l'émulsion
aqueuse de résine soit en contact avec l'air, ce qui permet d'éviter le séchage de
l'émulsion et la formation de particules solides de produit, qui glisseraient et tomberaient
sur la nappe de fibres. Comme représenté en figure 2, la rampe d'extrusion 24 est
de structure classique et comprend un passage 26 d'alimentation de l'émulsion aqueuse
de résine acrylique, relié à une fente de sortie 28, de grande longueur; et dont la
largeur peut être réglée au moyen d'un dispositif à vis 29. Une telle rampe, qui est
alimentée en produit à extruder à température ambiante et sous faible pression, peut
être réalisée avantageusement en matière plastique, donc à un prix de revient très
bas.
[0018] La fente de sortie 28 de la rampe d'extrusion 24 s'étend parallèlement à l'axe du
rouleau 22 du tapis mobile 18 et permet de déposer une couche régulière-et uniforme
d'une émulsion aqueuse de résine acrylique sur toute la largeur de la nappe 14.
[0019] L'installation comprend ensuite un poste 30 de séchage de la couche de résine par
rayonnement infrarouge. Le poste 30 comprend une enceinte de four 32 de grande longueur,
qui est traversée horizontalement par la nappe 14 supportée par un convoyeur 33. Le
convoyeur est du type à deux chaînes parallèles 34 passant sur des roues d'entraînement
36 situées aux deux extrémités de l'enceinte 32 et, par exemple, à l'extérieur de
celle-ci. Les chaînes 34 sont reliées entre elles, à intervalles réguliers, par des
barreaux horizontaux transversaux 35 qui supportent la nappe 14. Le convoyeur 33 est
entraîné à une vitesse légèrement supérieure à la vitesse d'avance de la nappe 14
de façon à contribuer à son avance et à défiler lentement sous celle-ci.
[0020] Des tiroirs horizontaux 37 portant des lampes 38 émettant un rayonnement infrarouge
court sont disposés transversalement dans l'enceinte 32 sous la nappe 14.
[0021] Au voisinage de son extrémité aval par rapport au sens d'avance de la nappe 14, l'enceinte
32 comprend un dispositif 39 d'extraction d'air, qui est réglé de façon à maintenir
dans cette enceinte une ambiance d'air saturé en humidité afin de retarder la formation
d'une peau superficielle qui empêcherait l'évaporation d'eau depuis le coeur de la
couche de résine.
[0022] Avantageusement, l'enceinte 32 peut être formée de plusieurs caissons ouverts latéralement,
montés juxtaposés et contenant chacun un ou plusieurs tiroirs 37.
[0023] A la suite du poste 30 de séchage par rayonnement infrarouge, l'installation comprend
un poste 40 de séchage par air chaud soufflé qui permet d'achever lentement l'évaporation
de l'eau contenue dans la couche de résine. Ce poste 40 est formé d'une enceinte 41
calorifugée, de hauteur relativement importante, présentant une chambre supérieure
42 et une chambre inférieure 43. La nappe 14 quittant le poste 30 de séchage par rayonnement
infrarouge pénètre dans la chambre supérieure 42 par une fente de la paroi de celle-ci
et passe sur un cylindre de guidage 44, puis sur un cylindre d'entraînement 45 présentant
un diamètre relativement important.
[0024] La nappe 14 quittant le cylindre d'entraînement 45 pénètre dans la chambre inférieure
43 de l'enceinte 41. Dans cette chambre 43 est logé un convoyeur 46 du type à deux
chaînes parallèles 47 reliées entre elles par des tubes horizontaux transversaux 48
qui sont fixes en rotation ou montés à rotation lente sur les chaînes. Ces chaînes
passent sur des roues d'entraînement et de guidage 49 disposées aux quatre sommets
d'un rectangle à côtés horizontaux et verticaux. Le convoyeur 46 est entraîné pas
à pas de telle sorte que la nappe 14 forme, entre les tubes 48 de la partie supérieure
du convoyeur 46, des brins ou plis 50 verticaux, qui sont libres en partie basse.
Le convoyeur a une longueur ou dimension longitudinale horizontale qui est supérieure
à celle de la chambre 43 et il sort de celle-ci, la nappe 14 passant sur un cylindre
51 disposé dans une ouverture horizontale de la paroi de l'enceinte chaude 41, puis
s'étendant à nouveau sur les tubes 48 en formant entre eux des plis verticaux 50,
jusqu'à un cylindre d'extraction 52 disposé immédiatement au-dessus de la roue d'entraînement
49 du convoyeur.
[0025] A la sortie du convoyeur, la nappe 14 est guidée en glissement sur une surface oblique
64 se terminant à sa partie inférieure par une surface arrondie concave 65 sensiblement
en forme de demi-cercle, destinée à recevoir des plis 66 de la nappe 14, correspondant
à un stockage momentané de celle-ci.
[0026] La nappe est reprise ensuite verticalement sur un rouleau de guidage 67, puis s'étend
horizontalement jusqu'à un rouleau de guidage 68 en passant entre des couteaux rotatifs
69 de délaizage, et est enfin enroulée en continu sur un cylindre 70 associé à deux
cylindres enrouleurs 71.
[0027] Le poste 40 comprend encore des moyens de chauffage de l'air et de soufflage de l'air
chauffé qui sont extérieurs à l'enceinte.41 (figure 3). Ces moyens comprennent un
conduit inférieur 55 dont l'entrée communique avec la partie inférieure de la chambre
43 et dont la sortie débouche sur un dispositif 56 de chauffage de l'air, par exemple
un dispositif à résistance électrique. L'air traversant le dispositif de chauffage
56 pénètre dans un venturi 57 dans le col duquel est monté un ventilateur 58 de mise
en circulation de l'air. Le ventilateur 58 refoule l'air dans la partie divergente
59 du venturi qui est reliée par un coude à un conduit 60 horizontal formant gaine
de répartition de l'air au-dessus de la paroi supérieure 61 de la chambre 43. Cette
paroi supérieure 61 est percée de fentes où d'orifices 62 propres à diriger l'air
chaud à l'intérieur des plis 50 de la nappe 14.
[0028] L'enceinte 41 peut être formée par juxtaposition de plusieurs caissons sensiblement
identiques ouverts latéralement, comprenant chacun un moyen de chauffage et de soufflage
de l'air à l'intérieur de l'enceinte, la paroi de cette enceinte étant constituée
de matière thermiquement isolante.
[0029] L'installation qui vient d'être décrite fonctionne de la façon suivante :
La nappe 14, par exemple de fibres non tissées de polyamide ou de polyester, est déroulée
d'une bobine 12 et est guidée par les rouleaux 15 et 16 jusqu'au cylindre chauffant
17. La face supérieure de la nappe 14 est repassée ou lissée par ce cylindre chauffant,
puis, lors de son passage sur le tapis d'entraînement 18, reçoit une couche régulière
et uniforme d'une émulsion aqueuse, par exemple de résine acrylique comprenant avantageusement
des charges inertes de remplissage, extrudée par la rampe 24. L'épaisseur de cette
couche-peut être faible, par exemple inférieure à 1,5 ou 2 millimètres, mais peut
également être supérieure à 2 millimètres.
[0030] L'émulsion aqueuse de résine extrudée sur la nappe 14 reste sur la face supérieure
de celle-ci, sans pénétrer à l'intérieur, mais en adhérant aux fibres supérieures
de la nappe. La nappe 14 passe ensuite dans le four 30 de séchage par rayonnement
infrarouge court et, dans ce four, est chauffée par en dessous dans une atmosphère
d'air saturée en humidité. Le chauffage de la face inférieure de la nappe 14 et la
grande teneur de l'air en humidité ont pour effet de retarder la formation d'une peau
superficielle de la couche de résine qui empêcherait l'évaporation d'eau ou de solvant
depuis le coeur de cette couche. Dans le poste 30 de séchage, la couche de résine
est débarrassée d'environ 70% de son poids d'eau, et est soumise à une température
inférieure à 100°C, de manière à éviter la formation de cloques qui seraient dues
à l'évaporation de molécules d'eau.
[0031] La nappe 14 quittant le poste 30 pénètre dans l'enceinte 41 de séchage par air chaud
soufflé où s'achève lentement l'évapora. tion des 30% d'eau environ en poids restant
dans la couche de résine, l'évaporation se faisant au travers d'une masse de résine
qui devient progressivement de consistance caoutchouteuse. A la sortie de l'enceinte
chaude 41, la nappe est à nouveau suspendue aux tubes horizontaux 48 du convoyeur
en formant des plis verticaux 50 entre ces tubes, ce qui permet de ramener à température
ambiante la couche sèche de résine, devenue caoutchouteuse. La nappe 14 sortant du
convoyeur est guidée par glissement sur la surface oblique 64 et forme des plis 66
de stockage momentané sur la surface concave 65, avant de subir un délaizage et d'être
enroulée sur le cylindre 70.
[0032] On obtient ainsi une nappe de fibres non tissées, imperméabilisée par la couche de
résine dont sa face supérieure est enduite.
[0033] Le procédé et l'installation selon l'invention sont particulièrement avantageux,
aussi bien en ce qui concerne la qualité du produit fini, qui n'a subi aucune déformation
pendant son trajet d'un bout à l'autre de l'installation, qu'en ce qui concerne l'économie
d'énergie résultant de l'utilisation d'un four de séchage par rayonnement infrarouge
(permettant une très bonne utilisation de l'énergie pour le séchage de la couche de
résine dans une condition quasi-liquide) et de l'utilisation d'un four de séchage
par air chaud soufflé (permettant l'achèvement du séchage et de la polymérisation
de la résine avec un faible apport d'énergie). Dans une variante de l'invention, on
prévoit de déposer, par extrusion, au moins deux couches de l'émulsion aqueuse de
résine sur ladite nappe 14, et de faire subir un séchage partiel à la première couche
déposée avant de déposer la seconde couche sur la première.
[0034] L'installation comprend alors successivement une première rampe d'extrusion 24, un
poste de séchage partiel par rayonnement infrarouge (c'est-à-dire un four 32 du même
type que celui décrit dans ce qui précède), puis une seconde rampe d'extrusion 24,
et un autre poste de séchage par rayonnement infrarouge.
[0035] Les deux couches d'émulsion aqueuse de résine qui sont successivement déposées peuvent
différer l'une de l'autre par la quantité de charges inertes qu'elles contiennent.
Par exemple, la première couche peut être moins chargée que la seconde et sera plus
élastique. La seconde couche sera moins élastique et présentera une plus grande résistance
mécanique. La liaison entre les deux couches s'effectue automatiquement, en raison
de l'utilisation de la même résine pour les deux couches.
[0036] Cette variante présente divers avantages, et notamment :
- le remplissage des micro-trous éventuels de la première couche,
- la réduction du temps de séchage (qui est fonction du carré de l'épaisseur de la
couche),
- l'augmentation de la vitesse de passage de la nappe dans l'installation, en raison
de la réduction de la durée du séchage (la vitesse de passage peut ainsi être multipliée
par un coefficient compris entre 2 et 5, selon les cas).
[0037] Le dépôt de l'émulsion aqueuse de résine sur la nappe, peut ainsi être réalisé par
dépôt d'une seule couche, de deux couches successives avec un séchage intermédiaire,
de trois couches successives avec deux séchages intermédiaires, etc.
1. Procédé de formation d'une.couche imperméable sur une nappe souple, caractérisé
en ce qu'on fait avancer la nappe (14) de façon continue, on dépose, par extrusion
sous pression faible et à température ambiante, au moins une couche uniforme d'une
émulsion aqueuse de résine sur la face supérieure de la nappe (14) et on soumet cette
couche déposée à un séchage, par exemple d'abord par rayonnement infrarouge, puis
par soufflage d'air chaud.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pression d'extrusion
est de l'ordre de 1 à 5 bars environ.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le séchage par rayonnement
infrarouge a lieu dans une atmosphère d'air sensiblement saturé en humidité.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, immédiatement
avant le dépôt de ladite couche, on soumet la face supérieure de la nappe (14) à un
lissage avec chauffage, propre à coucher sur cette face les parties de fibres en saillie.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la nappe
(14) est du type déformable par traction, que l'on fait avancer sans la soumettre
à une traction.
6.Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la nappe
(14) est une nappe de fibres non tissées, par exemple en polyamide ou en polyester.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
émulsion est une émulsion aqueuse de résine acrylique contenant par exemple des charges
inertes.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on dépose
sur la nappe (14) une première couche de l'émulsion aqueuse de résine, on soumet la
couche déposée à un séchage partiel, on dépose sur cette couche une seconde couche
de l'émulsion aqueuse de résine, et on soumet l'ensemble au séchage précité, par rayonnement
infrarouge, puis par soufflage d'air chaud.
9. Installation pour l'exécution du procédé décrit dans l'une des revendications précédentes,
caractérisée en ce qu'elle comprend successivement :
- des moyens (12, 15, 16, 17, 18) d'alimentation et d'avance continue d'une nappe
(14) souple;
- au moins une rampe (24) d'extrusion, à température ambiante et sous pression faible,
d'une couche uniforme d'une émulsion aqueuse de résine déposée sur la face supérieure
de la nappe (14);
- et des moyens (30,40) de séchage de cette couche déposée.
10. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que la rampe d'extrusion
(24) est du type permettant habituellement l'extrusion d'une feuille ou d'un film
de produit thermoplastique, et est alimentée en émulsion aqueuse de résine sous une
pression de 1 à 5 bars environ.
11. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que les moyens de séchage
comprennent un poste (30) de séchage par rayonnement infrarouge, traversé par ladite
nappe (14) et à atmosphère d'air sensiblement saturé en humidité, et un poste (40)
de séchage final par soufflage d'air chaud.
12. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que les moyens d'alimentation
et d'avance de la nappe (14) comprennent des moyens (15, 16, 17, 18) de déroulement
de la nappe (14) à partir de bobines (12) d'alimentation.
13. Installation selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisée en ce qu'elle
comprend, en amont de la rampe d'extrusion (24), un cylindre rotatif (17) d'axe horizontal
et à surface périphérique chauffée en contact avec la face supérieure de la nappe
(14), et des moyens d'entraînement - en rotation de ce cylindre à une vitesse périphérique
supérieure à la vitesse de déplacement de la nappe (14) pour obtenir le lissage des
fibres de la face supérieure de cette nappe.
14. Installation selon l'une des revendications 9 à 13, caractérisée en ce que la
rampe d'extrusion (24) est disposée au-dessus d'un.tapis horizontal d'entraînement
(18) constitué de bandes (20) guidées et entraînées par des rouleaux cannelés (22).
15. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que le poste (30) de
séchage par rayonnement infrarouge comprend une enceinte de four (32) dans laquelle
est logé un convoyeur (33) à barreaux métalliques (35) de support de la nappe (14),
entraîné à une vitesse légèrement supérieure à la vitesse d'avance de la nappe (14).
16. Installation selon la revendication 15, caractérisée en ce que des lampes (38) à rayonnement infrarouge court sont disposées
dans ladite enceinte (32) sous la nappe (14)..
17. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que le poste (40) de
séchage par air chaud comprend une enceinte (41) traversée par un convoyeur (46) à
chaînes (47) reliées par des tubes horizontaux (48), entraîné pas à pas à une vitesse
moyenne très inférieure à la vitesse d'avance de la nappe (14), de sorte que celle-ci
forme entre les tubes (48) des plis verticaux (50).
18. Installation selon la revendication 17, caractérisée en ce que le poste (40) de
séchage par air chaud est prolongé par une zone de mise à température ambiante de
la nappe, la nappe étant dans cette zone suspendue aux tubes (48) du convoyeur pour
reformer des plis verticaux entre ces tubes au-delà de l'enceinte (41).
19. Installation selon la revendication 17, caractérisée en ce que le poste (40) comprend
des moyens (56, 58, 60) de soufflage d'air chaud dans les plis (50) de la nappe (14)
et des moyens de recyclage de l'air chaud soufflé.
20. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comprend deux
rampes d'extrusion (24) en succession, et un poste de séchage partiel disposé entre
lesdites rampes (24).
21. Nappe enduite d'une couche imperméable sur l'une de ses faces, caractérisée en
ce qu'elle est obtenue par exécution du procédé selon l'une des revendications 1 à
8, ou par mise en oeuvre de l'installation selon l'une des revendications 9 à 20.
22. Nappe selon la revendication 21, caractérisée en ce qu'elle est formée de fibres
non tissées, par exemple de polyamide ou de ployester.
23. Nappe selon la revendication 21 ou 22, caractérisée en ce que ladite couche est
une résine constituée de polymères acryliques.