[0001] La présente invention concerne un procédé et une machine pour douver les tourets.
[0002] Il est habituel de stocker et de transporter les câbles électriques, de traction
ou autres en les enroulant sur des tambours munis à chaque extrémité de joues en forme
de roue et appelés tourets.
[0003] On entend par "douver un touret" le fait de protéger un touret en clouant sur toute
la circonférence du touret une suite de planches juxtaposées, le clouage des planches
se faisant sur les joues du touret, et de cercler l'ensemble par des rubans d'acier.
[0004] Actuellement, la pose des planches sur le touret et leur clouage se font manuellement
une par une.
[0005] Le document de brevet US-A 1 717 834 décrit un procédé pour douver un touret dans
lequel on commence par poser et clouer une latte sur les joues du touret puis ensuite,
on cloue sur ces lattes deux sangles, respectivement à quelque distance des deux joues
latérales du touret. Les autres planches sont ensuite placées successivement, sans
les clouer, entre les joues du touret et les sangles en se servant des sangles, suffisamment
tendues pour bien appliquer les lattes une à une contre les joues du touret. Une fois
le tour complet terminé et toutes les lattes placées, on exerce, sur un câble que
l'on passe autour du touret en son milieu, une forte traction de façon à incurver
toutes les lattes de manière à leur donner une forme concave, les sangles sont alors
tendues puis scellées à recouvrement sur les extrémités fixées à la première latte.
Le câble de traction est alors ôté.
[0006] Ce procédé permet de serrer fortement les lattes contre le touret et d'éviter de
clouer les planches sur les joues et ainsi d'abîmer ces joues. Cependant, si ce procédé
permet de bien appliquer les lattes sur le touret, il ne garantit en aucune façon
le bon jointoiement des lattes les unes contre les autres et encore moins leur serrage.
[0007] Or il est parfois nécessaire, lors de transports lointains et/ou dans des conditions
difficiles, que ces lattes soient parfaitement jointives. En outre, dans ce document,
la pose des lattes et l'opération en général est manuelle.
[0008] L'invention se propose de réaliser un procédé et une machine automatique pour douver
les tourets, procédé dans lequel les planches sont fortement serrées les unes contre
les autres de manière à ne pas laisser de vide entre chaque planche.
[0009] La présente invention a ainsi pour objet un procédé pour douver un touret comportant
un tambour et des joues latérales, au moyen d'une suite de planches jointives, l'ensemble
étant en outre cerclé par au moins deux rubans d'acier, procédé dans lequel on procède
comme suit :
a/ - on pose et on cloue un petit nombre limité de planches, au moins une, sur les
joues du touret ;
b/ - on cloue une extrémité de chaque ruban d'acier sur au moins la première desdites
planches, respectivement à quelque distance des deux joues latérales du touret ;
c/ - on place successivement les autres planches à la suite des premières, sans les
clouer, en se servant des rubans d'acier comme magasin support, ledit ruban entourant,
selon un tour complet le touret, et les planches étant placées les unes à côté des
autres entre la circonférence des deux joues et les rubans d'acier, caractérisé en
ce que les rubans d'acier entourent le touret selon un diamètre légèrement supérieur
à celui des joues du touret augmenté de deux fois l'épaisseur des planches et en ce
que,
d/ - une fois toutes les planches placées, dont le nombre est prédéterminé à l'avance
et qui, compte tenu de la tolérance sur le diamètre des tourets, est au moins égal
au nombre de planches que l'on peut naturellement placer tout autour du touret plus
une, on exerce un effort suffisant de traction sur lesdits rubans d'acier de manière
à resserrer toutes les planches de façon à ce qu'elles s'appuient toutes sur les joues
du touret ;
e/ - on cloue la partie libre des rubans en recouvrement sur les extrémités déjà clouées
sur les premières planches, puis on coupe les bandes.
[0010] Par mesure de sécurité, on peut avantageusement clouer au moins quelques planches
sur les joues du touret et, par endroit, les rubans d'acier sur les planches.
[0011] Selon une variante, on inverse les opérations a et b c'est-à-dire que l'on commence
par poser successivement des planches sur les joues du touret en clouant une extrémité
de chaque ruban d'acier sur un petit nombre limité de ces planches : au moins sur
la première, respectivement à quelque distance des deux joues latérales du touret
; on cloue ensuite au moins la première desdites planches sur les joues du touret.
[0012] Avantageusement, lors desdites opérations a et b, réalisées dans cet ordre ou inversées
selon ladite variante, le touret est entraîné en rotation, lesdites planches étant
posées successivement sur la génératrice supérieure du touret.
[0013] Selon une réalisation préférée du procédé on procède comme suit pour l'opération
c :
On entraîne en rotation le touret pendant que l'on place les unes à la suite des autres
les planches, en partant de celles qui sont déjà clouées et en les appliquant les
unes contre les autres ; en même temps, on fait avancer les rubans d'acier dans le"sens
correspondant à leur enroulement par la rotation du touret mais avec une vitesse linéaire
légèrement supérieure à la vitesse tangentielle de l'extrémité des rubans d'acier
clouée sur la première planche selon l'opération b précédente.
[0014] L'invention a aussi pour objet une machine pour la mise en oeuvre du procédé, caractérisée
en ce qu'elle comprend un bâti portant un magasin pour les planches, un convoyeur
lié au bâti, des moyens pour prendre les planches dans le magasin et les placer sur
le convoyeur, une butée d'arrêt des planches sur le convoyeur, deux bras supports
verticaux suspendus face à face sur un arbre commun et comportant des moyens moteurs
de coulissement de chacun des bras le long dudit arbre, lesdits bras portant l'un,
une pointe et l'autre, une contre pointe pour prendre et supporter un touret, des
moyens pour déplacer verticalement le long desdits bras lesdites pointe et contre-pointe,
un moteur d'entraînement en rotation de ladite pointe, ladite pointe étant munie de
moyens d'entraînement du touret dans sa rotation, des moyens pour prendre une à une
les planches en butée contre la butée dudit convoyeur et les déposer une à une sur
les joues latérales d'un touret, des moyens d'amenée et de guidage de deux rubans
d'acier au-dessus du touret, des moyens de réglage de la vitesse d'amenée desdits
rubans, chaque bras support portant une cloueuse automatique permettant de clouer
des planches au droit de la joue latérale correspondante du touret et une cloueuse
automatique permettant de clouer le ruban d'acier correspondant sur lesdites planches,
des moyens de blocage des rubans d'acier en amont de leur point d'application sur
les planches du touret, permettant de résister à une force de traction prédéterminée
exercée par la rotation du touret, des moyens pour couper les rubans d'acier, des
moyens électroniques de coordination des mouvements et des moyens d'arrêt de fin de
course des divers mouvements.
[0015] Avantageusement, dans ledit magasin, les planches sont placées sur un plateau horizontal,
auquel sont associés des moyens de commande et de déplacement en translation verticale
du plateau, lesdits moyens pour prendre les planches dans le magasin et les placer
sur le convoyeur comportant un bras auxiliaire pivotant de 180
0 autour d'un axe vertical, ledit bras auxiliaire étant muni de deux règles parallèles,
horizontales, suspendues sous ledit bras par l'intermédiaire de supports, pivotant
autour d'un axe parallèle auxdites règles, lesdites règles étant perpendiculaires
à la direction générale du bras auxiliaire, la rotation de 180
0 dudit bras auxiliaire étant telle que dans les deux positions extrêmes, ledit bras
auxiliaire est parallèle à l'axe desdites pointe et contre-pointe, lesdits supports
desdites règles comportant des moyens de réglage de leur distance mutuelle.
[0016] Avantageusement, lesdits moyens pour prendre une à une les planches en butée contre
la butée dudit convoyeur et les déposer une à une sur les joues latérales d'un touret
comportent, pour chacun desdits bras supports, un bras transfert dont l'une des extrémités
est articulée audit bras support autour d'un premier axe, horizontal et parallèle
à l'axe desdites pointe et contre-pointe, un levier, articulé à l'extrémité opposée
dudit bras transfert autour d'un deuxième axe, horizontal et parallèle audit premier
axe, un doigt de préhension, articulé à l'extrémité libre dudit levier autour d'un
troisième axe perpendiculaire auxdits premier et deuxième axes.
[0017] Selon une autre caractéristique préférée de l'invention, le bâti de la machine est
monté sur galets de roulement, lesdits galets roulant sur une voie ferrée à deux rails,
l'un des deux rails ayant sa surface de roulement juste au niveau du sol et coopérant
avec deux galets dépourvus de moyens latéraux de guidage, l'autre rail coopérant avec
deux galets munis de moyens latéraux de guidage, ce dit autre rail étant placé dans
une petite tranchée d'une largeur suffisante de manière à ce qu'un câble électrique,
d'alimentation de l'énergie nécessaire à la machine et à un moteur d'entraînement
de la machine puisse s'y poser en s'enroulant et en se déroulant sur un tambour lié
au bâti, le câble ayant une extrémité fixe située à l'une des extrémités de la voie
ferrée, une pluralité d'alvéoles étant disposés le long de ladite voie ferrée, entre
les deux rails, pour y placer des tourets, l'axe des tourets étant disposé perpendiculairement
à la voie ferrée.
[0018] L'invention sera décrite ci-après plus en détail à l'aide de deux exemples de réalisation
en regard du dessin annexé dans lequel :
Les figures 1A à 1F illustrent le procédé selon l'invention.
La figure 2 montre en perspective une vue générale du bâti de la machine selon l'invention
dépouillée des cloueuses, des dispositifs d'amenée des rubans d'acier et des bras
transferts.
La figure 3 montre la même machine selon la flèche F1 de la figure 2.
La figure 4 est une vue intérieure de la même machine montrant les bras supports avec
pointe et contre-pointe.
La figure 5 montre l'intérieur de la même machine selon la flèche F2 de la figure
2.
La figure 6 est une vue partielle agrandie de la figure 4 montrant le détail de la
partie supérieure des bras supports, vue dans le sens des flèches F4 des figures 2
et 5.
La figure 7 et 8 montrent selon deux vues un bras transfert de la machine selon les
figures précitées.
La figure 9 est une vue partielle montrant le mécanisme d'amenée des planches, des
rubans d'acier et le clouage.
La figure 10 est une variante de la figure 9 permettant de réaliser ladite variante
du procédé dans laquelle on inverse les opérations a et b.
La figure 11 est une vue montrant la voie ferrée avec la machine à une extrémité.
La figure 12 est une vue montrant le tableau de commande et d'affichage de la machine.
Les figures 1A à 1F illustrent les différentes étapes du procédé selon l'invention.
Sur la figure 1A, on voit un touret 1 qui a été soulevé de son alvéole 2, pratiqué
dans le sol 3, et mis en rotation dans le sens d'une flèche 4.
[0019] Au-dessus du touret, on voit l'une 5a de deux cloueuse pour clouer des rubans d'acier
sur les planches et l'une 6a de deux cloueuses pour clouer les planches sur les joues
latérales 7, 8 (figure 6) du touret. En 9, on voit un guide d'amenée d'un 10a de deux
rubans d'acier 10a, 10b. Un convoyeur 11 apporte des planches 12 jusqu'à une butée
d'arrêt 13. Des bras transferts 14a, 14b permettent de prendre la planche 12a située
contre la butée 13 afin de la placer sur la génératrice supérieure des joues du touret,
comme on le voit sur la figure 1B. Cette planche est alors clouée au moyen de cloueuses
6a et 6b. Le touret 1 continuant à tourner, les bras transferts 14a, 14b placent ainsi
quelques planches les unes à la suite des autres, par exemple trois, sur le touret,
lesquelles sont immédiatement clouées au moyen des eloueuses 6a et 6b. Lorsque la
première planche 12a arrive au droit des cloueuses 5a et 5b (figure 1C), des rubans
d'acier 10a, 10b entraînés par des galets 15, 16 sont cloués sur cette première planche
et éventuellement aussi sur les deux suivantes. Ensuite, le touret tournant toujours,
les bras transferts 14a, 14b continuent à placer des planches les unes à la suite
des autres contre les précédentes jusqu'à ce que l'on ait placé le nombre prédéterminé
de planches mais sans rien clouer : ni les planches, ni les rubans. Pendant cette
phase, les rubans d'acier 10a, 10b sont entraînés par les galets 15, 16 à une vitesse
linéaire légèrement supérieure à la vitesse tangentielle de l'extrémité des rubans,
clouée sur la première planche 12a. On arrive ainsi à la figure 1D dans laquelle on
voit que les rubans 10a (10b) servent de magasin support pour les planches 12. On
bloque alors les rubans d'acier 10a (10b), figure 1D, au moyen d'un dispositif de
serrage 17 tout en maintenant la rotation du touret jusqu'à un effort de traction
prédéterminé, ce qui a pour effet de rendre les planches parfaitement jointives en
les comprimant chacune de façon à ce qu'elles s'appuient sur la circonférence des
joues du touret. On cloue alors, figure 1E, au moyen des cloueuses 5a et 5b les rubans
d'acier après un certain recouvrement des extrémités clouées au départ ; puis on coupe
les rubans au moyen de cisailles 18.
[0020] On effectue alors un nouveau tour complet du touret, figure 1F, de façon à clouer
quelques planches au moyen des cloueuses 6a et 6b par exemple une sur dix ou plus,
ou moins, selon ce qui est nécessaire et de façon à clouer également sur quelques
planches les rubans 10a, 10b au moyen des cloueuses 5a et 5b.
[0021] La figure 2 montre en perspective une machine selon l'invention permettant de douver
des tourets conformément au procédé de l'invention. Pour la clarté de la figure, un
certain nombre d'éléments ont été retirés mais qui apparaissent dans les figures suivantes.
[0022] Ainsi dans cette figure 2, la machine se compose d'un bâti 19 supportée par quatre
galets de roulement dont trois seulement 20, 21, et 22 sont visibles sur la figure
2, le quatrième, le galet 23 est visible sur la figure 4. Cette machine peut rouler
sur une voie ferrée composée de deux rails 24 et 25. Le rail 24 arrive à fleur du
sol comme le montre également la figure 4, et les galets 20 et 21 qui roulent sur
ce rail ne comportent aucun organe de guidage latéral. Ce guidage est assuré par les
galets 22 et 23 qui roulent sur le rail 25 lequel est placé dans une tranchée 26 laissant
la place à un câble électrique 27, d'alimentation du moteur d'entraînement de la machine
le long de la voie ferrée, ainsi que pour l'alimentation de divers autres circuits
de commande ou de puissance, par exemple l'alimentation d'un moteur pour l'entraînement
d'un compresseur pour les cloueuses. Ce câble 27 a une extrémité fixe située en extrémité
de la voie ferrée, extrémité 28 par exemple, figure 11, et son autre extrémité s'enroule
sur un tambour, non représenté, monté sur le bâti 19 de la machine, le câble s'enroulant
et se déroulant au rythme des mouvements de la machine le long de la voie.
[0023] Sur le bâti 19 est monté un magasin à planches 29 lequel comprend un plateau 30 recevant
les planches 12 (figure 3). Ce plateau 30 peut monter et descendre dans le magasin
29 grâce à un vérin 31. Dans ce magasin les planches sont placées par couches horizontales
successives, les planches étant disposées perpendiculairement à la voie ferrée.
[0024] Au bâti 19 est lié le convoyeur 11. Ce convoyeur est destiné à recevoir les planches
12 du magasin 29 et à les amener jusqu'à une butée 13 en fin de convoyeur (figure
9). Un bras auxiliaire 32, visible sur les figures 2 et 3, permet de prendre les planches
dans le magasin 29 et de les poser sur le convoyeur 11. Ce bras peut pivoter de 180°
autour d'un axe 33 vertical. Sur la figure 3, ce bras est représenté en traits continus
forts dans sa position située au-dessus du magasin 29 et en traits discontinus dans
sa position au-dessus du convoyeur 11. Le bras auxiliaire 32 est muni de deux règles
33a et 33b parallèles, horizontales, et perpendiculaires au bras 32. Ces règles sont
suspendues sous le bras 32 par des supports pivotants 34a et 34b. Ces supports sont
actionnés par des vérins 35a et 35b.
[0025] Afin de s'adapter à la longueur des planches 12 qui diffèrent selon les tourets,
le support 34a de la règle 33a est accroché à un chariot 36 solidaire d'un vérin à
bande 37 permettant le déplacement du chariot 36 dans un sens ou dans l'autre.
[0026] Les règles 35a et 35b sont munies de griffes 38.
[0027] Ainsi, le bras 32 peut ainsi prendre toute la couche supérieure des planches 12 en
une seule fois et la déposer sur le convoyeur 11 après une rotation de 180° du bras
32. Automatiquement, le vérin 31 est mis en action de façon à surélever la pile de
planches d'une couche dès que le bras auxiliaire a ôté la couche supérieure.
[0028] En revenant à la figure 2, et en se référant également à la figure 4, le bâti 19
supporte deux bras supports verticaux 39a et 39b. Ces bras supports sont suspendus
à un arbre commun 40 sur lequel ils peuvent coulisser. Un vérin 41 permet le déplacement
du bras support 39 le long de l'arbre 40 et un vérin 42 permet le déplacement du bras
support 39b le long de l'arbre 40.
[0029] Le bras support 39b porte une pointe 43 et le bras support 39a porte une contre-pointe
44. La pointe 43 comprend un moteur 45 d'entraînement en rotation et comporte des
ergots 46 pour l'entraînement en rotation du touret 1 supporté par les bras supports
(voir figure 3).
[0030] La pointe 43 et la contre-pointe 44 sont déplaçables verticalement de bas en haut
et vice-versa par un mécanisme à vis 47 avec guidage le long d'un arbre 48. Ainsi,
la machine peut venir se placer au droit d'un touret 1 placé sur la voie ferrée (figure
11) le prendre entre pointe et contre-pointe et le hisser, compte tenu de son diamètre,
à la hauteur convenable relativement aux mécanismes réalisant l'opération de douvage,
représentés sur la figure 9.
[0031] Comme on peut le remarquer sur la figure 11, le chariot 49 apporte les tourets, du
côté du rail 24 à fleur de sol et les dépose dans les alvéoles 2 en les poussant contre
le bord de l'alvéole le plus proche du rail 25.
[0032] Ainsi, la course latérale du bras support 39b, le long de l'arbre 40, n'est calculée
que pour la pénétration de la pointe et des ergots d'entraînement 46, indépendamment
de la largeur des tourets. Par contre, la course maximale prévue pour le bras support
39a tient compte des largeurs maximale et minimale des tourets.
[0033] La figure 5 montre l'intérieur de la machine selon la flèche F2 de la figure 2. Elle
montre le bras support 39b et l'arrivée de l'un des deux rubans d'acier 10b se déroulant
à partir d'un rouleau 50 et passant dans un guide 9 jusqu'aux galets d'entraînements
15, 16. La suite du cheminement du ruban est représenté sur la figure 9 dans laquelle
on voit que l'on retrouve le guide 9 après les galets 15, 16.
[0034] Cette figure 5 montre en outre très schématiquement un bras transfert 14b destiné
en coopération avec le bras transfert 14a (figures 6 et 9) à prendre une planche 12
en butée contre la butée 13 à l'extrémité aval du convoyeur 11 pour la placer sur
le touret.
[0035] La figure 6 montre certains détails de la partie supérieure des bras supports 39a
et 39b vus dans le sens des flèches F4 figures 2 et 5. En particulier, on a représenté
l'emplacement des cloueuses 5a, 5b et 6a, 6b associées au bras support 39a.
[0036] Comme on peut le remarquer les axes des cloueuses 6a et 6b sont en biais. Ceci permet
d'assurer une meilleure fixation des planches sur le touret.
[0037] Cette figure montre aussi le système d'entraînement en rotation des galets d'entraînement
15 des rubans d'acier 10a et 10b. Les deux galets 15 sont entraînés à la même vitesse
grâce à un arbre cannelé 51 solidaire du galet 15 monté sur le bras support 39b et
à un manchon cannelé 52 solidaire du galet 15 monté sur le bras support 39a. Lors
des déplacements relatifs des bras supports 39a et 39b le long de l'arbre 40 (figures
2, 4 et 5), l'arbre cannelé 51 et le manchon cannelé 52 glissent l'un dans l'autre.
[0038] Le galet d'entraînement 15 monté sur le bras support 39b est entraîné en rotation
par un moteur 53 par l'intermédiaire d'une courroie 54. Les galets inférieurs 16 sont
montés fous.
[0039] La vitesse de rotation du moteur 53 est réglable de manière à pouvoir donner aux
rubans une vitesse linéaire supérieure à la vitesse tangentielle de l'extrémité des
rubans cloués sur la première planche 12a.
[0040] Sur ces bras supports 39a et 39b sont également montés les bras transferts 14a et
14b qui servent à prendre les planches 12 sur le convoyeur 11 et les disposer sur
le touret.
[0041] Comme pour les galets 15 d'entraînement des rubans d'acier, ces bras transferts sont
entraînés d'une manière synchrone grâce à un arbre cannelé 55 solidaire du bras transfert
14b monté sur le bras support 39b, et à un manchon cannelé 56 solidaire du bras transfert
14a monté sur le bras support 39a.
[0042] L'arbre cannelé 55 est entraîné en rotation par un moteur 57. L'arbre cannelé 55,
comme l'arbre cannelé 51 est parallèle à l'axe du touret monté entre pointe et contre-pointe.
[0043] La figure 7 montre le bras transfert 14a dans le sens de la flèche F3 de la figure
6 et la figure 8 est une coupe selon VIII-VIII de la figure 7.
[0044] Le bras transfert 14a porte à son extrémité inférieure un levier 58 articulé autour
d'un axe 59, parallèle à l'arbre cannelé 55. Un vérin 60 permet de mettre en action
ce levier 58. Le but de ce levier est de permettre aux bras transferts de soulever
la planche arrêtée contre la butée 13 du convoyeur 11 (figure 9).
[0045] Enfin, au levier 58 est articulé un doigt de préhension 61 autour d'un axe 62 perpendiculaire
à l'axe 59. Ce doigt est mu par un vérin 63.
[0046] La figure 9 montre l'ensemble du mécanisme : arrivée d'un ruban d'acier 10a, cloueuse
5a pour le ruban d'acier, cloueuse 6a pour les planches 12, bras transfert 14a pour
l'amenée des planches sur le touret 1. Cette figure montre en outre le dispositif
17 (figure 1D) de blocage des rubans d'acier permettant d'exercer la traction nécessaire
pour la mise en place définitive des planches sur le touret. Ce dispositif comporte
une came 17a coopérant avec une contre came 17b. La came 17a est actionnée par un
vérin 64. Cette 'figure montre également les cisailles 18 et un sabot 65 d'application
du ruban contre les planches.
[0047] La figure 10 est une variante de la figure 9. Elle comporte les mêmes éléments avec
les mêmes références. La seule différence consiste en ce que, comme on le voit, le
cloueuse 6a (et évidemment la cloueuse 6b de l'autre côté) pour clouer les planches
12 sur les joues du touret est située à la place de la cloueuse 5A et vice versa.
Bien évidemment, le sabot 65, les cisailles 18 et le système de blocage 17a, 17b du
ruban d'acier 10a sont décalés de la même façon.
[0048] Cette disposition permet de réaliser la variante du procédé ; c'est-à-dire celle
dans laquelle on commence par poser une première planche sur la génératrice supérieure
du touret et à clouer sur cette planche les deux rubans d'acier 10a et 10b, à continuer
de la même façon pour les deux planches suivantes et à ne clouer ces trois planches
sur les joues du touret qu'après cela, lorsque ces trois premières planches arrivent
successivement sous les cloueuses 6a et 6b.
[0049] Les figures 1a à 1F décrivent le procédé dans le cas où l'on commence par clouer
les trois premières planches sur le touret et ensuite seulement les rubans d'acier
sur ces trois premières planches. Bien évidemment, l'homme de l'art saura inverser
les opérations de manière à réaliser le procédé dans le cas de la variante correspondant
à cette figure 10.
[0050] Un avantage de cette variante, correspondant à cette figure 10, consiste dans le
fait que, compte tenu de la tolérances sur les largeurs de tourets, la longueur des
planches peut ne pas correspondre exactement à la largeur hors joues du touret et
il faut alors centrer ces planches sur le touret. Or, compte tenu du nombre des mouvements
qui se produisent au niveau de la pose des planches sur la génératrice supérieure,
on a avantage à ne clouer ces planches qu'un peu plus loin, ce qui laisse du temps
pour ce centrage.
[0051] La machine comporte en outre bien entendu, bien que non représentés, un compresseur
et une centrale hydraulique pour la commande des moteurs hydrauliques des différents
mouvements.
[0052] La figure 11 montre que la machine selon l'invention peut se déplacer le long de
la voie ferrée 24, 25 afin de douver successivement les tourets 1 placés dans les
alvéoles 2. Sur cette figure, la machine est placée en position de garage et on voit
en 66 un escabeau pour permettre d'atteindre les organes supérieurs de la machine
pour l'entretien et les réglages.
[0053] Bien entendu, tous les organes mobiles, plateau élévateur 30, bras auxiliaire 32,
bras transferts 14a, 14b, etc... comportent des arrêts de fin de course selon des
techniques habituelles. De même une électronique coordonne tous les mouvements ; des
moyens de détection sont prévus pour détecter la présence ou l'absence d'un touret
à douver dans un alvéole 2 et selon le cas, la machine reçoit un ordre d'arrêt ou
au contraire continue sa course jusqu'à l'alvéole suivant.
[0054] La figure 12 représente le pupitre de commande montrant les boutons de commande et
le tableau d'affichage.
[0055] Le pupitre de commande comprend un tableau d'affichage 67 comprenant un voyant d'affichage
68 à deux chiffres, que l'on affiche grâce à des molettes 69 et 70. Ce voyant sert
à indiquer à la machine le code correspondant aux dimensions des tourets à douver
placés dans les alvéoles 2. Le tableau 67 comprend un autre voyant 71, également à
deux chiffres, qui sert à indiquer l'état de la machine et les défauts qui peuvent
survenir. A l'arrêt, le voyant 71 indique par exemple, selon un code établi d'avance,
99, et chaque défaut de tel ou tel mouvement est répertorié par un code précis. Lorsque
la machine fonctionne, et en l'absence de défaut, ce voyant 71 indique 00.
[0056] Le pupitre comporte en outre les boutons de commande suivants : marche et arrêt du
compresseur, respectivement 72 et 73 ; marche et arrêt de la centrale hydraulique
: respectivement 74 et 75 ; commutateur 76 pour la marche en automatique : a ou manuelle:
b ; bouton 77 de mise en marche du cycle et bouton 78 de validation. A partir de ce
moment, si le commutateur 76 est dans la position a (automatique), la machine se met
en marche et le voyant 79 d'indication de marche automatique est allumé. Lorsque l'on
appuie sur le bouton 77, le voyant 71 se met à 00.
[0057] Si l'on veut arrêter momentanément le cycle, on appuie sur la touche 80 de suspension
de cycle.
[0058] Les autres boutons servent à la commande manuelle pour des opérations de réglage,
entretien, vérifications etc. Il faut alors mettre le commutateur 76 dans la position
manuelle : b. Il y a une touche 81 de retour au garage ; 82 de translation arrière
; 83 de descente pointes ; 84 d'écartement des bras supports et 85 de cisaillage des
rubans d'acier.
[0059] La machine comporte bien entendu un automate programmé pour toutes les fonctions
et conditions de sécurité ; test de défauts ; présence de matériaux : planches, rubans
d'acier etc..
1/ Procédé pour douver un touret (1) comportant un tambour et des joues latérales,
au moyen d'une suite de planches jointives (12), l'ensemble étant en outre cerclé
par au moins deux rubans d'acier (10a, 10b), procédé dans lequel on procède comme
suit :
a - on pose et on cloue un petit nombre limité de planches, au moins une, sur les
joues du touret ;
b - on cloue une extrémité de chaque ruban d'acier sur au moins la première desdites
planches (12a), respectivement à quelque distance des deux joues latérales du touret
;
c - on place successivement les autres planches à la suite des premières sans les
clouer, en se servant des rubans d'acier comme magasin support, ledit ruban entourant,
selon un tour complet le touret, et les planches étant placées les unes à côté des
autres entre la circonférence des deux joues et les rubans d'acier, caractérisé en
ce que les rubans d'acier entourent le touret selon un diamètre légèrement supérieur
à celui des joues du touret augmenté de deux fois l'épaisseur des planches et en ce
que,
d - une fois toutes les planches placées, dont le nombre est prédéterminé à l'avance
et qui, compte tenu de la tolérance sur le diamètre des tourets, est au moins égal
au nombre de planches que l'on peut naturellement placer tout autour du touret plus
une, on exerce un effort suffisant de traction sur lesdits rubans d'acier de manière
à resserrer toutes les planches de façon à ce qu'elles s'appuient toutes sur les joues
du touret ;
e - on cloue la partie libre des rubans en recouvrement sur les extrémités déjà clouées
sur les premières planches puis on coupe les bandes.
2/ Procédé pour douver un touret (1) comportant un tambour et des joues latérales,
au moyen d'une suite de planches jointives (12), l'ensemble étant en outre cerclé
par au moins deux rubans d'acier (10a, 10b), caractérisé en ce que l'on procède comme
suit :
a1 - On pose successivement des planches sur les joues du touret et on cloue une extrémité
de chaque ruban d'acier sur un petit nombre limité de ces planches : au moins sur
la première, respectivement à quelque distance des deux joues latérales du touret
;
b1 - On cloue ensuite au moins la première desdites planches (12a) sur les joues du touret
;
c- on place successivement les autres planches à la suite des premières sans les clouer,
en se servant des rubans d'acier comme magasin support, ledit ruban entourant, selon
un tour complet le touret, et les planches étant placées les unes à côté des autres
entre la circonférence des deux joues et les rubans d'acier, les rubans d'acier entourant
le touret selon un diamètre légèrement supérieur à celui des joues du touret augmenté
de deux fois l'épaisseur des planches ;
d- une fois toutes les planches placées, dont le nombre est prédéterminé à l'avance
et qui, compte tenu de la tolérance sur le diamètre des tourets, est au moins égal
au nombre de planches que l'on peut naturellement placer tout autour du touret plus
une, on exerce un effort suffisant de traction sur lesdits rubans d'acier de manière
à resserrer toutes les planches de façon à ce qu'elles s'appuient toutes sur les joues
du touret ;
e - on cloue la partie libre des rubans en recouvrement sur les extrémités déjà clouées
sur les premières planches puis on coupe les bandes ;
3/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, lors des opérations a
et b, le touret est entraîné en rotation, lesdites planches étant posées successivement
sur la génératrice supérieure du touret. 4/ Procédé selon la revendication 2, caractérisé
en ce que, lors des opérations a1 et b, le touret est entraîné en rotation, lesdites planches étant posées successivement
sur la génératrice supérieure du touret.
5/ Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce qu'après l'opération
e, on cloue au moins quelques planches sur les joues du touret et on cloue par endroit
les rubans d'acier sur les planches.
6/ Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on procède
comme suit pour l'opération c : on entraîne en rotation le touret pendant que l'on
place les unes à la suite des autres les planches, en partant de celles qui sont déjà
clouées et en les appliquant les unes contre les autres ; en même temps, on fait avancer
les rubans d'acier dans le sens correspondant à leur enroulement par la rotation du
touret mais avec une vitesse linéaire légèrement supérieure à la vitesse tangentielle
de l'extrémité des rubans d'acier clouée sur la première planche selon l'opération
b/de la revendication 1.
7/ Machine pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications.1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comprend un bâti (19) portant un magasin (29) pour
les planches (12), un convoyeur (11) lié au bâti, des moyens (32) pour prendre les
planches dans le magasin et les placer sur le convoyeur, une butée d'arrêt (13) des
planches sur le convoyeur, deux bras supports verticaux (39a, 39b) suspendus face
à face sur un arbre commun (40) et comportant des moyens moteurs (41, 42) de coulissement
de chacun des bras le long dudit arbre, lesdits bras portant l'un, une pointe (43)
et l'autre, une contre pointe (44) pour prendre et supporter un touret (1), des moyens
(47) pour déplacer verticalement le long desdits bras lesdites pointe et contre-pointe,
un moteur d'entraînement (45) en rotation de ladite pointe, ladite pointe étant munie
de moyens d'entraînement (46) du touret dans sa rotation, des moyens (14a, 14b) pour
prendre une à une les planches en butée contre la butée dudit convoyeur et les déposer
une à une sur les joues latérales (7, 8) d'un touret, des moyens d'amenée et de guidage
(9, 15, 16) de deux rubans d'acier (10a, 10b) au-dessus du touret, des moyens de réglage
de la vitesse d'amenée desdits rubans, chaque bras support portant une cloueuse automatique
(6) permettant de clouer des planches au droit de la joue latérale correspondante
du touret et une cloueuse automatique (5) permettant de clouer le ruban d'acier correspondant
sur lesdites planches, des moyens de blocage (17a, 17b) des rubans d'acier en amont
de leur point d'application sur les planches du touret, permettant de résister à une
force de traction prédéterminée exercée par la rotation du touret, des moyens (18)
pour couper les rubans d'acier, des moyens électroniques de coordination des mouvements
et des moyens d'arrêts de fin de course des divers mouvements.
8/ Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que dans ledit magasin, les
planches sont placées sur un plateau (30) horizontal, auquel sont associés des moyens
(31) de commande et de déplacement en translation vertical du plateau, lesdits moyens
pour prendre les planches dans le magasin et les placer sur le convoyeur comportant
un bras auxiliaire (32) pivotant de 180° autour d'un axe vertical, ledit bras auxiliaire
étant muni de deux règles (33a, 33b) parallèles, horizontales, suspendues sous ledit
bras par l'intermédiaire de supports, pivotant (34a, 34b) autour d'un axe parallèle
auxdites règles, lesdites règles étant perpendiculaires à la direction générale du
bras auxiliaire, la rotation de 180° dudit bras auxiliaire étant telle que dans les
deux positions extrêmes, ledit bras auxiliaire est parallèle à l'axe desdites pointe
et contre-pointe, lesdits supports desdites règles comportant des moyens (37) de réglage
de leur distance mutuelle.
9/ Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que lesdits moyens pour prendre
une à une les planches en butée contre la butée (13) dudit convoyeur (11) et les déposer
une à une sur les joues latérales (7,
8) d'un touret comportent, pour chacun desdits bras supports (39a, 39b) un bras transfert
(14a) dont l'une des extrémités est articulée audit bras support autour d'un premier
axe, horizontal et parallèle à l'axe desdites pointe et contre-pointe, un levier (58),
articulé à l'extrémité opposée dudit bras transfert autour d'un deuxième axe (59),
horizontal et parallèle audit premier axe, un doigt de préhension (61), articulé à
l'extrémité libre dudit levier autour d'un troisième axe perpendiculaire auxdits premier
et deuxième axes.
10/ Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que ledit bâti est monté
sur galets de roulement (20 à 23) lesdits galets roulant sur une voie ferrée à deux
rails (24, 25) l'un (24) des deux rails ayant sa surface de roulement juste au niveau
du sol et coopérant avec deux galets (20, 21) dépourvus de moyens latéraux de guidage,
l'autre rail (25) coopérant avec deux galets (22, 23) munis de moyens latéraux de
guidage, ce dit autre rail étant placé dans une petite tranchée (26) d'une largeur
suffisante de manière à ce qu'un câble électrique (27), d'alimentation de l'énergie
nécessaire à la machine et à un moteur d'entraînement de la machine puisse s'y poser
en s'enroulant et en se déroulant sur un tambour lié au bâti, le câble ayant une extrémité
fixe située à l'une des extrémités de la voie ferrée, une pluralité d'alvéoles (2)
étant disposés le long de ladite voie ferrée, entre les deux rails, pour y placer
des tourets (1), l'axe des tourets étant disposé perpendiculairement à la voie ferrée.