[0001] - La présente invention est relative à la coulée continue verticale d'un tuyau en fonte
pourvu d'un emboîtement. Bien que l'invention soit applicable à des tuyaux de n'importe
quelle épaisseur, elle convient particulièrement à la fabrication de tuyaux minces.
L'expression "tuyau mince" s'applique à un tuyau dont le rapport épaisseur/diamètre
est faible, inférieur à 10 %, plutôt qu'à l'épaisseur elle-même considérée isolément,
puisque celle-ci, suivant les diamètres, peut varier de moins de 5 mm (diamètre 80
mm) à moins de 15 mm (diamètre 1000 mm).
[0002] L'invention concerne plus précisément la coulée continue ascendante d'un tuyau à
emboîtement à partir d'un bain métallique.
[0003] On connaît, par exemple par le brevet DE-A-804 840, la coulée continue ascendante
d'une ébauche tubulaire métallique de petit diamètre et de forte épaisseur que l'on
extrait d'un bain métallique au fur et à mesure qu'on la solidifie à l'intérieur d'une
courte filière disposée verticalement, dont l'extrémité inférieure est en communication
avec le bain métallique. Un tel procédé ne prévoit pas la coulée d'un tube pourvu
d'un emboîtement.
[0004] La Demanderesse s'est posé le problème d'obtenir un tuyau à emboîtement par coulée
continue ascendante, sans noyau ni mandrin, pour le formage de la cavité cylindrique
interne du tuyau à obtenir.
[0005] Le problème est résolu par le procédé de l'invention.
[0006] L'invention a pour objet un procédé pour la coulée continue verticale ascendante
d'un tuyau en fonte avec emboîtement par alimentation en métal liquide en source,
ce procédé du type dans lequel on utilise un noyau donnant la forme interne de l'emboîtement
et un creuset-réservoir de métal liquide, à paroi cylindrique, pour constituer une
filière donnant la forme du fût adjacent à l'emboîtement, et dans lequel on refroidit
extérieurement la filière, étant caractérisé en ce que l'on forme d'abord l'emboitement
et une amorce du fût en faisant monter la fonte liquide dans l'espace annulaire compris
entre une coquille donnant la forme extérieure de l'emboitement et ledit noyau, et,
lorsque l'emboitement du tuyau est solidifié, on procède à l'extraction de l'emboîtement
consistant à faire monter l'emboîtement solidifié pas à pas afin d'entraîner hors
du creuset et du bain de fonte une courte portion de corps tubulaire solidifié avec
un diamètre extérieur correspondant a celui de la filière cylindrique refroidie et
un diamètre intérieur correspondant à celui qui est amorcé par le noyau d'emboîtement,
et, sans interrompre l'alimentation en fonte liquide, on fait alterner les montées
de l'emboîtement et les arrêts de solidification de courte durée de manière à former
le fût du tuyau par de courtes portions tubulaires successives, sans noyau, par simple
refroidissement centripète, et lorsque la longueur du tuyau est suffisante, on arrête
l'alimentation en fonte et l'on vide le creuset.
[0007] L'invention a également pour objet une installation pour la mise en oeuvre de ce
procédé, cette installation du type comprenant un creuset constitué par une filière
tubulaire et par un fond en matériau réfractaire où débouche un conduit d'alimentation
en fonte liquide, cette installation étant caractérisée en ce que la filière tubulaire
est surmontée d'une coquille d'acier donnant la forme extérieure de l'emboîtement
et portant un noyau d'emboîtement en matériau réfractaire poreux perméable aux gaz
donnant la forme intérieure de l'emboîtement et amorçant celle de la cavité cylindrique
du fût du tuyau à obtenir, ladite coquille et ledit noyau d'emboîtement s'évasant
vers le haut, coaxialement à la filière tubulaire en graphite, ledit noyau comportant
une jupe tubulaire immergée par son extrémité inférieure sur une certaine profondeur
correspondant à une partie de la hauteur de la filière et à une amorce de fût du tuyau
à obtenir.
[0008] Grâce à ce procédé et à cette installation, un tuyau en fonte, à emboîtement, est
réalisable de manière simple, donc fiable et-peu coûteuse, avec un faible rapport
épaisseur/diamètre, et en obtenant un bel état de surface non seulement extérieurement
comme connu en soi grâce à la filière tubulaire mais encore intérieurement, malgré
l'absence de mandrin ou noyau et d'espace annulaire sur toute la hauteur de la filière
tubulaire.
[0009] Suivant un mode d'éxécution de l'invention, la fonte est aspirée pour former l'emboitement
et est amenée en source au moyen d'un bloc-siphon.
[0010] Suivant un autre mode d'éxécution de l'invention, l'alimentation en fonte s'effectue
en source, sous basse pression gazeuse, sans aspiration.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront au cours de la description qui
va suivre.
[0012] Au dessin annexé donné seulement à titre d'exemple,
- la Fig. 1 est une vue schématique en coupe de l'installation de l'invention au moment
où la coulée de l'emboîtement va commencer ;
- la Fig. 2 est une vue partielle en coupe analogue à la Fig. 1 illustrant la phase
de coulée de l'emboîtement ;
- la Fig. 3 est une vue partielle en coupe analogue à la Fig. 2 illustrant la solidification
de l'emboîtement et d'une amorce de fût ;
- la Fig. 4 est une vue schématique en coupe analogue à la Fig. 1 illustrant la coulée
continue ascendante d'un tuyau à emboîtement par extraction de l'emboîtement solidifié
et alimentation continue en fonte liquide en source ;
- la Fig. 5 est une vue partielle en coupe analogue à la Fig. 2 d'une variante d'exécution
avec moyens internes d'extraction de l'emboîtement ;
- la Fig. 6 est une vue partielle en coupe illustrant l'extraction d'un tuyau en formation
à l'aide de ces moyens internes ;
- la Fig. 7 est une vue de détail en coupe des moyens internes d'extraction en bout
de noyau d'emboîtement ;
- la Fig. 8 est une vue partielle de détail en coupe analogue à la Fig. 7 du bout
de noyau d'emboîtement adapté pour comporter lesdits moyens internes d'extraction
;
- la Fig. 9 est une vue partielle de détail en coupe suivant la ligne 9-9 de la Fig.
8 ;
- la Fig. 10 est une vue schématique en coupe d'une variante de l'invention avec alimentation
ascendante sous basse pression, sans aspiration.
[0013] Suivant l'exemple d'exécution de la Fig. 1, l'invention est appliquée à la coulée
continue ascendante d'un tuyau en fonte T, à emboîtement, ledit tuyau étant mince
du fait que le rapport épaisseur/diamètre est faible, inférieur à 10 %, l'épaisseur
du fût, c'est-à-dire de la partie tubulaire adjacente à l'emboîtement, ne dépassant
pas 15 mm pour un diamètre de 1000 mm, 8 mm pour un diamètre de 300 mm et 5 mm pour
un diamètre de 80 mm.
[0014] L'installation comporte :
- une alimentation en fonte liquide par bloc-siphon,
- un creuset constitué par une filière tubulaire refroidie,
- une coquille et un noyau d'emboitement,
- des moyens pour soumettre la fonte liquide à une aspiration,
- un extracteur du tuyau formé.
1/ Alimentation en fonte liquide par bloc-siphon (1-2-3-4-5) :
[0015] Un socle 1 creux, en matériau réfractaire, par exemple de type silico-alumineux comporte
intérieurement un conduit de coulée en forme de L à jambage 2 horizontal ou légèrement
oblique, et à pied 3, vertical, d'axe XX pour une alimentation en source du creuset.
Le socle 1 est rehaussé d'une cheminée verticale 4 d'axe YY parallèle à l'axe XX du
pied 3. La cheminée 4 communique à sa partie inférieure avec le jambage 2 du conduit
de coulée et se termine à sa partie supérieure par un entonnoir de coulée 5 d'axe
YY. La hauteur de la cheminée 4 est égale à celle du creuset ou de la filière 6 décrite
ci-après (cheminée 4 et creuset 6 formant vases communicants). L'ensemble 1-2-3-4-5
s'appelle bloc-siphon. L'alimentation s'effectue en source c'est à dire par le bas
ou la partie inférieure de la filière 6.
2/ Le creuset refroidi extérieurement (la filière) :
[0016] Dans l'axe XX, au-dessus du pied 3, le socle 1 porte un creuset constitué par une
filière tubulaire 6 en graphite d'axe XX et par le socle 1 constituant un fond de
cuve 7 tronconique évasé en angle obtus légèrement inférieur à 180° vers le pied 3
du conduit de coulée qui débouche au creux dudit fond de cuve 7. Le fond de cuve 7
n'est pas refroidi.
[0017] La filière 6 est refroidie extérieurement par une chemise 8, par exemple en cuivre,
à circulation d'eau de refroidissement, qui entre par un conduit 9 et sort par un
conduit 10.
[0018] La chemise 8, en contact avec la filière 6, est disposée de manière à envelopper
la filière 6 sur presque toute sa hauteur à l'exception cependant de sa partie inférieure
qui doit rester non refroidie.
[0019] A cet effet, une plaque annulaire de support 11 de la chemise 8, en matériau réfractaire,
par exemple de type silico-alumineux, donc thermiquement isolant, est interposée entre
la chemise 8 et le socle 1, afin d'éviter le refroidissement du socle 1 par la chemise
8.
3/ Coquille + noyau :
[0020] La filière 6 est surmontée ou prolongée à sa partie supérieure par une coquille 12
annulaire métallique, par exemple en acier, d'axe XX, évasée vers le haut, dont la
cavité donne le profil extérieur d'emboîtement du tuyau T à obtenir. La coquille 12
présente à sa partie inférieure adjacente à la partie supérieure de la filière 6 la
même épaisseur et les mêmes diamètres intérieur et extérieur que la filière 6 en vue
du raccordement sans discontinuité avec la filière 6 (continuité du prolongement de
la paroi intérieure de la filière 6 par la paroi intérieure de la coquille 12). Seule
la partie inférieure de la coquille 12 s'emboîte dans la partie supérieure de la chemise
de refroidissement 8 pour des raisons de montage. Cependant, pour réaliser l'étanchéité
à l'air, un cordon d'étanchéité 6a est interposé entre la filière 6 et la coquille
12. Le cordon 6a est par exemple obtenu en coulant une colle en résine époxy sur la
tranche supérieure de la filière 6. Dans cet exemple, la coquille 12 n'est pas refroidie
extérieurement par eau. Elle est refroidie seulement par l'air ambiant. Mais la coquille
12 peut être également refroidie par eau, par exemple par pulvérisation de jets d'eau
non représentés
[0021] La coquille 12 comporte au-dessus de la cavité de moulage proprement dite une portée
tronconique élargie 13 d'axe XX destinée à recevoir la bride d'un noyau annulaire
d'emboîtement 14 en sable de moulage poreux, par exemple en mélange durci de sable
et de résine thermodurcissable. Le noyau 14 qui donne le profil intérieur de moulage
de l'emboitement du tuyau T comporte une jupe tubulaire 15 dont la paroi externe correspond
à la paroi interne du tuyau T à obtenir. Le noyau 14 a une longueur ou hauteur supérieure
à celle de la coquille 12 de manière que la jupe 15 se prolonge vers le bas au-delà
de la coquille 12, sur une certaine hauteur de la filière 6, à la partie supérieure
de celle-ci. La jupe 15 ménage ainsi avec la filière 6 un espace annulaire 16 correspondant
à l'épaisseur du tuyau T à former, et ceci pour les raisons exposées plus loin. Intérieurement,
pour des raisons exposées plus loin, le noyau 14 en sable poreux comporte obligatoirement
un revêtement 17 imperméable à l'air et résistant à la température du métal ou de
la fonte liquide. Ce revêtement 17 est par exemple une âme tubulaire en acier. Le
revêtement 17 a la même longueur ou hauteur totale que le noyau 14 en sable poreux.
4/ Moyens d'aspiration :
[0022] Le noyau 14 est appliqué sur sa portée 13 dans la coquille 12 par une plaque annulaire
métallique 18 d'aspiration. La plaque 18 comporte une gorge annulaire d'aspiration
19 s'ouvrant vers la bride du noyau 14 en sable poreux, la gorge 19 étant adjacente
à ladite bride. Dans la gorge 19 débouche un conduit 20 relié à travers un robinet
21 à une source d'aspiration non représentée. La plaque annulaire d'aspiration 18
est fixée à la coquille 12, par exemple par des vis.
5/ L'extracteur :
[0023] Il est représenté ici schématiquement et partiellement sous forme d'une plaque métallique
circulaire 22 dite plaque de levage, d'axe XX, solidaire de la plaque d'aspiration
18 à laquelle elle est fixée par exemple par des vis, et solidaire d'une tige 23 de
levage, d'axe XX, suspendue à un appareil de levage guidé verticalement, non représenté.
Fonctionnement :
1/ Alimentation en métal liquide (Fig. 1) :
[0024] Après montage de la coquille 12 du noyau 13, de la plaque d'aspiration 18 et de la
plaque de levage 22 de l'extracteur, au-dessus de la filière 6 en graphite, de la
fonte liquide est introduite suivant la flèche 24 dans l'entonnoir 5 de coulée. Le
robinet 21 du conduit d'aspiration 20 est fermé. Le remplissage du socle 1 et du creuset
constitué par la filière 6 est effectué jusqu'à ce que le niveau de fonte liquide
N atteigne en N la partie supérieure de la filière 6 ou du creuset correspondant à
la partie supérieure de la chemise annulaire de refroidissement 8. La chemise 8 est
parcourue par un courant d'eau. Par le principe des vases communicants, le niveau
N est le même dans la filière 6 et l'entonnoir 5. La jupe 15 du noyau 14 d'emboîtement
ainsi que l'âme tubulaire 17 du noyau 14 sont immergées dans la fonte liquide, qui
est contenue dans la capacité du creuset ou de la filière 6. L'immersion a lieu sous
une certaine profondeur suffisante pour empêcher que, dans la phase suivante de moulage
de l'emboitement, de l'air emprisonné dans la cavité de l'âme tubulaire 17, ne soit
aspiré par le conduit 20 en passant sous la jupe 15 et en traversant la fonte liquide
puis l'espace annulaire 16 entre le noyau 14 et la coquille 12.
2/ Moulage de l'emboitement du tuyau T (Fig. 1 et 2) :
[0025] La coquille 12 étant en contact étanche à l'air avec la tranche supérieure de la
filière 6, on ouvre le robinet d'aspiration 21 et l'on aspire l'air contenu dans l'espace
annulaire 16 à l'aide du conduit 20 d'aspiration de la gorge circulaire 19, à travers
la bride poreuse 14a du noyau. Grâce à l'âme imperméable 17 en acier, il n'y a aucun
effet d'aspiration dans la cavité tubulaire située à l'intérieur de l'âme 17. Ainsi,
l'aspiration est limitée à l'espace annulaire 16. Cette limitation d'aspiration est
obtenue également grâce à l'immersion, sur une certaine hauteur, de la jupe 15 du
noyau et de l'âme tubulaire correspondante 17, au-dessous du niveau N de la fonte
liquide.
[0026] La fonte liquide monte rapidement dans l'espace annulaire 16 de l'emboîtement, qu'elle
emplit jusqu'à la bride poreuse 14a du noyau 14. Le moulage de l'emboîtement est pratiquement
instantané (durée inférieure à une seconde). Corrélativement, du fait du prélèvement
de la fonte liquide contenue dans la capacité interne de la filière 6, le niveau baisse
dans l'espace intérieur de l'âme tubulaire 17 et de la jupe 15 du noyau 14, et dans
l'entonnoir 5.
[0027] Cependant le niveau de fonte ne descend pas au-dessous de l'âme 17 et de la jupe
15 qui restent immergées dans la fonte liquide afin de conserver en quelque sorte
un joint hydraulique étanche à l'air.
[0028] L'emboîtement 16 ainsi moulé se solidifie à partir du haut, c'est-à-dire à partir
de la bride 14a du noyau 14.
3/ Extraction discontinue d'un tube T :
[0029] Afin de préparer l'extraction, on complète le niveau de fonte liquide qui vient de
baisser, en versant de la fonte dans l'entonnoir 5 suivant la flèche 24 pendant la
solidification de l'emboîtement. Lorsque l'emboîtement 16 est formé et solidifié,
on ferme le robinet d'aspiration 21. La fonte liquide comprise dans l'espace annulaire
entre la jupe 15 et la filière 6 (partie supérieure) et la coquille 12 (partie inférieure)
se refroidit à la fois sous l'influence de la partie supérieure de la chemise de refroidissement
8 et sous l'influence de la coquille 12. Ce refroidissement se traduit par une solidification
suivant un front de solidification S de forme à peu près tronconique, partant de la
paroi de la filière 6 à hauteur de l'extrémité inférieure de l'enveloppe de refroidissement
8 pour converger vers l'axe vertical XX jusqu'à l'extrémité inférieure de la jupe
15 du noyau 14. A ce stade de solidification suivant le front S, on actionne l'extracteur,
c'est-à-dire l'ensemble de la plaque de levage 22 et de la coquille 12, vers le haut
(flèche f de la Fig. 4), tout en versant de la fonte liquide dans l'entonnoir 5 suivant
la flèche 24 pour remplacer la fonte liquide qui va être entraînée hors du creuset
6. On veille ainsi à maintenir le niveau N de fonte liquide constant pendant l'extraction,
un peu au-dessous de la partie supérieure de la filière 6, à une hauteur où la fonte
est encore refroidie par l'enveloppe 8. L'extraction vers le haut de l'emboîtement
solidifié E, en solidarité avec 1a coquille 12, la plaque d'aspiration 18, la plaque
de levage de l'extracteur 22 et le noyau 14, est effectuée de manière discontinue,
pas à pas. La coquille 12 s'éloigne pas à pas de la filière 6. Il est à noter que,
simultanément à l'emboitement E, une amorce de fût s'est formée dans l'espace annulaire
16 entre la jupe 15 du noyau 14 et la coquille 12. Cette amorce de fût s'amincit suivant
à peu près le profil S jusqu'à l'extrémité inférieure de l'enveloppe de refroidissement
8 (Fig. 3 et 4).
[0030] La première course de montée de l'ensemble emboîtement E-coquille 12-noyau 14 correspond
à une fraction de la hauteur de fonte en cours de solidification en-dessous de l'amorce
de fût entre jupe 15 et enveloppe 8. Elle est par exemple de un à plusieurs centimètres.
L'amorce de fût s'allonge donc de quelques centimètres de fonte solidifiée prélevée
dans le creuset 6. A la première course de courte durée succède un arrêt de refroidissement
et de solidification de la fonte montée à la partie supérieure de la filière 6, qui
s'effectue dans les mêmes conditions que précédemment et est suivi d'une deuxième
course ascendante de même amplitude que la première. les courses de même amplitude
et les arrêts de même durée se succèdent ainsi de suite, tout en continuant de "nourrir"
le tube T en formation par un apport de fonte liquide dans l'entonnoir 5 suivant la
flèche 24 (Fig. 4). Peu de temps après la première course, l'ensemble emboîtement
E-coquille 12-noyau 14 est suffisamment éloigné du creuset à filière 6 pour que la
jupe 15 du noyau 14 ne soit plus immergée dans la fonte liquide (Fig. 4). I1 en résulte
que la fonte en cours de solidification est celle qui, au niveau N, est refroidie
extérieurement par la chemise 8 et intérieurement par l'ambiance intérieure à la cavité
du noyau 14 et de l'amorce de tuyau T. Le front de solidification S s'étend jusqu'à
hauteur de l'extrémité inférieure de la chemise de refroidissement 8 où l'épaisseur
de fonte solidifiée est nulle.
[0031] La levée ou l'extraction ascendante pas à pas se poursuit pour entraîner une nouvelle
portion tubulaire de faible hauteur à la suite de la portion solide adjacente de tuyau
T. Ces montées sont interrompues par des arrêts de solidification. La paroi extérieure
du tuyau T qui se forme épouse la paroi intérieure de la filière 6. La paroi intérieure
du tuyau T qui se forme n'épouse plus aucune paroi puisqu'il n'y a plus de noyau.
Simultanément, l'alimentation en source, en fonte liquide, se poursuit par versement
de fonte suivant la flèche 24 pour compenser la prélèvement de fonte à la partie supérieure
du creuset à filière 6, et pour maintenir constant le niveau N en-dessous de la partie
supérieure de la filière 6, à une hauteur encore soumise a l'influence de l'enveloppe
8, de manière à maintenir les conditions de refroidissement en vue de former un fût
de tuyau T régulier. Lorsque le tuyau T obtenu a une longueur de fût jugée suffisante,
on cesse de verser de la fonte liquide en 24 et l'on procède à la vidange rapide de
la fonte liquide contenue dans le creuset à filière 6 par exemple par un orifice non
représenté, pratiqué dans l'axe XX au-dessous du pied de conduit de coulée 3, et muni
d'un tiroir de fermeture.
[0032] On lève alors le tuyau T d'une hauteur telle que son extrémité inférieure sorte de
la filière 6. Après la vidange rapide précitée, on sectionne l'extrémité inférieure
de façon que le tuyau T ait une longueur précise et que la tranche d'extrémité inférieure
sectionnée soit régulière, éventuellement profilée.
[0033] Pour démouler le tuyau T, on détache le tuyau T, la coquille 12 et le noyau 14 de
la plaque d'aspiration 18 et l'on évacue le tuyau T.
[0034] Pour dégager l'emboitement E, on retire la coquille 12 en la faisant glisser le long
du fût du tuyau T et hors du fût et l'on casse le noyau 14 en sable en récupérant
l'âme tubulaire 17 en acier.
[0035] Par ailleurs, on fixe sous la plaque d'aspiration 18 une autre coquille 12 portant
un noyau 14 neuf, et l'on remet en place le nouvel ensemble coquille 12-noyau 14 en
appui sur la tranche supérieure de la filière 6, dans la position de la Fig. 1.
[0036] En résumé, le procédé de l'invention consiste à faire monter le métal liquide (par
aspiration) dans un espace annulaire 16 entre coquille 12 et noyau 14 donnant la forme
de l'emboîtement du tuyau et d'un début de fût d'épaisseur e à partir d'un réservoir
de métal liquide (creuset ou filière 6) alimenté en source, à faire solidifier le
métal liquide à partir du haut dans cet espace annulaire et suivant une pellicule
ou peau en contact avec la paroi du réservoir ou de la filière du creuset 6 que l'on
refroidit, la peau ayant une épaisseur décroissante vers le bas ou croissante vers
le haut jusqu'à une valeur maximale e égale à la largeur annulaire du fût entre jupe
15 du noyau 14 et coquille 12, à laisser ladite peau s'épaissir avec le temps par
solidification jusqu'à ladite valeur maximale e, et à extraire régulièrement pas à
pas cette peau solide vers le haut en prélevant le métal liquide du creuset ou de
la filière 6 en continuant d'alimenter le creuset en métal liquide.
[0037] Dans cet exemple, on compense le prélèvement de métal hors du creuset en maintenant
constant le niveau de métal liquide par alimentation en source, par siphon.
Avantages :
[0038] Grâce à l'aspiration vers le haut combinée avec l'alimentation ascendante en fonte
liquide pour former l'emboîtement, on réalise un remplissage à la fois par aspiration
et sous pression de l'espace annulaire 16 entre la coquille 12 et le noyau poreux
14, c'est-à-dire un remplissage complet sans laisser de poches ni de bulles de gaz
ou d'air emprisonnées dans l'espace 16.
[0039] Grâce à la perméabilité à l'air du noyau 14 poreux, grâce à l'immersion de la jupe
15 du noyau 14 dans la fonte liquide et grâce à l'âme tubulaire 17 en acier imperméable
à l'air, l'aspiration est rendue possible et est limitée à l'espace annulaire 16 entre
la coquille 12 et le noyau 14.
[0040] Grâce à l'alimentation de métal liquide en source, par le système des vases communicants
constitué par le creuset à filière 6, et le conduit de coulée 2, 3, 4 et 5, c'est
une fonte liquide saine, exempte de traces ou corps étrangers qui est amenée vers
le haut pour former le tuyau T, les crasses surnageant à la surface libre de l'entonnoir
de coulée 5.
[0041] Grâce à la combinaison de la coquille 12 et de la filière 6, d'une part, pour la
paroi extérieure, et du noyau 14 à longue jupe 15 pour la paroi intérieure, on obtient
une amorce de fût de tuyau de très bel état de surface au voisinage de l'emboitement,
donc une liaison très saine entre emboîtement e et fût.
[0042] Ce bel état de surface se prolonge non seulement extérieurement, grâce à la filière
6, lorsque le noyau 14 s'est éloigné de la filière 6 (Fig. 4) mais encore intérieurement,
malgré l'absence de noyau 14, grâce au maintien en température de l'extrémité inférieure
non refroidie de la filière 6 au contact du métal liquide et de la plaque 11, grâce
aux montées régulières, de faible amplitude, entrecoupées d'arrêts réguliers de refroidissement
assurant des conditions régulières de formage de sections annulaires solidifiées de
fût à la partie supérieure de la filière 6 et grâce aux conditions thermiques régulières
de solidification.
[0043] Grâce à ce procédé et à cette installation, on obtient un tuyau en fonte T à emboîtement
E dont le fût a une faible épaisseur par rapport au diamètre, par exemple une épaisseur
de 4 mm pour un tuyau de diamètre 80 mm, une épaisseur de 7 mm pour un tuyau de diamètre
300 mm, ledit diamètre de tuyau étant le diamètre intérieur de la filière 6.
[0044] Ce procédé et cette installation assurent une cadence de production élevée, avec
des moyens de production relativement simples et de fonctionnement facile.
[0045] Grâce à la plaque annulaire isolante 11, qui empêche le refroidissement du socle
1 et de son conduit 2 à partir de l'enveloppe 8, le fond du creuset n'est pas refroidi,
de sorte que c'est toujours une fonte liquide chaude qui peut monter vers la partie
supérieure du creuset à filière 6.
[0046] Grâce au bloc-siphon 1-2-3-4-5, seule la charge utile de fonte pour la confection
d'un tuyau T en fonte est nécessaire (au volume près de la fonte contenue dans le
bloc-siphon 1-2-3-4-5 qui est à vidanger en fin de coulée d'un tuyau T, donc à récupérer).
Variantes :
[0047] Pour éviter d'avoir à faire glisser la coquille 12 tout le long du fût du tuyau T
lors du démoulage, on laisse la coquille 12 en place sur la filière 6 lors de l'extraction
(Fig. 5, 6 et 7) et l'on prévoit des moyens internes de préhension et d'extraction
du tuyau T en formation.
[0048] A cet effet (Fig. 5, 6, 7, 8, 9) est prévue une coquille 25 similaire à la coquille
12 mais présentant les modifications suivantes : elle comporte à sa partie inférieure
de plus faible diamètre une bride 26 destinée à être fixée sur la tranche supérieure
de l'enveloppe de refroidissement 8 par des vis. De plus, au lieu d'être fixée à sa
partie supérieure de plus grand diamètre à la plaque annulaire d'aspiration 18, la
coquille 25 porte sur sa tranche d'extrémité supérieure un cordon d'étanchéité 27,
par exemple en mastic ou
[0049] silicone, ou en colle de résine époxy destinée à jointoyer de manière étanche à l'air
la plaque 18 et la coquille 25 sans empêcher le détachement et l'éloignement de la
plaque 18 lors de l'extraction.
[0050] Par ailleurs, pour réaliser des moyens internes de préhension de l'emboîtement E
du tuyau T en formation, le noyau 14 est pourvu d'une jupe 15a modifiée de la manière
suivante (Fig. 7, 8, 9) : la jupe 15a est échancrée à sa partie inférieure, à intervalles
réguliers sur son pourtour, et ses échancrures sont emplies jusqu'à l'affleurement
avec la tranche d'extrémité inférieure de l'âme tubulaire 17a par des portions d'embouts
métalliques 28 en forme de secteurs cylindriques, par exemple au nombre de quatre
ou de six. Ces portions d'embouts 28 constituant des mâchoires internes comportent
sur leur face concave interne en contact avec l'âme 17a une portion de nervure circulaire
29 en saillie sur ladite face concave et en prise de manière amovible sur une gorge
circulaire continue 30 de l'âme tubulaire 17a ; les portions de nervures 29 sont donc
placées au voisinage de la jupe 15a du noyau 14. Les portions d'embouts 28 comportent
sur leur face convexe externe, qui prolonge et affleure la paroi convexe externe de
la jupe 15a, une protubérance d'accrochage 31 à profil démoulable, par exemple sous
forme d'une paire de portions de bourrelets circulaires 31 en saillie par rapport
aux parois convexes externes de la jupe 15a et des portions d'embouts 28.
[0051] L'âme métallique 17a est elle-même échancrée par des créneaux 32 régulièrement répartis
sur le pourtour circulaire, qui sont comblés par des languettes de sable à noyau complémentaires
33 faisant partie de la jupe 15a du noyau 14. Chaque languette de sable 33 a un angle
au centre au moins égal à celui des portions d'embouts 28. Les languettes de sable
33 en nombre égal aux portions d'embouts 28 sont également pourvues de bourrelets
d'accrochage 31 de profil identique aux bourrelets 31 dont sont_pourvues les portions
d'embouts 28 de manière à former une paire de bourrelets circulaires 31 complets.
[0052] La formation du tuyau T à emboîtement E est analogue à celle de l'exemple précédent.
La différence de fonctionnement réside dans l'entraînement du tuyau T en cours de
formation lors de l'extraction et dans le démoulage : dès que la plaque 18 solidaire
de l'extracteur est élevée à l'aide de la tige de levage 23 non représentée (Fig.
6), elle s'éloigne de la coquille 25 qui reste fixée à l'enveloppe de refroidissement
8 par sa bride 26 cependant qu'elle entraîne vers le haut l'emboîtement E par le noyau
14 et par les portions d'embouts 28 ainsi que les languettes de sable à noyau 33.
En fin de coulée, pour démouler le tuyau T, on fait tourner le tuyau autour de l'axe
XX par
[0053] rapport à la plaque annulaire 18 en vue de casser le noyau 14 et les languettes 33
et de faire occuper les emplacements vides laissés par les languettes 33, par les
portions d'embouts 28 qui, à la première traction du tuyau T par rapport à la plaque
18, peuvent s'escamoter de manère centripète. Le tuyau T se trouve donc libéré de
la coquille 25 au cours de l'extraction puisqu'il glisse à l'intérieur de celle-ci,
lors de l'extraction, ce qui évite une opération supplémentaire d'enlèvement de la
coquille 25 le long du fût une fois que le tuyau T est complètement formé.
[0054] Suivant une autre variante (Fig. 10), le bloc-siphon 1-2-3-4-5 est remplacé par une
poche de coulée sous pression 34 de type théière, à goulotte de remplissage oblique
35 fermée par un couvercle 36. Un tube de coulée vertical 37 en matériau réfractaire
traverse la paroi supérieure de la poche 34 fermée. Il plonge presque au fond de la
poche 34 et fait saillie au-dessus de la paroi supérieure sur une courte longueur
suivant laquelle il est entouré et renforcé d'une buse tronconique 38 d'axe XX de
raccordement avec un emboîtement tronconique complémentaire 39 d'axe XX à la partie
inférieure du socle la pour faire communiquer le tube de coulée 37 avec la cavité
du creuset ou de la filière 6.
[0055] Un conduit 40 en communication avec l'intérieur de la poche 34 à la partie supérieure
de celle-ci, au-dessus du niveau du métal liquide M (de la fonte, par exemple) est
relié sous la commande d'un robinet 41 à une source de gaz comprimé (par exemple de
l'air comprimé) ou à une décharge.
[0056] La plaque annulaire 18a est modifiée par rapport à la plaque 18 par suppression de
la gorge 19 et du conduit 20 d'aspiration.
[0057] Pour former un tuyau T à emboîtement, on procède comme dans le premier exemple mais
avec un mode différent d'alimentation en métal liquide. On emplit d'abord l'espace
annulaire 16 en élevant la pression dans la poche de coulée 34 pour faire monter la
fonte liquide dans le tube 37 et emplir tout l'espace 16, et l'on augmente sans cesse
la pression tout en faisant monter par à-coups l'emboîtement E obtenu, comme dans
le premier exemple. L'espace annulaire 16 n'est donc plus empli par aspiration.
[0058] On ne relâche brutalement la pression dans le conduit 40 que lorsque le tuyau T a
atteint une longueur suffisante.
[0059] Dans cette variante, la coquille 12 peut être également remplacée par la coquille
d'emboîtement 25, et le noyau 14 à jupe 15 par le noyau 14 à jupe 15a comme aux Fig.
5, 6, 7, 8, 9.
[0060] Dans une autre variante applicable au premier mode d'alimentation en fonte liquide
à l'aide d'un bloc-siphon 1-2-3-4-5, au lieu d'amener la fonte liquide en source par
le fond 7 suivant l'axe XX de la filière 6, on peut amener la fonte liquide par le
fond 7 tangentiellement à la filière 6.
[0061] Enfin, la température du bloc-siphon 1-2-3-4-5 est contrôlable et même susceptible
d'être élevée par un chauffage par induction électrique notamment du conduit 2-3.
1.- Procédé pour la coulée continue verticale ascendante d'un tuyau en fonte avec
emboîtement par alimentation en métal liquide en source, ce procédé du type dans lequel
on utilise un noyau donnant la forme interne de l'emboîtement et un creuset-réservoir
de métal liquide, à paroi cylindrique, pour constituer une filière donnant la forme
du fût adjacent à l'emboîtement, et dans lequel on refroidit extérieurement la filière,
et du type dans lequel on engendre un corps tubulaire par extraction ascendante de
métal solidifié, pas à pas, hors de la filière, ce procédé étant caractérisé en ce
que l'on forme d'abord l'emboitement et une amorce du fût en faisant monter la fonte
liquide dans l'espace annulaire compris entre une coquille donnant la forme extérieure
de l'emboitement et ledit noyau.
2.- Procédé suivant la revendication caractérisé en ce que, pour former l'emboîtement,
on fait monter la fonte par aspiration au-dessus du creuset-réservoir constituant
la filière.
3.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que lors du moulage de l'emboîtement,
on obture la partie inférieure de l'espace annulaire à emplir de fonte pour former
ledit emboîtement au moyen d'un joint hydraulique de fonte liquide étanche à l'air.
4.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que pour former l'emboitement,
l'on fait monter la fonte sous basse pression gazeuse, sans aspiration.
5.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que, pour l'extraction du
tuyau en formation, on exerce une traction sur l'emboîtement solidifié par l'intérieur
de celui-ci.
6.- Installation de coulée continue verticale ascendante pour la mise en oeuvre du
procédé suivant la revendication 1, cette installation du type comprenant un creuset
constitué par une filière tubulaire (6) et par un fond (1) en matériau réfractaire
où débouche un conduit (3) d'alimentation en fonte liquide, étant caractérisée en
ce que, la filière tubulaire (6) est surmontée d'une coquille d'acier (12) donnant
la forme extérieure de l'emboîtement (E) et portant un noyau d'emboîtement (14) en
matériau réfractaire poreux perméable aux gaz, donnant la forme intérieure de l'emboîtement
(E) et amorçant celle de la cavité cylindrique du fût du tuyau (T) à obtenir, ladite
coquille (12) et ledit noyau (14) d'emboîtement s'évasant vers le haut coaxialement
à la filière tubulaire (6), ledit noyau (14) comportant une jupe tubulaire (15) immergée
par son extrémité inférieure sur une certaine profondeur, correspondant à une partie
de la hauteur de la filière (6) et à une amorce de fût du tuyau (T) à obtenir.
7.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que la jupe (15) du
noyau (14) s'étend en vis-à-vis de la coquille (12) et de la filière (6), le noyau
annulaire (14) étant revêtu intérieurement sur toute sa longueur d'un revêtement (17)
imperméable à l'air et résistant à la chaleur.
8.- Installation suivant la revendication 7 caractérisée en ce que, le revêtement
(17) est une âme tubulaire en acier.
9.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que, le noyau tubulaire
(14) possède une bride (14a) de support et de suspension dans un logement (13) de
la coquille (12), et de passage de l'air et des gaz aspirés vers une gorge annulaire
(19) adjacente et un conduit (20) d'aspiration à travers une plaque (18) d'aspiration
et de fixation du noyau (14) à la coquille (12).
10.- Installation suivant la revendication 9 caractérisée en ce que, elle comporte
une plaque de levage (22) solidaire d'un appareil de levage ou extracteur ascendant
et solidaire de la plaque d'aspiration (18) et de l'ensemble coquille (12)-noyau (14).
11.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que, la filière (6)
est entourée d'une chemise d'eau (18) qui, avec la tranche d'extrémité supérieure
de la filière (6) supporte la coquille (12).
12.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce qu'un cordon d'étanchéité
(6a), à l'air, est écrasé entre la filière (6) et la coquille (12).
13.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce qu'une coquille d'acier
(25) donnant la forme extérieure de l'emboîtement (E), est fixée sur la filière (6),
mais non fixée sur la plaque (18) d'aspiration et de support du noyau (14), le noyau
(14) comportant alors des moyens internes (28, 31, 33) de préhension et d'extraction
de l'emboitement solidifié (E).
14.- Installation suivant la revendication 13 caractérisée en ce qu'un cordon d'étanchéité
à l'air (27) est écrasé entre la coquille (25) et la plaque d'aspiration (18).
15.- Installation suivant la revendication 13 caractérisée en ce que, les moyens internes
de préhension et d'extraction de l'emboitement (E) prévu sur le noyau (14) sont prévus
sur l'extrémité inférieure de la jupe (15a) du noyau (14), ladite jupe (15a) comportant
un certain nombre de portions d'embouts (28) constituant des mâchoires internes et
alternant avec des languettes de sable (33) de la jupe (15a), lesdits embouts (28)
étant en prise de manière amovible sur l'âme tubulaire (17a) du noyau (14).
16.- Installation suivant les revendications 13 et 15 caractérisée en ce que, les
portions d'embouts métalliques (28) en forme de secteurs cylindriques, comportent
sur leur face concave interne en contact avec l'âme (17a), une portion de nervure
circulaire (29) en saillie sur ladite face concave et en prise de manière amovible
sur une gorge circulaire continue (30) de l'âme tubulaire (17a), et elles comportent
sur leur face convexe externe, qui prolonge et affleure la paroi convexe externe de
la jupe (15a), une protubérance d'accrochage (31) à profil démoulable, en saillie
par rapport à leur paroi convexe externe.
17.- Installation suivant les revendications 13 et 15 caractérisée en ce que, l'âme
métallique tubulaire (17a) est échancrée par des créneaux (32) régulièrement répartis
sur le pourtour circulaire, qui sont comblés par des languettes de sable (33) faisant
partie de 1a jupe (15a) du noyau (14), chaque languette de sable (33) alternant avec
une portion d'embout (28) et ayant un angle au centre au moins égal à celui de chaque
portion d'embout (28), et chaque languette de sable étant pourvue de protubérances
d'accrochage (31) de même profil que les protubérances d'accrochage des portions d'embouts
(28) dont elles assurent la continuité circulaire, les languettes de sable (33) étant
en nombre égal aux portions d'embouts métalliques (28).