[0001] L'invention; concerne des sangles avec localement des rétrécissements transversaux
disposés sur des longueurs variables destinés à assurer un positionnement desdites
sangles dans un moyen de fixation tel que boucle d'amarrage.
[0002] Ces sangles sont obtenues sur des métiers navettes, soit au moyen de changement de
texture intervenant au droit des rétrécissements, soit en éliminant des fils de chaîne,
soit en exerçant un effort de tension sur le fil de trame en vue d'assurer le rapprochement
transversal des fils de chaîne, soit encore en utilisant des peignes spéciaux. On
peut par exemple citer le brevet FR 1.395 815 qui enseigne la réalisation d'un tissu
avec des rétrécissements sur un métier à navettes, notamment pour l'exécution de cravates.
[0003] Les sangles obtenues sur métier à navettes, présentent des irrégularités de présentation,
de souplesse et d'épaisseur notamment au droit des rétrécissements. De plus, leur
prix de revient est élevé par suite d'un faible rendement résultant de la faible vitesse
à laquelle travaille ce type de métier.
[0004] Pour remédier à ces inconvénients, il est apparu nécessaire de réaliser des sangles
tissées avec rétrécissements localisés, sur des métiers automatiques à faucilles dont
la cadence de production est très élevée. Il est connu de réaliser, sur ce type de
métier, des sangles droites, sans rétrécissement, comme il ressort du brevet FR 1.249
099.
[0005] Afin de pouvoir exécuter ce genre d'article sur des métiers automatiques à faucilles,
il a fallu résoudre d'importants problèmes techniques qui ne se posaient pas dans
un métier à navettes. Par exemple, il s'avère indispensable de maintenir constant
la distance entre la lame extrême du peigne et l'aiguille pour obtenir la continuité
de formation de la chaînette au droit des lisières rectilignes de largeur normale
ou réduite, et des lisières évasées de raccordement.
[0006] Un tel problème n'existe pas dans un métier à navettes où le peigne est simplement
animé d'un mouvement alternatif vertical de bas en haut.
[0007] La présente invention s'est fixée pour but, d'une manière simple, efficace et rationnelle,
la réalisation de sangles avec rétrécissement transversaux, sur des métiers automatiques
à faucilles. L'invention telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout
le problème consistant à créer une sangle qui, quelles que soient les armures de tissage
utilisées dans les parties larges et les parties étroites, présente d'un côtéune lisière
formée par un point de chaînette obtenue par le travail de l'aiguille du métier quel
que soit le système de liage de la trame utilisé, et,du côté opposé une lisière réelle
directement obtenue par le retour de la faucille et de la trame.
[0008] Le battant du métier automatique à faucille est équipé d'un guide incliné sur lequel
se déplace en hauteur par un moyen approprié, un coulisseau muni d'un peigne dont
les lames disposées en éventail permettent selon le positionnement dudit coulisseau
soit le resserrement des fils de chaîne en vue de l'obtention des parties rétrécies,soit
au contraire l'écartement desdits fils de chaîne pour le tissage de la largeur normale
de la sangle.
[0009] L'inclinaison angulaire du coulisseau autorise le déplacement de la dent extrême
du peigne dans un plan parallèle au plan de l'aiguille de tricotage, de manière à
former le point de chaînette de la lisière quel que soit le positionnement en hauteur
du peigne.
[0010] Les avantages obtenus grâce à cette invention résident essentiellement dans :
- la régularité de tissage, de souplesse et d'épaisseur de la sangle, notamment au
droit des rétrécissements,
- la rapidité de fabrication avec une ou plusieurs armures, quels que soient les types
d'armures,
- la possibilité d'obtention sur un même métier, des sangles avec des rétrécissements
de largeurs variables et des évasements progressifs de longueurs variables.
[0011] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
[0012]
La figure 1 est une vue en perspective d'un métier automatique au droit de la faucille,
équipé du dispositif selon l'invention en vue de la réalisation de sangles tissées
avec parties resserrées.
Les figures 2, 3, 4, 5 et 6 illustrent différents types de sangles obtenues selon
l'invention.
La figure 7 est une vue de face illustrant la fixation du peigne sur le coulisseau
et son positionnement par rapport à l'aiguille de tricotage. Le peigne occupant une
position basse (tissage partie large de la sangle).
La figure 8 est une vue en plan et en coupe suivant la ligne 8-8 de la figure 7.
La figure 9 est une vue de face semblable à la figure 7, mais le peigne occupe la
position haute (tissage partie étroite de la sangle).
La figure 10 est une vue extérieure de profil correspondant à la figure 9.
La figure 11 est une vue purement schématique illustrant la commande synchronisée,
à partir du capteur, de déplacement du peigne, du donneur de trame et du tambour d'enroulement
de la sangle.
[0013] Selon l'invention, le métier automatique à faucille est équipé pour l'obtention de
sangles avec rétrécissements transversaux localisés, d'une glissière (1) fixée angulairement
sur l'embase du battant (B) de manière à occuper une position inclinée, comme illustré
aux figures 7 et 9 des dessins.
[0014] De par sa section profilée, en queue d'aronde, la glissière (1) autorise le guidage
à libre coulissement d'un coulisseau porte-peigne (2) en forme d'étrier dont la découpe
trapézoïdale autorise le libre passage de la nappe des fils de chaînette (F)sollicités
à la façon connue, par la faucille (3) d'amenée du fil de trame (T).
[0015] Le coulisseau (2) permet au droit de son ouverture, la fixation faciale d'un peigne
(4) dont les lames (4a) sont disposées symétriquement en forme de V, de manière à
obtenir entre lesdites lames, un écartement maximum au droit de la grande base, et
au contraire un écartement minimum au droit de la petite base.
[0016] De ce fait, l'on conçoit que le déplacement en hauteur du coulisseau (2) permet d'éloigner
ou de rapprocher entre-eux les fils de chaîne (F) pour obtenir soit la largeur normale
de la sangle,soit la largeur réduite avec évasement progressif de raccordement de
ces deux parties.
[0017] Il est important de considérer que la fixation angulaire d'une manière inclinée de
la glissière (1) et par suite du coulisseau (2) autorise le positionnement rigoureux
de la lame extrême (4b) du peigne (4) dans un plan parallèle au plan de déplacement
de l'aiguille mobile (5) servant à former les points de chaînettes de la lisière de
la sangle. Cette caractéristique permet, lors de la course en hauteur du coulisseau
(2), d'obtenir d'un côté la continuité de formation de la chaînette au droit des lisières
rectilignes de largeur normale ou réduite et des lisières évasées de raccordement.
[0018] On note également que la trame peut être liée suivant plusieurs systèmes connus,
notamment par le système à un ou plusieurs fils d'apports, obtenu par l'emploi du
doigt (13) inhérent au métier automatique à faucille.
[0019] Le moyen de déplacement en hauteur dans les deux sens du coulisseau porte-peigne
(2) est assuré,par exemple, au moyen d'un vérin (6) fixé sur le battant (B) du métier,
ou encore sur une partie fixe, dont le piston est relié audit coulisseau(2)soit par
des moyens pneumatiques, soit par des moyens mécaniques. Le piston dudit vérin (6)
est commandé automatiquement par l'intermédiaire de chaque impulsion d'un capteur
(7) disposé en regard d'un organe mobile du métier tel que le battant (B), suivant
une course de longueur déterminée et réglable. De ce fait, l'opération de rétrécissement
de la sangle (S) est progressive, pour obtenir ainsi à volonté,d'une part, des évasements
(Sa - Sb) de raccordement de longueurs variables et, d'autre part, des largeurs rétrécies
(la-lb) de dimensions variables, compte-tenu de l'amplitude de la course du peigne
(4). Ces dispositions sont illustrées aux figures 2, 3, 4, 5 et 6 où l'on voit des
sangles (S) de même largeur (1) obtenues directement sur le métier à faucille avec
des zones de rétrécissement et des évasements de dimensions variables. On remarque
également, selon la figure 5, que la partie rétrécie (lc) de la sangle (S) comporte
une lisière rectiligne et continue, effectuée soit du côté point de chaînette, soit
du côté lisière réelle.
[0020] Il faut également noter que les impulsions du capteur (7) sont transmises à un boîtier
éléctronique (8) muni de compteurs, qui distribue lesdites impulsions nécessaires,
simultanément au moyen de déplacement en hauteur du peigne, à un donneur de trame
(10) et à un régulateur de tirage de la sangle tissée comme illustré figure 11.
[0021] Le dispositif donneur de trame est asservi à un variateur de vitesse (9) couplé sur
le système de commande (6) du peigne (4) par l'intermédiaire du boîtier électronique
(8), pour agir sur un distributeur de trame (10). Le donneur (10) de trame (T) permet
ainsi automatiquement le ralentissement proportionnel de la distribution lors du tissage
des largeurs rétrécies (la-lb) et des évasements (Sa - Sb), pour éviter les flottements
et le relâchement de la tension. Ce distributeur (10) peut être de tout type connu,
tel à flasques coniques rapprochés, selon la figure 11, ou encore du type semi positif.
[0022] Le régulateur de tension agissant sur le rouleau de réception (12) de la sangle (S)
est asservi à un variateur de vitesse (11) couplé également sur le système de commande
du peigne (4) par l'intermédiaire du boîtier électronique de commande (8). Il en résulte
un effort proportionnel plus important lors du tissage des parties rétrécies (la-lb)
et des évasements (Sa-Sb), pour compenser l'effort de frappe plus important du battant
(B) puisque s'exerçant sur une moindre largeur.
[0023] Il est évident que les dispositions peuvent éventuellement s'appliquer à des rubans
ou autres articles similaires sur tout type de métier automatique.
[0024] Il faut considérer également que pour la compréhension des dessins, on a illustré
le côté point de chaînette avec un effet de bordure dentelée, étant observé qu'en
réalité ce bord donne un effet rectiligne comme le bord côté lisière réelle.
- 1 - Sangles tissées avec rétrécissements transversaux localisés obtenus sur métiers
automatiques à faucilles et présentant une armure identique, sur toute leur longueur,
ou éventuellement plusieurs armures, avec des lisières communes aux parties rectilignes
et parties rétrécies, caractérisées en ce que lesdites lisières sont obtenues d'un
côté par une succession de chaînettes formées par le travail de l'aiguille du métier,
avec ou sans fils d'apports, quel que soit le système de liage de la trame et du côté
opposé par le simple retour de la trame par rapport aux fils de la chaîne.
- 2 - Procédé de fabrication des sangles selon la revendication 1, caractérisé par
le fait que l'on positionne angulairement sur le battant (B) du métier, d'une manière
oblique par rapport à l'aiguille de tricotage de la lisière correspondante, un peigne
en forme de V animé d'un déplacement vertical pour autoriser, lors du tissage des
parties rétrécies et des parties de raccordement, le rapprochement des fils de chaîne
; on synchronise le déplacement du peigne, d'une part, avec un dispositif donneur
de trame pour assurer la variation de vitesse de défilement, compte-tenu de la moindre
largeur de la sangle et par un dispositif régulateur de tension de la sangle en vue
de son appel et évacuation, compte-tenu de l'effort de frappe du battant s'exerçant
sur une moindre largeur de la sangle.
- 3 - Moyens de mise en oeuvre du procédé selon la revendication 2, caractérisés par
le fait que le battant (B) du métier à faucille reçoit une glissière verticale (1),
fixée angulairement, d'une manière oblique en étant conformée pour recevoir un coulisseau
mobile (2) destiné au montage d'un peigne (4) avec lames (4a)disposées symétriquement
en forme de V pour obtenir selon son positionnement en hauteur la variation de l'écartement
des fils de chaîne; la lame extrême (4b) dudit peigne étant inclinée selon un plan
parallèle au plan de travail de l'aiguille (5) servant à former les points de chaînette
de la lisière de la sangle de manière à obtenir la continuité de la lisière lors du
tissage des parties rétrécies.
- 4 - Moyens de mise en oeuvre selon la revendication 3, caractérisés par le fait
que le déplacement en hauteur du coulisseau mobile (2) porte-peigne (4) est assuré
par un vérin (6) fixé sur le battant (B) ou sur une partie fixe du métier ; ledit
piston étant commandé suivant une course déterminée par les impulsions d'un capteur
(7) disposé en regard de l'axe du battant (B) ou tout autre organe en mouvement.
- 5 - Moyens de mise en oeuvre du procédé selon la revendication 2, caractérisés par
le fait que le dispositif donneur de trame (T) est commandé par un variateur de vitesse
(9) couplé sur le système de commande du peigne (4) ; ledit dispositif autorisant
le ralentissement de la vitesse linéaire du distributeur de trame (T), lors du tissage
des largeurs rétrécies (la - lb) ou des évasements (Sa - Sb).
- 6 - Moyens de mise en oeuvre du procédé selon la revendication 2, caractérisés par
le fait que le dispositif régulateur de tension de la sangle (S) après tissage, est
commandé par un variateur de vitesse (11) couplé sur le système de commande du peigne
(4) ; ledit dispositif autorisant, de par la variation de vitesse, l'appel et l'évacuation
(12) de la sangle avec un effet de tirage lors du tissage des largeurs rétrécies (la
- lb) ou des évasements (Sa - Sb).
- 7 - Moyens de mise en oeuvre, selon les revendications 4, 5 et 6 prises ensemble,
caractérisés par le fait que les impulsions du capteur (7) sont transmises à un boîtier
électronique (8) muni de compteurs, qui distribue lesdites impulsions simultanément
au dispositif de déplacement du coulisseau mobile (2) porte-peigne (4), au dispositif
donneur de trame (T) et au dispositif régulateur de tension de la sangle (S).