[0001] L'invention concerne une machine à laver le linge comportant une cuve destinée à
contenir l'eau de lavage ou de rinçage, dont le fond présente une cavité à ouverture
sensiblement horizontale de laquelle part une canalisation de vidange conduisant à
une pompe de vidange. Une telle machine est par exemple montrée dans le brevet US
3 084 530. La cavité située au point le plus bas de la cuve fait office de puisard
permettant un fonctionnement régulier de la pompe, sans désamorçage, jusqu'à vidange
effective de la cuve.
[0002] Cette disposition, très commune, présente l'inconvénient de rassembler les corps
solides dans la canalisation conduisant à la pompe. Ces corps solides sont d'une part
les poudres de savon ou détergent entraînées dans l'eau de remplissage de la cuve,
en début de lavage, et non complètement dissoutes lorsqu'elles atteignent le fond
de cuve. Ces poudres, accumulées dans la cavité et la canalisation de vidange, ne
seront pas brassées pendant le lavage, car elles sont éloignées des masses d'eau mises
en mouvement par le tambour ou l'agitateur. Elles sont évacuées en début de vidange,
constituant une perte qui peut atteindre 2091 de la poudre initialement disposée dans
la machine par l'utilisateur.
[0003] Les corps solides sont d'autre part des objets étrangers, débris, épingles, boutons,
pièces de monnaie... accidentellement introduits avec le linge à laver ou détachés
de ce linge. Leur passage dans la pompe peut endommager cette dernière, l'obturer,
ou obturer le filtre qui la protège.
[0004] L'invention a pour but de limiter la chute de ces corps solides dans la canalisation
de vidange. Elle se caractérise par le fait que la canalisation de vidange ouvre sur
le volume interne de la cuve par un orifice situé sur au moins une paroi latérale
sensiblement verticale de la cavité, orifice en forme de fente horizontale localisée
au-dessus du fond de la cavité.
[0005] La cavité se comporte alors comme un réceptacle dans lequel les corps solides se
rassemblent sans être aspirés par la pompe de vidange. En particulier, si sa profondeur
est faible, par exemple inférieure à ses dimensions horizontales, les poudre:, de
savon ou détergent non dissoutes lors du remplissage pourront être brassées par la
rotation du tambour ou de l'agitateur.
[0006] La description qui suit et les dessins montrent un exemple de réalisation de l'invention.
[0007]
La figure 1 est une vue en perspective des deux parties désassemblées d'une cuve de
machine à laver du type à tambour à axe horizontal.
La figure 2 est une coupe selon le plan vertical passant par l'axe de la cuve de la
figure 1, les deux parties composant la cuve étant séparées.
La figure 3 est une coupe semblable à celle de la figure 2, la cuve étant assemblée.
[0008] L'invention est ici appliquée à une machine à laver du type à tambour rotatif de
lavage (non représenté) à axe horizontal et à chargement par le dessus. La cuve est,
dans cet exemple, réalisée en matière thermoplastique injectée, telle que polypropylène
allégé ou chargé de fibres. Elle comporte un corps formé en une seule pièce d'une
virole 1 sensiblement cylindrique de révolution et d'un flasque 2 au centre duquel
est situé un logement 3 pour un palier de tambour. Au sommet de la virole 1 débouche
une trémie de chargement du linge 4. La cuve est fermée par un flasque 5 amovible
formant couvercle, également percé d'un logement 6 pour palier de tambour. Les figures
1 et 2 montrent ces deux parties de la cuve séparées, la figure 3 les montre assemblées,
mais ni les agrafes ou autres dispositifs de liaison, ni le joint inséré entre ces
deux parties ne sont représentés.
[0009] A la partie basse de son enceinte de révolution, la cuve présente, en contrebas de
sa virole 1, une cavité ou premier puisard 7 de forme parallélépipèdique dans l'exemple
dessiné. La cavité 7 est ouverte sur l'enceinte de la cuve. Dans l'exemple, deux parois
verticales 8, 9, sont disposées longitudinalement par rapport à la virole, une troisième
paroi 10 est transversale, quant à la quatrième paroi, également transversale, elle
est constituée par un élément 11 appartenant au flasque amovible 5, qui vient s'adapter
à la cavité 7 lorsque la cuve est assemblée (figure 3). Le fond de la cavité est sensiblement
horizontal. La profondeur de la cavité est nettement inférieure à sa largeur, par
exemple trois fois plus faible.
[0010] La paroi verticale 8 est percée d'un orifice en forme de fente 12 horizontale située
à distance du fond de la cavité. Cette fente 12 débouche dans un compartiment 13 n'ayant
pas d'autre communication avec l'enceinte de la cuve et sensiblement parallèle à la
cavité 7, situé également sous la surface cylindrique de la virole. Le compartiment
13 est ouvert sur une face et communique avec un second puisard 14 situé en contrebas
et dont part, au point le plus bas, un conduit 15 destiné à être raccordé à la pompe
de vidange. Le second puisard 14 est constitué d'un prolongement vers le bas de la
cuve, constituant une sorte de double fond sur une partie de la longueur des génératrices
de la virole 1. Il est limité par deux cloisons transversales constituées d'une part
par le flasque amovible 5 et, d'autre part, par une cloison verticale 16 reliant la
zone de double fond à la virole de révolution. Sur cette cloison 16 débouchent la
cavité 7, le compartiment 13 et le conduit 15. Lorsque la cuve est assemblée, le second
puisard 14 ne communique avec l'enceinte de la cuve que par le compartiment 13, la
fente 12 et la cavité ou premier puisard 7. Entre ces volumes successifs, l'étanchéité
n'a pas à être rigoureuse car, lorsque la cuve est pleine d'eau, il sont tous submergés.
[0011] La succession de ces volumes 7, 13, 14, est destinée à imposer un trajet de vidange
à l'eau. Ce trajet est désigné sur les figures par les flèches T. Le fait que l'orifice
en forme de fente 12 ne soit pas au fond de la cavité 7 évite que les corps solides
tombés au fond de cette cavité soient entraînés lors de la vidange de la cuve. La
forme de fente de l'orifice 12 contribue également à faire obstacle à l'aspiration
de ces corps solides.
[0012] Par sa faible profondeur, la cavité 7 est facilement accessible, de l'intérieur de
la cuve. Par exemple, l'utilisateur y accède de la main par la trémie 4, après ouverture
de la porte de chargement du tambour de lavage et d'une trappe diamétralement opposée
dans la virole du tambour. Il est ainsi possible d'inspecter périodiquement, sans
démontage de la cuve, la cavité 7 pour en retirer les objets solides.
1. Machine à laver le linge comportant une cuve destinée à contenir l'eau de lavage
ou de rinçage, dont le fond présente une cavité à ouverture sensiblement horizontale
de laquelle part une canalisation de vidange conduisant à une pompe de vidange, caractérisée
par le fait que la canalisation de vidange ouvre sur le volume interne de la cuve
par un orifice situé sur au moins une paroi latérale sensiblement verticale de la
cavité, orifice en forme de fente horizontale localisée au-dessus du fond de la cavité.
2. Machine à laver selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la cavité
dans laquelle ouvre l'orifice en forme de fente a une profondeur inférieure à ses
dimensions horizontales.