[0001] La présente invention concerne la combustion en lit fluidisé de combustibles pauvres,
notamment de schistes houillers ou bitumineux.
[0002] On sait que de tels combustibles ont une forte teneur en cendres et que, par ailleurs,
lors de leur combustion en lit fluidisé, la température de celui-ci est relativement
basse, et de toute façon insuffisante pour provoquer la formation d'agglomérats.
[0003] On a déjà proposé, pour les brûler, de faire appel à un foyer à lit fluidisé à grille
mécanique mobile du type connu sous le nom de IGNIFLUID. Une telle utilisation a été
prévue dans la demande de brevet n° 82/10385 déposée le 15 juin 1982 au nom de la
société demanderesse.
[0004] L'intérêt essentiel du foyer IGNIFLUID réside dans la possibilité d'évacuer facilement
les mâchefers produits dans la combustion des charbons brûlant avec agglomération
de cendres. Dans le cas des charbons pauvres considérés, une telle solution parait
relativement complexe.
[0005] L'invention a surtout pour but de proposer une solution plus simple, et par conséquent
plus économique.
[0006] Elle a plus précisément pour objet un dispositif de combustion en lit fluidisé de
combustibles pauvres, notamment de schistes houillers ou bitumineux, comprenant une
paroi avant (1) sensiblement verticale, munie d'un moyen d'alimentation (4) en combustible
sous forme de particules, deux parois latérales (2, 3), une grille (5) s'étendant
de l'avant vers l'arrière, ladite grille étant aménagée entre lesdites parois latérales
et à une certaine distance de celles-ci, et une pluralité de caissons de soufflage
(9a, 9b) disposés sous la grille (5), caractérisé en ce que ladite grille est fixe,
inclinée vers le haut de l'avant vers l'arrière, sur une partie au moins de sa longueur,
de sorte que son extrémité supérieure constitue un déversoir (12) pour les cendres
formées à partir du combustible ayant parcouru toute la longueur du lit (11), tandis
que la grille (5) est bordée à l'avant et sur ses côtés de surfaces planes (6', 7',
8') sur lesquelles viennent se former des talus de combustible (6, 7, 8
[0007] La grille présente avantageusement, au niveau du déversoir, un court tronçon horizontal
formant seuil de débordement.
[0008] Le dispositif comporte des moyens d'évacuation des agglomérats qui pourraient accidentellement
se former.
[0009] Lesdits moyens comprennent un registre coulissant horizontal coopérant avec un orifice
percé dans la surface plane avant, au voisinage de l'extrémité avant de la grille.
[0010] Il est avantageusement prévu sous l'extrémité supérieure de la grille, un caisson
de soufflage maintenant la mobilité des cendres par fluidisation.
[0011] Suivant une disposition particulière, la grille est d'abord horizontale, puis présente
un tronçon incliné qui se raccorde éventuellement au tronçon constituant le seuil
de débordement.
[0012] Il es avantageusement prévu un seul caisson de soufflage sous chaque tronçon.
[0013] Quelle que soit la forme de réalisation, la grille présente une perméabilité décroissante
de l'avant vers l'arrière.
[0014] L'invention sera mieux comprise en se.référant à la description qui suit, faite en
regard des dessins annexés, concernant une forme particulière de réalisation donnée
à titre d'exemple non limi.tatif.
[0015]
La figure 1 est une vue schématique, en coupe longitudinale du dispositif, suivant
la ligne B-B,de la figure 2.
La figure 2 en est une coupe transversale faite au niveau où le lit fluidisé atteint
sa profondeur maximale, suivant la ligne A-A de la figure 1.
La figure 3 illustre une variante de réalisation.
[0016] Sur les figures 1 et 2, le repère 1 désigne la paroi avant du foyer, et les repères
2 et 3 ses parois latérales. La paroi 1 est munie d'une goulotte 4 d'alimentation
en charbon brut ou préalablement concassé.
[0017] Le fond de la chambre délimité par lesdites parois est constitué par une grille fixe
5 inclinée vers le haut de l'avant vers l'arrière. Le profil longitudinal de la grille
5 présente sensiblement la forme d'une ligne droite, tout au moins sur la plus grande
partie de sa longueur.
[0018] Le repère 6 désigne le talus de combustible formé contre la paroi 1, tandis que les
repères 7 et 8 désignent respectivement les talus de combustible formés contre les
parois latérales 2 et 3. Ces talus reposent, bien entendu, sur des surfaces planes,
respectivement 6', 7' et 8', bordant la grille 5 à l'avant et sur ces côtés.
[0019] Au-dessous de cette dernière sont aménagés des caissons de soufflage de gaz comburant.
Comme représenté sur la figure 2, deux caissons 9a et 9b sont juxtaposés, chacun d'eux
s'étendant sur une demi-largeur de la grille 5. Des tubulures 10a et 10b, disposées
en opposition, alimentent respectivement les caissons 9a et 9b, Une pluralité de caissons
jumelés, tels que 9a et 9b, sont prévus sur toute la longueur de la grille 5, au-dessous
de celle-ci. Il va de soi que chaque paire de caissons pourrait être remplacée par
un caisson unique alimenté d'un seul ou des deux côtés.
[0020] Le repère 11 désigne le lit fluidisé qui se forme au-dessus de la grille 5 sous l'effet
du soufflage.
[0021] Au fur et à mesure que le charbon est déversé par la goulotte 4 dans le lit 11, ce
dernier déborde .à l'extrémité supérieure de la grille 5 formant déversoir 12. En
fait les matières déversées sont essentiellement constituées de cendres formées à
partir du charbon ayant parcouru toute la longueur du lit. Ces cendres sont évacuées
par une tubulure 13.
[0022] Suivant la disposition représentée à la figure 1, la grille 5 présente au niveau
du déversoir 12 un court tronçon horizontal 5' formant seuil de débordement. Il est
prévu sous ce tronçon un minimum de soufflage afin de maintenir la mobilité des cendres
par fluidisation.
[0023] En principe, aucune agglomération des cendres ne devrait se produire. Si, pour une
raison accidentelle, quelques agglomérats se formaient ils viendraient se déposer
à la partie la plus profonde du lit, à la base du talus 6. A cet endroit, il est prévu
un registre coulissant horizontal 14 commandé par une tige 15. Ce registre coopère
avec un orifice percé dans la surface plane avant 6'. Il est normalement en position
de fermeture. L'ouverture pendant un très court laps de temps provoque l'effondrement
partiel du talus 6 et l'évacuation des agglomérats par la tuyauterie 16.
[0024] Sur la figure 3 on a utilisé les mêmes repères que sur les figures précédentes pour
désigner les éléments identiques ou équivalents.
[0025] Ici la grille 5 est horizontale sur la plus grande partie de sa longueur, tandis
que le tronçon 5' est disposé à un niveau spérieur ; la grille est raccordée audit
tronçon par un tronçon intermédiaire incliné 5".
[0026] La perméabilité de la grille (rapport des vides et des pleins) est avantageusement
choisie différente, plus précisément décroissante, de l'avant à l'arrière, de manière
à s'adapter à la concentration en carbone du lit qui varie dans le même sens.
[0027] Dans le cas de la figure 3, on peut prévoir seulement trois caissons 9a, 9b disposés
respectivement sous les trois tronçons 5, 5', 5". On a ainsi un nombre limité de caissons
et un plus grand volume de lit pour une surface donnée.
[0028] Dans le cas des figures 1 et 2 on peut également prévoir une grille à perméabilité
variable dans les mêmes conditions. Le nombre de caissons 9a, 9b peut être éventuellement
diminué et le régime de soufflage doit alors être convenablement adapté.
[0029] Bien que l'invention ait été décrite en référence à deux formes particulières de
réalisation, il va de soi qu'elle n'y est en rien limitée, et que des modifications
peuvent lui être apportées sans sortir de son domaine.
[0030] On pourra, bien entendu, remplacer l'un quelconque des moyens décrits par un moyen
techniquement équivalent. L'invention couvre donc, outre l'exemple représenté, ses
différentes variantes d'exécution possibles, dans les limites définies par les revendications.
1. Dispositif de combustion en lit fluidisé de combustibles pauvres, notamment de
schistes houillers ou bitumineux, comprenant une paroi avant (1) sensiblement verticale,
munie d'un moyen d'alimentation (4) en combustible sous forme de particules, deux
parois latérales (2, 3), une grille (5) s'étendant de l'avant vers l'arrière, ladite
grille étant aménagée entre lesdites parois latérales et à une certaine distance de
celles-ci, et une pluralité de caissons de soufflage (9a, 9b) disposés sous la grille
(5), caractérisé en ce que ladite grille est fixe, inclinée vers le haut de l'avant
vers l'arrière, sur une partie au moins de sa longueur, de sorte que son extrémité
supérieure constitue un déversoir (12) pour les cendres formées à partir du combustible
ayant parcouru toute la longueur du lit (11), tandis que la grille (5) est bordée
à l'avant et sur ses côtés de surfaces planes (6', 7', 8') sur lesquelles viennent
se former des talus de combustible (6, 7, 8).
2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la grille (5) présente
au niveau du déversoir (12) un court tronçon horizontal (5') formant seuil de débordement.
3. Dispositif suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens d'évacuation des agglomérats qui pourraient accidentellement se former.
4. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens comprennent
un registre coulissant horizontal (14) coopérant avec un orifice percé dans la surface
plane avant (6').
5. Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il est
prévu sous l'extrémité supérieure de la grille (5) un caisson de soufflage (9a, 9b)
maintenant la mobilité des cendres par fluidisation.
6. Dispositif suivant l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que la grille
(5) est d'abord.horizontale, puis présente un tronçon incliné (5").
7. Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte un seul
caisson de soufflage sous chaque tronçon (5, 5', 5").
8. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la grille (5, 5', 5") présente une perméabilité décroissante de l'avant
vers l'arriére.