[0001] La présente invention concerne d'une manière générale les prises de courant dites
de sécurité, et vise plus particulièrement celles de ces prises de courant qui sont
destinées à être mises en oeuvre en atmosphère explosive.
[0002] Ainsi qu'on le sait, les prises de courant, ou, d'une manière plus générale, les
connecteurs destinés à relier électriquement, et à volonté, deux câbles, comportent,
d'une part, une pièce femelle, ou socle, équipée, outre une éventuelle alvéole de
terre, d'au moins deux alvéoles de phase ou de neutre chacune respectivement reliées
électriquement aux conducteurs d'un premier de ces câbles, et, d'autre part, une pièce
mâle, ou fiche, équipée de broches, qui, chacune respectivement reliées aux conducteurs
du deuxième de ceux-ci, sont destinées à être chacune respectivement engagées dans
de telles alvéoles, pour la connexion électrique souhaitée.
[0003] En atmosphère explosive, et pour des raisons évidentes de sécurité, il importe que
le contact entre broches et alvéoles se fasse dans une enceinte convenablement confinée,
communément dite chambre de sécurité antidéflagrante, de manière à ce que, si une
étincelle se produit lors d'un tel contact, aussi bien à l'établissement du courant
qu'à sa coupure, l'explosion susceptible d'en résulter soit limitée à cette chambre
de sécurité, sans propagation de la flamme correspondante à l'extérieur de celle-ci.
[0004] A.ce jour, une telle chambre de sécurité est commune à l'ensemble des alvéoles du socle.
[0005] Plusieurs dispositions ont dès lors été proposées, qui toutes supposent un verrouillage
mécanique de la fiche sur le socle.
[0006] Suivant une première de ces dispositions, un montage à baïonnette est prévu entre
la fiche et le socle, et, le plus souvent, il est également prévu dans celui-ci, par
exemple dans un compartiment séparé, un interrupteur, qui, disposé en amont des alvéoles,
met systématiquement hors tension celles-ci, de façon à permettre l'extraction de
la fiche lorsque les.alvéoles sont ainsi hors tension, et, inversement, à en empêcher
l'introduction quand ces alvéoles sont sous tension.
[0007] Conformément à une variante, qui n'est en pratique admise par les règlements que
pour les prises de courant dont l'intensité nominale est inférieure à 10A pour 250V,
il n'est pas prévu un tel interrupteur, mais un cache interdit aux broches de la fiche
un accès direct aux alvéoles du socle.
[0008] A l'engagement de la fiche, une rotation de celle-ci vis-à-vis du socle assure,d'une
part,son verrouillage mécanique sur ce dernier, et, d'autre part, soit, dans le premier
cas, la fermeture de l'interrupteur mis en oeuvre, soit, dans le deuxième cas, l'escamotage
du cache contrôlant l'accès aux alvéoles du socle.
[0009] Suivant une deuxième disposition déjà connue, il est prévu entre la fiche et le socle
une clé, qui contrôle le verrouillage mécanique de cette fiche sur ce socle, et qui
assure, en agissant simultanément sur un interrupteur situé dans un compartiment séparé
de ce dernier, l'établissement du courant en amont des alvéoles, ou sa coupure.
[0010] En pratique, de telles dispositions conduisent à des réalisations relativement compliquées,
nécessitant un interrupteur ou un cache combiné avec un dispositif de verrouillage
mécanique, et donc relativement encombrantes et coûteuses.
[0011] La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition permettant
d'éviter ces inconvénients, et permettant notamment une mise hors tension automatique
des alvéoles du socle lors de la séparation de la fiche, sans mise en oeuvre d'un
quelconque interrupteur ou d'un quelconque cache, et sans dispositif de verrouillage
mécanique.
[0012] De manière plus précise, elle a pour objet un socle pour prise de courant de sécurité,
notamment pour atmosphère explosive, du genre comportant, dans un corps en matière
isolante, pour coopération avec les broches d'une fiche de prise de courant, outre
une éventuelle alvéole de terre, au moins deux alvéoles de phase ou de neutre, ce
socle étant d'une manière générale caractérisé en ce qu'il comporte au moins autant
de chambres de sécurité antidéflagrantes distinctes qu'il y a d'alvéoles de phase
ou de neutre, lesdites alvéoles de phase ou de neutre étant chacune individuellement
disposées dans lesdites chambres de sécurité antidéflagrantes.
[0013] Il est ainsi avantageusement possible de traiter chacun individuellement les ensembles
broche-alvéole en cause.
[0014] En pratique, à cet effet, et suivant l'invention, dans une chambre de sécurité antidéflagrante
correspondant à un tel ensemble broche-alvéole se trouvent disposés, d'une part, sur
le fond de cette chambre de sécurité, un organe de contact, et, d'autre part, monté
mobile axialement dans ladite chambre, un piston de contact, qui partage en deux portions
celle-ci, et qui, à l'avant, du côté de son débouché, présente l'alvéole associée.
[0015] Par exemple, l'organe de contact ainsi mis en oeuvre dans une chambre de sécurité
antidéflagrante est lui-même une broche, dite ci-après, par simple commodité, broche
de socle, pour la distinguer des broches de la fiche, cette broche de socle fait saillie
axialement sur le fond de la chambre de sécurité antidéflagrante qu'elle équipe, et
le piston de contact correspondant présente, à l'arrière, du côté dudit fond, une
alvéole, par laquelle il est destiné à coopérer avec ladite broche de socle.
[0016] En variante, cet organe de contact est un plot, ce plot fait saillie axialement sur
le fond de la chambre de sécurité antidéflagrante qu'il équipe, et le piston de contact
correspondant est un piston télescopique, c'est-à-dire un piston formé d'au moins
deux éléments de piston montés axialement mobiles l'un par rapport à l'autre à l'encontre
de moyens élastiques d'écartement les sollicitant en directions axialement opposées,
celui de ces éléments de piston qui est à l'avant présentant l'alvéole associée tandis
que celui qui est à l'arrière est destiné à coopérer avec ledit plot, par simple appui
contre celui-ci.
[0017] Quoi qu'il en soit, la course du piston de contact dans la chambre de sécurité antidéflagrante
est faite suffisante pour que, lorsqu'il est en fin de course avant, du côté du débouché
de ladite chambre, il est dépourvu de tout contact avec l'organe de contact associé.
[0018] Par suite, lors du retrait de la fiche par rapport au socle, les broches de celle-ci
entraînent les pistons de contact avec les alvéoles desquels elles sont chacune respectivement
en prise, et, avant qu'elles se dégagent elles- mêmes de ces pistons de contact, elles
provoquent, du seul fait de leur propre mouvement de retrait, un dégagement de ces
pistons de contact vis-à-vis des organes de contact associés.
[0019] Autrement dit, le retrait d'une fiche d'un socle suivant l'invention implique avantageusement
une double déconnexion, à savoir, d'une part, une déconnexion entre les pistons de
contact et les organes de contact présents dans les chambres de sécurité antidéflagrantes
correspondantes, et, d'autre part, une déconnexion des broches de la fiche par rapport
aux pistons de contact.
[0020] Ainsi donc, les conditions de sécurité à respecter se trouvent très simplement assurées.
[0021] Les conditions étant égales par ailleurs, le socle est lui-même avantageusement simplifié
et son encombrement est réduit.
[0022] En outre, aucun dispositif particulier tel que montage à baïonnette ou clé n'étant
à prévoir, les broches de la fiche peuvent être des broches simples, établies suivant
une implantation usuelle, et respectant donc les cotes d'interchangeabilité prévues
par les normes officielles en la matière.
[0023] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description
qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur
lesquels :
la figure 1 est une vue en coupe d'un socle pour prise de courant de sécurité suivant
l'invention, suivant la ligne brisée I-I de la figure 2 ;
la figure 2 est une vue partielle en élévation de ce socle, suivant la flèche II de
la figure 1 ;
la figure 3 reprend, à échelle supérieure, le détail de la figure 1 repéré par un
encart III sur celle-ci ;
la figure 4 reprend elle-même à échelle supérieure le détail de la figure 3 repéré
par un encart IV sur celle-ci ;
les figures 5A, 5B, 5C sont à échelle différente, des vues partielles analogues à
celle de la figure 1 et illustrent diverses phases de mise en oeuvre du socle pour
prise de courant de sécurité suivant l'invention ;
la figure 6 est, à échelle également différente, une vue partielle en coupe d'une
variante de réalisation de ce socle pour prise de courant de sécurité, suivant la
ligne VI-VI de la figure 7 ;
la figure 7 en est une vue en coupe transversale suivant la ligne VII-VII de la figure
6 ;
les figures 8, 9 sont des vues de détail analogues à celle de la figure 3 et concernent
chacune respectivement d'autres formes de réalisation du socle pour prise de courant
de sécurité suivant l'invention.
[0024] Tel qu'illustré par ces figures, la prise de courant de sécurité concernée par la présente
invention comporte, de manière usuelle, une pièce femelle 10, ou socle, et une pièce
mâle 11, ou fiche.
[0025] Dans les formes de réalisation représentées, le socle 10 est porté par un boîtier
12, dit "à sécurité augmentée", par l'intermédiaire duquel il peut être rapporté sur
un quelconque support.
[0026] Un tel boîtier 12 étant bien connu par lui-même, et ne faisant pas partie de la présente
invention, il ne sera pas décrit en détail ici.
[0027] Il suffira d'indiquer que, pour l'implantation du socle 10, il comporte un puits
13, que le socle 10 est convenablement solidarisé au fond 14 de ce puits 13 en prenant
appui sur ce fond 14 par un épaulement 15 ou une collerette 15' qu'il présente transversalement
à cet effet, qu'il traverse l'ouverture centrale 16 dudit fond 14, qu'il ménage entre
lui et la paroi latérale dudit puits 13 un volume annulaire propre à l'insertion de
la jupe 18 de la fiche 11, qu'au fond dudit puits 13 est disposé un joint d'étanchéité
19, pour appui de la tranche de ladite jupe 18 de la fiche 11, et que, sur la paroi
extérieure du puits 13, est articulé un couvercle 20 propre à en assurer la fermeture
étanche en l'absence d'une telle fiche 11.
[0028] En pratique, dans les formes de réalisation représentées, et de manière connue en
soi, le couvercle 20 qui est sollicité en direction de sa position de fermeture 20
par un ressort 71, est destiné à s'appliquer sur le débouché du puits 13, et, pour
l'étanchéité recherchée, il porte annulairement, dans une gorge 77, un joint d'étanchéité
79.
[0029] Par ailleurs, dans les formes de réalisation représentées, et de manière également
connue en soi, la paroi latérale du puits 13 forme, localement, une rainure longitudinale
21 propre à constituer un détrompeur, la jupe 18 de la fiche 11 comportant localement,
en correspondance, sur une partie au moins de sa hauteur à compter de sa tranche,
un bourrelet 22 complémentaire d'une telle rainure.
[0030] La fiche 11, qui n'a été que partiellement représentée sur-les figures, et, en pratique,
sur les seules figures 5A, 5B, 5C, ne fait pas non plus partie de la présente invention,
et, bien connue de l'homme de l'art, elle ne sera pas décrite en détail ici.
[0031] Il suffira de préciser que, extérieurement, sa jupe 18 présente transversalement
en saillie une collerette 23, pour appui sur la tranche du puits 13 du boîtier 12,
et que, intérieurement, elle comporte, en saillie sur une embase non visible sur les
figures, outre une éventuelle broche de terre 25, tel que représenté, au moins deux
broches de phase ou de neutre 26.
[0032] En pratique, dans la forme de réalisation représentée, et pour simplification des
figures, seules deux broches 26 ont été prévues ; il s'agit de broches de phase, la
prise de courant concernée étant supposée intéresser un réseau monophasé.
[0033] De manière connue en soi, le socle 10 forme un corps en matière isolante, et, pour
coopération avec les broches de la fiche 11, il comporte, outre une éventuelle alvéole
de terre 28, tel que représenté, au moins deux alvéoles de phase ou de neutre 29.
[0034] Comme indiqué ci-dessus, seules deux alvéoles 29 ont été prévues, et il s'agit d'alvéoles
de phase.
[0035] Suivant l'invention, le socle 10 comporte au moins autant de chambres de sécurité
antidéflagrantes 30 distinctes qu'il y a d'alvéoles de phase ou de neutre 29, lesdites
alvéoles de phase ou de neutre 29 étant chacune individuellement disposées dans lesdites
chambres de sécurité antidéflagrantes 30.
[0036] En pratique, dans la forme de réalisation représentée, le nombre de chambres de sécurité
antidéflagrantes 30 mises en oeuvre est égal à celui des alvéoles de phase ou de neutre
29, aucune chambre de sécurité antidéflagrante n'étant par contre prévue pour l'alvéole
de terre 28.
[0037] En effet, une telle alvéole de terre 28 ne nécessite pas normalement par elle-même
la mise en oeuvre d'une telle chambre de sécurité antidéflagrante.
[0038] Mais, bien entendu,onn'échapperait pas à la présente invention s'il était procédé
pour cette alvéole de terre 28 comme pour les alvéoles de phase ou de neutre 29.
[0039] Du côté interne, ou arrière, du socle 10, chacune des chambres de sécurité antidéflagrante
30 est individuellement fermée, dans les formes de réalisation plus particulièrement
représentées sur les figures 1 à 7, et il en est de même pour celle représentée sur
la figure 9, par un bouchon en matière isolante 63, qui forme le fond 32 d'une telle
chambre de sécurité antidéflagrante 30.
[0040] La longueur axiale d'emboîtement L d'un tel bouchon 63 dans une telle chambre de
sécurité antidéflagrante 30,. qui correspond à uneligne de fuite, est faite suffisante
pour satisfaire aux exigences à respecter en la matière.
[0041] Dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 7, et 9, l'ensemble
des bouchons 63 ainsi présents sont conjointement coiffés, extérieurement, par un
capot 64, qui leur est commun, et qui, extérieurement, comporte lui-même autant d'alvéoles
66 qu'il y a d'alvéoles de phase ou de neutre 29, avec, dans chacune de celles-ci,
une pièce de contact 67.
[0042] Dans l'alvéole 66 correspondante, il est associé à une telle pièce de contact 67,
pour son raccordement électrique à un quelconque conducteur électrique non représenté,
un étrier 68 propre au serrage de ce conducteur électrique contre ladite pièce de
contact 67 sous la sollicitation d'une vis 69.
[0043] Du côté externe, ou avant, le socle 10 comporte, pour chaque chambre de sécurité
antidéflagrante 30, un collet 34, qui s'étend transversalement dans une telle chambre
de sécurité antidéflagrante 30, et dont l'ouverture 35 définit le débouché à l'extérieur
de celle-ci.
[0044] Bien entendu, le diamètre D de cette ouverture 35 correspond à celui des broches
26 de la fiche 11.
[0045] Bien entendu, également, la longueur axiale L' du collet 34, qui définit elle aussi
une ligne de fuite, est au moins égale à la longueur axiale L précisée ci-dessus,
pour respect des normes en la matière, et est par exemple égale à celle-ci.
[0046] C'est en effet grâce à de telles dispositions qu'une chambre de sécurité 30 constitue
une chambre de sécurité antidéflagrante.
[0047] Dans une chambre de sécurité antidéflagrante 30 ainsi constituée, se trouvent disposés,
suivant l'invention, d'une part, sur le fond 32 de cette chambre de sécurité antidéflagrante
30, un organe de contact, et, d'autre part, monté mobile axialement dans celle-ci,
un piston de contact 40, qui partage en deux portions ladite chambre de sécurité antidéflagrante
30, et qui, à l'avant, du côté du débouché 35 de celle-ci, présente l'alvéole de phase
ou de neutre 29 associée.
[0048] Dans les formes de réalisation plus particulièrement représentées sur les figures
1-à 8, l'organe de contact présent sur le fond 32 d'une chambre de sécurité antidéflagrante
30 est une broche 37, dite ci-après par commodité broche de socle.
[0049] En pratique, cette broche de socle 37, qui est métallique, fait saillie axialement
sur le fond 32 de la chambre de sécurité antidéflagrante 30 qu'elle équipe, et, traversant
le bouchon 63 correspondant, à la faveur d'un perçage axial 43 de celui-ci dont la
longueur axiale L", pour les mêmes raisons que précédemment, est de préférence au
moins égale à la longueur axiale L précisée ci-dessus, elle est d'un seul tenant avec
la pièce de contact 67 associée.
[0050] Conjointement, pour coopération avec la broche de socle 37 correspondante, le piston
de contact 40 présente, à l'arrière, du côté du fond 32 de la chambre de sécurité
antidéflagrante 30 dans laquelle il est monté coulissant, dans les formes de réalisation
représentées sur les figures 1 à 8, une alvéole 47, ou alvéole arrière, par laquelle
il est adapté à coopérer avec ladite broche de socle 37.
[0051] En pratique, un tel piston de contact 40, qui est métalLique, présente donc ainsi,
dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 8, disposées chacune
respectivement dos à dos de part et d'autre d'une embase médiane commune 48 par laquelle
il est engagé à coulissement dans la chambre de sécurité antidéflagrante 30 qu'il
équipe, d'une part, en direction du débouché 35 de celle-ci, l'alvéole de phase ou
de neutre 29 correspondante, et, d'autre part, en direction de son fond 32, l'alvéole
47.
[0052] En outre, dans ces formes de réalisation, l'une au moins des alvéoles 29, 47 de chacun
des pistons de contact 40 présente intérieurement, à distance de son fond, un épaulement
transversal 70 propre à limiter son engagement sur la broche de fiche ou de socle
correspondante ; de préférence, et tel que représenté, il en est ainsi pour l'une
et l'autre de celles-ci.
[0053] En pratique, et de manière connue en soi, chacune de ces alvéoles 29, 47 est circulairement
fragmentée par des fentes 50, pour être en mesure de présenter radialement une certaine
élasticité, et serrer ainsi élastiquement la broche 26, 37 correspondante lorsqu'elle
est en prise avec celle-ci.
[0054] De préférence, pour un tel serrage, chacune des alvéoles 29, 47 est élastiquement
l'objet d'une précontrainte radiale vis-à-vis de la broche 26, 37 correspondante.
[0055] Par exemple, et de manière connue en soi, celle-ci est due aux effets d'une bague
de frettage 51, formant ressort, qui entoure annulairement une telle alvéole 29, 47,
à l'extérieur de celle-ci.
[0056] En pratique, dans la forme de réalisation représentée, les alvéoles 29, 47 ont, globalement,
même longueur axiale, et même constitution.
[0057] En pratique, également, la course du piston de contact 40 dans la chambre de sécurité
antidéflagrante 30 qu'il équipe est faite suffisante pour que, lorsqu'il est en fin
de course avant, du côté du débouché 35 de ladite chambre de sécurité antidéflagrante
30, tel que représenté à la figure 3, il est dépourvu de tout contact avec la broche
de socle 37 formant l'organe de contact associé.
[0058] De préférence, il est alors séparé de ce dernier d'une distance D', qui, correspondant
à une distance dans l'air après débrochage, est faite suffisante pour satisfaire les
normes en la matière.
[0059] De préférence également, et tel que représenté, à un tel piston de contact sont associés,
dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 8, des moyens d'encliquetage
débrayables propres à en affermir la position lorsqu'il est en fin de course avant.
[0060] Dans la forme de réalisation représentée, ces moyens d'encliquetage débrayables comportent,
d'une part, un anneau élastique 53, par exemple un anneau élastique ouvert par une
fente, qui est engagé dans une gorge 54 annulairement prévue à cet effet à la périphérie
externe du piston de contact 40, dans la zone centrale de l'embase médiane 48 de celle-ci,
et, d'autre part, une gorge 55, qui, de manière complémentaire, est également annulairement
prévue à cet effet sur la paroi interne de la chambre de sécurité antidéflagrante
30 correspondante, pour engagement dudit anneau élastique 53.
[0061] De préférence, la distance 1 séparant axialement chacun des flancs de la gorge 54
du piston de contact 40 de la surface libre correspondante de l'embase médiane 48
de celui-ci est au moins égale à la moitié de la longueur axialeL précisée ci-dessus.
[0062] Compte tenu de ces moyens d'encliquetage, et tel qu'il est mieux visible à la figure
3, pour sa position de fin de course avant, le piston de contact 40 n'est pas axialement
en butée contre le collet 34 définissant le débouché 35 de la chambre de sécurité
antidéflagrante 30 concernée, mais est au contraire légèrement à distance de la surface
interne 39 de celui-ci.
[0063] Dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 7, et 9, chacun des
pistons de contact 40 est soumis à des moyens élastiques de rappel qui le sollicitent
en permanence en direction de sa position de fin de course avant, c'est-à-dire en
direction du débouché 35 de la chambre de sécurité antidéflagrante 30 dans laquelle
il est monté mobile.
[0064] En pratique, dans ces formes de réalisation, ces moyens élastiques de rappel sont
constitués par un ressort métallique 60, du type ressort à boudin, et ledit ressort
60 agit par l'intermédiaire d'une entretoise en matière isolante 61 sur le piston
de contact 40 auquel il est ainsi associé.
[0065] Dans les formes de réalisation concernées, une telle entretoise 61 forme une douille
qui, portant sur l'embase médiane 48 du piston de contact 40, s'étend annulairement
autour de l'alvéole arrière 47 de celui-ci, en s'étendant, en pratique, et tel que
représenté, au-delà du bord libre de cette alvéole arrière 47.
[0066] Conjointement, le ressort 60, qui s'étend annulairement autour de la broche de socle
37 correspondante, prend lui-même appui sur le bouchon 63 formant le fond 32 de la
chambre de sécurité antidéflagrante 30 concernée.
[0067] Enfin, dans les formes de réalisation représentées, se trouvent articulés sur le
boîtier 12 du socle 10, outre le couvercle 20, un loquet 73, qui est propre à assurer
par un cran 75 le maintien en position de fermeture du couvercle 20, et qui est lui-même
sollicité en direction de la position correspondante par un ressort 76.
[0068] Suivant l'invention, le loquet 73 présente, au-delà du premier, un deuxième cran
80, par lequel il est adapté, ainsi qu'il apparaîtra ci-après, à retenir, au moins
temporairement, en position intermédiaire, la fiche 11, lors de l'extraction de celle-ci.
[0069] En pratique, et tel que représenté, ce deuxième cran 80 est formé sur un prolongement
82 du loquet 73, et il est précédé d'un chanfrein oblique d'engagement 83.
[0070] Dans les formes de réalisation représentées, les axes d'articulation du couvercle
20 et du loquet 73 sont disposés en positions diamétralement opposéesl'un par rapport
à l'autre par rapport au puits 13, et, pour coopération avec le cran 75 du loquet
73, le couvercle 20 présente, radialement en saillie à sa périphérie, un béquet 85.
[0071] De même, pour coopération avec le cran 80 du loquet 73, la jupe 18 de la fiche 11
présente un béquet 87 radialement en saillie sur la collerette 23 qu'elle comporte
usuellement pour son appui sur le débouché du puits 13 du socle 10.
[0072] En position d'attente, le couvercle 20 est fermé, et les pistons de contact 40 sont
en position de fin de course avant, avec encliquetage de l'anneau élastique 53 qu'il
porte dans la gorge 55 de la chambre de sécurité antidéflagrante 30 correspondante,
tel que représenté sur les figures 1, 3 et 5A.
[0073] Ils sont donc hors tension, et les broches de socle 37 correspondantes, qui, elles,
sont sous tension, sont inaccessibles.
[0074] L'introduction, ou engagement, de la fiche 11 se fait en deux temps.
[0075] Dans un premier temps, le couvercle 20 est ouvert par écartement momentané du loquet
73, la fiche 11 est présentée au droit du puits 13, figure 5A, et, après escamotage
temporaire du loquet 73 par action sur le chanfrein d'engagement 83 de celui-ci, d'abord
par la tranche de sa jupe 18, figure 5A, puis par la collerette 23 de celui-ci, elle
est engagée dans ce puits 13, avec pénétration de ses broches 26 dans les alvéoles
de phase ou de neutre 29 des pistons de contact 40, figure 5B, jusqu'à butée contre
l'épaulement transversal 70 de ceux-ci, et pénétration de sa broche de terre 25 dans
l' alvéole de terre 28.
[0076] Du fait, d'une part, de leur encliquetage en position de fin de course avant par
l'anneau élastique 53 qu'il porte, et, d'autre part, de la sollicitation du ressort
60 qui leur est associé, les pistons de contact 40 restent, momentanément, dans leur
position de fin de course avant, malgré la force d'entraînement dont ils sont cependant
l'objet, par frottement, lors de la pénétration des broches 26 de la fiche 11.
[0077] En effet, par construction, l'effort axial qu'oppose à l'engagement d'une broche
de fiche 26 en raison de sa précontrainte radiale, l'alvéole avant 29 d'un piston
de contact 40, est inférieur à la somme de l'effort axial nécessaire au débrayage
des moyens d'encliquetage que constitue l'anneau élastique 53 que porte un tel piston
de contact, d'une part, et de l'effort axial nécessaire pour surmonter les effets
du ressort 60 associé, d'autre part ; c'est donc cette alvéole avant 29 qui cède élastiquement
la première lors d'un tel engagement.
[0078] Ainsi donc la connexion des broches 26 de la fiche 11 avec les pistons de contact
40 suivant l'invention se fait avantageusement alors même que ceux-ci sont hors tension.
[0079] Dans un deuxième temps, l'engagement de la fiche 11 dans le puits 13 du socle 10
étant poursuivi, les broches 26 de celle-ci, portant sur l'épaulement transversal
70 correspondant des pistons de conctact 40, en provoquent l'entraînement en direction
des broches de socle 37, l'anneau élastique 53 qu'ils portent cédant élastiquement
et passant en configuration rétractée au contact de la paroi interne de la chambre
de sécurité antidéflagrante 30 correspondante, et elles contraignent ainsi ces pistons
de contact 40 à s'engager par leur alvéole arrière 47 sur lesdites broches 26, figure
5C.
[0080] Conjointement, les ressorts 60 associés aux pistons de contact 40 se compriment.
[0081] Les pistons de contact 40 étant ainsi en prise d'une part avec les broches 26 de
la fiche 11 et d'autre part avec les broches de socle 37, ils établissent un contact
électrique de ces broches 26 à ces broches 37, comme recherché.
[0082] De manière usuelle, la fiche 11 se trouve alors verrouillée en position d'engagement,
par un béquet 90 qu'elle présente à cet effet latéralement en saillie et avec lequel
coopère en retenue un béquet 91 du couvercle 20.
[0083] L'extraction, ou retrait, de la fiche 11, se fait également en deux temps.
[0084] Dans un premier temps, uneaction de traction étant exercée sur la fiche 11, le retrait
de celle-ci se trouve limité par venue en butée du béquet 87 de la collerette 23 de
sa jupe 18 contre le cran 80 du loquet 73, tel que représenté à la figure 5B.
[0085] Mais, en raison, d'une part, de l'effort d'entraînement dont ils sont l'objet de
la part des broches 26 de la fiche
11, et, d'autre part, de l'effort axial de rappel dont ils sont également l'objet de
la part des ressorts 60 qui leur sont associés, les pistons de contact 40 suivent
la fiche 11 dans son mouvement de retrait.
[0086] En effet, par construction, l'effort axial de rappel dont est capable un tel ressort
60 est, suivant l'invention, de préférence supérieur à l'effort axial dû au frottement,
sur la paroi interne de la chambre de sécurité antidéflagrante
30 concernée, de l'anneau élastique 53 porté par chacun des pistons de contact 40.
[0087] En contrepartie, la précontrainte radiale dont sont l'objet les alvéoles 29, 47 d'un
tel
-piston de contact au fait de la bague de frettage 51 qui les ceinture peut être avantageusement
la même pour l'une et l'autre de ces alvéoles 29, 47, et donc les bagues de frettage
51 correspondantes être identiques.
[0088] En pratique, il est fait en sorte que pour la position intermédiaire de la fiche
11 due au cran 80 du loquet 73, les pistons de contact 40 sont eux-mêmes en position
de fin de course avant, l'anneau élastique 53 qu'ils portent étant à nouveau en prise
avec la gorge 55 de la chambre de sécurité antidéflagrante 30 correspondante, en reprenant,
par élasticité, sa configuration déployée initiale.
[0089] Pour cette position intermédiaire de la fiche 11, marquant le terme du premier temps
de l'extraction de celle-ci, il y a donc un débrochage des pistons de contact 40 par
rapport aux broches de socle 37, et, ces pistons de contact 40 étant ainsi hors tension,
il en est de même pour les broches 26 de la fiche 11 avec lesquelles ils sont encore
en prise.
[0090] Il est ainsi avantageusement possible de laisser à demeure, si désiré, la fiche 11
sur le socle 10, tout en assurant le débrochage de celle-ci, ce qui résout de manière
très simple le problème permanent de la mise hors service de cette fiche 11 dans de
bonnes conditions de sauvegarde, notamment lorsque cette mise hors service ne doit
être que temporaire.
[0091] Dans un deuxième temps, si désiré, l'extraction de la fiche 11 peut être poursuivie,
par escamotage du loquet 73.
[0092] Ses broches 26 se désolidarisent alors des pistons de contact 40, cependant que ceux-ci
demeurent dans la position de fin de course avant qui était déjà la leur.
[0093] Mais, suivant l'invention, la déconnexion correspondante se fait avantageusement
alors même que ces pistons de contact 40 se trouvent déjà hors tension.
[0094] Corollairement, sous la sollicitation de son ressort 71, le volet 20 se referme, et,
son béquet 85 venant en prise avec le cran 75 du loquet 73, il se trouve maintenu
en position de fermeture par celui-ci.
[0095] Quoi qu'il en soit, lorsque le retrait de la fiche 11 doit être total, le loquet
73 suivant l'invention impose avantageusement un fractionnement en deux temps de ce
retrait, d'une part,pour faire passer ladite fiche 11 de sa position d'embrochage
à sa position intermédiaire, pour laquelle, comme précisé ci-dessus, elle est déjà
débrochée, et, d'autre part, pour la retirer ensuite complètement.
[0096] Un tel fractionnement en deux temps de ce retrait permet avantageusement de pallier
les éventuelles conséquences d'un retrait trop rapide, qui, notamment lorsque les
courants à couper sont très selfiques, pourrait conduire la fiche 11 à être intempestivement
et dangereusement suivie à l'extérieur par l'arc prenant naissance à son débrochage.
[0097] Dans tous les cas, compte tenu du ressort de rappel 60 qui leur est associé et de
l'anneau élastique 53 affermissant leur position de fin de course avant, les pistons
de contact 40 demeurent avantageusement en permanence hors tension en l'absence de
la fiche 11.
[0098] Par suite, l'engagement des broches de fiche 26 dans ces pistons de contact 40 se
fait en toute certitude alors que ceux-ci sont hors tension, sans contact avec les
broches de socle 37 associées.
[0099] En outre, aucune fausse manoeuvre n'est possible, si, par exemple, au cours d'un
engagement de la fiche 11 sur le socle 10, il est procédé à un retrait prématuré de
cette fiche 11, avant que cet engagement soit parvenu à son terme normal.
[0100] En effet, dans ce cas, par les broches 26 de la fiche 11 avec lesquelles ils sont
nécessairement en prise, les pistons de contact 40 sont nécessairement ramenés en
position de fin de course avant, sans risquer d'être abandonnés dans une position
intermédiaire, pour laquelle ils pourraient se trouver en contact avec les broches
de socle 37 correspondantes, et donc être alors sous tension.
[0101] Par ailleurs, et ainsi qu'on l'aura compris, l'épaulement interne 70 que présente,
dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 7, et 9, chacune des
alvéoles 29, 47 des pistons de contact 40 permet avantageusement de minimiser les
courses d'engagement correspondantes sur les broches 26, 37, tout en laissant auxdites
alvéoles 29, 47 toute la longueur souhaitable pour qu'elles présentent une bonne élasticité.
[0102] Tel qu'illustré par les figures 6, 7, un dispositif de détrompage peut être prévu,
pour éviter la mise en place d' une fiche 11 qui ne soit pas conforme aux normes de
sécurité recherchées.
[0103] Dans un tel cas, il est prévu, radialement en saillie sur le collet 34 de l'alvéole
de terre 28, une nervure 92, et, de manière complémentaire, il est prévu une rainure
sur la broche de terre 25 correspondante de la fiche 11.
[0104] Dans la variante de réalisation illustrée par la figure 8, aucun ressort ne sollicite
les pistons de contact 40 en direction de leur position de fin de course avant.
[0105] Mais, par construction, par un choix approprié des caractéristiques des divers constituants
en cause, il est fait en sorte que, vis-à-vis des broches 26, 37 correspondantes,
la précontrainte radiale dont est l'objet l'alvéole avant 29 d'un tel piston de contact
40 soit supérieure à celle de son alvéole arrière 47.
[0106] Conjointement, il est fait également en sorte que l' effort axial dû au serrage d'une
broche de fiche 26 par une telle alvéole avant 29 du piston de contact 40 sous les
effets de la précontrainte radiale de celle-ci soit supérieur à la somme de l'effort
axial dû au serrage de la broche de socle 37 correspondante par l'alvéole 47 de celui-ci
sous les effets de la précontrainte radiale de cette alvéole arrière 47, d'une part,
et de l'effort axial dû au frottement, sur la paroi interne de la chambre de sécurité
antidéflagrante 30, de l'anneau élastique 53 porté par ledit piston de contact 40,
d'autre part.
[0107] Par suite, lorsque, une fiche 11 étant en prise avec le socle 10, il est procédé
au retrait de cette fiche 11, il y a tout d'abord, comme précédemment, dans un premier
temps, un entraînement, par les broches 26 de celle-ci, de chacun des pistons de contact
40 que comporte ledit socle 10, puis, dans un deuxième temps, un dégagement desdites
broches 26 vis-à-vis de ces pistons de contact 40.
[0108] Dans la forme de réalisation représentée, chacun des pistons de contact 40 est alors
en butée contre la surface interne 39 du collet 34 formant le débouché 35 de la chambre
de sécurité antidéflagrante 30 correspondante.
[0109] Mais, bien entendu, il peut être encore à légère distance de celle-ci, comme précédemment,
sa position de fin de course avant étant alors définie par l'anneau élastique 53 qu'il
porte lorsque celui-ci vient en prise avec la gorge 55 de ladite chambre de sécurité
antidéflagrante 30.
[0110] Inversement, lorsqu'une fiche 11 est engagée sur ce socle 10, il y a, tout d'abord,
dans un premier temps, et comme précédemment, un engagement des broches 26 de cette
fiche 11 dans les alvéoles avant 29 des pistons de contact 40, sans entraînement de
ceux-ci.
[0111] En effet, il est fait en sorte, dans ce cas, que l'effort axial qu'oppose à l'engagement
d'une broche de fiche 26, en raison de sa précontrainte radiale, l'alvéole avant 29
d'un tel piston de contact 40 soit inférieur à l'effort axial nécessaire au débrayage
des moyens d'encliquetage débrayables associés à ces pistons de contact 40.
[0112] C'est donc cette alvéole avant 29 qui, comme précédemment, cède encore la première.
[0113] Dans un deuxième temps, lorsque, les broches 26 de la fiche 11 étant arrivées, dans
la forme de réalisation représentée, au fond des alvéoles avant 29 des pistons de
contact 40, l'engagement de cette fiche 11 sur le socle 10 est poursuivi, l'effort
axial nécessaire au débrayage des moyens d'encliquetage débrayables associés à ces
pistons de contact 40 est à son tour surmonté, et ces pistons de contact 40 sont dès
lors entraînés par la fiche 11.
[0114] Au cours de cet entraînement, les pistons de contact 40 s'engagent à leur tour, par
leur alvéole arrière 47, sur les broches de socle 37.
[0115] Par ailleurs, dans cette forme de réalisation, la position de fin de course arrière
correspondante des pistons de contact 40 est définie par le fond 32 de la chambre
de sécurité antidéflagrante 30 dans laquelle ils sont montés mobiles.
[0116] En pratique, dans cette forme de réalisation, le bouchon 63 de celle-ci fait corps
avec le capot 64 associé, ce capot 64 présentant directement l'alésage 43 nécessaire
à la traversée d'un prolongement 42 de la broche de socle 37,associée, autour d'un
embout annulaire 33 propre à son emboîtement local dans la chambre de sécurité antidéflagrante
30 concernée, et ledit prolongement 42 de ladite broche de socle 37 est tubulaire,
pour sertissage sur l'âme conductrice d'un conducteur électrique.
[0117] Dans la forme de réalisation représentée sur la figure 9, l'organe de contact présent
sur le fond 32 de chacune des chambres de sécurité antidéflagrantes 30 est un plot
97, qui, comme la broche 37 précédente, fait saillie sur ledit fond 32, et le piston
de contact 40 monté mobile suivant l'invention dans une telle chambre de sécurité
antidéflagrante 30 est un piston télescopique, c'est-à-dire un piston formé d'au moins
deux éléments de piston 98, 99 montés axialement mobiles l'un par rapport à l'autre.
[0118] En pratique, dans cette forme de réalisation, seuls deux éléments de piston 98, 99
sont ainsi prévus, et des moyens élastiques d'écartement, en l'espèce un ressort 100,
les sollicitent en directions axialement opposées l'un par rapport à l'autre.
[0119] L'élément de piston 98, qui est celui disposé à l'avant, du côté du débouché 35 de
la chambre de sécurité antidéflagrante 30 correspondante, comporte l'alvéole de phase
ou de neutre 29 associée, avec, comme précédemment, des fentes 50 et une bague de
frettage 51, tandis que l'élément de piston 99, qui est donc celui disposé à l'arrière,
du côté opposé audit débouché 35, est destiné à coopérer avec le plot 97, par simple
appui contre celui-ci.
[0120] Dans la forme de réalisation représentée, l'élément de piston 98 forme à l'arrière,
une alvéole 102, dans laquelle est engagé l'élément de piston 99, et dont le débouché
est bordé par un retour transversal 103 en direction de son axe.
[0121] L'élément de piston 99 forme lui-même une alvéole 104, par laquelle il est engagé
dans celle 102 de l'élément de piston 98, et dont la paroi latérale est fragmentée
circulairement par des fentes 105, avec, extérieurement, en saillie à l'extrémité
de celle-ci, en direction opposée à son axe, un retour transversal 106 propre à venir
en prise avec celui 103 dudit élément de piston 98, pour sa retenue vis-à-vis de ce
dernier.
[0122] Le ressort 100 est logé dans le volume défini par ces deux alvéoles 102, 104, en
portant sur le fond de chacune de celles-ci.
[0123] Extérieurement, pour coopération avec le plot 97, l'élément de piston 99 porte un
grain de contact 108, et, de même, pour coopération avec lui, ledit plot 97 porte
un grain de contact 109.
[0124] Les grains de contact 108, 109 sont de préférence réalisés en un métal ou alliage
choisi pour sa bonne conductibilité.
[0125] Dans la forme de réalisation représentée, le plot 97 est assez semblable, quant à
sa longueur, à la broche 37 précédente.
[0126] Mais, en variante, il pourrait n'avoir qu'une longueur limitée, juste suffisante
pour que le grain de contact 109 qu'il porte fasse effectivement saillie sur le fond
32 de la chambre de sécurité antidéflagrante 30 concernée.
[0127] Pour le reste, la forme de réalisation représentée sur la figure 9 est de même type
que celle représentée sur les figures 1 à 5, avec, notamment, bouchon individuel 63,
ressort 60 et entretoise 61.
[0128] Quoi qu'il en soit, le simple contact d'appui développé entre piston de contact 40
et plot 97 dans cette forme de réalisation permet d'éviter un éventuel grippage entre
ces organes lorsque courant et/ou tension sont élevés, ce qui est favorable au pouvoir
de coupure de l'ensemble.
[0129] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation décrites
et représentées, mais englobe toute variante d'exécution et/ou de combinaison de leurs
divers éléments.
[0130] En particulier, dans le cas où, les pistons de contact présentant chacun deux alvéoles,
des précontraintes radiales différenciées sont-recherchées pour ces alvéoles, les
broches de socle peuvent, pour ce faire, être faites de diamètre légèrement plus faible
que les broches de fiche.
[0131] Une telle disposition permet avantageusement de disposer encore de pistons de contact
symétriques, ce qui simplifie la fabrication et le montage.
[0132] En outre, le puits dans lequel est disposé le barillet comportant les alvéoles de
phase ou de neutre du socle peut former une pièce qui, distincte du boîtier de ce
socle, est convenablement rapportée sur celui-ci, par exemple par des vis, en enserrant
une collerette à pans prévue à cet effet radialement en saillie sur ce barillet, ce
qui permet, notamment, de donner à ce barillet une orientation angulaire donnée autour
de son axe, en fonction des tensions d'utilisation envisagées, tout en assurant un
maintien axial convenable, sans autre moyen de fixation.
[0133] Par ailleurs, le domaine d'application de l'invention n'est pas limité au cas où,
s'agissant d'une installation monophasée, deux alvéoles de phase sont mises en oeuvre.
[0134] Au contraire, elle s'étend par exemple aussi bien aux installations triphasées, pour
lesquelles trois alvéoles de phase sont mises en oeuvre, avec, éventuellement, une
alvéole de neutre, en sus d'une éventuelle alvéole de terre.
1. Socle pour prise de courant de sécurité, notamment pour atmosphère explosive, du
genre comportant, pour coopération avec les broches (26) d'une fiche de prise de courant
(11), outre une éventuelle alvéole de terre (28), au moins deux alvéoles de phase
ou de neutre (29), caractérisé en ce qu'il comporte au moins autant de chambres de
sécurité antidéflagrantes(30) distinctes qu'il y a d'alvéoles de phase ou de neutre
(29), lesdites alvéoles de phase ou de neutre (29) étant chacune individuellement
disposées dans lesdites chambres de sécurité antidéflagrantes (30).
2. Socle suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, dans une chambre de sécurité
antidéflagrante (30) se trouvent disposés, d'une part, sur le fond (32) de celle-ci,
un organe de contact (37, 97), et, d'autre part, monté mobile axialement dans ladite
chambre, un piston de contact (40), qui partage en deux portions ladite chambre, et
qui, à 11 avant, du côté du débouché (35) de celle-ci, présente 1' alvéole de phase ou de neutre
(29) associée.
3. Socle suivant la revendication 2, caractérisé en ce que la course du piston de
contact (40) dans la chambre de sécurité antidéflagrante (30) dans lequel il est monté
mobile est faite suffisante pour que, lorsqu'il est en fin de course avant, du côté
du débouché (35) de ladite chambre, il est dépourvu de tout contact avec:l'organe
de contact (37, 97) associé.
4. Socle suivant l'une quelconque des revendications 2, 3, caractérisé en ce que l'organe
de contact (37, 97) est une broche (37), dite ci-après broche de socle, qui fait axialement
saillie sur le fond (32) de la chambre de sécurité antidéflagrante (30), et le piston
de contact (40) présente, à l'arrière, du côté dudit fond (32), une alvéole (47),
par laquelle il est adapté à coopérer avec ladite broche de socle (37).
5. Socle suivant l'une quelconque des revendications 3, 4, caractérisé en ce que l'organe
de contact (37, 97) est un plot (97) qui fait axialement saillie sur le fond (32)
de la chambre de sécurité antidéflagrante (30), et le piston de contact (40) est un
piston télescopique, c'est-à-dire un piston formé d'au moins deux éléments de piston
(98, 99) montés axialement mobiles l'un par rapport à l'autre à l'encontre de moyens
élastiques d'écartement (100) les sollicitant en directions axialement opposées, celui
(98) de ces éléments de piston qui est à l'avant présente l'alvéole de phase ou de
neutre (29) associée tandis que celui (99) qui est à l'arrière est destiné à coopérer
avec ledit plot (97), par simple appui contre celui-ci.
6. Socle suivant l'une quelconque des revendication 4, 5, caractérisé en ce que, dans
chacune des chambres de sécurité antidéflagrantes (30), le piston de contact (40)
est soumis à des moyens élastiques de rappel (60) qui le sollicitent en permanence
vers l'avant.
7. Socle suivant la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens élastiques de
rappel (60) associés à un piston de contact (40) étant constitués par un ressort métallique
du type ressort à boudin, qui prend appui sur le fond (32) de la chambre de sécurité
antidéflagrante (30), ledit ressort agit sur ledit piston de contact (40) par l'intermédiaire
d'une entretoise en matière isolante (61).
8. Socle suivant les revendications 4 et 7, prises conjointement, caractérisé en ce
que l'entretoise (61) interposée entre le piston de contact (40) et le ressort constituant
ses moyens élastiques de rappel (60) forme une douille, qui, portant sur son embase
médiane (48), s'étend annulairement autour de son alvéole arrière (47).
9. Socle suivant la revendication 8, caractérisé en ce que ladite douille s'étend
au-delà de l'alvéole arrière (47) du piston de contact (40).
10. Socle suivant l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce que
l'alvéole de phase ou de neutre (29) que comporte un piston de contact (40), présente
intérieurement, à distance de son fond, un épaulement transversal (70) propre à en
limiter l'engagement sur la broche (26) correspondante d'une fiche (11).
1-1. Socle suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'alvéole arrière (47)
que comporte un piston de contact (40), présente intérieurement, à distance de son
fond, un épaulement transversal (70) propre à en limiter l'engagement sur la broche
(26) correspondante d'une fiche (11).
12. Socle suivant l'une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce qu'à
un piston de contact (40) sont associés des moyens d'encliquetage débrayables propres
à en affermir la position lorsqu'il est en fin de course avant (39).
13. Socle suivant la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits moyens d'encliquetage
débrayables comportent un anneau élastique (53) engagé dans une gorge (54) annulairement
prévue à cet effet à la périphérie externe du piston de contact (40), dans la zone
médiane de celui-ci, et une gorge (55) annulairement prévue de manière complémentaire
sur la paroi interne de la chambre de sécurité antidéflagrante (30), pour engagement
dudit anneau élastique (53).
14. Socle suivant la revendication 4, caractérisé en ce que, chacune des alvéoles
(29, 47) du piston de contact étant élastiquement l'objet d'une précontrainte radiale
vis-à-vis de la broche correspondante, par exemple sous les effets d'une bague de
frettage (51) formant ressort, la précontrainte radiale de l'alvéole avant (29) est
supérieure à celle de l'alvéole arrière (47).
15. Socle suivant les revendications 13 et 14, prises conjointement, caractérisé en
ce que l'effort axial dû au serrage d'une broche de fiche (26) par l'alvéole avant
(29) du piston de contact (40) sous les effets de la précontrainte radiale de celle-ci
est supérieur à la somme de l'effort axial dû au serrage de la broche de socle (37)
par l'alvéole arrière (47) dudit piston de contact (40) sous les effets de la précontrainte
radiale de celle-ci, d'une part, et de l'effort axial dû au frottement, sur la paroi
interne de la chambre de sécurité antidéflagrante (30), de l'anneau élastique (53)
porté par ledit piston de contact (40), d'autre part.
16. Socle suivant les revendications 12 et 14, prises conjointement, caractérisé en
ce que l'effort axial qu'oppose à l'engagement d'une broche de fiche (26), en raison
de sa précontrainte radiale, l'alvéole avant (29) du piston de contact (40), est inférieur
à l'effort axial nécessaire au débrayage des moyens d'encliquetage débrayables associés
audit piston de contact (40).
17. Socle suivant les revendication 6, 12 et 14, prises conjointement, caractérisé
en ce que l'effort axial qu'oppose à l'engagement d'une broche de fiche (26), en raison
de sa précontrainte radiale, l'alvéole avant (29) du piston de contact (40) est inférieur
à la somme de l'effort axial nécessaire au débrayage des moyens d'encliquetage associés
à ce piston de contact (40) d'une part, et de l'effort axial nécessaire pour surmonter
les effets des moyens élastiques de rappel (60) qui lui sont également associés d'autre
part.
18. Socle suivant les revendications 6 et 12, prises conjointement, caractérisé en
ce que l'effort axial de rappel dont sont capables les moyens élastiques de rappel
(60) associés à un piston de contact (40) est supérieur à l'effort axial dû au frottement,
sur la paroi interne de la chambre de sécurité antidéflagrante (30) concernée, de
l'anneau élastique (53) qu'il porte.
19. Socle suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la précontrainte radiale
de serrage dont sont l'objet les alvéoles avant (29) et arrière (47) d'un piston de
contact (40) sont la même pour l'une et l'autre desdites alvéoles.
20. Socle suivant l'une quelconque des revendications 1 à 19 et au boîtier duquel
sont articulés,d'une part,un couvercle (20), propre à en assurer la fermeture, et,
d'autre part, un loquet (73) propre à assurer par un cran (75) le maintien en position
de fermeture dudit couvercle (20), caractérisé en ce que ledit loquet (73) présente,
au-delà du premier, un deuxième cran (80), par lequel il est adapté à retenir au moins
temporairement en position intermédiaire, la fiche associée (11), lors de l'extraction
de celle-ci.
21. Socle pour prise de courant de sécurité suivant la revendication 20, caractérisé
en ce que ledit deuxième cran (80) du loquet (73) est précédé d'un chanfrein oblique
d' engagement (83).
22. Socle suivant l'une quelconque des revendications 1 à 21, caractérisé en ce qu'il
est porté par un boîtier "à sécurité augmentée" (12).