[0001] La présente invention est relative à un procédé d'assemblage mutuel de panneaux préfabriqués,
ainsi qu'à un profilé d'assemblage utilisable pour la mise en oeuvre de ce procédé,
et à l'assemblage obtenu.
[0002] Plus précisément, elle concerne l'assemblage mutuel de panneaux préfabriqués à ossature
en bois, du type utilisé dans l'industrie du bâtiment pour la construction de pavillons
ou de petits immeubles.
[0003] On sait que traditionnellement, des montants d'ossature en bois définissent des faces
latérales de chant des panneaux, que l'on juxtapose par ces faces latérales et que
l'on assemble mutuellement par assemblage mutuel des montants d'ossature en bois ainsi
juxtaposés.; généralement, cet assemblage mutuel est . effectué après que l'on ait
monté les panneaux, selon une orientation verticale, sur un soubassement tel que des
fondations.
[0004] Les techniques d'assemblage mutuel connues font toutes appel à une pluralité d'éclisses
d'assemblage localisé , que l'on dispose en plusieurs zones réparties le long du chant
des panneaux à assembler.
[0005] Selon l'une de ces techniques connues, on creuse dans la paroi de parement intérieure
de chaque panneau une pluralité de lumièresd accès aux montants d'ossature juxtaposés,
ce qui permet de fixer autant d'éclisses de liaison sur ces derniers, par boulonnage
; les lumières sont ensuites rebouchées.
[0006] Cette technique connue nécessite de nombreuses opérations, ce qui rend sa mise en
oeuvre longue ; il est en outre nécessaire d'utiliser des articles de quincaillerie
en acier inoxydable ou galvanisé afin d'éviter une oxydation dans le temps, du fait
des condensations, et cette technique se révèle de ce fait coûteuse.
[0007] Selon une autre technique connue, on réalise l'assemblage mutuel des panneaux au
moyen de languettes formant tenon, que l'on engage dans des trous borgnes aménagés
à cet effet dans différentes zones du chant des panneaux avant de juxtaposer ces derniers
; on utilise à cet effet soit des languettes en bois, que l'on peut éventuellement
coller à l'intérieur des montants d'ossature en bois définissant les chants ainsi
juxtaposés, soit des languettes en aluminium, auquel cas on les assemble aux montants
d'ossature en bois par pointage.
[0008] La mise en oeuvre de cette technique nécessite également de nambreuses opérations
d'assemblage, ce qui la rend longue et coûteuse
[0009] En outre, ces deux techniques connues présentent les inconvénients communs d'une
grande difficulté de démontage sans destruction, et mème d'une quasi impossibilité
dans le deuxième cas, et d'une solidarisation mutuelle trop ponctuelle des panneaux,
ce qui autorise des différences de déformation parfois sensibles hors des zones très
limitées de solidarisation mutuelle.
[0010] Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients des techniques
connues en proposant un procédé simple et rapide de mise en oeuvre, qui rende aisé
un éventuel dérmntage, et qui puisse assurer une solidarisation mutuelle des panneaux
en continu sur la totalité de leur hauteur ou pratiquement sur cette totalité, de
telle façon que la continuité entre les panneaux soit assurée dans leur zone de solidarisation
mutuelle quelles que soient les déformations qu'ils puissent subir.
[0011] A cet effet, pour assembler mutuellement deux panneaux préfabriqués dont chacun présente
une face latérale de chant, définiepar un montant d'ossature en bois de ce panneau
et susceptible d'être juxtaposée à la face latérale de chant analogue de l'autre panneau,
la présente invention propose un procédé caractérisé en ce que l'on aménage le long
de chacune desdites faces latérales de chant, dans le montant d'ossature en bois correspondant,
une rainure en queue d'aronde respective s'étendant au moins sur la majeure partie
de la longueur de ladite face et débouchant à l'une au moins de ses extrémités dans
une face de chant du panneau correspondant adjacente à ladite face latérale de chant,
on juxtapose lesdites faces latérales de chant en plaçant les rainures face à face
et en faisant coincider les extrémités débouchantes respectives de celles-ci, et l'on
introduit longitudinalement dans les rainures, au moins sur la majeure partie de leur
longueur, par lesdites extrémités débouchantes de celles-ci, au moins un profilé longitudinal
élastiquement compressible transversalement, présentant une section transversale extérieure
complémentaire de la section transversale intérieure de l'ensemble formé par les deux
rainures placées face à face, de façon à assurer moyennant une légère compression
transversale de ce profilé dans les rainures un assemblage compatible avec les variations
dimensionnelles du bois des montants dans le temps.
[0012] Ainsi se trouvent résolus les inconvénients précités des techniques connues ; les
rainures en queue d'aronde peuvent être aisément aménagées dans les montants d'ossature
en bois lors de la réalisation de ces derniers en usine, au moyen de machinesà bois
tout à fait traditionnelles, ce qui limite à l'insertion du profilé ou des profilés
les opérations qu'il est nécessaire de réaliser directement sur le chantier ; cette
insertion peut être réalisée rapidement, aisément, par exemple au maillet après que
l'on ait dressé les panneaux sur un soubassement, et l'on obtient une solidarisation
mutuelle des panneaux offrant toute garantie de tenue au temps, d'une part en raison
de son caractère continu sur la totalité ou la presque totalité de la hauteur des
panneaux, ce qui uniformise les déformations éventuelles de ces derniers dans leur
zone d'assemblage mutuel, et d'autre part du fait du caractère élastiquement compressible
du profilé d'assemblage, ce qui permet d'assurer un assemblage à la fois énergique
et propre à autoriser les variations dimensionnelles du bois des montants sans risque
d'éclatement de ce bois ; en outre, moyennant des aménagements sinples des profilés
et/ou des rainures les recevant, on peut assurer un démontage facile des panneaux
par extraction des profilés hors des rainures, en un mouvement de coulissement longitudinal
relatif inverse du mouvement d'introduction.
[0013] Selon un mode de mise en oeuvre particulièrement favorable du procédé, on utilise
corme profilé d'assemblage un profilé métallique tubulaire, creux, présentant une
section transversale intérieure et une section transversale extérieure approximativement
homothétiques correspondant à deux queues d'aronde d'orientation opposée, ce profilé
étant muni sur la totalité de sa longueur d'une fente ouverte lui communiquant une
compressibilité transversale élastique ; avantageusement, la fente est disposée en
fond de queue d'aronde, selon un plan longitudinal moyen formant plan de symétrie
pour le profilé.
[0014] Le profilé est par exemple réalisé en aluminium.
[0015] Un tel profilé assure la tenue dans le temps et la rigidité d'assemblage inhérente
aux éléments métalliques d'assemblage, tout en présentant la compressibilité élastique
transversale facilitant son introduction dans les rainures et rendant son utilisa--tion
compatible avec l'assemblage d'éléments en bois, dont la stabilité dimensionnelle
est incertaine.
[0016] En outre, avantageusement, un tel profilé peut être utilisé comme passage de câble
ou analogue une fois l'assemblage réalisé.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
ci-dessous, relative à un exemple de mise en oeuvre non limitatif, ainsi que des dessins
annexés qui font partie intégrante de cette description.
[0018] Les figures 1 à 3 illustrent, en des vues en perspective, trois étapes de mise en
oeuvre du procédé selon l'invention.
[0019] La figure 4 montre une vue en coupe transversale du profilé d'assemblage utilisé.
[0020] La figure 5 montre une vue des deux montants d'ossature assemblés au cours de ce
procédé, à l'état juxtaposé mais avant l'introduction du profilé d'assemblage, en
coupe transversale par rapport à la direction moyenne des rainures.
[0021] Aux figures 1 à 3, on a désigné respectivement par 1 et 2 deux panneaux préfabriqués
dont chacun présente une ossature en bois définie notamment par un cadre périphérique,
respectivement 3 ou 4, fermés de part et d'autre par deux parois de parement, respectivement
5 et 6 ou 7 et 8, en tout matériau approprié connu de l'homme du métier, le volume
ainsi délimité à l'intérieur de chaque panneau pouvant être avantageusement empli
d'un matériau d'isolation thermique tel que 9 également connu de l'homme du métier.
[0022] Les cadres en bois 3 et 4, formés d'un assemblage de montants et de traverses, définissent
par une face plane, respectivement 10 ou 11, d'un montant respectif, 12 ou 13, une
face latérale de chant du panneau correspondant, respectivement 1 ou 2.
[0023] Par ces faces latérales de chant respectives 10, 11, orientées perpendiculairement
à leur plan moyen respectif 20 ou 21 (voir la figure 5), les panneaux 1 et 2 sont
destinés à être juxtaposés et assemblés mutuellement dans une position dans laquelle
leurs plans moyens 20 et 21 se confondent et dans laquelle les parois de parement
5, 6, 7, 8, judicieusement décalées par rapport aux faces 10 et 11, assurent un recouvrement
de la jonction entre celles-ci comme il est connu en soi de l'homme du métier.
[0024] En vue d'un tel assemblage mutuel des panneaux, chacune des faces 10 et 11 est creusée
sur la majeure partie et de préférence sur la totalité de la longueur du montant correspondant,
respectivement 12 ou 13, d'une rainure en queue d'aronde continue, identique, respectivement
14 ou 15, avantageusement disposée symétriquement par rapport au plan moyen 20 ou
21 du panneau respectif ; à l'une au moins de ses extrémités, et de préférence à ses
deux extrémités comme il est illustré, la rainure en queue d'aronde 14 ou 15 débouche
dans une face de chant du panneau correspondant adjacente à la face, respectivement
10 ou 11, dans laquelle elle est creusée, ce qui libère l'accès aux deux rainures
14 et 15, par l'une au moins de leurs extrémités alors en coïncidence, lorsque les
panneaux sont juxtaposés par les faces 10 et 11 et que les rainures 14 et 15 sont
alors placées en regard l'une de l'autre comme le montrent les figures 2 et 5.
[0025] Il est alors possible, conformément à l'invention, d'introduire simultanément dans
ces deux rainures, par coulissement selon la direction moyenne 17 du canal fermé périphériquement
qu'elles définissent alors, un profilé d'assemblage 16 dont la longueur est approximativement
égale à celle des rainures 14 et 15, ou plusieurs profilés d'assemblage 16 introduits
successivement et dont la longueur cumulée est elle-même approximativement égale à
cette longueur des rainures 14 et 15.
[0026] La figure 4, que l'on comparera à la figure 5, illustre une coupe transversale d'un
profilé 16 utilisé de préférence pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
[0027] Ce profilé 16 est métallique, avantageusement réalisé en aluminium, et tubulaire,
creux ; en section transversale, il présente une périphérie intérieure 18 et une périphérie
extérieure 19 qui, dans l'exemple illustré, sont homothétiques et définissent pour
la paroi du profilé 16 une épaisseur e constante.
[0028] Les périphéries 18 et 19 sont symétriques par rapport à un même plan 22 qui, lorsque
le profilé 16 est inséré dans les rainures 14 et 15 alors que les faces 10 et 11 sont
accolées et que les plans 20 et 21 se confondent, se confond lui-même avec ces deux
plans.
[0029] Moyennant une légère compression transversale élastique du profilé 16, qu'autorise
la présence,sur la totalité de sa longueur,d'une fente ouverte 23 reliant ses périphéries
18 et 19 et avantageusement disposée selon le plan 22, le profilé 16 est complémentaire
par sa périphérie extérieure 19 de la périphérie intérieure du canal que les rainures
14 et 15 définissent ensenble à l'intérieur des montants 12 et 13 juxtaposés par leurs
faces 10 et 11 dans une position dans laquelle les plans 20 et 21 coïncident.
[0030] Si l'on se réfère à la figure 5, on voit que cette section transversale intérieure
présente la forme générale d'un diabolo symétrique par rapport aux plans 20-et 21
confondus d'une part, et par rapport aux plans confondus des faces 10 et 11 d'autre
part.
[0031] En effet, le canal défini par les rainures 14 et 15 est délimité par le fond longitudinal
24 de la rainure 15, plan et parallèle à la face 11 du montant 13, par les deux flancs
longitudinaux 25 et 26 de cette rainure, lesquels sont disposés symétriquement l'un
de l'autre par rapport au plan 21 et se raccordent sous un même angle, inférieur à
90°, au fond 24 creusé au niveau des arêtes de liaison avec les flancs 25 et 26 de
dépouille
s,respectivement 27 et 28, dont l'intérêt apparaîtra plus loin, par le fond longitudinal
29 de la rainure 14, plan et parallèle à la face 10 du montant 12 à une distance de
cette face égale à la distance séparant le fond 24 de la rainure 15 et la face 11
du montant 13, et par les deux flancs longitudinaux 30 et 31 de la rainure 14, plans,
symétriques l'un de l'autre par rapport au plan 20 et se raccordant au fond 29 sous
le même angle que les flancs 25 et 26 par rapport au fond 24 et par l'intermédiaire
d'une dépouille, respectivement 32 ou 33, creusée dans le fond 29 ; les différentes
parties de la rainure 14 sont dimensionnées identiquement aux parties analogues de
la rainure 15, si bien que les arêtes de raccordement des flancs 25 et 26 de la rainure
15 avec la face 11 du montant 13 coïncident respectivement en 34 et 35 avec les arêtes
de raccordement respectives des flancs 30 et 31 de la rainure 14 avec la face 10 du
montant 12 lorsque les faces 10 et 11 sont juxtaposées et que les plans 20 et 21 coïncident.
[0032] On a désigné par a la distance séparant alors les fonds respectifs 24 et 29 des rainures
15 et 14, cette distance étant égale au double de la profondeur de chaque rainure,
par b la largeur de chaque rainure au fond, définie comme la distance séparant perpendiculairement
au plan 20 ou 21 l'intersection des flancs d'une rainure avec le plan du fond de celle-ci,
et par a l'angle, inférieur à 90°, que forme l'un quelconque des flancs de rainure
avec le fond de la rainure correspondante.
[0033] Complémentairement, la périphérie extérieure 19 du profilé 16 est définie par une
pluralité de faces longitudinales planes destinées à s'appliquer sous pression, mais
avec possibilité de coulissement suivant la direction 17, contre les faces 24, 25,
26, 29, 30, 31.
[0034] Ainsi, le profilé 16 présente une face longitudinale plane 36 orientée perpendiculairement
au plan 22, et disposé symétriquement par rapport à celui-ci, laquelle face 36 se
raccorde le long d'arêtes parallèles 37 et 38 , disposées symétriquement l'une de
l'autre par rapport au plan 22 à une distance relative c, mesurée perpendiculairement
à ce plan, à deux faces longitudinales planes 39 et 40 situées d'un même côté par
rapport à la face 36 et tendant à se rapprocher l'une de l'autre dans le sens d'un
éloignement par rapport à leur raccordement à cette face 36, en définissant avec celle-ci
un même angle aigu β ; le long de leur intersection respective, 41 ou 42, avec un
plan longitudinal
53 perpendiculaire au plan 22 et coïncidant avec le plan confondu des faces 10 et 11
lorsque le profilé 16 est engagé dans les rainures 14 et 15 juxtaposées, les faces
39 et 40 se raccordent respectivement à des faces longitudinales planes 43 et 44,
symétriques l'une de l'autre par rapport au plan 22 et approximativement symétriques
de la face 39 et de la face 40, respectivement, par rapport au plan 53 ; le long d'arêtes
45, 46 parallèles, symétriques l'une de l'autre par rapport au plan 22 et approximativement
symétriques respectivement de l'arête 37 et de l'arête 38 par rapport au plan 53,
les faces 43 et 44 se raccordent respectivement à des faces longitudinales planes
47 et 48, approximativement coplanaires et perpendiculaires au plan 22 vers lequel
elles sont dirigées à partir de l'arête respective 45 ou 46 ; les faces 47 et 48 s'interrompent
à distance du plan 22, pour se raccorder respectivement au flanc 49 et au flanc 50
de la fente 23, lesquels flancs sont plans, approximativement parallèles au plan 22
par rapport auquel ils sont disposés symétriquement l'un de l'autre, et assurent la
liaison entre les périphéries extérieure 19 et intérieure 18 du profilé 16 ; on a
désigné par 1 la largeur de la fente 23, définie came la distance séparant les flancs
49 et 50 perpendiculairement au plan 22, par d la distance, mesurée parallèlement
au plan 22 et répartie sensiblement également de part et d'autre du plan 53, séparant
les faces approximativement coplanaires 47 et 48 de la face 36, et par f la distance
séparant les arêtes 45 et 46 perpendiculairement au plan 22.
[0035] Les distances c et d coïncident sensiblement avec les distances b et a, respectivement,
et les valeurs de l'angle e et de la distance f coïncident approximativement avec
celles de l'angle a et de b,auxquelleselles peuvent être cependant légèrement supérieures
lorsque le profilé 16 n'est pas engagé dans les rainures juxtaposées 14 et 15, de
telle sorte que l'engagement se traduise par un emmanchement serré, avec légère compression
élastique du profilé 16 dans le sens transversal, se traduisant par une légère réduction
de la largeur 1 de la fente 23 ; les dépouilles 27, 28, 32, 33 permettent d'éviter
l'application au bois des montants 13 et 12 d'un effet de coin par les arêtes 37,
38, 45, 46 du profilé 16, et permettent d'éviter ainsi les risques d'éclatement du
bois ; on pourrait également à cet effet adoucir les arêtes 37, 38, 45, 46 du profilé
16.
[0036] A titre d'exemple non limitatif, on a obtenu de bons résultats aux essais en adoptant
les valeurs suivantes :





pour un profilé 16 en aluminium extrudé d'une longueur de l'ordre de 1,25 m, deux
de ces profilés étant introduits successivement, dans le prolongement l'un de l'autre,
dans les rainures juxtaposées telles que 14 et 15 de panneaux 1 et 2 d'une -hauteur,
c'est-à-dire d'une longueur de montants 12 et 13, de l'ordre de 2, 50 m, selon le
procédé qui va être décrit à présent en référence aux figures 1 à 3 ; naturellement,
ces cotes en longueur du profilé 16 et en hauteur des panneaux 1 et 2 sont également
données à titre d'exemple non limitatif, étant entendu toutefois que la présente invention
concerne l'utilisation de profilés en double queue d'aronde présentant une longueur
très supérieure à leurs cotes transversales, avec possibilité de compression élastique
transversale dans des limites appelées à rester faibles, la largeur 1 de la fente
du profilé 16 présentant les dimensions indiquées ci-dessus n'étant par exemple amenée
à subir que des variations généralement inférieures au millimètre.
[0037] Les figures 1 à 3 illustrent la mise en oeuvre du profilé 16 illustré à la figure
4 dans l'assemblage mutuel de deux panneaux préfabriqués destinés à constituer les
murs d'une construction.
[0038] Les panneaux 1 et 2 sont supposés présenter au préalable, sur leurs faces de chant
respectives 10 et 11, définies par des faces des montants en bois 12 et 13, des rainures
en queue d'aronde respectives 14 et 15 ; les deux panneaux 1 et 2 seront en outre
supposés de plan rectangulaire , avec une même hauteur correspondant à la longueur
des montants 14 et 15.
[0039] Dans un premier temps, on fixe par tout moyen connu de l'homme du métier, sur un
soubassement 51 réalisé au préalable et par exemple sur des fondations, un premier
panneau 1 occupant une position dans laquelle son plan moyen 20 est vertical, de même
que sa face latérale de chant 10 et la rainure 14 de celle-ci ; le cas échéant, le
panneau 1 est fixé à un autre panneau, jouxtant sa face latérale de chant (non visible)
opposée à sa face 10 par des moyens analogues à ceux qui vont être décrits à présent
; ce premier temps est illustré à la figure 1.
[0040] Dans un deuxième temps, on dispose et on fixe de façon analogue sur le soubassement
51 le panneau 2, dont le plan moyen 21 est également vertical et coïncide alors avec
le plan 20, et dont la face 11 s'applique contre la face 10 de telle sorte que les
rainures 14 et 15 se complètent en un canal fermé périphériquement, de direction moyenne
verticale 17 définie par l'intersection des plans confondus 20 et 21 et du plan commun
des faces 10 et 11, comme le montre la figure 2.
[0041] Comme le montre également cette figure, on place alors au-dessus des deux panneaux,
dans le prolongement des rainures 14 et 15 selon la direction 17, un profilé 16 présentant
les cotes transversales appropriées, et une longueur par exemple voisine de la moitié
de la hauteur des panneaux 1 et 2, c'est-à-dire de la moitié de la longueur des rainures
14 et 15, et, en pinçant l'extrémité inférieure 52 de ce profilé 16 moyennant un rétrécissement
élastique de sa fente 23, on introduit cette extrémité inférieure 52 dans l'extrémité
supérieure des rainures 14 et 15, suivant la direction moyenne 17 de celle-ci.
[0042] Il est alors aisé d'introduire entièrement le profilé 16 dans les rainures 14 et
15, en lui appliquant une poussée vers le bas suivant la direction moyenne 17 de celle-ci,
comme le schématise la flèche 54 de la figure 2 ; l'introduction progressive du profilé
16 dans les rainures 14 et 15 s'effectue par coulissement de la périphérie extérieure
19 du profilé contre les fonds et flancs de ces rainures, moyennant une légère contraction
élastique du profilé, et peut être effectuée aisément par exemple au moyen d'un maillet.
[0043] Lorsque le profilé 16 est ainsi introduit complètement, son extrémité supérieure
55 affleurant les faces de chant supérieures 56 et 57 des panneaux 1 et 2, on introduit
de façon analogue un deuxième profilé identique, dont l'extrémité inférieure repousse
vers le bas le profilé introduit en premier, au fur et à mesure de l'introduction
de ce deuxième profilé ; à la fin de cette introduction, corme le montre la figure
3, l'extrémité supérieure du deuxième profilé 58 affleure les faces de chant supérieures
56 et 57 des panneaux 1 et 2, alors que l'extrémité inférieure de ce profilé est en
contact avec l'extrémité supérieure 55 du profilé 16 introduit en premier ; l'extrémité
inférieure 52 de ce dernier est quant à elle disposée à proximité de la face de chant
inférieure des panneaux, le cas échéant légè- revent en retrait par rapport à celle-ci
puisque, généralement, celle-ci est creusée d'une rainure de réception d'un profilé
59 de positionnement et de fixation sur le soubassement 51 (voir la figure 1).
[0044] Ainsi est assurée, sur toute la hauteur des panneaux, une solidarisation mutuelle
énergique mais néanmoins apte à permettre au bois des montants 12 et 13 de "travailler"
dans le temps ; le positionnement de la fente 23 d
l profilé 16 et de la fente analogue 59 du profilé 58 en fond de queue d'aronde, c'est-à-dire
dans l'exemple illustré à mi-largeur du fond 29 de la rainure 14, est optimal à ce
double effet.
[0045] Selon une variante de mise en oeuvre de l'invention, on peut utiliser un seul profilé
16 présentant une longueur égalant ou approchant la hauteur des panneaux 1 et 2 ;
on pourrait également utiliser plus de deux profilés 16, dont les longueurs cumulées
égaleraient ou approcheraient la hauteur des panneaux 1 et 2.
[0046] On remarquera que, avantageusement, l'intérieur des profilés tels que 16 et 58 peut
être utilisé comme passage de câble ou analogue, et/ou rempli d'un matériau isolant
thermique.
[0047] Naturellement, le procédé d'assemblage qui vient d'être décrit peut être utilisé
non seulement pour assembler les chants verticaux de panneaux eux-mêmes verticaux,
mais également pour tout assemblage mutuel continu de pièces de bois faisant partie
intégrante de panneaux.
[0048] Selon un mode de réalisation avantageux de profilés 16 et 58 du type illustré, ceux-ci
peuvent être rendus aisément extractibles hors des rainures 14 et 15 en vue de faciliter
le démontage éventuel des panneaux 1 et 2 ; à cet effet, par exemple, on aménage dans
leur paroi, au moins à proximité de leur extrémité destinée à être la plus accessible
une fois le montage effectué, c'est-à-dire l'extrémité 55 en ce qui concerne le profilé
16 dans l'exemple illustré, deux orifices disposés par exemple suivant le plan 53,
en regard l'un de l'autre, pour recevoir des crocs d'un dispositif d'extraction, aisément
introduit à l'intérieur du profilé et des rainures en cas de besoin, pour permettre,
par traction en sens inverse de celui de la flèche 54 au moyen des crocs ainsi engagés
dans les orifices, le coulissement du profilé tel que 16 hors des rainures.
[0049] De façon plus générale, l'invention est susceptible de nombreuses variantes par rapport
au mode de mise en oeuvre décrit et représenté, sans que l'on sorte pour autant de
son cadre.
1. Procédé d'assemblage mutuel de deux panneaux préfabriqués (1, 2) dont chacun présente
une face latérale de chant (10, 11) définie par un montant d'ossature en bois (12,
13) de ce panneau et susceptible d'être juxtaposée à la face latérale de chant analogue
de l'autre panneau, caractérisé en ce que l'on aménage le long de chacune desdites
faces latérales de chant (10, 11), dans le montant d'ossature en bois correspondant
(12, 13), une rainure en queue d'aronde respective (14, 15) s'étendant sur au moins
la majeure partie de la longueur de ladite face (10, 11) et débouchant à l'une au
moins de ses extrémités dans une face de chant (56, 57) du panneau correspondant (1,
2) adjacente à ladite face latérale de chant (10, 11), on juxtapose lesdites faces
latérales de chant (10, 11) en plaçant les rainures (14, 15) face à face et en faisant
coïncider les extrémités débouchantes respectives de celles-ci, et l'on introduit
longitudinalement dans les rainures (14, 15), au moins sur la majeure partie de leur
longueur, par lesdites extrémités débouchantes de celles-ci, au moins un profilé longitudinal
(16, 58) présentant une section transversale extérieure (19) complémentaire de la
section transversale intérieure de l'ensemble formé par les deux rainures (14, 15)
placées face à face, de façon à assurer moyennant une légère compression transversale
de ce profilé (16, 58) dans les rainures (14, 15) un assemblage compatible avec les
variations dimensionnelles du bois des montants (12, 13) dans le tenps.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise une pluralité
de profilés (16, 58) dont la somme des longueurs respectives correspond approximativement
à la longueur des rainures (14, 15), en les introduisant successivement par lesdites
extrémités débouchantes des rainures (14, 15) et en poussant un profilé (16) déjà
intégralement introduit au moyen d'un profilé (58) en cours d'introduction.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
l'on nonte au préalable les panneaux (1, 2) sur un soubassement (51), dans une position
dans laquelle lesdites faces latérales de chant (10, 11) sont verticales, et en orientant
lesdites extrémités débouchantes des rainures (14, 15) vers le haut.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'on aménage les rainures (14, 15) en réalisant une dépouille .(27, 28, 32, 33)
le long de chaque arête de liaison entre le fond (24, 29) de la rainure en queue d'aronde
(14, 15) et les flancs (25, 26, 30, 31) de celle-ci.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les rainures (14, 15) débouchent à leurs deux extrémités dans des faces de chant
du panneau (1, 2) correspondant adjacentes à la face latérale de chant respective
(10, 11).
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'on utilise au moins un profilé tubulaire (16, 58) creux que l'on utilise également
comme passage de câble ou analogue .
7. Profilé d'assemblage de deux pièces de bois (12, 13), notamment destiné à la mise
en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce qu'il est métallique, tubulaire, creux, avec une longueur très supérieure à
ses dimensions transversales, en ce qu'il présente une section transversale intérieure
et une section transversale extérieure (18, 19) approximativement homothétiques correspondant
à deux queues d'aronde d'orientation opposée, et en ce qu'il est muni sur la totalité
de sa longueur d'une fente ouverte (23) lui communiquant une compressibilité transversale
élastique.
8. Profilé selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite fente (23) est disposée
en fond de queue d'aronde, selon un plan longitudinal moyen (22) formant plan de symétrie
pour le profilé.(16).
9. Assemblage de deux panneaux obtenu par le procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 6.
10. Assemblage selon la revendication 9, mettant en oeuvre un profilé selon l'une
quelconque des revendications 7 et 8.