(19)
(11) EP 0 128 832 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.12.1984  Bulletin  1984/51

(21) Numéro de dépôt: 84401179.1

(22) Date de dépôt:  07.06.1984
(51) Int. Cl.3E04B 2/86, E04C 2/04
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 13.06.1983 FR 8309750

(71) Demandeur: CENTRE D'ETUDES ET DE RECHERCHES DE L'INDUSTRIE DU BETON MANUFACTURE
F-28230 Epernon (FR)

(72) Inventeurs:
  • Aubry, Bernard René
    F-78120 Rambouillet (FR)
  • Brusin, Michel Gérard
    F-28130 Maintenon (FR)

(74) Mandataire: Joly, Jean-Jacques et al
Cabinet Beau de Loménie 158, rue de l'Université
75340 Paris Cédex 07
75340 Paris Cédex 07 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Elément de coffrage perdu en forme de planche en béton


    (57) L'élément de coffrage perdu est réalisé sous la forme d'une planche en béton isolant léger renforcé mécaniquement par une armature de peau sur au moins une de ses faces; le béton isolant léger est tenu à partir d'un mélange comprenant un liant hydraulique, des billes de polystyrène et de l'eau.


    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un élément de coffrage perdu en forme de planche en béton.

    [0002] Actuellement, les planches en bois sont toujours très largement utilisées pour les coffrages de béton. Une fois le béton en place, ces planches sont démontées et nettoyées. Pour éviter cette dernière opération, il est connu d'utiliser des coffrages perdus. Il a en particulier été envisagé dans la demande de brevet français n° 78 11.587,déposée par le demandeur, d'utiliser des planches en béton, munies d'une armature en résille, pour former des coffrages perdus. Toutefois, ces planches en béton connues peuvent difficilement être découpées et sciées sur chantier, ce qui constitue un handicap certain par rapport aux planches de bois traditionnelles.

    [0003] Aussi, la présente invention a-t-elle pour but de fournir une planche en béton pour coffrage qui conserve les avantages d'utilisation des planches en bois - légèreté, possibilité de sciage sur chantier à la main ou à la machine - tout en présentant les caractéristiques nécessaires pour pouvoir avantageusement être laissée en place après coulée du béton.

    [0004] Ce but est atteint du fait que, conformément à l'invention, la planche est réalisée en béton isolant léger renforcé mécaniquement par une armature de peau sur au moins une de ses faces.

    [0005] L'utilisation du béton isolant léger permet effectivement d'obtenir un produit léger pouvant être facilement découpé aux dimensions voulues. En outre, utilisé comme coffrage perdu, il permet, d'une part, d'économiser le temps et la main d'oeuvre nécessaires .au démontage et au nettoyage des coffrages et, d'autre part, contribue à l'isolation thermique des parois. De plus encore, l'on retrouve dans l'application comme coffrage perdu les qualités de durabilité et d'ininflammabilité du béton isolant léger, et l'on dispose d'un produit qui est compatible avec le béton coulé in-situ et qui permet un bon accrochage des enduits plastiques ou traditionnels.

    [0006] Le béton isolant léger est réalisé à partir d'un mélange de liants hydrauliques, billes de polystyrène et eau. L'adhérence entre les billes de polystyrène et la pâte est améliorée par l'utilisation d'adjuvants à base de protéines d'origine animale. Dans une réalisation préférée, l'adjuvant utilisé est du cruor atomisé à raison de 1 % du poids de liant. Le cruor peut être remplacé par du sang liquide stabilisé par voie bactérienne, le dosage étant alors d'environ 5 X du poids de liant hydraulique.

    [0007] Les planches sont fabriquées aux dimensions voulues par compression, vibration ou autre procédé connu tel que laminage, filage ou extrusion par exemple.

    [0008] De préférence, l'épaisseur des planches est au moins égale à 3 cm et peut aller jusqu'à 10 cm, une épaisseur type étant d'environ 5 cm et la largeur est au moins égale à 10 cm et peut aller jusqu'à un maximum de lm, une largeur type étant d'environ 20 cm. La longueur des planches est déterminée en fonction des besoins.

    [0009] Le produit obtenu est particulièrement léger. En fonction des quantités respectives de liant et de billes de polystyrène, la masse volumique peut varier entre 300 kg/m et 800 kg/m3, voire 1.000 kg/m3.

    [0010] Le renforcement mécanique des planches est réalisé au moyen d'un revêtement de peau disposé sur une des faces ou sur les deux. Ce revêtement de peau est par exemple réalisé sous forme d'un treillis en fibres minérales (verre) ou végétales (lin) mis en place dans une barbotine de ciment ou liants hydrauliques. Malgré cette armature de peau et, d'autre part, en raison de la nature du béton utilisé et de l'absence d'armature interne, la découpe peut facilement être effectuée sur chantier par sciage à la main.

    [0011] Les planches fabriquées comme indiqué ci-dessus présentent des propriétés mécaniques largement suffisantes pour l'application envisagée.

    [0012] A titre indicatif, une résistance à la compression supérieure à 1 MPa (10 bars) et une résistance en traction par flexion supérieure à 3 MPa (30 bars) (avec armatures de peau sur les deux faces) peuvent aisément être atteintes.

    [0013] Bien entendu, diverses modifications ou adjonctions pourront être apportées au mode de réalisation décrit plus haut d'un élément de coffrage perdu selon l'invention sans pour cela sortir de la protection définie par les revendications annexées.


    Revendications

    1. Elément de coffrage perdu en forme de planche en béton, caractérisé en ce qu'il est réalisé en béton isolant léger renforcé mécaniquement par une armature de peau sur au moins une de ses faces.
     
    2. Elément de coffrage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est fabriqué à partir d'un mélange comportant un liant hydraulique, des billes de polystyrène et de l'eau.
     
    3. Elément de coffrage selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il a une épaisseur comprise de préférence entre 3 cm et 10 cm et une largeur comprise de préférence entre 10 cm et 1 m.
     
    4. Elément de coffrage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que sa masse volumique est comprise entre 300 et 1000 kg/ m3.