[0001] La présente invention a pour objet une dispositif d'épargne destiné à retenir prisonnière
au moins une pièce de monnaie.
[0002] On connaît des dispositifs d'épargne, tels que les tirelires ou cassettes à serrure,
les tirelires inviolables à casser, les tubes à empiler les pièces ainsi que les bouteilles,
d'usage populaire, qui sont universellement utilisés comme moyens d'épargne-réserve
ou d'épargne-prévoyance pour les besoins futurs.
[0003] Ces divers dispositifs d'épargne ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients
qui sont liés à leur forme, ou mode d'introduction et de retrait des pièces de monnaie
et à la connaissance ou ignorance du montant de leur contenu.
[0004] La tirelire ou la cassette à serrure permet à tous moments le retrait des pièces
de monnaie emprisonnées, sans nécessiter sa destruction, mais ne permets pas de connaître
le montant de son contenu. De ces faits, l'utilisateur est tenté de récolter l'argent
épargné dès le premier besoin et il doit le compter, au risque de ne pas trouver le
compte désiré.
[0005] Avec la tirelire inviolable, il y a déjà un effet psychologique qui retient l'utilisateur
de récolter l'argent épargné au premier besoin, car il faut la casser, mais elle ne
permet pas non plus de connaître le montant de son contenu.
[0006] Les tubes à empiler les pièces de monnaie, généralement calibrés au diamètre d'une
pièce de valeur donnée et réalisés en matière transparente, permettent de connaître
à tous moments le montant de leur contenu, tout au moins pour ceux d'entre eux dont
les parois sont graduées en fonction de l'épaisseur en question. Mais leur inviolabilité
est peu efficace du fait du mode d'introduction des pièces par une fente qui peut
tout aussi bien être utilisée pour les retirer, et leur attrait est peu engageant,
ce dernier point expliquant sans doute la rareté de leur utilisation comme moyen d'épargne.
[0007] La bouteille dans laquelle on enfile les pièces par le goulot présente l'inconvénient
de les laisser sortir avec autant de facilité, et l'inviolabilité obtenue par l'usage
d'un bouchon est plutôt symbolique qu'efficace. Cependant, la monnaie introduite est
visible et peut à la rigueur être comptée moyennant beaucoup de patience. Enfin, avec
ce mode d'épargne, il y a toujours un risque de casse involontaire pouvant causer
des blessures par bris de verre.
[0008] L'invention a pour but d'allier les avantages inhérents à la visibilité parfaite
des pièces de monnaie épargnées, à l'inviolabilité de leur emprisonnement et à la
facilité du comptage de la somme qu'elles totalisent.
[0009] A cet effet, le dispositif d'épargne selon l'invention est caractérisé en ce qu'il
est constitué par un support comportant au moins une face plane présentant au moins
une alvéole de profondeur au moins égale à l'épaisseur de la pièce de monnaie, dont
au moins une face est ouverte sur une face du support et dont la paroi latérale entourant
la pièce de monnaie comporte sur chacun de ses deux bords au moins un élément de retenue
dont l'un au moins, situé sur le bord d'une face ouverte, est destiné par son élasticité
propre et/ou par celle de ladite paroi à assurer le sertissage de la pièce de monnaie
pendant son introduction manuelle à force dans l'alvéole et dont l'autre, situé sur
l'autre bord, constitue butée de retenue.
[0010] De la sorte, la pièce de monnaie une fois enfoncée dans l'alvéole s'y trouve emprisonnée
et ne peut plus en être retirée que de manière très malaisée entraînant presque inévitablement
la casse du support, selon la matière employée pour sa réalisation, ou tout au moins
la casse de l'élément de retenue d'un bord de l'alvéole. Emprisonnée de cette manière,
la pièce de monnaie présente toujours au moins une de ses deux faces visible, ce qui
rend aisé par là-même le comptage de la somme ainsi épargnée. Ceci est particuliè-'
rement intéressant lorsque par exemple le support est plan et comporte une pluralité
d'alvéoles de dimensions différentes correspondant à un nombre déterminé de pièces
de monnaie dont la totalité ainsi emprisonnée représente en outre un montant fixe
et arrondi. Partant de l'idée de base de l'invention, cette forme particulière d'exécution
ainsi que diverses variantes peuvent être proposées pour apporter chaque fois un attrait
et un effet particulier qui ressortiront clairement de la description qui suit.
[0011] Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de l'objet
de l'invention ainsi que quatre variantes de détails constructifs.
[0012] Les figures 1 et 2 sont respectivement une vue de face et une vue de profil de la
première forme d'exécution.
La figure 3 est une coupe partielle selon l'axe de coupe I-I de la figure 1.
Les figures 4 à 7 sont des coupes partielles des quatre variantes de détails constructifs.
Les figures 8 et 9 sont respectivement une vue de face et une vue de profil de la
seconde forme d'exécution.
Le dispositif d'épargne représenté figures 1 à 3 ians sa première forme d'exécution
est constitué par un support plan 1 représentant une pluralité d'alvéoles 2, 3 et
4 à paroi latérale cylindrique 5, disposées en saillie sur chacune de ses deux faces.
Les alvéoles sont disposées géométriquement à la manière des éléments d'une rosace
et le support plan en épouse le contour.
[0013] Chaque alvéole présente une face ouverte vers l'extérieur du support 1 et le bord
de cette face ouverte comporte un élément de retenue 6 ici en forme de bourrelet annulaire
de section semi-circulaire. La profondeur de chaque alvéol , en dessous de l'élément
de retenue 6 en question, est égale à l'épaisseur d'une pièce de monnaie de valeur
donnée et le diamètre intérieur de sa paroi est égal à celui de cette pièce. La face
intérieure de ces alvéoles est obturée par le support plan 1 lui-même.
[0014] L'épaisseur de la paroi latérale 5 et la section de l'élément de retenue 6 sont déterminés
en fonction de l'élasticité du matériau employé pour la réalisation de ce dispositif,
de manière à assurer le sertissage de la pièce de monnaie pendant son introduction
manuelle à force dans l'alvéole, la paroi du fond constituant butée de retenue.
[0015] Les alvéoles et le support plan font corps et le matériau employé pour le réaliser
peut être par exemple une matière plastique telle que le polystyrène, moulée en forme
par thermoformage.
[0016] Dans cette première forme d'exécution, le support plan 1 présente sur chacune de
ses deux faces une alvéole centrale 2 dimensionnée pour une pièce de deux francs suisses,
vingt-quatre alvéoles 3 dimensionnées chacune pour une pièce d'un demi-franc suisse
et seize alvéoles 4 dimensionnées chacune pour une pièce de un franc suisse, ce qui
représente une somme totale de soixante francs suisses que l'on peut ainsi emprisonner
pour épargne, en pièces de monnaie, dans ce dispositif.
[0017] En plus des avantages déjà cités, cette première forme d'exécution, par sa forme
plate, présente celui d'un d'un encombrement réduit et de la facilité de stockage
par empilage, aussi bien pour le fabricant que pour l'utilisateur. Par cet avantage
supplémentaire, ce dispositif d'épargne se prête aussi aisément à une utilisation
commerciale, telle que par exemple comme moyen d'échange contre des bons d'achats
bonifiés aux guichets de banques. Les dispositifs ainsi collectés par les banques
sont bien appropriés au stockage ainsi qu'au tri et à la récupération de la monnaie
à l'aide d'un appareil récupérateur.
[0018] Mais cet effet supplémentaire n'est pas indispensable pour répondre au but recherché.
Le dispositif d'épargne peut présenter toutes formes désirées qui peuvent être également
en volumes telles que par exemple les formes parallé- lépipèdiques, pyramidales ou
prismatiques, du fait que ces diverses formes comportent des faces pouvant présenter
une ou plusieurs alvéoles.
[0019] De même la répartition et la conception des alvéoles peuvent être sujettes à variantes.
[0020] Ainsi, dans une première variante représentée en coupe figure 4, le support 1 ne
comporte des alvéoles en saillie que sur l'une de ses deux faces. L'élément de retenue
6 affecte ici également la forme d'un bourrelet annulaire et le fond de l'alvéole
est obturé par le support 1. Cette variante est appropriée aux dispositifs de faible
contenance et de faible poids.
[0021] Dans une seconde variante représentée figure 5, les alvéoles sont intégrées dans
l'épaisseur du support et ne s'ouvrent que sur une face de celui-ci. L'élément de
retenue 6 affecte également ici la forme d'un bourrelet annulaire mais on remarque
que sa section est plus réduite que dans les deux exemples précédents. Cela peut être
nécessaire dans un tel cas pour contrebalancer l'accroissement de l'épaisseur de la
paroi 5 de l'alvéole, celle-ci étant intégrée dans l'épaisseur du support 1, qui fait
que son élasticité est amoindrie. Le fond de l'alvéole est obturé par une paroi 7
intégrée au support 1 et constituant butée de retenue. Cette variante convient lorsqu'une
grande robustesse est recherchée. Dans ce même esprit on peut concevoir une autre
variante, non représentée dans laquelle le support 1 présente au moins une alvéole
intégrée sur chacune de ses deux faces, la paroi 7 séparant ces deux alvéoles.
[0022] Dans la troisième variante représentée figure 6, l'alvéole est ouverte sur chacune
des deux faces du support 1. L'élément de retenue de l'un de ses deux bords par lequel
la pièce de monnaie est introduite est constitué par un tenon de sertissage annulaire
8 à flexibilité unidirectionnelle orientée vers l'intérieur de l'alvéole. L'élément
de retenue de l'autre bord, constituant butée, est en forme de couronne 9 de section
rectangulaire en saillie dans l'alvéole, son diamètre intérieur étant nettement inférieur
au diamètre de la pièce de monnaie. Dans cette variante le support 1 est réalisé en
deux parties planes contre-collées ou soudées, dans le but de faciliter le moulage
de l'élément de retenue 8 dans l'une d'elles, l'autre partie formant la butée 9. Du
fait de la flexibilité unidirectionnelle du tenon de sertissage 8, le repoussage de
la pièce de monnaie par l'autre face ouverte est rendu impossible, sauf casse de cet
élément, alors que justement cette variante offre la tentation de le faire. Cette
variante offre l'attrait de rendre visibles les deux faces de la pièce de monnaie
emprisonnée et l'avantage de faciliter son éventuelle extraction par un appareil récupérateur,
du fait de la moindre résistance de la butée 9 par rapport à celle d'une paroi fermée.
[0023] La quatrième variante représentée figure 7 atteint les mêmes buts que la variante
précédente, avec en plus l'avantage que les deux parties planes constituant le support
1 sont rigoureusement identiques. Ces deux parties sont assemblées symétriquement
et comportent chacune, pour chaque alvéole, un tenon de sertissage annulaire 8 à flexibilité
unidirectionnelle. Dans cette variante la pièce de monnaie peut être introduite par
une face ou l'autre du support 1, indifféremment, du fait du double rôle de l'élément
de retenue 8 qui permet l'introduction de la pièce dans un sens et constitue butée
dans l'autre sens.
[0024] Les conformations selon ces troisième et quatrième variantes peuvent être également
appliquées à un dispositif d'épargne présentant au moins une alvéole sur chacune de
ses deux faces, par simple doublage symétrique.
[0025] On peut encore envisager d'autres variantes, en partant de l'idée de base de l'invention,
sans sortir de son cadre strict.
[0026] Ainsi par exemple la paroi 5 de l'alvéole peut être prismatique au lieu de cylindrique,
chacun de ses côtés tangentant la périphérie de la pièce de monnaie. Dans ce cas les
éléments de retenue peuvent être constitués par des éléments individuels répartis
pour chaque bord sur chacun des côtés de la paroi prismatique.
[0027] Dans tous les exemples décrits il est aussi possible d'envisager des éléments de
retenue non plus sous forme annulaire mais tout simplement sous forme d'une pluralité
d'éléments ponctuels espacés les uns des autres sur les bords de la paroi de l'alvéole.
[0028] Enfin dans un but attrayant alliant les avantages déjà mentionnés du support plan,
ce dernier peut comporter au moins un bord rectiligne équipé d'éléments d'assemblage
destinés à son raccordement à un autre support plan de même nature. Dans cette même
optique, le support plan peut être constitué d'une pluralité d'éléments à bords parallèles
assemblés et articulés entre eux, présentant chacun au moins une alvéole, et permettant
par pliage de former un prisme.
[0029] Ces variantes sont illustrées par la deuxième forme d'exécution représentée figures
8 et 9.
[0030] Dans cette seconde forme d'exécution le support est constitué de plusieurs éléments
plans, dont deux sont montrés séparés sur cette figure, présentant l'un dix alvéoles
3 dimensionnées pour emprisonner dix pièces d'un demi-franc et l'autre deux alvéoles
2 dimensionnées pour deux pièces de deux francs plus une alvéole 4 dimensionnée pour
une pièce d'un franc, ces éléments comportant chacun deux bords parallèles équipés
d'une pluralité d'éléments d'assemblage par articulation 10.
[0031] Ces éléments d'assemblage 10 sont constitués par des tenons de charnières présentant
à un bout un téton 11 et à l'autre bout un chanfrein 12 suivi d'un trou borgne 13.
Les tenons 10 sont espacés l'un de l'autre par des vides sensiblement égaux à leur
longueurs et formant des mortaises dans lesquelles les tenons de l'autre élément plan
viennent s'engager. Lors de l'assemblage, les tétons 11 sont forcés contre les chanfreins
12 et entrent dans les trous 13 par élasticité du matériau utilisé qui est ici également
de préférence une matière plastique moulée.
[0032] Les alvéoles 2, 3 et 4 sont du type intégré représenté figure 5 mais il est évident
que toute autre variante dans leur conception peut être appliquée.
[0033] Dans cette même optique et dans une autre variante non représentée, on peut également
concevoir un dispositif composé de seulement deux éléments plans ne comportant chacun
qu'un seul côté rectiligne équipé d'éléments d'assemblage, le contour de l'élément
opposé à ce côté rectiligne pouvant affecter la forme de la moitié d'une figure géométrique
comme par exemple la forme d'un demi-carré, d'un demi-cercle ou d'une demi-rosace.
[0034] Enfin l'assemblage des éléments plans peut ne pas comporter d'articulation et être
constitué par exemple par un assemblage du genre queue d'aronde.
1. Dispositif d'épargne destiné à retenir prisonnière au moins une pièce de monnaie
d'épaisseur et de diamètre déterminés, caractérisé en ce qu'il est constitué par un
support (1) comportant au moins une face plane présentant au moins une alvéole (2,
3, 4) de profondeur au moins égale à l'épaisseur de la pièce de monnaie, dont au moins
une face est ouverte sur une face du support et dont la paroi latérale (5) entourant
la pièce de monnaie comporte sur chacun de ses deux bords au moins un élément de retenue
(6, 7, 8, 9) dont l'un au moins, situé sur le bord d'une face ouverte, est destiné
par son élasticité propre et/ou par celle de ladite paroi à assurer le sertissage
de la pièce de monnaie pendant son introduction manuelle à force dans l'alvéole et
dont l'autre, situé sur l'autre bord, constitue butée de retenue.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le support est plan.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la paroi latérale de
l'alvéole est cylindrique.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la paroi latérale de
l'alvéole est prismatique.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'alvéole (fig. 3, 6)
est en saillie sur une face du support.
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'alvéole (fig. 6, 7)
est intégrée dans l'épaisseur du support, sa face ouverte affleurant une face de ce
support.
7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément de retenue
de la pièce de monnaie dans l'alvéole est constitué par un tenon de sertissage (8,
fig. 6 et 7) à flexibilité unidirectionnelle orientée vers l'intérieur de l'alvéole.
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'alvéole (fig. 3, 4,
5) comporte un bord obturé par une paroi (1, 7) intégrée au support et constituant
butée de retenue.
9. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le support plan
(fig. 3) présente au moins une alvéole en saillie sur chacune de ses deux faces.
10. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le support plan
présente au moins une alvéole intégrée dans son épaisseur sur chacune de ses deux
faces.
11. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'alvéole (fig.
6 et 7) présente ses deux faces ouvertes de part et d'autre du support plan.
12. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le support plan
comporte au moins un bord rectiligne équipé d'éléments d'assemblage destinés à son
raccordement à un autre support plan de même nature.
13. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le support plan
est constitué d'une pluralité d'éléments à bords parallèles assemblés et articulés
entre eux, présentant chacun au moins une alvéole, et permettant par pliage de former
un prisme (fig. 8).
14. Dispositif selon la revendication 1, comportant une pluralité d'alvéoles (fig.
1 et 8), caractérisé en ce que les dimensions et le nombre de ces alvéoles sont déterminés
de manière à ce que la totalité des pièces de monnaie qui peuvent y être emprisonnées
représente un montant fixe et arrondi.
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que toutes les alvéoles
sont de mêmes dimensions, correspondant à des pièces de monnaies de mêmes valeurs.
16. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que les alvéoles sont
de dimensions différentes, par unités et/ou par groupes d'unités, correspondant à
des pièces de monnaie de valeurs différentes.