[0001] La présente invention se rapporte à un procédé de mesure de la tension induite dans
la bobine d'un moteur pas-à-pas par la rotation de son rotor en réponse à l'application
a la bobine d'une tension d'alimentation.
[0002] Les moteurs pas-à-pas sont utilisés dans de nombreux dispositifs où un organe mécanique
doit être déplacé d'une quantité déterminée en réponse à un signal électrique. Ils
sont notamment utilisés dans les pièces d'horlogerie électroniques. Dans celles-ci,
les aiguilles d'affichage de l'heure doivent être déplacées d'une quantité déterminée
en réponse à des impulsions de période très précise fournies par une base de temps.
[0003] Dans ces pièces d'horlogerie, la plus grande partie de l'énergie fournie par la source
d'alimentation électrique, qui est en général une pile, est consommée par le moteur
pas-à-pas. Le volume à disposition dans ces pièces d'horlogerie étant très restreint,
il est important de limiter autant que possible la consommation de ce moteur pour
augmenter la durée de vie de la pile ou, pour une durée de vie donnée, pour pouvoir
diminuer son volume.
[0004] Dans la plupart-des pièces d'horlogerie actuelles, la durée des impulsions motrices
envoyées à intervalle régulier au moteur est fixe. Cette durée est choisie de manière
à garantir le bon fonctionnement du moteur même dans les plus mauvaises conditions,
c'est-à-dire avec une tension de pile faible, pendant l'entraînement du mécanisme
de calendrier, en présence de choc ou de champ magnétique externe, etc. Comme ces
mauvaises conditions ne se présentent que rarement, le moteur est le plus souvent
suralimenté.
[0005] Il est possible de réduire notablement la consommation en énergie du moteur en adaptant
l'énergie fournie par les impulsions motrices à la charge momentanée qu'il doit entraîner
et à la tension d'alimentation.
[0006] Une solution à ce problème consiste à prévoir un circuit formateur d'impulsions capable
de produire des impulsions de durées différentes et un dispositif qui détecte la rotation
ou l'absence de rotation du moteur. La durée des impulsions motrices envoyées au moteur
est progressivement réduite jusqu'à ce qu'un pas non effectué soit détecté. Une impulsion
de rattrapage est alors envoyée au moteur et l'énergie des impulsions motrices normales
est fixée à une valeur supérieure. Cette valeur est maintenue pendant un certain temps.
Si le moteur a tourné normalement pendant cette période, la durée des impulsions est
à nouveau réduite. Une telle solution ne permet pas une adaptation permanente et rapide
des impulsions motrices à la charge du moteur. De plus, cette adaptation lente et
l'envoi d'impulsions de rattrapage en cas de non rotation fait que la consommation
en énergie est plus élevée qu'il n'est nécessaire.
[0007] Pour éviter cet inconvénient, il est connu de prévoir des dispositifs qui adaptent
la durée de chaque impulsion motrice à la charge que le moteur doit entraîner en réponse
à cette impulsion motrice.
[0008] Le brevet américain 3.500.103 décrit un dispositif qui détecte le mouvement de l'organe
mobile du moteur par l'intermédiaire de la tension induite dans une bobine de détection
distincte de la bobine motrice et qui interrompt l'impulsion motrice lorsque l'organe
mobile atteint soit une position soit une vitesse déterminée.
[0009] Le brevet américain 3.855.781 propose des solutions selon lesquelles la position
du rotor est détectée par la mesure de la tension induite dans une bobine auxiliaire
ou créée par la déformation d'un capteur piézo-électrique au passage des dents d'une
des roues du train d'engrenage entraîné par le moteur. Cette tension est utilisée
pour interrompre l'impulsion motrice.
[0010] Les dispositifs décrits dans les deux brevets ci-dessus nécessitent des éléments
supplémentaires pour fonctionner, ce qui rend leur mise en oeuvre chère et compliquée.
[0011] Le brevet français 2.200.675 propose de détecter la variation de courant dans la
bobine de commande du moteur et d'interrompre l'impulsion motrice lorsque ce courant
passe par un minimum. Les limites de cette détection sont imposées par la forme du
courant qui dépend de la constante de temps du circuit, de la force contre-électromotrice
induite, ainsi que de la charge du moteur. Dans certains cas, le minimum de courant
peut disparaître, ce qui rend inefficace le dispositif d'asservissement.
[0012] Par ailleurs, le brevet américain 4.114.364 décrit un circuit d'asservissement de
la durée des impulsions motrices à la charge du moteur, qui comporte des moyens pour
détecter le courant dans la bobine de commande et des moyens pour interrompre l'impulsion
lorsque ce courant atteint une valeur égale au rapport entre la tension d'alimentation
de la bobine et sa résistance en courant continu, c'est-à-dire lorsque le rotor a
terminé son pas. On prévoit également la possibilité d'interrompre l'impulsion avant
que le courant ait atteint cette valeur.
[0013] Tous les dispositifs décrits ci-dessus utilisent la mesure d'une grandeur physique
telle que la vitesse ou la position du rotor ou telle que le courant circulant dans
la bobine. Cette mesure est utilisée directement ou par comparaison avec une valeur
de référence pour commander l'interruption de l'impulsion motrice. Or aucune de ces
grandeurs physiques ne donne d'indication absolue sur l'instant exact où cette impulsion
motrice doit être interrompue pour que la consommation d'énergie du moteur soit réellement
minimale. Tous ces dispositifs provoquent donc l'interruption de l'impulsion motrice
à un instant choisi arbitrairement et qui n'est en général pas l'instant optimum.
Dans la pratique, ces dispositifs doivent tenir compte de facteurs de sécurité tels
que, la plupart du temps, le moteur consomme trop d'énergie ou ne fonctionne pas avec
sécurité.
[0014] Cet inconvénient est évité par le procédé selon l'invention, qui consiste à mesurer
la tension induite dans la bobine du moteur par le mouvement du rotor, et à interrompre
l'impulsion motrice en dépendance de cette mesure de tension induite.
[0015] Cette tension induite dans la bobine par le mouvement du rotor est étroitement liée
à l'énergie mécanique fournie par le moteur, par la relation

où U r est cette tension induite, i est le courant qui circule dans la bobine, C le
couple fourni par le moteur et w la vitesse angulaire du rotor.
[0016] Le second terme de l'équation ci-dessus représente l'énergie mécanique totale fournie
par le moteur pendant un de ses pas, et le premier terme représente l'énergie électrique
qui est transformée, par le moteur, en cette énergie mécanique.
[0017] La relation ci-dessus montre que la tension U induite dans la bobine par la rotation
du rotor est directement liée à l'énergie mécanique fournie par le moteur. Le courant
i qui intervient également dans cette relation, ainsi que toutes les autres grandeurs
physiques qui peuvent être mesurées sur un moteur en rotation, dépendent également
de facteurs non liés à cette énergie mécanique, telles que la tension de la source
d'alimentation et la résistance ohmique de la bobine. Il en découle que la mesure
de la tension induite U constitue le procédé le plus adéquat pour déterminer avec
précision et sécurité l'instant optimal d'interruption de l'impulsion motrice.
[0018] Il faut noter que la tension induite dans la bobine par le mouvement du rotor ne
constitue qu'une partie de la tension induite globale qui est citée dans le brevet
français 2.200.675 et dont le maximum coïncide avec le minimum du courant circulant
dans la bobine, lorsque ce minimum existe. L'autre partie de la tension induite globale
est constituée par la tension d'auto-induction créée dans la bobine par les variations
du courant qui y circule.
[0019] Cette tension d'auto-induction n'étant pas liée directement à l'énergie fournie par
le moteur, la tension induite globale ne constitue pas une grandeur adéquate pour
déterminer l'instant optimum d'interruption de l'impulsion motrice. A cela s'ajoute
le fait, déjà cité, que le courant dans la bobine ne présente pas toujours de minimum.
En outre, ce minimum, lorsqu'il est présent, n'est pas suffisamment net pour que sa
détection puisse se faire avec précision.
[0020] L'invention va maintenant être décrite plus en détail à l'aide du dessin dans lequel
:
- La figure 1 représente le schéma équivalent d'un moteur pas-à-pas;
- La figure 2a illustre la variation du courant dans la bobine du moteur dans deux
cas de charge de ce moteur;
- La figure 2b illustre la variation de la tension induite dans la bobine par la rotation
du rotor dans les mêmes cas de charge;
- La figure 3 illustre la variation de la durée de l'impulsion motrice minimum et
du temps mis par la tension induite pour atteindre un seuil déterminé en fonction
de la charge entraînée par le moteur;
- La figure 4 est un schéma bloc d'un exemple de dispositif selon l'invention;
- La figure 5 illustre le fonctionnement du dispositif de la figure 4;
- La figure 6 est un schéma d'un premier exemple de circuit de mesure de la tension
induite dans la bobine par la rotation du rotor;
- La figure 7 illustre le principe de fonctionnement du circuit de la figure 6;
- La figure 8 illustre le fonctionnement du circuit de la figure 6;
- La figure 9 est un schéma d'un deuxième exemple de circuit de mesure de la tension
induite dans la bobine par la rotation du rotor;
- La figure 10 illustre le fonctionnement du circuit de la figure 9;
- La figure 11 est un schéma d'un troisième exemple de circuit de mesure de la tension
induite dans la bobine par la rotation du rotor;
- La figure 12 est un schéma d'un premier exemple de circuit utilisant la mesure de
la tension induite dans la bobine par la rotation du rotor pour interrompre l'impulsion
motrice;
- La figure 13 illustre le fonctionnement du circuit de la figure 12;
- La figure 14 est un schéma d'un deuxième exemple de circuit utilisant la mesure
de la tension induite dans la bobine par la rotation du rotor pour interrompre l'impulsion
motrice; et
- La figure 15 illustre le fonctionnement du circuit de la figure 14.
[0021] La figure 1 représente le schéma équivalent d'un moteur pas-à-pas. La bobine de ce
moteur est représentée par une bobine 1, d'inductivité L et de résistance nulle, et
par une résistance 2, de valeur R égale à la résistance de la bobine du moteur. La
source de tension induite dans la bobine par la rotation du rotor est symbolisée par
une source de tension 3. La valeur de cette tension induite est désignée par U .
[0022] Les courbes 4 et 5 de la figure 2a, qui sont bien connues, illustrent la variation
du courant i dans la bobine du moteur en fonction du temps, pendant l'impulsion motrice,
dans des cas où la charge entraînée par le moteur est faible, respectivement forte.
[0023] Les courbes 6 et 7 de la figure 2b illustrent, dans les mêmes cas de charge, la variation
de la tension U , mesurée par un dispositif qui sera décrit plus loin.
[0024] Les courbes 4 et 5 montrent que, juste après l'instant t
0 d'enclenchement de l'impulsion motrice, le courant dans la bobine croît suivant une
loi exponentielle, avec une constante de temps égale à L/R, indépendamment de la charge
que doit entraîner le moteur. Le rotor est encore immobile et la tension U est nulle
r (figure 2b).
[0025] A l'instant t
l, le rotor commence à tourner. La source 3 commence à fournir la tension U induite
par la rotation du rotor, et le courant i dans la bobine cesse donc d'avoir une variation
exponentielle. Il suit une courbe qui dépend de la charge entraînée par le moteur,
et dont les courbes 4 et 5 sont deux exemples. La tension U suit une courbe qui dépend
également de la charge entraînée par le moteur. La courbe 6 de la figure 2b correspond
à la courbe 4 de la figure 2a, et la courbe 7 à la courbe 5. Quelle que soit la charge
entraînée par le moteur, la tension U
r passe par un maximum, avant de passer par zéro à l'instant où le rotor passe par
sa position d'équilibre avec courant, c'est-à-dire la position qu'il finit par prendre,
après quelques oscillations, si l'impulsion motrice n'est pas interrompue.
[0026] La tension U oscille ensuite autour de zéro jusqu'à ce que le rotor s'immobilise.
[0027] Il existe plusieurs possibilités d'exploiter l'information fournie par la mesure
de la tension U . Celle-ci, comme les autres grandeurs physiques qui peuvent être
mesurées sur le moteur, ne présente pas de point particulier qui coïncide exactement
avec l'instant où l'impulsion motrice doit être interrompue pour que la consommation
du moteur soit minimum.
[0028] Cependant, des mesures ont montré que quelle que soit l'information qui est extraite
de la mesure, cette information est liée très directement à la durée optimum de l'impulsion
motrice. La loi qui lie cette information et cette durée est toujours une loi simple,
qui permet d'exploiter facilement l'information extraite de la mesure de la tension
U .
r
[0029] Parmi les informations qui peuvent être extraites de la mesure de la tension U ,
on peut citer la position dans le temps ou l'amplitude du maximum de cette tension
U , le temps mis par cette tension U
r pour atteindre un certain seuil sur son flanc montant ou sur son flanc descendant,
sa dérivée ou son intégrale, etc. Des essais ont montré que l'information donnée par
le temps mis par la tension U
r pour atteindre un certain seuil est la plus facile à extraire de la mesure de la
tension U
r et à exploiter pour déterminer la durée optimum de l'impulsion motrice.
[0030] La figure 3 illustre la variation de la durée minimum Tl de l'impulsion motrice nécessaire
pour faire tourner un moteur en fonction du couple C que ce moteur doit fournir. Cette
variation est sensiblement linéaire et présente une dispersion assez faible pour un
type de moteur déterminé. Elle peut être exprimée par la relation

où T01 est la durée minimum de l'impulsion motrice pour une charge nulle et a la pente
de la droite.
[0031] La variation du temps T2 mis par la tension U
r pour atteindre un seuil U déterminé a également été reportée sur cette figure 3.
Elle est également sensiblement linéaire et peut être exprimée par la relation

où T02 est le temps mis par la tension U
r pour atteindre la tension de seuil U en l'absence de charge et b est la pente de
la droite.
[0032] Il est intéressant de noter que, dans une assez large gamme de valeurs de la tension
de seuil U
s, la relation entre T2 et C reste linéaire. Les termes T02 et b dépendent bien entendu
de la tension U choisie. s
[0033] La relation entre les temps Tl et T2 est également linéaire et elle est donnée par
l'équation :

[0034] Dans cette équation, les termes a, b, TOI et T02 sont des constantes pour un type
de moteur donné et pour une tension de seuil U
s déterminée. Elle peut donc s'écrire sous la forme

avec

[0035] Les termes k et K peuvent être facilement calculés à partir de la mesure des temps
T01 et T02 et des temps T1 et T2 pour une charge connue. Une fois qu'ils ont été déterminés,
pour un type de moteur, ils peuvent être utilisés dans le circuit de commande de ce
type de moteur, dont la figure 4 donne le schéma de principe. La figure 5 montre la
variation des signaux en quelques points de cette figure 4.
[0036] Dans la figure 4, la référence 8 désigne un circuit dont la sortie délivre un signal
S8 à un circuit de commande 9 chaque fois que le moteur 10 doit avancer d'un pas.
[0037] Le circuit 8 peut être constitué, à titre d'exemple non limitatif, par l'oscillateur
et la chaîne de division de fréquence d'une montre électronique, et il peut être agencé
de manière à délivrer des signaux périodiques ayant diverses fréquences. Ces signaux
seront décrits plus loin.
[0038] En réponse au signal S8, le circuit de commande 9 délivre une impulsion motrice I
au moteur 10. Dans le cas où ce moteur 10 est un moteur pas-à-pas tel qu'il est couramment
utilisé dans les montres, la polarité correcte de l'impulsion motrice 1 est déterminée
également par le circuit 9.
[0039] Un circuit de mesure 11 est relié au moteur 10. Il est agencé, d'une manière dont
des exemples seront donnés plus loin, pour délivrer une tension U
m proportionnelle à la tension U induite dans la bobine du moteur par la rotation du
rotor.
[0040] La tension mesurée U
m est appliquée à un circuit détecteur 12 qui délivre un signal S12 à l'instant où
cette tension U
m dépasse une tension de référence U ' judicieusement choisie.
[0041] Un circuit de calcul 13, dont des exemples de réalisation seront décrits plus loin,
délivre un signal S13 un certain temps après avoir reçu le signal S12. L'instant où
ce signal S13 est délivré dépend du temps qui s'est écoulé entre le début de l'impulsion
motrice et l'apparition du signal S12, et des deux constantes k et K qui sont également
fournies, sous une forme adéquate, au circuit de calcul 13. Le signal S13 est utilisé
par le circuit de commande 9 pour interrompre l'impulsion motrice I.
[0042] La figure 6 donne le schéma de principe d'un exemple de circuit 11 de mesure de la
tension U . Ce circuit 11, comme les autres circuits qui seront décrits plus loin,
est alimenté par une source de tension, non représentée. Cette source délivre une
tension positive +U
a et une tension négative -U
a par rapport à un point milieu qui est mis à la masse du circuit. La tension -U
a est destinée, notamment, à alimenter les amplificateurs différentiels utilisés dans
ces circuits.
[0043] Cette figure 6 montre le moteur 10 branché, de manière classique, dans un pont de
quatre transistors MOS 14, 15, 16 et 17 faisant partie du circuit de commande 9 de
la figure 4. Les transistors 14 et 15, de type p, ont leurs sources reliées au pôle
positif tU
a de la source d'alimentation, non représentée. Les transistors 16 et 17, de type n,
ont leur source reliée à la masse du circuit, à travers une résistance de mesure 18,
de faible valeur, faisant partie du circuit de mesure 11 de la figure 4. Les drains
des transistors 14 et 16 sont reliés à l'une des bornes du moteur 10, et les drains
des transistors 15 et 17 à l'autre.
[0044] Les électrodes de commande des quatre transistors 14 à 17 sont reliées à un circuit
logique, non représenté dans cette figure 6, qui délivre les signaux logiques nécessaires
à la commande de ces transistors. Un exemple de ce circuit logique sera donné plus
loin.
[0045] Le circuit de mesure 11 comporte un amplificateur 20 dont l'entrée est reliée au
point 19 commun aux sources des transistors 16 et 17 et à la résistance 18. Le gain
de cet amplificateur 20 est choisi de manière que sa tension de sortie U20 soit égale
à la tension d'alimentation +U
a lorsque le courant i circulant dans la bobine du moteur est égale à U
a/R.
[0046] La sortie de cet amplificateur 20 est reliée à l'entrée d'une porte de transmission
21, et à l'entrée inverseuse d'un amplificateur différentiel 22. La porte de transmission
21 est commandée par un signal logique 21C qui est fourni, par exemple, par le circuit
8 de la figure 4, et qui sera décrit plus loin.
[0047] La sortie de cette porte de transmission 21 est reliée au point 23 de jonction d'une
résistance 24, ayant une valeur R24, et d'un condensateur 25 ayant une capacité C25.
Le point 23 est également relié, à travers un amplificateur 26, à l'entrée non inverseuse
de l'amplificateur différentiel 22.
[0048] L'amplificateur 26 a pour seul but de diminuer la charge que constituerait, pour
le circuit R-C 24-25, l'entrée de l'amplificateur 22. Le gain de cet amplificateur
26 est choisi égal à 1.
[0049] Le circuit formé par la résistance 24 et le condensateur 25 est branché entre la
borne +U de la source d'alimentation et la a masse. La valeur R24 de la résistance
24 et la capacité C25 du condensateur 25 sont choisies de manière que

où L et R sont, comme ci-dessus, l'inductivité et la résistance de la bobine du moteur.
[0050] Lorsque le signal 21C est à l'état "0", la porte de transmission 21 est dans son
état bloquant. La tension au point 23 varie donc de manière exponentielle, vers sa
valeur asymptotique, qui est égale à la tension d'alimentation +U , avec la même constante
de temps t = R24.C25 que le courant qui circulerait dans la bobine du moteur si le
rotor était bloqué, c'est-à-dire si la tension U
r était nulle.
[0051] Lorsque la porte de transmission 21 est dans son état conducteur, la tension au point
23 est égale à la tension de sortie de l'amplificateur 20.
[0052] La figure 7 illustre le principe de fonctionnement de ce circuit. Dans cette figure
7, la courbe 27 représente la variation, pendant une impulsion motrice, de la tension
U20 de sortie de l'amplificateur 20. Cette courbe 27 est une image du courant i qui
circule dans la bobine du moteur 10.
[0053] Tant que la porte de transmission 21 reste conductrice, la tension U23 au point 23
suit la même courbe 27. La tension U22 de sortie de l'amplificateur différentiel 22
reste donc nulle. Si, à un instant t
x quelconque, la porte 21 devient bloquante, la tension U20 continue à suivre la courbe
27. La tension U23, par contre, commence à suivre la courbe 28, qui est la courbe
exponentielle passant par le point X, de constante de temps τ = R24.C25 et de valeur
asymptotique égale à +U . Cette courbe 28 est exacte- ment la même que celle que suivrait
la tension U20 si, à l'instant t
x, le rotor était brusquement bloqué, ce qui annulerait la tension U . Elle est donc
l'image du courant i' qui circulerait, dans ces conditions, dans la bobine du moteur.
[0054] Les tensions U20 et U23 étant appliquées aux entrées inver- seuses et directes de
l'amplificateur différentiel 22, la tension de sortie U22 de ce dernier vaut donc
U23 - U20.
[0055] On va montrer ci-dessous que, pendant un court instant après que la porte 21 est
devenue bloquante, cette tension U22 = U23 -
U20 est proportionnelle à la tension U
rx, c'est-à-dire à la valeur de la tension induite dans la bobine du moteur par la rotation
du rotor à l'instant t . x
[0056] La tension U20 est proportionnelle au courant i qui circule dans la bobine pendant
une impulsion motrice. D'une manière générale, ce courant i peut être exprimé par
la relation

qui se déduit facilement du circuit de la figure 1 dans le cas où la tension +U
a est appliquée au moteur par son circuit de commande, non représenté dans cette figure
1.
[0057] En chaque point de la courbe 27, la pente est donnée par l'équation suivante, qui
se déduit facilement de l'équation (2):

Au point X, cette pente est donnée par :

où U rx et i
x sont respectivement les valeurs de U
r et de i au point X.
[0058] La tangente 29 à la courbe 27 au point X a donc pour équation

où C1 est une constante d'intégration qui peut se calculer en tenant compte de la
condition

[0059] Tous calculs faits, l'équation de la tangente 29 devient :

Au point Y, pour lequel t = t , on trouve :

[0060] On a vu ci-dessus que si, à l'instant t , le rotor était brusquement bloqué, ce qui
annulerait la tension U
r, le courant i circulant dans la bobine suivrait, après cet instant t , une courbe
exponentielle dont la courbe 28 est une image. Dans ce cas, l'équation (2) ci-dessus
deviendrait :

[0061] Les mêmes raisonnements que ci-dessus montrent que l'ordonnée i"y du point Z situé
en t = t
y sur la tangente 30 à l'exponentielle 28 est égale à

où At = t - t . y x
[0062] En soustrayant l'équation (4) ci-dessus de cette équation (6), on trouve

ou encore

[0063] On voit donc que en chaque point X de la courbe 27, la tension U
rx induite dans la bobine par la rotation du rotor est proportionnelle au segment Y
- Z, pour un temps de mesure At = t - t donné.
y x
[0064] Notamment, pour Δt
= t, U
rx est égale à la longueur du segment Z' - Y' de la figure 7, où Y' et Z' sont les points
des tangentes 29 et 30 situés à l'abscisse (t
x + τ). L'ordonnée du point Z' est égale à U
a/R qui est la valeur asymptotique de l'exponentielle 28.
[0065] Si At est choisi suffisamment petit, les tangentes 29 et 30 peuvent être confondues
avec les courbes 27 et 28. Le courant i'
y peut être remplacé par le courant i et le courant i"
y par le courant qui circulerait dans la bobine à l'instant t si la tension induite
U était annulée à l'instant t . r x
[0066] Si on se souvient que la tension U20 est proportionnelle au courant i et que la tension
U23 est proportionnelle au courant qui circulerait dans la bobine après l'instant
t
x si la tension induite était annulée à cet instant t , on voit que l'équation (7)
ci-dessus peut s'écrire

où J est un facteur de proportionnalité qui dépend de la valeur de la résistance 18
et du gain de l'amplificateur 22, et U23
y et U20
y sont les valeurs des tensions U23 et U20 à l'instant t .
[0067] Les figures 8a et 8b illustrent le fonctionnement du circuit de la figure 6 lorsque
la porte de transmission 21 est commandée par un signal 21C tel que celui qui est
représenté à la figure 8c.
[0068] Dans le présent exemple, la porte de transmission 21 est conductrice lorsque le signal
21C est à l'état logique "1", et bloquée lorsque ce signal 21C est à l'état logique
"0". Le signal de commande 21C est constitué, par exemple, par des impulsions ayant
une période de 250 micro-secondes environ qui sont à l'état logique "1" pendant quelques
micro-secondes, et à l'état "0" le reste du temps. La porte de transmission 21 devient
donc conductrice pendant quelques microsecondes toutes les 250 microsecondes, et elle
est bloquante le reste du temps.
[0069] A la figure 8a, la courbe 31 représente à nouveau la tension U20, qui est une image
du courant i dans la bobine. La courbe 32 en dents de scie qui lui est superposée
représente la tension U23. En effet, chaque fois que la porte de transmission 21 devient
conductrice, c'est-à-dire lorsque le signal 21C est à l'état "1", la tension U23 devient
égale à la tension U20. Lorsque la porte de transmission 21 est bloquante, c'est-à-dire
lorsque le signal 21C est à l'état "0", la tension U23 varie selon une courbe telle
que la courbe exponentielle 28 représentée à la figure 7.
[0070] La courbe en dents de scie 33 de la figure 8b représente, à une échelle différente
de celle de la figure 8a, la tension U22 de sortie de l'amplificateur différentiel
22. Cette tension U22 est égale à zéro chaque fois que la porte de transmission 21
est conductrice, et elle est égale à la différence des tensions U23 et U20 lorsque
la porte de transmission 21 est bloquée. Comme les intervalles de temps pendant lesquels
la porte de transmission 21 est bloquée sont égaux entre eux, la courbe 34, qui est
l'enveloppe de la courbe 33, est une image de la tension U induite dans la bobine
du moteur par la rotation du rotor.
[0071] Cette enveloppe 34 pourrait être obtenue en filtrant la tension U22 dans un filtre
passe-bas. Le signal de sortie de ce filtre pourrait être amplifié dans un amplificateur
dont le gain serait choisi en tenant compte de tous les facteurs de proportionnalité
introduits dans le circuit de la figure 6 par le choix de la résistance de mesure
18, du gain de l'amplificateur 20 et de la période du signal de commande 21C. Le signal
de sortie de cet amplificateur serait alors égal à la tension induite U . Mais ce
filtrage et cette amplification ne sont pas nécessaires. La tension U22 elle-même
peut être directement utilisée comme tension de mesure U dans le circuit de la figure
4. La tension U ' à laquel- le la tension U
m est comparée dans le circuit 12 de la figure 4 doit bien entendu être choisie en
tenant compte des facteurs de proportionnalité ci-dessus.
[0072] Il faut noter que la tension U22 est indépendante de la tension d'alimentation U
, puisque les tensions U23 et U20 sont toutes deux proportionnelles à cette tension
U .
[0073] La différence des courants i" et i' dont il a été montré ci-dessus qu'elle est proportionnelle
à la tension U
rx induite dans la bobine du moteur par la rotation du rotor au temps t (voir la figure
7), peut être écrite de la manière suivante :

En termes de tension, cette équation peut s'écrire :

La figure 7 montre que :

L'équation (8) ci-dessus peut donc s'écrire :

[0074] Cette expression montre que la tension U , qui est proportionnelle à (U
z - U
y), peut être mesurée sans que la tension U elle-même doive être mesurée.
[0075] La figure 9 montre le schéma de principe d'un circuit de mesure 11 (figure 4) fournissant
une tension U
ml proportionnelle à U
rx sur la base de l'équation (9) ci-dessus.
[0076] Dans cette figure 9, la résistance 18 de mesure du courant circulant dans le moteur
(non représenté dans cette figure 9) et l'amplificateur 20 dont la tension de sortie
est une image de ce courant sont identiques à la résistance 18 et à l'amplificateur
20 de la figure 6.
[0077] La sortie de l'amplificateur 20 est reliée, par l'intermédiaire d'une porte de transmission
61 à une première borne d'un condensateur 62 de capacité C62, et à l'entrée non-inverseuse
d'un amplificateur différentiel 63. La deuxième borne du condensateur 62 est reliée
à la masse du circuit.
[0078] La sortie de l'amplificateur 63 est reliée à son entrée inverseuse. Le gain de cet
amplificateur est donc égal à un. Sa sortie est également reliée, à travers deux portes
de transmission 64 et 65, aux premières bornes de deux condensateurs 66 et 67, de
capacité C66 et C67.
[0079] La deuxième borne du condensateur 66 est reliée à travers une porte de transmission
68 à la borne + U de la source d'alimentation et la deuxième borne du condensateur
67 est reliée à la sortie de l'amplificateur 20 par une porte de transmission 69.
[0080] La première borne du condensateur 66 et la deuxième borne du condensateur 67 sont
reliées à une première borne de sortie du circuit, désignée par B1, par des portes
de transmission 70, respectivement 71. La deuxième borne du condensateur 66 et la
première borne du condensateur 67 sont reliées à une deuxième borne de sortie du circuit,
désignée par B2, par des portes de transmission 72, respectivement 73.
[0081] Les portes de transmission 61 et 70 à 73 sont commandées ensemble par un signal désigné
par C1, et les portes de transmission 64, 65, 68 et 69 sont commandées, également
ensemble, par un signal désigné par C2.
[0082] Ces signaux C1 et C2, qui peuvent être délivrés, par exemple, par le circuit 8 de
la figure 4, et qui sont représentés à la figure 10, ont des périodes identiques de
0,5 millisecondes par exemple et des durées également identiques, faibles par rapport
à leur période, de 30 microsecondes par exemple. Chacun d'eux apparaît au milieu de
la période de l'autre. La figure 7 peut également être utilisée pour comprendre le
fonctionnement du circuit de la figure 9.
[0083] Lorsque, à un instant t
x le signal C1 met la porte de transmission 61 dans son état conducteur, le condensateur
62 se charge à la tension U
x qui est proportionnelle au courant i
x circulant à cet instant dans la bobine. La tension U apparaît à la sortie de l'amplificateur
63. Le rôle des portes de transmission 70 à 73 qui sont également rendues conductrices
à cet instant sera discuté plus loin.
[0084] A l'instant t , le signal C2 rend les portes de transmission 64, 65, 68 et 69 conductrices.
La tension U
x mémorisée par le condensateur 62 et l'amplificateur 63 est donc appliquée à la première
borne du condensateur 66 et du condensateur 67. En même temps, la tension U
a est appliquée à la deuxième borne du condensateur 66 et une tension proportionnelle
au courant qui circule à cet instant t
y dans la bobine du moteur est appliquée à la deuxième borne du condensateur 67. Comme
le temps Δt qui sépare les instants t
x et t
y est court, cette tension peut être considérée comme étant la tension U
y de la figure 7. A cet instant t , le condensateur 66 se charge donc à une tension
U66 = U - U et le condensateur 67 se charge à une tension U67 = U - U .
[0085] Les charges Q66 et Q67 emmagasinées dans ces condensateurs sont donc respectivement
:

et

[0086] L'impulsion C1 suivante rend les portes de transmission 70 à 73 conductrices. Pendant
cette impulsion C1, les condensateurs 66 et 67 sont donc branchés en parallèle avec
les bornes de sortie B1 et B2 du circuit. La tension U
ml qui apparaît alors à ces bornes est égale à :

[0087] Si les condensateurs 66 et 67 sont choisis de manière que

, l'équation (10) peut s'écrire :

[0088] L'expression entre les crochets est proportionnelle à la tension U
rx (voir l'équation 9 ci-dessus). La tension U
m1 est donc également proportionnelle à U .
[0089] Il faut noter que, avec ce circuit, la tension U
ml représentative de la tension U
r induite à l'instant t
x dans la bobine par la rotation du rotor n'apparaît à la sortie du circuit que à un
instant t
x + 2Δt. Ce retard n'est pas gênant puisque Δt est court.
[0090] Il faut également noter que l'une ou l'autre des bornes de sortie B1 et B2 peut être
mise à la masse du circuit sans que le fonctionnement de celui-ci soit modifié.
[0091] Dans le circuit de la figure 6, la précision de la valeur mesurée dépend directement
de la précision de la valeur de la résistance 24 et du condensateur 25. Il est bien
connu qu'il est difficile, dans une fabrication de série, d'obtenir une grande précision
pour de tels éléments. Le circuit de la figure 9 ne présente pas cet inconvénient.
La précision de la mesure ne dépend en effet que du rapport des capacités des condensateurs
66 et 67. Or, même en fabrication de grande série, ce rapport peut être garanti avec
une très bonne précision.
[0092] Le circuit de la figure 9, comme celui de la figure 6 d'ailleurs, présente cependant
un autre petit inconvénient. Pour faire les calculs et les raisonnements ci-dessus,
il a été admis que les transistors 14 à 17 du circuit de commande du moteur (figure
6) ne présentent aucune résistance interne lorsqu'ils sont conducteurs. En réalité,
cette résistance interne n'est pas nulle, et l'asymptote des courbes exponentielles
telles que la courbe 28 de la figure 7 n'est pas située à l'ordonnée U
a mais à une ordonnée

. Dans cette expression, R représente la valeur de la résistance de mesure 18, et
∑R
T la somme des résistances internes des transistors conducteurs. Ces résistances étant
différentes d'un transistor à l'autre et, en plus, variables en fonction du courant
qui traverse les transistors, cette valeur U ' ne peut pas être déterminée avec exactitude.
[0093] L'erreur sur la mesure de la valeur de la tension induite par la rotation du rotor
causée par le remplacement de U ' par U n'est pas très importante. Néanmoins la figure
11 montre le schéma d'un troisième circuit de mesure qui élimine cette source d'erreur.
[0094] Tous les éléments décrits à propos de la figure 9 se retrouvent dans la figure 11,
à l'exception des portes de transmission 68 et 72 qui ne figurent pas dans ce schéma.
En outre, la deuxième borne du condensateur 66 et la borne de sortie B2 sont reliées
directement à la masse.
[0095] La borne de sortie BI du circuit de la figure 9 est reliée à l'entrée inverseuse
d'un amplificateur différentiel 74. L'entrée non-inverseuse de cet amplificateur 74
est reliée à la masse. La sortie de cet amplificateur 74 est reliée à son entrée inverseuse
par un condensateur 75 branché en parallèle avec une porte de transmission 76. La
sortie de l'amplificateur 74 est en outre reliée, à travers une porte de transmission
77, à l'entrée non-inverseuse d'un amplificateur différentiel 78. Un condensateur
79 et une porte de transmission 80 sont branchés en parallèle entre cette entrée non-inverseuse
de l'amplificateur 78 et la masse.
[0096] La sortie de l'amplificateur 78 constitue la sortie du circuit de mesure 11. Cette
sortie est reliée à l'entrée inverseuse de l'amplificateur 78 par une résistance 81
et à la masse du circuit par une résistance 82. L'entrée non-inverseuse de l'amplificateur
78 est en outre reliée par une porte de transmission 83 à l'entrée non-inverseuse
d'un amplificateur différentiel 84. Un condensateur 85 et une porte de transmission
86 sont branchés en parallèle entre cette entrée de l'amplificateur 84 et la masse.
[0097] La sortie de l'amplificateur 84 est reliée à son entrée inverseuse. Le gain de cet
amplificateur 84 est donc égal à un. Sa sortie est également reliée, par une porte
de transmission 87, à une première borne d'un condensateur 88. L'autre borne de ce
condensateur 88 est reliée à la masse. Enfin, la première borne du condensateur 88
est reliée par une porte de transmission 89 à l'entrée inverseuse de l'amplificateur
74.
[0098] Les portes de transmission 77 et 89 sont commandées par le signal Cl décrit ci-dessus,
en même temps que les portes de transmission 61, 70, 71 et 73. Les portes de transmission
76 et 87 sont commandées par le signal C2 également décrit ci-dessus, comme les portes
de transmission 64, 65 et 69. Les portes de transmission 80 et 86 sont commandées
par un signal C3 qui peut être, par exemple, délivré par le circuit 9 de commande
du moteur 10 et qui est à l'état "0" pendant les impulsions motrices et à l'état "1"
le reste du temps. Les portes 80 et 86 sont donc conductrices entre les impulsions
motrices et bloquées pendant ces impulsions motrices. Enfin, la porte de transmission
83 est commandée par un signal C4 qui est normalement à "0" et qui passe à l'état
"1" pendant quelques microsecondes environ une milliseconde après le début de l'impulsion
motrice. Les signaux C3 et C4 sont également représentés à la figure 10.
[0099] Le fonctionnement du circuit situé entre la sortie de l'amplificateur 20 et la borne
Bl est identique à celui du circuit de la figure 9. Cependant, du fait que la deuxième
borne du condensateur 66 est reliée à la masse du circuit et non à la tension U
a, ce condensateur 66 se charge à la tension - U , et non à la ten- sion (U
a - U
x) en réponse au signal C2. L'expression de la charge Q66 devient donc:
[0100] 
[0101] L'équation (11) ci-dessus dans laquelle le terme U
a est remplacé par 0 montre que la tension U
m2 qui apparaîtrait à la borne B1 en réponse au signal C1 si les éléments 74 à 89 n'existaient
pas serait :

[0102] Une comparaison de cette équation (12) avec l'équation (11) ci-dessus montre que
:

[0103] Il faut noter que tant que le rotor est immobile, c'est-à-dire entre les impulsions
motrices et tout au début de celles-ci, la tension U
ml est nulle. La tension U
m2r qui apparaîtrait à la borne B1 dans ces conditions serait donc :

[0104] Le fonctionnement du circuit composé des éléments 74 à 89 est le suivant :
Entre les impulsions motrices, le signal C3 est à "1". Les condensateurs 79 et 85
sont donc court-circuités par les portes de transmission 80 et 86 qui sont conductrices.
La sortie de l'amplificateur 78, qui est la sortie du circuit de mesure, et la sortie
de l'amplificateur 84 sont au potentiel de la masse.
[0105] Le condensateur 88 est déchargé puisque la sortie de l'amplificateur 84, qui est
à la masse, lui est reliée à chaque impulsion C2 par la porte de transmission 87.
[0106] A chaque impulsion C2, le condensateur 75 est également déchargé par la porte de
transmission 76 qui le court-circuite. Immédiatement après chacune de ces impulsions
C2, la sortie de l'amplificateur 74 est donc également au potentiel de la masse.
[0107] Un instant At après chacune de ces impulsions C2, une impulsion C1 rend les portes
de transmission 70, 71, 73, 77 et 89 conductrices. La somme des charges contenues
à cet instant dans les condensateurs 66, 67 et 88 est donc transférée dans le condensateur
75. La tension U75 aux bornes de ce condensateur serait alors :

si la porte de transmission 80 n'était pas conductrice. Le signe - qui apparaît dans
cette équation résulte du fait que la borne B1 est reliée à l'entrée inverseuse de
l'amplificateur 74.
[0108] En réalité, cette tension U75 reste nulle tant que le signal C3 est à l'état "1"
et les charges Q66 et Q67 sont transmises à la masse par cette porte de transmission
80. La charge Q88 du condensateur 88 est de toute façon nulle à cet instant. La sortie
de l'amplificateur 78 reste donc au potentiel de la masse.
[0109] Au début de chaque impulsion motrice, le signal C3 passe à l'état "0" et y reste.
Les portes de transmission 80 et 86 sont donc bloquées.
[0110] Le processus décrit ci-dessus se reproduit à la première impulsion C1 qui suit le
début de l'impulsion motrice mais, cette fois-ci, le condensateur 79 se charge à la
tension U75 définie ci-dessus. La porte de transmission 83 est encore bloquée, ce
qui fait que la tension de sortie de l'amplificateur 84 ne change pas, et que le condensateur
88 reste déchargé. La tension U75 ci-dessus devient donc égale à

Comme Q66 = C66 (-U ) et Q67 = C67 (U
x-U
y), on peut écrire :

A l'instant D de la dernière impulsion C1 précédant l'impulsion C4, cette tension
U75 a la valeur

où U
xD et Uy
D sont les valeurs de U et de U
y à cet instant D.
[0111] L'impulsion C4 est produite environ une milliseconde après le début de l'impulsion
motrice, à un instant où le rotor est encore immobile. Cette impulsion C4 ouvre brièvement
la porte de transmission 83. Le condensateur 85 se charge donc à cette tension U75
D qui apparaît également à la sortie de l'amplificateur 84. L'impulsion C2 suivant
cette impulsion C4 ouvre la porte de transmission 87 et le condensateur 88 se charge
donc également à la tension U75
D. La charge électrique Q88 du condensateur 88 devient donc égale à :

[0112] Il faut noter que le condensateur 85 reste pratiquement chargé à la tension U75
D tant que la porte de transmission 86 reste bloquée, si la résistance d'entrée de
l'amplificateur 84 est grande, ce qui est le cas. Les changements ultérieurs de la
tension de sortie de l'amplificateur 74 n'ont plus d'influence sur cette tension puisque
la porte de transmission 83 est de nouveau bloquée en permanence.
[0113] A chaque impulsion C1 suivante, le condensateur 88 se décharge dans le condensateur
75, en même temps que les condensateurs 66 et 67. La charge du condensateur 75 devient
donc
[0114] 
[0115] Il faut encore noter que, à chaque impulsion C2, le condensateur 88 se recharge à
la tension U75
D qui est mémorisée par le condensateur 85.
[0116] A n'importe quel instant après l'impulsion C4, on peut donc écrire :

[0117] Si C88 = C75, et si, comme ci-dessus,

,cette équation devient :

[0118] La tension U75, qui est égale à

, peut donc s'écrire :

[0119] Cette tension U75 est indépendante de la tension U , ou de la tension U
a'. En outre, elle est proportionnelle à la tension U
rx induite dans la bobine du moteur à l'instant t
x par la rotation du rotor. En effet, à l'instant D défini ci-dessus, la tension U
m2 donnée par l'équation (12) s'écrit :

[0120] L'équation (14) ci-dessus peut donc s'écrire :

en fonction des caractéristiques des divers composants du circuit de la figure 11,
notamment des capacités des divers condensateurs et des gains des amplificateurs.
[0121] La figure 12 montre un exemple de circuit réalisant la fonction des circuits 9, 12
et 13 de la figure 4. Dans cet exemple, le circuit 12 est constitué par un simple
amplificateur différentiel 41. La tension U , constituée par la tension de sortie
de l'un des circuits 11 décrits ci-dessus, est appliquée à l'entrée non inverseuse
de cet amplificateur 41, dont l'entrée inverseuse reçoit une tension U
s' choisie comme cela a été expliqué ci-dessus. Cette tension U ' peut être fournie
par une source séparée ou par un simple diviseur de tension branché aux bornes de
la source alimentant tout le circuit.
[0122] Dans cette figure 12, le circuit de commande 9 du moteur 10 comporte les transistors
14 à 17 décrits à propos de la figure 6. Il comporte en outre un flip-flop 42 de type
D dont l'entrée d'horloge Ck est reliée à la sortie S8 du circuit 8 de la figure 4.
L'entrée D de ce flip-flop 42 est reliée à sa sortie inverse Q* de sorte qu'il change
d'état chaque fois que le signal S8 passe de l'état logique "0" à l'état logique "1".
La sortie directe Q du flip-flop 42 est reliée à une première entrée d'une porte ET
43 dont la sortie est reliée aux électrodes de commande des transistors 14 et 16.
La sortie Q* du flip-flop 42 est reliée à une première entrée d'une porte ET 44 dont
la sortie est reliée aux électrodes de commande des transistors 15 et 17.
[0123] Le circuit de commande 9 comporte en outre un flip-flop 45, de type D, dont l'entrée
d'horloge Ck est reliée à la sortie S8 du circuit 8 par l'intermédiaire d'un inverseur
58.
[0124] L'entrée D de ce flip-flop 45 est en permanence à l'état logique "1", et sa sortie
Q est reliée à la seconde entrée des portes 43 et 44.
[0125] Le circuit de calcul 13 comporte un flip-flop 46, également de type D, dont l'entrée
d'horloge Ck est reliée à la sortie S8 du circuit 8 et dont l'entrée D est en permanence
à l'état logique "1". Les sorties Q et Q
* du flip-flop 46 sont respectivement reliées aux premières entrées de deux portes
ET 47 et 48 dont les deuxièmes entrées sont reliées, ensemble, à la sortie Q du flip-flop
45.
[0126] Le rotor étant immobile à l'instant D, la tension U
m2 est égale à la tension U
m2r' définie par l'équation (13) ci-dessus.
[0127] En remplaçant dans l'équation (15), le terme U
m2 par la valeur de U
m2r tirée de cette équation (13), on peut écrire :

[0128] Une comparaison de cette équation (16) avec l'équation (11) ci-dessus montre que
:

[0129] La tension U
m1 étant proportionnelle à la tension U , la tension U75 l'est également.
[0130] Si la capacité C75 est choisie égale à C67

alors U7
5 = U
m1.
[0131] Il est bien clair, cependant, qu'un autre rapport peut être choisi entre la capacité
C75 et les capacités C67 et C88. De même, le gain des amplificateurs 74 et 84 peut
être choisi différent de un. De toute façon la tension U75 restera proportionnelle
à U
m1, et donc à la tension U induite à l'instant t dans la bobine du moteur par la rotation
du rotor.
[0132] Il faut noter que, puisque l'entrée non-inverseuse de l'amplificateur 75 est reliée
à la masse, les condensateurs 66, 67 et 88 se déchargent complètement dans le condensateur
75 à chaque impulsion C1. A chaque impulsion C2, ce condensateur 75 est court- circuité
par la porte de transmission 76 et la tension U75 calculée ci-dessus retombe à zéro.
Le condensateur 79 qui est chargé à cette tension U75 à chaque impulsion CI assure
la mémorisation de cette tension entre deux impulsions C1 successives. La tension
U75 mémorisée par le condensateur 79 est amplifiée par l'amplificateur 78 d'un facteur
qui peut être fixé librement par le choix du rapport des valeurs des résistances 81
et 82. La tension U78 de sortie de l'amplificateur 78 est également proportionnelle
à la tension U , et peut donc constituer la tension U
m appliquée au circuit de comparaison 12 de la figure 4. La tension de référence U
s' appliquée dans ce cas à ce circuit 12 doit évidemment être choisie
[0133] L'entrée R de remise à zéro du flip-flop 46 est reliée à la sortie de l'amplificateur
différentiel 41.
[0134] Trois portes de transmission 49, 50 et 51 ont leur entrée de commande respectivement
reliées aux sorties des portes 47 et 48, et à la sortie Q* du flip-flop 45. Ces portes
de transmission 49, 50 et 51 sont semblables à la porte de transmission 21 de la figure
6. Lorsque leur entrée de commande est à l'état logique "0", elles sont dans leur
état bloquant et lorsque leur entrée de commande est à l'état logique "1", elles sont
dans leur état conducteur.
[0135] La porte de transmission 49 est branchée entre le pôle positif +Uade la source d'alimentation
et une résistance 52, de valeur R52.
[0136] La porte de transmission 50 est branchée entre le pôle négatif -U de la source d'alimentation
et une résistance 53, de valeur R53.
[0137] Enfin, la porte de transmission 51 est branchée entre une tension U be qui sera définie
plus loin, et une résistance 54, de valeur R54.
[0138] Les secondes bornes des résistances 52, 53 et 54 sont reliées entre elles et à l'entrée
inverseuse d'un amplificateur différentiel 55, dont l'entrée non inverseuse est reliée
à une tension déterminée, qui est celle de la masse dans le présent exemple.
[0139] Un condensateur 56, de capacité C56, est branché entre le point commun des résistances
52 à 54 et la masse.
[0140] La sortie de l'amplificateur 55 est reliée à une première entrée d'une porte ET 57
dont la deuxième entrée est reliée à la sortie Q* du flip-flop 46. La sortie de cette
porte 57 est reliée à l'entrée R de remise à zéro du flip-flop 45.
[0141] Le fonctionnement de ce circuit va maintenant être expliqué, à l'aide du diagramme
de la figure 13. Au repos, la sortie Q des flip-flops 45 et 46 est à l'état "0". La
sortie de portes 43, 44, 47 et 48 est donc également à "0". Les transistors 14 et
15 sont donc conducteurs, ce qui court-circuite la bobine du moteur 10. Les transistors
16 et 17 sont bloqués. Les portes de transmission 49 et 50 sont bloquées, alors que
la porte de transmission 51 est rendue conductrice par l'état "1" présent à la sortie
Q* du flip-flop 45.
[0142] La tension U56 aux bornes du condensateur 56 est donc égale à la tension U
b. Si cette tension est positive, comme dans cet exemple, les sorties de l'amplificateur
55 et de la porte 57 sont à "0".
[0143] Si la tension U
b est négative, la sortie de l'amplificateur 55 et la sortie de la porte 57 sont à
"1".
[0144] Comme le rotor du moteur 10 est immobile, la tension U22 est nulle, et la sortie
de l'amplificateur 41 est à "0".
[0145] On admettra, pour cette explication, que la sortie Q du flip-flop 42 est pour le
moment à "0" et que le signal S8 de sortie du circuit 8 prend l'état "1" pour quelques
microsecondes chaque fois que le moteur doit avancer d'un pas.
[0146] Dès que le signal S8 passe à "1", à l'instant t , les sorties Q des flip-flops 42
et 46 passent à "1".
[0147] La sortie de la porte 57 passe donc à "0", même si la sortie de l'amplificateur 55
est à "1" à cet instant.
[0148] Lorsque le signal S8 repasse à "0", quelques microsecondes plus tard, la sortie Q
du flip-flop 45 passe également à "1".
[0149] La sortie de la porte 43 passe donc aussi à "1". Le transistor 14 se bloque et le
transistor 16 devient conducteur. Le courant i commence à circuler dans la bobine
du moteur 10, à travers les transistors 15 et 16. La tension au point 19 commence
à augmenter et à agir sur le circuit de mesure 11 comme cela a été expliqué à propos
des figures 6, 9 ou 12.
[0150] En même temps, la sortie Q* du flip-flop 45 passe à "0", ce qui bloque la porte de
transmission 51. La sortie de la porte 47 passe à "1", ce qui rend la porte de transmission
49 conductrice. La tension +U a est donc appliquée au condensateur 56 à travers la
résistance 52, et la tension U56 commence à augmenter selon une courbe exponentielle
ayant une constante de temps il déterminée par le produit R52.C56. Pour simplifier
le dessin, la variation de la tension U56 a été représentée, à la figure 13, comme
une variation linéaire.
[0151] Lorsque à l'instant t
d, la tension U22 dépasse la tension de seuil U
s', la sortie de l'amplificateur 41 passe à "1". La sortie Q du flip-flop 46 repasse
donc à "0", ce qui provoque le blocage de la porte de transmission 49. La valeur U
d atteinte par la tension U56 à l'instant t
d dépend du temps T2 mis par la tension induite U pour atteindre la tension de seuil
U , de la valeur de la tension U
b et de la constante de temps τ1.
[0152] Au même instant t
d la sortie Q* d
2 ce flip-flop 46 passe à "1", ce qui rend conductrice la porte de transmission 50.
La tension -U a est donc maintenant appliquée au condensateur 56 à travers la résistance
53. La tension U56 commence donc à diminuer, à partir de la valeur U
d, avec une constante de temps 12 déterminée par le produit R53.C56.
[0153] Lorsque à l'instant t
i, cette tension U56 devient égale à une tension déterminée, qui est la tension de
la masse dans le présent exemple, la sortie de l'amplificateur 55 passe à "1", ce
qui remet le flip-flop 45 dans son état de repos, c'est-à-dire avec sa sortie Q à
"0" et sa sortie Q* à "1". La sortie de la porte 43 repasse donc à "0", ce qui bloque
le transistor 16 et rend conducteur le transistor 14. Le courant i est donc interrompu,
et le rotor du moteur termine son pas grâce à son inertie et grâce à une partie de
l'énergie qui est emmagasinée, sous forme d'énergie magnétique, dans l'inductivité
de la bobine. Le rotor est freiné par le court-circuit qui est établi à travers les
transistors 14 et 15.
[0154] Le temps T3 mis par la tension U56 pour devenir égale à zéro dépend de la tension
U
d qu'elle avait atteinte à l'instant t
d et de la constante de temps τ2.
[0155] La durée Tl de l'impulsion motrice est égale à la somme des durées T2 et T3. Comme
T3 dépend de la tension U
de et que cette tension U
d dépend elle-même de la durée T2, on voit que cette durée Tl dépend directement du
temps T2 mis par la tension U induite dans la bobine du moteur par la rotation du
rotor pour atteindre une valeur U prédéterminée.
[0156] Connaissant par des essais, comme cela a été expliqué plus haut, la durée TOI de
l'impulsion motrice nécessaire pour faire tourner le moteur sans charge, le temps
T02 mis par la tension induite U
r pour atteindre la valeur U
s lorsque le moteur est également sans charge, et les coefficients a et b des droites
qui représentent la variation en fonction de la charge du moteur de la durée de l'impulsion
motrice et du temps mis par la tension U
r pour atteindre le seuil U
s, il est facile de déterminer les constante de temps t1 et t2 ainsi que la tension
U
b de manière que la relation (1) mentionnée ci-dessus soit vérifiée. C'est donc sous
la forme de ces paramètres τ1, t2 et U
b que les constantes k et K de cette relation (1) sont introduites dans le présent
exemple du circuit de calcul 13. La tension U
b peut être choisie négative, si nécessaire, pour tenir compte du signe de la constante
K.
[0157] A l'instant t
i, l'état "0" de la sortie Q du flip-flop 45 provoque le blocage de la porte de transmission
50. L'état "1" de la sortie Q
* de ce flip-flop 45 rend la porte de transmission 51 conductrice. La tension U
b est donc à nouveau appliquée au condensateur 56 à travers la résistance 54. La tension
U56 augmente donc à nouveau, jusqu'à ce qu'elle atteigne, après un certain temps,
la tension
Ub.
[0158] Dès que la tension U56 devient à nouveau positive, la sortie de l'amplificateur 55
repasse à "0". Cette sortie ne reste donc à l'état "1" que pendant un temps très court.
[0159] Un certain temps après l'instant t
d la tension U22 redescend en dessous de la tension U s'. La sortie de l'amplificateur
41 repasse donc à "0". Ce temps, qui ne joue aucun rôle dans le fonctionnement du
circuit, dépend de la charge mécanique entraînée par le moteur et de la valeur de
la tension U
s'.
[0160] Lorsque le signal S8 repasse à "1", le processus décrit ci-dessus recommence, avec
la seule différence que cette fois-ci, c'est la sortie Q* du flip-flop 42, et donc
la sortie de la porte 44, qui passe à "1". Le transistor 15 se bloque, et le transistor
17 devient conducteur, ce qui provoque le passage du courant i dans le sens inverse
de celui qu'il avait dans le cas précédent.
[0161] La figure 14 illustre un autre exemple de circuit réalisant la fonction du circuit
de calcul 13 de la figure 4.
[0162] Ce circuit comporte un flip-flop 91, de type D, dont l'entrée d'horloge Ck reçoit
le signal S8 de sortie du circuit 8 de la figure 4. L'entrée D de ce flip-flop 91
est en permanence à l'état logique "1". Sa sortie Q est reliée à l'entrée U/D de détermination
du sens de comptage d'un compteur réversible 92. Ce compteur 92 est également présélectionnable,
ce qui signifie que, en réponse à une impulsion sur une entrée de commande C, son
contenu prend une valeur déterminée par les états logiques "0" ou "1" qui sont appliqués
à des entrées de présélection désignées, ensemble, par P.
[0163] L'entrée de commande C du compteur 92 est également reliée à la sortie S8 du circuit
8, et ses entrées P sont reliées, d'une manière fixe ou modifiable qui sera décrite
plus loin, aux potentiels représentant les états logiques "0" et "1".
[0164] Le compteur 92 comprend également une entrée d'horloge Ck qui est reliée à la sortie
d'une porte OU 93 dont les entrées sont respectivement reliées aux sorties de deux
portes ET 94 et 95.
[0165] Les entrées de la porte 94 sont respectivement reliées à la sortie Q du flip-flop
45 de la figure 12, non représenté dans cette figure 14, à la sortie Q du flip-flop
91, et à un circuit, également non représenté, qui délivre un signal périodique ayant
une fréquence fl. Ce circuit peut être le circuit 8 de la figure 4 et la fréquence
fl est choisie d'une manière qui sera décrite plus loin.
[0166] Les entrées de la porte 95 sont respectivement reliées à la sortie Q du flip-flop
45, à la sortie Q* du flip-flop 91 et à un circuit, qui peut être également le circuit
8 de la figure 4, et qui délivre un signal périodique ayant une fréquence f2 dont
le choix sera également décrit plus loin.
[0167] Les sorties du compteur 92, désignées ensemble par S, sont reliées à un circuit de
détection 96 dont la sortie prend l'état "1" lorsque le contenu du compteur 92 est
égal à zéro. Ce circuit de détection 96 peut être constitué simplement par une porte
OU inverse dont chaque entrée est reliée à une sortie du compteur 92.
[0168] La sortie de ce circuit de détection 96 est reliée à une entrée d'une porte ET 97
dont l'autre entrée est reliée à la sortie du flip-flop 91.
[0169] Enfin, la sortie de la porte 97 est reliée à l'entrée R de remise à zéro du flip-flop
45 de la figure 12, non représenté dans la figure 14.
[0170] Le fonctionnement de ce circuit, qui est illustré par la figure 15, est le suivant
:
Lorsque le signal S8 passe à l'état "1", le contenu N du compteur 92 prend l'état
Ni qui lui est imposé par l'état de ses entrées P. En même temps, la sortie Q du flip-flop
91 passe à l'état "1".
[0171] Lorsque, à la fin de l'impulsion S8, la sortie Q du flip-flop 45 passe à l'état "1",
les impulsions de fréquence fl traversent les portes 94 et 93 et commencent à incrémenter
le contenu du compteur 92, à partir de la valeur Ni que ce contenu a pris en réponse
au signal S8.
[0172] A la fin du temps T2', la tension induite mesurée par le circuit 12 atteint la valeur
de la tension de référence, et la sortie S12 passe à l'état "1". La sortie Q du flip-flop
91 passe donc à l'état "0" et sa sortie Q
k à l'état "1".
[0173] La valeur Nd du contenu du compteur 92 à cet instant dépend du temps T2' mis par
la tension induite U pour atteindre la tension de seuil U , de la valeur initiale
Ni prise par le contenu de ce compteur 92 en réponse au signal S8, et de la fréquence
fl.
[0174] La sortie Q* du flip-flop 91 étant maintenant à l'état "1", les impulsions de fréquence
f2 traversent les portes 95 et 93, et commencent à décrémenter le contenu du compteur
92, à partir de cet état Nd.
[0175] Lorsque le contenu du compteur 92 atteint la valeur zero, la sortie du circuit de
détection 96 et la sortie de la porte 97 passent à l'état "1", ce qui remet à "0"
la sortie Q du flip-flop 45. L'impulsion motrice qui avait commencé à la fin du signal
S8 est ainsi interrompue.
[0176] Le temps T3' mis par le compteur 92 pour atteindre l'état zéro dépend de la valeur
Nd atteinte par son contenu au moment où la sortie S12 du circuit 12 passe à l'état
"1" et de la fréquence f2.
[0177] D'une manière similaire au cas de la figure 13, la durée Tl' de l'impulsion motrice
est égale à la somme des durées T2' et T3'. Comme la durée T3'dépend de la valeur
Nd, et que cette valeur Nd dépend elle-même de la durée T2', la durée Tl' de l'impulsion
motrice dépend directement du temps T2' mis par la tension U induite dans la bobine
du moteur par la rotation du rotor pour atteindre la valeur U prédéterminée.
[0178] Dans ce cas, les fréquences fl et f2 jouent le rôle des constantes de temps τ1 et
τ2 du cas de la figure 12, et la valeur initiale Ni joue celui de la tension Ub.
[0179] Ces fréquences fl et f2'et cette valeur initiale Ni doivent donc être déterminées
par les mêmes essais que ceux qui sont nécessaires à la détermination des constantes
de temps τ1 et 12 et de la tension Ub dans le cas de la figure 9, de manière que la
relation (1) mentionnée ci-dessus soit vérifiée. C'est sous la forme de ces fréquences
fl et f2 et de cette valeur initiale Ni que les constantes k et K de cette relation
(1) sont introduites dans cet exemple de circuit de calcul 13.
[0180] Le cas échéant, selon le signe de la constante K, il faut introduire dans le compteur
92 une valeur initiale Ni négative. Comme la valeur du contenu d'un compteur est toujours
un nombre positif, il faut dans ce cas introduire dans le compteur 92 une valeur initiale
Ni' égale à la différence entre la capacité de comptage du compteur 92 et la valeur
absolue de Ni.
[0181] Dans ce cas, le contenu du compteur 92 passe par zéro après que Ni impulsions de
fréquence fl ont été reçues par son entrée Ck. Mais comme à ce moment la sortie Q*
du flip-flop 91 est encore à l'état "O", le signal "1" délivré par la sortie du circuit
96 est bloqué par la porte 97. L'impulsion motrice n'est donc pas interrompue à cet
instant.
[0182] Il est évident que les circuits décrits ci-dessus ne constituent que des exemples
permettant la mise en oeuvre de l'invention. D'autres circuits de mesure de la tension
U r pourraient être réalisés. De même, l'information fournie par cette mesure pourrait
être exploitée différemment. Enfin, même dans le cas où cette information est fournie
par le temps mis par cette tension U pour dépasser un seuil déterminé U , le circuit
de calcul 13 pourrait être réalisé différemment.
[0183] Cependant, ces différences dans la mise en oeuvre de l'invention ne sortiraient pas
du cadre de celle-ci.
[0184] Il faut encore noter que la relation (1) entre la durée optimum de l'impulsion motrice
et le temps T2 mis par la tension U
r pour dépasser la tension de seuil U pourrait ne pas être linéaire. Mais, même dans
ce cas, elle pourrait être définie par quelques essais. Le circuit de calcul 13 devrait
alors simplement être conçu de manière à réaliser la fonction voulue.