[0001] L'invention concerne les matériels d'entraînement au tir convenant pour les exercices
effectués en salle.
[0002] Le dispositif selon l'invention convient pour l'entraînement d'un ou plusieurs tireurs.
Il comporte au moins une arme équipée d'un dispositif de mise à feu par le tireur
et d'un émetteur de faisceau infra-rouge, dont l'émission est commandée par la mise
à feu. L'émetteur, du type des émetteurs laser, peut avantageusement être monté sur
toute arme réelle, qu'il s'agisse par exemple d'armes individuelles semi- automatiques
ou automatiques, d'armes individuelles antichars, d'armes collectives antichars (tels
que roquettes, canons sans recul, missiles), ou d'armes à projectiles balistiques
sous tourelle.
[0003] Dans ce cadre, on s'intéresse plus particulièrement à des matériels de base peu onéreux,
impliquant des coûts d'exploitation minimes, ces matériels étant suffisants néanmoins
pour assurer un entraînement préliminaire valable des tireurs, avant des exercices
de tir à l'extérieur. Une autre particularité de l'entraînement en salle est d'être
souvent utilisé pour l'entraînement pour la manipulation d'armes d'infanterie, auquel
cas les faibles dimensions des armes ne permettent pas de monter dessus des dispositifs
de simulation de tir encombrants.
[0004] Pour répondre aux besoins qui viennent d'être évoqués, l'invention propose un dispositif
pour l'entraînement au tir en salle, notamment pour l'entraînement avec arme d'infanterie,
dispositif peu coûteux, léger et de fonctionnement simple, dans lequel seul un émetteur
de rayonnement infra-rouge, de taille réduite, doit être adapté sur l'arme elle-même.
Le dispositif selon l'invention comporte un certain nombre d'éléments qui sont connus
et utilisés de manière classique dans des applications similaires. Ainsi, il comporte
des moyens de projection à défilement d'images, de type caméra, pour présenter à la
vue du tireur l'image visible d'un champ sur lequel se trouve au moins une cible à
atteindre, qu'elle soit fixe, ou évolutive sur un paysage.
[0005] En ce qui concerne ces moyens de projection, un des avantages de l'invention est
qu'il n'est pas nécessaire de disposer d'un enregistrement d'images de type particulier.
Un simple enregistrement cinématographique sur film courant convient parfaitement,
de même qu'un enregistrement vidéo. Dans un cas comme dans l'autre, on peut projeter
la cible (ou les cibles s'il y en a plusieurs), à partir d'un enregistrement différent
de celui du paysage, que l'on superpose sur le paysage à la projection, le paysage
lui-même pouvant être fixe et reproduit d'une prise de vue unique, ou mobile sur des
images successives. Mais l'on préférera souvent la solution plus simple consistant
à projeter un paysage filmé à l'avance sur lequel évoluaient une ou plusieurs cibles
au moment de la prise de vue.
[0006] Conformément à un mode de réalisation préféré de l'invention, le dispositif d'entraînement
comporte un dispositif - d'arrêt automatique du défilement des images projetées, pour
arrêter la projection sur une image visible immobilisée, et ce dispositif est placé
sous le commandement du dispositif de mise à feu de l'arme. Un tel dispositif provoque
l'arrêt du défilement des images, et fixe le champ d'observation, paysage et cible(s),
dans une position où l'instructeur et le tireur ont tout le temps souhaitable pour
observer le résultat du tir.
[0007] Selon un autre mode de réalisation, l'image visible immobilisée peut être seulement
enregistrée à un instant d'arrêt défini par le dispositif d'arrêt ou des moyens équivalents,
sans qu'il y ait arrêt effectif du défilement lors de la projection au cours de laquelle
s'effectue le tir. L'arrêt sera alors reporté à une projection ultérieure correspondant
à une étude des résultats du tir, ceci étant surtout utile en cas de tirs multiples.
[0008] De préférence, il est prévu des moyens pour imposer un délai prédéterminé entre la
mise à feu et l'arrêt du défilement d'images, de manière à simuler par ce délai le
temps que mettrait le projectile ou le missile tiré, dans la réalité, à parcourir
la distance séparant l'arme de la cible. Ce délai peut être lui-même déterminé par
un calculateur, à partir de données qui peuvent être, soit introduites par exemple
par l'instructeur, soit disponibles sous forme codée sur l'une des pistes magnétiques
du film projeté destinée normalement au son.
[0009] Le dispositif selon l'invention s'écarte aussi de manière caractéristique des solutions
antérieurement connues, dans la conception des moyens qui analysent les résultats
des tirs et les transcrivent devant l'instructeur ou le ou les tireurs. Il comporte
des moyens vidéo pour produire une image vidéo de ladite image immobilisée, et pour
détecter sélectivement la trace du faisceau infra-rouge sur ladite image immobilisée
et déterminer sa position dans son image vidéo, et des moyens pour incruster électroniquement
une figuration visible de cette position sur ladite image vidéo de l'image immobilisée.
[0010] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, auquel on se référera plus particulièrement
par la suite, les moyens pour produire une image vidéo de l'image immobilisée comportent
une caméra vidéo qui est disposée pour observer l'écran sur lequel est projeté le
champ d'observation, soit en particulier le paysage avec la cible. Son rôle est d'enregistrer
les images successives dans le signal vidéo pour les transcrire au choix de l'instructeur,
ce dernier disposant par exemple d'un écran de télévision avec son moniteur de commande.
Suivant qu'il est ou non interposé sur le trajet des rayons atteignant la caméra,
le filtre escamotable permet de rendre provisoirement la caméra sensible uniquement
aux rayons infra-rouges, dans la gamme des longueurs d'ondes des rayons produits par
l'émetteur laser que porte l'arme, alors que le reste du temps elle est sensible à
l'image projetée.
[0011] Dans un tel mode de réalisation, le dispositif de l'invention comporte en outre des
moyens de commande, qui sont actionnés par le déclenchement du tir et qui déterminent,
d'une part l'escamotage du filtre ci- dessus, d'autre part l'arrêt du défilement d'images.
Lorsque le filtre est encore en place devant l'objectif de la caméra, sur le trajet
des rayons réfléchis depuis l'écran de projection, l'analyse du signal vidéo permet
de définir la position de la trace du rayon infra-rouge sur l'écran. Lorsque se produisent
ensuite l'arrêt du défilement de la projection et le basculement du filtre, l'image
apparaissant sur l'écran est saisie en totalité par la caméra. On peut alors la retransmettre
sur le moniteur vidéo, en y superposant une figuration du point d'impact, incrustée
dans l'image suivant les coordonnées de la tache infra-rouge précédemment déterminée.
Le dispositif de l'invention comporte avantageusement à cet effet un ensemble électronique
de traitement des signaux à micro-processeurs.
[0012] Avec sa grande simplicité, le dispositif de l'invention constitue néanmoins un outil
de grande précision, par le fait que c'est le même équipement qui assure la détection,
sur le même écran, de l'image projetée du paysage et de la cible et du point d'impact
du coup tiré. Les informations correspondantes se retrouvent dans le même signal vidéo
pour la reconstitution des images superposées et les erreurs de dérive, position,
linéarité sont sans incidence sur l'appréciation des résultats du tir. Les réglages
initiaux du système sont pratiquement inexistants. Tous ces avantages sont obtenus
sans qu'il soit besoin de faire emploi d'un film de conception spéciale pour la projection.
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif d'entraînement comporte
des moyens pour corriger de manière prédéterminée soit la direction du faisceau infra-rouge
par rapport à la visée de l'arme, lors de la mise à feu, soit de préférence, la position
de la trace du faisceau détectée sur l'image immobilisée lors de son incrustation
dans l'image vidéo. Cette disposition permet notamment de prendre en compte l'incidence
qu'aurait la balistique du projectile sur le résultat du tir simulé s'il était réel.
[0014] On remarquera par ailleurs que la trace du faisceau infra-rouge que l'on détecte
et dont on incruste une figuration dans l'image immobilisée, peut être soit ponctuelle
(et figurée par une croix par exemple), soit linéaire et constituée par plusieurs
points détectés à des instants différents avant l'immobilisation de l'image, pour
matérialiser les positions d'un missile.
[0015] Comme on l'a déjà laissé entendre, l'emploi d'un calculateur approprié permet de
prendre en compte dans le résultat du tir des informations diverses, telles que les
particularités de l'arme utilisée et les caractéristiques balistiques de la munition
simulée correspondante, des perturbations aérologiques, des informations relatives
aux cibles (distance, position, déplacement, encombrement, ou autre). Des informations
de ce genre peuvent provenir de l'appareil de projection, qui les contient par exemple
sur l'une des pistes sonores du film.
[0016] Le dispositif de l'invention peut encore présenter d'autres particularités avantageuses,
ainsi qu'il ressortira de la description ci-après. On y décrit le dispositif dans
un mode de réalisation particulier, choisi à titre d'exemple non limitatif, en faisant
référence aux figures des dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 représente schématiquement l'ensemble des organes essentiels constituant
le dispositif d'entraînement au tir.
- La figure 2 est un schéma synoptique dans lequel on a détaillé les fonctions assurées
à l'intérieur du calculateur.
[0017] Sur la figure 1, on voit représenté un écran de visualisation d'images (1), un projecteur
(2), de tout type classique tel qu'utilisé en cinéma pour la projection de films impressionnés
d'images évolutives, et raccordé à un baffle de sonorisation (18), une caméra vidéo
(3), et un fusil (4), dont le canon porte un émetteur laser (5), capable d'émettre
sur commande un pinceau de lumière infra-rouge par impulsions.
[0018] Tous ces éléments sont orientés vers le même écran (1). La focalisation du projecteur
(2) est réglée pour produire une image nette sur l'écran (1), la caméra (3) reprend
l'image diffusée par l'écran et la transcrit par balayage dans une image vidéo, le
fusil est orienté manuellement par le tireur pour viser une cible apparaissant sur
l'écran. La disposition illustrée à titre d'exemple suppose que cette cible est intégrée
dans le film cinématographique projeté, qui représente un paysage dans lequel elle
évolue. Naturellement, le même paysage peut aussi bien contenir plusieurs cibles parmi
lesquelles le tireur choisira. Mais la ou les cibles pourraient également provenir
d'un projecteur différent pour être projetées sur le même écran en superposition avec
par exemple un paysage fixe issu d'un projecteur de diapositives. Selon d'autres variantes
qui font partie de l'invention, le projecteur cinématographique pourrait être remplacé
par un projecteur vidéo, commandé par un signal vidéo contenant toutes les informations
relatives au paysage et à la cible pour reconstituer les images correspondantes sur
l'écran (1). Et tant l'image de paysage que l'image de cible (ou l'une seulement des
deux) peuvent provenir d'images d'objets réels préalablement enregistrés, ou peuvent
être produites par synthèse électronique dans le signal vidéo.
[0019] Selon d'autres variantes le projecteur de cinéma peut être remplacé par un projecteur
de diapositives pour le fond paysage, les cibles et la figuration des impacts étant
générés synthétiquement par un projecteur vidéo et superposés au paysage sur l'écran
1.
[0020] Les mêmes éléments sont tous reliés fonctionnellement à un ensemble électronique
de commande, constitué par un calculateur (8) à micro-processeurs, associé à un pupitre
de commande (15) placé entre les mains de l'instructeur qui guide les exercices. Un
casque à écouteurs (9), également placé sous la commande du calculateur (8), peut
être utilisé pour faire entendre au tireur un son évoquant un tir réel au moment où
il manoeuvre la gâchette du fusil (14) pour déclencher un tir fictif. En plus de la
transmission des ordres de commande qui seront expliqués plus loin, le calculateur
(8) sert essentiellement au traitement des signaux vidéo. Ainsi, il analyse en permanence
le signal en provenance de la caméra vidéo (3), tandis qu'il détermine le signal qui
commande la projection des images sur un écran de télévision (11). Ce dernier est
disposé pour être observable par l'instructeur, et de préférence également par le
ou les tireurs, de manière à leur permettre d'apprécier les résultats du tir. En cas
de plus d'un tireur, plusieurs moniteurs vidéo peuvent être branchés en parallèle.
[0021] En effet, le dispositif que l'on décrit ici dans un mode de réalisation relativement
simple, où il est exploité par un seul tireur actionnant un seul fusil, peut être
modifié dans des conceptions évidentes pour l'homme de l'art, pour s'adapter à plusieurs
tireurs travaillant avec le même instructeur. Si nécessaire, on peut prévoir dans
ce cas, de distinguer les résultats des différents tirs effectués par les différents
tireurs, soit par le fait que ceux-ci visent des cibles différentes, soit en figurant
sur l'écran de télévision (11) des points d'impact provenant de tirs différents par
des symbolisations différentes, soit encore en assignant aux émetteurs laser des différents
fusils des codages différents des trains d'impulsions laser qui sont reconnus par
le calculateur lors du tir. Naturellement, on doit entendre également que les fusils
peuvent être remplacés par toute autre sorte d'arme adaptée à un entraînement en salle.
[0022] Dans le cas des figures illustrant la présente description, on a aussi représenté
une seule caméra vidéo. Cette caméra (3) est équipée d'un filtre escamotable (12).
Il s'agit d'un filtre absorbant la lumière visible, qui est choisi pour se laisser
traverser sélectivement par les rayonnements de la même gamme de longueurs d'ondes
que le rayon produit par l'émetteur laser. On peut admettre à titre d'exemple, qu'il
s'agit de rayons infra-rouges de 0,9 microns. En position active, le filtre (12) se
trouve interposé devant l'objectif de la caméra, laquelle est donc sensible exclusivement
à ce rayonnement infra-rouge. Par contre, le filtre est monté sur l'axe d'un électro-aimant
rotatif (13) placé sous la commande du calculateur, qui permet d'escamoter le filtre
en le faisant basculer à l'écart du trajet des rayons lumineux entre l'écran de projection
et la caméra. Ce basculement du filtre est commandé par le calculateur (8), en même
temps que celui-ci commande également le déclenchement de l'émission laser lors du
départ du coup, avec cependant entre les deux un délai suffisant pour que le rayon
laser réfléchi par l'écran soit reçu par la caméra et détecté dans le signal vidéo,
avant le basculement du filtre.
[0023] On comprend que de ce fait, la détection par la caméra (3) et l'analyse du signal
vidéo par le calculateur permettent dans une première étape, de déceler la position
de la trace du rayon laser sur l'écran de projection et d'en déterminer les coordonnées,
avant d'analyser, dans une seconde étape, l'ensemble des informations relatives à
l'image projetée par le projecteur (2), dans au moins tout le domaine des rayonnements
lumineux visibles. Cette projection a néanmoins lieu, sur l'écran (1), pendant la
totalité du temps où le tireur prépare sa visée, avant le départ du coup. Pour éviter
de troubler l'image perçue alors par la caméra en rayonnement infra-rouge, il peut
être souhaitable de disposer devant le projecteur, un filtre d'absorption des rayonnements
infra-rouges qui élimine ces derniers, au moins dans la gamme des longueurs d'ondes
que laisse passer le filtre (12) placé devant la caméra.
[0024] Au moment du départ du coup, le calculateur (8) commande en outre l'arrêt du défilement
du film dans le projecteur, de sorte que dans les images projetées, aussi bien le
paysage que la cible restent ensuite fixés dans la position qui était la leur au déclenchement
du tir. C'est cette image immobilisée qui est traduite dans le signal vidéo et retransmise
par le calculateur au moniteur, pour visualisation sur l'écran de télévision (11).
Le calculateur y fait apparaître en outre, par incrustation dans le signal vidéo,
une figuration symbolique du point d'impact, une croix par exemple, dans la position
précédemment déterminée par le calculateur pour la trace du pinceau laser. Sur l'écran
de télévision, l'instructeur et le tireur peuvent donc observer les résultats du tir
et en discuter tout à loisir, sur l'image du paysage et de la cible figée au moment
du coup.
[0025] Dans la version qui a été décrite jusqu'ici, le dispositif de l'invention convient
sans restriction pour l'entraînement à l'emploi d'armes telles que des fusils, produisant
des projectiles à balistique directe, sur des distances dont on peut négliger l'incidence.
Mais divers perfectionnements peuvent être apportés à ce dispositif pour l'adapter
à d'autres usages.
[0026] Dans le cas d'un tir au moyen de lance- roquettes, on a intérêt à tenir compte de
la hausse introduite par la trajectoire balistique, ainsi que de la distance parcourue
par le projectile. La simulation de l'effet de distance peut être assurée en programmant
le calculateur pour qu'il impose à l'arrêt de la projection des images de paysage
et de cible, un retard à compter du départ du coup correspondant au temps de parcours
du projectile sur la distance évaluée au préalable, soit par indication directe de
l'instructeur, soit par lecture d'informations codées en provenance du film de projection
ou autre support d'image. Quant à la simulation de la balistique, elle peut être effectuée
en corrigeant de la valeur de la flèche, calculée pour cette distance, la position
du point d'impact entre sa détection par la caméra lors de l'émission du pinceau laser
et sa figuration symbolique dans la visualisation sur l'écran vidéo. Différentes perturbations
aérologiques ou autres influant sur la trajectoire du projectile peuvent être également
introduites. Un codage adéquat des impulsions laser pour chaque type d'arme dont le
tir est simulé permet au calculateur d'appliquer les corrections balistiques correspondantes
; il est possible ainsi de simuler simultanément des tirs déclenchés à partir d'armes
différentes.
[0027] Dans d'autres variantes, on peut avoir intérêt à utiliser des trains d'impulsions
successifs de l'émission laser. En particulier, si l'arme est supposée tirer un missile
que le tireur peut guider par rapport à l'axe de visée, l'enregistrement par la caméra
des traces produites sur l'écran de projection par ces impulsions laser successives
permet une mémorisation continue du tracé correspondant au réticule de visée, et l'on
peut faire apparaître ce tracé complet, par incrustation dans le signal vidéo, sur
le paysage reproduit avec la cible dans sa position au moment de l'impact. Des impulsions
laser successives peuvent également servir à simuler un tir par rafales. On peut par
exemple produire des trains d'impulsions laser au rythme d'un tir de mitraillette,
et assurer l'incrustration dans le signal vidéo en figurant les différents points
d'impact. Comme l'image du paysage est figée, que sa position immobilisée soit celle
du début ou celle de la fin du tir, ceci implique que l'on néglige l'évolution de
la cible ou des cibles pendant le temps de la rafale.
[0028] Le point d'impact dont il est question tout au long de la description correspond
au point de passage du projectile dans le plan vertical situé au niveau de la cible
et perpendiculaire à l'axe de visée tireur- cible.
[0029] Dans une forme de réalisation perfectionnée du dispositif décrit, le système de projection
est pourvu d'un filtre optique atténuateur de lumière, qui permet de simuler une ambiance
nocturne, sur commande de l'instructeur. Il est alors interposé devant l'objectif
pendant la visée par le tireur, mais il est escamoté après le tir, de sorte que la
caméra fournisse une image pleinement éclairée pour l'observation du résultat du tir.
Une commande accessible sur le pupitre permet à l'instructeur de commander son positionnement
par l'intermédiaire d'un électro-aimant rotatif (18).
[0030] Par ailleurs, le dispositif peut être équipé de divers mécanismes au niveau de l'arme
pour simuler des effets particuliers. A titre d'exemple, un effet de recul au moment
du tir peut être apporté par un mouvement de l'arme déclenché à la mise à feu. Un
déplacement par secousse peut être obtenu notamment par une masse vibrante montée
sur l'arme et commandée par un électro-aimant ou par une injection d'air.
[0031] Enfin, si l'on s'est surtout intéressé dans l'exemple particulier décrit et représenté,
au cas où il y a effectivement arrêt du défilement des images de la projection au
moment du tir, ce cas n'est pas limitatif dans une variante qui se révèlera souvent
avantageuse, notamment dans le cas d'un entraînement simultané de plusieurs tireurs,
l'image immobilisée n'est pas examinée dès le tir, mais elle est enregistrée. En même
temps que l'image vidéo de l'image immobilisée, définie par le même instant d'arrêt
que dans la variante avec arrêt effectif, on enregistre toutes les informations nécessaires
pour caractériser le tir correspondant et les données d'incrustation relatives à l'impact.
Le défilement n'est pas arrêté et l'inscription se poursuit pour plusieurs tirs effectués
par le même tireur ou par des tireurs différents. Les résultats des tirs sont examinés
par l'instructeur et les élèves dans une étape ultérieure où l'on fait redéfiler l'ensemble
du film. C'est alors que l'arrêt du défilement est effectivement commandé à l'instant
correspondant à chaque tir pour permettre l'examen de la position de l'impact incrusté
sur l'image immobilisée.
[0032] Naturellement outes les variantes signalées ne sont que des exemples et l'invention
n'est pas limitée à ces cas particuliers.
1. Dispositif pour l'entrainement au tir en salle caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens de projection (2) pour présenter à la vue d'au moins un tireur des images
en défilement en lumière visible, représentant un champ avec au moins une cible à
atteindre, au moins une arme (4) équipée d'un dispositif (14) de mise à feu par le
tireur et d'un émetteur de faisceau infra-rouge (5), des moyens (8) de commande de
l'émission du faisceau infra-rouge par la mise à feu, des moyens d'arrêt (8) placés
sous la commande du dispositif de mise à feu, pour définir un instant d'arrêt du défilement
des images projetées sur une image visible immobilisée, des moyens vidéo (3) pour
produire une image vidéo de ladite image immobilisée, et pour détecter sélectivement
la trace du faisceau infra-rouge sur ladite image immobilisée et déterminer sa position
dans son image vidéo, et des moyens (8) pour incruster électroniquement une figuration
visible de cette position sur ladite image vidéo de l'image immobilisée.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre
des moyens pour imposer un délai déterminé entre la mise à feu et l'instant d'arrêt
du défilement d'images.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens pour
produire une image vidéo de l'image immobilisée comportent une caméra vidéo équipée
d'un filtre de lumière visible interposé devant la caméra de manière escamotable,
ainsi qu'un projecteur vidéo associé.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens
de commande, actionnés par la mise à feu, pour déterminer effectivement à la projection
l'arrêt du défilement des images audit instant ainsi que l'escamotage du filtre de
la lumière visible.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte
en outre des moyens pour corriger de manière prédéterminée la position de ladite trace
lors de son incrustation dans l'image vidéo.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens pour corriger de manière prédéterminée la direction du faisceau infra-rouge
par rapport à la visée de l'arme.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il
comporte plusieurs armes, ainsi que des moyens pour distinguer les traces des faisceaux
infra-rouges correspondants sur l'image immobilisée.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
les moyens de projection comportent un filtre absorbant les rayonnements de la longueur
d'onde de l'émetteur infra-rouge.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte
un filtre atténuateur de lumière pour simuler une ambiance nocturne dans les moyens
de projection, ce filtre étant escamotable sous la commande de la mise à feu.