[0001] La présente invention se rapporte à une machine pour cambrer des tronçons d'éléments
métalliques minces et rectilignes du genre fils, feuillards ou tubes, cette machine
comprenant des moyens de positionnement pour maintenir un tronçon d'élément métallique
à plier sur un premier axe, et au moins un organe de pliage qui coopère avec une contre-partie
de pliage placée sur ledit premier axe et qui, d'une part sous l'action d'un premier
mécanisme d'entraînement,peut être animé d'un mouvement de rotation angulaire autour
d'un deuxième axe perpendiculaire au premier au droit de la contre-partie de pliage
et, d'autre part, au moyen d'un deuxième mécanisme d'entraînement peut être déplacé
selon un mouvement de va-et-vient sur un troisième axe parallèle au deuxième, ledit
organe de pliage étant en outre déplaçable, conjointement avec la contre-partie de
pliage, selon une direction parallèle au premier axe.
[0002] Dans les machines de ce type, dont on se sert couramment pour cambrer ies fils métalliques
en vue plus particulièrement de la fabrication d'articles en fil plié, le mouvement
de rotation angulaire de l'organe de pliage intervient, à chaque cycle de pliage,
entre les courses aller et retour de son mouvement de va-et-vient.
[0003] La succession de ces mouvements permet tout d'abord d'amener l'organe de pliage en
contact latéral avec le fil, puis de le faire tourner sur un certain angle, dans un
sens ou dans l'autre, pour qu'il plie le fil autour ie la contre-partie de pliage,et
enfin de le rétracter avant que l'organe de pliage soit déplacé avec la contre-partie
de pliage. Le degré de pliage du fil est fonction de l'angle dont on fait tourner
l'organe de pliage et le pas i'avance de ce dernier détermine la longueur du segment
de fil plié.
[0004] Si ces machines offrent entière satisfaction lorsqu'elles sont utilisées pour réaliser
des plis dans un seul et même plan, on sait que toutes les tentatives faites pour
les adapter en vue d'un pliage de fil dans toutes les directions de l'espace, notamment
en vue de la fabrication des carcasses ou des squelettes de sièges d'automobiles,
n'ont pas pu aboutir jusqu'à présent sur des solutions simples assurant une cadence
de production élevée. Les problèmes posés par le pliage des fils métalliques dans
toutes les directions de l'espace, sont en outre aggravés lorsque l'on souhaite réaliser
en succession, à l'unité ou en petites ou moyennes séries, des fils pliés selon des
configurations spatiales différentes.
[0005] La présente invention propose une machine à cambrer qui tout en étant d'une structure
simple et d'un fonctionnement automatique, assure des cadences de production élevées
et permet, avec une perte de temps réduite au maximum, de réaliser en succession des
fils pliés selon des configurations spatiales différentes, cette machine étant en
outre d'une grande souplesse d'utilisation en ce sens qu'elle peut plier des fils
de tous diamètres mais aussi d'autres éléments métalliques minces et allongés, tels
que des feuillards et des tubes.
[0006] Selon l'invention, cette machine à cambrer, qui est du type spécifié en préambule,
se caractérise en ce que les moyens de positionnement du tronçon d'élément métallique
à plier comprennent, d'une part, une pince apte à immobiliser le tronçon d'élément
métallique à plier sur ledit premier axe et, d'autre part, une paire de mâchoires
déplaçables conjointement avec l'organe de pliage et dont l'une au moins est mobile,
les becs de ces mâchoires constituant ladite contre-partie de pliage, ladite pince
étant en outre montée à rotation autour du premier axe et associée à un troisième
mécanisme d'entraînement apte à lui imprimer une rotation angulaire autour de cet
axe.
[0007] La rotation de la pince permet de modifier à volonté l'orientation de l'organe de
pliage, par rapport au fil, dans un plan perpendiculaire à ce dernier et par voie
de conséquence, l'organe de pliage peut, à chacun de ses arrêts le long du fil, cambrer
ce dernier selon une direction spatiale différente.
[0008] Dans un mode de réalisation préféré, la machine à cambrer selon l'invention comprend
deux organes de pliage associés chacun à une contre-partie de pliage et disposés de
part et d'autre de la pince.
[0009] Comme on le comprendra aisément, cette disposition permet de doubler la cadence de
production de la machine. Il est à noter d'ailleurs que, de part et d'autre de la
pince, les deux organes de pliage peuvent plier le fil selon des configurations spatiales
complètement différentes sans que cette cadence de production en soit affectée.
[0010] Avantageusement, la pince est formée par un disque pourvu d'une fente radiale s'ouvrant
sur sa périphérie et monté à rotation autour de son centre sur un bras de support
solidaire du bâti de la machine, ce disque comprenant en outre des organes de serrage
du tronçon d'élément métallique à plier.
[0011] Grâce à cette structure, la pince oppose une inertie extrêmement réduite à sa mise
en rotation.
[0012] De préférence, les organes de serrage sont constitués par des taquets faisant saillie
sur les bords de la fente l'un en face de l'autre au centre du disque, l'un au moins
de ces taquets étant mobile et déplaçable à l'encontre de l'action d'un élément élastique
qui le sollicite vers l'autre taquet.
[0013] Par ailleurs, la machine à cambrer selon l'invention comprend un organe de déplacement
du taquet mobile, constitué par un vérin dont la tige vient, dans une certaine position
angulaire du disque, dans l'alignement d'un alésage de ce dernier, ouvert sur sa périphérie,
dans lequel coulisse une tige solidaire du taquet mobile.
[0014] Dans un mode de réalisation préféré, le troisième mécanisme d'entraînement assurant
la rotation du disque comprend un moteur accouplé à un arbre qui porte, sur une partie
au moins de sa longueur,une denture engrenant avec une couronne dentée portée par
la périphérie du disque et tangente à l'arbre.
[0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque organe de pliage est constitué
par un doigt de pliage monté coulissant sur ledit troisième axe dans une tête de support
qui présente un axe de symétrie constituant le deuxième axe et qui est maintenue en
rotation autour de ce dernier à l'intérieur d'un bâti déplaçable sur un rail parallèle
au premier axe.
[0016] Ce doigt de pliage est d'un poids très réduit et oppose une inertie presque négligeable
à la mise en action de son mécanisme de déplacement. Par suite, son mouvement de va-et-vient
est instantané, ce qui a une influence favorable sur la vitesse de travail et la productivité
de la machine à cambrer selon l'invention.
[0017] Par ailleurs, le premier mécanisme d'entraînement du doigt de pliage comprend une
chaîne sans fin s'étendant parallèlement au premier axe autour de deux roues dentées
dont l'une est fixée coaxialement autour de la tête de support et l'autre est portée
par un arbre fou monté à rotation libre dans le bâti, parallèlement à l'axe de rotation
de la tête de support, l'un des brins de la chaîne sans fin étant relié à l'extrémité
libre de la tige d'un vérin qui lui est parallèle.
[0018] De préférence, la chaîne sans fin est une chaîne silencieuse et l'extrémité libre
de la tige du vérin est montée à coulissement le long d'un rail de guidage parallèle
à la tige.
[0019] Ce mode d'entraînement en rotation de l'organe de pliage présente l'avantage, d'une
part, d'être d'une très grande précision en ce qui concerne la répétibilité des angles
de pliage et, d'autre part, de produire des rotations angulaires très faibles pouvant
atteindre le 1/10 de degré.
[0020] En outre, le deuxième mécanisme d'entraînement du doigt de pliage comprend un vérin
solidaire du bâti dont la tige traverse à coulissement libre la tête de support le
long de l'axe de rotation de cette dernière, l'extrémité libre de cette tige étant
reliée au doigt de pliage par une liaison latérale tournante.
[0021] Enfin, selon une autre caractéristique importante de l'invention, les premier, deuxième
et troisième mécanismes d'entraînement ainsi que le système de commande des mâchoires
et celui du déplacement des organes de pliage, sont actionnés en synchronisme par
une commande numérique programmable à programmation assistée.
[0022] Cette disposition permet d'augmenter considérablement la productivité de la machine
selon l'invention dans le cas d'une fabrication moyenne série, voire même petite série.
En effet, les fonctionnements des mécanismes d'entraînement et du système de commande
du déplacement des organes de pliage qui déterminent les paramètres de pliage, sont
commandés en synchronisme par un programme qui contient une suite d'instructions numériques
et qui peut être enregistré sur une cassette à bande magnétique classique. Ainsi,
le passage d'un type de fabrication à un autre nécessite simplement un changement
de cassette dans l'appareil de lecture du pupitre de commande numérique, changement
qui peut être effectué en un temps très court de l'ordre de deux minutes.
[0023] Un mode de réalisation de la présente invention va maintenant être décrit à titre
d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 représente une vue d'ensemble de ce mode de réalisation de la machine
à cambrer selon l'invention ;
- La figure 2 est une vue en coupe de l'un des dispositifs de pliage de cette machine,
effectuée selon la ligne II-II de la figure 1 ;
- La figure 3 est une vue en coupe effectuée selon la ligne III-III de la figure 2
;
- La figure 4 est une vue agrandie de la face de travail de ce dispositif de pliage,
faite dans le sens de la flèche IV de la figure 2 .
- La figure 5 est une vue de côté de la pince-support; et
- La figure 6 est une vue agrandie en coupe longitudinale de cette pince.
[0024] La machine à cambrer représentée sur la figure 1, comprend un banc 1 sur lequel est
montée, sensiblement à mi-longueur, une pince-support 2 qui, selon la caractéristique
première de l'invention, peut subir une rotation angulaire autour d'un axe horizontal
X qui passe par son centre.
[0025] Le banc 1 porte en outre, situés de part et d'autre de la pince-support 2, deux dispositifs
de pliage identiques 3 et 4 qui, par l'intermédiaire d'une armature latérale de support
5, 6, sont montés à coulissement sur un rail horizontal cylindrique 7 fixé sur le
banc 1. Deux vérins hydrauliques 8, 9 de grande longueur, portés par le banc 1, sont
en outre prévus pour déplacer les dispositifs de pliage par paliers successifs le
long du rail 7, respectivement d'un côté et de l'autre de la pince-support 2. Les
tiges 10, 11 de ces deux vérins 8, 9,qui sont respectivement solidaires des dispositifs
de pliage 3 et 4, s'étendent en sens opposés selon une direction horizontale. L'admission
et l'évacuation du fluide de travail dans et hors des cylindres des deux vérins se
fait au travers de conduits 14, 15 reliés, par l'intermédiaire d'un relais 16, à une
centrale hydraulique non-représentée.
[0026] On observera encore sur la figure 1 que chacun des dispositifs de pliage 3 ou 4 porte,
sur une face plane verticale, deux mâchoires 17, 18 montées de part et d'autre de
l'axe de rotation X de la pince-support 2, la mâchoire supérieure 17 pouvant être
éloignée de la mâchoire inférieure 18 au moyen d'un vérin hydraulique 19 visible sur
la figure 2,qui représente en coupe, l'un des dispositifs de pliage 3 ou 4.
[0027] Comme on peut le voir sur cette figure, l'organe essentiel de ce dispositif de pliage
est constitué par un doigt de pliage 20 faisant saillie sur la face frontale 21 d'une
tête de support 22 montée à rotation autour de son axe de symétrie Y et, par l'intermédiaire
de deux roulements 24, 25, dans un bâti 23, l'axe de rotation Y de la tête de support
22 étant horizontal et perpendiculaire à l'axe de rotation X de la pince-support 2.
En outre, le doigt de pliage 20 est excentré par rapport à cet axe de rotation Y,
comme cela ressort clairement de la figure 4 qui montre aussi que les deux mâchoires
17, 18, dont il a été question plus haut, sont portées par la face frontale 21 de
la tête de support 22 en étant positionnées de telle façon que leurs becs 26, 27 s'arrêtent
au droit de l'axe de rotation Y de cette dernière.
[0028] La tête de support 22 peut être animée d'un mouvement de rotation angulaire sous
l'action d'un premier mécanisme d'entraînement 28 logé dans une cavité intérieure
29 du bâti 23.
[0029] En se reportant simultanément aux figures 2 et 3, on peut voir que ce premier mécanisme
d'entraînement 28 comprend une chaîne sans fin 30, de préférence une chaîne silencieuse,
qui s'enroule autour de deux roues dentées 31, 32, dont l'une 31 est fixée coaxialement
autour de la tête de support 22 et l'autre 32 est portée par un arbre fou 33 maintenu
à rotation dans le bâti 23 autour d'un axe parallèle à celui Y de la tête de support.
L'un des deux brins de la chaîne sans fin 30 est relié par un maillon de raccordement
34 à l'extrémité de la tige 35 d'un vérin hydraulique 36 fixé sur la face inférieure
du bâti 23. L'extrémité libre de la tige de vérin 35 est en outre montée à coulissement
par l'intermédiaire d'une douille à billes 37, le long d'un rail cylindrique 38 parallèle
aux brins de la chaîne 30 et fixé par ses extrémités au bâti 23.
[0030] On comprendra que, dans ce mécanisme, la chaîne sans fin 30, entraînée dans un sens
ou dans l'autre par le vérin 36, fait tourner la tête de support 22 d'un angle déterminé
par la course de la tige de vérin, cette rotation angulaire étant transmise au doigt
de pliage 20 qui décrit un arc de cercle de même angle au centre, autour de l'axe
Y.
[0031] Dès lors, si un tronçon de fil F ou de tout autre matériau allongé à cambrer est
positionné sur l'axe X, en étant immobilisé,d'une part, à l'intérieur de la pince-support
2 et, d'autre part, entre les deux mâchoires 17 et 18 en position fermée, le doigt
20, placé en contact latéral avec le fil, pliera ce dernier autour du bec 26 ou 27
de l'une des mâchoires, sur un angle fonction de l'amplitude de sa rotation angulaire,
tel que représenté en traits mixtes sur la figure 4.
[0032] Il est à noter qu'en vue de ce pliage, le doigt 20 et les becs 26 et 27 des deux
mâchoires 17 et 18 sont pourvus chacun d'une gorge destinée à recevoir le fil F, ces
gorges ayant la forme d'un V pour être adaptées à tous les diamètres de fil.
[0033] En se reportant à la figure 2, on peut voir que le doigt de pliage 20 est monté à
coulissement dans la tête de support 22 et qu'il est en outre associé à un deuxième
mécanisme d'entraînement 39 apte à lui imprimer un mouvement de va-et-vient le long
d'un axe Z parallèle à l'axe de rotation Y de la tête de support 22.
[0034] Ce deuxième mécanisme d'entraînement 39 comprend plus précisément un vérin pneumatique
40 fixé extérieurement sur la paroi arrière 41 du bâti 23, dans laquelle est pratiquée
une ouverture 42 traversée par la tige 43 du vérin. La tige de vérin 43 traverse à
coulissement libre la tête de support 22, le long de l'axe Y et, à son extrémité libre,
débouche dans une cavité intérieure 44 de la tête de support où elle est reliée au
doigt de pliage 20 par une liaison tournante 45. Grâce à cette liaison, le doigt 20
peut être mû en rotation autour de l'axe Y tout en pouvant être déplacé en translation
par la tige de vérin 43, quelle que soit sa position angulaire. De la sorte, après
avoir réalisé un pliage, le doigt 20 peut être rétracté pour être ensuite placé de
l'autre côté du fil en vue de pratiquer sur celui-ci un pliage en sens inverse, après
un déplacement du dispositif de pliage par rapport au fil.
[0035] Il convient encore de noter, à l'examen de la figure 2, que le vérin d'actionnement
19 de la mâchoire mobile 17 est fixé lui aussi sur la paroi arrière 41 du bâti 23
et que sa tige 46, qui s'étend le long de la paroi supérieure 47 de ce dernier, est
reliée à ladite mâchoire mobile 17 par une liaison articulée non représentée.
[0036] On ajoutera encore que les trois vérins 19, 36 et 40, dont il vient d'être question,
sont mis en action au moyen d'un fluide de travail provenant d'une centrale d'alluentation
au travers du relais 16 et acheminé par des conduits flexibles 19a maintenus à l'intérieur
de gouttières recourbées 19b qui sont formées par plusieurs éléments en U 19c articulés
bout-à-bout, de manière à pouvoir suivre le mouvement des deux dispositifs de pliage
3 et 4 (voir figure 1).
[0037] On va maintenant se reporter aux figures 5 et 6 pour décrire la pince-support 2.
[0038] Comme on peut le voir sur la figure 5, le bras de support 48 de cette pince est fixé
sur le banc 1 de la machine et la pince en elle-même est constituée par un disque
circulaire 49, pourvu d'une fente radiale 50 s'ouvrant sur sa périphérie, ce disque
étant monté à rotation dans un plan vertical et autour de l'axe X visible sur la figure
1, à l'intérieur d'un prolongement 51 du bras de support 48. Le disque 50 est plus
précisément retenu dans une glissière circulaire 52 portée par le bord d'un évidement
de forme correspondante ménagé dans le prolongement 51 dans la face frontale duquel
est formée une encoche 53 sensiblement en V, qui communique avec la fente 50 du disque
49, lorsque celui-ci est dans sa position de repos représentée sur les figures 5 et
6.
[0039] La figure 6 montre que le disque 49 porte sur sa périphérie une couronne dentée en
oblique 54 qui engrène avec une denture complémentaire formée sur un manchon 56, lui-même
fixé autour d'un arbre 57 monté à rotation dans une position oblique de tangence avec
la couronne dentée 54, à l'intérieur d'un logement cylindrique 58 aménagé dans le
bras de support 48. A l'une de ses extrémités, l'arbre 57 est accouplé en 59 à un
moteur électrique 60 porté par le bras 48 tandis que son autre extrémité 61 est retenue
à rotation dans un palier 62 solidaire de la paroi du logement 58. A proximité du
moteur 60, l'arbre 57 est en outre retenu à l'intérieur d'un roulement 63.
[0040] Grâce à ces dispositions, on comprendra que le disque 49 peut être placé dans n'importe
quelle position angulaire sous l'action du moteur 60 qui agit sur la couronne dentée
54, par l'intermédiaire du manchon denté 56 de l'arbre 57.
[0041] Sur la figure 6, on peut encore voir que le disque 49 renferme deux taquets de serrage
64, 65 qui font légèrement saillie l'un en face de l'autre, au centre du disque, sur
les deux bords de la fente 50. L'un de ces taquets 65 est fixe tandis que l'autre
64 est monté mobile à l'intérieur d'une cavité intérieure 66 du disque, un ressort
67 étant interposé entre le fond de cette cavité 66 et le taquet mobile 64. En outre,
ce dernier est solidaire d'une tige 68 qui coulisse étroitement dans un alésage 69
s'étendant parallèlement à la direction de déplacement du taquet mobile 64, cet alésage
débouchant en 70 sur la périphérie du disque 49.
[0042] Par ailleurs, sur le bord inférieur du prolongement 51 du bras de support 48, est
monté un vérin hydraulique 71 dont la tige 72 peut coulisser à l'intérieur dudit prolongement
51 pour venir dans l'alignement de l'alésage 69 et pénétrer à l'intérieur de ce dernier,
lorsque le disque 49 est dans sa position de repos représentée sur la figure 6.
[0043] On comprendra dès lors que, dans cette position du disque, on peut mettre en action
le vérin 71 pour que sa tige 72 pousse vers le haut la tige 68 en éloignant ainsi
le taquet mobile 64 du taquet fixe 65, à l'encontre de la force du ressort 67, le
déplacement du taquet mobile étant limité par une butée 73.
[0044] On peut ainsi introduire entre les taquets 64 et 65, au travers de l'encoche 53 du
prolongement 51 et de la fente 50 du disque 49, un tronçon de fil F ou de tout autre
élément métallique allongé à cambrer. Lorsqu'il est complètement poussé au fond de
la fente 50, et s'il est en même temps introduit entre les deux mâchoires 17 et 18
de chacun des dispositifs de pliage 3 et 4, le tronçon de fil F se trouve ainsi positionné
sur l'axe X. On peut alors désactiver le vérin 71, pour que le taquet mobile 64 ramené
contre le taquet fixe 65 par le ressort 67, immobilise le fil F dans cette position.
[0045] Par suite, le moteur 60, en faisant tourner le disque 49 autour de l'axe X, permet
d'orienter le fil F dans n'importe quelle position angulaire par rapport aux doigts
de pliage 20 des deux dispositifs de pliage 3 et 4 et donc de fixer la direction de
pliage autour de l'axe X à chaque arrêt des dispositifs de pliage le long du rail
7.
[0046] Les différents vérins 8, 9, 19, 36, 40 et 71 de la machine à cambrer selon l'invention
sont alimentés en fluide de travail, sous la commande d'un pupitre de commande numérique
qui régit également le fonctionnement du moteur 60 assurant la mise en rotation de
la pince 2.
[0047] Le pupitre de commande numérique renferme un appareil de lecture dans lequel peut
être introduite une cassette à bande magnétique sur laquelle un programme est pré-enregistré
sous la forme d'une succession d'instructions numériques qui régissent et synchronisent
les fonctionnements des différents organes mobiles de la machine en fonction du type
d'article en fil plié que l'on souhaite réaliser.
[0048] Plus précisément, ces instructions sont relatives, pour chaque cycle de pliage, à
la vitesse et à l'angle de rotation du doigt de pliage 20 autour de l'axe Y et de
la pince 2 autour de l'axe X, au mouvement de va-et-vient du doigt de pliage 20, à
l'amplitude du déplacement des deux dispositifs de pliage 3 et 4 et à l'instant d'ouverture
de la mâchoire 17 de ces derniers.
[0049] Le programme permet en outre une recherche automatique des origines des différents
mouvements de la machine à cambrer et la gestion des pannes.
[0050] On comprendra que cette commande numérique programmable permet d'augmenter considérablement
la rentabilité dans le cas d'une fabrication moyenne ou petite série, puisqu'un changement
du type de fabrication ne nécessite qu'un remplacement d'une cassette-programme par
une autre. Le programme d'un article peut en outre être visualisé sur un écran vidéo
standard sous la forme d'un tableau et l'opérateur a la possibilité de modifier un
quelconque paramètre du tableau par le curseur de l'écran vidéo.
[0051] Il convient aussi d'insister sur la vitesse de travail particulièrement élevée dont
est dotée la machine à cambrer selon l'invention. A titre d'illustration, on peut
mentionner que la vitesse de rotation du doigt de pliage autour de l'axe Y peut atteindre
277 t/mn et que la vitesse d'avance des dispositifs de pliage 3 et 4 peut aller jusqu'à
1 m/s.
[0052] On fera encore observer que la machine à cambrer selon l'invention est d'une très
grande précision puisque le doigt de pliage 20 peut subir une rotation angulaire minimum
de 0,04° autour de l'axe de rotation Y de la tête de support 22, ce qui lui permet
de réaliser des pliages, selon des courbes non-polygonales et notamment selon des
arcs de cercles. En outre, la précision d'avance des dispositifs de pliage 3,4 est
de ± 0,05 mm et celle de la rotation angulaire de la pince 2 est de ± 0,24°.
[0053] La machine à cambrer selon l'invention présente en outre l'avantage d'autoriser une
cadence élevée de production étant donné qu'elle est équipée de deux dispositifs de
pliage qui opèrent simultanément de part et d'autre de la pince. Il est à noter ici
que les deux dispositifs de pliage peuvent produire des configurations spatiales de
pliage différentes puisqu'ils peuvent être programmés individuellement.
[0054] Enfin, parmi les autres avantages de la machine à cambrer selon l'invention, on peut
encore citer sa très grande souplesse d'utilisation. En effet, elle peut aussi bien
plier des fils métalliques dont le diamètre peut atteindre 8 mm que des feuillards
ou rubans métalliques. La machine selon l'invention peut même réaliser des tubes coudés,
plus particulièrement grâce à la très grande précision du deuxième mécanisme d'entraînement
39 du doigt de pliage 20 qui permet un cambrage en arc de cercle par touches successives
rapprochées.
1. Machine pour cambrer des tronçons d'éléments métalliques minces et rectilignes
du genre fils, feuillards ou tubes, cette machine comprenant des moyens de positionnement
pour maintenir un tronçon d'élément métallique (F) à plier sur un premier axe (X),
et au moins un organe de pliage (20) qui coopère avec une contre-partie de pliage
(26, 27) placée sur ledit premier axe (X) et qui, d'une part sous l'action d'un premier
mécanisme d'entraînement (28), peut être animé d'un mouvement de rotation angulaire
autour d'un deuxième axe (Y) perpendiculaire au premier (X) au droit de la contre-partie
de pliage (26, 27) et, d'autre part, au moyen d'un deuxième mécanisme d'entraînement
(39) peut être déplacé selon un mouvement de va-et-vient sur un troisième axe (Z)
parallèle au deuxième (Y), ledit organe de pliage (20) étant en outre déplaçable,
conjointement avec la contre-partie de pliage, selon une direction parallèle au premier
axe (X), cette machine à cambrer étant caractérisée en ce que lesdits moyens de positionnement
comprennent, d'une part, une pince (2) apte à immobiliser le tronçon d'élément métallique
à plier (F) sur ledit premier axe (X) et, d'autre part, une paire de mâchoires (17,
18) déplaçables conjointement avec l'organe de pliage (20) et dont l'une au moins
(17) est mobile, les becs (26, 27) de ces mâchoires constituant ladite contre-partie
de pliage, ladite pince (2) étant en outre montée à rotation autour du premier axe
(X) et associée à un troisième mécanisme d'entraînement (54, 56, 57, 60) apte à lui
imprimer une rotation angulaire autour de cet axe.
2. Machine à cambrer selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend
deux organes de pliage (20) associés chacun à une contre-partie de pliage (26, 27)
et disposés de part et d'autre de la pince (2).
3. Machine à cambrer selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ladite
pince (2) est formée par un disque (49), pourvu d'une fente radiale (50) s'ouvrant
sur sa périphérie et montée à rotation autour de son centre sur un bras de support
(48) solidaire du banc (1) de la machine, ce disque (49) comprenant en outre des organes
de serrage du tronçon d'élément métallique à plier.
4. Machine à cambrer selon la revendication 3, caractérisée en ce que les organes
de serrage sont constitués par des taquets (64, 65) faisant saillie sur les bords
de la fente (50) l'un en face de l'autre au centre du disque, l'un au moins de ces
taquets (64) étant mobile et déplaçable à l'encontre de l'action d'un élément élastique
qui le sollicite vers l'autre taquet (65).
5. Machine à cambrer selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle comprend
un organe de déplacement du taquet mobile (64), constitué par un vérin (71) dont la
tige (72) vient, dans une certaine position angulaire du disque (49), dans l'alignement
d'un alésage (69) de ce dernier, ouvert sur sa périphérie, dans lequel coulisse une
tige (68) solidaire du taquet mobile (64).
6. Machine à cambrer selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisée
en ce que ledit troisième mécanisme d'entraînement assurant la rotation du disque
(49) comprend un moteur (60) accouplé à un arbre (57) qui porte, sur une partie au
moins de sa longueur,une denture (55) engrenant avec une couronne dentée (54) portée
par la périphérie du disque (49) et tangente à l'arbre (57).
7. Machine à cambrer selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée
en ce que chaque organe de pliage (14) est constitué par un doigt de pliage monté
coulissant sur ledit troisième axe (Z), dans une tête de support (22) qui présente
un axe de symétrie constituant le deuxième axe (Y) et qui est maintenue en rotation
autour de cet axe à l'intérieur d'un bâti (23) déplaçable sur un rail (7) parallèle
au premier axe (X).
8. Machine à cambrer selon la revendication 7, caractérisée en ce que le premier mécanisme
d'entraînement (28) du doigt de pliage (20) comprend une chaîne sans fin(30) s'étendant
parallèlement au premier axe (X) autour de deux roues dentées (31, 32) dont l'une
(31) est fixée coaxialement autour de la tête de support (22) et l'autre (32) est
portée par un arbre fou (33) monté à rotation libre dans le bâti (23), parallèlement
à l'axe de rotation (Y) de la tête de support, l'un des brins de la chaîne sans fin
(30) étant relié à l'extrémité libre de la tige (35) d'un vérin (36) qui lui est parallèle.
9. Machine à cambrer selon la revendication 8, caractérisée en ce que la chaîne sans
fin (30) est une chaîne silencieuse.
10. Machine à cambrer selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que l'extrémité
libre de la tige (35) du vérin (36) est montée à coulissement le long d'un rail de
guidage (38) parallèle à la tige (35).
11. Machine à cambrer selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée
en ce que le deuxième mécanisme d'entraînement (39) du doigt de pliage (20) comprend
un vérin (40) solidaire du bâti (23) et dont la tige (43) traverse à coulissement
libre la tête de support (22) le long de l'axe de rotation (Y) de cette dernière,
l'extrémité libre de cette tige (43) étant reliée au doigt de pliage (20) par une
liaison latérale tournante (45).
12. Machine à cambrer selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée
en ce que la mâchoire mobile (17) est reliée par une liaison articulée à la tige (46)
d'un vérin (19).
13. Machine à cambrer selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée
en ce que les différents mécanismes d'entraînement (28, 39, 60) ainsi que le système
de commande du déplacement des organes de pliage et le vérin (19) agissant sur les
mâchoires sont actionnés en synchronisme par une commande numérique programmable à
programmation assistée.