[0001] La présente invention concerne un dispositif de massage.
[0002] Les bienfaits du massage en tant que procédé thérapeutique et hygiénique sont connus
de l'Antiquité. En Chine et dans l'Inde on pratiquait le massage il y a environ quatre
mille ans tandis qu'il était l'accessoire indispensable du bain chez les Grecs et
les Romains. Bien sûr au début le massage se pratiquait de façon tout-à-fait empirique
et il n'est entré dans la pratique médicale qu'au courant du dix neuvième siècle.
[0003] Le massage repose sur des bases physioloqiques. Ainsi le massage porté sur une zone
métamérique a pour effet d'atténuer ou de faire disparaitre la douleur provenant du
viscère sous-jacente. Les perturbations vaso-motrices cutanées provoquées par le massage
facilitent la circulation sous-jacente. Le massage peut également faciliter la résorption
des liquides d'interposition. Enfin, le massage prépare les muscles à l'action, quand
il précède un effort en y attirant une plus grande quantité de sang et en les échauffant
tandis qu'un massage après l'effort permet la relaxation et l'assouplissement de la
musculature.
[0004] Les maladies susceptibles d'être traitées par le massage sont nombreuses. Parmi elles
on mentionnera la cellulite, les séquelles de fracture, d'entorse, de luxation, d'hydarthrose,
d'arthrite. Les principales manipulations de la technique du massage sont l'effleurage,
la friction, la pression, le pétrissage, le pincement, les vibrations et la percussion.
[0005] Le massage pratiqué par les mains d'une personne est de loin plus efficace que celui
pratiqué par un appareil. D'ailleurs un appareil de massage entrainé en principe par
un dispositif électrique ne peut être utilisé que pour une et des fois deux manipulations
différentes. La plupart des appareils de massage, appelés communément vibromasseurs,
se limitent à appliquer des vibrations sur le corps humain. Ils en existent d'autres
qui reproduisent les autres manipulations mais pas le pincement. Les manipulations
appliquées par les mains d'un masseur sont rarement d'une seule sorte, elles sont
souvent des manipulations composées ce qu'aucun appareil de massage n'a, à ce jour,
permis de réaliser.
[0006] La présente invention permet de combler cette lacune en proposant un dispositif de
massage reproduisant aussi fidèlement que possible le mouvement des doigts d'une main
pendant le massage.
[0007] Le dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend au moins
un vilebrequin entrainé en rotation et reposant par les tourillons de ses deux extrémités
sur des paliers supportés par deux parois latérales opposées d'un boitier, que les
manetons du vilbrequin supportent les têtes des bielles dont les pieds sont libres
et arrondis et font saillie par rapport à la face supérieure du boitier les corps
de bielles passant à travers deux rangées de trous de guidage, que les lignes des
centres de deux rangées se trouvent de part et d'autre du plan perpendiculaire à ladite
face supérieure du boitier passant par l'axe géométrique de rotation du vilebrequin,
que les trous d'une rangée sont intercalés par rapport aux trous de l'autre rangée
de sorte que deux bielles consécutives engagées dans deux trous consécutifs, un de
chaque rangée, sont inclinées respectivement de part et d'autre dudit plan perpendiculaire
à la face supérieure du boitier et passant par l'axe géométrique de rotation du vilebrequin.
[0008] Lors de la rotation du vilebrequin les têtes de bielles disposées de part et d'autre
du plan perpendiculaire à la face supérieure du boitier et passant par l'axe géométrique
de rotation du vilebrequin ont un mouvement qui peut être décomposé en un mouvement
perpendiculaire au plan de la face et qui correspond à une manipulation de pétrissage;
la position excentrée des manetons du vilebrequin par rapport à l'axe de rotation
et le fait que les bielles sont guidées par les trous fait que les têtes de bielles
tantôt se rapprochent tantôt s'éloignent appliquant ainsi un pincement.
[0009] Selon une variante préférée le dispositif est muni d'au moins deux vilebrequins et
la disposition des têtes de bielles vue en plan sont en quinconce ce qui augmente
la manipulation de pincement qui est d'ailleurs une manipulation fortement indiquée
pour le traitement de la cellulite.
[0010] L'entrainement en rotation du ou des vilebrequins étant réalisé de préférence par
un moteur électrique pouvant travailler à grande vitesse , on peut raisonnablement
considérer que le mouvement de va-et-vient des bielles permet d'appliquer un massage
vibratoire.
[0011] L'invention sera décrite plus en détail à l'aide du dessin annexé représentant, à
titre d'exemple, une variante de l'invention.
La figure 1 est une vue en plan d'un dispositif de massage à deux vilebrequins.
La figure 2 est une vue en élévation partiellement arrachée de la figure précédente.
La figure 3 est une vue de profil de la figure 1.
[0012] Le boitier 1 est composé de deux parties coulissantes 2 et 3. La première partie
2 a la forme d'un U vue de profil dont les extrémités 2a et 2b sont légèrement repliées
vers l'intérieur. La seconde partie 3 a la forme d'un U, vue de profil et elle vient
coulisser dans la première partie 2. Cette structure du boitier 1 est donnée à titre
d'exemple et elle peut être complètement différente.
[0013] La face supérieure 3a de la partie 3 est munie de quatre rangées de trous 4 disposés
en quiconce. A travers les trous 4 passent les corps de bielles 5 dont les têtes s'appuient
sur les manetons 6 de deux vilebrequins 7 et 8. Les lignes de centres de deux rangées
intercalées de trous 4 se trouvent de part et d'autre du plan passant par l'axe géométrique
du vilebrequin correspondant 7 ou 8 et perpendiculaire à la face 3a du boîtier, les
deux vilebrequins 7 et 8 reposent par les tourillons de leurs deux extrémités sur
des paliers 9,10 respectivement 11,12 supportés par les branches de la seconde partie
3 en U formant le boîtier 1. Le dispositif d'entraînement des vilebrequin 7 et 8 peut
soit être logé à l'intérieur du boîtier soit à l'extérieur et dans ce cas les deux
vilebrequins se prolongent d'un côté du boîtier comme indiqué sur les figures 1 et
2. Les bielles 5 ont une forme cylindrique et leurs pieds ont une surface latérale
légèrement conique leurs extrémités 5a étant arrondies. Les trous 4 ont une forme
elliptique. Le grand axe de l'ellipse est orthogonal à l'axe géométrique de rotation
de vilebrequins 7,8 pour permettre un petit déplacement dans la direction du grand
axe de l'ellipse des bielles qui est indispensable pour éviter qu'elles se coincent
à cause de leur position inclinée par rapport au plan de la face 3a et à cause du
mouvemednt circulaire auquel sont astreintes les têtes de bielles 5 autour de l'axe
géométrique du vilebrequin respectif. La position des bielles sur les trois fiogures
n'est pas une position extrême mais une position intermédiaire. On a représenté en
traits mixtes 13 sur la figure 3 une position extrême d'une bielle. La courbe fermée
14 avec une flèche indique le mouvement complet d'un point de l'extrémité 5a d'une
tête de bielles 5. On voit bien que le mouvement peut être décomposé à un mouvement
vertical correspondant au pétrissage et à un mouvement horizontal lequel combiné avec
un mouvement analogue d'une bielle voisine correspond à une manipulation de pincement.
[0014] Il est entendu que aussi bien le nombre de bielles que de vilebrequins peut être
augmenté selon l'utilisation souhaitée du dispositif. L'entraînement de tous les vilebrequins
peut être assuré par une vis sans fin engrenant avec des roues dentées correspondant
montées sur les vilebrequins 7, 8. Les vilebrequins peuvent être entraînés en rotation
en phase ou pas.
1. Dispositif de massage, caractérisé par le fait qu'il comprend au moins un vilebrequin
entraîné en rotation et reposant par les tourillons de ses deux extrémités sur des
paliers supportés par deux parois latérales opposées d'un boitier, que les manetons
du vilbrequin supportent les têtes des bielles dont les pieds sont libres et arrondis
et font saillie par rapport à la face supérieure du boitier les corps de bielles passant
à travers deux rangées de trous de guidage, que les lignes des centres de deux rangées
se trouvent de part et d'autre du plan perpendiculaire à ladite face supérieure du
boîtier passant par l'axe géométrique de rotation du vilebrequin, que les trous d'une
rangée sont intercalés par rapport aux trous de l'autre rangée de sorte que deux bielles
consécutives engagées dans deux trous consécutifs, un de chaque rangée, sont inclinées
respectivement de part et d'autre dudit plan perpendiculaire à la face supérieure
du boîtier et passant par l'axe géométrique de rotation du vilebrequin.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend deux
vilebrequins et que la face supérieure du boîtier est munie de quatre rangées de trous
disposées en quinconce.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que le
corps des bielles est cylindrique et la forme des trous de la face supérieure du boîtier
est elliptique, le grand axe de l'ellipse étant disposé perpendiculairement à l'axe
géométrique de rotation du vilebrequin.