[0001] La présente invention a pour objet un panneau de construction en bois.
[0002] On connait un panneau de construction en bois, pour la réalisation de toitures (FR-A-2.148.967).
comprenant une ossature comportant plusieurs poutres en 1 placées parallèlement et
réalisées à partir de lattes de bois collées ensemble, ces poutres étant reliées entre
elles à leurs extrémités par des madriers sur lesquels elles sont clouées, l'ossature
ainsi obtenue étant recouverte de deux panneaux minces cloués servant de coffrage.
Un tel panneau est un panneau préfabriqué. Ses dimensions standard sont donc déterminées
en usine. Il n'est pas possible de le raccourcir ou de l'agrandir selon les besoins
sur le chantier.. Sa rigidité et son pouvoir isolant sont en outre insuffisants pour
qu'il puisse être utilisé pour construire un mur extérieur porteur, pour un chalet
par exemple.
[0003] La présente invention a pour but de réaliser un panneau en bois, léger et très rigide,
d'une grande souplesse d'utilisation, susceptible d'être réalisé in situ dans les
dimensions désirées, au moyen d'un faible nombre d'éléments standards assemblés sans
colle, ni clous, vis ou boulons et susceptible d'être utilisé aussi bien pour la construction
de murs extérieurs porteurs que comme plancher, plafond, cloison ou toiture auto-porteuse.
[0004] Le panneau de construction en bois selon l'invention est caractérisé par le fait
qu'il est constitué de deux sortes d'éléments standards fixé entre eux par emboitement,
la première sorte étant un élément composite en bois collé en forme de poutre constitué
de deux semelles parallèles réunies, d'une part, par deux membrures parallèles, distantes
l'une de l'autre, collées perpendiculairement aux semelles légèrement en retrait des
bords de ces semelles de manière à former un caisson et deux rainures et, d'autre
part, par des entretoises intérieures, la deuxième sorte d'élément étant constituée
par une languette de largeur égale à la largeur desdites rainures de manière à pouvoir
être introduite à force entre les semelles des éléments composites, et d'épaisseur
approximativement égale au double de la profondeur desdites rainures, les éléments
en forme de poutre étant fixés les uns aux autres par lesdites languettes, par simple
emboitement, sans colle, ni vis.
[0005] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La figure 1 représente une vue en perspective de l'un des éléments utilisés pour la
construction du panneau.
La figure 2 représente le détail du profil du même élément et son assemblage latéral
à un élément voisin au moyen d'un élément de la seconde sorte.
La figure 3 illustre le mode d'assemblage en bout et perpendiculaire de deux éléments
de la première sorte au moyen des éléments de la seconde sorte.
La figure 4 illustre le montage vertical d'un panneau sur un plancher.
[0006] Le premier élément constitutif du panneau représenté à la figure 1 se présente sous
la forme d'une poutre ou poutrelle d'une longueur de 4,50 mètres constituée de deux
semelles 1 et 2 reliées par deux membrures 3 et 4 collées perpendiculairement aux
semelles 1 et 2, légèrement en retrait des bords des semelles de manière à former
deux rainures 5 et 6 s'étendant tout au long de la poutre. Le caisson ainsi formé
est en outre renforcé par des entretoises 7 à 12 constituées par des plaques de bois
disposées transversalement aux semelles 1 et 2 et collées perpendiculairement à ces
semelles.
[0007] Le profil de l'élément est clairement représenté à la figure 2. Les dimensions de
ce profil sont par exemple les suivantes
Largeur des semelles : 200 mm
Epaisseur des semelles : 24 mm
Largeur des rainures : 56 mm
Profondeur des rainures : environ 13 mm.
[0008] L'assemblage latéral de deux éléments de la première sorte, pour l'obtention d'un
panneau, s'effectue au moyen d'une seconde sorte d'éléments constitués par des languettes
de bois 13, comme représenté à la figure 2. Ces languettes parallélépipèdiques rectangulaires
ont une épaisseur de 25 mm et une largeur légèrement supérieure à 56 mm de telle sorte
qu'elles peuvent être enfoncées à force dans les rainures 5 et 6 et qu'une fois enfoncées
la moitié de l'épaisseur de la languette fait saillie hors de la rainure dans laquelle
elle est enfoncée. Il est dès lors possible d'enfoncer cette partie dépassante de
la languette dans la rainure d'un élément juxtaposé de la première sorte représenté
à la figure 2 par ses semelles 1', 2' et l'une de ses membrures 3'. La longueur des
languettes 13 peut varier dans des limites assez grandes ce qui permet d'utiliser
des déchets de bois pour confectionner ces languettes.
[0009] L'épaisseur des semelles n'a pas été choisie au hasard, mais de telle sorte qu'elle
permet d'utiliser directement les languettes 13 comme battue de porte lorsqu'on les
monte dans des éléments verticaux de la première sorte constituant directement le
cadre de la porte.
[0010] Au moyen des éléments représentés à la figure 2 il n'est pas seulement possible d'assembler
deux éléments de la première sorte côte à côte, mais il est également possible de
les assembler bout à bout ou perpendiculairement l'un à l'autre comme ceci est représenté
à la figure 3. Pour assembler deux éléments A et B de la première sorte bout à bout
les languettes 13 sont utilisées comme tenons. Cinq languettes 13 sont enfoncées longitudinalement
dans l'élément A entre ses membrures 3 et 4 de manière à remplir pratiquement l'espace
compris entre ces membrures. Les languettes-tenons 13 peuvent venir buter et s'appuyer
contre une entretoise 7. On les introduit ensuite dans l'élément 8 en frappant à l'autre
extrémité de cet élément B jusqu'à emboitement complet. La jonction peut bien entenu
être complétée par des languettes extérieures.
[0011] Pour réaliser un assemblage perpendiculaire entre l'élément A et un élément C de
la première sorte, on découpe une ouverture 14 dans la membrure 4 de l'élément A,
entre deux entretoises, de manière à pouvoir y introduire à force cinq languettes
13 utilisées à nouveau comme tenons. Ces tenons sont ensuite emboités à force dans
l'élément C comme pour l'élément B. La jonction peut encore être complétée par deux
languettes latérales 13a et 13b enfoncées dans les rainures de l'élément C, les extrémités
de ces languettes étant enfoncées dans la rainure 6 de l'élément A. Pour réaliser
une cloison constituée d'un ou plusieurs panneaux on peut fixer un premier élément
de la première sorte D (fig.4) en l'emboitant sur une languette 13 préalablement clouée,
vissée ou collée sur le plancher 15. La cloison pourrait bien entendu être constituée
d'éléments de la première sorte disposés verticalement.
[0012] Le panneau selon l'invention peut être également utilisé pour réaliser un plancher,
un plafond ou même une toiture. Dans le cas d'un plancher, si la longueur du plancher
dépasse la longueur d'un élément de la première sorte, il est possible de disposer
ces éléments en quinconce et/ou en deux couches croisées.
[0013] Dans le cas d'une toiture, il est possible de se passer de chevrons. La semelle supérieure
peut directement recevoir la couverture. Une isolation peut être fixée directement
sur les semelles. Les caissons intérieurs agissent comme pare-vapeur.
[0014] L'invention n'est bien entendu pas limitée à la forme d'exécution représentée. Il
serait notamment possible de prévoir une membrure de plus ou des entretoises de formes
différentes pour les éléments de la première sorte.
1. Panneau de construction en bois, caractérisé par le fait qu'il est constitué de
deux sortes d'éléments standards fixés entre eux par emboitement, la première sorte
étant un élément composite en bois collé en forme de poutre constitué de deux semelles
parallèles (1,2) réunies, d'une part, par deux membrures (3,4) parallèles, distantes
l'une de l'autre, collées perpendiculairement aux semelles légèrement en retrait des
bords de ces semelles de manière à former un caisson et deux rainures (5,6) et, d'autre
part, par des entretroises intérieures (7), la deuxième sorte d'élément étant constituée
par une languette (13) de largeur égale à la largeur desdites rainures de manière
à pouvoir être introduite à force entre les semelles des éléments composites, et d'épaisseur
approximativement égale au double de la profondeur desdites rainures, les éléments
en forme de poutre étant fixés les uns aux autres par lesdites languettes, par simple
emboitement, sans colle, ni vis.
2. Panneau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les éléments en forme
de poutre sont juxtaposés parallèlement et emboités sur des languettes communes.
3. Panneau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que certains éléments
en forme de 'poutre sont fixés perpendiculairement les uns aux autres au moyen de
languettes utilisées comme tenon et emboîtés d'une part latéralement dans une découpe
(14) pratiquée dans une membrure de l'un des éléments composites et d'autre part longitudinalement
entre les membrures de l'élément composite perpendiculaire.
4. Panneau selon l'une des revendications 1,2 ou 3, caractérisé parle fait qu'il constitue
un pan de toiture sans chevron.
5. Panneau selon l'une des revendications 1,2 ou 3 caractérisé par le fait qu'il constitue
un plancher auto-porteur.