[0001] La présente invention a pour objet une chaussure de ski à chaussage par l'arrière
comprenant une coque rigide destinée à entourer le pied, le talon et la partie antérieure
inférieure de la cheville, et une tige constituée d'une partie antérieure en forme
de gouttière ouverte à l'arrière, solidaire de ladite coque, et d'une partie postérieure,
en forme de gouttière, articulée sur la chaussure et venant s'emboiter dans ladite
partie antérieure pour former une manchette destinée à entourer la cheville, et des
moyens de fixation de ladite manchette en position fermée.
[0002] Plusieurs exécutions de ce type de chaussures ont été proposées à ce jour. Elles
ont toutes en commun une articulation de la partie postérieure de la manchette par
son extrémité inférieure, sur la coque, autour d'un axe fixe. Dans le brevet FR 2
428 413 la partie postérieure de la manchette, appelée capot arrière, est articulée
sur la coque autour d'un axe fixe dans la zone des malléoles. C'est également le cas
de la chaussure décrite dans la demande de brevet EP 0.053.340. On connait également
une chaussure monocoque dont la coque présente, sur sa partie postérieure, une large
fente verticale s'étendant sur toute la hauteur de la coque et fermée par une languette
articulée à la base de la coque par une patte venue d'une pièce avec cette languette
(US-A-3.803.730). Cette forme d'articulation donne certes une certaine souplesse à
la position de la languette, mais cette chaussure permet difficilement un véritable
chaussage par l'arrière compte tenu de l'étroitesse de la fente de la coque. On a
également proposé d'articuler la manchette dans la semelle par une partie souple reliée
à une partie profilée (FR-A-2.358.119).
[0003] Compte tenu des points d'articulation du capot, respectivement de la languette, dans
ces chaussures antérieures, une bonne adaptation, confortable, du capot à la jambe
est difficile, car lorsqu'on ferme le capot et serre celui-ci contre la jambe, soit
sa partie inférieure vient comprimer douloureusement le tendon d'Achille, soit il
subsiste un espace entre cette partie inférieure et la cheville de telle sorte que
la tenue du pied n'est pas suffisante et que la conduite du ski n'est pas parfaite.
En outre, l'ouverture du capot par basculement en arrière est limitée par des raisons
constructives et d'utilisation dans la neige.
[0004] de telle sorte que l'on n'a pas véritablement un chaussage par l'arrière mais un
chaussage facilité par le haut.
[0005] La présente invention a principalement pour but d'obtenir une adaptation aussi bonne
que possible de la partie postérieure articulée de la manchette à la jambe.
[0006] A cet effet, la chaussure de ski selon l'invention est caractérisée par le fait que
ladite partie postérieure de la tige est articulée sur la chaussure par une liaison
conférant à cette partie postérieure au moins deux degrés de liberté permettant tout
mouvement, limité, de rotation ou de translation dans un plan sensiblement vertical
parallèle à la direction du pied, en position de fermeture des moyens de fixation.
[0007] L'axe de pivotement n'occupe pas une position fixe, ni sur la partie postérieure
articulée, ni relativement à la coque. Cette liberté de mouvement permet à la partie
postérieure de la tige de s'adapter à la forme de la cheville et du mollet et de s'appuyer
de façon quasi uniforme sur la jambe. Accessoirement ce mode d'articulation permet
un dégagement total de la partie arrière de la chaussure, c'est-à-dire un authentique
chaussage par l'arrière.
[0008] La partie postérieure de la tige peut être articulée soit latéralement sur la partie
antérieure par une liaison souple, soit par son extrémité inférieure par des moyens
garantissant au moins deux degrés de liberté, tels qu'une biellette avec un jeu axial
ou une articulation autour de deux pivots avec un jeu suffisant dans toutes les directions.
[0009] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple quelques formes d'exécution de l'invention.
La figure 1 représente une vue ouverte, en perspective, d'une chaussure selon une
première forme d'exécution. sans le chausson intérieur.
La figure 2 est une vue de la chaussure fermée vue depuis le côté intérieur de la
jambe.
La figure 3 montre la chassure fermée, vue du côté extérieur de la jambe.
La figure 4 est une vue en coupe horizontale de la chaussure représentée à la figure
1, au niveau de la boucle de fixation.
La figure 5 représente un détail de la tige montrant les moyens de fixation de la
partie postérieure de la tige et de la sangle de fixation.
La figure 6 représente la sangle de fixation.
La figure 7 est une vue de côté d'une deuxième forme d'exécution.
La figure 8 est une vue de dos de cette deuxième forme d'exécution.
La figure 9 représente un détail de cette deuxième forme d'exécution.
La figure 10 est une vue de côté d'une troisième forme d'exécution.
La figure 11 est une vue de détail, en coupe selon XI-XI de la figure 10.
La figure 12 est une vue de détail de cette troisième forme d'exécution.
La figure 13 est une vue ouverte de cette troisième forme d'exécution.
La figure 14 représente une quatrième forme d'exécution.
La figure 15 est une vue ouverte, en perspective, de cette quatrième forme d'exécution.
La figure 16 est une vue en coupe de la partie talon de cette quatrième forme d'exécution.
[0010] La chaussure représentée aux figures 1 à 6 est une chaussure du type monocoque, dont
la coque en matière synthétique semi-rigide, par exemple en polyuréthane. est constituée
d'une partie inférieure 1 entourant le pied et le talon et comprenant la semelle et
d'une partie montante 2 constituant la partie antérieure de la tige de la chaussure.
Cette partie 2 est en forme de gouttière ouverte à l'arrière et sur celle-ci est articulée
une partie 3, de même matière que la coque 1, également en forme de gouttière, destinée
à venir s'emboiter dans la partie antérieure 2 pour former une sorte de manchette
destinée à entourer la cheville et la partie antérieure de la jambe. La partie postérieure
3 est articulée à la partie antérieure 2 au moyen de deux pattes latérales 4 et 5
traversant librement deux fentes verticales 6 et 7 ménagées dans une surépaisseur
8 de la partie 2 (fig.5). La fixation de la partie 3 en position fermée est assurée
par une sangle 9. Cette sangle 9 traverse une fente verticale 10 analogue aux fentes
6 et 7 situées entre celles-ci. Elle est retenue sur la partie 2 par un arrêt 11.
Elle passe à travers un passant 12, approximativement au milieu de la partie postérieure
3 et elle est munie à son autre extrémité d'une boucle 13 coopérant avec un levier
tendeur 14 articulé sur la partie 2. Pour empêcher un déplacement de la partie postérieure
3 le long de la sangle 9, celle-ci est fixée par un trou sur un téton 15 en métal
rivé sur la partie 3. La sangle 9 présente plusieurs trous 16 permettant de régler
la position relative de la sangle 9 de la partie 3.
[0011] La chaussure comporte en outre un chausson intérieur, non représenté aux figures
1,4 et 5, mais visible aux figures 2 et 3, chausson qui comporte une partie fixe 17
entourant le pied et la cheville comme les parties 1 et 2 de la coque et une partie
postérieure 18 rabattable vers l'arrière. Ce chausson est en matière compressible
et comprend une enveloppe extérieure étanche. En position fermée, telle que représentée
aux figures 2,3 et 4 la partie postérieure 3 de la tige vient s'emboiter dans la partie
antérieure 2 et s'appuyer sur la partie 18 du chausson. Dans cette position la partie
3 peut se déplacer légèrement quasiment en tout sens, c'est-à-dire également autour
d'un axe parallèle à la direction du pied, en raison de la souplesse des pattes et
5, pour venir s'adapter à la forme de la jambe. Dans ce mouvement d'adaptation , les
pattelettes 4 et 5 coulissent dans les fentes 6 et 7.
[0012] Lorsque le skieur redresse la jambe ou la fléchit légèrement en arrière relativement
à la plante du pied, la partie 3 a tendance à tourner sur elle-même dans le sens horaire
à la figure 3. Pour limiter ce mouvement, qui aurait tendance à comprimer le tendon
d'Achille par effet de levier, il est prévu une butée 19 sur la partie 3, butée qui
vient buter contre le bord de la partie antérieure fixe 2.
[0013] Dans des variantes d'exécution, la sangle de fixation pourrait être remplacée par
tout autre dispositif connu tel que les boucles utilisées couramment sur les chaussures
de ski. Dans ce cas les pattes d'articulation 4 et 5 sont munies d'un arrêt analogue
à l'arrêt 11 de la sangle.
[0014] Une deuxième forme d'exécution est représentée aux figures 7 à 9. La chaussure est
à nouveau constituée d'une coque 17 venue d'une pièce avec une partie antérieure 18
de la tige en forme de gouttière. La partie postérieure flottante 19 est ici articulée
au talon de la coque 17 au moyen d'une biellette 20 à deux bras dont l'axe supérieur
21 est articulé dans une lumière 22 à la partie inférieure de la partie 19. La fermeture
de la manchette formée des parties 18 et 19 est également assurée par une sangle 23
venue d'une pièce avec la partie antérieure 18 de la coque. Cette sangle est munie
d'une boucle 24 coopérant avec un levier tendeur 25 analogue au levier 14. A l'intérieur
de la coque 17 est monté un chausson intérieur 26 fendu du haut en bas de manière
à présenter une partie arrière 27 sur laquelle s'appuie le capot 19 et susceptible
d'être rabattue en arrière lorsque le capot 19 est ouvert. A l'endroit du passage
de la sangle 23, le capot 19 présente une dépression 28 de section rectangulaire dans
le fond de laquelle s'appuie la sangle 23 par une partie convexe 29 qui facilite la
rotation du capot 19 dans le plan du dessin, comme indiqué par la flèche F1, en appui
sur la partie convexe 29, mouvement autorisé par la biellette 20, la lumière 22 permettant
en outre un déplacement en translation de haut en bas ou inversement, de telle sorte
que le capot 19 peut prendre de lui-même la position la mieux adaptée à la jambe.
L'articulation par la biellette 20 permet en outre de rabattre totalement le capot
19 en arrière, permettant ainsi un véritable chaussage par l'arrière.
[0015] Une troisième forme d'exécution est représentée aux figures 10 à 13. La coque est
constituée des mêmes parties 17 et 18 que dans la forme d'exécution précédente. Cette
chaussure est munie d'un capot arrière 30 qui ne diffère du capot 19 de l'exécution
précédente que par son mode d'articulation à la coque 17. Cette articulation est ici
constituée par deux pattes latérales 31 prolongeant le capot vers le bas de chaque
côté du talon. L'extrémité coudée de ces pattes 31 est engagée dans un logement 32
formé entre la coque 17 et un flasque 33 solidaire de la coque. Ces extrémités présentent
une lumière 34 traversée par un axe 35, les dimensions de la lumière 34 étant telles
que l'articulation présente un jeu dans toutes les directions dans un plan perpendiculaire
à l'axe 35 comme ceci est clairement visible à la figure 12. Le capot 30 comporte
en outre, de chaque côté, une butée 36 venant buter sur les bords de la partie antérieure
18 pour limiter le basculement du capot 30 vers l'arrière. Ces butées 36 sont constituées
par un plot amovible qui peut être fixé dans un autre trou 37 de manière à avoir une
possibilité de réglage des butées. Pour le reste le capot et son dispositif de fixation
sont identiques à ceux de la deuxième forme d'exécution, les mêmes parties étant désignées
par les mêmes références. La chaussure comporte en outre un chausson intérieur en
deux parties 26,27 analogues à la forme d'exécution précédente. Pour l'ouverture de
la chaussure le capot 30 est rabattu vers l'arrière autour des axes 35, comme représenté
à la figure 13. Le jeu de l'articulation autour des axes 35, comme représenté à la
figure 13, laisse une liberté suffisante au capot 30 pour s'adapter le mieux possible,
naturellement, à la forme de la jambe.
[0016] Une quatrième forme d'exécution représentée aux figures 14 à 16. La coque est à nouveau
constituée des mêmes parties 17 et 18 que dans les formes d'exécution précédentes.
Le capot flottant 38, constituant la partie postérieure de la manchette, est articulé
ici à la partie antérieure 18 directement au moyen de la sangle 23 qui traverse un
passant 39 au dos du capot 38. Ce capot peut être muni ou non d'un arrêt l'empêchant
de coulisser librement le long de la sangle 23. La coque 17 abrite un chausson de
confort 40 ouvert à l'arrière sur toute sa hauteur et fermé par une languette 41 en
matière synthétique souple élastique injectée, par exemple en polyuréthane, cette
languette 41 présentant une partie inférieure coudée et fixée par une vis 42 à une
cale 43 occupant le fond de la chaussure ou directement à la coque. La vis 42 est
recouverte par une semelle de confort 44. Immédiatement au-dessus de la partie de
la coque 17 entourant le talon, la languette 41 présente un soufflet 45 donnant à
cette partie la souplesse nécessaire à son adaptation à la jambe et à son rabattement
vers l'arrière (fig.15) pour le chaussage. Le capot 38 vient prendre appui sur la
languette 41 pour l'appliquer contre la jambe. Comme cela est visible à la figure
1, la sangle 23 traverse le passant 39 du capot avec un jeu horizontal et vertical
qui permet au capot de se déplacer légèrement aussi bien en translation qu'en rotation.
Pour le chaussage, le capot 38 peut être écarté totalement d'un côté et la languette
entièrement rabattue, dégageant entièrement l'entrée du chausson 40, c'est-à-dire
autorisant véritablement un chaussage par l'arrière.
[0017] Toutes les formes d'exécution décrites pourraient comporter une partie avant de la
manchette 2, respectivement 18 articulée sur la coque dans la région des malléoles.
1. Chaussure de ski à chaussage par l'arrière comprenant une coque rigide (1;17) destinée
à entourer le pied, le talon et la partie antérieure inférieure de la cheville et
une tige constituée d'une partie antérieure (2;18) en forme de gouttière ouverte à
l'arrière, solidaire de ladite coque, et d'une partie postérieure (3;19;30;38), en
forme de gouttière, articulée sur la chaussure et venant s'emboiter dans ladite partie
antérieure (2;18) pour former une manchette destinée à entourer la cheville, et des
moyens de fixation (9,14;23,25) de ladite manchette en position fermée, caractérisée
par le fait que ladite partie postérieure de la tige (3;19;30;38) est articulée sur
la chaussure par une liaison (4,5;20;31;23) conférant à cette partie postérieure au
moins deux degrés de liberté permettant tout mouvement, limité, de rotation et de
translation dans un plan sensiblement vertical parallèle à la direction du pied, en
position de fermeture des moyens de fixation.
2. Chaussure selon la revendication 1. caractérisée par le fait que ladite partie
postérieure (3) est articulée latéralement sur la partie antérieure de la tige au
moyen d'au moins une bande de matière souple non extensible (4,5).
3. Chaussure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que ladite bande est
venue d'une pièce avec la partie postérieure.
4. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite partie
postérieure (19) est articulée au talon de la coque par une biellette (20) présentant
un jeu axial (22).
5. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite partie
postérieure (30) est articulée sur chaque côté de la coque, dans la zone des malléoles,
en un point (35) autour duquel l'articulation (31) présente un jeu en tout sens.
6. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que ladite
partie postérieure articulée présente , à proximité de son extrémité inférieure et
au moins d'un côté, une butée (19;36) destinée à limiter la rotation de la partie
inférieure de ladite partie postérieure articulée en direction du pied.
7. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que les
moyens de fixation de la manchette sont constitués par une sangle (9;23) reliant les
deux côtés de la partie antérieure de la tige (2;18) et munie de moyens d'accrochage
(13;24) coopérant avec des moyens de tension (14;25).
8. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite partie
postérieure (38) est articulée latéralement sur la partie antérieure (18) par une
sangle de fixation (23) coopérant avec un moyen de tension (25) fixé sur l'autre côté
de la partie antérieure.
9. Chaussure selon la revendication 8, caractérisée par le fait que ladite sangle
(23) est venue d'une pièce avec la partie antérieure (18) et que ladite partie postérieure
(38) est montée coulissante sur cette sangle.
10. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 9, comprenant un chausson intérieur
en deux parties dont l'une peut s'écarter vers l'arrière pour permettre un chaussage
par l'arrière, caractérisée par le fait que la partie postérieure (41) écartable du
chausson est en matière synthétique souple élastique injectable et que ladite partie
postérieure de la tige vient s'appuyer sur cette partie de chausson.
11. Chaussure selon la revendication 10, caractérisé par le fait que ladite partie
écartable (41) du chausson intérieur est fixée rigidement à la partie fixe de la chaussure
et qu'elle présente un soufflet d'articulation (45) à la hauteur des malléoles.
12. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que
ladite partie antérieure (2;18) est articulée sur la coque dans la zone des malléoles.