[0001] La présente invention a trait à un procédé et un dispositif de combustion propre
et s'applique notamment au brûlage des combustibles lourds.
[0002] Par combustibles lourds, on entend notamment :
- soit un combustible issu de la distillation d'un pétrole brut tel qu'un fuel 4 à
6 selon norme ASTM (Burner Fuel Specification D 396 - cf Perry et Chilton Chemical
Engineers Handbook - Fifth Edition 9.9) ou ce pétrole brut lui-même,
- soit une émulsion,
- soit une suspension partiellement ou totalement combustible d'un solide dans un
liquide ou un gaz.
[0003] Par combustion propre, on entend une combustion sans émission finale de particules
carbonées.
[0004] On sait que ce défaut représente un inconvénient majeur lors de l'utilisation des
combustibles lourds. Il se traduit par le fait que l'on observe la formation, de résidus
solides s'ajoutant aux cendres éventuelles.
[0005] Car, jusqu'à ce jour, ce problème n'a pu être résolu de manière satisfaisante à la
connaissance de la demanderesse.
[0006] Or, la demanderesse a revendiqué, dans le brevet français publié sous le N° 2 257
326, un procédé de mise en contact de substances se présentant sous des phases différentes
selon lequel au moins une phase sert à former un écoulement puits-tourbillon à symétrie
axiale et au moins une phase est introduite selon l'axe de symétrie dudit écoulement
puits-tourbillon, jusque dans la zone en dépression relative dudit écoulement puits-tourbillon,
la quantité de mouvement des éléments de volume de l'écoulement puits-tourbillon par
rapport à celle des éléments de volume de la phase axiale étant telle que ledit écoulement
puits-tourbillon provoque à la fois la désintégration, la dispersion et la prise en
charge de la phase axiale et son traitement éventuel par l'écoulement puits-tourbillon.
[0007] Dans le brevet français, publié sous le N° 2 276 086, on a revendiqué un procédé
et un dispositif pour la génération de gaz chauds en réalisant une combustion dans
la zone en dépression relative d'un écoulement hélicoidal symétrique.
[0008] On a donc naturellement pensé à alimenter le dispositif selon le premier brevet avec
un gaz chaud obtenu selon le procédé du second.
[0009] Mais l'on conçoit que l'on se soit heurté à des problèmes technologiques, en particulier
dans le domaine des températures élevées.
[0010] C'est ce qui a amené la demanderesse à revendiquer, dans l'EP 7 846, une nouvelle
disposition des éléments qui revient à faire, in situ, la génération des gaz chauds
dans une première zone en imposant aux dits gaz la forme d' un écoulement puits-tourbillon
et à introduire la matière à traiter dans la zone en dépression relative de cet écoulement,
de manière à éviter de soumettre les parties sensibles du dispositif à l'action prolongée
des gaz chauds.
[0011] Cette solution a permis l'utilisation de températures supérieures à celles de résistance
des aciers classiques, conduisant à des résultats remarquables en ce qui concerne
la distribution de taille des gouttes obtenues et par suite la vitesse de vaporisation
de ces gouttes.
[0012] Or, il est connu que la mise en oeuvre des combustibles lourds se heurte à des problèmes
dus à l'inhomogénéité de la pulvérisation, ce qui se traduit en particulier par la
formation de particules noires (suie, cénosphères...).
[0013] L'objet de la présente invention est de pallier ces inconvénients.
[0014] Selon le procédé de l'invention :
a) on introduit, dans une première zone, un courant gazeux comburant selon des trajectoires
hélicoidales symétriques par rapport à leur axe commun et on introduit un courant
de fluide combustible, de manière à réaliser une première phase de combustion dispersante
;
b) on force l'écoulement résultant à travers un passage restreint, dans une seconde
zone, de manière à lui donner la forme d'un écoulement puits-tourbillon symétrique
;
c) on introduit la substance combustible à traiter dans la zone en dépression relative
dudit écoulement puits-tourbillon et l'on provoque une seconde combustion grâce à
un second courant gazeux comburant hélicoidal dans la seconde zone, les quantités
de gaz comburant et combustible introduits dans la première zone étant suffisantes
pour provoquer la vaporisation de la substance à traiter à l'entrée de la seconde
zone.
[0015] Pratiquement, on donne à la substance combustible introduite dans la seconde zone
une vitesse initiale faible, de préférence inférieure à 10 m/s et si possible à 5
m/s, de manière à ne pas devoir trop augmenter la quantité de mouvement initiale de
la phase gazeuse chaude dispersante, le rapport de la quantité de mouvement de ladite
phase gazeuse chaude dispersante à celle de la substance combustible étant au moins
égal à 100 mais se situant généralement, de préférence, entre 1.000 et 10.000.
[0016] La pulvérisation a ainsi lieu par transfert de la quantité de mouvement et on obtient
une dispersion isorépartie à l'entrée de la seconde zone pratiquement instantanée
en un spectre de fines particules qui se trouvent ainsi dans les meilleures conditions
de vaporisation homogène et rapide .L'on qualifiera cette pulvérisation de pulvérisation
vaporisante.
[0017] Selon l'invention, on évite ainsi l'écueil d'une mauvaise dispersion d'une substance
difficilement inflammable et une combustion incomplète à haute température.
[0018] La présente invention permet ainsi une qualité de pulvérisation qui conduit à une
combustion propre des combustibles lourds, ce qui, comme déjà dit, n'était pas possible
jusqu'à ce jour.
[0019] Eventuellement, le second courant gazeux est introduit tangentiellement pour former
un courant hélicoidal que l'on peut rendre puits-tourbillon par un passage restreint
délimitant la deuxième zone. Dans ce cas, une matière à traiter peut être introduite
axialement dans la zone en dépression relative de ce second écoulement. Cette substance
est, par exemple, une solution ou suspension minérale, à base de carbonates synthétiques
ou naturels, de silices, de silico-aluminates, mais elle peut aussi être de nature
organique, ce peut aussi être une. eau résiduelle à dépolluer.
[0020] Le premier courant gazeux servant à réaliser l'écoulement puits-tourbillon est avantageusement
constitué par de l'air.
[0021] Le premier combustible introduit peut être amené soit sous forme gazeuse, soit sous
forme d'un nuage de pulvérisation qui est obtenu par tout moyen connu tel que buse
de pulvérisation du type de celle décrite dans l'ouvrage de MASTERS (Spray Drying),
soit par un dispositif du type à écoulement puits-tourbillon.
[0022] Ce premier combustible est choisi de préférence pour sa facilité de combustion.
[0023] Il est donc situé dans la gamme des combustibles coûteux, eu égard aux combustibles
lourds, et on aura donc intérêt à en réduire la proportion par rapport au dit combustible
lourd.
[0024] Le deuxième combustible qui est à traiter, tel que fuel lourd ou suspension combustible,
est introduit axialement dans la zone en dépression relative de l'écoulement puits-tourbillon
issu de la première zone, de manière à favoriser l'effet de succion dû à ladite zone
en dépression relative.
[0025] Le second combustible est généralement un combustible correspondant aux types 4 à
6 des normes ASTM.
[0026] Le second écoulement puits-tourbillon symétrique est obtenu à l'aide d'un gaz comburant
tel que l'air.
[0027] Les courants hélicoïdaux, introduits dans une zone le sont avantageusement sous faible
pression, de préférence à une pression inférieure à 10
5 Pa par rapport à la pression régnant directement en aval de ladite zone lorsque ladite
pression est égale à la pression atmosphérique.
[0028] Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre par un dispositif selon l'EP
7846 qui comprend (Fig. 1)
- une première chambre (1) de combustion correspondant à la zone 1
- une chambre de mise en contact et de combustion (2) correspondant à la zone 2.
[0029] La chambre (1) présente une enveloppe (3) fermée à sa partie amont par une plaque
de fond (4), un espace annulaire (6) délimité intérieurement par une paroi perforée
(7), un passage restreint (10), au moins un conduit (8) d'amenée tangentielle d'une
phase gazeuse et un moyen d'injection du carburant (5) à l'intérieur de la chambre
(1), l'enveloppe (3) se terminant en aval par un convergent (9) dans lequel aboutit,
selon l'axe de symétrie de rotation de la chambre (1), un dispositif d'injection (11),
sensiblement au niveau du passage restreint (10), la chambre de mise en contact (2)
prolongeant en aval la chambre (1) selon le même axe de symétrie de rotation et étant
pourvue d'une paroi perforée (12) définissant un espace annulaire (13) avec son enveloppe
(14), espace dans lequel aboutit au moins une entrée tangentielle (15).
[0030] Ce dispositif peut également comprendre (Fig. 2) une seconde chambre de traitement
(16) d'une substance introduite par un second dispositif d'injection (17) disposé
sensiblement au niveau d'un second passage restreint (18).
[0031] Dans la chambre (1), on génère un gaz chaud par combustion d'un premier combustible.
[0032] Au niveau du passage restreint (10) séparant la chambre (1) de la chambre (2), on
introduit la matière à traiter et on utilise l'effet puits-tourbillon localisé en
aval du passage restreint pour disperser le combustible en très fins éléments de volume.
[0033] Dans un cas simple où les gaz comburants sont constitués par de l'air et où le premier
combustible est un hydrocarbure gazeux, les conditions normales de marche pour ce
dispositif sont les suivantes :
- la température minimale de pulvérisation vaporisante du combustible lourd est compris
entre 150 et 300° C, à l'issue de la zone d'isorépartition,
- la température de la phase gazeuse issue de la zone 1 est compris entre 400 et 1000°C.
- le rapport massique de la quantité d'air introduit dans la zone 2, par rapport à
celle de l'air introduit dans la zone 1, est compris entre 1 et 100, cette dernière
valeur étant fonction de la température finale visée en zone 2
- le rapport massique de la quantité de combustible introduit dans la zone 1, par
rapport à celle introduite dans la zone 2, est compris entre 0,01 et 0,1.
[0034] Bien entendu, ces conditions de marche pourront être modifiées en fonction :
- de la nature du courant gazeux comburant introduit dans la zone 1 : par exemple
oxygène au lieu d'air,
- de la nature du combustible introduit dans la zone 1 : par exemple hydrogène. Dans
le cas où on vise une température dans la zone 1 plus élevée, de l'ordre de 1000 à
2500°C notamment lorsqu'on utilise l'oxygène comme comburant, on met en oeuvre préférentiellement
le dispositif illustré à la Fig. 3 qui présente une chambre 1, dans laquelle débouchent
tangentiellement les entrées 19 reliant la chambre 1 à des tores de distribution 20
alimentés par des tubulures 21.
[0035] Le refroidissement de la chambre 1 est assuré par une circulation de liquide de refroidissement
comprenant un espace annulaire de circulation 22 autour de la chambre 1.
[0036] Cet espace annulaire de circulation 22 peut être remplacé par un ensemble tubulaire
23 creusé dans l'épaisseur des parois de la chambre 1, comme illustré à la Fig. 4,
en particulier à petite échelle.
[0037] La température de la phase gazeuse, issue de la seconde zone, va dépendre largement
de l'application envisagée.
[0038] Enfin, toutes ces conditions dépendront également de la nature du combustible à vaporiser.
EXEMPLE 1
[0039] A l'aide du dispositif illustré Fig. 1, on a réalisé les essais résumés dans le tableau
suivant :

[0040] Lors de l'essai 8, on a réhomogénéisé en température le gaz issu du système afin
de pouvoir faire un bilan thermique.
Données expérimentales
[0041]

Calcul de la température de sortie par bilan sur la zone 2
[0042]
Entrée : 54,4 kg/h x 1,096 kJ/kg °C x 950°C = 56 848 kJ/heure
Génération : 19.9 kg/h x 41 840 kJ/kg = 832 616 kJ/h
Sortie : 1123 kg/h x 1,075 kJ/kg °C x t °C d'où t° C = 735°C
[0043] La température mesurée au centre de la canalisation de sortie des gaz est de 850°
C, ce qui compte tenu des imprécisions expérimentales sur les mesures est tout à fait
en accord avec une élévation de température de 735°C pour un gaz préalablement surpressé.
[0044] L'intérêt de la présente invention peut être facilement apppré- hendé de la manière
suivante :
- lorsque la combustion dans la chambre (1) a lieu, la paroi interne de la chambre
(2) est toujours froide et très propre et le reste durant toute l'expérience ;
- lorsque l'on coupe l'alimentation du combustible dans la zone (1), on observe :
- que les parois de la chambre (2) se salissent très rapidement (chemisage de fuel
liquide fondu noir), à mesure que la température des gaz de pulvérisation décroît,
- que la flamme change d'aspect (devient plus éclairante) et que les gaz de combustion
se chargent d'imbrûlés,
- que l'on atteint facilement l'extinction dans la chambre (2).
[0045] Il est important de noter que, pour environ 20 kg/h de combustible totalement brûlés,
la chambre (2) a pour dimensions :
- diamètre : 180 mm
- longueur : 500 mm et que, en paroi froide, il se dégage donc de l'ordre de 63.106 kJ/h.m3, valeur très élevée par rapport à celles qui caractérisent les brûleurs classiques.
De telles dimensions sont normalement incompatibles avec une combustion de combustible
lourd, surtout à de tels débits, en présence de paroi froide ce que la coupure d'alimentation
du combustible en zone(l) confirme d'ailleurs systématiquement.
[0046] Le dispositif permet donc la combustion "propre" d'un combustible lourd (type N°
4 ASTM) avec un appoint de combustible dans la chambre (1), de l'ordre de 1 à 10 %
en masse (par rapport au combustible lourd)
EXEMPLE 2
[0047] On a déterminé les conditions opératoires :
Pour 1000 kg/h de nonadécane : chaleur de vaporisation = 356 kJ/kg à 25° C chaleur
de combustion = 44 279 kJ/kg
[0048] Ces conditions sont rassemblées dans le tableau ci-après :

[0049] Ce système permet de générer des gaz chauds ne contenant pas ou très peu de particules
solides à partir de combustibles les moins nobles et on imagine facilement les retombées
économiques dans des applications telles que : séchage, chauffage, production de vapeur
et électricité, et en général toute utilisation de combustibles "lourds", résidus
de distillations, suspensions combustibles, etc...
[0050] On observe, en effet, une "flamme de gaz" beaucoup moins lumineuse (c'est-à-dire
contenant moins de particules solides rayonnantes) lorsqu'on réalise la pulvérisation
vaporisante du combustible par du gaz chaud que dans le cas où l'on se contente d'une
simple pulvérisation dans l'air de combustion.
[0051] Par ailleurs, le dispositif d'introduction du combustible principal impose peu de
perte de charge à son écoulement. Il permet donc l'injection d'un mélange constitué
de plusieurs phases (bouillies ou transports pneumatiques denses) ou de plusieurs
de ces mélanges copulvérisés (introduction coaxiale par exemple) ce qui présente les
avantages suivants par rapport aux techniques actuelles
1) très peu de pression motrice nécessaire (<3.10 Pa par exemple si la combustion
a lieu aux environs de la pression atmosphérique), donc dispositifs simples de pompage
non soumis à l'abrasion
2) pas de système d'ajutage pulvérisant soumis à une abrasion forte
3) possibilité de co-injection de produit traitant in situ, dans la flamme même, les
éventuels sous-produits indésirables naissant dans la combustion (S02 par exemple).
[0052] Les produits co-injectés (tels que carbonates très fins) peuvent l'être :
- séparément : solution, bouillie, transport pneumatique
- ou en mélange : suspension stabilisée.
[0053] 4) possibilité de traitement, par des gaz chauds, de mélanges à base de charbon,
ces gaz contenant de l'oxygène, en vue soit de la combustion totale du carbone, soit
de sa combustion partielle en présence d'oxydants de ce carbone visant à sa "gazéification"
(vapeur d'eau et/ou gaz carbonique par exemple).
[0054] Un schéma possible de ce traitement de gazéification est illustré à la figure 5 où
P est un dispositif selon l'invention, adapté à ce type d'alimentation (schéma de
principe figure 6).
[0055] Dans une zone préliminaire P, on réalise une combustion à l'oxygène d'un hydrocarbure
Cm Hn, en présence éventuelle de CO
2.
[0056] Au niveau du passage restreint caractérisant le dispositif selon l'invention, on
introduit une matière carbonée solide telle que charbon broyé, soit humide, soit mis
en transport pneumatique par du CO
2, ou tout autre moyen.
[0057] A la figure 5 sont explicités les débits respectifs d'alimentation des zones P et
A : pour 1 de carbone, on introduit W Cm Hn, XO
2, Y CO
2, ZH
2' Cm Hn désignant soit de l'hydrogène, soit un hydrocarbure.
[0058] Dans la zone A, on réalise la gazéification de la matière carbonée solide par le
C0
2 introduit et les gaz de combustion issus de la zone préliminaire P. On peut éventuellement
introduire dans la zone A d'autres réactifs tels que l'hydrogène par exemple.
[0059] Enfin, dans la zone B, on réalise une trempe rapide par un tiers corps tel que de
l'eau.
[0060] Ce système permet de produire un gaz de synthèse dont la composition dépend des conditions
opératoires de P et de A.
1) Procédé de combustion propre, caractérisé par le fait que :
a) on introduit, dans une première zone, un courant gazeux comburant selon des trajectoires
hélicoïdales symétriques par rapport à leur axe commun et on introduit un courant
de fluide combustible, de sorte à réaliser une première phase de combustion dispersante,
b) on force l'écoulement résultant à travers un passage restreint, dans une seconde
zone, de manière à lui donner la forme d'un écoulement puits-tourbillon symétrique,
c) on introduit la substance combustible à traiter dans la zone en dépression relative
dudit écoulement puits-tourbillon et l'on provoque une seconde combustion grâce à
un second courant gazeux comburant, dans la seconde zone,les quantités de gaz comburant
et combustible introduits dans la première zone étant suffisantes pour provoquer la
vaporisation de la substance à traiter à l'entrée de la seconde zone.
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la substance combustible
est introduite dans la seconde zone à une vitesse initiale inférieure à 10 m/s, avantageusement
à 5 m/s, le rapport de la quantité de mouvement de la phase gazeuse dispersante à
celle de la substance combustible étant au moins égal à 100 et, de préférence compris
entre 1.000 et 10.000.
3) Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que les
courants hélicoïdaux introduits dans une zone sont à une pression relative inférieure
à 10 Pa, par rapport à la pression régnant directement en aval du système de ladite
zone lorsque ladite pression est égale à la pression atmosphérique.
4) Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à
3, caractérisé par le fait qu'il comprend une première chambre de combustion (1) qui
présente une enveloppe (3) fermée à sa partie amont par une plaque de fond (4), un
espace annulaire (6) délimité intérieurement par une paroi perforée (7), un passage
restreint (10), au moins un conduit (8) d'amenée tangentielle d'une phase gazeuse
et un moyen d'injection du carburant (5) à l'intérieur de la chambre (1), l'enveloppe
(3) se terminant en aval par un convergent (9) dans lequel aboutit, selon l'axe de
rotation de la chambre (1), un dispositif d'injection (11), sensiblement au niveau
du passage restreint (10), la chambre de mise en contact (2) prolongeant en aval la
chambre (1) selon le même axe de symétrie de rotation et étant pourvue d'une paroi
perforée (12) définissant un espace annulaire (13) avec son enveloppe (14), espace
dans lequel aboutit au moins une entrée tangentielle (15).
5) Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait qu'il comprend une
seconde chambre de traitement (16) d'une substance introduite par un second dispositif
d'injection (17) disposé sensiblement au niveau d'un second passage restreint (18).
6) Dispositif selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé par le fait qu'il
présente une chambre 1 dans laquelle débouchent tangentiellement des entrées 19 reliant
la chambre 1 à des tores de distribution 20 et 21, le refroidissement de la chambre
1 étant assuré par une circulation de liquide dans un espace annulaire (22) autour
de la chambre (1).
7) Application du procédé selon l'une des revendications 1 à 3, avec le dispositif
selon la revendication 4, caractérisé par le fait que :
- la température minimale de pulvérisation vaporisante du combustible lourd conduit
à une température comprise entre 150 et 300° C à l'issue de la zone d'isorépartition
- la température de la phase gazeuse issue de la première zone est comprise entre
400 et 1.000° C
- le rapport massique de la quantité d'air introduit dans la zone 2, par rapport à
celle de l'air introduit dans la zone 1, est compris entre 1 et 100
- le rapport massique de la quantité de combustible introduit dans la zone 1, par
rapport à celle du combustible introduit dans la zone 2, est compris entre 0,01 et
0,1.
8) Application du procédé selon l'une des revendications 1 à 3 au traitement de produits
par injection d'un mélange constitué de plusieurs phases.
9) Application du procédé selon l'une des revendications 1 à 3 au traitement de produits
par injection de plusieurs mélanges copulvérisés.
10) Application du procédé selon l'une des revendications 1 à 3 au traitement de mélanges
à base de charbon.