[0001] La présente invention concerne un composant électronique inductif pour le report
à plat, comportant une poulie constituée de deux joues solidaires d'un mandrin sur
lequel est bobiné un enroulement électrique dont les extrémités sont respectivement
reliées à une électrode, un moyen de protection mécanique tel qu'une résine enrobant
l'enroulement sensiblement jusqu'à hauteur des joues.
[0002] Les composants électroniques pour le report à plat sont communément désignés sous
la dénomination "chip". Ces composants connus, tant inductifs que capacitifs, ont
une forme généralement parallélépipédique munis de deux électrodes planes disposées
sur deux faces latérales du parallélépipède permettant le report à plat dudit composant.
Dans cette technique de report à plat, ces composants placés par exemple dans des
chargeurs alimentent généralement des machines automatiques d'insertion et sont positionnés
sur le circuit imprimé auquel ils sont destinés à l'aide d'un point de colle. Lorsque
le circuit imprimé est complètement garni à l'aide des différents éléments actifs
et passifs qui doivent y être connectés, ceux-ci sont alors raccords aux pistes imprimés
du circuit par la technique dite de "soudure à la vague" au "trempé" ou tout autre
système de raccordement bien connu de l'homme de métier.
[0003] Des composants inductifs du type chip sont connus, par exemple du brevet français
2 509 529. Toutefois, il suffit de se reporter à la description et aux dessins annexés
à ce brevet pour comprendre aisément que la solution proposée dans celui-ci est particulièrement
compliquée. En effet, elle fait appel à une poulie sur laquelle est bobiné l'enroulement
inductif, ladite poulie ayant des joues latérales dont les faces d'extrémités ont
une forme en creux dans laquelle vient prendre place une métallisation sur laquelle
vient s'appuyer une patte, l'ensemble étant enrobé dans une résine puis ladite patte
recourbée.
[0004] Contrairement à ce qui est exposé dans ledit brevet, la Demanderesse pense que les
problèmes de perte par courant de Foucault, ainsi que la valeur du coefficient de
qualité Q des inductances ainsi formées peut être améliorée grâce à une structure
beaucoup plus simple, utilisant des électrodes obtenues par métallisation.
[0005] Le composant électronique selon l'invention est caractérisé en ce que les joues de
la poulie sont recouvertes sensiblement exclusivement sur leur face extérieure, d'une
couche conductrice formant électrode, en ce que chaque joue et sa couche conductrice
comportent une gorge s'étendant parallèlement au mandrin et au moins jusqu'au prolongement
de celui-ci au niveau des joues, et en ce que chaque extrémité de l'enroulement est
respectivement fixée dans chaque gorge, par l'intermédiaire d'une soudure, assurant
le contact électrique entre les électrodes et les extrémités de l'enroulement. De
préférence, cette soudure sera réalisée par une brasure électriquement conductrice,
ladite brasure remplissant au moins partiellement chacune des gorges.
[0006] Selon un mode préférentiel de réalisation, le fond de la gorge sera situé dans le
prolongement du mandrin. De préférence, celui-ci comportera au moins une face plane
qui se prolongera par une partie plane dans chaque gorge.
[0007] Le composant ainsi formé, qui ne possède pas les inconvénients des chips du même
type de l'art antérieur, à savoir des pertes par courant de Foucault un coefficient
de qualité Q très faible, possède les avantages essentiels de la simplicité de fabrication
conduisant à des coûts de production réduits.
[0008] En particulier, on notera dans la structure caractéristique de l'invention, deux
points particulièrement importants, ceux-ci pouvant éventuellement être utilisés seuls
dans la mesure où l'amélioration apportée par l'autre point n'est pas considérée comme
essentielle dans l'application envisagée. Le premier point est la présence d'une gorge
dans chacune des joues de la poulie, gorge traversant celles-ci de leur face interne
jusqu'à leur face externe, et s'étendant au moins jusqu'au niveau du mandrin de la
poulie (mais s'arrêtant de préférence à ce niveau). De cette manière, on simplifie
considérablement le problème de fixation et/ou soudure des extrémités des enroulements
de cette inductance. De plus, on choisira la profondeur de cette gorge (autrement
dit la hauteur de la joue) suffisamment grande pour que le fil puisse y être introduit
et fixé à l'aide d'une brasure par exemple du type étain-plomb, sans que celle-ci
ne déborde à l'extérieur de ladite gorge. De cette manière, l'enrobage du composant
à l'aide d'une résine de type époxy, par exemple, peut être limité à la dimension
extérieure des joues. De cette manière, le composant ainsi formé a des dimensions
externes, égales aux cotes de la poulie utilisée. On ne rajoute, avec cette structure,
aucune surépaisseur à la poulie pour réaliser le composant. Un deuxième point important
de l'invention, qui, combiné au précédent procure les mêmes avantages de faibles dimensions
extérieures, est l'utilisation d'électrodes de métallisation déposées sur la face
extérieure des joues de la poulie. De cette manière, on n'augmente que très faiblement
la largeur du composant tout en lui conservant la hauteur et l'épaisseur de la poulie.
Cette structure possède en outre le gros avantage de l'indifférence complète du composant
quant à sa face de soudure sur le circuit imprimé. En effet, dans le cas d'une poulie
de forme extérieure parallélépipédique, lorsque l'on forme par exemple les électrodes
sur deux faces latérales opposées (face extérieure des joues), le composant peut être
soudé en étant positionné sur le circuit sur l'une quelconque des quatre autres faces
du parallélépipède, ainsi qu'on le comprendra aisément par la suite.
[0009] D'une manière générale, la poulie pourra être en matière plastique, céramique ou
de préférence en ferrite ou poudre de fer agglomérée afin d'augmenter les propriétés
magnétiques du composant. Quelque soit la matière utilisée, cette poulie pourra être
soit moulée, soit obtenue à partir d'un barreau parallélépipédique rectifié. La forme
extérieure de la poulie pourra être soit cylindrique (comme décrit par exemple dans
le brevet français cité plus haut) soit parallélépipédique avec un mandrin central
constituant une partie de section plus faible que celle des joues latérales solidaires
du mandrin.
[0010] Les électrodes déposées sur les faces extérieures des joues de la poulie seront de
préférence réalisées par trempage dans un bain d'argent, argent-palladium, ou déposées
par sérigraphie, par dépôt chimique, électrolytique ou par métallisation sous vide,
etc..., de manière connue en soi. Dans le cas de dépôt sérigraphié, les encres choisies
devront être appropriées, en particulier dans le cas de dépôt avant cuisson des céramiques
ou des ferrites.
[0011] Les gorges réalisées dans chaque joue le seront soit directement par moulage, soit
par rectification, dans ce dernier cas avant ou après dépôt des électrodes. Dans le
cas où les poulies et les gorges sont réalisées par moulage, le dépôt au trempé ou
par sérigraphie des électrodes permet d'obtenir bien entendu directement les gorges
adéquates dans la partie correspondante d'électrodes.
[0012] Le fil d'enroulement sera disposé à chaque extrémité de celui-ci dans lesdites gorges,
et soudé dans ladite gorge électriquement, par pression, par ultrasons (ou par la
technique dite de "Ball bonding" utilisée en micro électronique), etc... ou encore
à l'aide de brasure étain ou étain-plomb, de manière à solidariser mécaniquement le
fil et la poulie d'une part, et à assurer une connexion électrique entre l'extrémité
de l'enroulement et les électrodes d'autre part.
[0013] L'enrobage final du composant s'effectuera généralement à l'aide de moules appropriés
de manière à ne pas souiller les extrémités d'électrodes du composant, ou par enrubanage
de films adhésifs ou de fils plastiques ou à l'aide d'un manchon plastique thermostractable,
etc...
[0014] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants, donnés
à titre non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent :
- la figure 1, une vue en perspective de la poulie du composant selon l'invention;
- la figure 2, une vue de dessous du composant terminé;
- la figure 3, une vue d'extrémité du même composant;
- la figure 4, une vue en coupe dudit composant dans un plan parallèle aux gorges.
[0015] Sur la figure 1, est représentée la poulie selon l'invention revêtue de ses électrodes
d'extrémités. Cette poulie de forme est composée d'un mandrin 1 lui-même parallélépipédique
portant à chacune de ses extrémités des joues parallélépipédiques 2 et 3. Les faces
extérieures desdites joues 2 et 3 sont recouvertes respectivement de couches métalliques
d'électrodes 4 et 5. Une face latérale de chaque joue 2 et 3 comporte une gorge 6
et 7 disposée du même côté par rapport au mandrin 1. Chaque gorge 6 et 7 s'étend jusqu'à
la face 8 du mandrin 1 qu'elle prolonge par une partie plane, respectivement 10 et
9.
[0016] Sur la figure 2, est représentée une vue latérale du composant selon l'invention
obtenu à partir de la poulie de la figure 1, bobiné puis enrobé de résine. Sur cette
figure ainsi que sur les figures suivantes, les mêmes éléments portent les mêmes références.
L'enroulement du fil 12 est bobiné autour du mandrin 1 et se termine par ses extrémités
13 et 14 placées respectivement dans les gorges 6 et 7. La poulie est remplie entre
ses joues latérales au niveau du mandrin d'une résine 11 de type époxy enrobant l'enroulement
12 et arrivant au niveau desdites joues.
[0017] La vue d'extrémité du composant de la figure 3 permet de mieux comprendre la fixation
de chaque extrémité d'enroulement dans la gorge correspondante. L'extrémité 13 est
rendue solidaire mécaniquement de la poulie par introduction dans la gorge 6 et fixation
à l'aide d'une brasure de type étain-plomb 15. Cette brasure étain-plomb 15 relie
également électriquement l'extrémité 13 et l'électrode 4. Au cours du remplissage
à l'aide de la résine époxy 11, la partie de la gorge éventuellement non remplie de
soudure est complétée par la résine 11.
[0018] La figure 4 qui est une vue en coupe parallèlement au plan médian des gorges 6 et
7 montre le composant terminé.
1. Composant électronique inductif pour le report à plat, comportant une poulie constituée
de deux joues (2, 3) solidaires d'un mandrin (1) sur lequel est bobiné un enroulement
électrique dont les extrémités (13, 14) sont respectivement reliées à une électrode,
un moyen de protection (11) enrobant l'enroulement sensiblement jusqu'à hauteur des
joues (2, 3), caractérisé en ce que les joues (2, 3) sont recouvertes sensiblement
exclusivement sur leur face extérieure d'une couche conductrice formant électrode,
en ce que chaque joue (2, 3) et sa couche conductrice comportent une gorge (6, 7)
s'étendant parallèlement au mandrin (1) et au moins jusqu'au prolongement de celui-ci
au niveau des joues (2, 3) et en ce que chaque extrémité (13, 14) de l'enroulement
est respectivement fixée dans chaque gorge (6, 7), par l'intermédiaire d'une soudure
assurant le contact électrique entre les électrodes (4, 5) et les extrémités (13,
14) de l'enroulement.
2. Composant électronique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la soudure
assurant le contact électrique est réalisée à l'aide d'une brasure (15) électriquement
conductrice remplissant au moins partiellement chacune des gorges (6, 7).
3. Composant électronique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que le fond de la gorge (6, 7) est situé dans le prolongement du mandrin (1).
4. Composant électronique selon la revendication 3, caractérisé en ce que le mandrin
(1) comporte au moins une face plane (8) qui se prolonge par une partie plane (9,
10) dans chaque gorge (6, 7).