[0001] La présente invention a pour objet un procédé pour former le fond d'un sachet en
matière synthétique souple à partir d'un coussin en matière synthétique rempli de
liquide et pour lui donner de la stabilité. L'invention a également pour objet les
sachets obtenus selon ce procédé et l'unité de soudure et de découpe pour sa mise
en oeuvre.
[0002] Lors de la réalisation des récipients en matière synthétique souple, l'un des problèmes
posés est celui de la stabilité du sachet, obtenue par une conformation spécifique
du fond du sachet pour permettre sa pose sur une surface plane.
[0003] De multiples structures ont été proposées et donnent satisfaction.
[0004] Ainsi par exemple, comme dans la demande française 75-18358 au nom de la demanderesse,
le fond du sachet est conformé en W par pliage du film de matière synthétique avant
remplissage.
[0005] De la même manière le brevet français 71-20879 propose de conformer le fond par soudure
et découpe des angles formant oreilles après pliage du fond. Dans ces réalisations
il est impératif que le sachet soit vide.
[0006] Si le fond en W permet un travail en continu sur machine à cheminement horizontal,
la structure du brevet 71-20879 ne peut être obtenue de manière continue.
[0007] En outre, les deux réalisations proposées sont nécessairement réalisées à partir
de sachets vides, à un stade donné de leur conformation.
[0008] Le besoin se fait donc sentir d'un procédé permettant de réaliser en continu des
sachets à fond plat, avec les mêmes avantages que le fond en W, tout en autorisant
l'intervention sur un sachet rempli, à l'état intermédiaire de coussin, plus particulièrement
pour un procédé de cheminement en vertical, conduisant à une succession de coussins
à partir d'un boudin continu de film.
[0009] Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu avec un procédé pour former le
fond d'un sachet en matière synthétique souple à partir d'un coussin en matière synthétique
rempli de liquide et pour lui donner de la stabilité, caractérisé en ce qu'il consiste
à disposer le coussin rempli sur une poutre support de largeur inférieure à la largeur
du coussin de manière à ce que au moins l'un des coins inférieurs du coussin déborde
par rapport à la poutre en tendant vers le bas, que l'on applique sur chaque côté
de la poutre une pince dont l'effort de pression exercé chasse le liquide contenu
dans le ou les coins précités, que l'on soude selon au moins une ligne qui donnera
la stabilité au sachet, déterminant ainsi au moins une oreille correspondant chacune
à un coin.
[0010] Avantageusement, le coussin sera disposé sur la poutre support de manière telle que
deux coins inférieurs débordent par rapport à la poutre.
[0011] Selon un autre mode avantageux de mise en oeuvre la soudure sera opérée de manière
continue. Dans cette réalisa- sation la poutre-support est constituée par une courroie
faisant office de bande transporteuse. La soudure est réalisée par des rubans chauffants
se déplaçant à la même vitesse que la courroie.
[0012] Bien qu'il soit particulièrement adapté aux machines i cheminement vertical, ce procédé
peut également être transposé aux machines à cheminement horizontal.
[0013] On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description ci-après d'un mode non
limitatif de mise en oeuvre du procédé en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 illustre le positionnement du coussin rempli sur la poutre support,
- la figure 2 illustre l'opération de pinçage, de soudure et de découpe,
- la figure 3 représente une coupe schématique de la pince de soudure et de découpe.
[0014] On fera référence dans ce qui suit à un cheminement en vertical, mais il doit être
compris que le procédé est parfaitement adaptable à un cheminement en horizontal comme
par exemple décrit dans la demande de brevet français 80-13039 au nom de la demanderesse.
[0015] Le problème posé consiste, dans le cas du cheminement vertical , à donner une stabilité
et une forme au fond d'un coussin (1) rempli de liquide (2). Le coussin est obtenu
à partir d'un film enroulé sur un mandrin, et comporte trois lignes de soudure (3,4,5).
Ceci est en soi bien connu de l'homme de l'art.
[0016] Pour conformer le fona, on prévoit selon l'invention de disposer le coussin (1) sur
une poutre-support (6) de section quelconque, par exemple rectangulaire ou encore
trapézoïdale, la petite base étant dirigée vers le haut.
[0017] Dans le cas d'un cheminement vertical, la longueur de cette poutre devra être simplement
suffisante pour recevoir un sachet. Pour un cheminement horizontal, la poutre pourra
être plus longue et servir de guide et de support aux sachets en chapelet pendant
une partie de leur trajet.
[0018] Dans le cheminement vertical, on disposera cette poutre par exemple juste après le
poste de coupe des coussins en éléments individuels à partir du boudin continu, de
manière à les laisser tomber d'une hauteur de quelques centimètres sur la poutre-support
pour bien marquer les arêtes des coins. Ce poste peut également être prévu en fonctionnement
pendant le remplissage, en faisant monter la poutre vers le coussin.
[0019] En effet, la largeur de la poutre, est choisie de manière telle que, lorsqu'il y
est centré, le coussin rempli présente deux coins (7,8) débordant par rapport à la
poutre et tendant vers le bas, par simple gravité. C'est ce qui a été schématisé à
la figure 1.
[0020] On se référera maintenant à la figure 2. Le coussin étant toujours dans la position
de la figure 1, on applique de chaque côté de la poutre (6) une pince à souder (9,10)
qui a une double fonction :
- exercer une pression sur les coins (7,8) de manière à chasser le liquide qui y est
contenu vers l'intérieur du coussin et appliquer les coins contre les parois latérales
de la poutre ;
- déterminer une ligne de soudure à un niveau le plus élevé possible par rapport au
plan supérieur de la poutre.
[0021] A ce stade, le coussin se présente donc avec une base ayant deux arêtes linéaires
reliées par deux contours indéfinis prenant une configuration courbe lorsque le coussin
est posé verticalement sur une surface plane, les deux arêtes se prolongeant par deux
oreilles correspondant aux coins (7,8).
[0022] Il est possible de laisser ces oreilles telles quelles.
[0023] Il est également envisageable de les enrouler par un dispositif à pince tournante
objet d'une demande déposée conjointement par la demanderesse.
[0024] Avantageusement, ces oreilles seront coupées par des lames intégrées aux pinces à
souder et sectionnant lesdites oreilles, juste après l'opération de soudure ou même
pendant le remplissage.
[0025] Une pince complète assurant l'ensemble des opérations comporte donc :
- une surface d'appui (11) pour presser le coin contre la poutre,
- un organe de soudure (12)
- une lame (13) mobile dans la pince.
[0026] On a présenté à la figure 3 une variante dans laquelle la tête de soudure (15) et
la lame (16) sont intégrées à la poutre (6'). La pince (9') subsiste donc, mais son
seul rôle est d'appliquer le coin contre le support.
[0027] On pourra prévoir sur la poutre ou la pince, en-dessous de la lame de coupe, une
surface d'appui (14) en matériau moins dur que la poutre ou la pince pour éviter de
crever les coins avant soudure.
[0028] De même, pour éviter que le liquide chassé des coins (7,8) ne soit chassé vers le
bas, il est important que la surface d'appui des pinces (9,10) soit dans tous les
cas plus grande que les coins (7,8) de manière à ce que ceux-ci soient sollicités
sur toute leur surface.
1. Procédé pour former le fond d'un sachet en matière synthétique souple à partir
d'un coussin en matière synthétique rempli de liquide et pour lui donner de la stabilité,
caractérisé en ce qu'il consiste à disposer le coussin (1) rempli sur une poutre-support
(6) de largeur inférieure à la largeur du coussin de manière à ce que au moins l'un
des coins inférieurs (7,8) du coussin déborde par rapport à la poutre en tendant vers
le bas, que l'on applique sur chaque côté de la poutre une pince (9,10) dont l'effort
de pression exercé chasse le liquide contenu dans 1e ou les coins précités, que l'on
soude au moins une ligne qui donnera la stabilité au sachet, déterminant ainsi au
moins une oreille correspondant chacune à un coin (7,8).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les oreilles correspondant
aux coins (7,8) sont coupées par une lame intégrée à la pince à souder.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendication 1 et 2, caractérisé en ce que
le coussin rempli tombe sur la poutre (6).
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la poutre-support (6) monte vers le coussin pendant le remplissage de celui-ci pour
former les oreilles (7,8) et que la découpe et la soudure de ceux-ci sont réalisées
pendant le remplissage.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la poutre-support est réalisée
sous la forme d'une courroie faisant office de bande transporteuse, la soudure étant
réalisée par des rubans chauffants se déplaçant à la même vitesse que la courroie.
6. Unité de soudure et de découpe pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque
des revendications 1 à 5 caractérisée en ce qu'elle comporte :
- une pince (9,10,9')
- une tête de soudure
- une lame de coupe
- une poutre-support.
7. Unité selon la revendication 6, caractérisée en ce que la tête de soudure (15)
et la lame (16) sont intégrées à la poutre (6).
8. Unité selon l'une quelconque des revendications 6 et 7 caractérisée en ce que la
poutre (6,6') ou la pince (9,10,9') comportent une surface d'appui (14) en matériau
moins dur que la poutre ou la pince.