[0001] L'invention concerne une chaudière de combustion automatique selon le préambule de
la première revendication.
[0002] Une telle chaudière automatique est déjà connue selon la demande de brevet français
N° 80 16 3S6 du 24 Juillet 1980 déposée au nom de la Demanderesse.
[0003] La présente invention a pour but de perfectionner une telle chaudière et se propose
de créer une chaudière automatique à charbon notamment charbon gras, permettant d'adapter
la combustion fonction de la nature du combustible employé, avec une impossibilité
de remontée de feu dans la trémie.
[0004] A cet effet, l'invention concerne une chaudière telle que définie dans la première
revendication.
[0005] Les différentes caractéristiques combinées ci-dessus permettent une combustion d'une
quantité précise de combustible et, par suite, un réglage très précis du fonctionnement
de la chaudière. Cette précision est possible du fait qu'en faisant varier la longueur
de la grille, ainsi que sa pente d'écoulement en extré- 'mité, on adapte parfaitement
la masse en ignition sur le lit de combustion en fonction de la nature du combustible
à brûler.
[0006] D'autre part, il ne peut plus se produire de remontée de feu dans la trémie du fait
de la constitution d'une anti-chambre d'accès du combustible, entièrement entourée
d'eau, éloignant l'admission du charbon de la zone de combustion sur la grille et
grâce à une fermeture systématique du poussoir et un aménagement du conduit d'amenée
de ce combustible, ainsi que de la désolidarisation de la trémie avec le bloc foyer,
évitant le risque d'inflammation du charbon en amont du poussoir par suite de la transmission
de chaleur dû à l'eau.
[0007] Suivant une autre caractéristique de l'invention, la fermeture systématique du poussoir
est obtenue par un mécanisme de sécurité constitué par ce que les bielles de transmission
forment un ensemble comprimable avec ressorts tarés pour un effort déterminé et un
contacteur inverseur commandant l'inversion du sens de déplacement du poussoir dès
que le moyen d'entraînement exerce sur le poussoir un effort qui dépasse le seuil
de l'ensemble comprimable.
[0008] Ce moyen permet une protection particulièrement fiable évitant tout risque de déformation
du système de commande en cas de présence fortuite d'un corps étranger venant empêcher
la fermeture totale du poussoir.
[0009] Le fonctionnement de l'extracteur à deux vitesses participe de façon importante à
la régularité de fonctionnement de la chaudière. En effet, il permet de faire varier
les débits d'air d'extraction aux débits d'air nécessaires à la combustion. Ainsi
en pleine marche, son débit est équivalent à celui des ventilateurs de soufflage d'air
primaire et secondaire. A la coupure thermostatique, le ventilateur primaire étant
stoppé, en passant sur la petite vitesse, il revient à un débit correspondant au ventilateur
d'air secondaire, évitant de perturber le lit de combustion en aspirant au travers
de celui-ci.
[0010] La chaudière comporte une évacuation automatique des cendres formée d'une auge et
d'une vis transporteuse.
[0011] Cette évacuation des cendres complète l'automaticité du fonctionnement de la chaudière.
[0012] La présente invention sera décrite plus en détail à l'aide des dessins annexés, dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe d'une chaudière selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue de détail de l'organe d'entraînement du poussoir ;
- la fiugre 3 est un schéma montrant le blocage du poussoir.
[0013] Selon la figure 1, la chaudière de combustion automatique notamment destinée à brûler
des combustibles solides, se compose d'un bloc foyer 1 alimenté ,en combustible à
partir d'une trémie 2 par l'intermédiaire d'un conduit d'amenée de combustible 3 débouchant
à l'entré du foyer lA. Le bloc foyer 1 est suivi d'un bloc échangeur intermédiaire
4 lui-même suivi par les blocs échangeurs 5A et 5B. En sortie du bloc échangeur 5B,
le chemin des gaz de combustion et des fumées passe au travers du bloc sortie fumées
par un extracteur qui envoie les gaz dans une cheminée non représentée.
[0014] Les différentes parties connues, habituelles. de l'installation ne seront ni référencées
ni décrites.
[0015] Le bloc foyer 1 se compose d'une sole 8 à circulation d'eau dans des chemises 9,
cette sole 8 est inclinée vers le bas et vers l'aval dans le sens de circulation du
combustible ; elle se termine à sa partie aval par une plaque 10, reliée de façon
articulée aux autres parties de la sole, de façon à pouvoir se mettre soit dans une
position de déversement, sensiblement inclinée à 45° vers le bas, soit dans une position
inclinée plus ou moins dans le prolongement des autres parties de la sole ou même
avec une pente opposée. Le réglage de la position inclinée de cette plaque 10 a pour
but d'accélérer ou de freiner le cheminement du combustible sur la sole.
[0016] Au-dessus de la sole 8, le bloc foyer 1 comporte un dôme 11 qui est bombé de façon
concave pour favoriser la combustion par un effet de réverbération. Au-dessus du dôme
11, le bloc foyer 1 comporte une chemise d'eau 12 communiquant avec les autres chemises
d'eau.
[0017] A l'entrée du foyer 4. il est prévu un volume formant une antichambre 13 séparant
la zone d'action du poussoir 14 et le foyer 4 proprement dit. Cette anti- chambre
13 a une certaine longueur et est entourée par une chemise d'eau 15 évitant que le
combustible accumulé à cet endroit n'atteigne une température trop élevée au contact
des gaz chauds et du combustible adjacent qui est à l'état de combustion.
[0018] La conduite d'amenée 3 du combustible qui débouche au niveau de l'entrée de l'antichambre
13, est très nettement décollée de la paroi frontale 16 de la chemise d'eau entourant
le bloc foyer 1 de façon à éviter que l'eau à une température relativement élevée
qui circule dans cette chemise, ne réchauffe le combustible se trouvant dans la conduite
d'amenée 3 et ne risque de l'enflammer.
[0019] Le poussoir 14 se trouve à la base de la colonne d'amenée 3 devant l'entrée de l'antichambre
13 et du foyer. Ce poussoir 14 est actionné suivant un mouvement de va-et-vient, pour
un nombre de cycles définis en fonction de la demande de fonctionnement de la chaudière
par un moto-réducteur 18 commandant des manivelles 33 reliées à des bielles 36. Ces
bielles 36 comportent un moyen de sécurité représenté àla figure 2 et qui, en cas
d'obstacle interdisant le mouvement d'avance de poussoir 14, déclenche un fonctionnement
en sécurité consistant à commandér le mouvement de retour du poussoir dès que la force
exercée sur le poussoir dépasse un seuil préréglé. Ce mouvement d'avance et de recul
est répété jusqu'à la disparition de l'obstacle avec toutefois un nombre limite de
cycles. Lorsque ce nombre limite est atteint, le circuit de sécurité déclenche une
alarme demandant l'intervention du personnel de service.
[0020] A l'avant de la plaque pivotante 10 terminant la sole 5, il est prévu un bac 21 muni
d'une vis 22 pour recevoir les cendres et scories et les évacuer automatiquement.
[0021] L'alimentation en air comburant est assurée par un ventilateur 22 fournissant l'air
primaire, un ventilateur 23 fournissant l'air secondaire et l'extracteur 7 placé en
sortie d'échangeur avant le ,raccordement à la cheminée. Cet extracteur 7 peut fonctionner
à deux vitesses d'extraction.
[0022] La mise en oeuvre des ventilateurs d'air primaire secondaire 22, 23 et de l'extracteur
7, se fait dans les conditions suivantes :
La chaudière est destinée à fonctionner de façon cyclique c'est-à-dire par l'alternance
d'une phase de combustion et d'une phase sans combustion (avec simplement une combustion
stagnante dans le foyer).
[0023] De façon générale, un cycle de combustion dans la chaudière se déroule de la manière
suivante :
- A la réception d'un signal d'appel thermostatique, c'est-à-dire d'une demande de
chauffe, l'extracteur 7 se met à fonctionner à petite vitesse pendant une durée préréglée
permettant une pré-ventilation du foyer. A la fin de cette période, l'extracteur passe
en grande vitesse, les ventilateurs d'air primaire et secondaire se mettent en fonctionnement
ainsi que le système commandant le déplacement du poussoir pour pousser le combustible
dans l'anti-chambre et faire avancer le lit de combustible sur la grille jusqu'à la
fosse à scories.
[0024] Suivant les besoins de chauffe, au cours de cette phase de combustion, le poussoir
fait plusieurs mouvements d'aller et retour pour introduire la quantité de charbon
nécessaire.
[0025] L'air primaire envoyé par le ventilateur 22 est réparti sous la sole 8 de façon à
assurer une combustion régulière du combustible entre l'entrée du combustible dans
le foyer et sa sortie sous forme de cendres.
[0026] A la fin de la phase de chauffe, le circuit électronique qui a reçu le signal thermostatique
correspondant, assure la coupure thermostatique de la chaudière, opération qui se
déroule dans les conditions suivantes :
Au cours d'une première opération :
- le ventilateur 22 d'air primaire s'arrête,
- l'extracteur passe en petite vitesse,
- le poussoir 14 termine impérativement son cycle pour venir en position avant de
façon à obturer l'entrée de l'anti-chambre pour éviter le passage des gaz de combustion
et de fumées vers la trémie 2.
[0027] Le ventilateur d'air secondaire continue à tourner pour brûler les gaz produits par
la masse de charbon en ignition sur la grille et éviter les imbrûlés gazeux.
[0028] Après un certain laps de temps, par exemple de 6 à 7 minutes, l'extracteur 7et le
ventilateur secondaire 23 s'arrêtent à leur tour.
[0029] La chaudière est alors à l'arrêt jusqu'à la future demande de chaleur.
[0030] La chaudière est commandée automatiquement par un coffret de commande 30 représenté
schématiquement et relié aux différt ts organes à commander et à surveil-1er, suivant
les demandes des appareils 24 de contrôle de l'installaiton, à savoir notamment :
- le ventilateur d'air primaire 22,
- le ventilateur d'air secondaire 23,
- l'extracteur de fumées 7,
- le réducteur de commande du poussoir 18.
[0031] La figure 2 montre l'ensemble bielle- manivelle-poussoir avec le moyen de protection
du système de poussée contre les surcharges d'efforts.
[0032] L'ensemble se compose de deux plateaux 31 comportant des axes excentrés 32 montés
solidairement sur l'axe 30 de sortie de réducteur, reliés par des manivelles 33 de
longueur réglable sur des bielles 34, avec une articulation 35 emprisonnant dans des
guides formant bras de poussée 36 des ressorts tarés 37, le tout étant monté en position
par l'intermédiaire de la clavette 35 permettant une tolérance de déplacement de 2
mm. Un contact 39 est positionné en fonction de l'effort de poussée demandé, à une
distance donnée de la butée 40.
[0033] Le dispositif décrit ci-dessus fonctionne dans les conditions suivantes :
Si, comme représenté à la figure 3, le poussoir 14 rencontre un obstacle 50 constitué
par un corps étranger empêchant sa fermeture, le ressort se comprime et la butée 40
appuyant sur le contact 39 provoque l'inversion de la rotation du système d'actionnement
du poussoir, évitant ainsi d'endommager les bielles ou l'organe de poussée.
[0034] Suivant l'invention, il est prévu d'inverser le sens de rotation de la commande poussoir
autant de fois que le contact de sécurité le demande, a f in de permettre l'élimination
de l'obstacle qui sous l'effet de la poussée du charbon venant de la conduite d'alimentation
doit s'évacuer par l'anti-chambre pour être évacué en bout de grille.
[0035] Toutefois, ce mouvement d'aller et venue se poursuit jusqu'à ce qu'un nombre préréglé
de cycles soit atteint. A partir de ce moment le circuit de sécurité émet un signal
pour que le personnel surveillant la chaudière intervienne afin de remédier à la cause
de l'incident.
1°) Chaudière de combustion automatique notamment pour des combustibles solides dits
"gras" comportant un bloc foyer alimenté par une trémie à combustible, au moins un
bloc échangeur et un bloc foyer échangeur intermédiaire placé entre le bloc foyer
et le bloc échangeur , la chaudière alimentée de façon réglable fonctionnant suivant
la demande calorifique de l'installation de chauffage, le foyer comporte une sole
à circulation d'eau inclinée, pourvue d'orifices de passage de l'air primaire ayant
à son extrémité côté cendrier, recevant le combustible à partir de la trémie de chargement
par l'intermédiaire d'une goulotte d'alimentation, un poussoir travaillant en mouvements
alternatifs rectilignes amenant le charbon sur la dite grille tout en fermant l'ouverture.d'alimentation
du foyer, la partie supérieure et les faces latérales du bloc foyer étant formées
par un dôme en produit réfractaire entourant étroitement la chambre de combustion,
chaudière caractérisée par les moyens suivants :
- la conduite d'alimentation (3) du combustible est désolidarisée du bloc-foyer (1)
;
- l'entrée du combustible poussé par le poussoir (14) est reliée au foyer par l'intermédiaire
d'un volume formant antichambre (13) au bloc-foyer (1) et dans lequel la combustion
ne se produit pas,
- la sole(8)du bloc foyer(l)se termine en aval par une plaque (10) articulée au restant
de la sole (8) réglable en inclinaison permettant de réguler la résistance offerte
à la progression du lit de combustion,
- le dôme (11) est en forme de voûte courbe,
- l'extracteur (7) comporte un moyen de réglage commandant son fonctionnement à deux
vitesses suivant la phase du cycle de combustion,
- le moyen d'entrainement (17, 1S, 19, 20) dupoussoir (14) est muni d'un moyen de
protection contre les surcharges.
2°) Chaudière selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen de protection
du poussoir (14) est constitué par la tige du poussoir formée par un ensemble comprimable
(36, 37, 38, 39) avec un ressort taré à un effort déterminé et un contacteur (41,
42, 43) d'inversion commandant l'inversion du sens de déplacement du poussoir dès
que le moyen d'entraînement exerce sur le poussoir un effort qui dépassé le seuil
de l'ensemble comprimable.
3°) Chaudière selon la revendication 1, caractérisée en ce que le volume formant antichambre
(13) est entouré par une chemise d'eau.
4°) Chaudière selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte une évacuation
automatique des cendres formée d'un bac (21) et d'une vis transporteuse (22).