[0001] L'invention concerne un vocodeur à canaux muni de moyens de compensation des modulations
parasites du signal de parole synthétisé.
[0002] On connaît plusieurs types de dispositif d'analyse et de synthèse d'un signal de
parole dont les plus connus sont les vocodeurs à canaux, les vocodeurs à formants
et les vocodeurs à prédiction linéaire. L'invention concerne le premier type de vocodeur.
Ces trois types de vocodeurs ont une structure générale identique qui va être décrite
en référence à la figure 1.
[0003] Sur cette figure 1, on à représenté schématiquement un vocodeur. Celui-ci peut être
décomposé en trois parties : un sous-ensemble d'analyse 2, un organe de transmission
4 et un sous-ensemble de synthèse 6. On a vu que le sous-ensemble d'analyse 2 va transformer
un signal de parole analogique en un signal numérique. Pour minimiser le débit du
signal numérique émis par le sous-ensemble d'analyse 2, on ne réalise pas un codage
temporel du signal de parole, comme dans le cas par exemple d'une transmission téléphonique
par Modulation d'Impulsion et Codage (MIC), mais on va effectuer un codage fréquentiel
du signal de parole. Le débit du signal de parole ainsi codé est de l'ordre de 2 à
5 kbit/s, ce qui est très inférieur au codage MIC qui nécessite 64 kbit/s.
[0004] Le signal de parole est représenté par deux types de paramètres. Un premier type
de paramètres qui décrit l'enveloppe spectrale instantanée du signal de parole et
un deuxième type de paramètres qui décrit la structure fine du spectre du signal de
parole. Cette structure fine est souvent caractérisée par un seul paramètre qui est
la valeur de la fréquence fondamentale. Un premier moyen 8 du sous-ensemble d'analyse
2, analyse et code l'enveloppe spectrale instantanée du signal de parole et un deuxième
moyen 10 du sous-ensemble d'analyse code la structure fine du spectre du signal de
parole.
[0005] Les deux signaux numériques obtenus à la sortie du moyen 8 et du moyen 10 du sous-ensemble
d'analyse 2 sont ensuite émis dans l'organe de transmission 4, par exemple sous forme
de trame. A l'autre extrémité de l'organe de transmission 4, les deux signaux numérisés
sont reçus par le sous-ensemble de synthèse 6.
[0006] Le signal numérique codant l'enveloppe spectrale du signal de parole P, est alors
appliqué sur l'entrée d'un moyen 12 comportant un filtre ou un ensemble de filtres
pour restituer cette enveloppe spectrale. Le deuxième signal numérique, codé par le
moyen 10 est appliqué sur l'entrée d'un moyen 14 d'élaboration d'un signal d'excitation
qui reproduit la structure fine du spectre. Ce signal d'excitation est appliqué au
moyen 12 pour restituer l'enveloppe spectrale du signal de parole.
[0007] Ce schéma général d'un vocodeur s'applique en particulier aux vocodeurs à canaux.
On rappelle qu'il y a trois types de vocodeurs à canaux : les vocodeurs à canaux proprement
dits, les vocodeurs à bande de base et les vocodeurs à excitation vocale. Dans le
premier et le troisième types de vocodeur, le moyen 8 code l'ensemble de la bande
spectrale analysée, comprise par exemple entre 200 Hz et 6000 Hz, découpée en sous-bandes
traitées chacune par un canal d'analyse, et le moyen 10 code un paramètre permettant
l'élaboration du signal d'excitation à la réception. Dans le deuxième type de vocodeur,
la bande spectrale est découpée en une bande basse dite bande de base, comprise par
exemple entre 200 Hz et 1000 Hz, et une bande haute. La bande basse est codée selon
un procédé temporel classique par le moyen 10 ; à la réception, le signal d'excitation
est tiré de cette bande de base décodée. La bande haute est codée par le moyen 8 comme
la bande spectrale totale des vocodeurs à canaux du premier type. Le traitement effectué
par le troisième type de vocodeur diffère de celui effectué par le second en ce que
le signal d'excitation n'est pas déduit de la bande de base décodée mais est obtenu
à partir de paramètres fournis par analyse temporelle du signal de parole.
[0008] On va maintenant décrire, plus en détail, le sous-ensemble d'analyse d'un vocodeur
à canaux en référence à la figure 2. La structure décrite est une structure connue
de l'homme de l'art ; elle est utilisée dans le sous-ensemble d'analyse du vocodeur
à canaux selon l'invention.
[0009] Le signal de parole P issu d'un microphone, d'une ligne téléphonique, d'un magnétophone
ou autre est appliqué à l'entrée d'un moyen d'amplification 16 pour adapter le niveau
de ce signal de parole à un niveau compatible avec un bon fonctionnement du vocodeur.
Le signal sortant de ce moyen d'amplification 16 est appliqué d'une part sur l'entrée
d'un moyen 18 qui code les données nécessaires à l'élaboration du signal d'excitation
des filtres de synthèse et qui remplit la fonction du moyen 10 de la figure 1, et
d'autre part sur l'entrée d'un moyen de pré-accentuation 20 qui ac- croit le gain
(+ 6 dB/octave) de ce signal dans la bande de fréquence comprise entre par exemple
600 Hz et 6000 Hz. Ce moyen 20 a pour rôle de compenser l'atténuation naturelle des
hautes fréquences dans le signal de parole et permet à tous les canaux d'analyse d'être
utilisés avec toute la dynamique disponible. Ce moyen 20 peut cependant être omis.
Ce moyen 20 délivre en sortie un signal qui attaque chacun des n canaux d'analyse
22.
[0010] Pour les trois types de vocodeurs à canaux décrits plus haut, chacun des canaux d'analyse
22 comprend en série un filtre passe-bande 24, un étage 26 pour redresser le signal
et un filtre passe-bas 28. L'ensemble des filtres passe-bande 24
1, ... 24
n constitue un banc de filtres contigus.
[0011] Chaque canal d'analyse 22 sélectionne au moyen du filtre passe-bande 24 une bande
de fréquence du signal de parole et va redresser le signal de vibration sonore en
un signal d'énergie grâce à l'étage 26. Le signal d'énergie est ensuite appliqué à
l'entrée d'un filtre passe-bas 28 dont la fréquence de coupure est de l'ordre de 20
à 50 Hz. Ce filtre passe-bas permet d'avoir en sortie de chaque canal d'analyse 22,
un signal représentatif de l'énergie du signal de parole contenu dans la bande passante
du canal considéré et dont la fréquence de variation est faible, (elle est limitée
par la fréquence supérieure de coupure du filtre passe-bas) ce qui limite le débit
des données à transmettre.
[0012] La sortie de chacun des canaux d'analyse 22 est connectée, à travers un multiplexeur
30, à un moyen de quantification 32 qui comprend un convertisseur analogique-numérique
(nécessaire seulement si le traitement en amont est réalisé en technologie analogique)
et un quantificateur, par exemple logarithmique, délivrant ainsi des signaux numériques
codés en décibels. Le signal issu de ce moyen de quantification 32 est multiplexé
avec le signal issu du moyen 18 pour réaliser une trame qui est envoyée dans une ligne
de transmission L.
[0013] A l'autre extrémité de cette ligne de transmission L, se trouve le sous-ensemble
de synthèse du vocodeur à canaux. On va tout d'abord décrire en référence à la figure
3, un sous-ensemble de synthèse d'un type connu d'un vocodeur à canaux.
[0014] L'entrée du sous-ensemble de synthèse est constituée par un moyen 36 de réception
qui extrait les données de la trame. Les données multiplexées issues des canaux d'analyse
sont appliquées à l'entrée d'un moyen de mémorisation 40 et les données décrivant
la structure fine du spectre du signal de parole sont appliquées à l'entrée d'un moyen
38 d'élaboration du signal d'excitation.
[0015] Le signal délivré par le moyen de mémorisation 40 est démultiplexé par un démultiplexeur
42 dont les sorties commandent les gains des modulateurs 46 des n canaux de synthèse
44. Chaque canal de synthèse comprend en série, en aval de son modulateur 46, un filtre
passe-bande 48, qui est semblable au filtre passe-bande 24 du canal d'analyse de même
rang. Chaque modulateur 46 module le signal d'excitation en fonction de la donnée
issue du démultiplexeur 42 et provenant du canal d'analyse de même rang. La sortie
de chaque canal de synthèse 44 est reliée à un additionneur 49. Le signal délivré
par cet additionneur subit un traitement dans un moyen désaccentuateur 58, qui atténue
les fréquences comprises entre par exemple 600 Hz et 6000 Hz de manière symétrique
à l'action du moyen accentuateur 20 de la partie analyse. Dans le cas d'un traitement
totalement numérique, il est suivi par un ensemble décodeur-filtre passe-bas 60 qui
restitue le signal de parole dans la bande analysée, sa fréquence de coupure pouvant
être par exemple de 6000 Hz.
[0016] Le signal de parole synthétisé S délivré par le vocodeur à canaux n'est jamais parfaitement
identique au signal de parole P initial. Ceci est en partie dû à la restitution imparfaite
de l'enveloppe spectrale instantanée du signal de parole. Cette imperfection a plusieurs
causes.
[0017] Certains défauts sont inhérents à la nature même des vocodeurs à canaux et ne peuvent
être atténués que par une forte augmentation du débit consacré au codage du signal
de parole. Ces défauts peuvent être atténués, notamment en diminuant la largeur des
filtres passe-bandes d'analyse et de synthèse, ce qui conduit à en augmenter le nombre,
et en augmentant le nombre de niveaux de quantification de l'amplitude de l'enveloppe
spectrale instantanée dans chacun des canaux d'analyse.
[0018] Par ailleurs, on observe dans les vocodeurs à canaux connus, une ondulation parasite
sur le spectre instantané du signal de synthèse qui vient s'ajouter aux bruits de
quantification inhérents à ce type de vocodeur, et qui est partiellement à l'origine
de l'impression subjective de réverbération ou de résonance présentée par la parole
synthétique. Cette ondulation est notamment due, dans le cas d'un vocodeur à bande
de base, au fait que l'enveloppe spectrale du signal d'excitation n'est jamais plate,
donc neutre. Il s'ensuit des modifications fluctuantes des enveloppes spectrales instantanées
reconstituées par chaque canal de synthèse, qui s'effectuent au rythme des modifications
spectrales affectant la bande de base.
[0019] En outre, dans les vocodeurs à canaux classiques, il existe une modulation parasite
des enveloppes spectrales des signaux de synthèse due à la structure des filtres passe-bande
d'analyse et de synthèse. Ainsi, sur la figure 4, on a représenté des diagrammes théoriques
et réels de gain des filtres passe-bande des canaux d'analyse ou de synthèse. Le cas
théorique est illustré sur la figure 4a. On a représenté les gains des filtres successifs
p-1, p et p+1 centrés sur les fréquences fp
-l, fp et f
p+1, extraits du banc de filtre constitué par les filtres passe-bandes des n canaux d'analyse
ou de synthèse du vocodeur. Dans cette représentation théorique, dans chaque bande
spectrale, le gain est nul (en décibel) sur toute la largeur de la bande et négatif
et infini en dehors.
[0020] En réalité, comme on l'a représenté sur la figure 4b, le gain de chaque filtre n'est
pas constant sur toute la bande spectrale de ce filtre. En particulier, aux bornes
inférieure et supérieure de fréquence de chaque canal, le gain n'est pas négatif et
infini. Les filtres de deux canaux consécutifs d'analyse ou de synthèse se recoupent
avec un certain gain négatif (par exemple -6 dB).
[0021] On cherche à se rapprocher du cas idéal où les canaux ne se recoupent pas. Dans ce
but, on peut augmenter la sélectivité de chaque filtre, ce qui en augmente l'étroitesse,
donc le nombre et par conséquent le débit. Le gain à l'intersection de deux canaux
est donc limité en valeur inférieure par le nombre de canaux que l'on peut utiliser.
[0022] A titre d'exemple, on suppose que le gain de la raie de fréquence f
ex située à l'intersection de deux filtres consécutifs centrés sur les fréquences fp
-1 et fp est de -6 décibels. On va alors montrer sur cet exemple numérique que la structure
des moyens de synthèse d'un vocodeur selon l'art connu induit une ondulation parasite
du signal de parole synthétisé.
[0023] Notons A en le niveau (en décibels) de la raie de fréquence f
ex du signal de parole P à un instant déterminé. A la sortie du filtre passe-bande du
canal d'analyse 22 de rang p-1 (figure 2), cette raie de fréquence f
ex a une intensité de A
en-6 décibels. A la sortie du filtre passe-bande du canal d'analyse 22 de rang p, elle
a le même niveau d'intensité de Ae
n-6 décibels. Notons par ailleurs A
ex le niveau en décibels de cette raie de fréquence f
ex dans le signal d'excitation délivré par le moyen d'élaboration d'un signal d'excitation
38 de la figure 3. Toujours en référence à cette figure 3, à la sortie des modulateurs
46, des canaux de synthèses 44 de rang p-1 et p respectivement, le signal d'excitation
issu du moyen 38 modulé respectivement par les données issues du canal d'analyse p-1
du canal d'analyse p, a une intensité égale à A
en-6+A
ex décibels. Ces signaux issus des modulateurs de rang p-1 et p vont être appliqués
respectivement sur les entrées des filtres passe-bande 48
p-1 et 48p. Ces filtres vont diminuer à nouveau le gain de la raie de fréquence f
ex de 6 décibels. A la sortie de chacun des canaux de synthèse p-1 et p, on a donc un
signal dont l'intensité sur la raie de fréquence f
ex est de A en + A
ex -12 décibels. Dans le signal de parole synthétisé par l'additionneur, la raie de
fréquence f
ex a donc une intensité égale à deux fois A
en+ A
ex-12 décibels, c'est-à-dire une intensité de A
en+ A
ex-6 décibels puisque un affaiblissement de 6 décibels correspond à une diminution de
moitié de l'intensité du signal.
[0024] On voit donc qu'un signal de parole dont la raie de fréquence f
ex située à l'intersection de deux filtres consécutifs et ayant une intensité de A
en + A
ex décibels est transformée, par le vocodeur, en un signal de parole synthétisé dont
la même raie a une intensité de A
en+ A
ex -6 décibels, c'est-à-dire une intensité deux fois moindre. Cette diminution d'intensité
apparait pour toutes les raies qui se trouvent à l'intersection de deux filtres passe-bande
consécutifs des canaux d'analyse ou de synthèse. Sur toute la largeur de la bande
spectrale couverte par le banc de filtres des canaux d'analyse et de synthèse, on
a donc une modulation du gain qui est maximum pour les raies situées au milieu d'une
bande d'un filtre passe-bande et qui est minimum pour les raies situées à l'intersection
de deux filtres passe-bande consécutifs. Cette modulation est l'une des causes principales
des défauts mentionnés précédemment.
[0025] Cette ondulation peut être éliminée, ou au moins très atténuée, si on ajoute une
chaîne d'analyse derrière le filtre passe-bande de chaque canal de synthèse et si
on commande un modulateur de telle sorte que, pour des signaux sensiblement stationnaires,
la sortie modulée du filtre passe-bande du canal de synthèse soit identique à la sortie
du filtre passe-bande du canal d'analyse correspondant.
[0026] Une telle chaîne d'analyse est décrite dans le brevet américain n°2996576 délivré
le 15 août 1961 et intitulé "Feedback Vocoder". Selon ce brevet, la correction du
signal de sortie du filtre passe-bande d'un canal de synthèse se fait en boucle fermée.
[0027] Chaque canal de synthèse comprend en série un premier filtre passe-bande, un modulateur
et un second filtre passe-bande identique au premier. Le premier filtre passe-bande
reçoit le signal d'excitation.
[0028] Une chaîne d'analyse est associée à chaque canal de synthèse. Chaque chaîne d'analyse
comprend un moyen de mesure d'énergie, constitué d'un détecteur et d'un filtre passe-bas
en série, un soustracteur et un amplificateur de courant continu. Le moyen de mesure
d'énergie reçoit le signal de sortie du canal de synthèse et délivre un signal sur
une entrée du soustracteur. Celui-ci reçoit sur une autre entrée le signal délivré
par le canal d'analyse de même rang que le canal de synthèse et délivre sur l'entrée
de commande de gain du modulateur, à travers l'amplificateur de courant continu, un
signal exprimant la différence signée entre les signaux reçus sur ses entrées.
[0029] Cette chaîne d'analyse ne peut corriger efficacement que les ondulations de faible
fréquence à cause du temps de réaction inhérent à la structure en boucle fermée.
[0030] Une autre limitation dans la vitesse de réaction de cette chaîne d'analyse provient
de la nature du moyen de mesure d'énergie qui comprend un filtre passe-bas à constante
de temps non nulle.
[0031] Ainsi, cette chaîne d'analyse ne peut pas corriger efficacement un accroissement
injustifié rapide du signal du filtre passe-bande de sortie du canal de synthèse.
Il en résulte une impression subjective désagréable à l'écoute du signal de parole
synthétisé.
[0032] Le but de l'invention est précisément de supprimer ces défauts. Pour cela, il convient
d'associer à chaque canal de synthèse une chaîne d'analyse apte à corriger rapidement
le signal du filtre passe-bande de sortie de ce canal de synthèse.
[0033] A cette fin, on se propose d'utiliser une chaîne d'analyse en boucle ouverte ce qui
permet de supprimer le temps de réaction. Cette chaîne d'analyse comprend un détecteur
de crête recevant le signal délivré par le filtre passe-bande du canal de synthèse,
un soustracteur recevant le signal délivré par le détecteur de crête et le signal
d'excitation et un modulateur qui reçoit sur son entrée de signal le signal de sortie
du filtre passe-bande du canal de synthèse et sur son entrée de gain le signal délivré
par le soustracteur.
[0034] Cette chaîne d'analyse réagit plus vite que la chaîne d'analyse du brevet cité car
la correction de gain appliquée au modulateur ne modifie pas l'analyse en cours dans
le canal de synthèse. La convergence entre les niveaux des signaux d'analyse et de
synthèse dépend donc moins des constantes de temps dues aux éléments de la chaîne
d'analyse.
[0035] D'autre part, le remplacement du filtre passe-bas par un détecteur de crête, dont
la constante de temps est nulle à la montée, permet également de corriger très rapidement
tout accroissement injustifié du signal du filtre passe-bande du canal de synthèse.
[0036] On peut toutefois utiliser un filtre passe-bas dans le dispositif de l'invention
pour mesurer l'énergie. Ceci limite un peu les performances de la chaîne d'analyse,
celles-ci restant toutefois nettement supérieures grâce à la structure en boucle ouverte
à la chaîne d'analyse du brevet cité.
[0037] De manière plus précise, l'invention a pour objet un sous-ensemble de synthèse d'un
vocodeur à canaux comprenant un moyen de réception et d'extraction des données d'une
trame, un moyen d'élaboration d'un signal d'excitation et comprenant en outre :
- n canaux de synthèse numérotés de 1 à n, comportant chacun un filtre passe-bande
et un moyen de mesure d'énergie pour mesurer l'énergie contenue dans ladite bande,
lesdits canaux de synthèse recevant en entrée le signal d'excitation issu du moyen
d'élaboration du signal d'excitation,
- au moins un soustracteur recevant sur une première entrée le signal d'énergie délivré
par un canal de synthèse et sur une deuxième entrée le signal issu du moyen de réception
et représentant le signal d'énergie délivré par le canal d'analyse correspondant et
délivrant un signal exprimant la différence signée entre les deux signaux appliqués
en entrée,
- au moins un modulateur associé au soustracteur dont l'entrée qui commande le gain
reçoit le signal délivré par le soustracteur, ledit sous-ensemble de synthèse étant
tel que les canaux de synthèse, le (ou les) soustracteur (s) et le (ou les) modulateur(s)
associés sont disposés en cascade dans cet ordre et constituent un circuit en boucle
ouverte, le sous-ensemble de synthèse étant arrangé de manière à comporter au moins
un moyen de traitement de signal incluant un soustracteur et son modulateur associé,
ledit moyen de traitement comportant un circuit de quantification et codage qui reçoit
en entrée le signal d'énergie d'un canal de synthèse pour délivrer à l'une des entrées
du soustracteur un signal d'énergie quantifié et codé, l'autre entrée du soustracteur
recevant le signal d'énergie issu du moyen de réception et délivré par le canal d'analyse
correspondant, le modulateur recevant sur son entrée de signal à moduler le signal
de sortie du filtre passe-bande du canal de synthèse.
[0038] L'invention a aussi pour objet un vocodeur à canaux comprenant un sous-ensemble d'analyse
d'un signal de parole et un sous-ensemble de synthèse du signal analysé, ces deux
sous-ensembles étant reliés par une ligne de transmission, ledit sous-ensemble d'analyse
comprenant un moyen de détection et de mesure d'un signal d'excitation, n canaux d'analyse
numérotés de 1 à n constitués chacun d'un filtre passe-bande et d'un moyen pour mesurer
l'énergie contenue dans ladite bande, l'ensemble des filtres passe-bandes des n canaux
d'analyse formant un banc de filtres contigus, au moins un moyen de codage pour coder
numériquement les données issues du moyen de mesure et un moyen pour mettre en trame
et transmettre les données issues du moyen de détection et des moyens de codage, ledit
sous-ensemble de synthèse comprenant un moyen de réception et d'extraction des données
de la trame, un moyen d'élaboration du signal d'excitation, et dans lequel le sous-ensemble
de synthèse comprend en outre :
- n canaux de synthèse numérotés de 1 à n, constitués chacun d'un filtre passe-bande
identique au filtre passe-bande du canal d'analyse de même rang et d'un moyen de mesure
d'énergie pour mesurer l'énergie contenue dans ladite bande, lesdits canaux de synthèse
recevant en entrée le signal d'excitation issu du moyen d'élaboration du signal d'excitation,
- au moins un soustracteur recevant sur une première entrée le signal d'énergie délivré
par un canal de synthèse et sur une deuxième entrée le signal issu du moyen de réception
et représentant le signal d'énergie délivré par le canal d'analyse correspondant et
délivrant un signal exprimant la différence signée entre les deux signaux appliqués
en entrée,
- au moins un modulateur associé au soustracteur dont l'entrée qui commande le gain
reçoit le signal délivré par le soustracteur, ledit sous-ensemble de synthèse étant
tel que les canaux de synthèse, le (ou les) soustracteur(s) et le (ou les) modulateur(s)
associés sont disposés en cascade dans cet ordre et constituent un circuit en boucle
ouverte, le sous-ensemble de synthèse étant arrangé de manière à comporter au moins
un moyen de traitement de signal incluant un soustracteur et son modulateur associé,
ledit moyen de traitement comportant un circuit de quantification et codage qui reçoit
en entrée le signal d'énergie d'un canal de synthèse pour délivrer à l'une des entrées
du soustracteur un signal d'énergie quantifié et codé, l'autre entrée du soustracteur
recevant le signal d'énergie issu du moyen de réception et délivré par le canal d'analyse
correspondant, le modulateur recevant sur son entrée de signal à moduler le signal
de sortie du filtre passe-bande du canal de synthèse.
[0039] Selon un mode de réalisation avantageux, le vocodeur selon l'invention comprend n
moyens de traitement de signal, numérotés de 1 à n, chaque moyen de traitement de
signal étant associé à un canal de synthèse.
[0040] Selon un mode de réalisation préféré, le vocodeur selon l'invention comprend un unique
moyen de traitement de signal dont l'entrée du circuit de quantification et codage
est reliée à un multiplexeur dont n entrées reçoivent le signal d'énergie de chaque
canal de synthèse et dont l'entrée de signal du modulateur est reliée à un autre multiplexeur
dont n entrées reçoivent le signal de sortie du filtre passe-bande de chaque canal
de synthèse.
[0041] Selon un mode de réalisation particulier, le vocodeur comprend en outre un moyen
de lissage situé entre le soustracteur et le modulateur, ledit moyen de lissage effectuant
dans chaque canal un lissage de telle sorte que la différence d'intensité entre deux
données successives issues d'un même canal reste inférieure à une valeur prédéterminée.
[0042] Selon une caractéristique secondaire, le moyen de lissage comprend un comparateur
dont une entrée reçoit le signal issu du soustracteur et dont l'autre entrée reçoit
un autre signal, un moyen de calcul de signal de gain, des moyens de mémorisation
de ce signal de gain, ledit moyen de calcul déterminant pour une trame donnée ledit
gain en fonction du signal de sortie du comparateur et du signal de gain mémorisé
de la trame précédente, lesdits moyens de mémorisation fournissant ledit autre signal.
[0043] Selon une autre caractéristique secondaire, chaque soustracteur comporte sur son
entrée inverseuse des moyens basculeurs permettant de recevoir sur ladite entrée inverseuse
soit le signal issu du moyen de codage assoc.ié, soit un signal de niveau fixe prédéterminé.
[0044] Selon une autre caractéristique secondaire, chaque moyen de mesure d'énergie comprend
en série un redresseur et un détecteur de crête.
[0045] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description
qui va suivre, donnée à titre illustratif et non limitatif, en référence aux figures
annexées sur lesquelles :
- la figure 1 déjà décrite, représente la structure générale d'un vocodeur ;
- la figure 2 déjà décrite, représente schématiquement la structure de la partie analyse
d'un vocodeur à canaux de type connu utilisée dans le vocodeur de l'invention
- la figure 3 déjà décrite, représente schématiquement la partie synthèse d'un vocodeur
à canaux d'un type connu ;
- les figures 4a et 4b déjà décrites, sont des diagrammes illustrant le gain théorique
et réel dans chaque canal d'un banc de filtres passe-bande ;
- la figure 5 illustre schématiquement un mode de réalisation de la partie synthèse
d'un vocodeur à canaux selon l'invention ;
- la figure 6 illustre schématiquement un moyen de lissage de type numérique utilisé
dans un deuxième mode de réalisation d'un vocodeur à canaux selon l'invention.
[0046] Le vocodeur à canaux selon l'invention dont le sous-ensemble de synthèse est représenté
schématiquement sur la figure 5, reçoit sur un moyen de réception 36, une trame de
données constituant une repré
- sentation numérique d'un signal de parole analysé par le sous-ensemble d'analyse
dudit vocodeur. Ce moyen délivre un premier signal à un moyen d'élaboration du signal
d'excitation 38 et un deuxième signal à un moyen de mémorisation 40. Jusqu'à ce niveau,
le sous-ensemble de synthèse du vocodeur selon l'invention est identique au sous-ensemble
de synthèse de vocodeur d'un type connu décrit à la figure 3.
[0047] Le signal d'excitation élaboré par le moyen 38 est appliqué sur les entrées des n
canaux de synthèse 45, respectivement identiques aux canaux d'analyse de même rang.
Ils comprennent chacun un filtre passe-bande 48, un redresseur 50 et un filtre passe-bas
52. Ce dernier peut-être avantageusement remplacé par un détecteur de crête qui suit
plus rapidement qu'un filtre passe-bas les possibles augmentations brutale d'énergie
localisée en fréquence du signal d'excitation, de manière à ce que ces augmentations
soient compensées le plus rapidement possible par le traitement dans la chaîne de
synthèse selon l'invention.
[0048] Les signaux délivrés par chacun de ces canaux de synthèse 45 sont ensuite quantifiés
et codés par un moyen de quantification et codage 56 auquel ils sont reliés au travers
d'un multiplexeur 54 de sortie S
l. Le moyen 56 effectue le même codage que le moyen de quantification et codage du
sous-ensemble d'analyse.
[0049] Le signal d'énergie extrait des canaux de synthèse 45 et du moyen 56 est appliqué
sur l'entrée inverseuse d'un soustracteur 62 dont l'autre entrée reçoit le signal
délivré par le moyen de mémorisation 40 qui contient les données issues des canaux
d'analyse. Le soustracteur 62 délivre en sortie la- différence signée des signaux
appliqués sur chacune de ses entrées.
[0050] Ce signal est traité par un moyen de lissage 64 qui sera décrit plus en détail en
référence à la figure suivante. Le moyen de lissage 64 réalise un lissage par canal.
Il assure que deux données consécutives issues du même canal ne diffèrent pas de plus
d'une certaine valeur prédéterminée par exemple 1 décibel. Ce moyen peut être omis.
[0051] La sortie du moyen de lissage est reliée à l'entrée commandant le gain d'un modulateur
46. Sur l'autre entrée du modulateur 46, on va appliquer un signal issu de la sortie
S.
2 d'un multiplexeur 66 et qui reçoit sur chacune de ses entrées un signal prélevé à
la sortie des filtres passe-bande 48 de chacun des n canaux de synthèse. Le signal
délivré par le modulateur 46, après traitement par un moyen de désac- centuation 58
et un ensemble décodeur-filtre passe-bas 60 identique à ceux utilisés dans le vocodeur
de type connu décrit à la figure 3, représente le signal de parole synthétisé S.
[0052] L'ensemble constitué par le moyen 56, le soustracteur 62, le moyen de lissage facultatif
64 et le modulateur 46 constitue un moyen de traitement de signal 63 dont une première
entrée est reliée à la sortie S
1 et une deuxième entrée est reliée à la sortie S
-2.
[0053] Le vocodeur selon l'invention dont le sous-ensemble de synthèse vient d'être décrit
a une structure qui permet d'éliminer les ondulations parasites du signal de parole
synthétisé apparaissant dans les vocodeurs selon l'art connu. En effet, reprenons
l'exemple numérique utilisé pour illustrer les imperfections des vocodeurs selon l'art
connu. On considère une raie de fréquence f
ex qui se trouve à l'intersection de deux filtres passe-bande de canaux d'analyse ou
de synthèse consécutifs p-1 et p. Dans le signal de parole initial, cette raie a une
intensité A et à la sortie des filtres d'analyse, elle a une intensité de A
en-6 dB. L'intensité de cette raie est contenue dans le signal qui est mémorisé par
le moyen de mémorisation 40 de la partie de synthèse du vocodeur. D'autre part, le
moyen 38 d'élaboration du signal d'excitation va fournir une raie de fréquence f
ex d'intensité A , comme dans le vocodeur décrit en référence à la figure 3. Avec le
vocodeur selon l'invention décrit à la figure 5, ce signal d'excitation va être traité
par les canaux de synthèse de rang p-1 et p identiques aux canaux d'analyse de même
rang. A la sortie de chacun de ces filtres de synthèse, l'intensité de la raie de
fréquence f
ex sera de A - 6 dB.
[0054] Pour le canal de rang p-1, on a donc à l'entrée du soustracteur 62 sur l'entrée inverseuse,
un nombre représentant une intensité A - 6 dB et sur l'entrée non inverseuse, un nombre
représentant une intensité A - 6 dB issu du canal d'analyse de rang p-l. A la sortie
de ce soustracteur 62, on a donc pour la raie de fréquence f
ex une différence de A - A
ex dB. Ce nombre module dans le modulateur 46 le gain du signal délivré par le filtre
passe-bande 48
p-1 du canal de synthèse de rang p-1 et dont la raie de fréquence f
ex a une intensité de A
ex - 6 décibels. En sortie de ce modulateur 46, on a donc un signal dont la raie de
fréquence f
ex a une intensité de (A
en-A
ex)+(A
ex-6)dB, c'est-à-dire A - 6 dB.
[0055] en Le calcul précédent a été effectué pour le canal
p-1. En fait, la raie de fréquence f
ex est traitée par les canaux p-1 et p. On a donc aussi, en sortie du modulateur 46,
un signal issu du canal de rang p contenant une raie de fréquence f
ex d'intensité A - 6 dB. En sommant sur les deux canaux p-1 et p, la raie de fréquence
f
ex a donc une intensité de deux fois A - 6 dB, c'est-à-dire une intensité de l'ordre
en A décibels.
[0056] Ainsi, dans le signal de parole synthétisé S délivré par le vocodeur à canaux selon
l'invention, l'intensité des raies dont la fréquence est à l'intersection de deux
filtres passe-bande consécutifs de canaux d'analyse ou de synthèse, est restituée
sans affaiblissement. L'ondulation parasite qui apparaissait dans les vocodeurs selon
l'art antérieur a disparu. De plus, contrairement à ce qui se produit dans les vocodeurs
de l'art antérieur, la raie de fréquence f
ex est restituée avec une intensité A en indépendante de l'intensité A
ex de la raie de fréquence f
ex du signal d'excitation. Il en résulte une correction de l'ondulation éventuelle de
l'enveloppe spectrale du signal d'excitation. Ceci est particulièrement intéressant
pour les vocodeurs à bande de base ou à excitation vocale.
[0057] On va maintenant décrire en détail en référence à la figure 6, le moyen de lissage
64. Ce moyen de lissage 64 permet de n'avoir, pour deux données consécutives issues
d'un même canal qu'une différence au plus égale à une valeur prédéterminée, par exemple
1 décibel. Ce moyen de lissage 64 comprend en série un comparateur 66 et un moyen
de calcul 68, pour calculer le gain corrigé de la donnée appliquée en entrée du moyen
de lissage 64. Il comprend aussi un moyen 70, pour mémoriser le gain corrigé calculé
par le moyen 68, qui est relié au comparateur 66.
[0058] Les données issues d'un canal de synthèse sont traitées par le moyen de lissage de
la manière suivante. Le comparateur 66 reçoit sur une entrée non inverseuse les données
issues du soustracteur 62 et qui sont extraites de la trame de rang i, et sur une
entrée inverseuse un signal G
i-1 qui représente le gain des données issues de la trame de rang i-1 et correspondant
au même canal. Le moyen de calcul 68 va délivrer en sortie un signal de gain G
i qui est mémorisé dans le moyen 70 et qui est appliqué sur l'entrée du modulateur
46.
[0059] On a représenté sur la figure 6, un mode de réalisation particulier de ce moyen de
lissage. Le moyen 68 comprend en série un moyen 72 pour déterminer un coefficient
ε
i du gain, un multiplicateur 74 et un additionneur 76. Le moyen 70 comprend une mémoire
78 et un moyen de quantification 80.
[0060] Le moyen 72 reçoit du comparateur numérique 66 un signal indiquant si la différence
entre les signaux appliqués à l'entrée dudit comparateur numérique est positive, nulle
ou négative. Le coefficient ε
i délivré par ce moyen 72 peut être égal, à titre d'exemple à 2-
m si la différence est positive, 0 si elle et nulle et -2
-m si elle est négative, le choix de la valeur de m prédéterminé définissant la constante
de temps de filtrage du moyen de lissage 64. Ce coefficient ε
i est multiplié par le multiplicateur 74 avec le gain G
i-1 mémorisé dans la mémoire 78. Le résultat obtenu est ajouté dans l'additionneur 76
au gain G
i-1 pour donner un gain G
i égal à G
i-1 (
1 + i). Ce gain G
i mémorisé dans la mémoire 78 est quantifié par le moyen de quantification 80 pour
pouvoir être comparé au signal délivré par le soustracteur 62.
[0061] Selon une variante de réalisation de l'ensemble de synthèse, un moyen de commutation
peut être prévu à l'entrée inverseuse du soustracteur 62 pour recevoir, en fonction
de l'état du moyen de commutation, soit le signal provenant du moyen 56 (pour un fonctionnement
selon l'invention), soit un signal de niveau fixe prédéterminé. Dans ce dernier cas,
le fonctionnement du sous-ensemble de synthèse est analogue à celui du vocodeur à
canaux classique.
1. Sous-ensemble de synthèse d'un vocodeur à canaux comprenant un moyen (36) de réception
et d'extraction des données d'une trame, un moyen (38) d'élaboration d'un signal d'excitation,
ledit sous-ensemble de synthèse comprenant :
- n canaux de synthèse (45) numérotés de 1 à n, comportant chacun un filtre passe-bande
(48) et un moyen de mesure d'énergie (50, 52) pour mesurer l'énergie contenue dans
ladite bande, lesdits canaux de synthèse recevant en entrée le signal d'excitation
issu du moyen (38) d'élaboration du signal d'excitation,
- au moins un soustracteur (62) recevant sur une première entrée le signal d'énergie
délivré par un canal de synthèse et sur une deuxième entrée le signal issu du moyen
de réception (36) et représentant le signal d'énergie délivré par le canal d'analyse
correspondant et délivrant un signal exprimant la différence signée entre les deux
signaux appliqués en entrée,
- au moins un modulateur (46) associé au soustracteur, dont l'entrée qui commande
le gain reçoit le signal délivré par le soustracteur, ledit sous-ensemble de synthèse
étant caractérisé en ce que les canaux de synthèse (45), le (ou les) soustracteur(s)
(62) et le (ou les) modulateur(s) (46) associés sont disposés en cascade dans cet
ordre et constituent un circuit en boucle ouverte, le sous-ensemble de synthèse étant
arrangé de manière à comporter au moins un moyen de traitement (63) de signal incluant
un soustracteur (62) et son modulateur (46) associé, ledit moyen de traitement (63)
comportant un circuit de quantification et codage (56) qui reçoit en entrée le signal
d'énergie d'un canal de synthèse (45) pour délivrer à l'une des entrées du soustracteur
un signal d'énergie quantifié et codé, l'autre entrée du soustracteur recevant le
signal d'énergie issu du moyen de réception et délivré par le canal d'analyse correspondant,
le modulateur recevant sur son entrée de signal à moduler le signal de sortie du filtre
passe-bande du canal de synthèse.
2. Vocodeur à canaux comprenant un sous-ensemble d'analyse (2) d'un signal de parole
et un sous-ensemble de synthèse (6) du signal analysé, ces deux sous-ensembles étant
reliés par un organe de transmission (4), ledit sous-ensemble d'analyse comprenant
un moyen (18) de détection et de mesure d'un signal décrivant la structure fine du
spectre du signal de parole, n canaux d'analyse (22) numérotés de 1 à n constitués
chacun d'un filtre passe-bande (24) et d'un moyen (26, 28) pour mesurer l'énergie
instantanée contenue dans ladite bande, l'ensemble des filtres passe-bande desdits
n canaux d'analyse formant un banc de filtres contigus, au moins un moyen de quantification
et codage (32) pour quantifier et coder les données issues des canaux d'analyse, et
un moyen pour mettre en trame et transmettre les données issues dudit moyen de détection
et de mesure et dudit moyen de codage, ledit sous-ensemble de synthèse comprenant
un moyen (36) de réception et d'extraction des données de la trame, un moyen (38)
d'élaboration du signal d'excitation, ledit sous-ensemble de synthèse étant caractérisé
en ce qu'il comprend en outre :
- n canaux de synthèse (45) numérotés de 1 à n, constitués chacun d'un filtre passe-bande
(48) identique au filtre passe-bande du canal d'analyse de même rang et d'un moyen
de mesure d'énergie (50, 52) pour mesurer l'énergie contenue dans ladite bande, lesdits
canaux de synthèse recevant en entrée le signal d'excitation issu du moyen (38) d'élaboration
du signal d'excitation,
- au moins un soustracteur (62) recevant sur une première entrée le signal d'énergie
délivré par un canal de synthèse et sur une deuxième entrée le signal issu du moyen
de réception (36) et représentant le signal d'énergie délivré par le canal d'analyse
correspondant et délivrant un signal exprimant la différence signée entre les deux
signaux appliqués en entrée,
- au moins un modulateur (46) associé au soustracteur dont l'entrée qui commande le
gain reçoit le signal délivré par le soustracteur, ledit sous-ensemble de synthèse
étant caractérisé en ce que les canaux de synthèse (45), le (ou les) soustracteur(s)
(62) et le (ou les) modulateur (s) (46) associés sont disposés en cascade dans cet
ordre et constituent un circuit en boucle ouverte, le sous-ensemble de synthèse étant
arrangé de manière à comporter au moins un moyen de traitement (63) de signal incluant
un soustracteur (62) et son modulateur (46) associé, ledit moyen de traitement (63)
comportant un circuit de quantification et codage (56) qui reçoit en entrée le signal
d'énergie d'un canal de synthèse (45) pour délivrer à l'une des entrées du soustracteur
un signal d'énergie quantifié et codé, l'autre entrée du soustracteur recevant le
signal d'énergie issu du moyen de réception et délivré par le canal d'analyse correspondant,
le modulateur recevant sur son entrée de signal à moduler le signal de sortie du filtre
passe-bande du canal de synthèse.
3. Vocodeur selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend n moyens de
traitement de signal (63), numérotés de 1 à n, chaque moyen de traitement de signal
étant associé à un canal de synthèse.
4. Vocodeur selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend un unique moyen
de traitement de signal dont l'entrée du circuit de quantification et codage (56)
est reliée à un multiplexeur (54) dont n entrées reçoivent le signal d'énergie de
chaque canal de synthèse et dont l'entrée de signal du modulateur (46) est reliée
à un autre multiplexeur (66) dont n entrées reçoivent le signal de sortie du filtre
passe-bande de chaque canal de synthèse.
5. Vocodeur selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un
moyen de lissage entre le soustracteur (62) et le modulateur (46), ledit moyen de
lissage effectuant dans chaque canal un lissage de telle sorte que la différence d'intensité
entre deux données successives issues d'un même canal reste inférieure à une valeur
prédéterminée.
6. Vocodeur selon la revendication 5, caractérisé en ce que le moyen de lissage (64)
comprend un comparateur (66) dont une entrée reçoit le signal issu du soustracteur
(62) et dont l'autre entrée reçoit un autre signal, un moyen de calcul (68) de signal
de gain, des moyens de mémorisation (70) de ce signal de gain (G.), ledit moyen de
calcul déterminant pour une trame donnée ledit gain en fonction du signal de sortie
du comparateur et du signal du gain mémorisé (Gi-1) de la trame précédente, lesdits moyens de mémorisation fournissant ledit autre signal.
7. Vocodeur selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que
chaque soustracteur (62) comporte sur son entrée inverseuse des moyens de commutation
permettant de recevoir sur ladite entrée inverseuse soit le signal issu du moyen de
codage (56) associé, soit un signal de niveau fixe prédéterminé.
8. Vocodeur selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que
chaque moyen de mesure d'énergie (50, 52) du canal de synthèse comprend en série un
redresseur et un détecteur de crête.