[0001] La présente invention concerne une installation et un procédé permettant d'améliorer
les caractéristiques de fonctionnement d'une installation de chauffage du type à combustion
submergée.
[0002] Pour diverses applications, notamment de chauffage industriel, de chauffage de piscines
et autres, on utilise parfois des installations comportant des brûleurs à combustion
submergée.
[0003] L'intérêt de telles installations est que l'on récupère, du fait du barbotage des
gaz de combustion dans l'eau à chauffer, la plus grande partie de la chaleur latente
de condensation des fumées, au moins si la température du bain n'est pas trop élevée.
Dans de telles conditions, on obtient couramment des rendements calculés sur le pouvoir
calorifique inférieur (PCI) supérieurs à 100%, et fréquement de l'ordre de 105%.
[0004] Cette technique présente également l'avantage que l'échangeur de chaleur est de construction
très simplifiée, étant constitué la plupart du temps d'une sorte de conduit prolongeant
la chambre de combustion dans laquelle débouche le brûleur.
[0005] Si l'on veut obtenir des températures de bain relativement élevées, et en particulier
supérieures à 60°C, le rendement de la combustion submergée diminue. Si l'on ne prend
pas des précautions particulières, le rendement tombe même à zéro pour une température
de bain voisine de 90°C, température à partir de laquelle la chaleur apportée par
la combustion ne sert plus pratiquement qu'à évaporer l'eau du bain, vapeur d'eau
qui s'échappe avec les fumées à la cheminée.
[0006] Dans certaines installations, on a tenté cependant par divers moyens d'utiliser le
principe de la combustion submergée pour obtenir des températures de bain supérieures
à 60°C, et ce, avec des rendements convenables. Pour atteindre ce but, on a préconisé
de faire traverser par les fumées l'eau froide des retours ou de l'alimentation du
bain, de façon à condenser et récupérer la chaleur de vaporisation de l'eau et des
produits de la combustion. Les solutions connues sont compliquées demandant l'emploi
de pompes de circulation qui sont chères et consomment de la puissance, et les résultats
obtenus sont généralement peu satisfaisants sur le plan du rendement, surtout dès
que la température du bain doit dépasser 70 ou 80°C.
[0007] L'objet de l'invention est, dans une installation à combustion submergée, de résoudre
les problèmes susmentionnés, en proposant une installation simple permettant d'obtenir
de très.
[0008] bons rendements de fonctionnement avec des températures de bain pouvant avoisiner
90°C.
[0009] A cet effet, l'installation de chauffage du type à combustion submergée se caractérise
selon l'invention en ce qu'on équipe l'installation sur la sortie des fumées au-dessus
du bain à chauffer d'une tour de lavage comprenant en contre-courant avec les fumées
une série de cascadesformant plusieurs rideaux d'eau sensiblement continus disposés
en série sur le trajet des fumées, lesdits rideaux étant alimentés par un débit d'eau
froide à chauffer de l'installation, lesdites cascades comportant des parois de formation
des rideaux d'eau pourvues en partie haute et en partie basse de moyens tels que des
dents, des arêtes en saillie et des orifices assurant une formation continue sans
déchirure. des rideaux sur toute leur largeur .
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, on prévoit un plateau,recouvrant
la plus grande partie de la surface du bain, placé en dessous de la tour de lavage,
ledit plateau comportant une surface sensiblement horizontale bordée d'une paroi dépassant
en dessus et en dessous d'elle en ménageant au-dessus un volume de recueillement des
eaux tombant de la tour de lavage et en dessous un volume de confinement des fumées
s'élevant du bain. En utilisant les moyens ci-dessus mentionnés, il devient possible
d'atteindre des températures de bain voisines de 90°C, avec des rendements de combustion
tout à fait satisfaisants.pourvu seulement que les retours d'eau froide dans la tour
de lavage soient à une température convenable, suffisamment basse par exemple voisine
de 40°C ou inférieure.
[0011] La conduite de l'installation peut se faire de façon continue ou discontinue selon
l'usage.
[0012] En usage continu , conformément à un perfectionnement de l'invention, on procède
au contrôle du débit de sortie d'eau du bain et l'on commande le chauffage du bain
jusqu'à la température maximale souhaitée, par exemple de 88°C lorsque ledit débit
est supérieur à un débit minimum déterminé, tandis que lorsque ce débit est inférieur
à ce débit minimum déterminé on ne chauffe le bain que jusqu'à une température minimale
déterminée choisie, par exemple de 70°C, de façon à satisfaire instantanément aux
besoins de la demande.
[0013] L'invention et sa mise en oeuvre apparaîtront plus clairement à l'aide de la description
qui va suivre faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 montre en coupe,schématiquement une installation à combustion submergée
pour le chauffage de l'eau à des températures supérieures à 60°C conçue selon l'art
antérieur,
La figure 2 montre en vue en coupe schématique à plus grande échelle une partie de
l'installation illustrée à la figure 1 modifiée selon des perfectionnements conformes
à l'invention,
La figure 3 montre en vueperspective à plus grande échelle comment sont formées les
parois d'une cuvette de rétention d'eau pour la formation des cascades dans la tour
comme illustré à la figure 2,
La figure 4 montre en vueperspective de façon schématique et avec arrachements un
plateau destiné à coopérer dans le bain avec la tour de lavage,
La figure 5 montre schématiquement une vue en coupe faite sensiblement selon le plan
V-V de la figure 4,
La figure 6 montre de façon schématique comme la figure 1 une installation modifiée
selon l'invention avec différents organes de commande et de contrôle de cette installation.
[0014] En se reportant tout d'abord à la figure 1 on a illustré une installation repérée
dans son ensemble 1 comportant une cuve 2 contenant un bain 3 d'eau à chauffer au
moyen d'un brûleur 4 à combustion submergée débouchant dans la cuve dans une chambre
de combustion 5 se continuant par un échangeur 6. Les produits de la combustion du
gaz combustible habituellement utilisé sont essentiel lement du gaz carbonique et
de la vapeur d'eau. La plus grande partie de la vapeur d'eau se condense dans l'eau
du bain (si le bain n'est pas trop chaud) auquel est cédée la chaleur latente de vaporisation
des fumées, tandis que les incondensables sont évacués à la cheminée 7.
[0015] Comme mentionné ci-dessus une telle installation fonctionne avec un très bon rendement
si la température du bain est infé- rieureà 60°C environ. Par contre, au-dessus de
cette température le rendement diminue très vite du fait que la chaleur apportée par
la combustion du brûleur sert à vaporiser une quantité d'eau de plus en plus grande,laquelle
est envoyée en pure perte à la cheminée 7. Le rendement tombe à zéro vers 90°C.
[0016] Conformément à l'art antérieur lorsqu'on veut avec une installation à combustion
submergée obtenir une température du bain 3 supérieure à 60°C et avec un rendement
de fonctionnement acceptable, on prévoit avant la cheminée 7 une tour de lavage 8
dans laquelle est vaporisée comme indiqué en 9 l'eau froide amenée par une canalisation
10 des retours de l'installation ou de compléments. A l'amenée des retours froids
10 correspond l' évacuation de l'eau chaude en 11. La tour de lavage 8 permet grâce
à la pulvérisation d'eau froide en 9 allant à contre-courant des fumées chaudes s'élevant
du bain de condenser en partie la vapeur d'eau tendant à s'échapper de l'installation,
et de retrouver des rendements de fonctionnement, corrects . L'installation n'est
relativement efficace que dans la mesure où la pulvérisation 9 se fait sous forte
pression de multiples jets très fins, ce qui nécessite l'utilisation d'une pompe 12
relativement puissante et l'emploi de grilles de pulvérisation au niveau de l'injection
en 9. Ces grilles ont tendance.à se colmater
', par suite notamment des dépôts de calcaire.
[0017] Le rendement global de l'installation n'est pas très bon et diminueencore si le débit
d'utilisation d'eau chaude est faible et qu'en conséquence les retours froids sont
à faible débit ou à température pas assez basse.
[0018] On se reportera maintenant à la figure 2 représentant une tour de lavage modifiée
conformément à l'invention.
[0019] La tour de lavage 8 disposée au-dessus du volume 13 supérieur de la cuve 2 non occupée
par le bain à chauffer 3 comporte essentiellement selon l'invention une série de cascades
formant plusieursrideaux d'eau R1,R2, R3, R4 sensiblement continus disposés en série
sur le trajet des fumées matérialisées par les flèches. Chaque rideau se forme à partir
d'une cuvette C1, C2, C3, C4 de rétention d'eau formée essentiellement d'une paroi
inclinée 14 de fond se terminant, du côté surélevé de la paroi contre la paroi de
la tour de lavage 8, et de l'autre côté, en laissant une section de passage S réduite
pour les fumées,par une paroi 15 sensiblement verticale.
[0020] Comme il apparaît plus clairement à la figure 3, la paroi 15 sur laquelle se forme
le rideau de la cascade, comprend à sa partie supérieureun rebord 16 denté, lequel
assure une bonne répartition de l'écoulement de l'eau le long de toute la paroi 15,
même si le bord 16 n'est pas parfaitement horizontal. Sans une telle mesure, le rideau
risquerait de ne se former que d'un côté.
[0021] D'autre part, la paroi 15 descend très notablement en-dessous de la plaque de fond
14, de façon à présenter un rebord inférieur 17 qui fait saillie en-dessous de la
paroi 14; cette mesure est nécessaire de façon à empêcher que le rideau d'eau quidoitseformer
sur l'arête 17 ne remonte par capillarité en-dessous de la surface de fond 14 de la
cuvette, créant des déchirures dans le rideau. En outre, des orifices 18 sont avantageusement
prévus au voisinage de l'arête inférieure 17 de la paroi 15, de façon à assurer une
bonne répartition de la cascade tout le long de l'arête 17, les orifices 18 travaillant
un peu de façon analogue à la denture du rebord 16.
[0022] Par l'utilisation de ces divers moyens conjuguéson est assuré- d'obtenir des rideaux
R1, R2... parfaitement continus, sans déchirure et à travers lesquels les fumées devront
donc se frayer un passage, l'installaton assurant un' bon contact eau-fumée, donc
une condensation efficace de la vapeur d'eau contenue dans les fumées.
[0023] La cuvette supérieure C1 est alimentée par un conduit 19 de retour d'eau froide perforé
qui fait fonction du diffuseur 9 de la figure 1 mais n'en présente pas les inconvénients.
On profite cependant de cette alimentation pour former une sorte de dernier rideau
R5 avant la sortie des fumées à la cheminée 7, et l'on guide les fumées à l'entrée
de la cheminée par des déflecteurs 20 formant également ailettes de condensation.
[0024] Les cuvettes sont disposées les unes au-dessus des autres en quinconce de façon à
venir déborder d'environ la moitié de leur longueur- au-dessus de la cuvette inférieure.
Avantageusement. chaque rideau R est reçu avant de tomber dans la cuvette inférieure
sur une coupelle 21 formant gouttièresituée peu au-dessus du niveau supérieur de la
cuvette inférieure. Les gouttières 21 forment ainsi des éclaboussures et brisent le
rideau dans sa partie basse augmentant encore l'échange par contact entre l'eau et
les fumées.
[0025] D'autre part, sous chaque cuvette C sont formées des ailettes de condensation 22
qui font saillie sous la surface 14 du fond des cuvettes favorisant les échanges et
le refroidissement des fumées qui sont à température supérieure à celle de la cuvette
formant déflecteur sous laquelle elles sont guidées. Les ailettes 22 s'arrêtent avant
la surface de la paroi avant 15, de façon à éviter les possibilités de remontée du
rideau d'eau sous la cuvette, comme mentionné plus haut.
[0026] Etant donné qu'à la sortie du bain les fumées sont chaudes on calorifuge avantageusement
la tour de lavage, au moins dans sa partie basse, comme illustré en 23. En outre,
lorsque la tour de lavage ne pénètre pas sur une grande hauteur dans la cuve 2, en
particulier lorsque la hauteur de l'installation doit être limitée, on prévoit un
élargissement de la section de raccordement en inclinant la paroi de raccordement
comme indiqué en 24.
[0027] On se reportera maintenant aux figures4 et 5 dans lesquelles sont illustrés d'autresmoyenstravaillant
en conjugaison avec la tour de lavage pour améliorer le rendement de l'installation.
A la figure 4 on retrouve en vue extérieure la tour de lavage 8 avec la cheminée 7
et l'entrée des retours d'eau froide alimentant le conduit 19.On a arraché et éclaté%
le dessus 25 de la cuve, de façon à laisser voir en-dessous un plateau 26 dont la
construction et l'usage vont être décrits ci-après. On aperçoit également dans la
cuve 2 le brûleur 4 avec la chambre de combustion 5 et l'échangeur 6 d'où s'échappentà
l'intérieur du bain les fumées.
[0028] Le plateau 26 recouvre la plus grande partie de la surface du bain, en présentant
seulement une échancrure 27 pour le passage du brûleur 4 et en laissant tout autour
de lui un passage annulaire 28 (figure 5) entre la paroi de la cuve et lui.
[0029] Le plateau 26 comprend une surface sensiblement horizontale 29 bordée d'une paroi
30 dépassant en-dessus et en-dessous de la surface 29, en ménageant au-dessus un volume
31 de recueillement des eaux tombant de la tour de lavage 8 et en-dessous un volume
32 de confinement des fumées s'élevant du bain comme illustré par les bulles 33 à
la figure 5.
[0030] En fonctionnement normal de l'installation, c'est-à-dire lorsque le brûleur est alimenté,
le plateau 26 est en partie immergé dans le bain 3, de sorte qu'il existe une certaine
contre-pression que doivent vaincre les fumées s'accumulant dans le volume de confinement
32 pour passer par dessous l'arête inférieure 33 du volume 32 pour s'échapper vers
la tour de lavage. La surface 29 du plateau comporte à sa partie inférieure des ailettes
34 d'échange formant saillie favorisant la condensation des fumées sous l'effet de
l'eau plus froide tombant de la tour de lavage 8 contenue dans le volume 31 du plateau.
De préférence, on assure la régulation du système, comme il sera décrit ci-après de
façon à obtenir une différence de niveau h entre la surface libre du bain 3 et le
niveau 35 du bain dans l'espace de confinement 32, de l'ordre de 15 à 20 centimètres,c'est-à-dire
une surpression de l'ordre de 15 à 20 millibars . Un tel travail en "surpression"
par rapport à la pression atmosphérique est intéressant, en ce qu'il améliore les
rendements d'échange et de condensation.
[0031] Avec une installation du type décrit ci-dessus, des essais on montré qu'il était
possible d'obtenir un rendement de 103% sur PCI avec une température des retours d'eau
voisine de 35°C et une température de sortie d'eau de 88°C. Bien entendu le rendement
augmente si les retours d'eau froide se font à température plus basse que 35°C, ce
qui peut être le cas pour de nombreuses utilisations, en particulier lorsqu'il n'y
a pas de recyclage de l'eau ou recyclage partiel.
[0032] La conduite de l'installation décrite ci-dessus ne pose aucun problème s'il s'agit
d'usage ponctuel discontinu ,par exemple un chauffage de bain industriel à une température
déterminée.
[0033] Par contre s'il s'agit d'usage plus ou moins continu ,au cours duquel on désire avoir
à chaque instant une température minimale du bain et à certain moment seulement des
températures supérieures et/ou des débits d'eau chaudes importants, on peut procéder
de la façon décrite ci-après pour obtenir une conduite de l'installation dans les
meilleures conditions.
[0034] On se reportera maintenant à la figure 6 dans laquelle on a décrit schématiquement
comment peut être avantageusement conduite la réaction de combustion submergée.
[0035] A la figure 6 on aperçoit les différents éléments principaux de l'installation qui
ont été repérés par les mêmes chiffres de référence que dans les figures précédentes.
Le brûleur 4 de l'installation est alimenté en gaz par une conduite 36 et en air par
une conduite 37. On supposera tout d'abord que l'installation est destinée à fournir
normalement un certain débit d'eau chaude sortant en 11 à une température déterminée,
comprise par exemple entre 70 et 88°C.
[0036] Dans de telles conditions de fonctionnement, on pilote avantageusement l'installation
de la façon suivante.
[0037] On contrôle au moyen d'un appareil de mesure 38 le débit de sortie d'eau du bain.
Lorsque ce débit est supérieur à un débit minimum déterminé, on commande le chauffage
du bain jusqu'à la température maximale, laquelle est relevée par toute sonde convenablement
placée . Bien entendu au débit de sortie d'eau chaude, soutiré en 11 correspond un
débit sensiblement équivalent d'eau froide amené en 10. Ce débit est contrôlé par
une électro-vanne 39 dont la commande électrique 40 est reliée comme indiqué en 41
à une sonde 42 de niveau qui arrête l'alimentation d'eau froide lorsque le niveau
du bain tend à devenir trop élevé dans la cuve, c'est-à-dire à submerger le plateau
26. En effet le bon fonctionnement du brûleur nécessite des conditions de pression
déterminées relativement précises en dehors desquelles une bonne combustion ne pourrait
être obtenue. Une autre sonde (non représentée), commande de façon semblable l'alimentation
en eau froide par le conduit 10 lorsque le niveau du bain descend en-dessous d'un
niveau pré-déterminé, par exemple tel que le niveau 43 en-dessous duquel la surpression
h optimale dans la chambre de confinement 32 ne serait plus obtenue (figure 5). Lorsque
la température maximale du bain est atteinte, le thermostat de mesure (non représenté)
coupe l'alimentation du brûleur. Le niveau du bain descend du fait de l'annulation
de la surpression dans la chambre de confinement 32, par exemple sensiblement au niveau
repéré 44 à la figure 6. Aucune alimentation d'eau froide n'est admise tant que le
niveau dans la chambre ne descend pas en-dessous d'un niveau critique déterminé mesuré
par exemple par une sonde 45 qui commande l'alimentation en eau froide et interdit
dans de telles conditions l'allumage du brûleur 4, tant que le niveau du bain n'a
pas remonté.
[0038] En outre, de façon à maintenir la température du bain à une température minimale
souhaitée,par exemple de 70°C, le chauffage du bain est arrêté à cette température
si le débit de prélèvement mesuré par l'appareil de mesure 38 est inférieur à un débit
minimal prédéterminé.
[0039] Il existe bien sûr d'autresprocédésde conduite de l'installation. Ainsi selon une
variante l'eau froide de recyclage ou d'appoint est amenée en 10 dans la tour de lavage,
chaque fois que le niveau du bain tend à descendre en-dessous d'un niveau minimun
déterminé, tel par exemple que mesuré par la sonde 45. Simultanément on commande le
chauffage du bain jusqu'à une température minimale déterminée choisie, par exemple
de 70°C, et on arrête l'amenée d'eau froide lorsque le bain s'est élevé jusqu'à un
seuil maximum déterminé, par exemple mesuré par la sonde 42. Le chauffage à température
plus élevé du bain n'est commandé que lorsque le niveau du bain redescend en-dessous
du seuil 42, ce qui signifie que l'on a prélevé en 11 de l'eau chaude dans le bain.
Un syphon formant trop-plein 46 évite de dépasser le niveau du seuil 42 en l'absence
de prélèvement d'eau chaude dans le bain et sous l'effet de condensationsse produisant
dans la tour de lavage et dans le volume 13 au-dessus du bain.
[0040] On notera que les différents moyens de l'invention permettent une conduite aisée
de l'installation avec d'excellents rendements, grâce en particulier au contact efficace
entre les fumées chargées de vapeurssaturanteset les retours d'eau froids et grâce
d'autre part au fonctionnement en légère surpression de la combustion améliorant le
rendement. En outre les pertes de charge tant sur le circuit des fumées que sur le
circuit de recyclage de l'eau sont réduites à des valeurs tout à fait acceptables
et correspondant aux pressions normalesd'alimentation en gazen air et en eau, aucune
pompe ou surpresseur n'étant nécessaires.
1. Installation de chauffage du type à combustion submergée caractérisée en ce qu'en
vue d'obtenir avec de bons rendements des températures de chauffage nettement supérieures
à 60°C, et par exemple allant jusque vers 90°C, on équipe l'installation(1) sur la
sortie des fumées au-dessus du bain(3)à chauffer d'une tour de lavage(8)comprenant
en contre-courant avec les fumées une série de cascades formant plusieurs rideaux
d'eau R sensiblement continus disposés en série sur le trajet des fumées, lesdits
rideaux étant alimentés par un débit d'eau froide (10) à chauffer de l'installation,
lesdites cascades comportant des parois (15) de formation des rideaux d'eau R pourvues
en partie haute et en partie basse de moyens tels que des dents (16), des arêtes en
saillie (17) et des orifices (18) assurant une formation continue sans déchirures
des rideaux sur toute leur largeur.
2. Installation selon la revendication 1 caractérisée en ce que chaque cascade est
alimentée par une cuvette C formée essentiellement d'une paroi inclinée (14) de fond
se terminant du côté surélevé de la paroi contre la paroi de la tour de lavage (8)
et de l'autre côté en laissant une section de passage S réduite pour les fumées par
une paroi (15) précitée sensiblement verticale pourvue en partie haute de dents ou
découpes (16) assurant la formation du rideau d'eau sur toute la largeur de débordement
de la cascade et dont la partie basse fait saillie (17) en-dessous de la paroi inférieure
contiguë (14) de la cuvette.
3. Installation selon la revendication 2 caractérisée en ce que chaque cuvette C est
disposée en quinconce par rapport à la cuvette inférieure de façon à ménager un trajet
sinueux plus long pour les fumées, chaque cuvette supérieure débordant d'environ la
moitié de sa longueur au-dessus de la cuvette inférieure.
4. Installation selon la revendication 3 caractérisée en ce que chaque rideau d'eau
R est reçu au-dessus du niveau de la cuvette inférieure C dans une gouttière de déversement
(21).
5. Installation selon l'une des revendications 2 à 4 caractérisée en ce que des ailettes
de condensation (22) font saillie sous la surface de fond (14) des cuvettes C.
6. Installation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que
la tour de lavage (8) comprend à sa base une section de raccordement élargie (24)
avec le volume (13) du bain.
7. Installation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce qu'il
est prévu un plateau (26) recouvrant la plus grande partie de la surface du bain (3)
placé en-dessus de la tour de lavage (8), ledit plateau comportant une surface sensiblement
horizontale (29) bordée d'une paroi (30) dépassant en-dessus et en-dessous d'elle
en ménageant au-dessus un volume (31) de recueillement des eaux tombant de la tour
de lavage et en-dessus un volume (32) de confinement des fumées s'élevant du bain.
8. Procédé de conduite d'une installation selon l'une quelconque des revendications
précédentes caractérisé en ce qu'on contrôle (38) le débit de sortie d'eau (11) du
bain et l'on commande le chauffage du bain jusqu'à la température maximale souhaitée
(par exemple de 88°C) lorsque ledit débit est supérieur à un débit minimum déterminé
tandis que lorsque ce débit est inférieur à ce débit minimum déterminé, on ne chauffe
le bain que jusqu'à une température minimale déterminée choisie ( par exemple de 70°C).
9. Procédé de conduite d'une installation selon l'une quelconque des revendications
1 à 7 caractérisé en ce qu'on amène de l'eau froide de recyclage ou d'appoint dans
le bain en la faisant pénétrer (10) en haut de la tour de lavage (8) chaque fois que
leniveau du bain descend en-dessous d'un seuil minimum déterminé (45), simultanément
on commande le chauffage du bain jusqu'à une température minimale déterminée choisie
(par exemple de 70°C), on arrête l'amenée d'eau froide lorsque le bain s'est élevé
jusqu'à un seuil maximum déterminé (42) et on ne commande un chauffage à température
plus élevée du bain que lorsque le niveau du bain redescend en-dessous du seuil maximum
déterminé précité.
10. Procédé selon la revendication 8 ou la revendication 9 caractérisé en ce qu'en
fonctionnement de l'installation on contrôle le niveau (43) du bain de façon que le
plateau (26) soit immergé en partie sur une hauteur déterminée.