[0001] L'invention concerne un procédé de rodage de surfaces coniques, permettant de réaliser
le polissage automatique de surfaces coniques ou tronconiques rugueuses, telles que
présentées par exemple après le dépôt d'une couche métallique ; elle concerne également
un dispositif de rodage mettant en oeuvre ce procédé.
[0002] Le dépôt de couche métallique sur substrat par méthode telle que par exemple, dépôt
chimique en phase vapeur, électrolyse, dépôt sous vide, etc....., conduit à une surface
rugueuse due à l'état de cristallisation du métal de la couche. Cette rugosité est
formée d'une multitude de petits pics distribués au hasard et qui correspondent au
grain du métal.
[0003] Lorsqu'il est nécessaire d'obtenir une surface lisse, par exemple pour une cible
émettrice de rayons X, un polissage de la surface doit être effectué. Si l'on usine
la surface brute, on s'aperçoit alors que la couche déposée s'est fragilisée. En particulier
elle n'est plus apte à subir des cycles thermiques de forte amplitude à haute fréquence
sans se fissurer rapidement.
[0004] La raison semble en être la suivante : lorsque l'outil est approché de la surface
en mouvement, il heurte le sommet d'un pic de métal et crée une tension au joint de
grain correspondant, ce qui détermine une amorce de fissure. Dans le cas de certains
métaux tels que le tungstène, les impuretés font l'objet d'une ségrégation aux joints
de grains, entraînant une fragilité à ce niveau d'autant plus grande que les grains
sont de grande dimension. Aussi le choc de l'outil et la force qu'il exerce sur l'extrémité
du grain entraîne généralement une amorce de fissure au niveau du joint.
[0005] Une solution à ce problème consiste à effectuer un rodage préalable de la surface
à polir. Dans ce cas des grains d'abrasif viennent user les pics des grains métalliques,
mais sans produire de choc. De plus, la force tangentielle qu'exerce les grains d'abrasif
sur les aspérités de la surface est de faible valeur, car le grain d'abrasif est maintenu
par un liant ou par un fluide, qui offre lui-même une faible résistance à l'arrachement.
[0006] Actuellement une telle méthode de rodage n'est malheureusement applicable, que quand
la surface à roder ou à polir est plane. Ainsi, pour certaines applications (par exemple
l'anode d'un tube à rayon X), la surface est conique ou tronconique et il est difficile
de la roder selon une génératrice du cône, sans faire apparaître de facettes et en
respectant l'angle du cône ; le coût d'un tel rodage étant néanmoins très élevé du
fait qu'il s'opère sous la main de l'homme.
[0007] Le procédé conforme à l'invention permet, sans présenter les inconvénients ci-dessus
cités, de réaliser le rodage automatique de surfaces coniques ou tronconiques rugueuses,
en déterminant entre une surface abrasive et la surface à roder des mouvements relatifs
tels que l'usure par l'abrasif s'effectue avec une même qualité en tous points de
la surface conique.
[0008] Selon l'invention, un procédé de rodage de surfaces coniques, dans lequel est provoqué
un frottement entre une surface abrasive plane et la surface cônique d'au moins une
pièce ayant un axe principal de symétrie selon lequel elle est fixée à un support
de pièces, la surface abrasive étant en mouvement dans une direction moyenne donnée
par rapport à la pièce et, en contact avec la surface cônique selon une génératrice
de celle-ci, cette surface Conique admettant comme axe de révolution l'axe principal
de symétrie de la pièce, est caractérisé en ce que la pièce étant fixée libre en rotation
autour de son axe de symétrie principal, il consiste à déplacer la pièce circulairement
autour d'un premler axe sensiblement perpendiculaire au plan de la surface abrasive,
de manière à modifier continuement un angle de frottement formé entre la génératrice
en contact avec la surface abrasive et la direction moyenne de cette dernière, et
à permettre sous l'effet des frottements avec la surface abrasive, la rotation de
la pièce autour de son axe de symétrie principal à des vitesses variables et dans
des sens alternés, en fonction de la position de la pièce par rapport au premier axe.
[0009] L'invention sera mieux comprise grâce à la description qui suit, et aux deux figures
annexées parmi lesquelles :
- la figure 1 montre schématiquement, à titre d'exemple non limitatif, un agencement
du dispositif de rodage de l'invention et une disposition d'éléments caractéristique
du procédé conforme à l'invention ;
- la figure 2 montre plus en détail des mouvements relatifs entre des pièces à roder
et une surface abrasive.
[0010] La figure 1 illustre le fonctionnement d'un dispositif 1 de rodage conforme à l'invention,
permettant la mise en oeuvre du procédé selon l'invention. Le dispositif 1 comporte,
représenté schématiquement, un support de pièces 2 capable de supporter n pièces P
1,.....P
n, grâce à autant de bras supports B
1,.....B
n; n étant dans l'exemple non limitatif décrit limité à 2, le support de pièces 2 supporte
grâce à un premier et un second bras support B
1, B
2 une première et une seconde pièce P
1,P
2, ayant respectivement une première et une seconde surface conique 5
1,S
2. Ces surfaces coni- q
ues S
1,S
2 sont destinées à être rodées selon le procédé de l'invention, par frottement contre
une surface abrasive 3 plane, représentée sur la figure 1 par une droite en traits
pointillés.
[0011] Le support de pièces 2 est muni d'un corps 4 principal, auquel sont fixés par une
de leurs extrémités le premier et le second bras support BI' B
2. Le support de pièces 2 comporte un axe de symé
- trie 5 qui constitue un premier axe 5 de rotation, autour duquel il est capable d'un
mouvement de rotation dans un sens tel que montré par la première flèche 6 ; ce premier
axe 5 étant sensiblement perpendiculaire au plan de la surface abrasive 3. Ce support
de pièces 2 est ainsi maintenu libre en rotation au-dessus de la surface abrasive
3, grâce à des moyens connus en eux-mêmes tels que par exemple, une potence 7 comportant
des moyens de roulement 8, dans lesquels est maintenu un arbre 9, lui-même solidaire
du corps principal 4.
[0012] Le premier et le deuxième bras supports B
1, B
2 sont fixés par leur autre extrémité, respectivement à la première et à la seconde
pièce P
1, P
2, grâce à un premier moyen de fixation 10 muni d'un axe de roulement 11 disposé selon
un axe de symétrie principal AS
1, AS2 de chaque pièce ; chaque axe de symétrie principal AS
1, AS
2 étant dans l'exemple non limitatif décrit, confondu avec un axe longitudinal du bras
support B
1, B
2 correspondant.
[0013] Chaque pièce P
1, P
2 est ainsi maintenue du côté de sa base b
1, b
2 d'une part, libre en rotation autour de son axe de symétrie principal AS
1, AS
2 dans un premier ou un second sens, comme illustré par les seconde et troisième flèches
13, 14, et d'autre part en contact par sa surface conique S
1, S
2 avec la surface abrasive 3. Il est à noter également qu'un premier et un second angleα
1,α
2, formés entre le premier axe de rotation 5 et chacun des axes de symétrie principal
AS
1, AS
2, sont tels que chaque surface conique S
1, S
2 est en contact avec la surface abrasive 3 selon une génératrice G
1, G
2 de cette surface conique, les deux génératrices G
1, G
2 étant ainsi dans un même plan ; chaque surface cônique S
1, S
2 admettant comme axe de révolution l'axe de symétrie principal AS
1, AS
2 de sa pièce P
1, P
2.
[0014] Il est possible avec le dispositif 1 et le procédé conforme à l'invention, de roder
une unique surface conique ou tronconique (non représentée), ou simultanément plusieurs
de ces surfaces ayant des géométries différentes, ou semblables avec des angles de
cônes α
3, α
4 égaux ainsi que dans l'exemple décrit ; si les angles de cônes α
3, α
4 sont différents les bras supports B
1, B
2 et les axes de symétrie AS
1, AS
2 avec lesquels ils sont respectivement alignés, présentent par rapport au premier
axe de rotation 5 une angulation différente. Ce cas est illustré sur la figure 1 où
la seconde pièce P
2, représentée en traits pointillés et repérés P , comporte un angle de cône α
a différent, sa surface cônique S
a ayant une nouvelle génératrice G
a également en contact avec la surface abrasive 3 ; son axe de symétrie principal AS
a forme avec l'axe de rotation 5 un angleoαa différent du premier angle α
1.
[0015] L'angulation désirée d'un bras support B
1, B
2 peut être obtenue de différentes manières, en agissant par exemple au niveau de la
fixation de ce bras au corps principal 4 du support de pièces 2. A cette fin dans
l'exemple non limitatif décrit, les bras supports B
1, B
2 sont solidarisés au corps principal 4 par l'intermédiaire de second moyens de fixation
15, articulés autour d'un pivot 16 et munis de moyens de blocage 17, permettant aux
bras supports B
1, B
2 d'être maintenus selon les angles α
1, α
2 ; les bras supports B
1, B
2 étant dans l'exemple non limitatif décrit du type télescopique, grâce à un premier
tube 18 coulissant dans un second tube 19, leur permettant d'avoir une longueur L
ajustable.
[0016] Cette disposition permet grâce au réglage de l'angulation des bras supports B
1, B
2 d'imposer par rodage l'angle de cône α
3,α
4 des pièces P
1, P
2. Les bras support B
I, B
2 comportent en outre un dispositif réglable de force de poussée 20, agissant selon
l'axe de symétrie principal AS
l, AS
2 ou axe longitudinal des bras supports, permettant d'ajuster la force selon laquelle
la pièce Pl, P
2 est en contact avec la surface abrasive 3, et permettant notamment de compenser l'usure
de la surface cônique S
1, S
2. Le dispositif 20 de force de poussée peut comporter par exemple d'une manière classique,
des ressorts (non représentés) dont l'action est ajustable grâce à un moyen de réglage
et de blocage 21, accessible par une ouverture 22 pratiquée dans le second tube 19.
[0017] Ce dispositif 20 peut être solidaire par exemple du premier tube 18, de manière à
permettre également un blocage de la longueur L d'un bras support B
1, B
2.
[0018] Dans cette première version du dispositif 1 selon l'invention, le support de pièces
2 est couplé à des moyens d'entraînement constitués, dans l'exemple non limitatif
décrit, par des moyens moteurs 25 autonomes classiques, par l'intermédiaire par exemple
de l'arbre 9, afin de provoquer sa rotation autour du premier axe 5, et entraîner
ainsi un déplacement circulaire des pièces autour de ce premier axe ; ce déplacement
circulaire s'effectuant parallèlement au plan de la surface abrasive 3, cette dernière
étant également mise en mouvement par des moyens connus, non représentés.
[0019] Un tel agencement permet la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, dans lequel
le rodage de la surface conique S
1, S
2 d'une pièce P
1, P
2 est obtenu par une combinaison de mouvements de la pièce P
1, P
2 et de la surface abrasive 3 plane.
[0020] La surface conique S
1, S
2 de la pièce P
l, P
2 étant en appui sur la surface abrasive 3, selon la génératrice G
1, G
2 de cette surface conique S
1, S
2 comme il a été précédemment expliqué, le procédé selon l'invention consiste à provoquer
et à permettre simultanément, les mouvements suivants :
- à provoquer un premier mouvement de la surface abrasive 3, selon une direction moyenne
A donnée. Dans l'exemple non limitatif décrit ce premier mouvement de la surface abravise
peut consister en un mouvement linéaire dans la direction A, pouvant être obtenu par
exemple, par une bande abrasive fermée sur elle-même et tendue entre des rouleaux
actionnés par des moyens d'entraînement traditionnels ; une telle installation étant
tout à fait classique, elle n'est pas représentée sur la figure.
- à provoquer un second mouvement de la pièce P1, P2, consistant en un déplacement circulaire de celle-ci, autour d'un premier axe 5,
comme il a été précédemment expliqué.
- à permettre un troisième mouvement de la pièce P1, P2, consistant en une rotation de celle-ci autour de son axe de symétrie principal AS1, AS2.
[0021] Le second mouvement ou déplacement circulaire de la pièce P
1, P
2, a pour but de modifier en continu la valeur d'un angle dit angle de frottement (non
représenté sur la figure 1), formé entre la ligne, dite génératrice en contact avec
la surface abrasive, et la direction moyenne A, cet angle ayant ainsi des valeurs
continuement variables entre 0 et 360° par exemple, si le déplacement circulaire s'effectue
sur 360° ; chacune de ces valeurs correspondant à une direction moyenne de frottement
(non représentée) différente selon laquelle s'effectue l'usure de la surface conique
S
1, S
2 et, finalement son rodage.
[0022] La rotation de la pièce P
1, P
2 autour de son axe de symétrie principal AS
1, AS
2 ou troisième mouvement, est une conséquence des deux premiers mouvements, du fait
des forces engendrées par le frottement entre la surface abrasive 3 et la surface
conique S
1, S
2 ; il est à remarquer que cette rotation de la pièce est plus forte quand la ligne
ou génératrice G
1, G
2 de la surface conique S,, S
2 en contact avec la surface abrasive 3, est sensiblement perpendiculaire à la direction
A de la surface abrasive, et tend à s'annuler quand cette génératrice G
1, G
2 est sensiblement parallèle à cette direction A. Une conséquence de ceci est, que
cette rotation de la pièce autour de son axe de symétrie principal s'effectue à des
vitesses variables et, selon des sens 13, 14 opposés, ainsi qu'il est davantage décrit
dans une suite de la description relative à la figure 2. Le but de cette rotation
ou troisième mouvement étant que, la ligne ou génératrice G
1, G
2 de la surface conique S
1, S2 en contact avec la surface abrasive 3, soit constamment renouvelée, de manière
à éviter une usure prolongée de cette génératrice susceptible d'engendrer des facettes
(non représentées) sur la surface conique S
1, S
2.
[0023] La conséquence de cette combinaison de mouvements est un mouvement relatif entre
la surface abrasive 3 et la surface conique S
1, S
2, qui assure, par un croisement des frottements, une usure régulière de l'ensemble
de cette surface conique permettant d'obtenir des pièces P
1, P
2 ayant une parfaite symétrie de révolution après rodage.
[0024] La figure 2 illustre une variante du procédé conforme à l'invention, et représente
par une vue de dessus, une autre version du dispositif 1 de rodage selon l'invention.
[0025] Cette version montre trois pièces P
1, P
21 P
3 à roder, disposées sur un plateau tournant 26. Ce plateau tournant est destiné à
être recouvert d'un abrasif (non représenté), soit solidaire du plateau tournant 26,
soit en suspension dans un fluide approprié, d'une manière connue ; pour plus de clarté
de la description, la surface 3 horizontale de ce plateau représente la surface abrasive
3 précédemment décrite, et comporte le même repère que celle-ci. Le plateau 26 est
entraîné en rotation par des moyens classiques (non représentés), de manière à tourner
autour d'un second axe de rotation 28, représenté sur la figure par un centre du plateau
tournant 26.
[0026] La figure 2 étant une vue de dessus, les trois pièces à roder sont représentées par
leur base b
1, 2, b
3 et sont disposées de manière que leurs surfaces coniques (non visibles sur la figure
2), soient en contact avec la surface abrasive 3 du plateau tournant 26 selon leurs
génératrices respectives G
1, G
2, G
3, ainsi qu'il a été expliqué précédemment; ces génératrices G
1, G
2' G
3 sont représentées par un trait pointillé, partiellement confondu dans le plan de
la figure 2 avec les bras supports B
1, B
2' B
3 auxquels les pièces P
1, P
2, P
3 sont fixées libres en rotation, comme il a été précédemment décrit. Dans l'exemple
non limitatif décrit, l'ensemble formé par les pièces P
1, P
2, P
3 à roder et le support de pièces 2 est en équilibre, et peut tourner librement autour
de son axe de symétrie 5 sensiblement vertical, qui constitue le premier axe 5 de
rotation (représenté sur la figure 2 par un point) ; ce déplacement circulaire des
pièces P
1, P
2' P
3 délimitant sur la surface abrasive 3, une surface de frottement 40.
[0027] Une couronne 30 est disposée sur le plateau tournant 26, en appui par sa paroi 31
contre des galets 32, de manière à pouvoir tourner sur elle-même, dans un sens montré
par une quatrième flèche 33, autour du premier axe 5 de rotation ; ces galets 32 étant
maintenus en position fixe par rapport au centre 28 du plateau tournant ou second
axe de rotation 28, grâce à des moyens mécaniques classique non représentés.
[0028] Cette couronne 30, dont une première fonction peut être de corriger la planéité du
plateau tournant 26, est disposée autour de l'ensemble formé par les pièces P
1, P
2, P
3 à roder et le support de pièces 2, c'est-à-dire autour de la surface de frottement
40, son centre étant sensiblement confondu avec le premier axe 5 ou axe de symétrie
du support de pièces 2 ; cet axe de symétrie étant maintenu en position fixe dans
l'espace, par la potence 7 par exemple (non représentée sur la figure 2).
[0029] En fonctionnement, le plateau tournant 26 tourne dans le sens d'une cinquième flèche
34 par exemple, et entraîne la rotation de la couronne 30 sur elle-même, en raison
des forces de frottement que lui applique la surface abrasive 3; cette rotation de
la couronne 30 s'effectuant dans le sens montré par la quatrième flèche 33, ce sens
correspondant également à celui du déplacement circulaire des pièces P
1, P
21 P
3 à roder autour du premier axe 5. Ce déplacement circulaire des pièces P
1, P
2, P
3 à roder est obtenu, dans cette variante de l'invention, également grâce au frottement
de la surface abrasive 3 sur les génératrices G
1, G
2, G
3 des surfaces coniques ; cet effet étant correctement obtenu, quand au moins trois
pièces P
1, P
2, P
3 sont rodées simultanément.
[0030] Dans ce cas, le rodage s'effectue selon la forme existante de la pièce P
1, P
2, P
3, et permet de conserver d'éventuelles ondulations de la génératrice G
1, G
2, G
3 de la surface conique d'une pièce n'ayant pas une symétrie de révolution parfaite.
[0031] L'usure des surfaces coniques s'accomplit comme il a été précédemment décrit, grâce
à la combinaison des mouvements de la surface abrasive 3 et de la pièce P
1, P
2, P
3. En prenant pour exemple successivement chacune des trois pièces, dans la position
qu'elles occupent sur la figure 2, on remarque :
- pour la première pièce P1 : qu'une première direction moyenne A1 du mouvement de la surface abrasive 3 au niveau
de la première génératrice G1, selon laquelle s'effectue l'usure, est sensiblement parallèle à cette première génératrice
; cette configuration tendant à annuler la rotation de la pièce ou troisième mouvement
mentionné précédemment autour de son axe de symétrie principal (confondu avec le premier
bras B1 sur la figure 2).
- pour la seconde pièce P 2 : on remarque qu'une seconde direction moyenne A2 du mouvement
de la surface abrasive 3, au niveau de la seconde génératrice G2, forme avec cette dernière dans l'exemple non limitatif décrit un angle de frottement
α5 permettant que le frottement de la surface abrasive détermine une rotation de la
seconde pièce P2 autour de son axe de symétrie principal (confondu sur la figure 2 avec le bras B2) ; cette rotation de la pièce P2 s'effectuant dans un premier sens montré par la seconde flèche 13.
- pour la troisième pièce P3 : on remarque qu'une troisième direction moyenne A3 du mouvement de la surface abrasive 3, au niveau de la troisième génératrice G3, forme avec cette troisième génératrice un second angle de frottement α6 suffisant pour que la surface abrasive 3 détermine une rotation de cette troisième
pièce P3 autour de son axe de symétrie principal (confondu avec un troisième bras support
B3) ; cette rotation de la troisième pièce P3 s'effectuant dans un second sens de rotation, opposé au premier, montré par la seconde
flèche 14.
[0032] On peut remarquer également qu'en fonction de la vitesse de la surface abrasive 3
et, de la vitesse de rotation (troisième mouvement) acquise par la première pièce
P
1 par exemple, l'inversion du sens de rotation (13, 14) de la pièce tournant sur elle-même
peut se produire après la position où la génératrice G
1 en contact avec la surface abrasive 3, est parallèle à la direction moyenne A
1, de cette dernière.
[0033] Ces explications montrent que l'usure des surfaces coniques (non visibles sur la
figure 2) s'effectue par un renouvellement des génératrices G
1, G
2, G
3 en contact avec la surface abrasive 3, grâce à la rotation des pièces P
1, P
2, P
3 autour de leur axe de symétrie principal, et montrent que le sens 13, 14 et la vitesse
de cette rotation est fonction de la position de la pièce P
1, P
2, P
3 par rapport au premier axe 5. Il est à remarquer en outre que la vitesse de rotation
d'une pièce, varie également en fonction de sa distance (non représentée) au centre
28 du plateau tournant 26 ; ainsi par exemple la vitesse de rotation de la seconde
pièce P
2 est supérieure à celle de la troisième pièce P
3, compte tenu des positions que ces pièces P
1, P
2 occupent sur le dessin de la figure 2.
[0034] Il est à noter en outre que le déplacement circulaire des pièces P
1' P
2, P
3 autour du premier axe de rotation 5, est obtenu dans cet exemple grâce au frottement
entre ces pièces et la surface abrasive 3 ; ceci permettant une mise en oeuvre simplifiée,
qui ne nécessite pas l'utilisation des moyens moteurs 25 représentés sur la figure
1, les moyens d'entraînement 3-P
1-P
2-P
3 étant dans cette version de l'invention, constitués par la surface abrasive 3 et
les pièces P
1, P
2, P
3.
[0035] Dans l'exemple qui vient d'être décrit, les pièces P
1, P
2' P
3 à roder sont en appui sur la surface abrasive 3 ou surface du plateau tournant, par
gravité ; mais il est également possible de revenir à une configuration comme celle
de la figure 1, où les pièces sont en appui sur la surface abrasive 3 selon une force
calibrée, en utilisant comme appui et comme moyen d'entraînement la couronne 30. A
cet effet, il suffit de solidariser le support de pièces 2 avec la couronne 30, grâce
à des moyens mécaniques courants, symbolisés sur la figure 2 par trois barres 36 représentées
en traits pointillés.
[0036] Dans cette dernière configuration, la rotation du plateau tournant 26 entraîne la
rotation de la couronne 30 sur elle-même ainsi qu'il a été précédemment expliqué,
et le support de pièces 2, solidaire de la couronne 30, tourne avec celle-ci autour
du premier axe 5 ; les pièces P
1, P
2, P
3 sont ainsi entraînées dans leur déplacement circulaire et tournent autour de leur
axe de symétrie principal montrés sur la figure 1, alternativement dans un sens 13
et dans l'autre 14 ainsi qu'il a été précédemment décrit ; cette dernière configuration
permet le rodage d'une unique pièce, comme dans l'exemple de la figure 1, et évite
l'utilisation des moyens moteurs 25 et de la potence 7, les moyens d'entraînement
étant ainsi constitués par la surface abrasive et la couronne 3-30.
[0037] Le procédé de rodage conforme à l'invention et le dispositif de rodage permettant
sa mise en oeuvre, sont applicables au rodage de toutes surfaces coniques ou tronconiques,
et permettent à la fois, une amélioration considérable de la qualité du rodage et,
une diminution importante des coûts.
1. Procédé de rodage de surfaces coniques, dans lequel est provoqué un frottement
entre une surface abrasive (3) plane et la surface conique (S1) d'au moins une pièce (P1) ayant un axe principal de symétrie (AS1) selon lequel elle est fixée à un support de pièces (2), la surface abrasive (3)
étant en mouvement dans une direction moyenne (A, A1) donnée par rapport à la pièce (P1) et, en contact avec la surface conique (S1) selon une génératrice (G1) de celle-ci, cette surface conique (S1) admettant comme axe de révolution l'axe de symétrie (AS1) principal de la pièce (P1), caractérisé en ce que la pièce (P1) étant fixée libre en rotation autour de son axe de symétrie principal (AS1), il consiste à déplacer la pièce (Pl) circulairement autour d'un premier axe (5) sensiblement perpendiculaire au plan
de la surface abrasive (3), de manière à modifier continuement un angle de frottement
(α5) formé entre la génératrice (G1) en contact avec la surface abrasive (3) et la direction moyenne (A, Al) de cette dernière, et à permettre sous l'effet des frottements avec la surface abrasive
(3), la rotation de la pièce (P 1) autour de son axe de symétrie principal (ASI) à des vitesses variables et dans des sens alternés, en fonction de la position de
la pièce (P1) par rapport au premier axe (5).
2. Procédé de rodage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mouvement
de la surface abrasive (3) consiste en un mouvement circulaire dans son plan, autour
d'un second axe (28) différent du premier axe (5).
3. Procédé de rodage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le déplacement
circulaire de la pièce (P1) autour du premier axe, sur la surface abrasive (3), engendre une surface de frottement
(40) qui ne coupe pas le second axe (28).
4. Procédé de rodage selon l'une des revendication précédentes caractérisé en ce que
la force de contact entre la surface conique (S1) et la surface abrasive (3), est réglée en sollicitant la pièce (P1) selon son axe principal de symétrie (AS1).
5. Procédé de rodage selon l'une des revendication 1 à 3, caractérisé en ce qu'il
consiste à roder simultanément au moins trois pièces (Pl, P2, P3) formant avec le support de pièces (2), un ensemble en équilibre et en appui sur
la surface abrasive (3) par gravité.
6. Dispositif de rodage de surfaces coniques, permettant le rôdage de la surface cônique
(51) d'au moins une pièce (P1) par la mise en oeuvre du procédé conforme à l'une des revendications 1 à 5, comportant,
un support de pièce (2) dont un axe de symétrie constitue un premier axe (5) vertical,
un plateau tournant (26) muni d'une surface abrasive (3) plane et horizontale, entraînée
en rotation sur elle-même dans son plan autour d'un second axe (28) parallèle au premier
axe (5), le support de pièce (2) comportant au moins un bras support (B1) auquel est fixée une pièce (P1) selon un axe de symétrie principal (AS1) de la pièce (P1), grâce à un premier moyen de fixation (10), la pièce (Pl) étant en contact avec la surface abrasive (3) selon une génératrice (G 1) donnée de la surface conique (S1), caractérisé en ce que le support de pièce (2) est libre en rotation autour du premier
axe (5) et coopère avec des moyens d'entraînement (25, 30-3, P1-P2-P3-3) pour entraîner sa rotation sur lui-même autour de ce premier axe (5), et en ce
que les premiers moyens de fixation comportent un axe de roulement (11) grâce auquel
la pièce (P1) est libre en rotation autour de son axe de symétrie principal (AS1).
7. Dispositif de rodage selon la revendication 6, caractérisé en ce que le bras support
(B1) est solidarisé au support de pièce (2) par des seconds moyens de fixation (15) articulés
permettant d'ajuster un angle (α1) formé entre le premier axe (5) et l'axe de symétrie principal (AS 1) de la pièce (P 1).
8. Dispositif de rodage selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que
le bras support (B1) a une longueur (L) ajustable.
9. Dispositif de rodage selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que
le bras support (B1) comporte un dispositif réglable de force de poussée (20).
10. Dispositif de rodage selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que
les moyens d'entraînement du support de pièces (2) sont constitués par des moyens
moteurs (25) autonomes.
11. Dispositif de rodage selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que
les moyens d'entraînement du support de pièces (2) sont constitués par la surface
abrasive (3) en mouvement et au moins trois pièces (P1, P21 P3) rodées simultanément, le frottement de la surface abrasive (3) sur ces pièces (P1, P2' P3) déterminant la rotation du support de pièce (2).
12. Dispositif de rodage selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que
les moyens d'entraînement du support de pièces (2) sont constitués par la surface
abrasive (3) en mouvement et, une couronne (30) soumise au frottement de la surface
abrasive (3).