[0001] L'invention concerne un canon à électrons pour accélérateur linéaire, permettant
une modulation du courant électronique dès la formation de ce courant ; elle concerne
également une structure accélératrice munie d'un tel canon à électrons.
[0002] Des canons à électrons du type triode par exemple, sont utilisés pour générer des
électrons injectés dans une structure accélératrice d'un accélérateur linéaire ; une
onde électromagnétique de fréquence appropriée à la structure accélératrice, permet
d'accélérer ces électrons et de produire un faisceau dont les caractéristiques varient
en fonction de son application.
[0003] Ces applications sont variées et on trouve des accélérateurs linéraires utilisés
à des fins scientifiques, ou pour constituer des irradiateurs destinés à des traitements
thérapeutiques, et même de plus en plus fréquement pour constituer des machines d'irradiation
utilisées dans l'industrie.
[0004] Ces machines d'irradiation industrielles permettent par exemple la stérilisation
de divers produits, et peuvent généralement produire des faisceaux d'électrons ayant
des énergies comprises entre 1 et 10 MeV.
[0005] Le puissance électrique consommée par ces machines est considérable, elle peut atteindre
par exemple 130 Kw dont seulement 20 Kw se retrouvent dans le faisceau d'électrons
accélérés ; aussi le rendement global d'une telle machine a une répercusion directe
et importante sur le coût de traitement des produits. Compte tenu du caractère industriel
de ces opérations et de l'importance de la puissance électrique consommée, une amélioration
de ce rendement a des conséquences économiques très favorables.
[0006] Il est connu de grouper en paquet des électrons, grâce à une ou des cavités dites
de pré-groupement situées sur le trajet des électrons ; ces cavités de pré-groupement
étant couramment disposées entre le canon à électrons et la structure accélératrice
dans laquelle ces paquets sont injectés. Généralement le courant électronique fourni
par le canon est établi de manière continue, durant un temps de fonctionnement donné
et répétitif ; les électrons constituant ce courant sont groupés par ces cavités,
en paquets ayant une durée et une période déterminées par les caractéristiques de
fonctionnement de ces cavités de pré-groupement.
[0007] Un tel groupage en paquets des électrons peut permettre d'améliorer le rendement
d'un accélérateur linéaire, dans la mesure où il évite de consommer de l'énergie véhiculée
par l'onde électromagnétique, pour des électrons situés hors du domaine de l'ac- ceptance
en phase de l'accélérateur ; mais la mise en oeuvre de ces cavités de pré-groupement
est délicate et complexe.
[0008] Dans la présente invention, une amélioration du rendement global d'une machine utilisant
une structure accélératrice est obtenue grâce à une modulation du courant électronique,
réalisée dès la génération de ce dernier par le canon à électrons ; cette modulation
permettant par exemple d'obtenir des paquets d'électrons injectés dans la structure
accélératrice, sans nécessiter des cavités de pré-groupement à cet effet.
[0009] Des canons à électrons pour accélérateur linéaire, sont fréquement constitués par
une cathode thermoémissive et une anode, entre lesquelles une grille contrôle le courant
électronique en fonction d'une différence de potentiel établie entre la grille et
la cathode ; cette différence de potentiel peut être continue pour déterminer un temps
de fonctionnement, comme il a été précédemment expliqué, ou comporter à l'intérieur
de ce temps de fonctionnement des variations à fréquences élevées ou à transitoires
brèves. Dans ce dernier cas, elle constitue un signal, généralement élaboré par un
modulateur d'injection complexe, transporté par une ligne de transmission ayant des
caractéristiques appropriées ; mais l'établissement de ce signal entre la grille et
la cathode, en respect avec le signal élaboré par le modulateur d'injection, présente
des difficultés dues notamment à des capacités parasites.
[0010] La présente invention concerne un canon à électrons pour accélérateur linéaire, capable
de produire un courant électronique modulé ; son agencement permet d'éviter l'utilisation
d'un modulateur d'injection complexe, et facilite l'établissement d'une différence
de potentiel alternative entre la grille et la cathode. Elle concerne également une
structure accélératrice d'un accélérateur linéaire d'électrons, muni d'un canon conforme
à l'invention, permettant d'améliorer le rendement global d'une machine utilisant
une telle structure accélératrice.
[0011] Selon l'invention, un canon à électrons pour accélérateur linéraire, comportant une
cathode capable de générer un courant électronique, une grille capable de contrôler
ce courant, une anode percée d'un trou centré autour d'un axe selon lequel sont émis
les électrons, est caractérisé en ce qu'il comporte en outre une cavité résonnante
fermée sur un espace grille-cathode, la cavité résonnante contenant un organe de couplage
électromagnétique lié à une ligne de transmission et permettant d'injecter une onde
électromagnétique de fréquence F dans cette cavité résonnante, afin d'amener celle-ci
en résonance et d'exciter l'espace grille-cathode de manière à déterminer entre la
grille et la cathode, une différence de potentiel alternative de fréquence F par laquelle
est modulé le courant électronique.
[0012] L'onde électromagnétique servant à moduler le courant électronique généré par un
tel canon à électrons, peut être prélevée et injectée dans la cavité résonnante du
canon soit : à partir d'un générateur particulier à cette fonction ; soit à partir
d'un générateur destiné à fournir une onde électromagnétique injectée dans une structure
accélératrice, soit en prélevant cette dernière onde électromagnérique dans une cavité
accélératrice de cette structure, et notamment dans une cavité accélératrice la plus
proche du canon.
[0013] L'invention sera mieux comprise grâce à la description qui suit et aux trois figures
annexées parmi lesquelles :
- La figure 1 montre par une vue schématique en coupe un canon à électrons selon l'invention
;
- La figure 2 montre un canon à électrons conforme à l'invention associé à une structure
accélératrice et couplé à un générateur d'ondes électromagnétiques ;
- La figure 3 représente des corrélations de phases entre le courant électronique
modulé et l'onde électromagnétique injectée dans la structure accélératrice.
[0014] La figure 1 montre un canon à électrons 1 conforme à l'invention. Ce canon 1 comporte
une anode 2 ; dans l'exemple non limitatif décrit, celle-ci est fixée par des vis
4 à un élément 50 d'une structure accélératrice 3, partiellement représentée. Dans
cette anode 2, un trou 5 destiné au passage des électrons, est centré sur un axe 6
selon lequel les électrons, émis par une cathode 8, sont attirés par l'anode 2. La
cathode 8 comporte un filament 9 et les électrons attirés par l'anode 2 traversent
le plan d'une grille 10 destinée à contrôler le passage des électrons ; la grille
10 est maintenue par un tube support Il métallique, centré autour de l'axe d'émission
6. Ce tube support 11 constitue un prolongement d'une cavité 13 de type coaxial, elle-même
centrée autour de l'axe d'émission 6 ; le tube support 11 est fixé à une première
paroi transversale 12 de cette cavité 13, par soudure par exemple. Un tube métallique
intérieur 14, également centré autour de l'axe d'émission 6, est fixé à une seconde
paroi transversale 26 intérieure de la cavité 13.
[0015] La cavité 13 communique ainsi avec un espace supplémentaire 18 délimité par la grille
10, le tube support 11, le tube métallique intérieur 14, avec lesquels cette cavité
13 constitue une cavité résonnante 13-18 coaxiale.
[0016] La cavité résonnante 13-18, disposée selon un axe longitudinal confondu avec l'axe
d'émission 6, est ainsi limitée à une extrémité 7 par la grille 10 ; la cathode 8
étant à une distance d de la grille qui constitue un espace cathode-grille 8-10 sur
lequel, en fonctionnement, est fermée la cavité résonnante 13-18.
[0017] Un tube isolant électrique 20, en céramique par exemple, entoure le tube support
11, afin de maintenir un vide nécessaire au fonctionnement du canon 1, grâce à des
moyens d'étanchéité 22 ; des moyens servant à la fixation du tube isolant 20 et des
moyens d'étanchéité 22, étant classiques, ne sont pas représentés.
[0018] La cathode 8 est solidaire d'une manière conventionnelle d'une plaquette 21, laquelle
comporte un premier et un second plots P
1, P
2, auxquels sont respectivement reliées des extrémités F
1, F
2 du filament 9 ; la cathode 8 étant par exemple également reliée au second plot P
2. La plaquette 21 de forme circulaire est encastrée dans le tube métallique intérieur
14 et, elle est supportée par un pion central isolant 25 ; ce dernier est fixé à la
paroi transversale intérieure 26 métallique de la cavité 13, d'une manière classique,
par des moyens (non représentés) permettant grâce aux moyens d'étanchéité 22 de conserver
le vide. Une première liaison électrique 28 relie le premier plot P
1, à une traversée étanche 30, et une seconde liaison électrique 29 située axialement
à l'intérieur du pion central 25, relie le second plot P
2 à une seconde traversée étanche 31. Ces traversées étanches constituent des moyens
de connexion permettant l'alimentation du filament 9 et l'accès électrique à la cathode
8 ; afin de permettre l'isolation électrique entre la cathode 8 et la grille 10, le
tube intérieur 14 métallique comporte un anneau isolant 60. L'alimentation électrique
tant en haute tension qu'en basse tension du canon à électrons 1, étant réalisée de
manière classique, les circuits destinés à cette opération ainsi que d'éventuels moyens
de refroidissement du canon 1 ne sont pas représentés.
[0019] Dans l'exemple non limitatif décrit, il est également installé dans la cavité 13
un second tube isolant 33, placé dans le prolongement du premier tube 20, permettant
d'assurer une étanchéité au vide grâce aux moyens d'étanchéité 22 : ceci étant réalisé
afin d'éviter d'établir le vide dans l'ensemble de la cavité résonnante 13-18, qui
comporte ainsi une première partie B soumise au vide et une seconde partie C à la
pression atmosphérique par exemple. Cette disposition facilite l'installation d'un
piston 42 de réglage et d'un moyen de couplage électromagnétique 50, qui seront d'avantage
explicités dans la suite de la description.
[0020] La cavité 13 est formée par un premier et un second tube métallique 35,36 coaxiaux
à l'axe d'émission 6, et constituant respectivement une paroi extérieure et une paroi
intérieure de la cavité 13 ; la paroi extérieure 35 étant solidaire de la première
paroi transversale 12, et la paroi intérieure 36 étant solidaire de la seconde paroi
transversale intérieure 26. Une extrémité arrière 37 de la cavité 13 comporte une
plaque de fond 38 servant notamment à maintenir les parois extérieures et intérieures
35,36.
[0021] La cavité 13 comporte également un anneau métallique 42 contenu entre les parois
extérieures et intérieures 35,36, cet anneau pouvant être déplacé parallèlement à
l'axe d'émission 6, grâce à l'action d'une vis 43 solidaire de la plaque de fond 38
; cet anneau métallique constitue le moyen de réglage 42 déjà cité, permettant de
modifier les dimensions de la cavité résonnante 13-18, et d'ajuster en fonctionnement
la fréquence de résonnance de cette dernière. En fonctionnement l'extrémité arrière
37 de la cavité résonnante 13-18- est ainsi fermée par un court-circuit ; il est à
remarquer que ce piston 42 étant dans la partie C non soumise au vide, il ne pose
pas de problème vis à vis de l'étanchéité.
[0022] La paroi extérieure 35 comporte un passage 45 auquel est appliqué une ligne de transmission
46 ; dans l'exemple non limitatif décrit, cette ligne de transmission est une ligne
coaxiale dont une extrémité plongeant dans la cavité 13, et munie d'un moyen de couplage
électromagnétique 50. Dans l'exemple non limitatif décrit, ce moyen de couplage 50
est situé dans la partie C non soumise au vide de la cavité résonnante 13-18, ce qui
peut faciliter les problèmes de connexion de ligne de transmission 46.
[0023] En supposant réalisées des conditions de fonctionnement, telles que par exemple:
- application d'une tension de chauffage du filament 9 ;
- application de la haute tension entre la cathode 8 et l'anode 2 ; l'anode pouvant
par exemple comme il est souvent pratiqué être à la masse et la cathode au moins haute
tension ;
- application éventuellement d'une tension de polarisation entre la cathode 8 et la
grille 10 ;
- enfin injection dans la cavité résonnante 13-18, par l'organe de couplage électromagnétique
50, d'une onde électromagnétique amenée par la ligne de transmission 46 ; cette onde
électromagnétique, générée par un générateur non représenté sur la figure 1, ayant
une fréquence F égale à la fréquence de résonnance de la cavité résonnante 13-18 ou
multiple de cette fréquence de résonnance.
[0024] Des champs magnétiques et électriques (non représentés) à la fréquence F se développent
alors d'une manière classique dans la cavité résonnante 13-18, et excitent l'espace
grille-cathode 10-8 ; ceci détermine une différence de potentiel alternative de fréquence
F entre la grille 10 et la cathode 8.
[0025] Cette différence de potentiel alternative ou tension alternative, se superpose à
la tension de polarisation permettant ainsi une modulation du courant électronique
(non représenté). Le courant électronique délivré par le canon 1 peut ainsi être modulé
plus ou moins profondément, selon le but recherché ; la profondeur de modulation ou
le type de modulation étant obtenu notamment, en fonction du niveau de la polarisation
entre la grille 10 et la cathode 8, du niveau de l'onde électromagnétique injectée
dans la cavité résonnante 13-18, et également en fonction de la distance d entre la
grille 10 et la cathode 8.
[0026] Ceci constitue un exemple non limitatif d'un canon à électrons 1 selon l'invention,
la cavité 13 pouvant avoir une forme différente, de même que l'organe de couplage
50 ; ce dernier pouvant également être constitué par une boucle de couplage (non représentée)
plutôt que par un couplage capacitif tel que montré sur la figure 1. De même un homme
du métier peut imaginer une structure différente pour supporter la cathode 8, la plaquette
21, et alimenter le filament 9.
[0027] Ainsi qu'il a déjà été dit dans le préambule, une onde électromagnétique de fréquence
F appropriée à une structure accèlératrice dans laquelle elle est injectée, permet
d'accélérer des électrons ; ayant traversée cette structure, les électrons constituent
un faisceau d'électrons accélérés d'énergie donnée.
[0028] Une structure accélératrice est généralement constituée d'une succession de n cavités
accélératrices ; afin de reprendre l'exemple d'irradiateur à application industrielle
citée dans le préambule, ces cavités accélératrices peuvent être telles que décrites
dans une demande de brevet de la demanderesse, publiée sous le N° 2 477 827.
[0029] La figure 2 montre schématiquement à titre d'exemple non limitatif, une structure
accélératrice 3, comportant de telles cavités accélératrices C
1, C
2, C
3 ; une unique cavité accélératrice C
1 pouvant également suffire dans certains cas. Des électrons fournis par le canon 1
selon l'invention, sont injectés dans la structure accélératrice 3 d'une manière classique,
par l'intermédiaire d'un élément de glissement et de focalisation 50.
[0030] Les électrons sont accélérés dans la structure accélératrice 3 dans une direction
moyenne A, confondue avec l'axe 6 d'émission des électrons générés par le canon 1,
grâce à une onde électromagnétique O.E de fréquence F fournie par un génératur 51.
Cette onde est injectée dans la structure accélératrice 3, dans la cavité accélératrice
C
2 par exemple, grâce à des moyens de couplages conventionnels, non représentés ainsi
que des moyens de couplage entre les cavités résonnantes C
1, C
2' C
3.
[0031] Dans l'exemple non limitatif décrit, l'onde électromagnétique O.E à fréquence F est
également injectée dans le canon 1, par l'intermédiaire d'un dispositif transformateur
52 et d'un dispositif déphaseur 53 réglable. Ceci permet d'injecter dans le canon
1, l'onde électromagnétique O.E de fréquence F générée par le générateur 51, avec
une phase ajustable par rapport à celle de l'onde injectée dans la cavité C
2; cette disposition permettant de moduler le courant électronique délivré par le canon
1 à une même fréquence F, que celle injectée dans la structure accélératrice 3 pour
l'accélération des électrons.
[0032] Il peut être intéressant également pour des questions d'ordre pratique, de prélever
l'onde électromagnétique dans la structure accélératrice 3, dans la première cavité
accélératrice CI par exemple, étant donné sa proximité avec le canon 1; cette variante'
est représentée en traits pointillés sur la figure 2 : l'onde électromagnétique repérée
O.E' est injectée dans le canon 1 par l'intermédiaire d'un transformateur 52' et d'un
déphaseur 53'.
[0033] En général, des électrons injectés dans la première cavité accélératrice CI acquièrent
dans celle-ci, si la phase de l'onde électromagnétique O.E leur est favorable, une
vitesse voisine de celle de la lumière. Le temps pendant lequel l'énergie véhiculée
par cette onde est cédée aux électrons, est au maximum égal à une demi-période de
cette onde. Aussi, afin d'éviter une diminution d'énergie des électrons, une longueur
L à parcourir par ceux-ci dans chaque cavité C
1, C
2, C
3 est inférieure à une demi longueur d'onde ; un espace de glissement 61 situé entre
chaque cavité permettant aux électrons de récupérer une phase correcte de l'onde,
à leur entrée dans une cavité suivante.
[0034] En supposant que les électrons parviennent dans une cavité C
1, à partir d'un instant t
1, comme montré par la figure 3 ; l'instant t
1 correspondant au début d'une demi période accélératrice P/2 de l'onde électromagnétique
O.E : l'énergie cédée aux électrons à cet instant t
1 est nulle et va en croissant jusqu'à l'instant t
2 correspondant au maximum de la crête c de l'onde ; elle décroit ensuite jusqu'à l'instant
t
3 qui correspond à la fin de la demi période P/2.
[0035] Ceci peut conférer aux électrons des énergies différentes selon leur arrivée dans
cette cavité durant l'intervalle de temps compris entre l'instant t
1 et l'instant t
3 ; un faisceau d'électrons accéléré ainsi obtenu serait peut être homogène en énergie.
[0036] Il est à remarquer également que des électrons faiblement accélérés tendent à diverger
de la direction A et sont alors perdus pour le faisceau d'électrons ; ces électrons
ayant consommés, bien que perdus pour le faisceau, une partie non négligeable de l'énergie
véhiculée par l'onde électromagnétique O.E.
[0037] Il est de ce fait particulièrement intéressant de commander le canon à électrons
1 conformément à l'invention, de manière à obtenir des impulsions 60 du courant électronique
qu'il fournit ; ces impulsions 60 constituant des paquets d'électrons, délivrés à
une même fréquence F que celle de l'onde électromagnétique.
[0038] En modulant ainsi le canon 1 à électrons, de façon à obtenir des impulsions ou paquets
60, de largeur 1 inférieure ou égale à une demi période P/2, on peut également obtenir
grâce au dispositif déphaseur 53, qu'ils coincident dans chaque cavité C
1, C
2, C
3 avec la crête de la demi période accélératrice P/2 ; l'onde électromagnérique O.E
transférant ainsi aux électrons l'énergie qu'elle véhicule, durant seulement une fraction
f de la demi période accélératrice P/2, où cette énergie est maximum. Ceci évitant
également une consommation de cette énergie, pour accélérer des électrons situés hors
du domaine d'acceptance en phase de l'accélérateur.
[0039] Une telle disposition est applicable à toute structure accélératrice linéaire d'électrons.
Elle permet de diminuer l'énergie consommée en onde électromagnétique, tout en améliorant
l'homo- généîté en énergie d'un faisceau d'électrons accélérés ainsi obtenu.
1. Canon à électrons pour accélérateur linéaire, comportant une cathode (8) capable
de générer un courant électronique, une grille (10) capable de contrôler ce courant,
une anode (2) percée d'un trou (5) centré autour d'un axe (6) selon lequel sont émis
les électrons, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une cavité résonnante (13-18)
fermée sur un espace grille-cathode (10-8), la cavité résonnante (13-18) contenant
un organe de couplage électromagnétique (50) lié à une ligne de transmission (46)
et permettant d'injecter une onde électromagnérique de fréquence F dans cette cavité
résonnante (13-18), afin d'amener celle-ci en résonance et d'exciter l'espace grille-cathode
(10-8) de manière à déterminer entre la grille (10) et la cathode (8), une différence
de potentiel alternative de fréquence F, par laquelle est modulé le courant électronique.
2. Canon à électrons selon la revendication 1, caractérisé en ce que la cavité (13-18)
est coaxiale et comporte un axe longitudinal confondu avec l'axe d'émission (6).
3. Canon à électrons selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la cavité résonnante (13-18) est constituée par une cavité (13), communiquant
avec un espace supplémentaire (18) délimité par la grille (10), un tube support (11)
de cette grille, et un tube intérieur (14).
4. Canon à électrons selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la cavité
(13) comporte un moyen de réglage (42) permettant d'ajuster la fréquence de résonance
de la cavité résonnante (13-18).
5. Canon à électrons selon la revendication 1, caractérisé en ce que la cavité résonnante
(13-18) comporte un tube isolant (33) permettant d'assurer une étanchéité au vide
et, d'établir dans la cavité résonnante (13-18) une permière partie (B) soumise au
vide et, une seconde partie (C) soumise à la pression atmosphérique.
6. Canon à électrons selon les revendications 4 et 5, caractérisé en ce que le moyen
de réglage (42) est situé dans la seconde partie (C) soumise à la pression atmosphérique.
7. Structure accélératrice pour accélérateur linéaire, comportant au moins une cavité
accélératrice (Cl) associée à un générateur (51) d'une onde électromagnérique (O.E)
de fréquence F injectée dans la structure accélératrice (3), caractérisée en ce qu'elle
comporte un canon à électron (1) selon l'une des revendications 1 à 6, l'onde électromagnérique
(O.E) étant injectée dans le canon (1) de manière à moduler le courant électronique
délivré par ce canon, à la fréquence F.
8. Structure accélératrice selon la revendication 7, caractérisée en ce que l'onde
électromagnétique (O.E) destinée à moduler le courant électronique du canon (1) est
prélevée au générateur (51).
9. Structure accélératrice selon la revendication 7, caractérisée en ce que l'onde
électromagnérique (O.E) destinée à moduler le courant électronique du canon (1) est
prélevée dans la structure accélératrice (3).
10. Structure accélératrice selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en
ce qu'elle accélère des paquets (60) d'électrons, délivrés par le canon (1) à la fréquence
(F), ayant une largeur (1) inférieure ou égale à une demi période (P/2) de l'onde
électromagnétique (O.E).