[0001] Cette invention concerne un dispositif permettant de solidariser entre eux deux châssis
métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents d'une "peau vitrée", équipant
l'ossature d'un bâtiment, sur laquelle lesdits châssis sont montés de manière rigide
ou souple, les éléments dudit dispositif étant destinés à être montés sur deux profilés
de châssis qui, en position de montage, sont contigus et horizontaux.
[0002] L'expression "peau vitrée" désigne l'ensemble des châssis vitrés fixés à l'ossature
d'un bâtiment en acier ou en béton armé, elle peut être considérée comme l'équivalent
de "mur rideau".
[0003] Les techniciens connaissent parfaitement les contraintes que posent à la structure
vitrée les déformations que subit l'ossature, soit du fait du tassement des fondations,
soit du fait des déformations de l'ossature du bâtiment sous les charges fixes et
mobiles, ou encore de l'association de ces deux phénomènes. Les secousses telluriques,
si minimes soient elles, sont, bien entendu, à ranger parmi les phénomènes imposant
des solutions toute particulières, permettant aux châssis vitrés de se déplacer, sans
dommages, par rapport à l'ossature du bâtiment qu'ils équipent.
[0004] Les mouvements des châssis entre eux, dans le plan général de ce qu'il est convenu
d'appeler la "peau vitrée", exigent donc des solutions exceptionnelles.
[0005] Jusqu'ici les châssis vitrés ont été généralement montés de manière assez rigide
en rangées successives dans le sens vertical, en guidant chaque châssis par rapport
au châssis inférieur. Dans cet ordre d'idées, des broches fixées sur le profilé horizontal
inférieur d'un châssis se glissent lors du montage d'un châssis appartenant à une
rangée inférieure dans des orifices ou ces organes de réception prévus à la partie
supérieure d'un châssis appartenant à une rangée inférieure.
[0006] Ce montage peut éventuellement être associé à un système de suspension de chaque
châssis à l'ossature du bâtiment, à l'aide d'un palonnier reposant en un point d'appui
unique solidaire de l'ossature du bâtiment.
[0007] Dans ces conditions, la flexibilité de la "peau vitrée" est insuffisante pour éviter
les dégradations graves aux éléments de remplissage, en cas de mouvements importants
de l'ossature engendrés, entre autres, par des secousses telluriques.
[0008] La demanderesse a déjà décrit l'état antérieur de la technique et divers moyens d'améliorer
celle-ci dans ses brevets belges 825.631 et 839.314.
[0009] L'invention a pour but de réaliser un dispositif permettant de solidariser entre
eux des châssis métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents, qui assurent
la plus grande flexibilité possible dans le plan même de la "peau vitrée" ainsi qu'un
mouvement en charnière entre deux châssis appartenant à des niveaux contigus disposés
dans une même rangée verticale.
[0010] A cet effet, le dispositif selon l'invention est essentiellement constitué, d'une
part, par une pièce mâle solidaire d'un profilé appartenant à un châssis et, d'autre
part, par une pièce femelle solidaire d'un profilé appartenant à un châssis contigu,
monté, en position d'utilisation, dans un niveau voisin, la pièce femelle présentant
un logement longitudinal s'étendant, en position de montage, parallèlement au plan
général du châssis considéré, et cela de manière telle que, sous l'influence d'un
mouvement de translation d'un châssis par rapport à un autre, effectué dans le plan
général occupé par ces deux châssis, la pièce mâle peut exécuter librement un mouvement
de translation et/ou de rotation par rapport à la pièce femelle, tandis que les deux
châssis contigus sont solidaires de leur déplacement dans un plan normal au plan général
de ceux-ci, c'est-à-dire dans'un plan normal à la "peau vitrée" formée par l'ensemble
des châssis précités, les éléments du dispositif assurant la transmission des efforts
d'un châssis à l'autre dans le plan perpendiculaire à la façade.
[0011] Dans une forme de réalisation préférée, la pièce femelle précitée présente, selon
une coupe transversale, la forme d'une gouttière en U.
[0012] Toujours selon l'invention, la pièce mâle précitée présente une extrémité renflée
dont le diamètre est légèrement inférieur à l'espacement entre les parois internes
de la gouttière en forme de U précitée, de manière à permettre un mouvement de charnière
d'un châssis par rapport à l'autre.
[0013] D'autres détails et avantages de l'invention ressortiront de la description qui sera
donnée ci-après d'un dispositif permettant de solidariser entre eux des châssis métalliques
contigus appartenant à deux niveaux différents.
[0014] Cette description n'est donnée qu'à titre d'exemple et ne limite pas l'invention.
[0015] Les notations de référence se rapportent à la figure ci-jointe.
[0016] La figure annexée est une vue en coupe transversale du dispositif selon l'invention
monté entre la traverse inférieure d'un châssis supérieur et la traverse supérieure
du châssis appartenant au niveau inférieur.
[0017] Le dispositif représenté en coupe par cette figure est conçu pour solidariser entre
eux deux châssis contigus disposés l'un au-dessus de l'autre dans une rangée verticale,
le châssis supérieur représenté par la référence générale 1 et le châssis inférieur
représenté par la référence générale 2 sont, tous ceux, fixés à l'ossature d'un bâtiment.
Cette ossature n'a pas été représentée. Pour suspendre chaque châssis au bâtiment,
il peut être fait appel à un système faisant usage d'un palonnier reposant, par exemple,
en un point unique central sur un élément de support ancré dans l'ossature du bâtiment
et non représenté au dessin.
[0018] Du côté extérieur, l'espacement entre deux châssis est obturé par des éléments d'étanchéité
3, réalisés de préférence en caoutchouc synthétique et présentant la forme d'un W.
[0019] Cette technique d'obturation et les profils des éléments d'étanchéité ont été développés
antérieurement par la demanderesse. Ces éléments ne font pas partie de l'objet de
la présente demande de brevet.
[0020] Chaque châssis est immobilisé, de plus, par rapport à l'ossature du bâtiment à l'aide
d'organes de reprise des effets dus au vent. Ces organes ont également été développés
par la demanderesse et sont conçus pour assurer une certaine "flottabilité" de la
"peau vitrée", par rapport à l'ossature du bâtiment équipé de châssis vitrés.
[0021] Jusqu'ici chaque châssis appartenant à un niveau inférieur a été solidarisé du châssis
appartenant au niveau immédiatement supérieur ou contigu du fait que les traverses
horizontales supérieures d'un châssis inférieur étaient équipées de broches qui pénétraient,
lors du montage dans des orifices ou des découpes de réception de ces broches prévues
dans la traverse inférieure d'un châssis appartenant à un niveau supérieur. L'expression
"niveau" s'entend pour désigner une rangée horizontale de châssis, étant entendu qu'un
châssis peut actuellement présenter des dimensions telles qu'il s'adapte à plus d'un
riveau du bâtiment lui-même.
[0022] Pour permettre, principalement lors de secousses telluriques, un déplacement vertical
ou un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un châssis supérieur, dans
le plan de la façade ou une rotation d'un châssis par rapport à l'autre, les traverses
se faisant face dans deux châssis adjacents, par exemple la traverse 4 du châssis
1 et la traverse 5 du châssis 2, sont équipées respectivement d'une pièce femelle
6 et d'une pièce mâle 7 constituant ensemble le dispositif selon la présente demande
de brevet.
[0023] La pièce femelle 6 présente essentiellement,selon une coupe transversale, la forme
d'une gouttière en U, qui, dans sa position d'utilisation , constitue une gouttière
renversée dans laquelle pénètre la pièce mâle 7 qui est fixée, comme il vient d'être
dit, sur la traverse supérieure du châssis 2. Les pièces mâle et femelle 7 et.6 sont
fixées, par exemple, à l'aide d'un boulon 8. Dans le sens longitudinal la pièce femelle
6 en forme de gouttière est de préférence plus longue que la pièce mâle 7 et le diamètre
extérieur de l'extrémité renflée 7' de la pièce mâle est sensiblement égal à la distance
qui sépare les faces internes de la gouttière constituée par la pièce femelle 6.
[0024] Il est clair que non seulement des mouvements de translation horizontaux et verticaux
du châssis 2, par rapport au châssis 1, dans un plan correspondant sensiblement à
celui de la peau vitrée, sont possibles, mais également un mouvement à charnière dans
un plan normal à celui-ci.
[0025] En se référant à la planche unique, on constate que les châssis 1 et 2 ont été représentés
dans leur position statique normale, c'est-à-dire strictement dans le même plan.
[0026] Dans la réalité, lors de ce mouvement plus ou moins important ou de secousses telluriques
notamment, plus ou moins graves, le plan du châssis 1 peut former un angle par rapport
au plan du châssis 2. L'élément mâle 7 et notamment son extrémité 7' peut agir comme
une rotule à l'intérieur des parois de l'élément femelle 6 et former charnière.
[0027] Il est donc évident que les châssis et leurs éléments de remplissage supporteront
aisément, sans dégâts, des mouvements de châssis contigus appartenant à des niveaux
de châssis d'une rangée, exécuter un mouvement de translation par rapport aux châssis
d'une rangée voisine mais également un mouvement en charnière, c'est-à-dire, d'une
manière générale, dans un plan normal au plan général de la peau vitrée.
[0028] L'invention n'est évidemment pas limitée à la forme d'exécution décrite ci-dessus
et bien des modifications pourraient y être apportées sans sortir du cadre de la présente
demande de brevet.
1. Dispositif permettant de solidariser. entre eux deux châssis métalliques contigus
appartenant à deux niveaux différents d'une "peau vitrée" équipant l'ossature d'un
bâtiment sur laquelle lesdits châssis sont montés de manière rigide ou souple, les
éléments desdits dispositifs étant destinés à être montés sur deux profilés de châssis
qui, en position de montage, sont contigus et horizontaux, caractérisé en ce qu'il
est essentiellement constitué, d'une part, par une pièce mâle 7 solidaire d'un profilé
appartenant à un châssis et, d'autre part, par une pièce femelle 6 solidaire d'un
profilé appartenant à un châssis contigu, monté, en position d'utilisation, dans un
niveau vdsin, la pièce femelle 6 présentant un logement longitudinal s'étendant, en
position de montage, parallèlement au plan général du châssis et cela de manière telle
que, sous l'influence d'un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un
autre, effectué dans le plan général occupé par ces deux châssis, la pièce mâle 7
peut exécuter librement un mouvement de translation et/ou de rotation par rapport
à la pièce femelle 6, tandis que les deux châssis contigus sont solidaires de leur
déplacement dans un plan normal au plan général de ceux-ci, c'est-à-dire dans un plan
normal à la "peau vitrée" formée par l'ensemble des châssis précités, les éléments
du dispositif assurant la transmission des efforts d'un châssis à l'autre dans le
plan perpendiculaire à la façade.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce femelle 6 précitée
présente selon une coupe transversale la forme d'une gouttière en U.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce mâle 7 présente
une extrémité renflée 7' dont le diamètre est légèrement inférieur à l'espacement
entre les parois internes de la gouttière en forme de U précitée, de manière à permettre
un mouvement en charnière d'un châssis par rapport à l'autre.