[0001] Les mortiers classiques dits "au sol" constituent un armement particulièrement efficace
et offrent des caractéristiques uniques qui n'ont plus besoin d'être démontrées. Ils
permettent d'obtenir des résultats importants et jouent un rôle marquant dans le déroulement
des engagements les plus divers.
[0002] L'évolution de la tactique et la recherche constante de la mobilité toujours plus
grande des formations d'infanterie ont conduit à s'orienter vers une extension de
l'emploi de ces armes simples que sont les mortiers, en les montant sur des véhicules
qui transportent aussi les munitions et présentent l'avantage d'accro3tre les facultés
de déplacement comme l'autonomie de cet armement. Ainsi, de tels véhicules porteurs
de mortiers complètent les possibilités d'engagement des mortiers dits "au sol" sans
cependant prétendre les remplacer.
[0003] Jusqu'à présent il a été toutefois nécessaire de disposer de véhicules lourds et
volumineux pour supporter l'effet brutal du recul des mortiers montés sur de tels
véhicules sans même toujours pouvoir utiliser les charges de lancement complètes pour
atteindre les portées maximales qui risqueraient de provoquer un recul trop élevé.
[0004] Les mortiers ainsi montés sur des véhicules lourds et importants sont pourvus généralement
d'une plate-forme pivotante et de montants de support analogues à ceux des mortiers
au sol permettant de régler l'angle de tir et d'effectuer une correction de dévers
dans une seule direction. Il en résulte, comme c'est le cas pour les mortiers au sol,
que pour chaque changement d'azimut, il est nécessaire de modifier le pointage par
tâtonnement en raison de la modification de position de l'axe de pivotement de la
pièce.
[0005] La présente invention a pour objet un mortier qui soit adapté à son montage sur un
véhicule léger et qui comporte de ce fait des moyens pour réduire l'effort de recul
s'exerçant sur la plaque de base.
[0006] L'invention a également pour objet un mortier de ce type comportant des moyens de
correction de dévers selon deux axes orthogonaux avec une amplitude importante offrant
la possibilité aux véhicules légers de tirer depuis des terrains en pente sans être
obligé de rechercher une surface absolument horizontale. La correction de dévers intégrale
selon l'invention, permet en outre d'éviter toute perte de temps due à des tâtonnements
de pointage, l'axe de pivotement de la pièce étant maintenu parfaitement vertical.
[0007] L'invention a enfin pour objet un mortier de ce type apte à équiper un véhicule léger
et maniable dont la mise en batterie peut se faire très rapidement et aisément par
des commandes manuelles appropriées. Le mortier de l'invention peut en outre être
aisément rabattu à proximité du plancher du véhicule, pour le transport.
[0008] Le mortier selon l'invention, capable d'être monté sur un véhicule par l'intermédiaire
d'une plaque de base, comporte un tube-canon à âme lisse, des moyens de réglage de
la position du tube-canon en élévation et en azimut et des moyens de freinage du recul.
Selon l'invention, le canon coulisse par rapport à une glissière montée par l'intermédiaire
de deux tourillons à axe horizontal sur un berceau. Le berceau est susceptible d'être
orienté autour d'un pivot vertical solidaire d'un support de berceau. Un affût est
monté sur la plaque de base de façon à pouvoir basculer autour d'un premier axe horizontal.
L'affût comporte un deuxième axe horizontal, orthogonal au précédent, sur lequel est
monté en vue de son pivotement le support de berceau. Des moyens sont prévus pour
faire basculer l'affût autour du premier axe et pour faire pivoter le support de berceau
autour du deuxième axe en assurant ainsi une correction intégrale du dévers transversal
et du dévers longitudinal qui permet de maintenir le pivot précité en position verticale.
[0009] Grâce à la prévision selon l'invention, d'une possibilité de pivotement autour de
deux axes horizontaux orthogonaux, l'axe de pivotement directionnel du mortier peut
donc être placé, après réglage, de façon rigoureusement verticale ce qui permet d'éviter
toute modification de sa position lorsqu'on fait varier la direction du tir en azimut.
Dans ces conditions, le tir peut se faire quelle que soit la nature du terrain même
dans le cas où le véhicule se trouve incliné dans un sens ou dans un autre, qu'il
soit oblique, penché en arrière ou sur le côté ou dans une autre position. Grâce à
la possibilité de réglage intégral du dévers du mortier selon l'invention, la pièce
est aisément remise à niveau avec son pivot directionnel vertical, l'ensemble étant
bloqué dans cette position. Il en résulte une facilité de pointage et une très grande
précision dans le tir. Grâce à une telle correction de dévers intégrale, il n'est
plus nécessaire de réajuster l'angle de tir chaque fois qu'on règle la direction et
inversement, ce qui facilite notablement le service de la pièce et évite tout tâtonnement
au pointage.
[0010] Pour permettre son montage sur un véhicule léger, le mortier selon l'invention comprend
de préférence un frein de recul hydropneumatique muni de moyens de récupération d'énergie
et de remise en batterie automatique. Le corps du frein de recul est solidaire de
la glissière, tandis qu'une tige coulissant dans le corps du frein est fixée à l'extrémité
inférieure du tube canon. On peut utiliser divers types de freins de recul, la tige
précitée pouvant être creuse ou pleine.
[0011] Une telle conception d'un mortier à frein de recul permet de réduire considérablement
la poussée résultant du recul et de tirer aux charges fortes malgré l'utilisation
d'un véhicule léger, par exemple du type véhicule de reconnaissance.
[0012] La structure de la glissière sur laquelle coulisse le tube-canon est quelconque.
[0013] Dans une construction avantageuse, la glissière du mortier selon l'invention est
de forme tubulaire, le tube-canon coulissant à l'intérieur de la glissière. La glissière
tubulaire, présente un collier supérieur auquel est fixée l'extrémité supérieure du
corps du frein de recul et un collier inférieur auquel est fixée l'extrémité inférieure
du corps du frein de recul. Le collier inférieur est en outre solidaire des moyeux
des tourillons autour desquels peuvent pivoter la glissière et le tube-canon pour
régler l'élévation ou angle de tir.
[0014] L'affût du mortier selon l'invention, présente de préférence deux flasques latéraux
dont les faces internes en regard définissent deux surfaces de maintien et de glissement
pour la partie inférieure du support de berceau. Dans sa partie inférieure l'affût
présente deux logements pour deux axes horizontaux, solidaires de la plaque de base,
définissant le premier axe horizontal mentionné précédemment. Dans sa partie supérieure
l'affût comporte deux portées pour le deuxième axe horizontal précité.
[0015] La correction du dévers transversal se fait au moyen d'un bras latéral solidaire
de l'un des flasques latéraux de l'affût et à l'extrémité duquel vient s'articuler
un organe de correction du dévers transversal. Cet organe peut comprendre par exemple
un corps de vis rotatif muni d'un filetage interne articulé à l'extrémité du bras
latéral de l'affût et coopérant avec une vis dont une extrémité est articulée sur
la plaque de base fixée au véhicule.
[0016] Dans ces conditions, l'affût et l'ensemble de la pièce, par l'intermédiaire du support
de berceau, peuvent pivoter autour du premier axe horizontal s'appuyant sur la plaque
de base, au voisinage de la partie inférieure extrême de l'affût, plusieurs formes
sont aptes à convenir à cette plaque de base.
[0017] Dans un mode de réalisation avantageux, la plaque de base présente une structure
nervurée en forme de X.
[0018] La surface supérieure de l'affût présente de préférence deux surfaces de butée inclinées
par rapport à l'horizontale de part et d'autre du deuxième axe horizontal précité.
Ces deux butées peuvent coopérer avec le support de berceau afin de limiter dans les
deux sens son mouvement de pivotement autour du deuxième axe horizontal précité.
[0019] La correction de dévers ainsi rendue possible à la fois dans le sens longitudinal
et dans le sens transversal peut être par exemple de l'ordre de 20° de chaque côté.
[0020] Le support de berceau comporte de préférence une plaque supérieure horizontale recevant
le pivot vertical de la pièce et munie d'un secteur denté. Une partie inférieure verticale
solidaire de la plaque horizontale est soumise à l'action d'un organe de correction
du dévers longitudinal. Cet organe comprend par exemple une vis rotative dont une
extrémité est montée à rotation sur un organe de liaison lié à la partie inférieure
du support de berceau et un corps de vis muni d'un filetage interne monté en vue de
son articulation sur l'affût.
[0021] Le berceau qui soutient la glissière tubulaire et le tube canon par l'intermédiaire
des deux tourillons horizontaux, comprend une vis rotative coopérant avec le secteur
denté du support de berceau afin de permettre le réglage de la position du berceau
et du tube-canon en azimut. Le pivot étant maintenu en position verticale grâce à
la correction intégrale de dévers, le réglage directionnel du tube-canon n'entraîne
aucune nécessité de correction complémentaire de dévers.
[0022] Le réglage de l'azimut peut être par exemple de l'ordre de 60°, ce qui est suffisant
compte tenu du caractère léger du véhicule utilisé. En effet, si l'objectif sort du
champ, le véhicule se déplace rapidement et le pointage est aisément refait après
une nouvelle correction du dévers.
[0023] Dans une construction avantageuse, le berceau présente deux montants latéraux, disposés
de chaque côté de la glissière tubulaire. L'un des montants porte un organe de commande
d'azimut muni d'un arbre rotatif relié par une transmission à engrenages coniques
à la vis rotative coopérant avec le secteur denté du support de berceau.
[0024] Le maintien de la glissière tubulaire et du tube canon est assuré en partie, comme
il vient d'être dit, par les tourillons montés sur le berceau et complété par un organe
de commande d'élévation relié au collier supérieur de la glissière tubulaire et articulé
sur le berceau. L'organe d'élévation comprend par exemple un dispositif à vis associé
de préférence à un dispositif équilibreur susceptible de compenser le couple dû au
poids de la glissière tubulaire et du tube canon.
[0025] Le dispositif à vis de commande d'élévation, peut comprendre par exemple, un corps
de vis monté à rotation sur une articulation solidaire du collier supérieur de la
glissière tubulaire et une vis dont une extrémité est articulée sur le berceau. Le
compensateur de couple peut être disposé de manière concentrique au dispositif à vis
de commande d'élévation ou être monté à l'extérieur. Dans ce dernier cas, la tige
du compensateur à action pneumatique est articulée sur la même articulation solidaire
du collier supérieur que le corps de vis. L'extrémité du cylindre du compensateur
est articulée sur le berceau en un point proche du point d'articulation de la vis
situé entre ledit point d'articulation et le pivot vertical du berceau.
[0026] Grâce à l'existence d'un tel équilibreur assurant la compensation du poids de la
glissière tubulaire et du tube-canon, le réglage en élévation se fait avec un effort
minime par action manuelle sur le dispositif à vis.
[0027] Dans un mode de réalisation préféré du mortier objet de l'invention, les différentes
commandes manuelles permettant la correction intégrale du dévers et le réglage en
élévation et en direction du tube-canon, sont disposées sur le même côté de la pièce
et sensiblement à l'avant de son pivot directionnel. De cette manière, l'arrière de
la pièce est parfaitement dégagé pour le recul du tube-canon et le servant peut aisément
utiliser l'appareil de visée et de pointage monté sur le collier supérieur de la glissière
tubulaire à l'opposé du côté où se trouvent les différentes commandes précitées.
[0028] D'une manière plus précise, les commandes manuelles de l'organe de correction du
dévers transversal et de l'organe de commande d'azimut sont placées de l'autre côté
de la glissière tubulaire par rapport au dispositif de visée. Les commandes manuelles
de l'organe de correction du dévers longitudinal et de l'organe de commande d'élévation,
sont placées sensiblement sous la glissière tubulaire, devant le pivot directionnel.
Les commandes manuelles de réglage en élévation et en azimut se trouvent sensiblement
à la même hauteur et à la portée du servant.
[0029] Les différentes commandes sont de préférence équipées de moyen de blocage en position.
[0030] Pour éviter tout risque de rechargement de la pièce par la gueule du tube-canon tant
que le retour en batterie ne s'est pas produit complètement, au moins un organe de
sécurité pivotant est de préférence monté sur le collier supérieur de la glissière
tubulaire de façon que son extrémité supérieure empêche tout rechargement par le tube-canon
dans la position de recul. Le pivotement de l'organe de sécurité est provoqué automatiquement
par le rebord avant du tube-canon, lors de son mouvement de coulissement dans la glissière
tubulaire, au cours de la remise en batterie.
[0031] L'invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée d'un mode de
réalisation pris à titre d'exemple non limitatif et illustré par les dessins annexés,
sur lesquels :
la figure 1 représente une vue en élévation en coupe schématique d'un véhicule léger
équipé d'un mortier selon l'invention;
la figure 2 est une vue en élévation d'un mortier selon l'invention incliné à environ
45°, l'affût et la plaque de base étant représentés partiellement en coupe;
la figure 3 est une vue de dessus du mortier de la figure 2;
la figure 4 est une vue de devant du mortier de la figure 2, la plaque de base, l'affût
et la partie inférieure du berceau étant représentés partiellement en coupe et avec
des parties arrachées;
la figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 2 montrant la structure de
la partie basse de l'affût;
la figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la figure 2 montrant en particulier
le secteur denté d'orientation en direction;
la figure 7 est une vue de détail en coupe tranversale du dispositif de commande en
élévation montrant également l'équilibreur destiné à compenser le poids de la pièce;
la figure 8 est une-vue de détail en coupe du dispositif de commande de correction
du dévers transversal;
la figure 9 est une vue de détail en coupe du dispositif de commande de correction
du dévers longitudinal;
la figure 10 montre le mortier en élévation placé dans la position d'angle de tir
maximal à environ 85°, la position d'inclinaison minimale d'environ 30° étant indiquée
schématiquement par des axes;
la figure 11 montre le mortier en élévation dans la même position d'angle de tir que
sur la figure 10, mais avec une correction de dévers longitudinal maximal vers l'arrière,
la position de correction de dévers longitudinal .maximal vers l'avant étant schématisée
par un axe;
la figure 12 montre le mortier vu de devant dans la position de correction de dévers
transversal maximal dans un sens, la position de correction maximale dans l'autre
sens étant schématisée par un axe; et
la figure 13 est une vue en coupe partielle du dispositif de sécurité de tir automatique.
[0032] Tel qu'il est représenté sur la figure 1, le véhicule léger 1 est équipé de chenilles
2 et comporte une plate-forme 3 dans sa partie arrière capable de recevoir le mortier
4 selon l'invention. Une réserve de munitions 5 peut également être prévue. La plate-forme
3 est disposée suffisamment basse de façon que le mortier 4 en position maximale rabattue,
comme on le verra plus loin, puisse se trouver protégé par le blindage 5a du véhicule.
En position de, tir, un plancher pivotant 6 permet de faciliter le chargement du mortier
par la gueule. Le véhicule 1 très léger peut être le même véhicule blindé déjà retenu
pour être équipé de nombreuses armes sans ou avec faible effort de recul telles que
mitrailleuses, canons automatiques antiaériens et antichars de 20 à 40 mm, missiles
de tout genre, canons sans recul de 106 mm etc. Il peut s'agir d'un véhicule blindé
léger ou même très léger, possédant une grande vitesse sur route et sur piste, de
bonnes performances en tout terrain. Suivant ce type de véhicule utilisé, un blocage
de la suspension ou l'utilisation de vérins est susceptible de se révéler utile pour
empêcher toute oscillation du véhicule. L'équipage d'un tel véhicule peut être réduit
à trois ou quatre hommes.
[0033] Tel qu'il est illustré sur les figures 2 à 4, le mortier 4 comprend, un tube canon
7 coulissant à l'intérieur d'une glissière tubulaire 8, montée par l'intermédiaire
de deux tourillons 9 à axe horizontal sur un berceau 10. Le berceau 10 est capable
d'être orienté autour d'un pivot vertical 11 solidaire d'un support de berceau 12.
Un affût 13 est monté sur une plaque de base 14 fixée à la plate-forme 3 du véhicule.
Un dispositif de frein de recul hydropneumatique 15 est en outre monté sur la glissière
tubulaire 8.
[0034] La glissière tubulaire 8 présente un collier supérieur 16 et un collier inférieur
17. Le collier inférieur 17 est solidaire des moyeux 18 des tourillons 9. Le corps
19 du frein de recul 15 est monté au-dessus de la glissière 8 au moyen de deux extensions
des colliers inférieur 17 et supérieur 16. La tige creuse 20 du frein de recul 15
coulissant à l'intérieur du corps 19 est fixée par son extrémité 21 à la culasse 22
fermant l'extrémité inférieure du tube-canon 7.
[0035] On notera que la culasse 22 non ouvrante comporte de manière classique, un dispositif
axial de percussion non représenté qui peut être automatique ou eommandé à distance,-comme
c'est le cas pour les mortiers habituels.
[0036] Le frein de recul hydropneumatique 15 comporte avantageusement, une vanne non représenté
de régulation de débit du fluide hydraulique, permettant d'obtenir une résistance
régulière même en cas de modification de la viscosité de l'huile. Un piston flottant
peut se déplacer à l'intérieur de la tige creuse et est soumis à l'action d'une pression
d'un fluide compressible de façon à assurer un effet de récupération d'énergie, permettant
le retour automatique en batterie.
[0037] Un frein de recul hydropneumatique pouvant être utilisé avantageusement - se trouve
décrit dans la demande de brevet français n° 8217233. Le frein de recul comporte en
outre de préférence un dispositif de sécurité contre un effet de recul anormalement
élevé constitué par un organe de freinage supplémentaire intensif.
[0038] L'affût 13 comporte deux flasques latéraux 23, 24 (figure 4) dont les faces internes
définissent deux surfaces de maintien et de glissement pour la partie inférieure 25
(figure 2) du support de berceau 12. Dans sa partie inférieure, l'affût 13 comporte
deux logements 26, 27 pour deux axes 28, 29 qui sont supportés de manière fixe par
des nervures 30 de la plaque de base 14. Les deux axes 28, 29 coaxiaux définissent
ainsi un premier axe horizontal XX autour duquel l'affût 13 peut basculer entraînant
ainsi un basculement de l'ensemble du mortier.
[0039] Dans leur partie supérieure, les deux flasques latéraux 23, 24 de l'affût 13, présentent
des portées 31, 32 pour un axe 33 qui constitue un deuxième axe horizontal YY (figure
4) orthogonal à l'axe XX et disposé au-dessus de celui-ci. Le support de berceau 12
et l'ensemble du mortier peuvent pivoter autour de cet axe YY.
[0040] L'affût 13 comporte encore un bras latéral 34 solidaire du flasque latéral 24. Un
dispositif à vis 35 de correction du dévers transversal, comporte un corps de vis
36, qui peut tourner à l'intérieur d'un bâti tubulaire 37, articulé au moyen d'un
axe 38, à l'extrémité du bras latéral 34. Une vis 39 coopère avec le corps de vis
36 et est articulée en 40 sur la plaque de base 14.
[0041] La surface supérieure de l'affût 13, présente deux surfaces de butée 41, 42 (figure
2) de part et d'autre de l'axe 33, permettant de limiter le mouvement de pivotement
du support de berceau 12 par rapport à l'axe 33, comme on le verra plus loin.
[0042] Le support de berceau 12 comporte une plaque supérieure horizontale 43 (figure 2)
qui reçoit le pivot vertical 11. Un secteur denté 44 dont la denture occupe sensiblement
un arc de 60° sur la partie avant de la pièce est solidaire de la plaque horizontal
43, comme on peut le voir sur la figure 6. La partie inférieure 25 d'orientation générale
verticale s'étend sous la plaque horizontale 43 et elle est constituée, comme on peut
le voir en particulier sur la figure 4, par deux flasques latéraux 45 et 46. Lors
du mouvement de pivotement du support de berceau 12 par rapport à l'affût 13 autour
de l'axe Y-Y matérialisé par l'axe 33, les flasques 45 et 46 glissent le long des
surfaces internes des flasques latéraux correspondants 23 et 24 de l'affût 13. Il
en résulte un excellent maintien et une structure rigide et compacte de l'ensemble.
[0043] Ce mouvement de pivotement qui entraîne la correction du dévers longitudinal est
commandé par un dispositif à vis référencé 47 dans son ensemble et visible plus en
détail sur la figure 9. Ce dispositif comprend une vis rotative 48 dont une extrémité
est montée à rotation sur un manchon 49 pouvant pivoter autour d'un axe 50 lié à la
partie inférieure du support de berceau 12. La vis 48 coopère avec un corps de vis
51 muni d'un filetage interne monté articulé par l'intermédiaire d'axes 52 solidaires
des flasques latéraux 23 et 24 de l'affût 13 dans sa partie avant au-dessus du niveau
de l'axe horizontal XX.
[0044] Le berceau 10 comporte dans sa partie basse une "vis rotative horizontale 53 visible
sur les figures 4 et 6 dont l'axe est parallèle à l'axe Y-Y et qui coopére avec la
denture du secteur denté 44 du support de berceau 12. Le berceau 10 présente deux
montants latéraux 54 et 55 constitués par des longerons assurant la rigidité convenable.
Comme on peut le voir sur la figure 2, le montant latéral 55 comprend une première
traverse 56 reliant une plaque de base 57 à la partie inférieure du moyeu 18 du tourillon
9. Une deuxième traverse 58 sensiblement parallèle à la précédente, relie le bord
avant de la plaque 57 à la partie supérieure du moyeu 18. Un montant 59 forme un triangle
avec le montant 58 et un corps de vis 60 sensiblement vertical. Le corps de vis 60
reçoit un arbre rotatif 60b (figure 6) relié par une transmission à engrenages coniques
61 à la vis rotative 53.
[0045] La rotation de l'arbre 60b sous l'action de la manivelle 60a entraîne donc la rotation
de la vis 53 et le pivotement de l'ensemble du berceau 10 par rapport au secteur denté
44 solidaire du support de berceau 12. Ce pivotement se fait autour du pivot vertical
11.
[0046] Un dispositif à vis 62 permet d'effectuer une commande d'élévation du mortier. Ce
dispositif, visible en détail sur la coupe de la figure 7, comprend un corps de vis
63 pouvant tourner dans un bâti 64 articulé par l'axe 65 sur le collier supérieur
16 de la glissière tubulaire 8, comme on peut le voir sur les figures 2 et 7. Une
vis 66 coopère avec le corps de vis 63 et se trouve articulée à son extrémité sur
l'axe 67 monté sur la plaque 57 du berceau 10 à l'aplomb de la glissière tubulaire
8 à l'extrême avant de ladite plaque 57.
[0047] Un dispositif d'équilibrage du poids de la glissière 8 et du tube canon 7 est référencé
68 dans son ensemble. Ce dispositif d'équilibrage comprend une tige creuse 69 articulée
sur l'axe 65 du collier supérieur 16 coopérant avec un cylindre 70 articulé sur l'axe
71 solidaire de la plaque 57 du berceau 10 à l'aplomb de la glissière tubulaire 8
et sensiblement disposé entre l'axe 67 et le pivot vertical 11. Ce dispositif d'équilibrage
est rempli d'un gaz comprimé tel que l'azote par la valve 72 visible sur la figure
7. Il permet de compenser le couple de basculement dû au poids de la glissière tubulaire
8 et du tube canon 7 auquel s'ajoute le poids du frein de recul 15 et des différents
organes montés sur le berceau 10.
[0048] En se reportant à la figure 13, on voit que dans un mode de réalisation préféré,
un organe de sécurité 73 visible également sur la figure 2, est monté pivotant autour
d'un axe 74 sur le collier supérieur 16 de la glissière tubulaire 8. L'extrémité 73a
de l'organe 73 est légèrement repliée en direction de l'axe de la glissière tubulaire
8 de façon à obstruer partiellement la gueule 75 du tube canon 7 après une certaine
course de recul comme illustré en traits pleins sur la figure 13. La longueur de l'organe
73 et son montage sont tels que le déplacement de l'extrémité 73a ne se fait qu'après
que les gaz dus au départ du coup aient été expulsés du tube-canon. L'organe pivotant
73 en forme de cuiller est amené à se déplacer dans la position illustrée en traits
pleins sous l'action du ressort de compression 76. Lors du mouvement de retour en
batterie, la cuiller 73 pivote automatiquement autour de son axe 74 sous l'action
du bord supérieur du tube-canon 7 à l'encontre du ressort 76. Grâce à cette disposition,
un projectile ne peut pas être introduit par l'ouverture 75 de la gueule du canon
tant que la cuiller 73 n'a pas été écartée par le tube canon 7. Le servant est donc
empêché de recharger la pièce tant que le retour en batterie ne s'est pas produit
normalement. Le dispositif de sécurité peut comporter une seule cuiller comme dans
l'exemple illustré ou plusieurs cuillers.
[0049] Le mortier comporte un dispositif de visée 77 également monté sur le collier supérieur
16. Comme on peut le voir sur les figures 3 et 4, le dispositif de visée 77 est monté
sur le côté du collier 16 qui se trouve à l'opposé du corps de vis 60 et de la manivelle
60a permettant d'orienter en direction le mortier. Le dispositif de visée se trouve
77 également situé à l'opposé de la manivelle 35a de commande du dispositif à vis
35 de correction du dévers transversal.
[0050] Par ailleurs on voit, en particulier sur les figures 2 et 4, que les manivelles 60a
et 62a qui permettent de commander respectivement l'élévation et l'azimut se trouvent
sensiblement à la même hauteur à la portée du servant placé de l'autre côté, l'oeil
à proximité du dispositif de visée 77.
[0051] Les deux commandes de dévers constituées par les manivelles 35a et 47a sont placées
dans le bas du mortier dans sa partie avant, dégageant ainsi la partie arrière pour
le recul du tube-canon 7 illustré en traits pleins sur sur la figure 2.
[0052] En se reportant à la figure 3, on voit que la plaque de base référencée 14 dans son
ensemble présente deux branches arrière 78, 79 et deux branches avant 80, 81 de plus
petite dimension. Les différentes branches 78 à 81 sont convenablement nervurées et
sont fixées à leur extrémité à la plate-forme 3 du véhicule par des plots de fixation
82.
[0053] La figure 10 montre le mortier dans la position d'angle de tir maximal de 85°. Dans
la position illustrée, la plate-forme 3 du véhicule est supposée horizontale de sorte
qu'aucune correction de dévers n'a été effectuée. Le dispositif de commande d'élévation
62 est en position d'extension maximale. Sur la figure on a également représenté par
l'axe en trait mixte 83 la position du tube-canon 7 correspondant à l'angle de tir
minimal de 30°. L'axe en trait mixte 84 représente la position du dispositif de commande
en élévation 62 pour cette position d'angle de tir minimal.
[0054] Quel que soit l'angle de tir, la position en azimut peut être réglée en agissant
sur la manivelle 60a ce qui provoque, comme on l'a dit précédemment, la rotation de
la vis 53 et de l'ensemble du berceau 10 par rapport au secteur denté 44 solidaire
du support de berceau 12 qui reste fixe dans l'affût 13 (figure 6). Le pointage se
fait aisément en raison du fait que le pivot 11 reste vertical.
[0055] En se reportant à la figure 11, on voit le mortier dans la position d'angle de tir
maximal de 85° identique à celle de la figure 10 mais dans le cas où la plate-forme
3 du véhicule se trouve inclinée d'un angle de 20°. Dans ce cas, on a maintenu le
pivot 11 en position verticale en agissant par la manivelle 47a sur le dispositif
47 de correction du dévers longitudinal. Dans la position illustrée sur la figure
11 qui correspond à la correction maximale de 20° vers l'arrière, la surface de butée
42 de l'affût 13 se trouve en contact avec la surface inférieure de la plaque 43 du
support de berceau 12 limitant ainsi le mouvement de pivotement du support de berceau
12 autour de l'axe Y-Y matérialisé par l'axe 33.
[0056] Le pivot 11 étant ainsi maintenu strictement vertical, le pointage peut se faire
en agissant comme précédemment sur les commandes 62a et 60a d'élévation et d'azimut
sans qu'aucune correction de dévers intermédiaire ne devienne nécessaire.
[0057] La figure 12 illustre la position du mortier dans le cas où la plate-forme 3 du véhicule
est inclinée de 20° latéralement. Là encore on a maintenu le pivot 11 en position
verticale en agissant sur le dispositif 35 de correction du dévers transversal provoquant
ainsi un pivotement de 20
* de l'affût 13 autour de l'axe X-X matérialisé par les axes 28 et 29.
[0058] Dans tous les cas où la plate-forme 3 du véhicule se trouve inclinée par rapport
à l'horizontale, il est donc possible, en agissant sur les dispositifs de correction
35 et 37, de ramener et de maintenir le pivot 11 strictement vertical. Après cette
première opération, le pointage se fait aisément comme il a été dit précédemment.
[0059] On va maintenant décrire à titre d'exemple, les opérations de mise en batterie et
de pointage du mortier de l'invention.
[0060] Tout d'abord, on oriente l'arrière du véhicule 1 dans la direction approximative
de l'objectif, on l'immobilise et on arrête son moteur. Les trois servants sont alors
disponibles. Dans la position de transport on notera que le tube-canon 7 du mortier
de l'invention peut être rabattu dans une position basse proche de l'horizontale.
En effet à partir de la position d'angle de tir minimal incliné à 30°, indiquée schématdquement
sur la figure 10, il est encore possible d'agir sur la commande de correction du dévers
longitudinal 47 en inclinant d'un angle de 20° supplémentaire le support de berceau
12 avec le berceau 10 et le tube canon.
[0061] Depuis cette position, on débride un étrier non représenté condamnant le canon rabattu
dans sa position de transport. On retire le fourreau de protection non représenté
obturant la bouche du tube canon 7 ainsi que sa bâche de couverture également non
représentée sur les figures. On remonte le tube canon 7 à un angle proche de 45° au
moyen de la manivelle 62a commandant l'élévation, ceci afin que les éléments mobiles
soient pratiquement équilibrés. On fait fonctionner l'une après l'autre les deux manivelles
35a et 47a de réglage de correction de dévers de l'affût 13 afin de placer le pivot
11 en position parfaitement verticale. La vérification de cette position se fait en
repérant l'horizontalité de la plaque 57 au moyen d'un ou plusieurs niveaux à bulle
non représenté logé sur le berceau 10 On situe l'objectif et on pointe la pièce dans
sa direction exacte à l'aide du dispositif de visée 77 en utilisant la manivelle d'azimut
60a. On règle exactement l'angle de tir approprié à la portée au moyen de la manivelle
62a de réglage en élévation. On vérifie le pointage en direction avec le collimateur
par mesure de précaution.
[0062] En fonction de l'angle de tir, on rabat éventuellement le marche-pied articulé 6
sur lequel peut se placer le chargeur du mortier qui se trouve ainsi en position surélevée
par rapport à la plate-forme 3 du véhicule 1 sur laquelle est assujettie la plaque
de base 14 du mortier.
[0063] Le matériel étant en ordre de tir, il est possible de procéder directement à son
chargement par la bouche puis de passer au réglage du tir.
[0064] A titre d'exemple, un calibre qui peut être utilisé pour le tube canon d'un mortier
selon l'invention, est de 81mm avec une longueur du tube canon de 155cm. Le poids
total du mortier est de 250 kg (25 N) environ, la course maximale du recul étant de
40 à 45 cm. L'effort maximal sur les tourillons et transmis sur le plancher du véhicule
se situe aux alentours de 2000 kg (200 N),alors qu'il est d'environ 30 à 40 tonnes
(3 à 4 kN) avec un mortiers classique dénué de frein de recul. Le mortier chargé par
la bouche peut tirer environ 15 coups par minute. Le temps de mise en batterie représente
environ 1 minute. Selon le type de projectile utilisé, la portée maximale peut varier
de 4000 à 7000 mètres.
[0065] En définitive, on voit que le mortier selon l'invention, présente de nombreux avantages.
On notera en particulier la rapidité de mise en batterie, la grande mobilité et l'autonomie
dues à son montage sur un véhicule léger, la possibilité de quitter la position de
tir immédiatement pour les mêmes raisons. En raison du fait qu'aucun rebondissement
de l'arme au tir n'est à craindre, on obtient une plus grande régularité de la précision
que dans le cas du tir avec un mortier classique. Aucun coup d'ancrage n'étant nécessaire,
il y a moins de risques de repérage rapide par les radars de contrebatterie ennemis.
[0066] Il est possible d'emporter un grand nombre de projectiles de réserve, de l'ordre
de 100 coups, à bord du véhicule sur lequel le mortier est monté. Le -mortier de l'invention
peut tirer toutes les minutions standard et possède une cadence de tir similaire à
celle des mortiers tirant au sol.
[0067] Le poids du mortier qui est approximativement six fois celui d'un mortier au sol
de type classique ne constitue pas un inconvénient du fait de son montage sur un véhicule.
Ce poids ne représente d'ailleurs qu'environ la moitié du poids des munitions. Dans
ces conditions, pour un véhicule léger de trois à six tonnes environ, le poids d'environ
250 kg (25 N) du mortier est tout à fait acceptable.
[0068] Par ailleurs le mortier monté sur véhicule, selon l'invention, à frein de recul hydropneumatique,
conserve tous les avantages et caractéristiques des mortiers au sol de type classique.
En particulier l'absence de douille et de culasse mobile permet au matériel de demeurer
très simple et le départ du coup ne s'accompagne d'aucune signature ni à la gueule
ni à l'arrière de la pièce ce qui constitue un avantage notable sur les lance-roquettes.
[0069] La solution de la présente invention d'un mortier de structure originale pouvant
tirer à partir d'un véhicule blindé léger constitue une réponse à de nombreuses situations
tactiques du champ de bataille. L'ensemble véhicule-mortier avec sa puissance de feu,
sa protection résultant de sa silhouette réduite, sa rapidité de déplacement et de
mise et de sortie de batterie, de sa magnab ilité, de sa flexibilité d'emploi et de
sa discrètion de tir, est mieux à même de répondre aux besoins du combat moderne que
ne le font les véhicules porte-mortiers lourds et encombrants équipés de mortiers
sans frein de recul.
1. Mortier capable d'être monté sur un véhicule (1) par l'intermédiaire d'une plaque
de base (14), comportant un tube-canon à âme lisse (7), des moyens de réglage de la
position du tube-canon en élévation et en azimut et des moyens hydropneumatiques (15)
de freinage du recul munis de moyens de récupération d'énergie et de remise en batterie,
caractérisé par le fait que le tube-canon (7) coulisse par rapport à une glissière
(8) montée par l'intermédiaire de deux tourillons (9) à axe horizontal sur un berceau
(10) susceptible d'être orienté autour d'un pivot vertical (11) solidaire d'un support
(12), un affût (13) présentant deux flasques latéraux (23,24) étant monté sur la plaque
de base (14) de façon à pouvoir basculer autour d'un premier axe horizontal (XX) et
comportant un deuxième axe horizontal (YY) orthogonal au précédent sur lequel est
monté, en vue de son pivotement, le support précité (12) les faces internes en regard
des deux flasques latéraux de l'affût définissant deux surfaces de maintien et de
glissement pour la partie inférieure (25) du support de berceau (12); des moyens étant
prévus pour faire basculer l'affût autour du premier axe (XX) et faire pivoter le
support (12) autour du deuxième axe (YY) de façon à amener et à maintenir le pivot
précité (11) en position verticale, assurant ainsi une correction du dévers transversal
et du dévers longitudinal; les moyens de freinage comportant un frein de recul dont
le corps est solidaire de la glissière (8), une tige (20) coulissant dans le corps
du frein étant fixée à l'extrémité inférieure (22) au tube-canon (7).
2. Mortier selon la revendications 1, caractérisé par le fait que la glissière (8)
est tubulaire, le tube-canon (7) coulissant à l'intérieur.
3. Mortier selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la glissière tubulaire
(8) présente un collier supérieur (16) auquel est fixée l'extrémité supérieure du
corps (19) du frein de recul et un collier inférieur (17) auquel est fixée l'extrémité
inférieure du corps du frein de recul et qui est solidaire des moyeux (18) des tourillons
(9).
4. Mortier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait que l'affût (13) comporte dans sa partie inférieure deux logements pour deux
axes horizontaux (28, 29) solidaires de la plaque de base (14) définissant le premier
axe horizontal précité (XX) et, dans sa partie supérieure deux portées (31, 32) pour
le deuxième horizontal (YY) précité.
5. Mortier selon la revendication 6, caractérisé par le fait l'affût (13) comporte
un bras latéral (34) solidaire de l'un des flasques latéraux (24) et à l'extrémité
duquel est articulé un organe de correction du dévers transversal (35).
6. Mortier selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'organe de correction
du devers transversal (35) comprend un corps de vis rotatif (36) muni d'un filetage
interne articulé à l'extrémité du bras latéral (34) et coopérant avec une vis (39)
articulée sur la plaque de base (14) à son extrémité.
7. Mortier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait que la surface supérieure de l'affût (13) présente deux surfaces de butée
(41, 42) inclinées par rapport à l'horizontale disposées de part et d'autre du deuxième
axe horizontal précité (YY) et capables de coopérer avec le support de berceau (12)
pour limiter dans les deux sens le mouvement de pivotement autour du deuxième axe
horizontal précité (YY).
8. Mortier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait que le support de berceau (12) comporte une plaque supérieure horizontale
(43) recevant le pivot vertical (11) et munie d'un secteur denté (44) et une partie
inférieure verticale (25) soumise à l'action d'un organe de correction du dévers longitudinal
(47).
9. Mortier selon la revendication 8, caractérisé par le fait que l'organe de correction
du dévers longitudinal (47) comprend, une vis rotative (48) dont une extrémité est
montée à rotation sur un organe de liaison (49) lié à la partie inférieure du support
de berceau (12) et un corps de vis (51) muni d'un filetage interne monté articulé
sur l'affût (13).
10. Mortier selon les revendications 8 ou 9 caractérisé par le fait que le berceau
(10) comprend une vis rotative (53) coopérant avec le secteur denté (44) du support
de berceau (12) afin de permettre le réglage de la position du berceau (10) et du
tube-canon (7) en azimut.
11. Mortier selon la revendication 10, caractérisé par le fait que le berceau (10)
présente deux montants latéraux (54, 55) dont l'un porte un organe de commande d'azimut
(60) comportant un arbre rotatif relié par une transmission à engrenages coniques
(61) à la vis rotative (53) coopérant avec le secteur denté (44).
12. Mortier selon l'une quelconque des revendications 3 à 11, caractérisé par le fait
que le berceau (10) est relié au collier supérieur (16) de la glissière tubulaire
(8) par l'intermédiaire d'un organe de commande d'élévation (62).
13. Mortier selon la revendication 12, caractérisé par le fait que l'organe de commande
d'élévation comprend un dispositif à vis associé à un compensateur de couple à fluide
(68).
14. Mortier selon la revendication 13, caractérisé par le fait que le dispositif à
vis comprend un corps de vis (63) monté à rotation sur une articulation (65) solidaire
du collier supérieur (16) de la glissière tubulaire (8) et une vis (66) dont une extrémité
est articulée sur le berceau.
15. Mortier selon la revendication 14, caractérisé par le fait que le compensateur
de couple (68) comprend une tige (69) articulée sur la même articulation (65) solidaire
du collier supérieur (16) que le corps de vis précité (63) et un cylindre (70) dont
l'extrémité est articulée sur le berceau en un point (71) situé entre le point d'articulation
(67) de la vis (66) et le pivot vertical (11).
16. Mortier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait qu'un dispositif de visée (77) est monté sur le collier supérieur (16) sur
un côté de la glissière (8), les commandes manuelles de l'organe de correction du
dévers transversal (35a) et de l'organe de commande d'azimut (60a) étant placées de
l'autre côté de la glissière tubulaire (8), les commandes manuelles de l'organe de
correction du dévers longitudinal (47a) et de l'organe de commande d'élévation (62a)
étant placées sous la glissière tubulaire (8), l'ensemble desdites commandes manuelles
étant situé du côté avant du pivot vertical précité (11) ou peu en arrière de ce dernier
de façon à libérer la partie arrière du mortier en vue du recul du tube-canon (7).
17. Mortier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait qu'il comprend au moins un organe de sécurité de tir (73) monté pivotant sur
le collier supérieur (16) de la glissière tubulaire (8) de façon que son extrémité
supérieure (73a) empêche le rechargement par la gueule du tube-canon (7) en s'interposant
devant l'alésage du tube-canon (7) tant que le retour en batterie ne s'est pas produit
complètement, le pivotement dudit organe (73) étant provoqué par le mouvement de coulissement
du tube-canon (7) dans la glissière (8).