[0001] L'invention concerne un procédé pour la fabrication d'un tissu enduit ; elle se rapporte
également au tissu enduit réalisé de la sorte.
[0002] Dans les tissus enduits, notamment ceux qui sont destinés à la fabrication de bâches
de camions et plus particulièrement à la fabrication des rideaux coulissants latéraux
des camions, on recherche essentiellement la résistance à la déchirure, notamment
à la déchirure amorcée, puisque la résistance à la traction est très largement suffisante.
[0003] En effet, si le tissu support de base, généralement en fibres synthétiques, présente
d'excellentes propriétés de résistance à la déchirure, notamment à la déchirure amorcée,
on sait qu'après enduction, cette résistance est notablement dégradée car, entre autres,les
fils élémentaires sont bloqués dans la nouvelle structure réalisée. Ainsi, il est
courant de voir cette résistance à la déchirure amorcée passer de cinquante kilos
et plus pour le tissu écru support, à seulement huit kilos pour le même tissu après
enduction.
[0004] Pour pallier cet inconvénient, la solution la plus largement répandue sur la plan
industriel consiste à augmenter le nombre de fils ou la grosseur de ces fils, ou les
deux à la fois, voire à les faire travailler avec des armures spéciales type "natté",
dénommées aussi "Panama". On peut ainsi, dans les conditions les plus favorables,
arriver à doubler la résistance à la déchirure amorcée, mais en augmentant inutilement
le poids des matières premières, donc le prix du support, ainsi que l'épaisseur,donc
le poids total du tissu. L'augmentation de la déchirure obtenue reste malgrè tout
insuffisante.
[0005] On a également proposé d'utiliser des étoffes non plus tissées, mias tricotées-cousues,
telles que celles dénommées "Rachel" ou "Malimo". Si on améliore effectivement la
résistance à la déchirure, cette technique est peu développée industriellement, car
les étoffes support sont trop chères et trop épaisses.
[0006] Parallèlement, l'utilisation de grilles tissées ou non, c'est-à-dire de tissus fortement
ajourés ne peut être envisagée comme support, car, du fait même de la structure en
réseau dans laquelle les fils ne sont pas positionnés avec exactitude, l'enduction
uniforme et homogène de telles grilles est pratiquement impossible au stade industriel,
du moins pour cette application.
[0007] Dans le brevet français n° FR-A-1 457 488, on a suggéré d'utiliser comme support
des tissus dont la chaîne comporte en alternance des fils permanents et des fils fugaces
qui sont partiellement éliminés au cours du processus d'enduction. Cette technique
permettait d'économiser de la matière textile à l'époque où les fils synthétiques
étaient chers. Malheureusement, cette technique ne permet pas d'améliorer, sinon dans
une faible proportion, la résistance à la déchirure amorcée des tissus enduits de
la sorte.
[0008] Dans le brevet US-A-2 898 665, on a décrit un procédé pour fabriquer une nappe de
fils pneus, dans lequel on trame de façon très lâche une nappe de chaîne de fils pneus
parallèles avec un fil fugace de liage, puis on élimine ultérieurement ce fil de liage
dans les conditions n'affectant pas les fils de chaîne. Cette élimination du fil de
liage s'effectue, soit par la chaleur, soit par dissolution,avec donc élimination
ultérieure du solvant par chauffage. Ce procédé ne convient pas pour l'enduction de
tissus pour bâches, car du fait même de la structure lâche de l'ensemble textile,
cet ensemble textile ne peut pas être enduit correctement, et même le serait-il, après
disparition de fils fugaces de trame, on obtiendrait une seule nappe uni-directionelle
de fils de chaîne, de sorte que le produit résultant présenterait une bonne résistance
à la déchirure en trame, mais aucune résistance à la déchirure en chaîne. En outre,
l'élimination du fil fugace, faisant appel à la température, provoquerait parfois
une rétraction de ces fils fugaces, rétraction qui perturberait la planéité de la
nappe de fils de chaîne, ce qui en pratique rendrait impossible une enduction régulière
à la râcle.
[0009] L'invention pallie ces inconvénients. Elle concerne un procédé pour la fabrication
de tissus enduits qui soit économique, facile à mettre en oeuvre et qui conduise à
des tissus présentant de manière tout à fait inattendue des propriétés de résistance
à la déchirure, amorcée notamment, très nettement améliorées, sans pour autant que
les autres propriétés, notamment de résistance à la traction, soient dégradées, certaines
de ces autres propriétés, telles que l'adhérence, étant même également améliorées.
[0010] Ce procédé pour la fabrication d'un tissu tissé chaîne et trame enduit, dans lequel
le tissu support comporte des fils de trame chimiques fugaces, et dans lequel on élimine
ultérieurement ce fil fugace de trame sans affecter les autres fils, se caractérise
:
- en ce que tout d'abord, on réalise un tissu support dont une partie seulement des
fils de trame est en fils fugaces, et dans une armure dans laquelle le fil fugace
de trame est dans une disposition telle que si on supprimait ce fil fugace, on obtiendrait
non plus un tissu tissé, mais une superposition de trois nappes de fils de chaîne
parallèles, croisées entre elles, respectivement deux nappes de fils de chaîne enserrant
une nappe de fils de trame ;
- puis, en ce que l'on recouvre ensuite ce tissu au moyen d'une composition d'enduction
;
- et enfin, en ce que l'on gélifie la composition d'enduction déposée dans des conditions
de température suffisantes pour éliminer le fil fugace de trame.
[0011] Comme on le sait, "l'armure" d'un tissu désigne le mode d'entrecroisement des fils
de chaîne et des fils de trame. Le rythme d'une "armure" est l'énonciation des fils
qui sont pris et des fils qui sont laissés successivement dans chaque duite. Un technicien
pourra facilement se rendre compte de l'endroit où il faudra placer en trame le fil
fugace, de manière à ce que après disparition dans le tissu de ce fil fugace de trame,
on obtienne non plus un tissu tissé, c'est-à-dire dans lequel les fils de chaîne et
de trame sont entrecroisés, mais au contraire une superposition de nappes de fils
parallèles entre eux, croisées entre elles, notamment orthogonalement, respectivement
dans l'ordre une première nappe de fils parallèles de chaîne, au milieu une seconde
nappe de fils parallèles de trame orthogonale à la première nappe, une troisième nappe
de fils de trame parallèle à la première, mais dont les fils sont décalés par rapport
à ceux de la première nappe.
[0012] Avantageusement en pratique :
- l'armure est un taffetas (armure dénommée également unie ou toile) et le fil fugace
est tramé un coup sur deux;
- l'armure est un natté (dénommé également toile nationale ou Panama et le fil fugace
est tramé à raison d'un groupe de deux sous le pas, ce groupe étant reproduit une
fois sur deux ;
- le fil fugace est éliminé par fusion ou décomposition lors de l'enduction et plus
précisément lors de la gélification ;
- le fil fugace est en chlorofibres et la composition d'enduction est un plastisol
de chlorure de polyvinyle (PVC), déposé par exemple à la râcle ;
- le tissu support revêtu de la couche d'enduction, tout en étant fermement maintenu
sous tension transversale afin d'empêcher le retrait des chlorofibres, est tout d'abord
prégélifié pour empêcher ce retrait, puis toujours sous tension transversale, après
une nouvelle enduction notamment des deux côtés, est gélifié dans des conditions de
température suffisantes pour faire fondre les chlorofibres et ainsi les faire disparaitre
dans la couche d'enduction en PVC ;
- on prégélifie pendant six à quarante secondes à 130°C environ et on gélifie pendant
quarante à quatre vingt-dix secondes à 180°C environ ;
- le tissu support est un tissu serré.
[0013] En d'autres termes, schématiquement, l'invention consiste :
- tout d'abord, à enduire de manière connue un tissu de contexture particulière, comportant
en trame en partie des fils fugaces, dans une disposition appropriée ;
- puis, à gélifier la couche d'enduction déposée dans des conditions aptes à faire
fondre le fil de trame fugace, de sorte qu'après enduction, le support textile ne
soit plus un tissu, mais une superposition de nappes de fils parallèles superposés
en se croisant.
[0014] Ainsi, on opère avec tous les avantages en enduction d'un tissu serré, et on obtient
en outre, tous les avantages inhérents à la structure en nappes de fils parallèles,
à l'instar d'une grille ajourée dont les fils restent parfaitement positionnés.
[0015] Comme on dépose la couche d'enduction sur un tissu serré, on peut obtenir un revêtement
régulier et homogène, puis, après enduction, on obtient un ensemble dans lequel les
fils sont libres de se mouvoir entre eux sans être bloqués par la contexture de l'armure
initiale, qui a d'ailleurs complètement disparu. Cette nouvelle structure de nappes
de fils parallèles croisées entre elles permet d'obtenir des propriétés de résistance
à la déchirure, amorcée notamment, très nettement améliorées et ce, dans des proportions
totalement imprévisibles, donc inattendues.
[0016] Comme déjà dit, le fil fugace est avantageusement de même nature chimique que l'enduit.
Avec des chlorofibres, on utilisera un enduit PVC. De même avec des fils de copolyamide
à bas point de fusion, on pourra utiliser des enduits en polyamide. Les fils polypropylènes
ou encore mieux de polyéthylène à bas point de fusion pourront être utilisés avantageusement
avec des enduits à base de polyoléfine.
[0017] Le fil de trame fugace peut être mono ou multifila- mentaires, voire en filés de
fibres. Afin de diminuer le prix de revient, on utilise avantageusement des fils dits
de deuxième choix . Le titre du fil fugace est le plus fin possible, tout en restant
compatible avec la bonne marche des métiers à tisser.
[0018] La manière dont l'invention peur être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux des exemples de réalisation sui suivent donnés à titre indicatif
mais non limitatif à l'appui des figures annexées.
[0019]
La figure 1 montre l'armure d'un tissu tissé support de base conforme à l'invention.
La figure 2 montre la contexture de cette étoffe après enduction et disparition des
fils fugaces.
La figure 3 est une représentation en perspective sommaire éclatée d'un tissu enduit
pour bâche réalisée selon le procédé de l'invention.
[0020] Dans ces figures :
- les références (1, 2, 3 et 4) désignent des fils successifs de chaîne ;
- les références (5, 7 et 9) désignent les fils de trame fugaces ;
- les références (6 et 8) désignent les fils de trame permanents, c'est-à-dire non
fugaces ;
- la référence (10) désigne la couche d'enduction.
Exemple 1 :
[0021] On réalise un tissu enduit, conformément à la méthode traditionnelle actuelle exposée
dans le préambule, ayant les caractéristiques suivantes :
- armure : natté de 2 (Panama) ;
- chaîne : 12 fils par centimètre de polyester 1100 dtex/192 brins, tordus à 130 tours
par mètre ;
- trame : 12 coups par centimètre, par groupe de deux coups d'un fil de polyester
de 1100 dtex/192 brins sans torsion ;
- tissage en 185 cm de large, de sorte que, après enduction et affranchissement de
lisières, on obtienne une largeur utile de 180 cm, ce qui se traduit par un retrait
en trame nul ;
- poids du tissu de base : environ 300 g/m2 ;
- enduit : plastisol de PVC déposé en plusieurs passes dans les conditions décrites
dans le brevet français d'un des co-demandeurs FR-A-2 245 165 (correspondant connu
: US-A-4 052 521) ; poids déposé : 550 g/m2, avec en continu maintien sous tension transversale et prégélification pendant trente
secondes à 130°C et gélification pendant une minute à 180°C.
[0022] Ce tissu présente les propriétés suivantes :
- poids : 850 g/m2;
- résistance à la traction (rupture mesurée sur des bandes de cinq centimètres de
large) : en chaîne comme en trame : 450 kg;
- résistance à la déchirure amorcée (norme AFNOR G 07.055, selon la méthode C dite
au mouton pendulaire): 15 kg;
- adhérence (force d'arrachement de deux bandes de cinq centimètres de large soudées
entre elles) : 10 kg.
Exemple 2 :
[0023] On répète l'exemple 1 à une seule variante près à savoir que, en trame, on modifie
la contexture à savoir douze coups au centimètre répartis par groupe de deux sous
le pas, à raison de deux fils de polyester 2200
dtex/ 420 brins sans torsion et deux filés de fibres de chlorofibres Nm 2/40. Ainsi,
en trame, on a successivement un groupe de deux filés de chlorofibres, puis un groupe
de deux fils de polyester.
[0024] Sous l'effet de la chaleur, les chlorofibres qui ont tendance à se rétracter ne peuvent
le faire du fait de la tension transversale appliquée pendant la prégélification,comme
pendant la gélification. Comme on le sait, ces fils se décomposent à 175-180°C.
[0025] Après enduction, on obtient un tissu ayant les caractéristiques suivantes :
- amorce de déchirure à la rupture amorcée supérieure à 50 kg, qui est la limite supérieure
du déchiromètre utilisé,
- adhérence : 20 kg.
[0026] En pratique, lors des essais de déchirure amorcée ou d'adhérence, à la longue, on
observe une délamination, mais aucune déchirure. Cela prouve bien que l'enduit est
passé des deux côtés du support textile.
Exemple 3 :
[0027] On réalise un tissu armure taffetas uni comportant :
- en chaînef : neuf fils par centimètre (1,2,3,4), en polyester : 1100 dtex/192 brins tordus à 130 tours/dtex mètre ;
- en trame : neuf coups par centimètre,à savoir respectivement dans l'ordre :
. un coup en fil polyester (6,9) de 2200 dtex/ 420 brins sans torsion,
. un coup en chlorofibres (5,7,9) Rhovyl (marque déposée de Rhône-Poulenc Fibres)
formé par un retors de deux bouts initiaux Nm 40.
[0028] Le tissu écru en 185 cm de large pèse 210 g/m
2.
[0029] On enduit un plastisol de PVC dans les mêmes conditions qu'à l'exemple 1, en prenant
soin de déposer tout d'abord une sous-couche de chaque côté du tissu de 100g/m
2 environ, puis en terminant par une enduction de la même composition de plastisol
sur la couche d'abrasion. Comme dit à l'exemple 1, pendant tout le traitement d'enduction,
le tissu a été fermement maintenu sous tension dans le sens trame.
[0030] Le tissu fini pèse 680 g/m
2 et après affranchissement dé lisières a une largeur de 180 cm, ce qui montre qu'il
n'y a eu pratiquement aucun retrait dans le sens de la trame.
[0031] La résistance à la traction de ce tissu est dans le sens chaîne de 300 kg et dans
le sens de la trame 300 kg.
[0032] La résistance à la déchirure amorcée est mesurée dans les mêmes conditions et supérieure
à 50 kg, limite supérieure du déchiromètre utilisé.
[0033] L'adhérence mesurée également sur des bandes de cinq centimètres est de 20 kg.
[0034] On observe également (voir figure 2) que le support textile initialement tissé s'est
transformé après enduction, donc disparition des chlorofibres (5,7,9), en une superposition
de trois nappes de fils polyester parallèles, à savoir respectivement :
- une première nappe de fils de chaîne (2,4),
- une deuxième nappe de fils de trame (6,8) perpendiculaire à la première nappe (2,4),
- une troisième nappe de fils de chaîne (1,3) parallèles à la première nappe (2,4),
mais dont les fils (1,3) sont décalés par rapport aux fils (2,4) de la première nappe
;
- le tout enrobé dans une couche d'enduction (10) régulière et homogène.
[0035] Les résultats obtenus montrent à l'évidence le progrès totalement inattendu obtenu,
puisque, toutes les autres propriétés étant maintenues, la résistance à la déchirure
amorcée est plus que multipliée par trois.
Exemple 4
[0036] On répète l'exemple précédent mais en remplaçant les fils fugaces de trame en chlorofibres
par des fils de polyester de même titre et de mêmes caractéristiques que les autres
fils de trame, à savoir polyester 1100 Dtex/ 192 brins sans torsion.
[0037] Le tissu obtenu pèse environ 700 g/m
2, a une largeur 3e 180 cm, une résistance à la traction également de 300 kg dans chaque
sens chaîne et trame, mais a une déchirure amorcée seulement de huit kilos (contre
cinquante) et une adhérence de dix kilos (contre vingt).
[0038] Cela illustre parfaitement le progrés totalement inattendu obtenu par le procédé
selon l'invention.
Exemple 5 :
[0039] On répète l'exemple 4 en disposant en chaîne en alternance un fil sur deux en chlorofibres,
comme enseigné dans le brevet français FR-A-1 457 488 cité dans le préambule.
[0040] Lors du traitement thermique d'enduction, les chlorofibres disposées en chaîne se
rétractent violemment en pénétrant dans le four , ce qui conduit au défaut connu sous
le nom de "fil tirant". Cela se traduit par des barrures importantes en chaîne; ce
qui rend l'enduction pratiquement impossible au stade industriel.
[0041] Les tissus réalisés conformément à l'invention se caractérisent essentiellement par
une résistance à la déchirure, amorcée notamment, très nettement améliorée. De la
sorte, on peut les utiliser avantageusement pour la confection des rideaux glissants
des bâches de camions, toiles pour containers, pour silos, tapis transporteurs, ventubes,
toiles découpées pour sangles, toiles pour structures gonflables.
1/ Procédé pour la fabrication d'un tissu tissé chaîne et trame enduit, dans lequel
le tissu support comporte des fils de trame chimiques fugaces, et dans lequel on élimine
ultérieurement ce fil fugace de trame sans affecter les autres fils, caractérisé :
- en ce que, tout d'abord, on réalise un tissu support dont une partie seulement des
fils de trame est en fils fugaces, et dans une armure dans laquelle ce fil fugace
(5,7,9) de trame est dans une disposition telle que, si on supprimait ce fil fugace
(5,7,9), on obtiendrait non plus un tissu tissé, mais une superposition de trois nappes
de fils parallèles (2,4/6,8/1,3) croisées entre elles, respectivement deux nappes
de fils de chaîne (2,4/1,3) enserrant une nappe de fils de trame (6,8) ;
- puis, en ce que l'on recouvre ensuite ce tissu au moyen d'une composition d'enduction
;
- et enfin, en ce que l'on gélifie la composition d'enduction déposée dans des conditions
de température suffisantes pour éliminer le fil fugace de trame (5,7,9).
2/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'armure du tissu est un
taffetas et en ce que le fil fugace (5,7,9) est tramé un coup sur deux.
3/ Procéde selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'armure du tissu serré
est un natté et en ce que le fil fugace (5,7,9) est tramé à raison d'un groupe de
deux sous le pas, reproduit une fois sur deux.
4/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le fil fugace (5,7,9) est
éliminé par fusion ou décomposition, lors de la gélification de la couche d'enduction
déposée.
5/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le fil fugace (5,7,9) est
en chlorofibres et en ce que la composition d'enduction est un plastisol de chlorure
de polyvinyle (PVC).
6/ Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que le tissu revêtu de la couche
d'enduction tout en étant fermement maintenue sous tension transversale est tout d'abord
prégélifiée pour empêcher le retrait des chlorofibres, puis est gélifié dans des conditions
de température suffisantes pour faire fondre les chlorofibres et ainsi les faire disparaître
dans la couche d'enduction PVC.
7/ Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'on prégélifie pendant
dix à quarante secondes à 130°C, puis en ce que en continu, toujours sous tension
transversale, on gélifie pendant quarante à quatre vingt dix secondes à 180°C.
8/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le tissu support d'enduction
est un tissu serré.
9/ Tissus enduits obtenus selon l'une des revendications 1 à 8.