[0001] L'invention concerne une presse à former et plus particu- 1 lièrement une presse
plieuse.
[0002] Les presses à former comportent généralement deux tabliers dont l'un appelé coulisseau
est mobile.
[0003] Les tabliers sont équipés de moyens pour porter des outils de formage, la tôle étant
disposée entre les outils des tabliers pour être façonnée sous l'action combinée du
coulisseau et du tablier fixe opposé.
[0004] Le coulisseau est généralement mû hydrauliquement par des vérins mais d'autres moyens
pneumatiques ou mécaniques peuvent évidemment être utilisés.
[0005] Une disposition classique de presse plieuse consiste à soumettre le coulisseau à
l'action de deux vérins d'extrémités tandis que le tablier fixe repose sur deux appuis
situés sensiblement dans l'alignement desdits vérins par rapport à la direction de
déplacement du coulisseau.
[0006] Dans ce type de disposition, dite à poussée latérale, la tôle ainsi formée entre
les outils les soumet à une charge presque uniformément répartie, de telle sorte que
chaque tablier est sensiblement dans les mêmes conditions de charge et de déformation.
[0007] Toutefois il est clair que dans ce cas les courbes de déformation longitudinale des
tabliers, chacune sous forme d'un arc unique, sont sensiblement symétriques par rapport
au plan de séparation des tabliers de telle sorte que l'écart maximum entre les tabliers
se situe au voisinage du milieu des points de poussée (vérins et appuis fixes) et
représente deux fois la déformation maximale de chaque tablier.
[0008] L'écart maximum entre les deux tabliers est un paramètre important de la précision
du pli réalisé et dans le cas sus-mentionné les deux tabliers en action étant plus
écartés au milieu qu'aux extrémités, le pli sera plus ouvert au centre qu'auxdites
extrémités,
[0009] Pour diminuer l'écart maximum entre les deux tabliers déformés et améliorer ainsi
le pli de la tôle, il a été imaginé de soumettre l'un des tabliers à deux vérins d'extrémités
ou respectivement deux appuis et l'autre tablier à un appui ou respectivement un ou
plusieurs vérins disposés en son centre (disposition dénommée ci après à poussée centrale).
[0010] Dans ce cas les déformations des tabliers, également chacune sous forme d'un arc,
sont incurvées dans le même sens et on réduit de manière importante l'écart maximum
entre les deux tabliers puisque dans ce cas l'écart maximum est obtenu par soustraction
des flèches de chaque courbe de déformation, alors que dans le cas à poussée latérale,
l'écart maximum était obtenu par addition desdites flèches.
[0011] Il est aussi possible d'imaginer un dispositif à poussée latérale avec compensation
par un ou plusieurs vérins médians.
[0012] Bien évidemment les écarts maximums des tabliers sont également fonction d'autres
facteurs et notamment de l'inertie des tabliers. Par exemple, pour des écarts maximums
sensiblement égaux entre les deux dispositions à poussée latérale et poussée centrale,
les inerties des tabliers de la disposition à poussée centrale seraient considérablement
réduites.
[0013] Toutefois le calcul montre que les courbes de déformation des tabliers ont des formes
mathématiques différentes de telle sorte qu'elles ne peuvent pas être parallèles contrairement
à ce qui est généralement affirmé dans ce cas.
[0014] Dans la disposition à poussée centrale si l'écart maximum des tabliers est réduit
par rapport à la disposition à poussée latérale, elle présente néanmoins un grave
inconvénient.
[0015] En effet, dans la disposition à poussée latérale, si l'écart maximum est important,
par contre la tôle formée reste sensiblement dans le plan de symétrie entre les deux
tabliers, alors que dans le cas à poussée centrale, la tôle est contrainte de suivre
une ligne située sensiblement entre les deux courbes de déformation. Dans certains
cas cet inconvénient provoque une déformation en forme de sabre sur la pièce, bien
que l'angle de pliage tout au long de celle-ci soit assez correct.
[0016] Le but de l'invention est de proposer une disposition qui permette de minimiser l'écart
maximum entre les deux tabliers et de diminuer les déformations maximums de chaque
tablier afin de minimiser l'effet de "sabre" évoqué ci-avant. Pour une presse plieuse
par exemple, la réduction de l'écart maximum réduit l'écart de tolérance sur le pli.
[0017] Il s'agit donc de conserver, voir améliorer les meilleurs résultats de l'art connu
concernant l'écart maximum tout en diminuant au mieux les flèches de déformation.
[0018] Il est clair en outre que si l'invention est plus particulièrement destinée aux presses
plieuses, elle concerne aussi toute sorte de presses, par exemple à planer, à emboutir
etc.
[0019] Le but sus-mentionné est atteint selon l'invention, de manière surprenante, en s'écartant
des idées reçues.
[0020] En effet la presse à former selon l'invention, dont chaque tablier est soumis à des
points de poussée, résultant de la réaction d'appuis fixes et/ou de l'action directe
ou transmise de vérins, est remarquable en ce que la répartition et le nombre des
points de poussée de chaque tablier sont tels que la courbe de déformation longitudinale
de chaque tablier en action pour un formage sur toute la longueur de la presse, est
ondulée et symétrique par rapport à son point milieu tandis que les deux courbes présentent
des maximums et des minimums ayant sensiblement les mêmes coordonnées longitudinales.
[0021] Les courbes de déformation sont donc ondulées et non plus réduites à un seul arc
comme précédemment, ce qui est à priori original par rapport au but à atteindre.
[0022] Selon un mode de réalisation préféré, l'un des tabliers est soumis à un nombre entier
n de points de poussée, au moins égal à deux, tandis que l'autre tablier opposé est
soumis à (n+1) points de poussée qui sont décalés et alternés deux à deux avec les
n points de poussée du premier tablier par rapport à des parallèles à la direction
de déplacement du tablier mobile, lesdits points de poussée des deux tabliers étant
disposés symétriquement par rapport au plan médian perpendiculaire auxdits tabliers.
[0023] Avantageusement le décalage des points de poussée d'un tablier par rapport à l'autre,
qui est fonction de la longueur de formage totale possible, et la répartition des
efforts sur les tabliers sont déterminés de manière à obtenir (n+1) points communs
et sensiblement alignés sur les courbes de déformation y compris les deux points d'extrémité,
et ceci dans l'hypothèse d'un formage sur toute la longueur des tabliers.
[0024] L'invention préconise en outre que le rapport des inerties entre les deux tabliers
soit de préférence déterminé de manière à obtenir un écart maximum, entre les courbes
de déformation, le plus réduit possible.
[0025] Il est également possible de faire varier les inerties le long de chaque tablier
comme il sera dit ci-après.
[0026] L'invention prévoit également une disposition particulière et originale des points
de poussée intermédiaires dans le cas de tabliers composés, de même que des moyens
d'asservissement notamment pour la répartition des efforts sur les tabliers.
[0027] L'invention sera bien comprise à la lecture dé la description qui va suivre, d'un
mode de réalisation d'une presse plieuse donné à titre d'exemple et qui se réfère
aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est un schéma montrant la disposition des points de poussée dans le
cas d'une presse à "cinq pointsm,
- les figures 2a à 2d sont des graphiques représentant les courbes de déformation
des tabliers en fonction de diverses caractéristiques,
- la figure 3 est une vue simplifiée en perspective, d'une presse selon un mode de
réalisation, avec, par endroits, des arrachements pour une meilleure compréhension,
- la figure 4 est un shéma de principe des moyens de commande et d'asservissement.
[0028] La figure 1 shématise le principe de l'invention pour une poussée dite cinq points,
chaque point de poussée représenté ici par une double flèche pouvant être comme il
a déjà été dit, un appui fixe ou la transmission directe ou indirecte de l'action
d'un vérin.
[0029] La répartition de la force de pliage F est indiquée sur la . figure 1 au moyen d'un
coefficient k dont il sera question ci-après et en supposant une longueur totale de
pliage possible égale à 2L.
[0030] Les points de poussée du tablier supérieur (
s sur les figures 1 et 2a à 2d) sont au nombre de trois disposés symétriquement et
ceux du tablier inférieur (i) opposé sont au nombre de deux.
[0031] Comme on peut le constater les points de poussée du tablier inférieur sont décalés
d'une valeur À par rapport aux points extrêmes du tablier supérieur et alternés avec
ceux-ci (la valeur de étant une fonction proportionnelle de 2L).
[0032] Les courbes de déformation pour ce type de disposition, en coordonnées rectangulaires
x et y (x étant considéré dans le sens de la longueur des tabliers) sont représentées
sur les figures 2a à 2d).
[0033] Les courbes 2a à 2d correspondent bien sûr à des fonctions mathématiques qui permettent
d'étudier l'écart maximum (Emax) entre les deux courbes.
[0034] En outre il y a lieu de noter que les courbes 2a à 2d sont faites dans l'hypothèse
d'un pliage sur toute la longueur 2L possible et pour des ine-ties Is et Ii constantes
le long de chaque tablier (s) et (i).
[0035] L'inventeur à trouvé qu'il existait une relation entre k et les valeurs du décalage
λ, pour un rapport d'inertie

= J donné, pour que les deux courbes aient trois points communs (M et les deux points
extrêmes 0 et 0'), c'est-à-dire pour passer de la courbe 2a à 2b. Autrement dit k
est sous cette condition fonction de λ et J.
[0036] En rajoutant la condition pour que les trois.points 0,M, et 0' soient sensiblement
alignés (figure 2c), c'est-à-dire pour que le milieu de chaque tablier se trouve sensiblement
dans l'alignement de ses extrémités, il est alors possible de déterminer les valeurs
à donner à k et λ .
[0037] Enfin en recherchant un minimum pour Emax on peut optimiser la valeur de J.
[0038] Les figures 2a à 2c sont faites dans l'hypothèse de J=1 et on peut voir sur la figure
2d, la courbe (s') obtenue avec une valeur de J optimisée (on peut noter au passage
que le minimum de Emax pour une valeur de J donnée en l'occurence 1 sur la figure
2c correspond sensiblement à l'alignement des trois points.
[0039] La valeur L sera imposée par les besoins (capacité de pliage égale à 2L) et s'il
n'est pas possible de choisir alors exactement les valeurs de k, J et λ, déterminées
ci-avant,en fonction des autres contraintes de fabrication (poids total, coût etc...)
il sera toujours possible de déterminer la ou les meilleures valeurs de l'un ou de
deux paramètres en fonction des ou de la valeur fixées pour les autres et ceci d'autant
plus que les résultats obtenus dépassent l'espérance de concordance entre le calcul
et les tolérances métérielles.
[0040] Les figures 2c et 2d montrent bien,en outre, que le fait d' imposer un alignement
aux trois points 0, M et 0' impose à l'axe de la tôle qui se trouverait être disposée
entre les tabliers,d' être ramené au voisinage de la ligne droite (il est clair que
les courbes des figures 2a à 2d sont représentées abstraction faite de la tôle).
[0041] Dans ce qui a été dit ci-avant, l'inertie (Ii, Is) de chaque tablier était supposée
constante tout au long dudit tablier mais il est envisageable d'améliorer encore le
dispositif en imaginant une variation d'inertie le long de la longueur d'au moins
l'un des tabliers pour ramener sa courbe de déformation le plus près possible de la
ligne droite et/ou réduire encore l'écart maxi- mun entre les courbes de déformation.
[0042] Techniquement il est possible d'obtenir les résultats décrits ci-avant de nombreuses
façons. Le tablier mobile ou coulisseau peut aussi bien être le tablier inférieur
que le tablier supérieur, ceux-ci pouvant en outre être monoblocs ou composés. De
même les points de poussée peuvent être des vérins de poussée, des vérins de cambrage
ou de correction ou des appuis fixes.
[0043] La figure 3 montre un mode de réalisation possible.
[0044] Dans l'exemple représenté sur la figure 3, c'est le tablier supérieur 1 qui est mobile
et qui est dénommé ci-après coulisseau tandis que le tablier inférieur 2 est fixe.
[0045] Le coulisseau 1 et le tablier fixe 2 sont montés dans un bâti formé de deux flasques
3 et 4 réunis entre eux notamment par une poutre de contreventement 5 servant en outre
de caisson de distribution.
[0046] Le coulisseau 1 coulisse à l'aide de moyens de guidage transversaux et longitudinaux
non représentés plus spécialement.
[0047] Le coulisseau 1 est dans cet exemple, un tablier composé et comporte une âme centrale
6 à laquelle sont assujetties deux joues latérales 7, 8 disposées de part et d'autre
de l'âme 6.
[0048] Les joues 7, 8 et l'âme centrale 6 sont solidarisées entre elles par des pions ou
broches 9 et 10.
[0049] Le tablier fixe 2 est composé sensiblement de la même manière par une âme centrale
11 solidaire de deux joues 12 et 13 au moyen de pions ou broches 14, 15.
[0050] Le coulisseau 1 est mû par des vérins 16 et 17 disposés à ses extrémités et de manière
telle qu'ils agissent sùr les joues 7 et 8 du coulisseau et donc, par réaction des
pions 9 et 10, sur l' âme centrale 6, qui comme le montre le dessin dépasse lesdites
joues de telle sorte que c'est elle qui agira sur la tôle à plier par l'intermédiaire
d'un outil dont elle sera équipée. Dans l' exemple représenté les vérins 16 et 17
sont doubles et les axes médians de poussée passent par les pions 9 et 10.
[0051] Les joues 12 et 13 du tablier 2 comportent sur le dessus une poutre 18 destinée à
recevoir l'outil conjugué de celui porté par le coulisseau de telle sorte qu'ici l'effort
est transmis par les pions 14 et 15 à l'âme centrale 11 supposée fixe.
[0052] Il est clair qu'il s'agit ici d'un exemple de réalisation et qu'il est possible d'imaginer
au moins l'un des tabliers sous forme monobloc ou d'inverser les parties travaillantes
des tabliers qui pourraient être les joues 7, 8 pour le coulisseau 1 et l'âme centrale
11 pour le tablier 2, plutôt que, comme représenté, l'âme 6 du coulisseau et les joues
12, 13 du tablier 2.
[0053] Dans le mode de réalisation représenté, la partie centrale du coulisseau (dans le
sens de sa plus grande dimension), présente une trouée dans laquelle est aménagé un
vérin de cambrage 19.
[0054] 5 Ce vérin 19 est disposé de manière à solliciter l'âme centrale 6 du coulisseau
en s'appuyant sur les joues 7 et 8 (il pourrait s'agir de l'inverse avec des joues
7 et 8 travaillantes). Dans 1c cas d'un tablier monobloc le vérin 19 pourrait être
par exemple disposé dans une encoche dudit tablier et prendre appui sur la poutre
5 .
[0055] On retrouve bien dans la représentation de la figure 3 la disposition des points
de poussée de la figure 1, savoir un coulisseau muni de trois points de poussée sous
la forme des pions 9, 10 (en réaction des vérins 16, 17) et du vérin 19 tandis que
le tablier 2 présente deux points de poussée sous la forme des appuis fixes 14 et
15 décalés par rapport aux points de poussée du coulisseau.
[0056] Une telle presse est bien sûr pourvue d'un ensemble de commande de régulation et
d'asservissement et la figure 4 schématise à titre d'exemple au moins en partie un
tel ensemble. Sur cette figure on retrouve,selon des dispositions et des formes un
peu différentes que celles de la figure 3 puisqu'il s'agit d'un schéma de principe,
le coulisseau 1, le tablier fixe 2, les flasques de bâti 3 et 4, les vérins de poussée
16, 17 et le vérin de cambrage 19.
[0057] Les vérins 16, 17 et 19 sont commandés par des valves d' asservissement respectivement
S1, S2, et S3 alimentées par des pompes P1, P2 et des pompes auxiliaires Pa.
[0058] Une logique électronique et/ou mécanique et/ou hydraulique (non représentée) prend
des informations à partir de moyens de commande telle que la pédale schématisée en
Pc, de moyens de saisie de données (consignes) et de moyens de mesure sous forme de
capteurs de force Fl, F2 qui mesurent en permanence la force de pliage réellement
appliquée et sa prépàrtition par rapport au plan de symétrie de la presse, de capteurs
de position Cl, C2 qui mesurent en permanence les positions relatives des extrémités
du tablier 2 et du coulisseau 1 et d'un capteur de moment M qui mesure en permanence
le moment de flexion au centre du coulisseau et dont il sera question plus en détail
ci-après (les flèches obliques représentées sur le dessin figurent la liaison avec
la logique).
[0059] La pédale Pc commande par l'intermédiaire de la logique sus-mentionnée et des valves
SI et S2: l'avance, l'arrêt et le retour du coulisseau 1.
[0060] Les données ou consignes sont saisies par l'unité d'entrée de la logique et concernent
la nature, l'épaisseur et éventuellement la longueur de la tôle ainsi que les caractéristiques
du pli à obtenir (angle du pli, dimensions de l'outillage...) de manière à déterminer
une profondeur de pliage et donc une position de fin de course du coulisseau.
[0061] L'unité de traitement de la logique exploite les consignes données et les informations
qui sont reçues des moyens de mesure, pour moduler les commandes des valves d'asservissement.
[0062] En approche, la comparaison des données de Cl et C2 permet d'asservir le mouvement
parallèle du coulisseau 1 par rapport au tablier 2 en agissant sur les valves Sl et
S2.
[0063] La comparaison desdites données de position par rapport à une position conventionnelle
choisie permet en outre de déterminer la fin de la course d'approche (vitesse rapide)
et de passer en vitesse lente de pliage.
[0064] Les fonctions précédemment décrites sont évidemment les mêmes en mouvement inverse
(retour du coulisseau).
[0065] Au cours du pliage la force F à appliquer est fonction des caractéristiques de la
tôle (nature du métal, épaisseur, longueur). Cette force F est généralement déterminée
au moyen d'abaques, ou par calcul dans le cas de certaines commandes numériques, puis
pré- réglée sur la machine. Les capteurs de force Fl et F2 qui mesurent la répartition
des poussées et qui sont disposés dans les flasques du bâti ou les pions ou ailleurs
(vérins...) délivrent ainsi deux informations à la logique qui sont la force totale
d, pliage-F et, par différence, l'excentrement de la poussée.
[0066] En agissant sur Sl, 52 la logique contrôle ainsi la conformité de la force réelle
de pliage par rapport à la valeur théorique calculée et le parallélisme d'exécution
du pli. On peut toutefois noter ici que ce sont toujours les capteurs de position
Cl, C2 qui servent de référence d'asservissement pour le parallélisme, la donnée d'excentrement
étant exploitée par ailleurs.
[0067] Tous ces moyens permettent ainsi de tenir compte des caractéristiques de la tôle
et de sa position par rapport au plan de symétrie.
[0068] Les études et calculs du départ (figures 1 à 2d) qui ont permis de déterminer des
valeurs de J, k et À pour réaliser la presse ont été faits dans l'hypothèse d'une
charge uniformément répartie sur les tabliers c'est-à-dire pour un pliage centré et
s'appliquant en outre sur toute la longueur de la presse.
[0069] Dans le cas d'un pliage sur une longueur partielle et/ ou excentrée on a vu comment
les moyens décrits précédemment peuvent en tenir compte.
[0070] Toutefois il y a lieu de corriger les données provenant des capteurs de position
Cl, C2 puisque les positions des extrémités des tabliers ne correspondent pas avec
les cotes réelles au niveau des extrémités de la tôle et qu'en outre il y a lieu d'asservir
aussi la force de cambrage, c'est-à-dire d'agir sur la valeur à donner alors effectivement
au coefficient k qui dépend de 1' excentrement et de la longueur réelle de pliage.
[0071] La longueur de la tôle à plier peut être affichée et saisie par la logique comme
il a déjà été dit, mais il est particulièrement intéressant et original de la déterminer
au moyen du capteur M dont les mesures sont fonctions de ladite longueur de pliage,
de la force F et de l'excentrement.
[0072] Etant donné que la force F et l'excentrement sont captés par ailleurs, la logique
peut facilement, à partir des informations du capteur M, en déduire la valeur de k.
[0073] De très nombreuses variantes peuvent être imaginées comme il a déjà été dit sans
sortir du cadre de l'invention (coulisseau inférieur, coulisseau à deux points et
tablier fixe à trois points..). En outre il est clair que le mode de réalisation à
cinq points peut être étendu à d'autres réalisations à 7, 9 points etc... (voir des
nombres pairs) pour lesquelles d'autres vérins de cambrage que le vérin 19 sont prévus,
lesquels peuvent être disposés de la manière décrite ci-avant dans les tabliers composés.
De plus le capteur de contrainte M peut-être disposé autrement, sur l'autre tablier,
par exemple.
[0074] Enfin il est clair que si la description se rapporte plus spécialement à une presse
plieuse, l'invention n'est pas limitée à ce type particulier mais s'applique à toute
sorte de presse à former.
1) Presse à former dont chaque tablier est soumis à des points de poussée, résultant
de la réaction d'appuis fixes et/ou de l'action directe ou transmise de vérins, caractérisée
en ce que la répartition et le nombre des points de poussée de chaque tablier sont
tels que la courbe de déformation longitudinale de chaque tablier en action pour un
formage sur toute la longueur de la presse, est ondulée et symétrique par rapport
à son point milieu tandis que les deux courbes présentent des maximums et des minimums
ayant sensiblement les mêmes coordonnées longitudinales.
2) Presse à former selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'un des tabliers
de la presse est soumis à un nombre entier n de points de poussée, au moins égale
à deux, tandis que l' autre tablier opposé est soumis à (n+1) points de poussée qui
sont décalés et alternés deux à deux avec les n points de poussée du premier tablier
par rapport à des parallèles à la direction de déplacement du tablier mobile, lesdits
points de poussée des deux tabliers étant disposés symétriquement par rapport au plan
médian perpendiculaire auxdits tabliers.
3) Presse à former selon la revendication 2, caractérisée en ce que le décalage des
points de poussée d'un tablier par rapport à l'autre .,qui est fonction de la longueur
de formage totale possible, et la répartition des efforts sur les tabliers sont déterminés
de manière à obtenir (n+1) points communs et sensiblement alignés sur les courbes
de déformation y compris les deux points d'extrémité, et ceci dans l'hypothèse d'un
formage sur toute la longueur des tabliers.
4) Presse à former selon la revendication 3, caractérisée en ce que le rapport des
inerties entre les deux tabliers est déterminé de manière à obtenir un écart maximum
entre les courbes de déformation le plus réduit possible.
5) Presse à former selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'au
moins un tablier présente une inertie variable le long de sa longueur de manière à
rapprocher sa courbe de déformation vers la ligne droite et/ou à réduire l'écart maximum
entre les courbes de déformation des tabliers.
6) Presse à former selon l'une des revendications 2 à 5 caractérisée en ce que les
points de poussée intermédiaires aux points de poussée d'extrémité sur le tablier
soumis à (n+1) points de poussée, résultent de l'action directe ou indirecte de vérins.
7) Presse à former selon l'une des revendications 1 à 6 dont au moins l'un des tabliers
est composé d'une âme centrale prise entre deux joues latérales auxquelles elle est
solidarisée, caractérisée en ce que certains au moins des points de poussée intermédiaires
du ou des tabliers sont formés par des vérins aménagés de manière à solliciter, soit
l'âme centrale porteuse de l'outil de formage en prenant appui sur les joues latérales,
soit ces dernières, alors porteuses de l'outil, en prenant appui sur l'âme centrale.
8) Presse à former selon l'une des revendications 1 à 7 dont au moins le tablier mobile
ou coulisseau (1) est composé d'une âme centrale (6) prise entre deux joues latérales
(7,8) auxquelles elle est solidarisée, caractérisée en ce que le coulisseau est muni
de (n+1) points de poussée dont les points d'extrémités (9, 10) résultent chacun de
l'action d'au moins un vérin de poussée (16,17), agissant, soit sur les joues latérales
(7,8) pour transmettre l'effort à l'âme centrale, soit sur cette dernière (6) pour
transmettre l'effort aux joues latérales (7,8) tandis que les points de poussée intermédiaires
sont formés chacun par un vérin (19) agissant, directement sur l'âme centrale (6)
ou respectivement les joues latérales (7,8) et en prenant appui sur les joues latérales
(7,8) ou respectivement sur l'âme centrale (6), les points de poussée du tablier fixe
(2) opposé étant constitués par des appuis fixes (14,15).
9) Presse à former selon l'une des revendications 1 à 8 munie de capteurs (Cl, C2)
contrôlant la position des tabliers, de capteurs de force (F1, F2) aménagés pour mesurer
la répartition des poussées et d'une logique d'asservissement, presse caractérisée
en ce qu'elle est en outre pourvue d'un capteur (M) disposé sur l'un des tabliers
et donnant une information qui est notamment fonction de l'excentrement de la tôle
à former et de la longueur de celle-ci de manière à permettre l'asservissement, par
la logique, de la répartition des efforts sur les vérins de poussée (16,17) et de
cambrage (19) et éventuellement de corriger les données des capteurs (Cl,C2) de position,
dans le cas d'un formage sur une longueur partielle de la presse et/ou excentrée.