[0001] L'invention se rapporte à une presse à marquer ou autre, du type comportant un bâti
en col de cygne ou similaire, un porte-outil coulissant par rapport à la tête de ce
bâti, une enclume portée par le socle de celui-ci, un vérin provoquant la descente
du porte-outil et éventuellement des moyens pour régler la distance initiale du porte-outil
(donc de l'outil) par rapport à l'enclume.
[0002] Dans la plupart des presses de ce type, la force développée par le vérin est transmise
au porte-outil par un levier pivotant autour d'un point fixe situé entre ses extrémités,
comme par exemple dans le dispositif décrit dans le GB - A - 935 456.
[0003] Depuis longtemps on a proposé de proportionner la force produite par le vérin à la
force réellement utilisée pour produire le marquage, tel est par exemple l'objectif
de l'US
- A - 2 461 034 qui propose de relier la tige du vérin hydraulique à l'une des quatre
chapes portées par le levier de transmission.
[0004] Effectivement, le moment du bras de levier variant avec la chape choisie, il en est
'de même de la force transmise au porte-outil.
[0005] On doit remarquer que la presse décrite dans ce brevet est une presse à estamper,
c'est-à-dire une presse destinée à un travail de série.
[0006] Bien qu'irrationnel, on peut admettre de perdre un certain temps pour démonter et
remonter l'accouplement page de vérin/chape de levier.
[0007] En raison du faible tirage d'une presse à marquer, ce processus de réglage est inadmissible.
[0008] Depuis un certain temps, les presses à marquer utilisent des vérins hydro-pneumatiques
qui, s'ils présentent de nombreux avantages (notamment grâce à leur faible inertie
d'autoriser une course rapide d'approche) par rapport aux vérins pneumatiques ou hydrauliques,
sont d'un usage plus délicat, entraînant l'utilisation de moyens de sécurité pour
éviter de faire travailler ce genre de vérin dans des conditions préjudiciables à
sa longévité.
[0009] Le moyen le plus sûr est évidemment de proportionner la force par un réglage continu
du point d'application, au besoin imposé par le travail à réaliser.
[0010] L'invention résoud ce nouveau problème ; elle vise non seulement ce réglage continu
indispensable, mais aussi des moyens limiteurs d'efforts qui s'opposeraient, en cas
de besoin, à des conditions anormales de fonctionnement du vérin hydro-pneumatique.
[0011] D'autres particularités et avantages apparaitront à la lecture de la description
et des revendications qui suivent, faites en regard des dessins annexés sur lesquels
:
- la figure est une coupe en élévation de la presse selon l'invention, le porte-outil
étant en position haute (repos) ;
- la figure 2 est une vuè partielle analogue, le porte-outil étant en position de
travail ou de pression ;
- la figure 3 montre une seconde position du coulisseau du porte-outil ; et
- la figure 4 est une vue de détail.
[0012] Comme on le voit sur ces figures, la presse selon l'invention comprend un bâti général
B comportant un socle BS supportant l'enclume (ou support de pièce) relié par une
colonne CL à une tête T, dont l'extrémité la:plus en porte à faux est pourvue du porte-outil
P0.
[0013] Le vérin V, ici un vérin hydro-pneumatique, est suspendu par sa tête VT articulée
sur le bâti selon un axe horizontal Al.
[0014] La tige de son piston TP est solidaire d'une noix NL, dont la position peut être
réglée par rapport au levier LV articulé sur le bâti selon un axe A2 et portant à
son autre extrémité, la noix NC d'entraînement du coulisseau CO du porte-outil P0.
[0015] Le réglage de la noix NL par rapport au levier LV s'effectue par coulissement de
cette noix dans une lumière LL sous l'effet d'une vis de réglage VR.
[0016] Il est aisé de comprendre que, selon la position de cette noix dans cette lumière,
la puissance transmise au coulisseau se trouve différente.
[0017] Le mode d'articulation du vérin sur le bâti par sa tête VT est particulièrement favorable,
car il permet de limiter l'amplitude de ce réglage.
[0018] Si le vérin était articulé sur le bâti par sa base, comme l'est le vérin décrit dans
l'US - A - 2 461 034, il serait obligatoire de prévoir une longueur de réglage au
moins triple.
[0019] Comme il est observé que les vérins hydro-pneumatiques peuvent être détériorés lors
d'une extension trop importante, le bâti est pourvu d'une butée de sécurité BG dont
l'élément BL solidaire d'une vis VB vient appliquer contre le champ supérieur du levier
LV. Cette butée est réglable et permet ainsi une modification volontaire de la course
du piston et partant de la profondeur de l'empreinte marquée.
[0020] En cas de dérèglage anormal de cette butée et par double sécurité, la course du piston
est néanmoins limitée par un système de butées BS (figure 4), constitué par le talon
TA du corps de la noix NL, et une saillie SA portée par une pièce fixe (tête du vérin
par exemple).
[0021] A l'intérieur de la tête T, peut se déplacer le coulisseau CO actionné par la noix
NC. Dans ce coulisseau, se trouve le porte-outil P0 dont la position peut être modifiée
par la vis VC.
[0022] Les figures 1 et 2 montrent la presse dans les deux positions extrêmes de son porte-outil.
[0023] La comparaison de la figure 1 et de la figure 3 montre que le coulisseau C0 est réversible,
en ce sens que son palier ayant son axe A3 asymétrique dans la hauteur, lors du montage,
on peut obtenir une seconde position haute, modifiant ainsi la distance du porte-outil
et de l'enclume.
[0024] La force développée est amplifiée automatiquement par le dispositif hydraulique dès
que le piston rencontre une résistance importante, laquelle est indépendante de la
course effectuée.
1.- Presse à marquer comportant un bâti en col de cygne, un porte-outil coulissant
par rapport à la tête de ce bâti, une enclume portée par le socle de celui-ci, un
vérin provoquant la descente du porte-outil qui est ciné- matiquement rendu solidaire
de l'extrémité d'un levier (LV) dont l'autre extrémité est mue par le vérin (V) ledit
levier (LV) étant articulé sur un point (A2) fixe situé entre ses extrémités, caractérisée
en ce que l'articulation du vérin sur le levier est pourvue d'un réglage continu (NL-LL)
permettant de faire varier la longueur du bras de levier la séparant du point fixe
(A2) et obtenu par.coulissement d'une noix (NL) dans une lumière (LL) du levier (LV)
au moyen d'une vis (VR).
2.- Presse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le coulisseau (CO) comporte
un palier (PC) dont l'axe d'articulation (A3) de sa noix (NL) est asymétrique, permettant
au montage une deuxième gamme de règlage de l'outil par rapport à l'enclume.
3.- Presse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'une butée
(BG) limite le débattement angulaire du levier (LV).
4.- Presse selon la revendication 3, caractérisée en ce que cette butée supportée
par la partie supérieure du bâti (B) est règlable.
5.- Presse selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle est pourvue d'une
autre butée (BS-TA) agissant en sécurité.
6.- Presse selon la revendication 5, caractérisée en ce que cette deuxième butée est
constituée par un talon et portée par une pièce solidaire de la noix (NL) coopérant
avec une saillie (SA) formée par une pièce fixe (par exemple la tête du vérin).
7.- Presse selon l'une des revendications précédentes dans laquelle le vérin (V) est
du type hydropneumatique dont le corps est articulé sur ledit bâti (B), caractérisée
en ce que cette articulation s'effectue par sa tête (TV) de laquelle sort sa tige
(TP).