(19)
(11) EP 0 135 456 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.03.1985  Bulletin  1985/13

(21) Numéro de dépôt: 84420140.0

(22) Date de dépôt:  23.08.1984
(51) Int. Cl.4D02G 1/08
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE GB IT LI

(30) Priorité: 20.09.1983 FR 8315116

(71) Demandeur: Société dite: ASA S.A. (société anonyme)
F-69100 Villeurbanne (FR)

(72) Inventeurs:
  • Faure, Jean-Louis
    F-21340 - Noley (FR)
  • Julien, Michel
    F-10120-Saint-André Les Vergers (FR)

(74) Mandataire: Laurent, Michel et al
Cabinet LAURENT et CHARRAS, 20, rue Louis Chirpaz B.P. 32
69131 Ecully Cédex
69131 Ecully Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif permettant de communiquer une fausse torsion par friction à au moins un fil en Mouvement


    (57) Dispositif permettant de communiquer une fausse torsion par friction à un fil.
    Il comporte deux courroies sans fin (1-2), inclinées l'une par rapport à l'autre, montées sur deux paires de rouleaux (5-6, 7-8) ayant deux brins en contact mutuel, le fil passant entre ces courroies dans la zone où elles sont en contact, de telle sorte que, d'une part, elles lui communiquent une fausse torsion et, d'autre part, ont tendance à la délivrer et se caractérise par le fait qu'il comporte en combinaison:
    - des moyens permettant de modifier l'inclinaison des deux courroies (1-2) l'une par rapport à l'autre;

    - des moyens permettant de régler la pression (l'écartement) des courroies l'une contre l'autre;

    - des moyens permettant d'embrayer et de débrayer les courroies ainsi que de modifier leur vitesse.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un dispositif perfectionné permettant de communiquer une fausse torsion par friction à au moins un fil en mouvement.

    [0002] La technique qui consiste à communiquer à un fil une fausse torsion par friction est connue depuis fort longtemps. Cette technique consiste, d'une manière générale, à mettre le fil en mouvement en contact avec une surface mobile, se déplaçant transversalement par rapport au trajet dudit fil, de telle sorte que celui-ci soit tordu en amont et retrouve sa torsion initiale en aval.

    [0003] Cette technique pour laquelle de nombreuses applications ont été envisagées est surtout utilisée à ce jour pour texturer des fils chimiques, c'est-à-dire pour leur communiquer de la voluminosité et de l'élasticité grâce à un traitement thermique suivi d'un refroidissement du fil en amont de l'organe de fausse torsion.

    [0004] Diverses autres applications de fausse torsion ont été également envisagées, notamment pour réaliser des fils fantaisie, des fils présentant une torsion alternée sur leur longueur, des fils autotordus, des filés de fibres simples ou complexes, par exemple comportant une âme interne.

    [0005] Comme surface mobile permettant de communiquer une torsion par friction à un fil, de nombreuses solutions ont été proposées. Celles qui, à ce jour, sont utilisées dans le domaine de la texturation, font appel soit à des douilles contre la surface desquelles le fil est en contact (fausse torsion par friction interne), soit à des disques,montés sur des axes parallèles, se chevauchant les uns les autres, le fil en mouvement venant en contact avec la surface extérieure de cesdits disques (fausse torsion par friction externe).

    [0006] Il a été proposé depuis très longtemps, notamment dans les brevets français n° 1 191 361, 1 255 922, et dans le brevet américain n° 2 908 133 , d'utiliser comme organe permettant de communiquer la fausse torsion une ou plusieurs courroies sans fin contre la surface de laquelle le fil vient frotter.

    [0007] Il a également été envisagé, ainsi que cela est décrit dans l'US-A-2 362 589 et le FR-A-1 -076 599 de communiquer une fausse torsion en faisant passer le fil, qu'il soit à base de filaments continus ou de fibres discontinues, entre deux courroies mobiles, ces courroies étant disposées obliquement l'une par rapport à l'autre, de telle sorte que l'on confère au fil une impulsion tant dans la direction de son déplacement pendant son passage entre les courroies. L'invention concerne un perfectionnement apporté à ce dernier type de dispositif de fausse torsion.

    [0008] Dans la suite de la description, un tel dispositif à courroies sera désigné par l'expression "broche à courroies croisées".

    [0009] Parmi les problèmes qui se posent pour de telles broches à courroies croisées et qui sont fonction de la matière traitée, de la vitesse de production, du taux de torsion que l'on désire communiquer, on peut citer celui de l'inclinaison d'une courroie par rapport à l'autre, de la pression desdites courroies l'une contre l'autre, de la tension de chacune des courroies.

    [0010] Par ailleurs, de telles broches doivent pouvoir permettre une mise en place aisée du fil lors de la mise en route, offrir la possibilité d'un réglage de la vitesse de défilement des courroies et permettre un changement aisé desdites courroies lorsqu'elles sont usées.

    [0011] Pris séparément, chacun de ces problèmes peut être résolu sans difficulté par l'homme du métier.

    [0012] En revanche, à ce jour, il n'a pas été proposé de solution permettant de les résoudre simultanément. De plus, dans les solutions proposées à ce jour, les organes de transmission ne sont pas protégés et leur bon fonctionnement peut être perturbé par la présence de déchets de fibres toujours présents dans les installations de filature.

    [0013] Or on a trouvé, et c'est ce qui fait l'objet de la présente invention, un nouveau type de broches à courroies croisées de conception simple, facile à utiliser et à entretenir, de faible encombrement, qui permet d'obtenir aisément l'ensemble des réglages précités.

    [0014] D'une manière générale, l'invention concerne donc un perfectionnement apporté aux broches à courroies croisées permettant de communiquer une fausse torsion par friction à un fil en mouvement, broche du type comportant deux courroies sans fin, inclinées l'une par rapport à l'autre, montées sur deux paires de rouleaux et ayant deux brins en contact mutuel, le fil passant entre ces courroies dans la zone où elles sont en contact, de telle sorte que, d'une part, elles lui communiquent une fausse torsion et, d'autre part, ont tendance à le délivrer, caractérisé par le fait que ledit dispositif comporte en combinaison :

    - des moyens permettant de modifier l'inclinaison des deux courroies l'une par rapport à l'autre ;

    - des moyens permettant de régler la pression (ou l'écartement) des courroies l'une contre l'autre ;

    - des moyens permettant d'embrayer et de débrayer les courroies et de modifier leur vitesse ;



    [0015] De manière connue, le dispositif conforme à l'invention est associé d'une part à des moyens permettant de délivrer au moins un fil entre les deux courroies ainsi qu'à des moyens permettant de renvider le fil traité.

    [0016] Par ailleurs, il peut être associé à tout moyen connu permettant :

    - soit de traiter le fil thermiquement en amont et/ ou en aval dudit dispositif, par exemple lorsque l'on désire réaliser un fil texturé, un fil rétracté... ;

    - soit de faire varier le débit du fil et/ou la longueur de remontée de torsion en amont dudit dispositif lorsque l'on désire obtenir un fil présentant une torsion alternée ;

    - soit de permettre de délivrer une ou plusieurs mèches de fibres parallélisées auxquelles on désire communiquer de la cohésion.



    [0017] En d'autres termes, un tel dispositif peut être utilisé aussi bien pour traiter des fils à filaments continus que des filés de fibres, voire même des mèches seules ou en association avec d'autres éléments textiles.

    [0018] La manière dont ëst réalisé le dispositif conforme à l'invention ressortira cependant mieux de l'exemple de réalisation donné ci-après à titre indicatif mais non limitatif et qui est illustré par les schémas annexés dans lesquels :

    - la figure 1 est une vue schématique en perspective, partiellement éclatée, montrant l'ensemble d'une broche à courroies croisées conforme à l'invention ,

    - la figure 2 est une vue schématique, également en perspective, montrant la manière dont est réalisée la commande d'entraînement des courroies dans une telle broche.



    [0019] Si l'on se reporte à la figure 1, la broche à courroies croisées conforme à l'invention est du type comportant deux courroies sans fin (1-2) montées sur deux paires de rouleaux (5-6, 7-8); disposées face à face, et inclinées l'une par rapport à l'autre de telle sorte qu'en fonctionnement normal, lorsque le fil passe entre ces courroies dans la zone où elles sont en contact, elles lui communiquent une fausse torsion et tendent également à le délivrer.

    [0020] De manière à permettre un réglage de l'inclinaison des deux courroies (1-2) l'une par rapport à l'autreet/ou de la pression desdites courroies l'une contre l'autre et/.-m une possibilité d'écartement des courroies, par exemple pour permettre la mise en place du fil entre elles lors du lancement ou leur changement après usure, ainsi qu'une commande précise de leur entraînement et la possibilité de faire varier leur vitesse, ladite broche est conçue de la manière suivante.

    [0021] Chaque courroie (1-2) est montée individuellement sur des bras support (9-10), bras disposés face à face et fixés eux-mêmes, directement ou indirectement, sur le bâti (11) de la machine. La fixation de ces bras (9-10) est réalisée de telle sorte qu'ils puissent être écartés ou rapprochés l'un de l'autre. Cette possibilité d'écartement est obtenue en prévoyant par exemple le montage des bras (9-l0) au moyen d'un système à glissière. Ce système à glissière peut être, ainsi que cela est illusté à la figure 1, constitué de manière simple par des lumières (12) prévues sur le bâti (11) et permettant le passage de boulons (13) permettant le blocage des bras (9-10) en position. Chacune des courroies (1-2) est montée sur les bras supports (9-10) par l'intermédiaire d'un ensemble pivotant (14-15), désigné par l'expression "tête pivotante" dans la suite de la description. Ces têtes pivotantes (14-15) peuvent être déplacées angulairement, de manière connue, par rapport aux bras supports (9-10) et servent de support aux galets (5-6, 7-8) supportant les courroies (1-2). De manière à pouvoir remplacer facilement les courroies, les galets (5-6, 7-8) sont montés sur leur tête respective par une seule extrémité, l'entraînement desdits galets étant obtenu au moyen d'un ensemble, illustré plus en détail à la figure 2, et qui sera vu ultérieurement.

    [0022] Par ailleurs,, dans le mode de réalisation préférentiel illustré à la figure 1, la tête pivotante (14) supportant la courroie (1) est réalisée elle-même en deux parties articulées l'une par rapport à l'autre respectivement (16) et (17). La partie (16) est soumise à l'action d'un élément presseur (18) constitué par exemple par un système à vérins. Grâce à cette forme de réalisation, il est donc possible d'une part, de régler l'inclinaison des deux courroies (1-2) l'une par rapport à l'autre en faisant pivoter les têtes de support et, d'autre part, d'écarter ou de rapprocher lesdites courroies l'une de l'autre, notamment lorsque l'on désire modifier la pression ou mettre en place le fil en agissant sur le système presseur (18).

    [0023] L'entraînement des courroies (1-2) est réalisé au moyen d'un système à courroies et pignons de la manière illustrée à la figure 2. Cet entraînement permet non seulement d'entraîner les courroies à une vitesse précise, identique pour toutes les broches que peut comporter une machine et, par ailleurs, autorise également une mise en route progressive et ne nécessite aucune adaptation ou règlage particulier lorsque l'on modifie l'inclinaison des courroies l'une par rapport à l'autre.

    [0024] La figure 2 illustre la manière dont est réalisée cette commande. Dans cette figure, le positionnement des divers organes les uns par rapport aux autres n'a pas été respecté afin d'en faciliter la compréhension.

    [0025] Ainsi que cela ressort clairement de ce schéma, la commande est assurée au moyen d'un arbre moteur (19), visible également à la figure 1, arbre qui s'étend sur toute la longueur de la machine et qui assure l'entraînement de l'ensemble des positions de travail. Une courroie motrice (20), associée à un système d'embrayage et de débrayage (21) passe autour de galets de renvoi (22-23-24) et d'un galet moteur (25) qui, par l'intermédiaire des pignons à renvoi d'angles (26-27) provoque l'entraînement du galot (6) supportant la courroie (1). Cet ensemble est escamoté à l'intérieur du bras support (9) et de la tête pivotante, éléments non représentés à la figure 2. L'embrayage de la courroie motrice (20) avec l'arbre de transmission (19) est obtenu, dans cet exemple de réalisation, en agissant de l'extérieur par un levier (28) qui commande les galets de renvoi (23-24) afin que le brin (29) de la courroie (20) soit en pression ou non avec la périphérie de l'arbre (19). La trans- mision du mouvement à la seconde courroie (2) est obtenue par une seconde courroie (30) montée sur l'arbre (22) du galet de renvoi supportant la courroie (20). Cette courroie (30) transmet son mouvement également par un système à pignons d'angle (32-33) aux galets (8) supportant la courroie (2).

    [0026] Le fonctionnement d'une telle broche est le suivant.

    [0027] Tout d'abord, pour régler la pression (ou l'écartement) entre les courroies, il suffit de déplacer latéralement les bras supports (9-10).

    [0028] Lorsque l'on désire changer les courroies, il suffit de les écarter l'une de l'autre, en supprimant l'action du vérin (18) qui permet donc de faire pivoter la partie articulée (16) de la tête pivotante (14). Compte-tenu que les galets supports des courroies sont montés en porte-à-faux sur les têtes pivotantes,le remplacement desdites courroies est aisé. Lors de la mise en route, après passage du fil entre les courroies, on peut, simultanément, d'une part provoquer la mise en contact des courroies l'une contre l'autre en mettant en action le vérin (18) et, d'autre part, provoquer l'embrayage des courroies au moyen de l'ensemble (21) en amenant la courroie 'motrice (20) contre l'arbre moteur (19).

    [0029] Par rapport aux broches de courroies croisées antérieures, un tel dispositif permet donc de pouvoir régler facilement, de manière précise, et ce, de façon identique pour toutes les positions de travail, tous les paramètres (inclinaison des courroies, pression, vitesse..) permettant d'obtenir de bons résultats, paramètres qui varient en fonction de la nature de la matière traitée (fil en filaments continus, filés de fibres, titre des fibres...). Une telle broche est par ailleurs compacte et d'un entretien très facile. De plus, les éléments d'entraînement (courroies, pignons) peuvent être disposés dans des carters étanches, parfaitement isolés de l'extérieur et donc à l'abri du dépôt de poussières et de fibres.

    [0030] Enfin, bien que cela n'ait pas été décrit précédemment par mesure de simplification, il est évident que les bras support comportent des moyens permettant d'assurer la tension des courroies et éventuellement de régler cette tension.

    [0031] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit précédemment mais elle en couvre toutes les variantes réalisées dans le même esprit.


    Revendications

    1/ Dispositif permettant de communiquer une fausse torsion par friction à au moins un fil en mouvement, dispositif du type comportant deux courroies sans fin (1-2), inclinées l'une par rapport à l'autre, montées sur deux paires de rouleaux (5-6, 7-8) ayant deux brins en contact mutuel, le fil passant entre ces courroies dans la zone où elles sont en contact, de telle sorte que, d'une part, elles lui communiquent une fausse torsion et, d'autre part, ont tendance à la délivrer, caractérisé par le fait qu'il comporte en combinaison :

    - des moyens permettant de modifier l'inclinaison des deux courroies (1-2) l'une par rapport à l'autre ;

    - des moyens permettant de régler la pression (l'écartement) des courroies l'une contre l'autre ;

    - des moyens permettant d'embrayer et de débrayer les courroies ainsi que de modifier leur vitesse.


     
    '2/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait, afin de permettre un règlage de l'inclinaison des deux courroies (1-2) l'une par rapport à l'autre et/ou de la pression desdites courroies l'une contre l'autre et/ou une possibilité d'écartement des courroies ainsi qu'une commande précise de leur entraînement et la possibilité de modifier leur vitesse que :

    - chaque courroie (1-2) est montée individuellement sur des bras supports (9-10), bras disposés face à face fixés eux-mêmes, directement ou indirectement sur le bâti (11) de la machine, ces bras pouvant être écartés ou rapprochés l'un de l'autre ;

    - le montage des courroies (1-2) sur les bras supports (9-10) est réalisé par l'intermédiaire d'un ensemble pivotant (14-15) servant de support aux galets 5-6,7-8) supportant lesdites courroies (1-2),

    - au moins une des têtes pivotantes (14-15), (14) par exemple, est réalisée en deux parties articulées l'une par rapport à l'autre, l'une (16) étant soumise à l'action d'un élément presseur (18) ;

    - que l'entraînement des courroies (1-2) est réalisé au moyen d'un système à courroies et pignons d'angle.


     




    Dessins










    Rapport de recherche