[0001] en continu des caisses préassemblées pliées, à partir de plaques en carton ou autre
matériau flexible du même genre, cette installation comprenant bout-à-bout une station
de découpage pour donner aux plaques la forme développée des caisses à produire, une
colleuse, une plieuse et une unité d'agrafage constituée par une agrafeuse précédée
d'une station d'équerrage qui est équipée d'un dispositif de transfert apte à faire
avancer les plaques sans glissement avant leur introduction sous l'agrafeuse, la colleuse
et l'agrafeuse pouvant être mises séparément ou simultanément en fonctionnement pour
assurer le préassembla
ge des caisses en coopération avec la plieuse.
[0002] On sait que pour des facilités de stockage et de transport, les caisses en carton
ne sont pas directement produites sous leur forme parallélépipédique définitive, mais
sont simplement préassemblées sous une forme pliée, en général au moyen d'une installation
du type spécifié ci-dessus, et sont le plus souvent livrées telles quelles aux utilisateurs.
[0003] Dans cette installation, chaque plaque issue de la station de découpage, présente,
sur l'un de ses bords latéraux, une patte qui sera ensuite fixée au bord latéral opposé
de la plaque, après pliage de celle-ci.
[0004] Dans la majeure partie des cas, un simple collage suffit à réaliser cette fixation,
la colleuse étant alors seule en service. Mais, si les caisses à produire sont destinées
à supporter des charges importantes, on doit nécessairement procéder par agrafage,par
mise en fonctionnement de l'unité d'agrafage et éventuellement mise hors service de
la colleuse.
[0005] Dans cette unité d'agrafage, la station d'équerrage, qui sert à positionner latéralement
les plaques pliées et à faire coïncider les bords latéraux de leurs parties rabattues
l'une sur l'autre avant leur passage à travers l'agrafeuse, a aussi pour fonction
de faire avancer les plaques une à une sans glissement en vue de leur introduction
sous cette dernière. A cette fin, le dispositif de transfert de la station d'équerras
est formé d'organes pousseurs qui, en raison de leur structure particulière, limitent
la vitesse linéaire de transfert des plaques à une valeur maximum de 200 m/minute.
[0006] Or, le passage des plaques de carton à travers la colleuse peut se faire à des vitesses
linéaires très élevées, supérieures à 360 m/min., sans que la qualité du collage en
soit affectée.
[0007] En conséquence, lorsque l'installation est employée en version collage, sa productivité
est considérablement réduite à cause de la présence de l'unité d'agrafage sur le trajet
des plaques de carton.
[0008] Pour éviter cet inconvénient, la seule possibilité qui existe actuellement est de
retirer l'unité d'agrafage de l'installation lorsqu'on souhaite travailler en version
collage.
[0009] Toutefois, cette opération est porteuse d'un certain nombre d'inconvénients. En premier
lieu, elle nécessite la mise en place de rails permettant de dégager latéralement
l'unité d'agrafage. En outre, après ce dégagement latéral de l'unité d'agrafage, la
station de réception des caisses préassemblées, qui se trouve normalement à la suite
de l'unité d'agrafage, doit être remise en ligne à la sortie de la plieuse, avec là
aussi la nécessité de prévoir des rails pour son déplacement.
[0010] Par ailleurs, lorsqu'on souhaite faire fonctionner l'installation en version agrafage,
les opérations décrites ci-dessus doivent être effectuées dans l'ordre inverse avec
bien entendu les mêmes contraintes. A cela s'ajoute le fait que la remise en place
de l'unité d'agrafage dans l'installation s'accompagne obligatoirement d'un certain
nombre de réglages, relativement longs et fastidieux, qui doivent assurer le recentrage
et la resynchronisation de l'unité d'agrafage sur les autres postes de travail de
l'installation.
[0011] En conclusion, convertir une installation pour le préassemblage de caisses en carton
d'un mode de fonctionnement à l'autre par les moyens actuels, est une opération complexe
et contraignante, qui se traduit en outre par une perte de temps assez importante
qui anihile une partie du bénéfice retiré de la hausse de productivité de l'installation.
[0012] La présente invention se propose de remédier à ces inconvénients et, pour ce faire,
elle a pour objet une installation du type spécifié en préambule, pour produire des
caisses préassemblées sous forme pliée, à partir de plaques en carton ou autre matériau
flexible, installation qui se caractérise en ce que la station d'équerrage est équipée
d'un deuxième dispositif de transfert apte à entraîner les plaques à leur vitesse
de passage à travers la colleuse, le premier et le deuxième dispositiïsde transfert
pouvant être rendus, respectivement inactif et opérationnel en réponse à la mise en
fonctionnement de la colleuse seule et respectivement opérationnel et inactif en réponse
à la mise en fonctionnement de l'agrafeuse.
[0013] Ainsi, lorsqu'on souhaite faire fonctionner l'installation selon l'invention en version
collage avec une productivité maximum, il suffit de rendre inactif le premier dispositif
transfert normalement associé à l'agrafeuse et de rendre opérationnel le deuxième
dispositif de transfert. Cette opération est très brève d'autant plus qu'elle peut
être automatisée en synchronisme avec le fonctionnement de la colleuse et de l'agrafeuse.
[0014] Grâce à l'invention, les cartonniers n'ont donc plus à redouter l'opération longue
et fastidieuse de dégagement latéral de l'unité d'agrafage ni les opérations et les
réglages annexes.
[0015] Avantageusement, le deuxième dispositif de transfert comprend un convoyeur plan inférieur
porté par le châssis de la station d'équerrage et un convoyeur plan supérieur monté
déplaçable au-dessus du premier, ainsi que des moyens de commande pour, en réponse
à la mise en fonctionnement de l'agrafeuse,relever le convoyeur supérieur hors du
trajet des plaques et, en réponse à la mise en fonctionnement de la colleuse seule,le
placer dans une posi-. tion basse dans laquelle les surfaces d'entraînement des deux
convoyeurs délimitent, sur le trajet des plaques pliées, un passage d'une hauteur
légèrement inférieure à l'épaisseur totale de ces dernières.
[0016] Dans un mode de réalisation préféré, chaque convoyeur est constitué par un train
de courroies mobiles parallèles tendues chacune entre une poulie motorisée et une
ou plusieurs poulies de guidage, de manière à présenter un brin horizontal constituant
ladite surface d'entraînement.
[0017] Ainsi, lorsque le convoyeur supérieur est en position basse, on réalise ce qu'il
est convenu d'appeler un "sandwich d'entraînement", les plaques pliées sortant de
la plieuse étant une à une saisies puis entraînées entre les brins horizontaux des
deux trains de courroies qui peuvent être mises en mouvement à une vitesse égale à
la vitesse de passage des plaques à travers la colleuse.
[0018] En outre, le convoyeur supérieur est monté sur un bâti mobile et, dans un mode de
réalisation simple et avantageux, les moyens de commande du déplacement du convoyeur
supérieur comprennent au moins un vérin dont la tige est reliée au bâti par une liaison
articulée du type parallélogramme déformable.
[0019] De préférence, la liaison articulée est reliée à la tige du vérin par une pièce de
liaison montée coulissante sur cette dernière et l'extrémité libre de la tige du vérin
est filetée pour recevoir par vissage une bague de réglage de la hauteur du passage
délimité par les deux convoyeurs.
[0020] Ainsi, pour rendre inactif le deuxième dispositif de transfert, il suffit de rétracter
la tige du vérin ; en effet, la bague de réglage pousse au cours de ce mouvement la
pièce de liaison provoquant ainsi le relevage du convoyeur supérieur par pliage de
la liaison articulée. Au contraire, pour le rendre opérationnel, il suffit de détendre
complètement la tige du vérin, le convoyeur supérieur s'affaissant automatiquement
par gravité jusqu'à ce que la pièce de liaison vienne buter contre la bague de réglage
qui, par sa position ajustable, détermine la hauteur du passage formé entre les deux
convoyeurs.
[0021] Enfin, dans un mode de réalisation préféré, le premier dispositif de transfert est
constitué d'une ou plusieurs chaînes mécaniques parallèles, tendues entre des roues
dentées montées sur le châssis de la station d'équerrage,de façon à présenter des
brins horizontaux s'étendant juste en-dessous du plan d'avance des plaques, ces chaInes
portant des taquets escamotables disposés en rangées perpendiculaires à la direction
d'avance des plaques.
[0022] Ainsi, en escamotant ces taquets en-dessous de leurs chaînes de support, on peut,
de manière simple, rendre inactif le premier dispositif de transfert. Par contre,
pour le rendre opérationnel, il suffit de maintenir les taquets en position relevée,
ce qui peut être réalisé par des rails s'étendant juste en-dessous des brins horizontaux
des chaînes et pouvant être déplacés dans une direction parallèle à celles-ci.
[0023] Un mode de réalisation de la présente invention va maintenant être décrit, uniquement
à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue latérale schématique d'une installation conforme à la présente
invention ;
- la figure 2 est une vue en plan d'une plaque de carton telle qu'elle se présente
à la sortie de la station de découpage de l'installation de la figure 1 ;
- les figures 3 et 4 sont respectivement une vue en plan et une vue de face de cette
plaque de carton telle qu'elle se présente à la sortie de la plieuse de l'installation
;
- la figure 5 est une vue de côté agrandie de la station d'équerrage de cette installation,
représentée en version agrafage ;
- la figure 6 est une vue en coupe transversale de la station d'équerrage telle que
représentée sur la figure 5 ;
- la figure 7 est une vue de côté de la station d'équerrage représentée en version
collage ; et
- la figure 8 est une vue en coupe transversale de la station d'équerrage telle que
représentée sur la figure 7.
[0024] Comme on peut le voir sur la figure 1, l'installation conforme à l'invention, pour
le préassemblage de caisses en carton à l'état plié, se présente sous la forme d'une
chaîne de fabrication apte à fonctionner en continu.
[0025] En début de chaine, on trouve tout d'abord un margeur 1 qui maintient en place un
empilage 2 parfaitement ordonné de plaques de carton. A la sortie de ce margeur 1,
un dispositif de préhension automatique non représenté est prévu pour saisir la plaque
de carton constituant le fond de l'empilage 2 et la déposer sur le plateau d'une station
de découpage 3, que l'on désigne plus couramment sous le terme anglo-saxon "slotter".
Une imprimeuse peut être éventuellement disposée entre le margeur 1 et la station
de découpage 3, pour imprimer sur les plaques de carton les inscriptions relatives
au futur contenu des caisses.
[0026] La station de découpage 3 est équipée d'outils connus en soi qui donnent à chaque
plaque de carton, la forme développée de la caisse à préassembler, visible sur la
figure 2. Comme on peut le voir sur cette figure, ces outils forment sur la plaque
4,d'une part, leséchancures 5 qui définissent les rabats 6 de la caisse et, d'autre
part, des lignes de pliage 7 qui délimitent ses faces latérales 8a à 8d. En outre,
une patte 9 est découpée sur le bord libre d'une face d'extrémité 8a, cette patte
9 étant destinée, comme on le verra plus loin, à être fixée, après pliage de la plaque
4, au bord libre 10 de l'autre face d'extrémité 8d.
[0027] En aval de la station de découpage 3 est disposée une colleuse 11 à laquelle fait
suite une plieuse 12. Une unité d'agrafage, constituée par une agrafeuse 13 précédée
par une station d'équerrage 14, est en outre prévue en aval de la plieuse 12. Chacun
de ces postes de travail 11, 12, 13 et 14 est équipé de dispositifs de transfert qui
assurent un défilement continu des plaques de carton, de l'entrée à la sortie de l'installation.
On sait que, suivant l'utilisation qui en sera faite, les caisses peuvent être préassemblées,
soit par agrafage, soit par collage de la patte 9 sur le bord libre opposé 10 de chaque
plaque. C'est pourquoi, l'installation représentée sur la figure 1, peut être utilisée
soit en version agrafage par mise hors service de la colleuse 11, soit en version
collage par mise hors service de l'agrafeuse 13.
[0028] En version agrafage, les plaques de carton 4 issues de la station de découpage 3,
sont directement transférées, l'une à la suite de l'autre, sur la plieuse 12, selon
la direction d'avance indiquée par la flèche A de la figure 2.
[0029] Comme on peut le voir sur les figures 3 et 4, la plieuse rabat les deux faces d'extrémité
8a et 8d sur les deux faces centrales 8b et 8c de la plaque, de telle manière que
le bord 10 vienne s'appliquer sur la patte 9.
[0030] Les plaques 4 ainsi pliées traversent ensuite la station d'équerrage 14 où elles
subissent un positionnement latéral approprié avant leur introduction sous l'agrafeuse
13 qui intervient ensuite pour agrafer le bord 10 sur la patte 9 de chaque plaque
4, en au moins deux points distants l'un de l'autre dans la direction d'avance A des
plaques. Chaque caisse préassemblée pliée ainsi obtenue à la sortie de l'agrafeuse
13, vient ensuite se poser sur un empilage 15 de caisses préalablement préassemblées,
formé dans une station de réception 16.
[0031] Si maintenant l'on fait fonctionner l'installation en version collage, chaque plaque
4, issue de la station de découpage 3, est soumise, à travers la colleuse 11, à l'action
d'un rouleau encolleur non visible sur les figures, qui dépose un film de colle sur
la patte 9 de la plaque 4. Celle-ci est ensuite pliée, comme représenté sur les figures
3 et 4,lors de son passage à travers la plieuse 12, la face encollée de la patte 9
venant s'appliquer contre le bord 10 de la plaque. La plaque ainsi pliée est ensuite
acheminée, à travers l'unité d'agrafage 13 et 14 mise hors service, jusqu'à la station
de réception 16 où sous le poids de l'empilage 15, la patte 9 est définitivement.
fixée a
Q bord 10 par le film de colle .après équerrage au moyen d'un dispositif intègre a
la station de reception 16.
[0032] La station d'équerrage 14 qui fait plus précisément l'objet de la présente invention,
va maintenant être décrite en référence aux figures 5 et.6.
[0033] Selon la caractéristique première de l'invention, la station d'équerrage 14 est équipée
de deux dispositifs de transfert distincts 17 et 34 pouvant être rendus séparément
opérationnels pour respectivement faire avancer les plaques de carton 4 sans glissement,
lorsque l'installation fonctionne en version agrafage, et les entraîner à leur vitesse
de passage à travers la colleuse 11, lorsque l'installation fonctionne en version
collage.
[0034] Comme on peut le voir sur les figures 5 et 6 qui représentent la station d'équerrage
14 à plus grande échelle, le premier dispositif de transfert 17 se compose de quatre
chaînes mécaniques parallèles 18 qui présentent chacune un brin horizontal 19 s'étendant
juste au-dessous du plan d'avance des plaques. Chacune de ces chaînes 18 s'enroule
autour de deux roues dentées 20 et 21 montées sur le châssis 22 de la station d'équerrage
14,respectivement à proximité de l'entrée et de la sortie de celle-ci, les roues dentées
aval 20 des chaînes 18 étant montées sur l'arbre d'un moteur d'entraînement commun
23 à vitesse réglable.
[0035] En se reportant plus précisément à la figure 5, on peut voir que quatre taquets escamotables
24a à 24d sont articulés à intervalles égaux sur chacune des chaînes 18, l'ensemble
de ces taquets étant groupés en quatre rangées perpendiculaires aux chaînes.
[0036] Par ailleurs, un rail d'escamotage horizontal 25 s'étend, à partir de l'entrée de
la station d'équerrage, juste en-dessous du brin horizontal 19 de chacune des chaînes
18 et le long d'une partie seulement de celui-ci. Chaque rail 25 est monté coulissant
sur le châssis 22 et sa position peut être réglée dans la direction d'avance A des
plaques, au moyen d'un pignon motorise 26 qui coopère avec une crémaillère 27 formée
sur la face inférieure du rail.
[0037] Deux paires de galets motorisés 28, 29 montés l'un au-dessus.de l'autre autour d'axes
horizontaux, de part et d'autre du train de chaînes 18, sont en outre prévus à l'entrée
de la station d'équerrage, pour délimiter un passage forcé pour les plaques 4. Deux
paires de galets identiques 30, 31 sont disposés à la sortie de la station d'équerrage.
[0038] Enfin, deux rangées de galets 32, 33 sont, de manière connue en soi, montés libres
en rotation, autour d'axes verticaux, sur le châssis 22 de la station d'équerrage
14, de telle façon à définir, sur le trajet des plaques, un couloir qui s'effile légèrement
en direction de l'agrafeuse 13, jusqu'à avoir une largeur égale au demi-développé
a (voir figure 4) de la plaque.
[0039] Le deuxième dispositif de transfert 34 est formé quant à lui de deux convoyeurs 35,
36 disposés l'un au-dessus de l'autre.
[0040] Le convoyeur supérieur 35 est constitué par deux courroies mobiles parallèles 37,
38 s'étendant de part et d'autre du groupe de chaînes 18 (voir figure 5). Les deux
courroies 37, 38 sont respectivement enroulées autour d'une poulie motorisée 39 et
d'une poulie de guidage 40 portées toutes deux par un bâti mobile 41 déplaçable dans
un plan vertical, et présentent chacune un brin d'entraînement horizontal 37a, 38a
tendu par une rangée de galets 42 montés libres en rotation sur le bâti 41 (voir figure
5).
[0041] Le bâti mobile 41 est monté sur une armature fixe 43 par l'intermédiaire de deux
liaisons articulées 44 du type parallélogramme déformable. Chaque liaison 44 se compose
de deux bras coudés 45, 46 dont les extrémités sont respectivement articulées d'une
part sur le bâti 41, en deux points situés à proximité des extrémités de ce dernier,
et d'autre part sur une traverse commune 47. En outre, les deux bras 45, 46 sont articulés,
à hauteur de leur coude, sur l'armature fixe 43.
[0042] Les liaisons 44 sont associées à un vérin 48 dont le cylindre est monté pivotant
sur l'armature 43 et la tige 49, qui s'étend parallèlement aux traverses 47, est reliée
à ces dernières par une pièce de liaison 50. La pièce de liaison 50 est montée à coulissement
libre sur la tige de vérin 49, dont l'extrémité est filetée pour recevoir par vissage
une bague de réglage 51.
[0043] Le convoyeur inférieur 36 est quant à lui formé de deux courroies mobiles parallèles
52, 53 s'enroulant chacune autour d'une poulie motorisée 54, de plusieurs poulies
de guidage 55 et d'une poulie de tension 56, portées par le châssis 22 et positionnées
de telle façon que les courroies 52, 53 présentent deux brins horizontaux 52a, 53a,
respectivement situés à l'aplomb des deux brins horizontaux 37a, 38a des courroies
37, 38.
[0044] On va maintenant décrire le fonctionnement de la station d'équerrage 14, lorsque
l'installation est utilisée en version agrafage, en se référant aux figures 5 et 6.
[0045] La tige 49 du vérin 48 est préalablement rétractée soit par une commande manuelle,
soit par une commande automatique synchronisée sur la mise en marche de l'agrafeuse
; la bague de réglage 51 déplace ainsi la pièce de liaison 50 dans le sens d'un repliage
des liaisons articulées 44, ce qui a pour effet de relever le train de courroies supérieures
37, 38 dans la position - représentée sur les figures 5 et 6.
[0046] Le moteur 23 d'entraînement des roues dentées 20 et les galets d'entrée 28, 29 sont
ensuite mis en rotation à la même vitesse.
[0047] Dès lors, les plaques 4 issues de la plieuse 12 sont introduites l'une après l'autre
dans la station d'équerrage, entre les galets d'entrée 28,29.
[0048] Une fois complètement introduite au-delà de ces galets, chaque plaque 4 est poussée
à plat le long des courroies inférieures 52, 53 et d'une table horizontale 57, visible
sur la figure 7, par une rangée de taquets 24a, 24b, 24c ou 24d, maintenus relevés
de par leur appui sur les rails 25. Bien entendu, pour que le transfert des plaques
se fasse correctement, le passage des rangées de taquets entre les deux paires de
galets d'entrée 28, 29 doit être synchronisé sur l'introduction complète des plaques
au-delà de ces derniers, ce qui peut être fait par un réglage initial très simple.
[0049] Une fois que l'extrémité frontale de chaque plaque pliée 4 est saisie entre les galets
de sortie 30 et 31, les taquets basculent au-delà du bord frontal 25a des rails 25,
la position des rails étant initialement réglée au moyen des ensembles pignon-crémaillère
26, 27, pour que la distance séparant leur bord frontal 25a des axes des galets 30,
31 soit égale à la poussée b des plaques (voir figure 4).
[0050] Dès lors, l'avance des plaques est uniquement assurée par les paires de galets 30,
31 qui sont liés au dispositif de transfert de l'agrafeuse pour être entraînés à la
vitesse de passage des plaques à travers cette dernière.
[0051] Au cours de leur transfert à travers la station d'équerrage 14, les plaques 4 sont
en outre correctement positionnées, entre les deux rangées de galets horizontaux 32
et 33, en vue de leur introduction dans l'agrafeuse 13.
[0052] Si maintenant l'on souhaite faire fonctionner l'installation en version collage,
on fait tourner le moteur 23 à vitesse lente, préalablement à la mise en marche de
la colleuse 11, jusqu'à ce que les trois rangées de taquets 24a, 24b, 24c soient en-dessous
du brin horizontal 19 des chaînes 18 et que les taquets 24d de la quatrième rangée
basculent au-delà du bord 25a des rails, comme représenté sur la figure 7.
[0053] Puis, la tige 49 du vérin 48 est complètement détendue, en synchronisme avec la mise
en marche de la colleuse 11, si bien que le convoyeur supérieur 35 s'affaisse, de
par son propre poids, jusqu'à ce que la pièce de liaison 50 vienne buter contre la
bague de réglage 51
: Dans cette position, représentée sur les figures 7 et 8, les deux convoyeurs 35,
36 délimitent, sur le trajet des plaques 4, un passage dont la hauteur h peut être
ajustée, grâce à la bague de réglage 51, de façon à être très légèrement inférieure
à l'épaisseur des plaques pliées issues de la plieuse 12. On réalise de la sorte ce
qu'il est convenu d'appeler un sandwich d'entraînement dans lequel les plaques peuvent
être transférées par blocage entre les deux convoyeurs en mouvement.
[0054] Dès lors, les poulies motorisées 39, 54 des courroies 37, 38 et 52, 53 sont mises
en rotation à la vitesse de passage des plaques à travers la colleuse 11. Dans le
même temps, les dispositifs de transfert de la plieuse 12 et de l'agrafeuse 13, constitués
eux aussi par des sandwichs d'emtraînement, ainsi que les galets 28, 29 et 30, 31
qui sont respectivement accouplés à ces derniers, sont entraînés à la même vitesse.
[0055] Ainsi, les plaques 4 sont entraînées, sur toute la longueur de l'installation, à
leur vitesse de passage à travers la colleuse 11, et la présence de l'unité d'agrafage
13 et 14 ne constitue plus un obstacle à une utilisation avec une productivité maximum
de l'installation en version collage.
[0056] Il se peut aussi que l'on ait à utiliser à la fois l'agrafeuse et la colleuse pour
assurer le préassemblage des caisses. Dans ce cas, bien entendu, seul le premier dispositif
de transfert 17 sera rendu opérationnel de la manière décrite plus haut.
[0057] Il va de soi que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit. On
peut par exemple prévoir plus de deux trains de courroies parallèles pour les convoyeurs
supérieur 35 et inférieur 36 ; ceux-ci peuvent par ailleurs être pourvus d'autres
moyens d'entraînement, tels que de simples galets motorisés montés côte à côte. De
même, le premier dispositif de transfert 17 peut comporter plus de quatre chaînes
à taquets ; une seule chaîne, qui porterait des taquets couvrant toute la largeur
de la station d'équerrage, peut même suffire. Enfin, le vérin et les liaisons articulées
peuvent être remplacés par tout autre moyen apte à assurer un déplacement en hauteur
du convoyeur supérieur 35.
1. Installation pour produire en continu des caisses préassemblées pliées, à partir
de plaques en carton ou autre matériau flexible du même genre, cette installation
comprenant bout-à-bout une station de découpage (3) pour donner aux plaques la forme
développée des caisses à produire, une colleuse (11), une plieuse (12) et une agrafeuse
(13) précédée par une station d'équerl rage (14) qui est équipée d'un dispositif de
transfert (17) apte à faire avancer les plaques (4) sans glissement avant leur introduction
sous l'agrafeuse, la colleuse (11) et l'agrafeuse (13) pouvant être mises séparément
ou simultanément en fonctionnement pour assurer la préassemblage des caisses en coopération
avec. la plieuse (12), ladite installation étant caractérisée en ce que la station
d'équerrage (14) est équipée d'un deuxième dispositif de transfert (34) apte à entraîner
les plaques (4) à leur vitesse de passage à travers la colleuse, le premier (17) et
le deuxième dispositifs de transfert (34) pouvant être rendus, respectivement inactif
et opérationnel en réponse à la mise en fonctionnement de la colleuse (11) seule et,respectivement
opérationnel et inactif en réponse à la mise en fonctionnement de l'agrafeuse.
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le deuxième dispositif
de transfert (34) comprend un convoyeur plan inférieur (36) porté par le châssis (22)
de la station d'équerrage (14) et un convoyeur plan supérieur (35) monté déplaçable
au-dessus du premier, ainsi.que. des moyens de commande (48) pour, en réponse à la
mise en fonctionnement de l'agrafeuse relever le convoyeur supérieur (35) hors du
trajet des plaques et, en réponse à la mise en fonctionnement de la colleuse, le placer
dans une position basse dans laquelle les surfaces d'entraînement (37a, 38a et 52a,
53a) des deux convoyeurs délimitent, sur le trajet des caisses pliées, un passage
d'une hauteur légèrement inférieure à l'épaisseur de ces dernières.
3. Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce que chaque convoyeur
est constitué par un train de courroies mobiles parallèles (37, 38 ou 52, 53) tendues
chacune entre une poulie motorisée (39 ou 54) et une ou plusieurs poulies de guidage
(40 ou 55, 56), de manière à présenter un brin horizontal (37a, 38a ou 52a, 53a) constituant
ladite surface d'entraînement.
4. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que chacun des brins
horizontaux (37a, 38a) des courroies (37, 38) du convoyeur supérieur s'appuie sur
une rangée de galets fous (42).
5. Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce
que le convoyeur supérieur (37, 38) est monté sur un bâti mobile (41) et en ce que
les moyens de commande du déplacement du convoyeur supérieur comprennent un vérin
(48) dont la tige (49) est reliée au bâti (41) par au moins une liaison articulée.(44)
du type parallélogramme déformable.
6. Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce que la liaison articulée
(44) est reliée à la tige (49) du vérin (48) par une pièce de liaison (50) montée
coulissante sur cette dernière, l'extrémité libre de la tige (49) du vérin portant
un élément d'arrêt (51).
7. Installation selon la revendication 6, caractérisée en ce que l'élément d'arrêt
est constitué par une bague de réglage (51) vissée sur l'extrémité libre de la tige
(49) du vérin (48).
8. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce
que le premier dispositif de transfert (17) est constitué par une ou plusieurs chaînes
mécaniques parallèles (18) tendues entre les roues dentées montées sur le châssis
(22) de la station d'équerrage (14),de façon à présenter des brins horizontaux (19)
s'étendant juste en-dessous du plan d'avance des plaques, ces chaînes (18) portant
des taquets escamotables (24a à 24d) disposés en rangées perpendiculaires à la direction
d'avance des plaques.
9. Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce que des rails d'escamotage
(25) s'étendent juste en-dessous des brins horizontaux (19) des chaînes (18), ces
rails pouvant être déplacés dans la direction des chaînes.