(19)
(11) EP 0 122 661 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
24.10.1984  Bulletin  1984/43

(21) Numéro de dépôt: 84200469.9

(22) Date de dépôt:  03.04.1984
(51) Int. Cl.3E04B 2/88
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 14.04.1983 BE 210554

(71) Demandeur: Applications de la Chimie, de l'Electricité et des Métaux, en abrégé : "Sadacem"
B-1040 Bruxelles (BE)

(72) Inventeur:
  • Mangal, Michel
    B-7170 Bois d'Haine (BE)

(74) Mandataire: Pieraerts, Jacques et al
GEVERS Patents, Brussels Airport Business Park, Holidaystraat 5
1831 Diegem
1831 Diegem (BE)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif permettant de solidariser entre eux deux châssis métalliques contigus appartenant à des niveaux différents


    (57) L'invention concerne un dispositif permettant de solidariser entre eux deux châssis métalliques, caractérisé par une pièce mâle (7) solidaire d'un profilé appartenant à un châssis et, d'autre part, par une pièce femelle (6) solidaire d'un profilé appartenant à un châssis contigu, de manière telle que, sous l'influence d'un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un autre, effectué dans le plan général occupé par ces deux châssis, la pièce mâle (7) peut exécuter librement un mouvement de translation et/ou de rotation par rapport à la pièce femelle.




    Description


    [0001] Cette invention concerne un dispositif permettant de solidariser entre eux deux châssis métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents d'une "peau vitrée", équipant l'ossature d'un bâtiment, sur laquelle lesdits châssis sont montés de manière rigide ou souple, les éléments dudit dispositif étant destinés à être montés sur deux profilés de châssis qui, en position de montage, sont contigus et horizontaux.

    [0002] L'expression "peau vitrée" désigne l'ensemble des châssis vitrés fixés à l'ossature d'un bâtiment en acier ou en béton armé, elle peut être considérée comme l'équivalent de "mur rideau".

    [0003] Les techniciens connaissent parfaitement les contraintes que posent à la structure vitrée les déformations que subit l'ossature, soit du fait du tassement des fondations, soit du fait des déformations de l'ossature du bâtiment sous les charges fixes et mobiles, ou encore de l'association de ces deux phénomènes. Les secousses telluriques, si minimes soient elles, sont, bien entendu, à ranger parmi les phénomènes imposant des solutions toute particulières, permettant aux châssis vitrés de se déplacer, sans dommages, par rapport à l'ossature du bâtiment qu'ils équipent.

    [0004] Les mouvements des châssis entre eux, dans le plan général de ce qu'il est convenu d'appeler la "peau vitrée", exigent donc des solutions exceptionnelles.

    [0005] Jusqu'ici les châssis vitrés ont été généralement montés de manière assez rigide en rangées successives dans le sens vertical, en guidant chaque châssis par rapport au châssis inférieur. Dans cet ordre d'idées, des broches fixées sur le profilé horizontal inférieur d'un châssis se glissent lors du montage d'un châssis appartenant à une rangée inférieure dans des orifices ou ces organes de réception prévus à la partie supérieure d'un châssis appartenant à une rangée inférieure.

    [0006] Ce montage peut éventuellement être associé à un système de suspension de chaque châssis à l'ossature du bâtiment, à l'aide d'un palonnier reposant en un point d'appui unique solidaire de l'ossature du bâtiment.

    [0007] Dans ces conditions, la flexibilité de la "peau vitrée" est insuffisante pour éviter les dégradations graves aux éléments de remplissage, en cas de mouvements importants de l'ossature engendrés, entre autres, par des secousses telluriques.

    [0008] La demanderesse a déjà décrit l'état antérieur de la technique et divers moyens d'améliorer celle-ci dans ses brevets belges 825.631 et 839.314.

    [0009] L'invention a pour but de réaliser un dispositif permettant de solidariser entre eux des châssis métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents, qui assurent la plus grande flexibilité possible dans le plan même de la "peau vitrée" ainsi qu'un mouvement en charnière entre deux châssis appartenant à des niveaux contigus disposés dans une même rangée verticale.

    [0010] A cet effet, le dispositif selon l'invention est essentiellement constitué, d'une part, par une pièce mâle solidaire d'un profilé appartenant à un châssis et, d'autre part, par une pièce femelle solidaire d'un profilé appartenant à un châssis contigu, monté, en position d'utilisation, dans un niveau voisin, la pièce femelle présentant un logement longitudinal s'étendant, en position de montage, parallèlement au plan général du châssis considéré, et cela de manière telle que, sous l'influence d'un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un autre, effectué dans le plan général occupé par ces deux châssis, la pièce mâle peut exécuter librement un mouvement de translation et/ou de rotation par rapport à la pièce femelle, tandis que les deux châssis contigus sont solidaires de leur déplacement dans un plan normal au plan général de ceux-ci, c'est-à-dire dans'un plan normal à la "peau vitrée" formée par l'ensemble des châssis précités, les éléments du dispositif assurant la transmission des efforts d'un châssis à l'autre dans le plan perpendiculaire à la façade.

    [0011] Dans une forme de réalisation préférée, la pièce femelle précitée présente, selon une coupe transversale, la forme d'une gouttière en U.

    [0012] Toujours selon l'invention, la pièce mâle précitée présente une extrémité renflée dont le diamètre est légèrement inférieur à l'espacement entre les parois internes de la gouttière en forme de U précitée, de manière à permettre un mouvement de charnière d'un châssis par rapport à l'autre.

    [0013] D'autres détails et avantages de l'invention ressortiront de la description qui sera donnée ci-après d'un dispositif permettant de solidariser entre eux des châssis métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents.

    [0014] Cette description n'est donnée qu'à titre d'exemple et ne limite pas l'invention.

    [0015] Les notations de référence se rapportent à la figure ci-jointe.

    [0016] La figure annexée est une vue en coupe transversale du dispositif selon l'invention monté entre la traverse inférieure d'un châssis supérieur et la traverse supérieure du châssis appartenant au niveau inférieur.

    [0017] Le dispositif représenté en coupe par cette figure est conçu pour solidariser entre eux deux châssis contigus disposés l'un au-dessus de l'autre dans une rangée verticale, le châssis supérieur représenté par la référence générale 1 et le châssis inférieur représenté par la référence générale 2 sont, tous ceux, fixés à l'ossature d'un bâtiment. Cette ossature n'a pas été représentée. Pour suspendre chaque châssis au bâtiment, il peut être fait appel à un système faisant usage d'un palonnier reposant, par exemple, en un point unique central sur un élément de support ancré dans l'ossature du bâtiment et non représenté au dessin.

    [0018] Du côté extérieur, l'espacement entre deux châssis est obturé par des éléments d'étanchéité 3, réalisés de préférence en caoutchouc synthétique et présentant la forme d'un W.

    [0019] Cette technique d'obturation et les profils des éléments d'étanchéité ont été développés antérieurement par la demanderesse. Ces éléments ne font pas partie de l'objet de la présente demande de brevet.

    [0020] Chaque châssis est immobilisé, de plus, par rapport à l'ossature du bâtiment à l'aide d'organes de reprise des effets dus au vent. Ces organes ont également été développés par la demanderesse et sont conçus pour assurer une certaine "flottabilité" de la "peau vitrée", par rapport à l'ossature du bâtiment équipé de châssis vitrés.

    [0021] Jusqu'ici chaque châssis appartenant à un niveau inférieur a été solidarisé du châssis appartenant au niveau immédiatement supérieur ou contigu du fait que les traverses horizontales supérieures d'un châssis inférieur étaient équipées de broches qui pénétraient, lors du montage dans des orifices ou des découpes de réception de ces broches prévues dans la traverse inférieure d'un châssis appartenant à un niveau supérieur. L'expression "niveau" s'entend pour désigner une rangée horizontale de châssis, étant entendu qu'un châssis peut actuellement présenter des dimensions telles qu'il s'adapte à plus d'un riveau du bâtiment lui-même.

    [0022] Pour permettre, principalement lors de secousses telluriques, un déplacement vertical ou un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un châssis supérieur, dans le plan de la façade ou une rotation d'un châssis par rapport à l'autre, les traverses se faisant face dans deux châssis adjacents, par exemple la traverse 4 du châssis 1 et la traverse 5 du châssis 2, sont équipées respectivement d'une pièce femelle 6 et d'une pièce mâle 7 constituant ensemble le dispositif selon la présente demande de brevet.

    [0023] La pièce femelle 6 présente essentiellement,selon une coupe transversale, la forme d'une gouttière en U, qui, dans sa position d'utilisation , constitue une gouttière renversée dans laquelle pénètre la pièce mâle 7 qui est fixée, comme il vient d'être dit, sur la traverse supérieure du châssis 2. Les pièces mâle et femelle 7 et.6 sont fixées, par exemple, à l'aide d'un boulon 8. Dans le sens longitudinal la pièce femelle 6 en forme de gouttière est de préférence plus longue que la pièce mâle 7 et le diamètre extérieur de l'extrémité renflée 7' de la pièce mâle est sensiblement égal à la distance qui sépare les faces internes de la gouttière constituée par la pièce femelle 6.

    [0024] Il est clair que non seulement des mouvements de translation horizontaux et verticaux du châssis 2, par rapport au châssis 1, dans un plan correspondant sensiblement à celui de la peau vitrée, sont possibles, mais également un mouvement à charnière dans un plan normal à celui-ci.

    [0025] En se référant à la planche unique, on constate que les châssis 1 et 2 ont été représentés dans leur position statique normale, c'est-à-dire strictement dans le même plan.

    [0026] Dans la réalité, lors de ce mouvement plus ou moins important ou de secousses telluriques notamment, plus ou moins graves, le plan du châssis 1 peut former un angle par rapport au plan du châssis 2. L'élément mâle 7 et notamment son extrémité 7' peut agir comme une rotule à l'intérieur des parois de l'élément femelle 6 et former charnière.

    [0027] Il est donc évident que les châssis et leurs éléments de remplissage supporteront aisément, sans dégâts, des mouvements de châssis contigus appartenant à des niveaux de châssis d'une rangée, exécuter un mouvement de translation par rapport aux châssis d'une rangée voisine mais également un mouvement en charnière, c'est-à-dire, d'une manière générale, dans un plan normal au plan général de la peau vitrée.

    [0028] L'invention n'est évidemment pas limitée à la forme d'exécution décrite ci-dessus et bien des modifications pourraient y être apportées sans sortir du cadre de la présente demande de brevet.


    Revendications

    1. Dispositif permettant de solidariser. entre eux deux châssis métalliques contigus appartenant à deux niveaux différents d'une "peau vitrée" équipant l'ossature d'un bâtiment sur laquelle lesdits châssis sont montés de manière rigide ou souple, les éléments desdits dispositifs étant destinés à être montés sur deux profilés de châssis qui, en position de montage, sont contigus et horizontaux, caractérisé en ce qu'il est essentiellement constitué, d'une part, par une pièce mâle 7 solidaire d'un profilé appartenant à un châssis et, d'autre part, par une pièce femelle 6 solidaire d'un profilé appartenant à un châssis contigu, monté, en position d'utilisation, dans un niveau vdsin, la pièce femelle 6 présentant un logement longitudinal s'étendant, en position de montage, parallèlement au plan général du châssis et cela de manière telle que, sous l'influence d'un mouvement de translation d'un châssis par rapport à un autre, effectué dans le plan général occupé par ces deux châssis, la pièce mâle 7 peut exécuter librement un mouvement de translation et/ou de rotation par rapport à la pièce femelle 6, tandis que les deux châssis contigus sont solidaires de leur déplacement dans un plan normal au plan général de ceux-ci, c'est-à-dire dans un plan normal à la "peau vitrée" formée par l'ensemble des châssis précités, les éléments du dispositif assurant la transmission des efforts d'un châssis à l'autre dans le plan perpendiculaire à la façade.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce femelle 6 précitée présente selon une coupe transversale la forme d'une gouttière en U.
     
    3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce mâle 7 présente une extrémité renflée 7' dont le diamètre est légèrement inférieur à l'espacement entre les parois internes de la gouttière en forme de U précitée, de manière à permettre un mouvement en charnière d'un châssis par rapport à l'autre.
     




    Dessins