[0001] L'invention concerne un procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche
de la pression atmosphérique, par humectage alcalin et traitement thermique de minerais
broyés dont la gangue comporte des composés argileux susceptibles de former une suspension
plastique stable en présence d'eau et contenant au'moins un élément métallique valorisable
par hydrométallurgie.
[0002] Par l'expression "prétraitement", la demanderesse entend définir un traitement préalable
à une action hydromëtallurgique de valorisation permettant l'extraction du ou des
éléments valorisables du minerai, le prétraitement ayant pour but de conférer ultérieurement
à la phase solide, en présence d'une phase liquide, une aptitude à une séparation
des deux phases en présence.
[0003] Par l'expression "élément métallique valorisable", la demanderesse entend également
définir tous les éléments métalliques présents dans au moins l'un des minéraux constituant
le minerai argileux, susceptibles d'en être extraits en vue de leur valorisation par
hydrométallurgie.
[0004] Depuis longtemps déjà, il est bien connu de l'homme de l'art que des composés argileux,
formant la gangue de certains minerais (qu'il serait souhaitable d'exploiter), ont
une réelle propension à gonfler, puis se déliter, et enfin se disperser sous la forme
de fins cristaux et de petits agglomérats au contact d'une phase aqueuse. Ce phénomène
rend très difficile la pratique de traitements hydrométallurgiques de valorisation
desdits minerais puisque la suspension obtenue devient inapte à une séparation des
phases liquide et solide, aussi bien par filtration que par décantation ou peut se
trouver dans un état de forte viscosité en raison du gonflement des argiles.
[0005] Les composés argileux susceptibles de former une suspension plastique au contact
de l'eau, et fréquemment présents dans les minerais précités à gangue argileuse, peuvent
appartenir aux groupes constitués par les kaolinites, telles que par exemple la kaolinite,
la dickite, l'halloysîte, les kaolinites désordonnées, les serpentines ; le groupe
des micas, tels que par exemple muscovite, biotite et paragonite, la pyrophyllite
et le talc, les illites et la glauconite ; le groupe des montmorillonites, telles
que.par exemple la beidéllite, la stévensite, la saponite, et l'hectorite ; le groupe
des vermiculites ; le groupe des argiles interstratifiées dont la structure unitaire
est une combinaison des groupes précédents ; le groupe des argiles fibreuses, telles
que par exemple l'attapulgite (palygorskite), la sépiolite. Ces minerais à gangue
argileuse peuvent également contenir d'autres composés tels que par exemple le quartz,
la calcite (CaC0
3), la dolomie, le gypse, la limonite (Fe0(HO)nH
20) et d'autres oxydes et hydroxides métalliques.
[0006] De nombreux procédés hydrométallurgiques de traitements alcalins de minerais à gangue
pas ou peu argileuse sont bien connus de l'homme de l'art, ainsi que leur difficile
transposition à des minerais à gaugue franchement argileuse.
[0007] Selon un premier type de procédé, et par exemple dans le cas de minerais uranifères,
il est connu de réaliser des traitements alcalins, éventuellement oxydants, desdits
minerais, au moyen d'une solution aqueuse de carbonate et/ou de bicarbonate de sodium.
[0008] Si le traitement alcalin est oxydant, il s'effectue généralement en présence d'oxygène
libre insufflé dans le milieu réactionnel chaud afin de permettre l'oxydation de l'uranium,
et sa solubilisation, mais également d'assurer l'oxydation des sulfures d'impuretés,
et des matières organiques présentes dans le minerai.
[0009] C'est ainsi que la littérature spécialisée en la matière a décrit des modes opératoires
selon ce premier type de procédé pour la réalisation de traitements alcalins oxydants.
(The Extractive Metallurgy of Uranium, de Robert C. Merritt, édité par Colorado School
of Mines Research Institute, édition 1971, page 83 et suite).
[0010] Selon un premier mode opératoire, on traite un minerai uranifère, préférentiellement
à haute teneur en carbonates, par une liqueur contenant 40 à 50 g/1 de Na
2C0
3 et 10 à 20 g/1 de NaHC0
3 en présence d'oxygène ou d'air insufflé dans le milieu réactionnel. Les conditions
du traitement qui s'effectue dans un autoclave, se situent dans un domaine de températures
comprises entre 95°C et 120°C, de pression totale régnante dans l'enceinte comprise
entre 2 et 6,5 bars, avec des durées d'attaque qui peuvent varier entre 4 et 20 heures.
[0011] Selon un deuxième mode, le même minerai uranifère à haute teneur en carbonates est
traité par la même liqueur, contenant 40 à 50 g/1 de Na
2C0
3 et 10 à 20 g/1 de NaHCO
3, en présence d'oxygène ou d'air insufflé dans le milieu réactionnel. Mais, les conditions
du traitement qui s'effectue dans un "Pachuca" sont différentes : la température est
comprise dans l'intervalle 75°C à-80°C, tandis que la pression d'injection de l'air
ou de l'oxygène dans le milieu réactionnel se situe dans l'intervalle de 2 à 3 bars,
pour une durée d'attaque de 96 heures.
[0012] Selon un autre mode, décrit dans l'USP 3,036,881, le minerai uranifère contenant
de l'uranium hexavalent est traité pendant environ 6 heures, en présence d'oxygène,
par une liqueur contenant de 4,2 g/1 à 70 g/1 de bicarbonate de sodium et de 40 g/1
à 100 g/1 de carbonate de sodium, ce traitement s'effectuant en présence d'un catalyseur
d'oxydation à une température d'environ 80°C à 90°C.
[0013] De tels modes opératoires, qui se sont révélés intéressants pour le traitement de
certains minerais uranifères, sont difficilement applicables quand il s'agit de réaliser
le traitement de minerais dont la gangue est formée entre autres de composés argileux,
car l'application d'un tel procédé à un minerai à gangue argileuse conduit, certes,
à une solubilisation correcte du métal à valoriser mais aussi à l'obtention d'une
suspension résultant du traitement dont il est pratiquement impossible d'assurer la
séparation des phases liquide et solide, quelle que soit la quantité de floculant
ajoutée, en raison de son caractère infiltrable et même indécantable.
[0014] L'homme de l'art a toutefois trouvé un moyen de pallier cet inconvénient en pratiquant
avant le traitement proprement dit, une calcination préalable du minerai à gangue
argileuse. (The Extractive Metallurgy of Uranium de Robert C. Merritt, pages 55 et
56, paragraphe "Roasting to improve physical characteristics").
[0015] Un tel moyen s'est, certes, révélé intéressant dans certains cas, mais il est apparu
bien souvent que non seulement la calcination pourrait rendre l'élément valorisable
réfractaire à l'action valorisante ultérieure du traitement, mais encore qu'il était
très coûteux tant en investissement qu'en énergie.
[0016] Selon un autre type de procédé, qui a été décrit dans la littérature spécialisée,
le minerai est soumis à un traisement alcalin à température plus élevée au moyen d'une
solution beaucoup plus concentrée en bicarbonate et carbonate de sodium, éventuellement
en milieu oxydant.
[0017] C'est ainsi que, dans le cas d'un minerai de béryllium, de vanadium, de molybdène
ou de tungstène, le brevet américain US 3,429,693 propose un procédé de traitement
de ce minerai au moyen d'une solution aqueuse contenant en pratique au moins 100 g/1,
et pouvant attein- dre plus de 500 g/1 de trona(conposé naturel deNa
2CO
3,NaHCO
3,2H
2O). pour aboutir à un bon rendement de dissolution, et à une température comprise
entre 60°C et 250°C pendant un temps compris en pratique entre 90 minutes et 240 minutes.
Un tel mode opératoire, qui s'est révélé intéressant pour le traitement de certains
minerais contenant du molybdène, du vanadium, du béryllium ou du tungstène, n'est
pas applicable à un minerai à gangue argileuse car, en l'absence d'une calcination
préalable vers 900°C de ce minerai argileux, comme cela est mentionné dans l'exemple
7 dudit brevet, il conduit à l'obtention d'une suspension à caractère plastique, résultant
du traitement, dont il n'est pratiquement pas possible de réaliser la séparation des
phases liquide et solide, quelle que soit la quantité de floculant utilisée.
[0018] Selon un dernier type de procédé alcalin, il est préconisé d'utiliser un charbon
actif pour extraire d'une pulpe argileuse (suspension) l'élément métallique à valoriser
préalablement solubilisé.
[0019] C'est ainsi qu'un procédé alcalin de valorisation d'un minerai aurifère argileux
est décrit dans la revue "Les Techniques : Industrie Minérale", publiée en Novembre
1982, concernant "les journées d'étude des sections Mines et Métallurgie" par Ollivier,
Thomassin, et Winter. Ce procédé consiste à traiter le minerai par une solution aqueuse
de cyanure de sodium ayant la propriété de dissoudre l'or. Comme les opérations de
séparation après attaque des phases liquide et solide par filtration ou décantation
conduisent soit à des temps de décantation trop longs, soit à des surfaces de filtration
excessives, entraînant pour l'un et l'autre cas des coûts d'investissement et d'exploitation
élevés, la suspension aurifère résultant de l'attaque cyanurée est traitée au moyen
de charbon actif. Celui-ci piège l'or dissous par un procédé comparable à un échange
d'ions, le charbon aurifère étant séparé de la gangue stérile par tamisage grâce à
la dimension des grains de charbon volontairement différente de celle des grains de
la gangue.
[0020] Bien que ce dernier procédé soit un moyen attrayant d'éviter la difficile séparation
entre les phases argileuse et liquide, il apparaît que la consommation en charbon
actif conduit à un coût d'exploitation élevé qui, dans certains cas, devient dissuasif.
[0021] Mais, de nombreux procédés hydrométallurgiques de traitements acides de minerais
à gangue argileuse sont également bien connus de l'homme de l'art, de même que leur
transposition difficile à des minerais à gangue franchement argileuse.
[0022] Selon un premier procédé de traitement acide d'un minerai à gangue argileuse, décrit
dans "The Extractive Metallurgy of Uranium" de Robert C. Merritt, pages 466 et 467,
le minerai argileux est d'abord soumis à une calcination entre environ 315°C et 425°C,
puis au traitement acide proprement dit, afin d'obtenir une suspension dont les phases
puissent être séparables. Mais une telle calcination préalable au traitement peut
rendre l'élément valorisable, réfractaire à l'action solubilisante des acides.
[0023] Selon un autre procédé de traitement acide d'un minerai à gangue argileuse en vue
de solubiliser le métal à valoriser, décrit dans la revue "Les Techniques Industrie
Minérale", journées d'étude, 1982, des sections Mines et Métallurgie de Angel et Teissié,
pages 563 à 569, le minerai argileux est d'abord traité par l'agent acide à pH 1,5
en une suspension peu concentrée en matière sèche (65 g/l), puis la suspension contenant
le métal solubilisé à valoriser est mise en contact avec des résines échangeuses d'ions,
qui fixent le métal à valoriser, enfin les résines métallifères sont séparées par
élutriation grâce à une différence de granulométrie.
[0024] Un tel moyen présente quand même certains inconvénients qui peuvent être importants,
tels quelles volumes conséquents de suspensions diluées à véhiculer, ou bien encore
le coût élevé de la résine en raison du renouvellement dû à l'usure et l'investissement
initial élevé pour réaliser le remplissage des colonnes échangeuses d'ions.
[0025] Dès lors, en raison des inconvénients précités, la demanderesse poursuivant ses recherches,
a trouvé et mis au point un procédé de prétraitement des minerais à gangue argileuse,
ne comportant pas de calcination préalable, qui annihile la propension des composés
argileux à gonfler, se déliter et se disperser sous la forme de fins cristaux et de
petits agglomérats au contact d'une phase aqueuse et rend aisée l'application à ces
minerais des traitements hydrométallurgiques de valorisation connus, puisque la suspension
résultant de l'application desdits traitements est rendue apte à une séparation aisée
des phases liquide et solide, de la même manière que pour les minerais à gangue non
argileuse ou au plus faiblemént argileuse, aussi bien par filtration que par décantation.
[0026] Le procédé de prétraitement selon l'invention, qui s'effectue à pression atmosphérique
ou proche de la pression atmosphérique, consistant en un humectage alcalin et un traitement
thermique du minerai broyé, dont la gangue comporte des composés argileux susceptibles
de former une suspension plastique stable en présente d'eau et contenant au moins
un élément métallique valorisable par hydrométallurgie, se caractérise en ce que,
dans le but de permettre des séparations ultérieures aisées des phases liquide et
solide :
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimés
en OH d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai,
b) le milieu humecté l'est d'une manière telle que, en prenant en compte la quantité
d'eau totale présente dans le milieu après humectage, le rapport de la phase liquide
exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne est toujours au plus égal
à 1,
c) le milieu humecté est soumis à une température de prétraitement choisie dans l'intervale
de 15°C à 450°C.
[0027] Comme cela a déjà été exprimé, les minerais dont la gangue est formée au moins en
partie de composés argileux sont difficilement valorisables par les traitements hydrométallurgiques
classiques, acides ou alcalins, car la suspension résultant de tels traitements devient
inapte à une séparation des phases liquide et solide, aussi bien par filtration que
par décantation, dès lors qu'elle devient plastique et stable au contact de l'eau.
[0028] De tels minerais à gangue argileuse peuvent ainsi être condamnés à ne pas être exploités,
alors même qu'ils sont riches en éléments à valoriser, ou bien sont exploités au moyen
de traitements spécifiques complexes et côuteux.
[0029] Le procédé selon l'invention poursuit le but de restituer à l'homme de l'art des
minerais à gangue argileuse contenant au moins un élément métallique à valoriser,
réputés difficilement exploitables par les traitements acide ou alcalin classiques,
en raison des conséquences physiques précédemment évoquées, ce procédé consistant
à soumettre lesdits minerais à un prétraitement alcalin simple et peu côuteux précédant
les traitements hydrométallurgiques de valorisation, grâce auquel la suspension, résultant
desdits traitements de valorisation, devient apte à une séparation aisée des phases
liquide et solide par filtration et/ou décantation.
[0030] Tout d'abord, comme cela est bien connu de l'homme de l'art, le minerai au moment
de la mise en contact avec l'agent alcalin de prétraitement doit disposer d'une granulométrie
correspondant au plus à la maille de libération du ou des éléments métalliques valorisables.
[0031] Quand le minerai ne dispose pas naturellement d'une telle granulométrie, il est soumis
à une opération de broyage, préférentiellement effectuée en l'absence de tout ajout
de phase aqueuse.
[0032] Dès lors que le minerai dispose de la granulométrie correspondant au plus à la maille
de libération du ou des éléments métalliques à valoriser, l'écoulement des particules
solides doit se faire avec une fluidité proche de celle d'un sable sec de silice.
[0033] Mais, il peut se produire que le minerai dispose avant broyage d'une quantité d'eau
telle, que les particules solides après broyage aient tendance à créer des agglomérats
ou granules qui empêchent le bon
f écoulement de ces particules. Dans ce cas, le minerai est soumis à un séchage préalable
au broyage ou encore est simultanément broyé et séché de telle manière que les particules
solides en résultant disposent d'une capacité d'écoulement équivalente à celle du
sable sec de silice.
[0034] L'agent alcalin de prétraitement selon l'invention peut être introduit sous une forme
solide ou sous la forme d'une solution aqueuse.
[0035] Quand l'agent alcalin est introduit sous la forme aqueuse, il peut provenir d'une
préparation par dissolution de l'hydroxyde dans une eau naturelle ou éventuellement
saumâtre ou bien encore par dissolution dans une liqueur de recyclage, provenant par
exemple d'un traitement hydrométallurgique, situé en aval du prétraitement selon l'invention,
ladite liqueur pouvant contenir des composés chimiques aussi divers que par exemple
NaCl, Na
2SO
4, Na
2C0
3, NaV0
3, NaCN.
[0036] Cet agent est tel, que lorsqu'il est mis en contact avec de l'eau, il libère des
ions OH . Cet agent alcalin peut être choisi dans le groupe formé par les hydroxydes
alcalins ou assimilés, er/ou alca- linoterreux, et préférentiellement parmi les hydroxydes
de sodium et de potassium, d'ammonium, ainsi que l'hydroxyde de calcium.
[0037] Selon la nature du minerai, l'agent alcalin peut être constitué par un seul hydroxyde,
tel que l'hydroxyde de sodium ou par le mélange d'au moins deux hydroxydes, tels que
par exemple hydroxydes de sodium, de calcium.
[0038] De même, selon la nature du minerai, la quantité de l'agent alcalin mis en contact.intime
avec le minerai pour réaliser l'humectage alcalin, est d'au moins 4 kg exprimés en
OH par tonne d'argile contenue dans le minerai. Plus généralement, la quantité de
l'agent alcalin exprimée en OH peut être choisie dans l'intervalle de 4 à 100 kg par
tonne d'argile contenue dans le minerai, et préférentiellement peut être choisie dans
l'intervale de 10 à 90 kg par tonne d'argile contenue dans- le minerai.
[0039] Dès lors que le minerai dispose de la granulométrie correspondant au plus à la maille
de libération du ou des éléments métalliques valorisables, il est mis en contact intime
avec l'agent alcalin, formant ainsi le milieu de prétraitement qui se présente sous
l'aspect d'une phase humectée par ledit agent dont l'état physique peut varier du
solide au pâteux selon que l'agent alcalin est introduit sous la forme solide ou sous
la forme d'une solution aqueuse.
[0040] Toutefois, selon un aménagement qui s'est révélé intéressant, la mise en contact
intime du minerai à gangue argileuse avec l'agent alcalin peut également s'effectuer
par introduction dudit agent avant ou pendant l'opération de broyage.
[0041] Quand l'agent alcalin est-sous la forme solide, il peut être introduit avec le minerai
dans la zone de broyage, l'humectage s'effectuant au moins partiellement dans ladite
zone.
[0042] Quand l'agent alcalin est sous la forme liquide, il peut être également introduit
au goutte à goutte ou en fine pulvérisation dans la zone de broyage, par humectage
partiel du minerai aussi bien avant son introduction dans ladite zone, qu'au cours
du broyage lui-même. Bien qu'il ait été précédemment exprimé que l'opération de broyage
devait préférentiellement être effectuée sans ajout de phase aqueuse, ladite introduction
de l'agent alcalin dans la zone de broyage peut être réalisée dès lors que la solution
alcaline est suffisamment concentrée et souhaitablement pas trop éloignée de la saturation.
[0043] Simultanément à l'introduction de l'agent alcalin, il peut s'avérer utile de soumettre
le mélange à un malaxage favorisant la bonne répartition de l'agent alcalin au sein
du minerai.
[0044] En considérant non seulement l'eau qui peut être introduite quand l'agent alcalin
est utilisé sous la forme d'une solution aqueuse, mais surtout l'eau initialement
présente dans le minerai, c'est-à-dire en prenant en compte la quantité d'eau totale
présente dans le milieu après humectage, le rapport de la phase liquide exprimée en
mètre cube à la phase solide exprimée en tonne du minerai (L/S) est toujours au plus
égal à 1, est généralement compris entre 0,05 et 0,99.
[0045] En pratique, le rapport L/S de la phase liquide présente, exprimée en mètre cube,
à la phase solide, exprimée en tonne du minerai, est d'autant plus élevé que la teneur
en argile du minerai soumis au prétraitement est elle-même élevée, de manière à obtenir
une pâte humide, ni fluide, ni collante.
[0046] Le milieu humecté est alors soumis à une température de prétraitement choisie dansl'intervàlle
de 15°C à 450°C.
[0047] La durée du prétraitement est généralement courte et n'est pas un paramètre à contrôler
du procédé selon l'invention, étant entendu que le temps de prétraitement est a'autant
plus court que la température est choisie dans les hautes valeurs de l'intervalle
correspondant.
[0048] Selon une première variante, le procédé de prétraitement selon l'invention, qui s'effectue
à pression atmosphérique, consistant en un humectage alcalin et une élévation de température
du minerai broyé, dont la gangue comporte des composés argileux susceptibles de former
une suspension plastique stable en présence d'eau et contenant au moins un élément
métallique valorisable par hydrométallurgie, peut se réaliser selon les étapes suivantes
:
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimés
en OH d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai.,
b) le milieu humecté est soumis à l'élimination de l'eau libérable.présente jusqu'à
l'obtention d'un rapport phase liquide exprimée en mètre cube et phase solide exprimée
en tonne de minerai (L/S en m3/t) au plus égal à 0,2, enfin,
c) le milieu humecté ainsi traité est porté à une température minimale de prétraitement
d'au moins 105°C.
[0049] Dans cette première variante et selon la nature du minerai, la quantité de l'agent
alcalin mis en contact intime avec le minerai pour réaliser l'humectage alcalin, est
d'au moins 4 kg exprimés en OH par tonne d'argile contenue dans le minerai. Plus générale-
ment, la quantité de l'agent alcalin exprimée en OH peut être choisie dans l'intervalle
de 4 à 45 kg par tonne d'argile contenue dans le minerai, et préférentiellement peut
être choisie dans l'intervalle de 10 à 40 kg par tonne d'argile contenue dans le minerai.
[0050] De même, en considérant non seulement l'eau qui peut être introduite quand l'agent
alcalin est utilisé sous la forme d'une solution aqueuse, mais surtout l'eau initialement
présente dans le minerai, c'est-à-dire en prenant en compte la quantité d'eau totale
présente dans le milieu après humectage, le rapport de la phase liquide exprimée en
mètre cube à la phase solide exprimée en tonne du minerai (L/S) est généralement compris
entre 0,2 et 0,99 et est préférentiellement compris entre 0,2 et 0,8.
[0051] Dès lors que le minerai est en contact intime avec l'agent alcalin, le milieu humecté
est soumis à l'élimination de l'eau libérable présente dans ledit milieu par au moins
un moyen connu, tel que par exemple l'évaporation, jusqu'à l'obtention d'un rapport
de la phase liquide présente exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en
tonne du minerai (L/S) au plus égal à 0,2 et préférentiellement au plus égal à 0,15.
[0052] Le milieu humecté ainsi appauvri en eau est alors porte à la température de prétraitement
d'au moins 105°C. Cette température à laquelle s'effectue le prétraitement est, dès
lors, définie comme la température minimale de prétraitement. Cette température peut
être choisie, en général, dans l'intervalle de 105°C à 450°C, et peut être préférentiellement
choisie dans l'intervalle de 110°C à 200°C, selon la nature de la gangue argileuse
du minerai.
[0053] La durée du prétraitement est généralement courte, étant entendu que le temps de
prétraitement est d'autant plus court que la température est choisie dans les hautes
valeurs de l'intervalle correspondant.
[0054] Cette durée de prétraitement se décompose. en deux périodes :
- une première période dite d'élimination de l'eau présente dans le milieu humecté,
permettant de ramener le rapport L/S en m3/t à une valeur au plus égale à 0,2.
- une deuxième période correspondant au traitement thermique proprement dit, au cours
de laquelle le milieu humecté, débarassé de l'eau libérable jusqu'au rapport L/S en
m3/t au plus égal à 0,2, est porté à la température minimale d'au moins 105°C. Cette
durée est généralement choisie entre l'instantané et au plus 120 minutes, la prolongation
au-delà de ce temps de séjour à la température choisie n'améliorant plus l'aptitude
à la séparation ultérieure des phases liquide et solide.
[0055] Selon une deuxième variante, le procédé de prétraitement selon l'invention, qui s'effectue
à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique, consistant en un
humectage alcalin et un maintien en température du minerai broyé, dont la gangue comporte
des composés argileux susceptibles de former une suspension plastique stable en présence
d'eau et contenant au moins un élément métallique valorisable par hydrométallurgie,
peut se réaliser selon les étapes suivantes :
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimés
en OH d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai, par
l'intermédiaire d'une phase aqueuse présente en une quantité telle que le rapport
L/S de la phase liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne
de minerai sec soit au plus égale à 0,6.
b) le minerai ainsi humecté est soumis à une température de prétraitement d'au plus
105°C pendant un temps d'au moins trente minutes.
[0056] Dans cettedeuxièmee variante et, selon la nature du minerai, la quantité de l'agent
alcalin mis en contact intime avec le minerai pour réaliser l'humectage alcalin, est
d'au moins 4 kg exprimés en OH par tonne d'argile contenue dans le minerai. Plus généralement,
la quantité de l'agent alcalin exprimée en,OH peut être choisie dans l'intervalle
de 4 à 100 kg par tonne d'argile contenue dans le minerai, et préférentiellement peut
être choisie dans l'intervalle de 10 à 90 kg par tonne d'argile contenue dans le minerai.
[0057] De même, en considérant non seulement l'eau qui peut être introduite quand l'agent
alcalin est utilisé sous la forme d'une solution aqueuse, mais surtout l'eau initialement
présente dans le minerai, c'est-à-dire en prenant en compte la quantité d'eau totale
présente dans le milieu après humectage, le rapport de la phase liquide exprimée en
mètre cube à la phase solide exprimée en tonne du minerai (L/S) est toujours au plus
égal à 0,6, est généralement compris entre 0,05 et 0,5 et est préférentiellement compris
entre 0,10 et 0;40.
[0058] En pratique, le rapport L/S de la phase liquide présente, exprimée en mètre cube,
à la phase solide, exprimée en tonne de minerai, est d'autant plus'élevé que la teneur
en argile du minerai soumis au prétraitement est elle-même plus élevée, de manière
à obtenir une pâte humide, ni fluide, ni collante.
[0059] Dès lors que le minerai est en contact intime avec l'agent alcalin, le milieu humecté
est alors soumis à la température de prétraitement d'au plus 105°C. Cette température
peut être choisie, en général, dans l'intervalle large de 15°C à 100°C, et peut être
préférentiellement choisie dans l'intervalle de 30°C à 90°C, selon la nature de la
gangue argileuse du minerai.
[0060] La durée du prétraitement est généralement supérieure à 30 minutes, mais : n'est
pas un paramètre à contrôler du procédé selon l'invention, étant entendu que le temps
de prétraitement est d'autant plus long que la température est choisie dans les basses
valeurs de l'intervalle correspondant.
[0061] Selon un aménagement particulier du procédé selon l'invention, il peut être intéressant
d'effectuer le prétraitement en un milieu d'oxydo-réduction et/ou complexant en utilisant
des agents appropriés connus.
[0062] Pendant la durée du prétraitement selon l'invention, le milieu humecté par l'agent
alcalin peut être soumis à une agitation mécanique minimale.
[0063] Grâce au procédé de prétraitement selon l'invention, le processus de délitage des
argiles, qui se produit en présence d'une phase aqueuse, est inhibé d'une manière
quasiment irréversible permettant d'effectuer par la suite et au moment opportun tout
traitement ultérieur de valorisation, tel que par exemple une attaque acide ou alcaline
en réacteur du minerai à gangue argileuse prétraité, pouvant comporter sans inconvénient
des étapes d'agitation, de stockage, de transfert et de séparation.
[0064] De plus, le procédé de prétraitement selon l'invention ne provoque pas ultérieurement
de limitation des rendements de solubilisation de l'élément métallique à valoriser,
quel que soit le type de traitement pratique,acide ou alcalin, à basse température.
[0065] Enfin, dans le but de faciliter la séparation des phases liqùide et solide de la
suspension résultant du prétraitement du minerai selon l'invention, il est souhaitable
d'introduire un agent de floculation en solution aqueuse diluée, généralement d'une
concentration au plus égale à un gramme par litre, selon des quantités ne dépassant
pas 500 grammes par tonne de minerai, mais toujours adaptées aux résultats souhaités.
[0066] Les avantages du procédé selon l'invention seront plus perceptibles grâce aux exemples
donnés à titre illustratif.
EXEMPLE 1
[0067] Cet exemple illustre le comportement de la gangue argileuse d'un minerai urano-vanadifère
quand ce dernier est mis en suspension dans une phase aqueuse, neutre ou alcaline,
à froid ou à chaud, sans qu'il ait été soumis au prétraitement selon l'invention.
[0068] Pour ce faire, on a utilisé un minerai uranifère argileux ayant, après séchage, la
composition suivante en % en poids :

[0069] Le minerai sec contenant en % en poids. :

[0070] Les argiles étaient essentiellement constituées d'illite et de kaolinite.
[0071] Un premier essai a été réalisé de la manière suivante 100 g de ce minerai sec, broyé
et passant au tamis de 500 microns, ont été placés dans un réacteur cylindrique de
500 millilitres de capacité totale, avec 300 g d'eau introduite d'une manière progressive
sous agitation, en formant une suspension. Le mélange obtenu avait, à froid comme
à chaud (90°C), l'aspect d'une pâte gélatineuse, qui après 24 heures de repos n'avait
manifesté aucune aptitude à la décantation.
[0072] Dès lors, il se revélait impossible de réaliser une séparation par filtration ou
décantation des phases liquide et solide présentes dans le mélange, puisque la gangue
argileuse avait très rapidement gonflé au contact de l'eau, rendant irréalisable l'application
d'un procédé hydrométallurgique de valorisation au minerai.
[0073] Six autres essais ont été ensuite réalisés en remplaçant l'eau du milieu par des
solutions aqueuses, alcalines ou acides, généralement utilisées en hydrométallurgie
des minerais.
[0074] Les compositions des diverses solutions utilisées, ainsi que l'aspect des suspensions
résultant des traitements ont été rassemblés dans le tableau I suivant:

[0075] Ainsi, l'observation de ces résultats révèle l'inaptitude à la séparation des phases
liquide et solide d'une suspension résultant de traitements hydrométallurgiques classiques,
appliqués à un minerai à gangue argileuse, l'eau favorisant dans tous les cas le gonflement
de ladite gangue en l'absence du prétraitement selon l'invention.
EXEMPLE 2
[0076] Cet exemple illustre l'influence bénéfique, sur la séparation des phases liquide
et solide, du prétraitement selon l'invention d'un minerai à gangue argileuae au moyen
d'un agent alcalin et plus particulièrement les. diverses quantités dudit agent que
l'on peut utiliser, sous la forme d'une solution aqueuse, au cours de l'humectage
du minerai, préalablement au chauffage du minerai, préalablement au chauffage du mélange.
[0077] Pour ce faire, on a prétraité le même minerai urano-vanadifère à gangue argileuse
que dans l'exemple 1, selon la première variante de l'invention, 100 g de ce minerai
(essai n°8), broyé et passant au tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une
quantité d'hydroxyde de sodium équivalente à 50 kg par tonne de minerai, mais en solution
dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase liquide exprimée en mètre
cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de 0,2.
[0078] Le temps du prétraitement, qui était de 1 heure, était compté à partir du moment
où ledit rapport L/S devenait inférieur à 0,2 m3/ tonne.
[0079] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement selon l'invention, c'est-à-dire de
s'assurer que la gangue argileuse du minerai a bien été stabilisée dans un état physique
propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, les quatre
échantillons prétraités ont été soumis à un test de dégradation. Ce test consistait
à introduire chaque échantillon de minerai prétraité dans un réacteur cylindro-hémisphérique
en acier inoxydable avec de l'eau selon un rapport des phases liquide exprimée en
mètre cube et solide exprimée en tonne égal à 3.
[0080] Une injection permanente de gaz CO
2 en excès à la base de chaque réacteur permettait une carbonatation rapide du milieu.
[0081] Chaque réacteur, d'une capacité de 1 litre, était muni d'une turbine à axe vertical,
comportant 3 pales verticales, tournant à 375 tours par minute.
[0082] Le milieu réactionnel était maintenu à la température de 90°C, pendant une heure,
toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.
[0083] Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer
un refroidissement rapide de la suspension. Après refroidissement à la température
de 60°C, la suspension ainsi prétraitée était soumise à un test de séparation qui
consistait à faire passer la suspension sur un filtre Büchner en pratiquant un vide
de 500 millimètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase
liquide en mètre cube.heure mètre
-2.
[0084] Préalablement au passage de la suspension sur le filtre, celle-ci était adjuvantée
au moyen d'un agent de floculation, à raison de 20 m3 d'une solution à 0,5 g.l de
Floerger FA10, préparée à partir d'une solution aqueuse de 2,5 g/1.
[0085] Les vitesses de filtration ont été consignées dans la tableau II ci-après.

[0086] Ce tableau révèle, tout d'abord, par comparaison avec les résultats de l'exemple
1, l'excellente aptitude à la filtration du minerai argileux âpres qu'il ait été soumis
au prétraitement selon l'invention. De plus, ce tableau confirme que la valeur du
rapport L/S en m3/t d'humectage du minerai à gangue argileuse peut être choisi indifféremment
dans l'intervalle 0,2 à 0,99, tout en conservant une excellente aptitude à la filtration.
EXEMPLE 3
[0087] Cet exemple met en évidence la quantité minimale de l'agent alcalin, exprimé en kilogramme
de OH par tonne d'argile présente dans le minerai qu'il est nécessaire d'utiliser
pour réaliser avec succès le prétraitement selon l'invention.
[0088] Dans ce but, on a effectué avec le même minerai que dans l'exemple 1, huit essais
au sein du même réacteur cylindrique de 500 millilitres de capacité totale.
[0089] Pour chacun de ces essais (essais 12 à 19), 100 g de ce minerai broyé et passant
au tamis de 500 microns ont été mis en présence de quantités croissantes d'hydroxyde
de sodium, mises en solution dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase
liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de
0,3 pour chaque essai.
[0090] Ces quantités d'hydroxyde de sodium, exprimées en kilogramme d'OH , représentaient
dans le milieu d'humectage, 0 - 2 - 4 - 10 - 15 - 30 - 45 et 85 kilogrammes d'OH par
tonne d'argile présente: dans le minerai.
[0091] Tous ces échantillons (essais 12 à 19) ont ensuite été déshydratés selon la première
variante de l'invention par évaporation jusqu'à l'obtention d'une valeur du rapport
L/S en m3/t inférieur à 0,2 (proche de 0,15), dans un four électrique destiné au prétraitement
et chauffé à 130°C. La température au coeur de l'échantillon est restée très voisine
de 100°C, pendant l'évaporation, puis s'est élevée rapidement à 130°C dès lors que
le rapport L/S en m3/t devenait inférieur à 0,2.
[0092] Le temps du prétraitement, qui était de 1 heure et 15 minutes, était compté à partir
du moment où ledit rapport L/S devenait inférieur à 0,2 m3/tonne.
[0093] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement selon l'invention, c'est-à-dire de
s'assurer que la gangue argileuse du minerai a bien été stabilisée dans. un état physique
propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, les huit échantillons
prétraités ont été soumis à un test de dégradation. Ce test consistait à introduire
chaque échantillon de minerai prétraité dans un réacteur cylindro-hémisphérique en
acier inoxydable avec de l'eau, selon un rapport des phases liquide exprimé en mètre
cube et solide exprimé en tonne égal à 3.
[0094] Une injection permanente de gaz C0
2 en excès à la base de chaque réacteur permettait une carbonatation rapide du milieu.
[0095] Chaque réacteur, d'une capacité de 1 litre, était muni d'une turbine à axe vertical,
comportant 3 pales verticales, tournant à 375 tours par minute.
[0096] Le milieu réactionnel était maintenu à la température de 90°C pendant une heure,
toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.
[0097] Au bout de ce cemps, le réacteur était immergë dans de l'eau froide afin de provoquer
un refroidissement rapide de la suspension. Après refroidissement à la température
de 60°C, la suspension ainsi prétraitée était soumise à un test de séparation qui
consistait à faire passer la suspension sur un filtre Büchner en pratiquant un vide
de 500 millimètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse -1 -2 de séparation de
la phase liquide en mètre cube.heure mètre.
[0098] Préalablement au passage de la suspension sur le filtre, celle-ci était adjuvantée
au moyen d'un agent de floculation, à raison de 20 cm
3 d'une solution à 0,5 g.l de Floeger FA10, préparée à partir d'une solution aqueuse
à 2,5 g.l.
[0099] Les conditions opératoires et les vitesses de filtration ont été consignées dans
le tableau IIIci-après :

[0100] Ainsi, ce tableau revèle qu'il est nécessaire d'utiliser un minimum de 4 kg d'agent
alcalin exprimés en OH par tonne d'argile pour que l'on puisse observer l'efficacité
du prétraitement, et que le minerai à gangue argileuse acquière l'aptitude à la séparation
des phases liquide et solide faisant l'objet de l'invention.
EXEMPLE 4
[0101] Dans cet exemple, on a vérifié que le prétraitement selon l'invention pouvait s'effectuer
à n'importe quelle température comprise dans l'intervalle de 105°C à 450°C, selon
la première variante de l'invention.
[0102] Pour ce faire, on a effectué avec le même minerai que dans l'exemple 1, sept essais
au sein du même réacteur cylindrique de 500 millilitres de capacité totale.
[0103] Pour chacun de ces essais (essais 20 à 26), 100 g de ce minerai broyé, et passant
au tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une quantité d'hydroxyde de sodium
équivalente à 50 kg par tonne de minerai, mis en solution dans une quantité d'eau
telle que le rapport de la phase liquide exprimé en mètre cube à la phase solide exprimé
en tonne ait la valeur de 0,3.
[0104] Les températures de prétraitement étaient choisies à 105, 110, 130, 150, 180, 250
et 450°C.
[0105] Chaque échantillon a subi les mêmes protocoles de prétraitement et de vérification
de son efficacité (test de dégradation) que dans l'exemple 3.
[0106] Les principales conditions opératoires ainsi que les valeurs des vitesses de filtration
obtenues sont résumées dans le tableau IV ci-après.

[0107] Ce tableau confirme les excellents résultats acquis par l'application dn procédé
selon l'invention quand le prétraitement est effectué à une température d'au moins
105°C.
EXEMPLE 5
[0108] Dans cet exemple, on a vérifié que l'agent alcalin utilisé dans le prétraitement
selon l'invention pourrait être indifféremment de l'hydroxyde de sodium, de potassium
ou un mélange des deux.
[0109] Dans ce but, on a réalisé avec le même minerai que dans l'exemple 1, trois essais
au sein du même réacteur cylindrique de 500 millilitres de capacité totale.
[0110] Pour chacun des. essais (essais 27 à 29), 100 g de ce minerai broyé et passant au
tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une quantité d'hydroxyde de sodium,
de potassium et du mélange des deux hydroxydes, équivalente à 30 kg de OH par tonne
de minerai, mis en solution dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase
liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de
0,3.
[0111] Chaque échantillon a subi les mêmes protocoles de prétraitement et de vérification
de son efficacité (test de dégradation) que dans l'exemple 3.
[0112] Les résultats obtenus après tests de dégradation et filtration sont résumés dans
le tableau V ci-après.

[0113] Ainsi, il apparaît que la nature de l'hydroxyde alcalin importe peu et que le prétraitement
s'effectue correctement, que l'on soit en présence de NaOH, de KOH ou de leur mélange.
EXEMPLE 6
[0114] Cet exemple illustre l'influence bénéfique sur la séparation des phases liquide et
solide du prétraitement selon l'invention d'un autre minerai uranifère à gangue argileuse
au moyen d'un agent alcalin.
[0115] Pour ce faire, on a utilisé un minerai uranifère argileux ayant après séchage, la
composition suivant en % en poids:

[0116] Ce minerai sec contenant en % en poids :

[0117] Les argiles étaient essentiellement constituées de smectites, attapulgite et sépiolite.
[0118] Deux essais, 30 et 31, ont été réalisés à partir de ce minerai, l'un n'ayant subi
que le seul test de dégradation (essai 30), l'autre ayant subi successivement le prétraitement
selon l'invention puis le test de dégradation, selon les protocoles de prétraitement
et/ou de dégradation décrit dans l'exemple 3 de l'essai 17.
[0119] Les résultats sont consignés dans le tableau VI ci-après :

Ces résultats confirment l'intérêt du prétraitement selon l'invention sur un minerai
uranifère différent de celui utilisé dans les exemples précédents.
EXEMPLE 7
[0120] Cet exemple concerne et illustre le prétraitement selon le procédé de l'invention
d'un minerai urano-molybdénifère à gangue relativement peu argileuse.
[0121] On a, pour cela, faitusage d'un minerai qui avait à sec la composition suivante exprimée
en % en poids :

[0122] Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 10 % en poids.
[0123] Deux essais, 32 et 33, ont été effectués à partir de ce minerai, en utitisant les.
conditions générales ci-après pour ce qui est de la partie prétraitement.
[0124] Un premier échantillon de 100 g (essai 33) de ce minerai sec et broyé, passant au.
tamis de 500 microns, a été intimement mélangé avec 300 g d'une solution aqueuse sodique
contenant 1 g de NaOH (soit 42,5 kg de OH par tonne d'argile), le solide ainsi humecté
a été placé dans une étuve portée à 130°C. Au bout de 60 minutes, le rapport L/S en
m3/T de ce produit était devenu inférieur à 0,2 et le traitement thermique a été maintenu
encore pendant 1 heure.
[0125] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement ainsi effectué, le produit obtenu
a été repris à l'eau et carbonaté en réacteur agité, puis soumis à un test de filtration
selon le protocole de l'exemple 3.
[0126] D'autre part, on a pris un autre échantillon de 100 g (essai 32) du même minerai
sur lequel il n'a pas été effectué de prétraitement et qui a été immédiatement soumis
au même test de dégradation en phase aqueuse que précédemment, mais en incorporant
1 g de NaOH à l'eau du réacteur de carbonatation.
[0127] Les deux tests de filtration, l'un sur la suspension du minerai prétraité, et l'autre
sur la suspension du minerai non prétraité, ont été conduits à la suite sur le même
filtre Bûchner selon le protocole décrit dans l'exemple 3.
[0128] Les résultats correspondants figurent dans le tableau VIIci-après :

Ainsi, il apparaît que le procédé de l'invention permet également d'améliorer la
filtrabilité d'un minerai urano-molybdénifère peu argileux.
EXEMPLE 8
[0129] Cet exemple illustre l'influence bénéfique sur la séparation des phases liquide et
solide du prétraitement selon l'invention sur une latérite faiblement argileuse, au
moyen d'un agent alcalin.
[0130] Cette latérite, contenant du nickel et du cobalt, renfermait 30 % d'argile (kaolinite)
et était connue pour son inaptitude à la décantation comme à la filtration une fois
mise en suspension dans l'eau.
[0131] Cette latérite avait, après séchage, la composition suivante en % en poids :

[0132] Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 30 Z en poids (kaolinite).
[0133] Deux essais (34 et 35) ont été effectués à partir de 100 g de ce minerai pour chaque
essai en utilisant les conditions générales décrites dans l'exemple 7, aussi bien
pour le prétraitement selon l'invention que pour le test de dégradation.
[0134] L'essai 34 correspond au seul test de dégradation.
[0135] L'essai 35 concerne l'application du prétraitement selon l'invention suivi du test
de dégradation.
[0136] Les résultats concernant les tests de filtration sont consignés dans le tableau VIII
ci-après.

[0137] Ainsi, il apparaît que les performances de filtration du minerai latéritique ont
été fortement améliorées par l'application du prétraitement selon l'invention.
EXEMPLE 9
[0138] Cet exemple illustre l'application du procédé selon l'invention à un minerai aurifère
à gangue argileuse.
[0139] Ce minerai, après séchage, avait la composition suivante en % en poids :

[0140] Sur ce minerai., on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 54 % en poids essentiellement
constituée de kaolinite et de chlorite.
[0141] Deux essais (36 et 37) ont été effectués à partir de ce minerai.
[0142] Comme dans l'exemple 6, une première fraction de 100 g de ce minerai (essai 37) a
été traitée selon l'invention, puis a subi la reprise aqueuse en réacteur de carbonatation,
cette dernière opération constituant le test de dégradation, tandis qu'une deuxième
fraction de 100 g (essai 36) du même minerai aurifère a subi le seul test de dégradation
dans le même réacteur fortement agité.
[0143] Au cours de ces opérations, toutes les conditions opératoires étaient identiques
à celles de l'exemple 6, sauf, la quantité de NaOH ajoutée au minerai ou mise en oeuvre
dans le test de dégradation, à savoir 4 g de NaOH, ce qui correspond à 31 kg de OH
par tonne d'argile présente dans le minerai aurifère.
[0144] Le tableau IX indique les résultats des deux tests de filtration effectués à l'issue
des tests respectifs de dégradation précités.

[0145] Ces résultats confirment que le procédé selon l'invention s'applique à toutes sortes,
de minerais argileux, indépendamment de la nature du métal à valoriser.
EXEMPLE 10
[0146] Cet exemple illustre l'application du procédé selon l'invention à un minerai vanadifère
à gangue fortement bentonitique (95 % de bentonite).
[0147] Ce minerai, après séchage, avait la composition suivante exprimée en % en poids :

[0148] DeuX échantillons de 100 g (essais 38 et 39) broyés passant au tamis de 500 microns
ont été traités comme les deux échantillons de l'exemple 6. Le premiér essai (essai
39) a subi le prétraitement puis le test de dégradation, le deuxième (essai 38) seulement
le test de dégradation.
[0149] Les résultats de ces deux essais sont consignés dans le tableau ci-après.

[0150] Le prétraitement selon l'invention, permet de rendre filtrable une argile pratiquement
pure, qui, en l'absence dudit prétraitement n'aurait pu être redevable d'un traitement
hydrométallurgique, telle qu'une attaque acide ou alcaline.
EXEMPLE 11
[0151] Cet exemple illustre l'influence bénéfique, sur la séparation des phases. liquide
et solide, du prétraitement selon l'invention d'un minerai à gangue argileuse au moyen
d'un agent alcalin et plus particulièrement les diverses quantités dudit agent que
l'on peut utiliser, sous la forme d'une solution aqueuse, au cours de l'humectage
du minerai, préalablement au chauffage du mélange à la température pratiquée pour
les essais.
[0152] Pour ce faire, on a prétraité le même minerai urano-vanadifère à gangue argileuse
que dans l'exemple 1, selon la deuxième variante de l'invention. 100 g de ce minerai
(essai n°40), broyé et passant au tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une
quantité d'hydroxyde de sodium équivalente à 50 kg par tonne de minerai, mis en solution
dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase liquide exprimée en mètre
cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de 0,10. Cette quantité d'hydroxyde
de sodium, exprimée en OH, représentait dans le milieu d'humectage 30 kg d'équivalent
OH par tonne d'argile contenue dans le minerai.
[0153] Quatre autres essais (essais n°41, 42, 43 et 44) correspondant à des échantillons
de 100 g du même minerai, ont été réalisés en traitant ledit minerai avec la même
quantité d'hydroxyde de sodium, mais avec des volumes d'eau différents de telle manière
que le rapport L/S en m3/T prenne des valeurs 0,17 - 0,30 - 0,45 et 0,6.
[0154] Les cinq échantillons ont ensuite été placés dans une étuve destinée au prétraitement
et chauffée à 50°C. Le temps de prétraitement était de 3 heures.
[0155] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement selon l'invention, c'est-à-dire de
s'assurer que la gangue argileuse du minèrai a bien été stabilisée dans un état physique
propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, les cinq échantillons
prétraités ont été soumis à un test de dégradation. Ce test consistait à introduire
chaque échantillon de minerai prétraité dans un réacteur cylindro-hémisphérique en
acier inoxydable avec de l'eau selon un rapport des phases liquide exprimée en mètre
cube et solide exprimée en tonne égal à 3.
[0156] Une injection permanente de gaz C0
2 en excès à la base de chaque réacteur permettait une carbonatation rapide du milieu.
[0157] Chaque réacteur, d'une capacité de 1 litre, était muni d'une turbine à axe vertical,
comportant 3 pales verticales, tournant à 375 tours par minute.
[0158] Le milieu réactionnel était maintenu à la température de 90°C, pendant une heure,
toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.
[0159] Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer
un refroidissement rapide de la suspension. Après refroidissement à la temp"rature
de 60°C, la suspension ainsi prétraitée était soumise à un test de séparation qui
consistait à faire passer la suspension sur un filtre Büchner en pratiquant un vide
de 500 millimètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase
liquide en mètre cube.heure
-1.mêtre
-2.
[0160] Préalablement au passage de la suspension sur le filtre, celle-ci était adjuvantée
au moyen d'un agent de floculation, à raison de 20 m3 d'une solution à 0,5 g.l de
Floeger FA10, préparée à partir d'une solution aqueuse à 2,5 g.l.
[0161] Les vitesses de filtration ont été consignées dans le tableau ci-après.

[0162] Ce tableau révèle, tout d'abord, par comparaison avec les résultats de l'exemple
1, la bonne aptitude à la filtration du minerai argileux après qu'il ait été soumis
au prétraitement de la deuxième variante selon l'invention. De plus, ce tableau confirme
pour ce minerai particulier que la valeur du rapport L/S en m3/T d'humectage du minerai
à gangue argileuse peut être choisie indifféremment dans l'intervalle 0,1 à 0,4, tout
en conservant une bonne aptitude à la filtration.
EXEMPLE 12
[0163] Cet exemple met en évidence, en faisant usage de la deuxième variante, la quantité
minimale de l'agent alcalin, exprimé en kilogramme de OH- par tonne d'argile présente
dans le minerai qu'il est nécessaire d'utiliser pour réaliser avec succès le prétraitement
selon l'invention.
[0164] Dans ce but, on a effectué six essais avec le même minerai que dans l'exemple 1.
[0165] Pour chacun de ces essais (essais n°45 à 50), 100 g de ce minerai broyé et passant
au tamis de 500 microns ont été mis en présence de quantités croissantes d'hydroxyde
de sodium, mises en solution dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase
liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de
0,3 pour chaque essai.
[0166] Ces quantités d'hydroxyde de sodium, exprimées en kilogramme d'OH , représentaient
dans le milieu d'humectage, 0 - 4 - 10 - 20 - 40 et 85 kilogrammes d'OH
- par tonne d'argile présente dans le minerai.
[0167] Tous ces échantillons (essais n°45 à 50) ont ensuite été placés dans une étuve destinée
au prétraitement et chauffée à 50°C.
[0168] Le temps du prétraitement était de 3 heures.
[0169] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement selon l'invention, c'est-à-dire de
s'assurer que la gangue argileuse du minerai a bien été stabilisée dans un état physique
propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, les six échantillons
prétraités ont été soumis à un test de dégradation. Ce test consiste à introduire
chaque échantillon de minerai prétraité dans un réacteur cylindro-hémisphérique en
acier inoxydable avec de l'eau, selon un rapport des phases liquide exprimée en mètre
cube et solide exprimée en tonne égal à 3.
[0170] Une injection permanente de gaz C0
2 en excès à la base de chaque réacteur permettait une carbonatation rapide du milieu.
[0171] Chaque réacteur, d'une capacité de 1 litre, était muni d'une turbine à axe vertical,
comportant 3 pales verticales, tournant à 375 tours par minute.
[0172] Le milieu réactionnel était maintenu à la température de 90°C pendant une heure,
toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.
[0173] Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer
un refroidissement rapide de la suspension. Après refroidissement à la température
de 60°C, la suspension ainsi prétraitée était soumise à un test de séparation qui
consistait à faire passer la suspensions sur un filtre Büchner en pratiquant un vide
de 500 millimètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase
liquide en mètre cube.heure
-1.mètre
-2.
[0174] Préalablement au passage de la suspension sur le filtre, celle-ci était adjuvantée
au moyen d'un agent de floculation, à raison de 20 cm3 d'une solution à 0,5 g/1 de
Floeger FA10, préparée à partir d'une solution aqueuse à 2,5 g/1.
[0175] Les conditions opératoires et les vitesses de filtration ont été consignées dans
le tableau XII ci-après.

[0176] Ainsi, ce tableau révèle qu'il est nécessaire d'utiliser un minimum de 4 kg d'agent
alcalin exprimés en OH par tonne d'argile pour que l'on puisse observer l'efficacité
du prétraitement, et que le minerai à gangue argileuse acquière l'aptitude à la séparation
des phases liquide et solide faisant l'objet de l'invention.
EXEMPLE 13
[0177] Dans cet exemple, on a vérifier que le prétraitement selon l'invention pouvait s'effectuer
à n'importe quelle température comprise dans l'intervalle de 25°C à 100°C, quant on
fait usage de la deuxième variante selon l'invention.
[0178] Pour ce faire, on a effectué sept essais avec le même minerai que dans l'exemple
1.
[0179] Pour chacun de ces essais (essais n°51 à 57), 100 g de ce minerai broyé, et passant
au tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une quantité d'hydroxyde de sodium
équivalente à 60 kg par tonne de minerai, mis en solution dans une quantité d'eau
telle que le rapport de la phase liquide exprimée en mètre cube à la phase solide
exprimée en tonne ait la valeur de 0,3.
[0180] Les températures de prétraitement étaient choisies à 25, 30, 50, 60, 80 et 100°C.
[0181] Chaque échantillon a subi les mêmes protocoles de prétraitement et de vérification
de son efficacité (test de dégradation) que dans l'exemple 12.
[0182] Les principales conditions opératoires ainsi que les valeurs des vitesses de filtration
obtenues sont résumées dans le tableau XIII ci-après.

Ce tableau confirme les excellents résultats acquis par l'application du procédé
selon l'invention quand le prétraitement est effectué à une température choisie entre
25°C et 100°C pour ce minerai particulier.
EXEMPLE 14
[0183] Dans cet exemple, on a vérifié que l'agent alcalin utilisé dans le prétraitement
selon l'invention pourrait être indifféremment de l'hydroxyde de sodium, de potassium,
l'hydroxyde d'ammonium, l'hydroxyde de calcium -ou un mélange-
[0184] Dans ce but, on a réalisé cinq essais avec le même minerai que dans l'exemple 1.
[0185] Pour chacun des essais (essais n°58 à 62) 100 g de ce minerai broyé et passant au
tamis de 500 microns, ont été mis en présence d'une quantité d'agent alcalin équivalente
à 40 kg de OH par tonne de minerai, mis en solution ou en suspension dans le cas de
Ca(OH)
2 dans une quantité d'eau telle que le rapport de la phase liquide exprimée en mètre
cube à la phase solide exprimée en tonne ait la valeur de 0,3.
[0186] Chaque échantillon a subi les mêmes protocoles de prétraitement et de vérification
de son efficacité (test de dégradation) que dans l'exemple 3.
[0187] Les résultats obtenus après tests de dégradation et filtration sont résumés dans
le tableau XIV ci-après.

[0188] Ainsi, il apparaît que la nature de l'agent alcalin importe peu et que le prétraitement
s'effectue correctement, que l'on soit en présence de NaOH, de KOH, de NH
4(OH), de Ca(OH)
2, ou d'un mélange Ca(OH)
2 et NaOH.
EXEMPLE 15
[0189] Cet exemple illustre l'influence bénéfique sur la séparation des phases liquide et
solide du prétraitement selon l'invention d'un autre minerai uranifère à gangue argileuse
au moyen d'un agent alcalin, par usage de la deuxième variante.
[0190] Pour ce faire, on a utilisé un minerai uranifère argileux ayant après séchage, la
composition suivante en % en poids : .

[0191] Ce minerai sec contenant en % en poids :

[0192] Les argiles étaient essentiellement constituées de smectite, atta- . pulgite et sépiolite.
[0193] Deux essais, n°63 et 64, ont été réalisés à partir de ce minerai, l'un n'ayant subi
que le seul test de dégradation (essai n°63), l'autre ayant subi successivement le
prétraitement selon l'invention puis le test de dégradation, selon les protocoles
de prétraitement et/ou de dégradation décrit dans l'essai n°49 de l'exemple 12.
[0194] Les résultats sont consignés dans le tableau XV ci-après.

[0195] Ces résultats confirment l'intérêt du prétraitement selon l'invention sur un minerai
uranifère différent de celui utilisé dans les exemples précédents.
EXEMPLE 16
[0196] Cet exemple concerne et illustre le prétrairement selon le procédé de l'invention
d'un minerai urano-molybdénifère à gangue relativement peu argileuse par usage de
la deuxième variante.
[0197] On a, pour cela, fait usage d'un minerai qui avait à sec la composition suivante
exprimée en % en poids :

[0198] Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 10 % en poids.
[0199] Deux essais, n°65 et 66, ont été effectués à partir de ce minerai, en utilisant les
conditions générales ci-après pour ce qui est de la partie prétraitement.
[0200] Un premier échantillon de 100 g (essai n°66) de ce minerai sec et broyé, passant
au tamis de 500 microns, a été intimement mélangé avec 15 g d'une solution aqueuse
sodique de recyclage contenant 1 g de NaOH (soit 42,5 kg de OH par tonne d'argile),
ayant la composition en % en poids suivante :

Le solide ainsi humecté a été placé dans une étuve portée à 50°C pendant 180 minutes.
[0201] Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement ainsi effectué, le produit obtenu
a été repris à l'eau et carbonaté en réacteur agité, puis soumis à un test de filtration
selon le protocole de l'exemple 12.
[0202] D'autre part, on a pris un autre échantillon de 100 g (essai n°65) du même minerai
sur lequel il n'a pas été effectué de prétraitement et qui a été immédiatement soumis
au même test de dégradation en phase aqueuse que précédemment, mais en incorporant
1 g de NaOH à l'eau du réacteur de carbonatation.
[0203] Les deux tests de filtration, l'un sur la suspension du minerai prétraité, et l'autre
sur la suspension du minerai non prétraité, ont été conduits à la suite sur le même
filtre Büchner selon le protocole décrit dans l'exemple 12.
[0204] Les résultats correspondants figurent dans le tableau XVI ci-après.

[0205] Ainsi, il apparaît que le procédé de l'invention permet également d'améliorer la
filtrabilité d'un minerai urano-molybdénifère peu argileux.
EXEMPLE 17
[0206] Cet exemple illustre l'influence bénéfique sur la séparation des phases liquide et
solide du prétraitement selon l'invention sur une latérite faiblement argileuse, au
moyen d'un agent alcalin, par application de la deuxième variante.
[0207] Cette latérite, contenant du nickel et du cobalt, renfermait 30 % d'argile (kaolïnite)
et était connue pour son inaptitude à la décantation comme à la filtration une fois
mise en suspension dans l'eau.
[0208] Cette latérite avait, après séchage, la composition suivante en % en poids :

[0209] Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 30 Z en poids (kaolinite).
[0210] Deux essais, n°67 et 68 ont été effectués à partir de 100 g de ce minerai pour chaque
essai, en utilisant les conditions générales décrites dans l'exemple 16, aussi bien
pour le prétraitement selon l'invention que pour le test de dégradation.
[0211] L'essai n°67 correspond au seul test de dégradation.
[0212] L'essai n°68 concerne l'application du prétraitement selon l'invention, suivi du
test de dégradation.
[0213] Les résultats concernant les tests de filtration sont consignés dans le tableau XVII
ci-après.

[0214] Ainsi, il apparaît que les performances de filtration du minerai latéritique ont
été fortement améliorés par l'application du prétraitement selon l'invention.
EXEMPLE 18
[0215] Cet exemple illustre l'application du procédé selon l'invention à un minerai aurifère
à gangue argileuse.
[0216] Ce minerai, après séchage, avait la composition suivante en % en poids :

[0217] Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 54 % en poids, essentiellement
constituée de kaolinite et de chlorite.
[0218] Deux essais, n°69 et 70, ont été effectués à partir de ce minerai.
[0219] Comme dans l'exemple 15, une première fraction de 100 g de ce minerai (essai n°70)
a été traitée selon l'invention, puis a subi la reprise aqueuse en réacteur de carbonatation,
cette dernière opération constituant le test de dégradation, tandis qu'une deuxième
fraction de 100 g (essai n°69) du même minerai aurifère a subi le seul test de dégradation
dans le même réacteur fortement agité.
[0220] Au cours de ces opérations, toutes les conditions opératoires étaient identiques
à celles de l'exemple 15, sauf, la quantité de NaOH ajoutée au minerai ou mise en
oeuvre dans le test de dégradation, à savoir 4 g de NaOH, ce qui correspond à 31 kg
de OH par tonne d'argile présente dans le minerai aurifère.
[0221] Le tableau XVIII indique les résultats des deux test de filtration effectués à l'issue
des tests respectifs de dégradation précités.

[0222] Ces résultats confirment que le procédé selon l'invention s'applique à toutes sortes:
de minerais argileux, indépendamment de la nature du métal à valoriser.
EXEMPLE 19
[0223] Cet exemple illustre l'application du procédé selon l'invention à un minerai vanadifère
à gangue fortement bentonitique (95 % de bentonite).
V2O5 0,142
Si02 50,1 (dont quartz 0,8 %)
Al2O3 17,0
MgO 4,2
CaO 2,3
K20 5,5
eau de liaison 20,7
et divers
[0224] Cinq échantillons de 100 g (essais n°71 à 75), broyés, passant au tamis de 500 microns
ont été traités comme les deux échantillons de l'exemple 15, mais avec des rapports
L/S différents pour les essais n°72 à 75.
[0225] Les essais n°72 à 75 ont subi le prétraitement puis le test de dégradation, tandis
que l'essai n°71 a subi seulement le test de dégradation.
[0226] Les résultats de ces cinq essais sont consignés dans le tableau XIX ci-après.

Le prétraitement selon l'invention, permet en adaptant le rapport L/S selon la nature
et la quantité de l'argile, de rendre filtrable un minéral même constitué d'argile
pratiquement pure, et qui, en l'absence dudit prétraitement n'aurait pu être redevable
d'un traitement hydrométallurgique, telle qu'une attaque acide ou alcaline.
1 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique par humectage alcalin et traitement
thermique de minerais broyés dont la gangue comporte des composés argileux susceptibles
de former une suspension plastique stable en présence d'eau et contenant au moins
un élément métallique valorisable par hydrométallurgie, caractérisé en ce que, dans
le but de permettre des séparations ultérieures aisées des phases liquide et solide.
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimés
en OH d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai,
b) le milieu humecté l'est d'une manière telle que, en prenant en compte la quantité
d'eau totale présente dans le milieu après humectage, le rapport de la phase liquide
exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne, est toujours au plus égal
à 1,
c) le milieu humecté est soumis à une température de prétraitement choisie dans l'intervalle
de 15°C à 450°C.
2 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
la revendication 1, caractérisé en ce que l'agent alcalin est préférentiellement choisi
dans le groupe constitué par l'hydroxyde de sodium, l'hydroxyde de potassium, l'hydroxyde
d'ammonium, l'hydroxyde de calcium.
3 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
les revéndica- tions 1 ou2, caractérisé en ce que l'agent alcalin est constitué par
le mélange d'au moins 2 agents alcalins.
4 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique selon
l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'agent alcalin est
introduit sous une forme solide.
5 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'agent alcalin est
introduit sous la forme d'une solution aqueuse, éventuellement saline, ou de recyclage.
6 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique selon
l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la quantité de l'agent
alcalin exprimée en OH mis en contact intime avec le minerai pour réaliser l'humectage
est choisi dans l'intervalle de 4 à 100 kg de OH par tonne d'argile contenue dans
le minerai et préférentiellement de 10 à 90 kg par tonne d'argile contenue dans le
minerai.
7 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par hnmectage alcalin et traitement thermique selon
l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que, en prenant en compte
la totalité de l'eau présente dans le milieu d'humectage après la mise en contact
du minerai avec l'agent alcalin, le rapport de la phase liquide exprimée en mètre
cube à la phase solide exprimée en tonne du minerai est généralement compris entre
0,05 et 0.99.
8 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique selon
l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que :
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimée
en OH- d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai,
b) le milieu humecté est soumis à l'élimination de l'eau libérable présente jusqu'à
l'obtention d'un rapport phase liquide exprimé en mètre cube et phase solide exprimé
en tonne de minerai (L/S en m3/T), au plus égal à 0,2, enfin,
c) le milieu humecté ainsi traité est porté à une température minimale de prétraitement
d'au moins 105°C.
9 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
la revendication 8, caractérisé en ce que la quantité de l'agent alcalin exprimée en OH mis en contact
intime avec le minerai pour réaliser l'hu- - mactage est choisi dans l'intervalle
de 4 à 45 kg OH par tonne d'argile contenue dans le minerai, et préférentiellement
de 10 à 40 kg de OH- par tonne d'argile contenue dans le minerai.
10- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que, en prenant en compte
la totalité de l'eau présente dans le milieu d'humectage après la mise en contact
du minerai avec l'agent alcalin, le rapport de la phase liquide exprimée en mètre
cube à la phade solide exprimée en tonne du minerai est généralement compris entre
0,2 et 0,99, et préférentiellement compris entre 0,2 et 0,8.
11- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que le milieu humecté
est soumis à l'élimination de l'eau libérable présente jusqu'à l'obtention d'un rapport
phase liquide exprimé en mètre cube à la phase solide exprimé en tonne de minerai
au plus égal à 0,2 et préférentiellement au plus égal à 0,15.
12- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 8 àll, caractérisé en ce que le milieu humecté,
dont le rapport phase liquide exprimé en mètre cube à la phase solide exprimé en tonne
de minerai a été fixé au plus égal à 0,2, est porté à une température choisie dans
l'intervalle de 105°C à 450°C et, préférentiellement dans l'intervalle de 110°C à
200°C.
13- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression, atmosphérique
de minerais à gangue argileuse, par humectage alcalin et traitement thermique selon
l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que :
a) le minerai dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération de
l'élément métallique à valoriser est mis en contact intime avec au moins 4 kg exprimés
en OH d'au moins un agent alcalin par tonne d'argile contenue dans le minerai, par
l'intermédiaire d'une phase aqueuse présente en une quantité telle que le rapport
L/S de la phase liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne
de minerai sec soit au plus égale à 0,6.
b) le minerai ainsi humecté est soumis à une température de prétraitement d'au plus
105°C pendant un temps d'au moins 30 minutes.
14 - Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
la revendication 13, caractérisé en ce que la quantité de l'agent alcalin exprimée
en OH mis en contact intime avec le minerai pour réaliser l'humectage est choisie
dans l'intervalle de 4 à 100 kg de OH par tonne d'argile contenue dans le minerai,
et préfé- rentiellement de 10 à 90 kg de OH par tonne d'argile contenue dans le minerai.
15- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelcon- que des revendications 13 et 14, caractérisé en ce que, en prenant
en compte la totalité de l'eau présente dans le milieu d'humectage après la mise en
contact du minerai avec l'agent alcalin, le rapport de la phase liquide exprimée en
mètre cube à la phase solide exprimé en tonne du minerai est généralement compris
entre 0,05 et 0,5, et préférentiellement compris entre 0,1 et 0,4.
16- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que le milieu humecté
est porté à une température choisie dans l'intervalle de 15°C à 100°C, et préférentiellement
dans l'intervalle de 30°C à 90°C.
17- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que le minerai est soumis
à un séchage préalable à sa mise à la maille de libération du ou des éléments métalliques
à valoriser.
18- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que le minerai est soumis
à un séchage simultanément à sa mise à la maille de libération du ou des éléments
métalliques à valoriser.
19- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce que la mise à la maille
de libération du ou des éléments métalliques à valoriser s'effectue par broyage sans
ajout d'eau.
20- Procédé de prétraitement à pression atmosphérique ou proche de la pression atmosphérique
de minerais à gangue argileuse par humectage alcalin et-traitement thermique, selon
l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisé en ce qu'un agent connu d'oxydo-réduction
et/ou complexant est introduit dans le milieu de prétraitement.