[0001] La présente invention concerne l'obtention de filaments à base de polyesters à grande
vitesse, selon un procédé simplifié et "compact".
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne l'obtention directe par filage de fils
orientés à faible retrait.
[0003] On sait depuis longtemps par le brevet américain 2 604 667 qu'il est possible d'obtenir
des fils de polyesters directement utilisables dans des applications textiles, par
extrusion du polymère dans une atmosphère à température ambiante puis renvidage à
des vitesses supérieures à 4 755 m/min, les filaments devant parcourir une distance
d'au moins 114-127 cm pour être complètement solidifiés, car pour des distances de
76-100 cm, il se forme sur les organes, avec lesquels ils sont mis en contact, des
agglomérations de brins fondus.
[0004] Toutefois, ce procédé n'a pas pu être mis en oeuvre dans les années qui ont suivi
la publication de ce brevet car la technologie des dispositifs de renvidage des fils
n'était pas disponible, ce type de matériel n'ayant été mis au point que récemment.
[0005] Avec l'amélioration de ces dispositifs permettant d'accéder à des vitesses de renvidage
de plus en plus élevées, des adaptations et modifications au procédé décrit dans le
brevet américain 2 604 667 ont été préparées.
[0006] En effet, lors du filage à grande vitesse, la tension imposée aux fils par les frottements
dans l'atmosphère de refroidissement augmente de manière importante avec la vitesse
jusqu'à atteindre des niveaux incompatibles avec l'obtention de bobines correctes
lors d'un renvidage direct.
[0007] Diverses solutions ont été proposées pour diminuer la tension et éviter l'utilisation
de rouleaux d'appel régulant la tension en amont du bobinoir.
[0008] Il a été proposé, par exemple, une chambre de refroidissement fermée à sa base par
une paroi laissant passer seulement les filaments (demande allemande 2 615 246), des
guides de fausse torsion (brevet américain n° 3 996 324) ; selon l'article de H. LUCKERT
et M. BUSCH, paru dans Chemiefasern/textilindustrie (Volume 38/85 - Janvier 1983),
les solutions proposées, pour réduire la tension, consistent, soit en un système spécial
de guide-fil non décrit, soit en un procédé particulier comprenant une cellule d'ensimage
où les filaments sont convergés et ensimés après la cellule de refroidissement.
[0009] Il est également connu, selon le brevet français 2 277 913, de filer des polymères
synthétiques en particulier du polyester et de les renvider directement, à des vitesses
de 2 500-5 000 m/min, les filaments étant convergés à une distance de la filière qui,
dans tous les exemples, est d'au moins 1,25 m, la distance totale entre la filière
et le bobinoir étant d'environ 4 mètres. Mais bien que l'objet déclaré du brevet soit
de diminuer la tension, aucune valeur chiffrée n'est donnée, il n'est donc pas possible
de juger de la valeur du procédé.
[0010] La présente demande propose un procédé permettant le filage de fils dans des conditions
plus économiques.
[0011] La présente invention concerne plus particulièrement un procédé de filage simplifié
à vitesse élevée de filaments à base de polyester avec appel direct de ces derniers
sur le bobinoir, caractérisé en ce que les filaments sont après filage :
- refroidis après la sortie de la filière au moyen d'un fluide gazeux,
- regroupés et ensimés simultanément en un point de convergence situé à une distance
11 de la filière telle que 1o<11<1o + 30 cm, la valeur de 1o correspondant au 1er point pour lequel la dérivée de la courbe représentant la biréfringence
Δn des filaments en fonction de la distance (en cm) par rapport à la filière passe
par un maximum, dans les conditions de filage désirées,
- renvidés directement à une vitesse égale ou supérieure à 4 500 m/min, de préférence
égale ou supérieure à 5 000 m/min, la distance maximale entre la filière et le point
de dépôt des filaments sur la bobine étant comprise entre 100 et 200 cm.
[0012] Un des facteurs déterminant du procédé selon la présente invention est la position
du point de convergence des filaments, où ils sont simultanément ensimés. Ce point
est déterminé par l'évolution de la biréfringence des filaments à partir de la filière
dans les conditions de filage désirées. Par une méthode appropriée dont un exemple
sera donné plus loin, on détermine la valeur de 1 , 1 étant la valeur maximale déterminée
sur un très grand nombre de mesures du premier point pour lequel la dérivée de la
courbe représentant la biréfringence des filaments en fonction de la distance (en
cm) par rapport à la filière passe par un maximum. Toutes conditions identiques par
ailleurs, 1
o diminue quand la contrainte augmente, ainsi 1
o diminue quand la vitesse augmente. La distance L
1 minimale est telle que 1
o≤1
1.
[0013] La limite supérieure de 1
1 est 1
o + 30 cm de préférence 1 + 10 cm. Au-delà de cette valeur, on observe une augmenta-
tion rapide de la tension des fils qui ne permet pas un renvidage correct ; et en-dessous
de la limite inférieure 1
o, on observe un collage des brins qui rend le filage impossible compte tenu des autres
paramètres du procédé en particulier les vitesses préconisées, la hauteur totale entre
la filière et le point de dépôt du fil sur la bobine, etc..
[0014] Après la convergence, les filaments peuvent également être entrelacés pour donner
une bonne cohésion aux fils et faciliter leur reprise dans certaines applications.
[0015] Le procédé selon la présente invention s'applique tout particulièrement au filage
du polyéthylène téréphtalate et des copolyesters contenant au moins 80 % d'unités
téréphtalate d'éthylène en ajoutant jusqu'à 20 % d'autres unités par exemple en remplaçant
l'éthylène glycol par un autre diol tel que le butane diol, l'hexane diol, etc..,
ou en remplaçant l'acide téréphtalique de départ par un autre diacide tel que l'acide
isophtalique, hexahydrotéréphtalique, bibenzoique, etc...
[0016] On peut éventuellement modifier le polytéréphtalate d'éthylène avec de faibles quantités
en mole d'un agent de branchement comportant 3 ou 4 groupements fonctionnels alcools
ou acides tels que, le triméthylol propane, le triméthylol éthane, le penta érythrol,
la glycérine, l'acide trimésique, l'acide trimellique ou pyromellique, etc...
[0017] Le polyester de départ peut également contenir des additifs connus tels que des agents
stabilisants vis-à-vis de la lumière ou de la chaleur, des additifs destinés à réduire
l'électricité statique ou modifier l'aptitude à la teinture, des agents mati- fiants,
etc..
[0018] Le procédé selon la présente invention sera mieux compris à l'aide de la fig. 1 qui
représente schématiquement une forme de mise en oeuvre du procédé comprenant une chaudière
1 dans laquelle le polymère est fondu avant de passer dans les orifices d'une filière
2 ; puis les filaments 3 sont refroidis par un milieu gazeux traversant le faisceau
de filaments, envoyé au moyen d'une soufflerie 4, et regroupés en un point de convergence
5, ensimés simultanément, puis entrelacés au moyen d'une buse 6 et renvidés sur le
bobinoir 7.
[0019] D'autres variantes dans la mise en oeuvre peuvent être utilisées sans pour cela sortir
du procédé selon la présente invention. En particulier les filaments peuvent être
réchauffés immédiatement à leur sortie de la filière sur une courte distance, inférieure
à 10 cm, de préférence à 7 ou 5 cm, avant d'être refroidis par le fluide gazeux. Le
fluide gazeux peut être de l'air pouvant contenir une proportion plus ou moins importante
d'humidité.
[0020] La distance 1
1, telle que définie ci-dessus, dépend d'un certain nombre de facteurs tels que la
nature du polymère filé, la viscosité de ce polymère, la vitesse de filage, du titre
au brin des filaments, les conditions de refroidissement, etc...
[0021] En pratique, elle est généralement comprise entre 30 et 70 cm, de préférence 40 à
60 cm.
[0022] Un tel procédé est surtout intéressant industriellement, pour les fils à brins fins.
[0023] La vitesse de filage utilisée tout au long du texte est aussi la vitesse de renvidage
des fils. Pour des raisons économiques, elle est supérieure à 4 500 m/min, de préférence
supérieure à 5 000 m/min, et peut aller jusqu'à 8 000 m/min ou même plus. Elle dépend
essentiellement d'éléments technologiques permettant la réalisation industrielle du
procédé. La longueur maximale allant de la filière jusqu'au point de dépôt du fil
sur la bobine, varie entre 100 et 200 cm. L'encombrement total en 1 hauteur du dispositif,
c'est-à-dire, en incluant le bobinoir, n'excède par 220 cm, contrairement à ce qui
est décrit dans l'article de Chemiefasern/Textilindustrie (Janvier 1983) où la hauteur
de la filière à la triangulation est déjà de 2,20 mm.
[0024] Un tel procédé est réalisable industriellement sur un seul étage (contrairement aux
procédés conventionnels), si bien que le manipulateur a accès facilement à la fois
à la filière et au bobinoir, ce qui représente un intérêt économique important du
point de vue conditionnement, énergie et manutention.
[0025] Le bobinoir peut être facilement placé pratiquement jusqu'au niveau immédiatement
en-dessous de la convergence, la distance convergence/bobinoire 1
2 n'étant pas une valeur critique dans les limites de la définition. La longueur 1
2 dépend seulement de l'encombrement des dispositifs éventuellement prévus entre la
convergence et le bobinoir, par exemple une buse d'entrelacement, et la hauteur de
triangulation. Pour réduire l'encombrement des métiers industriels, on peut également
prévoir plusieurs filières accolées en parallèle, avec plusieurs fils convergeant
au même niveau et un nombre de bobinoirs décalés les uns par rapport aux autres, verticalement
ou horizontalement, les fils formant alors un angle faible par rapport à l'axe de
filage, pour pouvoir être renvidés.
[0026] Par rapport aux procédés connus jusque-là et aux procédés conventionnels, le procédé
selon la présente invention présente les avantages suivants :
- il comporte les mêmes éléments technologiques pour sa mise en oeuvré mais dans un
volume nettement plus restreint, ce qui conduit évidemment à des économies d'investissement,
d'exploitation et de main-d'oeuvre,
- il permet de travailler à des vitesses supérieures sans nécessiter l'utilisation
de dispositif régulateur de tension tels que rouleaux intermédiaires ou bobinoirs
sophistiqués, ce qui implique que le fil a atteint une tension pas trop élevée, généralement
pas supérieure à 2 cN/tex et une stabilité suffisante au moment de son dépôt sur la
bobine,
- il permet éventuellement un entreiaçage aisé grâce à la faible tension du fil sous
la convergence.
[0027] Les fils ainsi obtenus possèdent des propriétés mécaniques et de retrait voisines
de celles des fils obtenus à des vitesses comparables dans les procédés de filage
à haute vitesse actuellement utilisés industriellement. Comme ces derniers, les fils
selon l'invention sont très réguliers (titre, propriétés mécaniques de retrait, affinité
tinctoriale). De plus, ils possèdent une bonne propreté. Ils peuvent être utilisés
tels quels, pour l'obtention d'articles tissés (doublure, vêtement de protection)
et d'articles tricotés, ou texturés ultérieurement selon tout procédé actuellement
utilisé industriellement. Ils possèdent surtout une bonne régularité du titre et,
dans le cas où ils sont entrelacés, un niveau de cohésion approprié à leur utilisation
ultérieure.
[0028] Dans les exemples qui suivent, la viscosité intrinsèque du polyester est évaluée
à partir d'une solution à 1 % en poids par volume dans l'orthochlorophénol à 25°C
et extrapolée à une concentration nulle. Elle est mesurée au moyen d'un viscosimètre
du type "Ostwald".
[0029] Les valeurs de ténacité, allongement et module d'Young sont effectuées au moyen d'un
appareil connu dans le commerce sous la marque INSTRON 1122 selon la norme NF G 07-003.
[0030] Le facteur de cohésion mesuré sur un appareil connu dans le commerce sous la marque
"ROTSCHILD" (NPT - Type 2040), consiste en une détection automatique de la distance
entre points d'entrelacement à l'aide d'une aiguille placée entre les filaments d'un
fil en mouvement et qui s'escamote dès qu'elle rencontre un point de résistance.
[0031] Le facteur de cohésion est exprimé par le rapport

d étant la distance moyenne en cm entre points d'entrelacement, calculée sur au moins
100 points.
[0032] La mesure de retrait à l'eau bouillante est effectuée sur un fil doublé noué en son
extrémité qui est soumis à une prétension standard de 50 mg/dtex. On lit la longueur
L
o du fil doublé au niveau du noeud avant traitement, sur une règle graduée puis le
fil est plongé dans l'eau bouillante pendant 15 minutes à l'état libre puis 10 minutes
à l'état libre dans une étuve à 80°C et on le laisse pendant au moins 60 minutes à
l'état libre en atmosphère standard (65 % HR et 20°C + 2). On lit L
1 du fil.

[0033] La mesure du retrait à la chaleur sèche (air sec) est également effectuée sur un
fil doublé noué en son extrémité avec la même prétension que ci-dessus. On lit la
longueur L .
[0034] Puis le fil est traité pendant 30 minutes dans une étuve ventilée à 160°C et on le
laisse au moins 60 minutes à l'état libre en atmosphère standard. On lit la nouvelle
longueur L
1.

[0035] La mesure du retrait à la vapeur saturante est effectuée sur un fil doublé noué en
son extrémité et sous une même prétension de 50 mg/dtex. On lit la longueur L . Puis
le fil est placé pendant 30 minutes dans une étuve contenant de la vapeur à 130°C,
puis laissé 10 minutes à l'état libre dans une étuve à 80°C et enfin pendant 60 minutes
à l'état libre en atmosphère standard. On lit alors la longueur L
1.

[0036] L'irrégularité moyenne linéaire U % représente les variations de la masse le long
du fil contrôlé. Ces variations de masse se situent de part et d'autre autour de la
moyenne de la masse par unité de longueur et on les mesure en fonction de cette moyenne,
sur un régularimètre "USTER, type B-11" et un intégrateur "USTER, type L-13" qui permet
d'intégrer la valeur de l'irrégularité moyenne en pourcentage.
[0037] La distance lest déterminée par la méthode suivante : Dans les conditions de filage
désirées, mais sans prendre en compte les positions du point de convergence et du
bobinoir, on prélève des échantillons sur le faisceau émergeant de la filière au moyen
d'un dispositif à double coupe simultanées. La biréfringence -qui est une mesure de
l'orientation des segments de chaîne du polymère- est évaluée sur les échantillons
au moyen d'un microscope ordinaire de marque commerciale LEITZ par mesure de la différence
entre les indices principaux des brins de forme circulaire au moyen d'une méthode
optique de compensation (compensateur de BEREK). Pour un fil ayant un maximum de 30
brins, tous les brins sont prélevés et examinés en fonction de la distance à la filière
et pour un fil ayant plus de 30 brins, on examine 20 brins prélevés au hasard au filage.
En relevant ainsi les valeurs de la biréfringence en fonction de la distance à la
filière, on détermine la distance 1 . Comme indiqué ci-dessus, 1 est la valeur maximale
déterminée sur un très grand nombre de mesures du premier point pour lequel la dérivée
de la courbe représentant la biréfringence des filaments en fonction de la distance
(en cm) par rapport à la filière passe par un maximum.
[0038] Tous les exemples sont réalisés sur un dispositif du type de celui de la figure 1,
c'est-à-dire avec appel direct du fil sur le bobinoir.
Exemple 1
[0039] On prépare un polytéréphtalate d'éthylène matifié avec 0,5 % en poids d'oxyde de
titane, de viscosité intrinsèque 0,58 et de viscosité dynamique fondu à 290°C : 123
Pa,s.
[0040] Le polymère est fondu dans une boudineuse et amené à une filière à la température
de 293°C puis filé à travers la filière maintenu à 281°C, comportant 33 orifices de
diamètre 0,23 mm.
[0041] Les filaments appelés à 5 800 m/min sont refroidis transversalement par de l'air
à une vitesse de 55 m/min puis ils sont convergés à une distance 1
1 de la filière de 36 cm et simultanément ensimés. La distance 1
1 est égale à 1
o + 5 cm, la détermination de 1 par la méthode ci-dessus donnant à ce paramètre la
valeur 31 cm. Les filaments passent sur des doigts de guidage placés immédiatement
sous le point de convergence, sont entrelacés au moyen d'une buse dans laquelle la
pression de l'air comprimé est de 4.10
5Pa, puis renvidés directement à une distance de la filière de 177 cm à la vitesse
de 5 800 m/min.
[0042] La tension de renvidage est de 14-15 cN.
[0043] La bobine obtenue a une bonne présentation, et les fils possèdent les caractéristiques
suivantes :

Exemple 2 (comparatif)
[0044] On utilise un polymère identique à celui utilisé dans l'exemple précédent.
[0045] Le polymère est fondu et amené à une filière à la température de 296°C puis filé
à travers la filière comportant 33 orifices de diamètre 0,23 mm et maintenue à la
température de 285°C environ.
[0046] Les filaments appelés à la vitesse de 5 800 m/min sont refroidis par de l'air envoyé
à 60 m/min puis convergés et simultanément ensimés à une distance de 35 cm de la filière
(1 déterminée par la méthode ci-dessus étant égale à 31 cm). Les filaments sont ensuite
entrelacés dans une buse et renvidés à la vitesse de 5 800 m/min à une distance de
la filière de 560 cm. La tension de renvidage est de 29 cN et il n'est pas possible
d'effectuer un renvidage convenable. Nous signalons qu'au-delà de 30 cN, l'extraction
de la bobine devient même impossible.
Exemple 3
[0047] On utilise.un polytéréphtalate d'éthylène identique à celui de l'exemple 1 que l'on
fond et que l'on amène à une filière à la température de 296°C puis que l'on file
à travers la filière maintenue à 288°C comportant 33 orifices de diamètre 0,23 mm.
[0048] Les filaments appelés à la vitesse de 5 800 m/min sont refroidis par de l'air envoyé
à une vitesse de 50 m/min puis convergés et ensimés à une distance de la filière de
48 cm (1 déterminée par la méthode ci-dessus étant égale à 31 cm). Ils sont ensuite
entrelacés et renvidés à la vitesse de 5 800 m/min, l'axe de la bobine étant distant
de la filière de 177 cm.
[0049] La tension de renvidage relevée est de 15 cN.
[0050] Le renvidage, tout en restant assez bon, présente plus de difficultés dues à une
position trop basse de la convergence dans les conditions présentes du filage.
[0051] Les fils obtenus possèdent les propriétés suivantes :

Exemple 4 (comparatif)
[0052] Un polytéréphtalate d'éthylène identique à celui de l'exemple 1 est fondu et, porté
à la température de 296°C, est amené à une filière comportant 33 orifices de diamètre
0,23 mm et maintenue à 288°C, à travers laquelle il est filé.
[0053] Les filaments appelés à la vitesse de 5 800 m/min, sont refroidis par de l'air soufflé
transversalement à la vitesse de 50 m/min, puis convergés et ensimés simultanément
en un point situé à la distance de 90 cm de la filière, distance comprise dans la
fourchette des procédés conventionnels. Les filaments sont ensuite entrelacés et renvidés
sur bobinoir à la vitesse de 5 800 m/min, l'axe du support d'enroulement étant situé
à 177 cm de la filière.
[0054] La tension de renvidage est de 28 cN pour un titre de 72 dtex, elle est incomptabile
avec un renvidage correct, il se produit en particulier un effet de frettage sur le
support.
[0055] Les exemples ci-dessus mettent en évidence les avantages de l'invention en particulier
du point de vue tension renvidage et confection des . enroulements, avantages qui
découlent de la combinaison des deux paramètres : distance filière à convergence et
distance filière à bobinoir.